Arme : Un vieux beretta que possédait son père adoptif.
Objets utiles : Une lampe torche et un réchaud.
Objets rares : Une couverture verte toute douce qui appartenait à sa petite soeur, un paquet de cigarette entamés et une boîte d'allumette.
Possessions personnelles : Un livre écrit par sa mère biologique, une photo de sa famille adoptif lorsqu'ils étaient en vacance d'hiver, un médaillon en argent transmis dans la famille Hammond et une ventoline.

- Discrétion
- Armes à feu
- Survie
- Courir
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Physiquement, Abigail semble joviale et d’un optimiste à vous couper le souffle. Seulement il en est autrement pour la jeune Hammond qui se révèle être une personne très distante et très perturbé. Cette fâcheuse tendance à accorder sa confiance à quiconque se montre affectueux avec elle ou porte une attention quelconque à son égard a causé des soucis à la famille d’Abigail. Le temps et les épreuves qu’elle a traversée lui ont permis de forger un caractère en acier, de faire d’elle une jeune femme indépendante et capable d’accomplir de grande chose. Sa capacité à se débrouiller par elle même lui a permise de vivre longtemps seule dans ce monde ou la mort règne. Seulement la solitude devient très pesante pour Abigail qui peut très vite perdre la tête si elle n’a pas de contact humain avec autrui.

Je ne vais pas vous faire un dessin, d’abord parce que je ne sais pas dessiner. Hammond est le nom de famille que mes parents adoptifs m’ont transmis. Vous avez devinez, une adoption, une famille aimante, une tournure bien heureuse pour ma part. Seulement j’étouffais, ma petite vie parfaite ne m’appartenait pas, j’ai très vite appris pour mon adoption et mon cœur s’est déchiré en deux quand mes parents ont confirmé mes doutes. J’avais pourtant des parents formidables qui prenaient soin de moi avec une telle ardeur, j’étais la raison pour laquelle ils se levaient chaque matin. La religion faisait partie des choses fondamentales que m’enseignait mes parents, malheureusement pour eux, je n’ai jamais été de leur avis. Puis ma mère qui éprouvait des difficultés à avoir des enfants, recourus à la procréation in-vitro malgré leur réticence en vue de l’église mais la volonté d’avoir un autre enfant était bien trop forte. De là naquit ma sœur Héloïse, véritable petite peste au cœur d’or qui ne manquait pas une occasion pour venir m'importuner. Mon enfance fut un calvaire pour mes parents et moi-même. Lorsque j’ai atteint l’âge de 6 ans, je suis devenue asthmatique. J’étais devenue cette petite fille qui regardait ses camarades de classe pratiquer un sport, jouer au chat et à la souris sans craindre de faire une crise, de manquer d’air ou de faire un malaise au moindre effort. J’avais honte de moi et de l’inquiétude que j’apportais à mes parents. Quand mon asthme s’est calmé, mon père qui n’avait pas de fils m’a emmené pour la première fois à l’âge de 11 ans à la chasse. Ma passion pour les armes à feu et mon talent vint avec le temps et se renforça lorsque mon père pris l’initiative de m’inscrire au championnat de tir d’arme à  feu. Vice championne à 13 ans c’était plutôt une réussite quand on sait que la championne en titre était de 3 ans mon aînée. Vous savez, j’ai très mal vécu mon adoption, j’ai longtemps cherché à avoir des réponses aux sujets de ma mère biologique. Vous n’imaginez pas tous les scénarios sordides qui m’ont traversé l’esprit. Quand finalement j’ai reçu mon dossier d’adoption, je fus soulagé d’apprendre que ma mère biologique était tout sauf anormale. Merci internet pour toute ces informations cruciales sur la vie de ma mère, une chance pour moi qu’elle soit écrivain. Je me suis d’ailleurs empressé d’acheter ces livres. Aucune trace de mon père, il ne figurait pas sur le dossier d’adoption, j’étais déçu de ne pas en savoir davantage. Peu de temps après, mes parents me donnèrent des lettres qu’ils avaient échangé avec ma mère biologique, j’en oubliais presque de vous mentionner son nom, elle s’appelle Gemma, elle est enseignante, marié et n’a pas d’enfant. J’ai longtemps réfléchis à l’idée de lui envoyer un mail, échanger avec elle, proposer un rendez-vous, faire sa connaissance. Jusqu’au jour ou l’idée m’est venue de lui envoyer un mail tout en me faisant passer pour une inconnue passionné par les bouquins qu’elles avaient écrits. L’idée fut brillante, la perspective de lui parler me réconfortait. Nos échanges durèrent 1 mois puis elle prit fin lorsque le contenu de nos discutions ne prirent plus autant d’importance qu’au début de notre conversation. J’en suis resté bouleversé et j’ai presque été tenté de lui parler du lien qui nous liait.

Puis comme une proportion assez élevées d’individu, j’ai succombé à l’adolescence et à tous ses aspects indésirables. Je ne suis pas fière de mes actes, en effet l’adolescence à réveiller en moi quelque chose de négatif. J’étais naïve à l’époque et j’ai commencé à consommer du tabac avec des copains en cachette, il suffisait de masquer son odeur avec du parfum, du déodorant et le chewing-gum faisait l’affaire pour ce qui était de l’haleine, c’était facile. Puis j’ai consommé de la drogue, de la drogue douce comme on l’appelle. Puis avec le temps, lorsque j’ai eu présentement 15 ans, j’ai consommé de l’héroïne pour la première fois. Ceci n’est pas passé inaperçue aux yeux de mes parents adoptifs. A partir de là, tout est partie en vrille, mes parents m’ont interdit de quitter le domicile familial sauf quand il était question d’aller en cours. Je n’ai plus eu aucun contact avec mes camarades, j’étais reclus telle une prisonnière dans mon domicile. Les vacances ont finit par arriver, avec elle un désordre pas possible. Alors pour couronner le tout, j’ai agis comme une parfaite idiote et j’ai fugué au moment le moins opportun. L’apocalypse venait de faire son entrée aux Etats-Unis et nous menaçait tous.

« J’ai parfois l’impression d’être seule au monde »

Maman, papa, Héloïse, je suis désolée, si j’ai pris la fuite quand vous aviez besoin de moi, quand la fin du monde arrivait à grand pas. Vous n’êtes pas fait pour vivre dans ce monde, aujourd’hui, j’ignore même si vous êtes en vie ou si la mort vous a emportés. J’aimerais croire que vous avez eu la chance d’atteindre un centre d’urgence, que vous êtes sain et sauf et en lieu sûr. C’est surement la raison pour laquelle je continue d’avancer car voyez vous, l’existence parfois même infime de l’espoir me permet d’avancer, pas à pas vers l’inconnu. Papa, Maman, je suis désolée, mais je me dirige probablement dans une direction différente de la votre, ma place devrait être auprès des miens mais chaque jour je m’éloigne de notre quotidien et du lieu qui abritait notre famille. Je vous dis au revoir et merci pour tout l’amour que vous m’avez offert bien que je ne sois pas votre vrai petite fille. Mais la fin est proche. Je voyage depuis quelques jours maintenant avec un petit groupe composé au cours de mon escapade. Je ne connais que les prénoms et les noms, parfois l’âge mais nous n’avons pas l’occasion de faire plus ample connaissance car la peur est bien trop présente et le calme bien trop absent. La banalité se résumait à la mort et aux morts vivants qui maintenant peuplait notre monde. Du sang recueillis sur un mort recouvrait mon visage, c’était mon bouclier dans cette guerre contre les morts qui revenaient à la vie, une arme redoutable pour passer inaperçue et se fondre dans la masse. J’étais devenue en l’espace de quelques mois une experte pour la survie en milieu hostile. Le maniement des armes, mon agilité et ma rapidité me permettait de vivre seule, mais il est une chose de vivre seule et une autre de vivre en groupe. Il faut savoir que la fin du monde est à mourir d’ennui, la solitude était mon lot quotidien. J’ai commencé à regretter le temps gâché à vouloir ressasser mon passé. Le temps jouait contre nous. Mon groupe finit par se briser lorsque celui-ci fut attaqué par une horde de rôdeur. J’ai pris la fuite, seule avec mon vieux Beretta.
Le sommeil avait eu raison de moi au coucher du soleil, cloîtré dans une petite cabane au beau milieu de la forêt. J’ai marché pendant un long moment, la nourriture et l’eau commençait à manquer et me contraignit à fouiller des maisons aux alentours pour me trouver de quoi vivre. Un matin comme les autres, je tombais sur ce qui pouvait s’avérer être un logement de fortune au beau milieu de la forêt. Le logement n’était pas vide, en effet une personne y demeurait, une personne qui n’était pas infecté par la maladie. J’étais réjouis de tomber sur un être humain, il avait la trentaine, d’origine asiatique, il était d’une très grande gentillesse, j’en remerciais presque le ciel d’être tombé sur cet homme. Seth, c’est ainsi qu’il s’appelle, m’a longuement parlé de sa femme sans émettre son prénom, elle avait l’air d’être tout aussi formidable qu’il ne l’était avec moi. Quand à moi, je lui contais mes mésaventures avant et depuis l’épidémie, j’appréciais qu’il m’écoute sans émettre la moindre opinion quand à mes actes. C’est ainsi que nous avons trouvé le St John’s Hôpital qui nous a accueillis. Mon cœur fit un bon lorsque Seth retrouva sa femme, cette femme dont il m’avait compté ses exploits et son histoire, cette femme qui est aussi ma mère biologique. Alors que tout semblait perdu durant cette apocalypse, je retrouvais la femme qui m’avait mise au monde mais le temps des retrouvailles allaient devoir attendre.