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Depuis l'été 2014, l'Apocalypse règne sur le territoire américain. Dans la région de Détroit, les survivants s'organisent seuls depuis des mois pour sauver leurs vies et résister aux rôdeurs. Quand, après trois ans sans nouvelles du gouvernement, l'armée revient à Détroit, un nouvel espoir semble possible pour les survivants. Mais à quel prix ?
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 Vivre sans espoir, c'est cesser de vivre (Brian&Maggie)
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MessageSujet: Vivre sans espoir, c'est cesser de vivre (Brian&Maggie)   Vivre sans espoir, c'est cesser de vivre (Brian&Maggie) EmptyJeu 29 Sep 2016 - 10:12
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Vivre sans espoir, c'est cesser de vivre -Brian, Maggie & Eliza-

Quand on tente de survivre dans un monde qu’on peut qualifier d’apocalyptique, on perd assez vite la notion de temps et d’espace. Je pensais savoir où je me trouvais à peu près mais, n’étant pas originaire de ce pays que j’avais pourtant tant désiré visiter, mon sens de l’orientation était relativement limité. J’avais perdu le seul membre de ma famille, celui qui avait toujours été mon pilier, mon univers, celui qui m’avait soutenue et encouragée envers et malgré tout. Mon père avait tout quitté pour me suivre ici, et ce malgré la dangerosité de la situation. Il voulait me protéger, et il y avait laissé la vie. Je ne pouvais pas ne pas me sentir coupable de sa mort ; bien évidemment, j’ignorais tout de ce qu’il se passait chez nous, en Angleterre. Quand nous avions quitté le pays, c’était aux USA que tout partait en vrille. Mais, avec le temps, on avait appris que ce mystérieux virus qui rongeait cette terre se répandait comme une traînée de poudre ; aussi, il était fort probable que nos compatriotes souffraient aujourd’hui du même mal que nous… Toujours était-il que c’était moi qui avais voulu me rendre dans ce pays, muni de l’espoir utopique de retrouver l’être aimé, celui que j’avais quitté comme une imbécile sur un coup de tête. Plus j’y pensais, et plus je me disais que tout ça était ma faute, purement et simplement. Si je ne l’avais pas laissé, Brian serait sûrement resté au pays. Et s’il était resté, nous ne serions pas partis mon père et moi ; on aurait ainsi peut-être eu un peu de répit, et il serait probablement toujours en vie aujourd’hui.

Le temps passait, et les ressources venaient à me manquer. Je sentais que mes forces diminuaient à vue d’œil, me rendant chaque jour un peu plus vulnérable à ceux qui autrefois étaient comme vous et moi, mais qui aujourd’hui ne pensaient qu’à se repaître de chair humaine. Si j’avançais encore, c’était uniquement parce que j’étais encore bercée par un mince espoir. Je ne pouvais pas dire que ce dernier était aussi grand que lorsque j’avais débarqué aux USA. Quand j’étais arrivée, il était clair dans mon esprit que j’allais très vite retrouver Brian, et que tout irait forcément mieux. Mais comme toujours les choses n’avaient pas été aussi simples, et l’enfer nous avait ouvert ses portes. Lorsque mon père avait rendu son dernier soupir, et que j’avais dû enfoncer ce couteau de chasse qu’il m’avait légué dans son crâne, c’était comme si l’énergie qui jusque-là me guidait s’était envolée. J’avais l’impression qu’une éternité était passée depuis notre arrivée, et je n’avais aucun moyen de savoir si Brian était en vie, et si oui où il se trouvait. J’étais seule, ayant lâché le groupe avec lequel j’étais et qui avait été décimé par ceux qu’on appelait les « rôdeurs ». Dans les jours les plus sombres, j’en venais à espérer tomber malade moi aussi, et rejoindre ma famille dans un lieu qui ne pouvait qu’être meilleur. Mais mon corps continuait à s’accrocher à la vie, et mon cœur espérait toujours. Alors j’avançais, sans trop réfléchir…

Ce jour-là, il faisait chaud, et je n’avais rien bu ni manger depuis presque deux jours. Je cherchais désespérément à combler ce manque, mais c’était sans compter sur mes « amis » dévoreurs de chairs qui n’étaient jamais bien loin, et chaque jour plus nombreux. Je sentais que je perdais progressivement pied, et je commençais sérieusement à penser que si les choses ne s’amélioraient pas rapidement, tout espoir serait à jamais éteint me concernant. La faim, et surtout la soif, commençaient à me faire délirer. En me réveillant ce matin-là, j’avais revu comme si j’y étais une scène du passé : j’étais avec Brian dans cette voiture qu’on aimait tant, après une énième course. Nous étions à l’arrière de la voiture, dans les bras l’un de l’autre, et on rêvait d’un avenir à deux. Et puis ce si doux souvenir s’était comme évaporé, me ramenant à la dure réalité. J’avais pris la route, tâchant de rester sur mes gardes, mais mon attention se dissipait très rapidement, me faisant courir un risque de plus en plus grand. D’autres hallucinations se succédèrent, certaines avec mes parents, d’autres avec Brian. Je m’étais même vue en robe de mariée à ses côtés, moi qui pourtant n’avais jamais été très fan de ce genre d’évènement. C’était d’ailleurs alors que j’étais captée par ce mirage que tout bascula…

Sans rien calculer, je me retrouvais à terre avec, au-dessus de moi, un rôdeur qui tâchait d’atteindre mon cou avec ses dents ensanglantées. Je me débattais comme je le pouvais avec le peu de forces qui me restaient, essayant d’attraper mon couteau accroché à ma ceinture. Le temps sembla interminable, et Dieu seul sait comment je parvins enfin à extraire le couteau de son étui pour l’enfoncer dans l’œil de ce mort-vivant. Mais je n’eus pas le temps ni l’opportunité de reprendre mes esprits, d’autres fondant sur moi comme une vague avançant irrémédiablement sur le rivage. Je savais que jamais je n’arriverais à me dépêtrer de ce bourbier seule. La FIN semblait plus proche que jamais….
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MessageSujet: Re: Vivre sans espoir, c'est cesser de vivre (Brian&Maggie)   Vivre sans espoir, c'est cesser de vivre (Brian&Maggie) EmptyLun 3 Oct 2016 - 0:28
Le monde avait changé. Ce n'était pas une nouveauté. Mais Brian semblait réalisé quelque chose désormais. Désormais, cela faisait plusieurs mois que l'apocalypse avait été déclarée. Presque un an. Et Brian se sentait... différent. Il essayait pourtant. Ou du moins il avait essayé. De ne pas changer. De garder son optimisme. Sa ferveur. Sa combativité. Il avait essayé de rester fidèle à lui-même, de ne pas baisser les bras et de rester aux côtés de sa soeur qu'il aimait tant. Mais une partie de lui semblait désormais brisée. Oh ils avaient rencontré du monde au travers le périple. Des gens biens, des gens moins biens mais... aujourd'hui, c'est comme si ça ne suffisait pas. Comme si le garagiste ne voulait plus avoir de rapport avec ce monde qui le dépassait.

Parce qu'il ne fallait pas se voiler la face. Jamais Brian ne serait capable de s'adapter à ce monde, à l'existence des zombies, dans sa totalité. Il n'était pas Maggie, qui malgré le fait qu'elle s'était renfermée, avait très vite su comment tuer ces choses et survivre. Oui, il n'était pas aussi brave que sa soeur. Elle avait su surmonter la mort de sa nièce, de sa fille presque, et bien avant de sa soeur jumelle. Lui... non seulement il avait peiné à se remettre de la perte de sa deuxième soeur, mais c'est à peine si aujourd'hui il arrivait à surmonter la disparition d'Eliza ! Parce que c'est comme ça que le british appelait ça : une disparition. Lui était celui qui avait quitté le pays pour se retrouver bloquer dans un endroit étranger. Il n'avait jamais, après leur rupture, eu l'occasion d'entendre la voix de sa bien-aimée, ne serait-ce que pour remettre les choses au clair, ou tenter une réconciliation. Non... A bien y penser, il n'avait pas supporter de la perdre et avait tout bonnement fuit pour éviter une confrontation. Alors qu'au fond, Brian ne doutait pas qu'ils auraient pu se parler et arranger les choses, s'ils avaient été patients et s'il n'avait pas traversé les eaux pour retrouver du réconfort auprès de la deuxième femme de sa vie, son lien de sang.

"Pfff". Brian laissa échapper un discret soupir en regardant Maggie marcher à ses côtés, de profil. Elle avait l'air fière, malgré ses traits épuisés. Plus vivante qu'il fut un temps même. Moins... froide aussi. C'était drôle. Brian songeait que leurs évolutions mutuelles s'inversaient. Là où Maggie pourrait retrouver un infime espoir, le jeune british se perdait dans les ténèbres. A son tour de se renfermer dans le mutisme, se cachant derrière sa barbe de plusieurs semaines, derrière sa fatigue et sa colère sourde qui grondait en lui. Parce qu'il était en colère. Parce qu'il sombrait. Ce monde... où les gens se regardaient avec méfiance au lieu de s'entraider... cette terre peuplée par les morts affamés... Rien de tout ça n'était normal, logique ! Rien de tout ça n'avait de sens ! Et Brian voulait retrouver son monde d'avant ! Sa terre natale, ses amis, sa famille, sa femme, ou du moins comme il aurait aimé appelé Eliza un jour. Oui, il voulait que l'ancien monde revienne pour qu'il puisse enfin vivre comme il avait toujours aimé.

Brian fut interrompu dans le cheminement de ses pensées quand Maggie l'interpella dans un chuchotement. "Brian." Un signe de tête et il observa à son tour ce qu'elle avait remarqué. Sous ce soleil de plomb, une chaleur les faisant suer à en perdre tout le liquide de leurs corps, Brian dut cligner des yeux à plusieurs reprises pour comprendre ce qu'il se passait. Juste devant, à une cinquantaine de mètres, un inconnu ou une, allez savoir, se débattait avec un rôdeur au-dessus de sa tête. Les Rendell auraient facilement pu ignorer la scène, après tout il y avait pire comme situation et ils n'était clairement pas dans l'envie d'engager un combat contre des morts-vivants en ce moment, mais ce fut quelques secondes suivantes que Brian les vit. Les autres créatures attirées par la chair fraîche. Ils devaient être 5, si Brian ne se trompait pas. Mais l'inconnu, à terre et en peine pour se débarrasser d'un seul zombie, ne pourrait certainement pas s'en sortir seul.

Est-ce que ça en valait la peine ? D'intervenir maintenant ? De risquer leur peau encore une fois ? Après tout, les Rendell avaient bien vu ce que ça leur avait apporté d'intervenir à la caserne. Rien du tout, à peine un remerciement. Mais merde... Le british était trop désespéré pour même songer à ce que ça pourrait rapporter. Alors il se mit à courir en direction de l'attaque mais quand il comprit qu'il n'arriverait pas à temps pour battre les monstres avec sa clé à molette, il fit quelque chose qui était pourtant déconseillé. Il sortit une de ses armes de sous son t-shirt et commença à tirer dans les choses, avançant à pas mesurés, à foulées souples, visant la tête du mieux qu'il le pouvait à mesure qu'il franchissait la distance séparant l'inconnu des Rendell. Tant pis pour la discrétion. Ils n'auraient qu'à courir après. Brian n'allait pas laisser cette personne mourir impunément, quel que soit son moral à l'heure actuelle. Il espérait juste que sa soeur ne lui en voudrait pas pour ça.
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MessageSujet: Re: Vivre sans espoir, c'est cesser de vivre (Brian&Maggie)   Vivre sans espoir, c'est cesser de vivre (Brian&Maggie) EmptyLun 3 Oct 2016 - 14:05

Brian n'était plus le même. Il avait changé et Maggie aurait été aveugle de ne pas le remarquer. Si pendant des mois il avait tenu à rester le même, un homme optimiste et humain, le plus jeune des Rendell commençait à voir plus sombre, il ressemblait de plus en plus à sa sœur. Ce qui était paradoxal puisque ces derniers temps, Maggie avait l'impression que sa rage, toujours présente, s'était atténuée. Ce n'était pas la vérité mais le fait est que la blonde avait appris à vivre avec cette dernière. Pourtant, cela n'avait pas été facile et il avait fallu de longs mois déprimants avant qu'elle n'y parvienne. Cela avait été effrayant aussi. Vivre avec la peur constante de ne jamais pouvoir sourire à nouveau était quelque chose qui la tenait éveillée la nuit... ça et les rôdeurs. Le fait est qu'elle n'était pas sure que son frère puisse supporter cette rage qu'il avait en lui. C'en était à devenir fou et Maggie ignorait si Brian réussirait à vivre avec cette colère et ce désespoir qui l'avaient atteint. Si elle avait réussi à s'y adapter cela avait été en partie grâce à Brian qui l'avait rassurée sans en être réellement conscient de par son optimisme et de par sa volonté de voir le bon côté des choses. Malheureusement, Maggie ne se sentait pas capable de prendre le relais pour améliorer l'état de son frère. Elle aurait aimé pouvoir le faire mais le fait est qu'elle partageait cette vision pessimiste et qu'il faudrait énormément de temps avant qu'elle n'arrive à vois le bon côté de chaque chose.
Ainsi, Maggie s'inquiétait pour son frère, pour leur alliance dans cette apocalypse. Elle voulait prendre la parole pour que son frère parle et lui dise ce qu'il avait sur le cœur mais elle ne savait pas comment s'y prendre. Elle sentait qu'il était sur les nerfs et elle préféra le laisser dans ses pensées et attendre qu'il se calme. Alors elle continuait sa route tout en se disant que cela devait bien arriver un jour ou l'autre. Elle s'y était attendu. Pour elle, il avait été impossible que Brian ne craque à un moment donné. Cela faisait presque un an à présent que cette apocalypse avait commencé et elle avait été impressionnée par la force de son frère. Il avait tenu pendant une année au point qu'elle s'était dit que peut-être il serait assez fort pour ne pas passer par la case "rage". Mais cela était arrivé et cela n'avait pas été une surprise pour elle. A présent, elle s'inquiétait pour leur futur. Elle se demandait s'il allait mettre autant de temps qu'elle à accepter ce nouveau monde et si son humeur allait mettre en péril leurs vies. Car oui, cela aussi pouvait les mettre en danger et c'était la dernière chose qu'elle désirait. Elle allait devoir surveiller et protéger son petit frère plus que jamais.
Alors une scène la sortit de ses pensées. A quelques mètres d'eux, une attaque se déroulait. Une personne, une femme si Maggie avait bien vu, se débattait pour échapper à l'emprise d'un rôdeur qui, manifestement, l'avait prise par surprise. Maggie observait la scène sans vraiment avoir de réaction, comme insensible à ce qu'il se passait. Néanmoins, elle se doutait que quelque chose allait arriver. Elle connaissait son frère et, de mauvais humeur ou non, il agirait. Il ne le remarqua pas en premier lieu, toujours plongé dans ses pensées. Il allait finir par découvrir la scène, il ne pouvait pas y échapper. Néanmoins, Maggie décida de le sortir de ses pensées elle-même. Elle savait que quoi qu'elle dise, il allait agir alors autant le lui montrer le plus tôt possible pour qu'il puisse avoir une chance de sauver cette personne. Encore une fois, Maggie allait devoir suivre et tout faire pour qu'il en ressorte vivant.
- Brian, chuchota-t-elle, toujours observant la scène.
La femme était en de mauvaise posture et il n'était pas difficile de deviner le sort qu'elle allait bientôt subir. Elle n'arrivait pas à se débattre et d'autres rôdeurs s'approchaient. Maggie aurait aimé continué sa route et faire en sorte que rien ne soit arrivé mais une part d'elle attendait, espérait même, voir Brian courir au secours de l'inconnue. Cela prouverait que malgré son désespoir, il n'abandonnerait pas sa part d'humanité. Et c'est exactement ce qu'il fit. Maggie courut à sa suite mais vite ils comprirent qu'ils n'arriveraient pas à temps. Qu'il était trop tard. Ce n'était pas bon pour l'état de Brian... C'est alors qu'il fit un geste auquel Maggie ne s'attendit pas. Il sortit l'une de ses armes et commença à tirer en direction des rôdeurs. Aussitôt, Maggie se laissa emporter par la colère qui avait grandit en elle à l'instant précis où il avait appuyé sur la détente.
- Brian! Arrête ça! hurla-t-elle.
Il usait leurs munitions sans qu'elle ne puisse rien faire et déclenchait un bruit monstre qui allait leur attirer bien plus d'ennuis encore. Mais qu'est-ce qui pouvait bien lui passer par la tête?!
- T'as intérêt à ne pas me toucher ou tu le regretteras pour le restant de tes jours! le menaça-t-elle alors qu'elle le laissait derrière et qu'elle courait en direction de l'inconnue.
Elle devait y mettre un terme au plus vite. Plusieurs rôdeurs avaient été touchés, deux s'étaient pris des balles en pleine tête et gisaient maintenant à terre. Les autres avaient été ralentis par Brian mais repartaient à la charge. Aussitôt, Maggie planta son tisonnier dans le crâne du premier qui s'approcha. Elle repoussa le deuxième qui tomba à terre puis mis un coup en plein crâne façon club de golf sur celui qui tentait désespérément de mordre la pauvre inconnue. Il roula sur le côté et Maggie en profita pour écraser ce qu'il restait de son crâne avec son pied, faisant gicler le sang autour d'eux. Celui qu'elle avait repoussé s'était pris une balle en pleine tête entre temps. Mais ce n'était pas la fin. Maggie voyait déjà d'autres rôdeurs qui affluaient de tous les coins de rue possible. Sans ménagement, elle s'empara du bras de la femme et la releva alors que Brian les rejoignait. Elle observa rapidement si elle n'avait pas été mordue ou griffée. C'est enfin qu'elle se rendit compte que, malgré la fatigue, la crasse et le sang accumulé sur sa peau depuis des jours, la femme qui se trouvait en face d'elle n'était autre qu'Eliza. Le grand amour de Brian. Pendant quelques secondes, Maggie ne sut pas quoi dire, se contentant d'observer Eliza qui était fragilisée par cette attaque. Elle n'eut qu'une seule pensée cohérente : tout allait changer.
Elle reporta enfin son attention sur son frère et lui lança un regard chargé de rage.
- Est-ce que tu es devenu fou?! Tu te rends compte de ce que tu viens de faire?! Maintenant on est tous en danger par ta faute!
Elle se retint d'en dire plus car un rôdeur les avait déjà rattrapé. Maggie sortit son poignard, fit le tour du cadavre ambulant, et pointa la lame à l'arrière de la tête. Cependant, elle ne le lâcha pas ou même retira son poignard. Au lieu de ça, elle tint le cadavre debout et le montra à son frère, l'adrénaline lui donnant la force nécessaire.
- C'est ça que tu voulais?! Hein?! Et bien figure toi qu'une trentaine, voir plus, arrive à nos trousses!
Elle était animée par une telle rage qu'elle se dit qu'il ne devait pas l'avoir vu ainsi depuis bien longtemps. Depuis l'attaque de la ferme probablement. Elle laissa retomber le corps du rôdeur au sol. Ils devaient absolument quitter les lieux et échapper à la horde qui avançait droit sur eux.
- Prends ta copine et aide la à marcher. Maintenant vous me suivez et en silence!
Sans plus attendre, ne leur laissant pas le temps de se retrouver, Maggie les entraîna avec elle. Ils commencèrent à courir pour s'éloigner et échapper à la horde. Maggie était dans un tel état qu'elle se demanda comment ils allaient bien pouvoir leur échapper. Ils semblaient venir de tous les côtés. Ils coururent pendant de longues minutes à en perdre haleine. Ils étaient exténués quand ils trouvèrent enfin une bâtisse à l'écart et sans rôdeurs aux alentours. Une fois à l'intérieur, Maggie laissa Brian et Eliza dans l'entrée et alla vérifier chaque recoin de la bâtisse seule, ne se permettant pas de reprendre son souffle. Elle revint auprès d'eux, le regard toujours chargé d'émotions négatives et se posa à côté de la fenêtre pour surveiller ce qu'il se passait dehors. S'ils étaient en sécurité pour l'instant, elle se doutait que cela n'allait pas durer.
Elle lança un nouveau regard à Eliza, comme pour s'assurer que c'était bien elle. Elle ne pouvait se sentir heureuse pour Brian, elle était bien trop alarmée par ce qu'il avait fait pour se réjouir de la moindre chose. Et de toute manière, elle n'était pas sure que cela lui aurait plu dans d'autres circonstances. Les prochains jours étaient plus incertains que jamais.
- Moi qui ignorait que mon frère était stupide... ne put-elle s'empêcher de murmurer en reportant son attention sur l'extérieur.
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MessageSujet: Re: Vivre sans espoir, c'est cesser de vivre (Brian&Maggie)   Vivre sans espoir, c'est cesser de vivre (Brian&Maggie) EmptyMar 4 Oct 2016 - 12:01
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Vivre sans espoir, c'est cesser de vivre -Brian, Maggie & Eliza-

J’avais été confronté à la mort dès mon plus jeune âge. L’année de mes 8ans, ma mère et moi avions eu un accident de voiture alors qu’elle me ramenait de l’école. Lorsque j’avais repris connaissance, cet éveil amenant avec lui des douleurs que je traînerai avec moi durant des mois après cela, j’avais appelé ma mère, me penchant en avant pour mieux la voir. Cette vision ne m’a jamais quittée… Le visage de ma mère était penché de mon côté, inerte. Du sang coulait de ce dernier, et lorsque je parvins à le toucher pour le relever à peine, je vis ses yeux. Ils étaient grand ouverts, et affichait un air… de terreur. Elle était partie, me laissant seule dans cette carcasse bientôt envahie par des passants venus prêter mains fortes, puis par les secours. C’était la dernière image que j’avais de ma mère, et la toute première que j’avais de la mort… Aussi, je ne pouvais pas dire que cette dernière m’était étrangère. Mais je ne pensais pas qu’un jour j’y serais de nouveau confrontée, et d’une façon aussi violente.

Lorsque j’étais enfin parvenue à me débarrasser du rôdeur, et que j’avais vu que d’autres me fonçaient droit dessus, je m’étais dit que ça y était, que j’allais y passer à mon tour, et que j’allais finir comme ces choses. Et ça, il en était tout bonnement hors de question. Comme j’avais mis fin à la vie de mon père « de façon définitive », j’allais faire de même avec moi, avant qu’ils ne fassent de moi leur prochain repas. J’approchais ainsi mon couteau de ma gorge, sentant des larmes chaudes couler le long de mes joues. Je revoyais mes parents, enlacés devant un sapin de Noël que nous venions de décorer alors que je n’étais qu’une petite fille… Je me voyais avec ma deuxième famille, des passionnés comme moi des courses auto… Je revoyais Brian, son sourire, je sentais presque la chaleur de son corps…Et je revoyais mon père, emporté par la maladie, et que j’avais dû achever… Quelque part, je me disais que la mort serait un soulagement, qu’enfin, peut-être, je retrouverai dans un monde meilleur tous ces êtres qui m’avaient été si chers… Ma mère, mon père, mes amis ; Brian. Ils étaient probablement tous morts aujourd’hui, alors à quoi bon s’accrocher à cette vie qui n’avait plus aucun sens ?

Ce fut alors que des tirs retentirent. Je dirigeais mon regard dans leur direction, et il se trouvait là. Il était différent.. mais c’était lui, c’était Brian ! Oh non… Voilà qu’au crépuscule de mon existence je recommençais à avoir des hallucinations ! Et puis il y avait cette femme… Je l’avais déjà vu…Elle avait crié son nom, et s’était ensuite dirigée vers moi, attaquant mes agresseurs avec une force et une détermination incroyables. Affaiblie par la faim et la soif qui me tenaillaient, j’avais du mal ne serait-ce qu’à me relever, et puis je ne savais toujours pas avec certitude si ce que je voyais relevait du réel ou de l’hallucination. Je nageais dans le flou le plus total, et les choses n’allaient pas en s’arrangeant, puisque les coups de feu tirés avaient rameuté d’autres mangeurs de chaire. Ce ne fut que lorsque la jeune femme blonde attrapa mon bras pour vérifier que je n’avais pas été mordu que je remis un nom sur ce visage, et que je me dis que ce n’était peut-être pas un mirage.


« C’est Maggie c’est ça ? Bon sang on dirait bien que c’est bien réel cette fois…C’est pas croyable.. »

Je me tournais alors vers Brian, ramassant mes cheveux derrière mes oreilles pour découvrir mon visage. Maggie s’énervait contre ce dernier, et je ne pouvais pas lui en vouloir, parce qu’en effet il venait de prendre un risque potentiellement mortel pour me tirer de là, et ce sans savoir que c’était moi. Elle s’en prenait à un nouveau rôdeur avec une dextérité telle que je ne pouvais m’empêcher de penser que ce serait peut-être pas mal qu’elle me donne un ou deux cours si on se sortait de là. Même si tout ça me paraissait encore surréaliste, je me relevais tant bien que mal, et, suivant Maggie, on se mit à courir, et je me surprenais à avoir assez de forces pour le faire. Après un temps qui me parut interminable, et lardée de points de côté, on atterrit finalement dans une bâtisse abandonnée. Maggie nous laissa seuls quelques instants et, une fois le souffle retrouvé, j’en profitais pour aller vers Brian et reprendre, posant mes mains sur son visage marqué par les épreuves, et par une barbe de quelques semaines :

« Je n’arrive pas à croire que c’est bien toi… Ca fait si longtemps que je te cherche… J’ai regretté de t’avoir laissé comme ça, j’ai été trop stupide… Mais quand j’ai voulu essayer d'arranger les choses tu étais déjà parti… Alors quand on a vu que les choses s’aggravaient ici on a pris l’avion avant qu’on ne puisse plus le faire, mon père et moi. Il fallait que j’essaie de te retrouver, parce que la vie sans toi... Et puis mon père… »

Maggie revint alors, stoppant net mon discours, et je me détachais légèrement de Brian, sentant le regard noir de cette dernière sur moi. Elle traita alors son frère de « stupide », et je reportais mon regard vers lui, lui souriant. Je n’arrivais toujours pas à croire que c’était bien eux, et non le fruit de mon imagination fatiguée.

« Merci… Vous m’avez sauvée la vie. »

Je souris alors à Maggie pour appuyer mes remerciements et, finalement, j’allais me réfugier dans les bras de Brian, ressentant le besoin viscéral de sentir son corps contre le mien, pour m’assurer que tout ça était bel et bien réel. Malgré les circonstances, c’était trop beau pour être vrai…
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MessageSujet: Re: Vivre sans espoir, c'est cesser de vivre (Brian&Maggie)   Vivre sans espoir, c'est cesser de vivre (Brian&Maggie) EmptySam 15 Oct 2016 - 21:46
Il s'y attendait. Il avait fait une grosse connerie. Mais la colère de Maggie avait eu le don de réchauffer le coeur bien trop refroidit de Brian. Au moins sa soeur réagissait-elle quand lui n'était plus capable de faire les bons choix. C'était drôle, l'ironie. Vraiment, sans rire. Quand l'un avait perdu sa moralité, l'autre était là pour rattraper les erreurs. Au fond, ça avait même quelque chose de rassurant. Cela dit, ils avaient de la chance. Parce qu'aussi épuisé et vidé qu'il était, le garagiste ne loupait pas ses cibles. Il évita soigneusement de tirer sur sa soeur, continuant à avancer, lui laissant le plaisir de se débarrasser de ces créatures répugnantes. Il la rejoignit rapidement, tous les zombies à terre, et s'apprêtait à dire quelque chose pour justifier son acte quand il tomba de haut.

Tout comme Maggie, il faisait face à l'inconnue qu'il venait de sauver. Car au fond, malgré le danger de son intervention, si cette femme était en vie c'était bien grâce à cette décision complètement stupide qu'il avait prise. Et en admirant le visage de celle dont il ne croyait ne plus jamais avoir de nouvelles, Brian sut qu'il ne regretterait jamais d'avoir fait ce choix, aussi risqué fut-il. Eliza se manifestait devant lui, au moment où il en avait le plus besoin. Alors même qu'il était prêt à sombrer dans les ténèbres, à succomber au désespoir, celle qui faisait battre son coeur depuis tant d'années croisait enfin sa route. Et il n'en croyait pas ses yeux. Mais le british n'avait pas le temps de se poser plus de questions que cela qu'il fut interrompu par sa soeur qui était terriblement remontée contre lui. Mais il s'en fichait. Ne prenant pas la peine de lui répondre, il suivit les deux femmes de sa vie qui ne cessaient de courir pour trouver un abri. Ce fut presque miraculeusement qu'ils tombèrent sur une bâtisse abandonnée, qui leur servirait de refuge le temps que les rôdeurs se dissipent après le boucan orchestré par Brian lui-même.

Maggie pesta en silence, et Brian se doutait que c'était contre lui. Mais il profita qu'elle s'éloigne pour faire face une nouvelle fois à sa bien-aimée. Celle dont il portait le bracelet avec fierté et amour. Il dévisagea en silence tandis qu'elle reprenait son souffle. Il s'immobilisa brutalement lorsqu'elle vint poser ses mains sur son visage aux joues creusées, avant de s'autoriser à relâcher la pression qui ne l'avait plus quitté depuis des semaines. Fermant les yeux, il se laissa aller de tout son long à son contact, ramenant ses propres mains sur les poignets d'Eliza, pour ne plus la lâcher, comme pour s'assurer qu'elle ne le quitterait plus jamais. Après ce qui sembla être une éternité il prit enfin la parole en rouvrant doucement les yeux :

- Je n'arrive pas y croire non plus... Si tu savais, j'ai tellement rêvé de ce jour. Tellement regretté d'avoir quitté le pays sans être revenu vers toi avant... Eliza, ces derniers temps... Pardon, depuis tout ce foutoir... Il n'y a pas un jour où je n'ai pas pensé à toi...

Brian aurait voulu continuer à lui parler, à savoir ce qui était arrivé à sa bien-aimée et à son père quand le retour de Maggie les surprit tous deux. Loin d'être aussi reconnaissant qu'Eliza, Brian se décida à faire face à sa soeur et à dire dans un souffle, épuisé :

- Ne m'insulte pas Maggie. On fait tous des erreurs. Mais je ne regrette pas mon geste. Je ne le regretterai jamais. Je... J'ai fait une erreur en agissant de cette façon, mais ... Je pense que tu peux comprendre ce qui m'a poussé à réagir.

Il ne le prononcerait pas à haute voix, mais Brian était persuadé que Maggie se doutait de ce que son frère traversait ces derniers temps. Il avait peut-être risqué la vie de sa soeur mais il n'avait jamais douté un seul instant qu'elle s'en sorte. Et si lui y serait passé, au moins aurait-il été un poids en moins pour Maggie...
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MessageSujet: Re: Vivre sans espoir, c'est cesser de vivre (Brian&Maggie)   Vivre sans espoir, c'est cesser de vivre (Brian&Maggie) EmptyDim 30 Oct 2016 - 14:13

Il devait être évident aux yeux d'Eliza et Brian que Maggie était dans une colère noire à cause de ce dernier. C'était vrai mais son manque de prudence n'était pas la seule raison. A vrai dire, Eliza en était une elle aussi. Maggie ne lui reprochait pas de s'être fait prendre aux pièges par des rôdeurs ou même d'être l'élément déclencheur de tous ces événements. Non. Cependant, son retour soudain dans leurs vies annonçaient de grands changements et un avenir encore plus incertain. En effet, alors que Maggie fouillait la maison et tentait de se calmer, ses pensées étaient déjà tournées vers le futur. Ils étaient trois à présent. Pendant un an le frère et la sœur avaient été seuls, joignant leur force avec d'autres survivants temporairement. Mais Eliza allait rester, c'était certain et de toute manière, aucuns des Rendell n'allaient lui demander de mettre les voiles. Même Maggie n'en avait pas envie. Alors oui, il y allait avoir des changements mais ils ne pouvaient la laisser toute seule alors qu'ils l'avaient connu dans l'ancien monde. Et puis, sa présence allait surement réconforter Brian qui sombrait petit à petit. Vu ainsi, c'était un très bon point positif. A présent, il fallait savoir ce qu'ils allaient faire. Allaient-ils continuer à se déplacer sans jamais se poser pour éviter rôdeurs et autres survivants? Ou allaient-ils devoir s'installer? Ce mode de vie semblait avoir convenu à Brian qui s'y était fait. Ils n'avaient pas de réels buts alors. Mais maintenant qu'il avait retrouvé Eliza, n'allait-il pas vouloir se poser quelque part et essayer de retrouver un semblant de vie normal? Et Eliza? Supporterait-elle de continuer à vivre sans savoir où aller? Maintenant qu'elle avait retrouvé Brian, objectif qu'elle s'était posé depuis le début de la fin, que voulait-elle à présent? Ils pourraient essayer de s'intégrer dans un groupe mais l'idée n'enchantait guère Maggie qui y voyait du danger. Il allait falloir du temps avant d'en trouver un qui leur convienne aux niveaux des règles et morales. Ou bien, ils pourraient s'installer tous les trois quelques parts. Mais là encore, Maggie n'était pas sure de le vouloir. Une fois installer que feraient-ils? Attendre que les journées passent en espérant que leur toit soit suffisant pour les protéger des rôdeurs et survivants mal intentionnés? Trop de questions sans réponses auxquelles elle réfléchissait. Lorsqu'elle se serait calmée, elle attendrait le moment opportun pour leur en parler et mettre un plan pour leur survie. Mais pour l'instant, elle devait les laisser se retrouver.
Lorsqu'elle rejoignit son frère et Eliza au rez de chaussée, tous deux étaient dans les bras l'un de l'autre. Elle se posa près de la fenêtre pour surveiller tout en essayant de calmer sa frustration et sa colère. On ne pouvait pas dire que c'était un succès. Néanmoins, elle fut moins hostile lorsqu'Eliza, sourire reconnaissant aux lèvres, se tourna vers elle et les remercia pour lui avoir sauvé la vie. Maggie ne répondit rien, se contentant d'adresser un regard dépourvu de toute hostilité à la jeune femme. Lorsqu'elle ne put s'empêcher de traiter son frère d'idiot, Maggie fut presque surprise de ne pas l'entendre exprimer sa colère à son tour. Cela n'aurait rien eu d'étonnant vu son changement de comportement ses derniers jours. Mais Eliza semblait l'avoir apaisé. Et il savait que sa sœur avait compris que c'était la raison pour laquelle il avait agit. Pas parce qu'il avait reconnu Eliza, cela avait été impossible, mais justement parce qu'il avait touché le fond. Bien sûr que Maggie comprenait, elle-même avait à de nombreuses reprises voulu tout envoyer valser à cause de toutes ses émotions négatives qui la bouffaient.
- Je le sais. Mais tu n'es pas le seul à qui cela arrive. Tu dois apprendre à te contrôler même dans ces moments là. répondit-elle calmement.
Elle aurait pu lui pardonner directement mais elle n'avait pu s'empêcher de lui rappeler qu'il n'était pas le seul, que ce qu'il avait fait ne devait jamais arriver de nouveau. Elle avait sa fierté et bien que sa colère se soit largement apaisé, elle n'avait pas complètement disparu.
Elle observait toujours l'extérieur, attendant d'apercevoir le premier rôdeur qui les aurait rejoint quand elle décida d'en savoir plus sur Eliza.
- Tu étais seule ou tu étais dans un groupe?
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MessageSujet: Re: Vivre sans espoir, c'est cesser de vivre (Brian&Maggie)   Vivre sans espoir, c'est cesser de vivre (Brian&Maggie) EmptyLun 31 Oct 2016 - 13:32
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Vivre sans espoir, c'est cesser de vivre -Brian, Maggie & Eliza-

Tout semblait tout droit sorti d’une des hallucinations qui me frappaient depuis que la faim et la soif m’assaillaient de trop. Je n’arrivais pas à croire que le destin avait été suffisamment conciliant pour me permettre de le retrouver. J’avais ainsi ressenti le besoin vital de serrer mon corps contre le sien, retrouvant ainsi des sensations familières. Je m’étais toujours sentie si bien dans ses bras, et aujourd’hui cette sensation si douce m’envahissait de nouveau. Il était bien là, contre moi, et maintenant que nous nous étions enfin retrouvés, il était hors de question que la vie nous sépare de nouveau. Je ne sais pas combien de temps je passais ainsi contre lui. Des tonnes de souvenirs m’envahissaient : je me rappelais de notre première rencontre, du temps où nous avions d’abord été amis, sans avoir vraiment pleinement conscience que ce qui se jouait entre nous allait bien plus loin que ça. Et puis d’amis nous étions devenus amants, amoureux. J’aimais cet homme plus que tout, même si j’avais conscience de ne pas forcément être la copine idéale. Que voulez-vous, j’étais « brute de pomme », une accro à l’adrénaline, une fille impulsive se laissant peut-être un peu trop portée par ses émotions. Mais Brian… Avec mon père il était tout mon univers, et l’avoir perdu aussi bêtement avait été l’une des épreuves la plus dure de ma vie, après la morte brutale de ma mère, puis récemment celle de mon père. Aussi, l’avoir là avec moi était le cadeau le plus extraordinaire qu’on pouvait me faire. Là, je ne pensais plus à l’horreur, mais seulement à l’homme de ma vie que le destin m’avait rendu.

Ce ne fut qu’à contre cœur que je me détachais légèrement de lui, gardant cependant mes mains dans les siennes. Le fait de l’entendre dire que lui aussi regrettait tout ce qui s’était passé me réchauffait le cœur, et faisait sur le moment de moi la fille la plus heureuse du monde. Mais je vis son regard s’obscurcir lorsque sa sœur revint vers nous. Je me doutais qu’ils avaient dû vivre de sacrées épreuves tous les deux, et je ne me voyais pas me mêler de leurs histoires. Je me doutais que les choses allaient peut-être devenir plus compliquées, car ils allaient passer de deux à trois, et je ne voulais pas que Maggie se braque contre moi, ou que leurs relations s’enveniment à cause de ma présence. Je ne repris la parole que lorsque cette dernière me demanda si j’étais auparavant seule, ou en groupe.


« Non j’étais seule. J’étais venue aux Etats-Unis avec mon père avant qu’ils ne stoppent le trafic aérien. Il fallait… Quand tout a basculé et que j’ai vu ce qu’il se passait ici… je devais essayer de te retrouver Brian parce que… Parce que notre dispute, la séparation, c’était du n’importe quoi. J’avais merdé, encore une fois, et je devais tout faire pour essayer de réparer cette erreur. Mon père… Il ne voulait pas me laisser venir seule ici. Il m’a accompagné, et on a survécu comme on a pu. On a rencontré d’autres survivants sur notre route, mais au final on était seuls tous les deux. Et puis… Il est tombé malade… J’ai rien pu faire, à part mettre un terme définitif à sa vie le moment venu, pour qu’il ne devienne pas une de ces choses… Après ça… J’ai continué toute seule. J’ai fait des rencontres sur le chemin mais je ne me suis attachée à personne avant de tomber sur vous. C’était… dur… Mais aujourd’hui je sais que je ne me suis pas battue pour rien.. Papa serait content de savoir que je vous ai retrouvé. Il a donné sa vie pour moi.. »


Sans que je m’en rende compte, des larmes coulaient le long de mes joues. Ces derniers temps avaient été si difficiles que l’émotion finissait, aujourd’hui que je l’avais enfin retrouvé, par prendre le dessus. Je ne savais pas comment les choses allaient tourner, mais je savais au moins que je ne vivrai pas ça seule, mais avec l’homme que j’avais toujours aimé.
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MessageSujet: Re: Vivre sans espoir, c'est cesser de vivre (Brian&Maggie)   Vivre sans espoir, c'est cesser de vivre (Brian&Maggie) EmptyDim 13 Nov 2016 - 15:29
L'énervement de Maggie était palpable... et compréhensible. Brian avait bien merdé, et il ne l'avait pas fait à moitié. Son coup de sang aurait pu leur couter la vie à tous les deux, peu importe la confiance qu'il plaçait en Maggie. Au fond son geste avait été égoïste : il était le premier à penser combien il serait brisé si sa soeur venait à mourir, et inconsciemment il avait failli lui faire porter le fardeau qu'il redoutait le plus. Que Maggie finisse par s'en sortir n'était pas à douter, mais que Brian pouvait lui infliger une telle souffrance, c'en était presque cruel.
Il y a quelques secondes, le britannique n'aurait pas été effleuré par cette pensée. Mais tenir sa bien-aimée dans ses bras en chair et en os avait le don de le faire réfléchir, et de lui faire réaliser des choses auxquelles il n'avait plus pensé depuis un moment. Ainsi, ignorant la dernière remarque quelque peu acerbe de Maggie, il décida à la place de se détacher d'Eliza pour venir auprès de son aînée, qu'il serra dans ses bras de manière assez incongrue. Mais peu lui importait, par son étreinte il voulait à la fois la rassurer et s'excuser, incapable de placer d'autres mots sur son ressenti en l'instant présent.

Au bout d'un long moment, Brian se décida à arrêter son étreinte, avant que ça ne devienne plus embarrassant. Cela faisait des lustres qu'il n'avait pas ainsi oser se montrer aussi affectif envers Maggie. Aussi bien parce qu'elle s'était renfermée que parce que lui-même avait perdu de vu son optimiste et la valeur de la vie. Cette journée pesait sur la conscience du garagiste qui se sentait perdu et déboussolé. Il avait failli faire une erreur monumentale, qui certes avait résulté sur une retrouvaille plus que recherchée, mais qui avait tout de même eu un gros impact sur les Rendell. Brian craignait, intérieurement, que la relation entre sa soeur et lui-même en soit atteinte, et que les dégâts se fassent ressentir.

Peut-être l'homme se faisait-il de fausses idées. Dans tous les cas, il l'espérait. En revenant vers Eliza, il lui saisit la main tout en réfléchissant. La rencontre avec la brune allait changer beaucoup de choses au sein de la routine des Rendell. Et bien sûr, il était hors de question pour le british de choisir entre l'une ou l'autre. Il allait donc falloir réfléchir à quelque chose qui puisse convenir à tous les trois pour maintenir leur survie. Depuis le départ, Brian et Maggie avaient vécu en loups solitaires, ne s'arrêtant jamais dans un endroit pour y creuser un refuge définitif. Maintenant qu'Eliza était des leurs, l'homme se questionnait : celle qui faisait battre son coeur accepterait-elle de les suivre dans leurs modes de vie ? Etait-ce d'ailleurs une façon de vivre ? Plus il se questionnait, moins il avait de réponses à ses questions. Mais toutes ses pensées furent vite interrompues quand Maggie demanda à en savoir plus sur Eliza. Faisant face à la brune lorsqu'elle eut terminé son récit, Brian se mit face à elle et cala son front contre le sien, apposant un baiser doux et se voulant protecteur.

- Je suis désolé Eliza... Si tu savais comme j'aurais voulu t'aider toi et ton père.

Brian aurait voulu dire plus, mais il en était incapable. Il n'avait pas la moindre idée ce qu'avait vécu Eliza et il sentait impuissant, regrettant de n'avoir pu l'aider à traverser cette épreuve. Il serra ses mains dans les siennes avant de se tourner vers Maggie et elle-même.

- Je suis désolé pour ma bêtise de tout à l'heure. Mais je suis heureux de vous avoir toutes les deux près de moi. Je ne sais pas comment ça va se passer, mais je vous promets qu'on va s'en sortir.

Il le voulait, le british. Plus que tout. Maintenant, il avait une raison de vivre. A nouveau.
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