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Depuis l'été 2014, l'Apocalypse règne sur le territoire américain. Dans la région de Détroit, les survivants s'organisent seuls depuis des mois pour sauver leurs vies et résister aux rôdeurs. Quand, après trois ans sans nouvelles du gouvernement, l'armée revient à Détroit, un nouvel espoir semble possible pour les survivants. Mais à quel prix ?
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 Le retour du revenant...
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MessageSujet: Le retour du revenant...   Le retour du revenant... EmptyJeu 24 Nov 2016 - 0:47
8 jours, 12 heures et 37 minutes après la morsure

Robert s’avançait d’un pas incertain, traînant et chaloupant au plein milieu de la rue. Tout autour du monstre de foire n’était que le triste spectacle de la déchéance d’une société de consommation laissé subitement à l’abandon. Le regard de la bête exténuée et complètement déphasée ne voyait que des carcasses de voitures abandonnées par leurs anciens propriétaires, tels des bancs de poisson aux écailles multicolores échoués çà et là par un subit assèchement des eaux. Des scènes d’une violence inouïe et des actes de barbarie inimaginables peignaient un portait sordide d’une petite artère commerciale d’une banlieue autrefois paisible. Des portes enfoncées, pendant lamentablement sur des gongs à moitié arrachés comme des fanions en berne des vaincus d’une guerre sans merci. Des os humains fracassés et des cadavres à moitié dévorés gisaient sur le bitume fissuré, laissé à la merci de la fureur des intempéries et des charognards. Des détritus, des objets brisés en mille morceaux et des masses indéchiffrables ralentissaient presque chaque mouvement du colosse couvert de scarification. Quelques fois le pas erratique de Robert s’empêtrait dans un obstacle jonché çà et là, menaçait de faire étaler de tout son long la pathétique créature. Les lèvres gercées de la parodie humaine laissaient échapper des gémissements de faim. Joignant son ton rocailleux et rauque au chœur des nouveaux prédateurs de l’humanité. Chaque regard blanchâtre qui rencontrait celui du mastodonte aux épaules abaissées était sans expression, sans aucune vie. Aucune hostilité, aucune peur, aucun dégoût ne se propageaient des traits figés par la mort des aberrations. L’esprit lent et pathétique de Robert se disait que c’était peut-être à cause de son drap recouvert de tripes et de fluides noirâtres des goules qu’il avait littéralement éventrées. Dans une autre main, il était rendu un des leurs sans le savoir. Il avait soif qu’il pourrait boire une rivière. Mais sa soif ne sera pas étanchée. Bobby avait si faim qu’il pourrait dévorer un bœuf en entier. Mais toute la nourriture qu’il avalait était fade et sans saveur. Un peu comme si les rares conserves qu’il avait ouvertes de ses mains tremblantes n’étaient que du sable. Des fois il accrochait un patin de la faucheuse. Celle-ci valdinguait et tombait au sol. Mais les deux êtres n’en avaient cure.

Pour échapper à l’horreur et la douleur, son corps formidable étant l’équivalant d’une plaie sanguinolente dont on avait versé de la lave en fusion à l’intérieur des lèvres, le colosse durement éprouvé se réfugiait dans un état presque lunatique. Laissant ses dernières forces, ultime réserve que ce corps endurant formidable pouvait produire, faire avancer ce corps ingrat et honni de tous, l’esprit de Robert s’évada vers des souvenirs heureux. Des moments qui lui permettaient de trouver la force de se lever le matin et de combattre pour sa survie jour après jour dans ce cercle infernal qu’était devenue la vie.

Le premier de tous fut la naissance de sa sœur Rosalie. Un ange d’amour et de douceur qui avait changé la vie de la bête de foire à jamais. Sans elle, le mineur aurait peut-être emprunté la voie de la délinquance et du mal absolu. Mais Bobby avait tout fait pour donner un confort et une joie à l’enfant. Des concepts qu’il n’avait jamais connurent de son enfance. Juste la voir sourire en étreignant une poupée, dessiner un soleil ou bien lire des mots que lui-même ne reconnaissait illuminait tout simplement sa vie. Le sosie du monstre de Frankenstein avait travaillé d’arrache-pied pour lui permettre d’aller à l’université en médecine. Elle était si intelligente.

La jeune femme tomba enceinte de son petit copain qui mit les voiles en apprenant les conséquences de cette nuit d’amour et de passion. Heureusement pour lui que Robert ne put lui mettre la main au collet. Mais avec tendresse et amour, il avait été là pour chaque instant que sa sœur avait besoin de lui. Il devint mineur le jour et portier le soir pour permettre à son ange de continuer ses études, de subvenir à ses besoins ainsi que ceux de la petite Sandra. Le soleil de la vie du géant couvert de cicatrices gracieuseté. Des stigmates laissés par la main jalouse ou effrayée de l’homme. La maladie avait failli lui ravir l’enfant, mais grâce à Dieu elle avait la même volonté de vaincre de son oncle.

Depuis l’apocalypse qui venait de signer la fin de ce monde égocentrique, le chemin de la chose avait rencontré des individus qui avaient permis une certaine rédemption pour son cœur sanguinolent. Car il n’avait rien pu faire pour protéger ses raisons de vivre. La première fut la confiance d’Emma. Blessée, elle avait accepté la main tendue de l’être de cauchemar. Elle l’avait emmené dans un hôpital, bastion d’humanité contre la noirceur de la mort rampante. Le géant difforme n’était aucunement à sa place. Étranger monstrueux parmi les hommes. Erreur de la nature qui avait portant tout fait pour protéger les survivants. Toujours en première ligne pour combattre le fléau, une seule personne lui avait témoigné un peu de gentillesse.

Charlee fut une bouffée d’air frais pour le mineur qui sombrait petit à petit dans une dépression. Elle l’avait accueilli, accepter et partager des moments doux et remplis d’affection. Il aurait tellement mourir à sa place, car une telle lueur d’humanité était tout simplement bénéfique. Lui ne servait à rien. Mais il put recueillir le chiot. Rocky le berger allemand qui semblait si heureux avec lui.

En pensant à son chiot, les pensées du golem de chair convergèrent vers le couple uni du laboratoire. Charlie et Santana. Les deux anges, de la miséricorde et de la candeur à l’état pur, l’avaient protégé du rejet et de la peur de leur groupe de survivants. Les deux avaient décelé la brillance de l’humanité, de la bonté et de la gentillesse qui se cachent au plus profond de la montagne de muscle disproportionnée. Elles avaient donné une seconde chance à l’être indigne qu’il était. De ce même il vit le visage de la blonde, Mathilde. Elle aussi l’avait accepté, malgré sa peur initiale qui avait causé l’horrible balafre qui serpentait la joue de l’homme. Les deux êtres n’étaient pas sur la même longueur d’onde, mais le géant au cœur d’or ferait tout pour protéger la jeune femme.

Et sans le savoir, un visage aux traits sculpté par une main divine apparu dans le subconscient de Robert. Un être de lumière à la chevelure de jais. Des yeux bleutés agrémentés de lueur d’émeraude débordant d’une intelligence presque surnaturelle. Elsa était une perle, un diamant dans ce monde qui semblait voué à l’extinction. À chaque fois que le regard océanique rencontrait la silhouette gracile et merveilleuse de la scientifique, le golem de chair perdait ses moyens. Ses mains rugueuses et immenses devenaient moites. Son cœur ratait des battements. Des papillons naissaient dans son estomac. Robert souriait et apprécier chaque instant en la compagnie de l’ange du savoir. Mais il savait parfaitement sa place dans l’échelle de la société. Il ne pourrait jamais espérer avoir un onze d’amour de l’être si parfait à ses yeux. Bobby appréciait les petites attentions, les enseignements de combat et les discussions avec l’être le plus important de la terre. Elle allait sauver les gens avec un vaccin. L’ange était important pour tous. Et il lui disait souvent. Mais en vérité elle était cent fois, un millier de fois plus importante pour lui. Il aurait tellement aimé lui dire ce qu’il ressentait, mais la bête de foire se taisait. La scientifique pouvait avoir n’importe quel homme et non une loque à peine humaine comme lui. Elle devait être avec un être intelligent, beau qui allait la couvrir d’attention et d’affection. Lui ne pourrait que lui donner son cœur et son âme.

Bientôt il serait aux portes du laboratoire. Il accepterait de se sacrifier pour elle. Pour aider Elsa à atteindre son but, il pourrait tout faire. Juste pour la voir sourire. La sentir heureuse. Mais la pathétique créature savait qu'il ne pourrait pas la voir. Le groupe allait le rejeter. Il était devenu un paria...

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