Arme : Pistolet 9mm
Objets utiles : Réchaud de camping - Boite d'allumettes
Objets rares : Combinaison anti-émeute - Antibiotiques - Trousse de premiers secours
Véhicule : Moto
Possessions personnelles : Bague de mariage, photo de Gemma, casserole, couverts (couteau/fourchette/cuillère), assiettes.

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Ma plus grande qualité ? La Bienveillance. Je ne suis pas de ceux qui aime à faire du mal aux autres, ou tout simplement, qui ignore la détresse d'un tiers. Bien entendu, je reste logique dans mes actions et je n'agis envers quelqu'un que si je suis sûr, d'un de pouvoir lui venir vraiment en aide et de deux, que cela n'aura pas la moindre impact négatif sur mes proches ou moi-même. D'autant plus que maintenant, la confiance peut être une arme à double-tranchant. Par la force des choses aussi, je suis devenu Calculateur et davantage réaliste. Bien sûr ce défaut ne me défini pas entièrement et je fais en sorte de ne pas le faire voir aux yeux des autres survivants, mais la réalité est là. Si on ne prends plus en compte tout les tenants et les aboutissants, si on ne pèse pas le pour et le contre, alors on fonce droit dans le mur. Je suis bienveillant, mais je dois prendre en compte que cela n'est plus une raison valable pour que les autres ne représente pas un danger quelconque, comme le prouve l'homme qui nous a pris d'assaut, Gemma et moi, me blessant gravement alors que nous étions prêts à lui offrir toutes nos possessions en échange de nos vies. Malgré ce mélange de méfiance et de bienveillance, une fois ma confiance acquise, je suis Loyal. Je ne tournerais pas le dos à ceux qui compte vraiment pour moi, à ceux qui à ma place, foncerait droit dans une horde, si cela pourrait me permettre de vivre un peu plus longtemps. Certains diront que cela est en contradiction avec mon côté calculateur, mais qu'importe, car une qualité aussi bien qu'un défaut ne veut pas dire que l'on est tout le temps sous le joug de l'un ou de l'autre. Un être bon et pur peut très bien commettre un acte odieux, si dans sa logique cela lui permettra de respecter qui il est et de venir en aide à son prochain. Depuis l'épisode de l'abri, je sens au fond de moi que mon côté Rancunier s'est renforcer.

Avant je pouvais donner mon pardon à ceux et celles m'ayant fait un mauvais coup, pensant que nous avons tous une part de bon en nous. Je le pense toujours d'ailleurs, mais je ne pardonne plus si facilement et Dieu sait que le seul pardon que j'accorderais à notre agresseur sera la mort. Une solution extrême j'en conviens, mais je ne suis pas un saint. Pour finir je suis Humble. J'ai conscience de ce que je vaux, de ce dont je suis capable et de ce que je ne pourrais faire seul. Je ne suis pas du genre à me reposer entièrement sur mes propres capacités, mais à faire en sorte d'apporter une complémentarité dans l'action avec mes camarades. C'est d'ailleurs pour ça que je n'ai pas honte et que j'assume mes défauts, car tout homme en as et je ne suis pas une exception à la règle. Bien sûr nous évoluons tous et nul doute que le temps passant, je me verrais autrement que maintenant, surtout que je suis seul et que Gemma n'étant plus là, nul ne sait ce que je deviendrais à l'avenir, y compris moi.

Ce n'est pas évident de prendre le temps d'écrire. Je n'ai jamais eu la plume aisée, même à l'école et pourtant j'étais sans doute l'un des rares élèves qui était heureux de se rendre en cours. Pourtant, depuis que tout cet enfer est sur Terre, je sens cette envie de coucher sur papier ce que je fais, ce que je vois, qui je rencontre et, parfois aussi, qui je perds. Cela prends du temps, beaucoup, car la priorité reste la survie, et surtout pour l'heure je n'en parle à personne. C'est mon petit journal secret, des pages grâces auxquelles je tiens la route, en sachant que si le pire devait venir, avec de la chance, façon de parler au vue de la situation imaginée, mon histoire ne serait pas perdue. Alors oui, cette envie de faire perdurer mon vécu, couplé avec le fait de le cacher à mes rares proches survivants n'est pas logique, mais que voulez-vous ? Qu'importe en fait, là, seul dans l'abri je me replonge dans une lecture rapide, ressentant le besoin de piocher dans les éléments de mon passé pour me sentir toujours moi, toujours vivant.

J'ai vu le jour, trente-deux ans plus tôt, lors d'une nuit de pleine lune. Ce n'est qu'un détail, mais mon père avait prédit qu'un de ces quatre, je finirais par me changer en loup-garou. Mon père n'a jamais eu le don de voyance, heureusement d'ailleurs. Survivre dans un monde post-apocalyptique n'est déjà pas chose aisée, mais si en plus, je devais faire attention certaines nuits du mois, ce serait pire encore. Enfin bref, revenons-en à mon histoire. Peu de temps après ma naissance, ma famille a déménagée dans l'une des nombreuses grandes villes du pays, non au cœur, dans un appartement digne des grandes fortunes de notre monde, mais plutôt dans les quartiers familiaux à l’américaine. Vous savez, ces quartiers avec les rangées de maisons qui seraient toutes les mêmes, si les habitants n'avaient pas chacun des goûts différents en matière de décoration. C'est donc dans l'une de ces maisons jumelles que j'ai grandi. Les premiers pas, hésitants, les premiers mots, incompris et de fil en aiguille le temps passe, comme l'une des créatures de l'univers Pokemon, j'évolue, je change, en bien et en mal, car je ne suis pas plus parfait que mon voisin. J'ai su assez tôt lire, appréciant la saveur des mots. Comme tous le monde, je n'ai que peu de souvenirs de mes premières années, mais je me souviens par contre de la première fois que j'ai fais du vélo. Enfin, pour être exact que mes parents ont voulu me faire faire du vélo et que j'ai, avec un talent proche du zéro absolu, fait une cascade jusqu'à notre boîte aux lettres, le talent que voulez-vous.

Bon, je dois dire aussi que j'ai eu mes petits moments glorieux, pour un enfant entendons-nous bien sur la chose. Heureusement d'ailleurs que ma vie à l'époque n'était pas qu'une suite de chutes et autres chutes dignes de Krusty le Clown. Par exemple, durant ma neuvième année de vie, j'ai été le gagnant d'un concours de dessin. Le thème était les héros des films d'animation et j'avais fait celui que je préfère le plus, à savoir Pumba du Roi Lion. Je ne pensais pas réussir, à vrai dire je n'étais même pas sûr de vouloir participer, mais comme ma mère me l'a toujours dit, qui ne tente rien n'a rien. Alors j'ai tenté et j'ai bien fais. J'ai bien conscience que ce que je raconte n'est pas encore palpitant, que celui qui lira ces lignes s'attendra a davantage d'action, moins de détails de ma vie d’antan, mais avant d'en venir à l'ère zombie, j'ai encore des choses à dire, alors toi qui tient mon carnet entre les mains, arme toi d'une dose de patience s'il te plaît, ça ne sera plus très long c'est promis.

J'aimerais vous dire quelques mots sur mon passage à l'université. Oui, je sais, ça fait un bon d'un paquet d'années, mais qui s'en pré-occupe de savoir que j'ai eu mon permis du premier coût et ce, à l'âge minimal requis dans notre pays et qu'en prime, je me débrouille assez bien en deux roues, contrairement à l'époque de la tentative sur le vélo ? Bref. Étant bon élève, je pouvais me permettre quelques sorties avec les amis, de temps en temps. C'est au détour d'une soirée comme une autre que j'ai aperçue pour la première fois Gemma, la jeune femme qui deviendrait quelques années plus tard ma femme. Pourtant nous n'étions pas du genre à éclipser les autres pour se faire des têtes à têtes, rien ne pouvait donc permettre de lire l'avenir de notre relation. Et pourtant, alors que nous étions à la dernière soirée, pour marquer le coup de la fin de nos études, nous avons tous les deux beaucoup parler. Je crois que je n'ai d'ailleurs jamais eu auparavant une conversation si longue avec une seule et même personne. Ni même une conversation qui se termine par une embrassade à vrai dire. Oui, moi aussi je suis surpris à l'idée d'un baiser venu de nul part, mais qui n'en était pas moins des plus agréables. Malheureusement, comme je l'ai dis plus haut, c'était la fin des études, et nous avions chacun des objectifs différents et un entourage familiale différent, ce qui a joué beaucoup dans cet éloignement, sans en avoir vraiment conscience.

Entre temps, j'ai fais ma vie, je suis devenu membre de la police scientifique, la soif de science étant plus forte que l'envie de faire du parcours pour arrêter la course d'un quelconque criminel prenant la fuite. Quoi que parfois, je me retrouve aussi sur le terrain dans ce cas de figure, car il ne faut pas croire que la branche scientifique des forces de l'ordre ne passe son temps qu'en labo, avec des éprouvettes en main. J'ai finis par prendre un petit appartement au centre-ville, quittant ainsi le domicile familiale, tout en voyant chaque week-end mes parents et les aidants au besoin, car c'est à mes yeux le rôle d'un enfant de rendre à ses géniteurs tout ce qu'ils ont fait pour lui. D'autant plus qu'étant fils unique, ils n'ont pas d'autres descendants sur qui compter dans les moments difficiles. Sans doute le fruit du karma et de mes bonnes actions, mais quelques années encore ont passées et au détour d'un café, j'ai recroisé la route de Gemma et cette fois, aucune fin d'étude ne s'est mise entre nous et nous avons pu prendre le temps de se revoir, de s'apprendre l'un l'autre à nouveau et enfin, de vivre cette histoire qui durerait jusqu'à présent et à jamais. Un grand héros de la littérature anglaise à qui ont aurait fait la remarque que ses sentiments n'ont pas changer depuis tout ce temps n'aurait répondu qu'un seul mot. Always. Et c'est ce mot qui qualifie justement le mieux notre histoire, puisque l'un l'autre avions une très forte attirance mutuelle à l'époque de l'université, ne s'en rendant compte qu'à la fin.

J'ai su qu'elle n'avait pas vraiment eu de chance avec sa famille. Qu'elle n'avait pas confiance en sa plume pour faire un pas vers un premier éditeur et réussir à faire mettre en rayon ses écrits. La confiance en soit est une chose importante, d'autant plus maintenant que nous sommes les seuls maîtres de notre destin. Alors j'ai fais ce que ses parents auraient dû faire, j'ai été ce qu'ils aurait dû être. Le pilier présent, l'ami à l'écoute, l'amant réconfortant aussi et pour finir, l'époux, le mari, le seul et unique, celui qui lui a fait la fameuse demande. Demande à laquelle sa douce voix a répondue par un oui et c'est ainsi que je suis devenu l'homme le plus heureux au monde. Je sais c'est cliché, chaque personne, ou presque, qui a la chance de vivre un tel mariage se dit être la personne la plus heureuse. J'étais dès lors la moitié officielle de Gemma, de cette jeune femme qui pouvait aussi bien plonger son nez dans un bouquin, en quête d'inspiration et l'heure suivante prendre l'idée de faire un marathon d'une série quelconque. J'ai toujours apprécié le fait de la taquiner à ce sujet d'ailleurs. Heureusement, elle ne l'a jamais mal pris, ou cache bien son jeu.

Et puis des années plus tard, alors que nous étions en passe de devenir parents, ou tout du moins, que c'était notre volonté, le pire possible arriva quand débuta l'hécatombe humaine personnifié, l'ère des zombies remplaçant celle des vivants. Je n'ai jamais su ce qu'il est advenu de mes parents, de la majorité de mes amis à l'université, ni même de mes collègues de la police scientifique. Nous étions deux dans cet Enfer, je ne pouvais pas tourner le dos à ma femme, sans la certitude que je pourrais retrouver les miens en vie. En plus, elle était plus qu'être un des miens, elle était moi et si je lui tournais le dos, j'aurais tout aussi bien pu me tirer une balle dans la tête que le résultait aurait été pire encore. C'était elle et moi contre le monde, la survie et non plus la vie. Que voulez-vous que je vous raconte ? Nous avons tués. Par chance, j'avais eu une formation au tir, ce qui nous sauva parfois la mise, mais j'aurais voulu ne jamais savoir faire feu, si en échange, nous aurions eu une longue vie heureuse. Finalement, on a fini par rejoindre un groupe, une petite communauté. Je me suis dis que l'espoir d'un retour à une vie était peut-être possible, lointain, mais non imaginaire. Nous n'étions pas juste Gemma et moi, mais d'autres survivants qui comme nous, voulait encore croire que demain pourrait venir avec un lendemain et ainsi de suite. Une fois de plus, le destin donna une claque à la famille Agron, puisqu'un imposant groupe de rôdeurs disloqua le groupe, dévorant un bon nombre de ses membres et éparpillant les autres aux quatre coin de la région, sans savoir qui était encore vivant, qui ne l'était plus que pour une poignée d'heures, voir de minutes et qui était bel et bien mort. La cruauté à l'état le plus pur.

Dans notre malheur, aucun de nous n'a reçu la morsure d'un zombie. Un si faible point positif auquel nous devons pourtant tenir, car cela signifie que nous ne sommes pas seul et que notre coupe est toujours présent l'un pour l'autre malgré les événements. J'ai eu du mal après coup, quand nous avons pu mettre la main sur un nouvel abri. J'ai eu peur, peur de l'avenir, peur de demain, peur de l'heure suivante. Nous pensions être en sécurité avec le groupe. J'avais faux, sur toute la ligne et mon erreur aurait pu prendre la vie de la femme que j'aime en tribut. Je vais devoir faire d'autant plus attention maintenant que nous avons vécu cet épisode. Ce n'était qu'une simple cabane dans les bois, rien de bien fabuleux, mais au moins, facilement défendable. En tout cas, face à un petit groupe de zombies, mais l'ennemi n'est pas uniquement mort-vivant dans ce monde et nous l'avons appris des semaines après. La vie n'était pas belle, mais entre les quatre murs en bois, je pensais que nous aurions ainsi le temps de réfléchir à une meilleure idée, à un endroit ou se rendre pour être vraiment à l'abri des rôdeurs. Dans l'enfer d'une apocalypse, l'ennemi est aussi humain que vous et moi et pas juste un cadavre qui erre sans fin, mais avec un appétit de démon pour la viande humaine.

Un homme. Un être humain comme vous et moi, un autre survivant qui nous a pris au dépourvu. Je pensais qu'il voulait simplement notre nourriture, nos biens et nos murs. C'était au petit matin, nous étions surpris, il était prêt au combat, sans doute qu'il était non loin, observant nos mouvement pour guetter le meilleur moment pour agir. Gemma et moi n'étions pas faible, mais quand la stratégie adverse marche, la force d'un duo peut se révéler bien inférieure à un solitaire et c'est ce que le déroulement du combat prouva. Si seulement je n'avais pas fait l'erreur de ne pas avoir mon pistolet à portée de main, l'histoire aurait prise fin l'espace d'un instant. Sauf que ce ne fut pas le cas et nous avons combattu, échangeant des coups, oubliant que le moindre bruit pouvait faire venir les rôdeurs jusqu'à nous. Et nous avons perdu. En un instant tout accéléra. Je n'ai toujours pas compris comment, mais j'ai sentie une vive douleur dans le corps, lorsque la lame de l'inconnu me déchira la peau au niveau du torse, s'enfonçant dans mes chairs, alors que je crachais du sang, sentant la fin venir me tendre les bras, tendis que mon corps se rapprocher du vide. Et Gemma profita de la fenêtre ouverte dans la défense adverse, pour lui tailler le visage avec sa propre lame, forçant l'intrus à prendre la fuite avant de voir son plan échouer de la plus définitive des façons. Pour autant, nul lueur de joie dans les yeux de ma chère et tendre, car notre victoire, si cela en était vraiment une, attira plusieurs marcheurs vers notre cabane et autant dire que j'étais incapable de bouger le moindre petit doigt, Alors j'ai fais ce que je devais faire. J'ai convaincu Gemma de partir, que je la ralentirais plus qu'autre chose. Mes paupières sont devenues trop lourdes, j'entends de loin des coups de feu, des cris, des bruits sourds et plus rien. Gemma était-elle seulement parti ? Je n'en su jamais rien, je ne le saurais jamais. C'est ainsi que prit fin mon existence, adieu le monde.

J'ai ouvert à nouveau les yeux, mais j'étais seul et la douleur était toujours là. Je voyais les barricades d'urgence mise en place par ma femme avant son départ, en me pensant mort. D'ailleurs à cet instant je pensais l'être vraiment, mais condamné à rester ici même après la mort. Pourtant, sans savoir comment, j'ai pu me relever, mettre un pas hésitant après un autre pas hésitant, grimaçant tant la douleur dans mon corps se rappeler à mon bon souvenir. Que devais-je faire ? Baisser les bras ? Embrasser la grande faucheuse ? Je ne sais pas, je n'ai jamais su, mais mon corps bougea de lui-même, tendis que j'entendais l'unique sortie encore praticable, qui sous le poids des coups était proche de tomber et de présenter un festin vivant aux rôdeurs. J'aurais pu prendre mon arme, abréger mes souffrances, mais je n'ai jamais eu le courage de me tirer une balle dans la tête. Au lieu de ça, avec ce qu'il me restait de force, quand la porte craqua et qu'un premier zombie pénétra, j'ai visé et tiré. Assis contre le mur opposé, car mes jambes ne pouvaient déjà plus me soutenir en fin de compte, j'ai fais mon dernier baroud d'honneur. J'ai su que c'était la fin lorsqu'en tirant une nouvelle fois, tout du moins en essayant, mon arme se révéla vide. Deux rôdeurs étaient pourtant encore là. J'ai prié, pour la première fois de ma vie, espérant que ce soit rapide et qu'un miracle fasse que je ne me change pas en l'un d'eux. Mon appel silencieux fut entendu, mais pas comme je le pensais, au contraire.

Pas un coup de feu. Pas ce bruit caractéristique d'une arme à distance et pourtant, alors qu'un rôdeur approche, son crâne explose sous l'impact d'un coup puissant. Je voudrais voir, je voudrais comme Tarzan savoir, mais mes yeux sont maintenant clos, je ne vois plus, j'entends c'est tout. J'entends les grognements, j'entends les coups, j'entends une voix, je n'entends plus rien. Cette fois suis-je vraiment mort ? Je me réveil dans un lit, un vrai lit. Je ne comprends pas. Tout, absolument tout semble blanc, ou en tout cas fait d'une multitude de couleurs clairs, vivantes. Je tente de me relever, le bandage que je me découvre sur le torse me fait comprendre que non et je reste allongé. Un homme, grand, très grand, les cheveux roux, rentre un plateau en main. Une femme le suis, plus petit, des cheveux blonds, long et noués en une longue tresse. Ils me regardent, me coupe la parole alors que j’allais dire quelque chose et se présente. Lui c'est Logan, Logan Harkness. Avant l'épidémie, il était joueur professionnel de base-ball, d’où le fait que son arme favorite est une batte. L'autre survivante, c'est Lucie Harkness, qui aurait pu validé une nouvelle année en médecine et enfin passer en chirurgie, avant que les rôdeurs ne bouleversent ses plans. Ils sont ensemble depuis le début, comme nous l'étions Gemma et moi. Ils me raconte qu'ils n'étaient pas loin du tout de la cabane, qu'ils voulaient d'abord faire le plein de leur véhicule, au cas ou il faudrait prendre la fuite dans l'instant. Logan s'assoit et me surprend par des excuses, car s'il avait su, il serait venu plus tôt pour empêcher le combat contre l'autre brigand des bois.

Toujours est-il qu'il a pu au moins venir à temps pour que je ne me vide pas de mon sang, et je ne suis pas devenu le repas d'un zombie. La chance a finalement fait un détour par mon chemin à nouveau. Je lui raconte alors mon histoire, c'est d'ailleurs lui qui me donnera envie de coucher sur papier les épreuves que j'ai connu. Je voudrais partir de suite à la recherche de Gemma, en premier lieu, puis de notre agresseur ensuite, mais Lucie m'annonce que je vais devoir attendre, faire patience le temps d'être remis. Logan promet qu'il fera son possible, comprenant ma motivation, sa femme étant morte quelques mois plus tôt. Je pensais être déjà chanceux, vraiment, car sans eux je serais mort. Pourtant, le jour de mon rétablissement complet, le jour du départ et de la séparation, ils m'ont tout deux surpris. La jeune femme en m'offrant une arme, des munitions et un sac assez fournis en ressources diverses et la star du base-ball en m'offrant une moto dont il se servait pour des missions de reconnaissance. Je ne voulais pas, je ne pouvais pas prendre autant, prendre quoi que ce soit, mais ils ont insistés. J'ai eu du mal à tourner le dos à mes anges-gardiens, j'ai promis de les rejoindre quand je le pourrais, mais mon cœur était déjà en chasse de celui de Gemma et nul doute que je le saurais si elle n'était plus de ce monde. Alors sourire aux lèvres, je m'élance, saluant une dernière fois le frère et la sœur. Le temps passe, les jours, les semaines et puis j'ai fais la rencontre d'une autre survivante, une jeune femme qui errait seule. J'ai expliqué les grandes lignes de mon histoire, lui proposant que nous fassions un bout de chemin ensemble et c'est ainsi que je ne suis plus seul à la recherche de ma femme, augmentant ainsi les chances de pouvoir la reprendre dans mes bras un jour.