Arme : Un Glock 19 (avec deux chargeurs)
   Objets utiles : Un briquet et une boite de pansements.
   Objets rares : Un paquet de cigarette, une lampe torche et une bouteille d'eau format 1,5L.
   Véhicule : Un VTT
   Possessions personnelles : Son portefeuille, son sac de cours, son téléphone et quelques bonbons(Mentos, Smarties, Haribo)

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J'ai tendance à aller naturellement vers les gens, à leur venir en aide quand ils en ont besoin. J'aime faire de nouvelles rencontres, bon parfois ça n'en vaut pas la peine, mais la plupart du temps ce sont de formidables rencontres. Je suis également assez,trop selon mon père, généreuse. Mon père me trouvait beaucoup trop naïve aussi. C'est parce que lui était un peu égoïste, j'équilibrais la balance. J'ai un humour un peu spécial, pour ne pas dire nul, mais parfois ça fait rire les gens, enfin je crois.
Je garde pour moi ce que je pense, j'ai peur que ce que je dise ne conviennent pas ou ne plaise pas. Le regard des gens m'importe beaucoup "Qu'est-ce que tu peux être crédule ma fille". Ça je l'ai entendu un paquet de fois aussi, merci Papa. Émotive, sensible aussi, ouais il disait ça de moi aussi. Il me montrait ce que je ne voulais pas voir chez moi. Je suis courageuse également, et extrêmement chanceuse. Et cette fois c'est pas uniquement mon père, mais tout mon entourage qui me le disait. Puis je m'en suis rendu compte aussi. En gagnant deux fois le gros lot à la loterie par exemple, en frôlant plus d'une fois la mort de très très près. J'ai comme une sorte d'ange gardien qui veille surmoi. Pourvu que ça dure.

  Je suis né au Seattle Children's Hospital le 7 mais 1992 en faisant la joie de Susan et Patrick Weatherly. Hélas je ne connais ma mère que de nom. Elle est décédée une semaine après m'avoir donné la vie. Pendant longtemps mon père m'en a voulu, six ans pour être exact. J'ai vécu pendant les six premières années de ma vie chez ma tante Nancy, la soeur de mon père. La famille de ma mère n'a jamais voulu me voir, me jugeant responsable de la mort de ma mère. Au début je ne savais pas, je n'étais qu'une gamine après tout.

  Un jour, alors que je prenais mon goûter, qui se résumait à des paquets de bonbons et des paquets de bonbons, un homme est arrivé chez mon oncle et ma tante. Il est entré dans le petit salon, s'est assis à côté de moi et a pleuré. Il a pleuré pendant de longues minutes en continuant de me regarder, balbutiant des choses que je ne comprenais pas. Il est resté tout une semaine chez tati Nancy. Une semaine pendant laquelle il m'a emmener partout où je voulais. Il m'achetait ce que je voulais. J'étais comme une princesse à qui on ne peut rien refuser. Quand il a fallu qu'il rentre, il m'a demandé si je voulais venir avec lui, vivre avec lui. Je ne comprenais pas trop ce que ça signifiait, mais la semaine passée en sa compagnie m'avait aidé à lui donner une réponse. Un grand oui.

  J'ai donc quitté ma tante Nancy et mon oncle Terry pour partir je ne savais où avec cet homme que je connaissais depuis une semaine. La route a été longue, très longue. Infiniment longue. Nous sommes enfin arrivés là où le monsieur habitait. Sa maison n'était pas du tout comme celle de ma tante Nancy, mais la ville autour était presque similaire. Presque similaire pour une gamine de six ans en tout cas. Le soir même il vint dans ma chambre, s'assit à côté de moi et pleura, à nouveau. Je n'aimais pas le voir pleurer, alors je lui fis un câlin pour le consoler. Et il pleura de plus belle. Une fois qu'il eu séché ses larmes il commença à m'expliquer tout un tas de choses. Je n'avais pas tout bien compris mais deux choses me marquèrent. Cet homme était mon père, et jamais jamais je n'aurais pu voir ma mère. Ce fut à mon tour de pleurer.

  Les années passèrent, la vie poursuivait son éternel écoulement. J'entrais au collège, puis au lycée, qui fut une étape importante de ma vie. J'y ai connu beaucoup de choses, de personnes, d'émotions. Tout d'abord, mon premier amour: Ian McKenny. Le beau gosse du lycée. L'histoire n'a pas duré longtemps, une affaire de quelques semaines, mais le chagrin qui a suivi derrière a durer plusieurs mois. Des mois pendant lesquels je ne mangeais presque plus, je ne sortais plus, je ne voulais plus voir personne, même pas ma meilleure amie de l'époque, qui portait également mon prénom, ou c'est moi qui portais le sien. Heureusement que mon père était là. Au début il ne savait pas trop comment s'y prendre pour me remonter le moral.
  Un matin on est allé tous les deux dans son stand de tir. Je me demandais vraiment pourquoi il m'amenait ici. C'était pas vraiment le meilleur endroit au monde pour faire passer un chagrin d'amour. Et pourtant, j'ai adoré ça. Le poids de l'arme, le bruit des coups de feu, la sensation de recul, l'impact des balles sur la cible. Incroyable. Je n'aurais jamais pu pensé que ça pouvait me faire oublier le chagrin que j'avais. Sur le trajet du retour, mon père m'a dit une chose:
"Ta mère aussi aimait tirer."  Silence totale jusqu'à la maison

  C'est au lycée que j'ai découvert ma passion pour la musique, et surtout pour la guitare, lorsqu'une élève, Trish Paris m'a laissé jouer de sa Fender Stratocaster. Là aussi une magie à opéré en moi, comme si l'instrument faisait partie de moi. Pourtant je n'enchaînais pas deux notes justes. J'ai également découvert mon attirance pour les femmes, mais beaucoup plus tard, en terminale lors d'une soirée chez devinez qui ? Ian McKenny. Il m'avait invité via Facebook. Je trouvais ça un peu bizarre puisqu'on ne s'était pas parlé depuis notre rupture, mais j'avais accepté.
  Pour faire court, la soirée a été catastrophique pour moi. J'ai trop bu, on a essayé d'abuser de moi, je sais pas trop combien de fois, je me suis vomi dessus. L'état dans lequel j'étais laissait vraiment à désirer. J'étais la risée de la soirée. Puis elle est arrivé, en sauveuse. Elle m'a raccompagné jusque chez elle, m'a lavé, m'a changé et ensuite mise dans son lit, dans les deux sens du terme. Sur le coup je n'ai pas tout compris, mais le lendemain matin tout m'était revenu en plein dans la gueule. Surtout quand j'ai réalisé que je n'étais ni chez moi ni chez Ian, que j'étais nue comme la fille allongée à mes côtés. J'ai quitté la maison, en laissant un papier pour la remercier, m'excuser et lui donner mon numéro de téléphone, car oui j'avais aimé ce qui s'était passé cette nuit, du moins les souvenirs que j'en avais.

  Le lycée terminé, mon diplôme en poche, les portes des universités m'étaient tout ouvertes. Une seule m'intéressait: la School of Music, Theatre and Dance dans le Michigan. Coup de chance, elle se trouvait à moins d'une heure de chez mon père. J'ai donc commencé mes études là-bas. Les quatre premières années furent magiques. Je faisais une des choses que j'aimais le plus tous les jours, la deuxième quand je rentrais le week-end. Je rencontrais des hommes, des femmes. Tout allait pour le mieux.

  Puis c'est arrivé. On nous avait prévenu pourtant. Combien de personnes je n'ai pas vu et/ou entendu dans les rues, les bus, les bibliothèques, partout en fin de compte, qui scandaient la fin du monde, l'Apocalypse. Mais on y prêtait pas attention. "J'ai beau être crédule, mais faudrait pas trop me prendre pour une conne." Y avait même eu cette vidéo super flippante, mais avec mes amis on était sûr que c'était du fake. Et un jour ça nous a tous pété à la gueule. Et là on était tous dans le même bateau, y avait plus de riche, plus de pauvre, plus d"économie, quelques lois restaient en vigueur, mais même pour les gouvernements tout était allé beaucoup trop vite.

  Je me souviens du premier que j'ai vu de mes yeux. J'étais avec ma copine et un ami. On sortait de la bibliothèque et on allait retourner à nos dortoirs, il commençait à peine à faire nuit. Le campus était totalement désert. C'était bizarre, d'habitude à cette heure là il grouillait de vie. On a très vite compris pourquoi. Y en avait un qui déambulait sur la pelouse, en face du bâtiment principal. Et là sans qu'aucun de nous ne comprennent, les forces de l'ordre ont débarqués et ont ouvert le feu sur la créature. C'était hallucinant. L'université renvoya tout les étudiants chez eux par mesure de sécurité.

  Quand je suis arrivé chez moi, trois heures après, j'ai trouvé mon père en panique totale. Il avait vu le flash info et croyait que j'avais eu des ennuis. Il fut grandement soulagé en me voyant. Il me serra dans ses bras, pleura un coup et se détendit. Je savais de qui je tenais mon émotivité au moins.
  On ne dormit pas de la nuit, on cherchait une solution. Je lui proposai d'aller au Nord comme le faisait des tas de gens. Il refusa, m'expliquant que c'est sûrement l'endroit où on serait le plus vulnérable. Pas seulement à cause des zombies, mais aussi des voyageurs, qui pouvaient se montrer dangereux dans une situation pareille. Selon lui, la meilleur solution était de rester là, faire des provisions, d'aller chercher des armes à son stand de tir et d'attendre. J'acceptai.

   Ma copine me manquait. Déjà trois semaines qu'on ne s'était pas vu. Avec le chaos ambulant, la loi martiale en vigueur, impossible pour moi de la rejoindre. Elle n'habitait pas si loin que ça pourtant, à quinze minutes en voiture. J'aurais pu y aller et la ramener, je me faisais un sang d'encre pour elle. Mais les règles de papa étaient claires:
-Pas de sortie non essentielle.
-Ne ramener strictement personne.
-N'ouvrir à personne.
-Se faire le plus discret possible.
 
  Un soir j'ai reçu un appel. C'était elle. Jamais je ne l'avais entendu aussi paniquée. Elle m'expliquait qu'elle était dans les rues, elle courait, essayant d'échapper aux monstres. Puis soudain elle trébucha. Le son à travers le téléphone avait beau être médiocre j'entendais la scène et percevais les moindres détails comme si je la voyais. J'étais en larmes, imaginant le pire. Mais elle se releva, lutta contre les créatures qui essayaient de la dévorer. Leurs hurlements me glaçaient le sang. Il fallait que je fasse quelque chose. Ni une ni deux, je pris la première arme qui me passait sous la main: un Smith&Wesson MP-15 de calibre 22, et je sortis de la maison. Il y en avait un paquet. Moi qui pensais tout dézinguer, j'étais restée plantée la comme une conne.
  Mon père sortit à son tour, lui il tirait par contre. Un, deux, trois et ainsi de suite, les balles fusaient. "Vise la tête, je l'ai vu à la télé, ils se relèvent pas après ça." Pas facile de bien viser quand tu fais dans ta culotte. Je faisais de mon mieux. J'en mettais une sur trois, puis une sur deux, jusqu'à toutes les rentrer. Ils tombaient comme des mouches, mais j'avais oublié deux choses: le bruit allait en attirer plein, et il fallait que je recharge. Mon père me couvrait pendant que je cherchais un autre chargeur, et je mettais du temps. Quand j'eus finis il n'y avait plus aucune de ces saloperies qui bougeait. "Pas l'choix, on bouge". Son ordre était clair mais semblait irréaliste. Lui qui tenait tant à a sécurité de sa maison.    
  Je ne sais même pas comment on réussit à rassembler nos affaires en si peu de temps. J'avais mon sac sur le dos, le MP-15 en bandoulière et deux pistolets dans un holster, un Glock 17 et un MP9 de Smith&Wesson. On avait pris le maximum qu'on pouvait sans pour autant qu'on soit trop ralenti. On allait aussi vite que notre équipement nous le permettait. Amanda était toujours vivante et continuait de se diriger vers nous.
 
  Sur la route, on croisa d'autre créatures, qu'on élimina aussi sec. Le seul problème c'est que nos armes faisaient trop de bruit. Après vingt minutes je la vis enfin. Elle était essoufflée, épuisée, mais au moins elle était en vie. Elle avait réussi à semer la plupart des zombies qui la suivaient, il n'en restait qu'une poignée. Ils furent facile à éliminer. La suite de la nuit fut assez folle. On a quitté Detroit, trouvé un poste de police laissé à l'abandon, on là nettoyé et on s'y est installé. On avait finit le travail quand le soleil atteignait son zénith. J'ai ensuite eu le droit à la meilleure partie de jambe en l'air de ma vie.

  On est resté là pendant des mois, nos réserves en eau, nourritures, nos munitions et nos forces s'épuisaient au fur et à mesure que les semaines passaient. On allait chercher des vivres, mais à chaque fois il fallait aller plus loin. Un jour je suis partie en expédition, seule comme à chaque fois. Mais ce jour-là j'y allais sans armes on les avait perdus . C'était le raid de la survie. Sauf que ce jour-là une tempête s'est déclarée et a frappé Detroit avec violence. Je suis resté prise dans la tempête, impossible de rentrer. Par chance j'avais trouvé quelques conserves et une bouteille d'eau d'un litre cinq. Quand la tempête est passée j'ai pu retourner au poste de police. Je m'étais absentée pendant une semaine et demi. Quand je suis revenue je n'ai trouvé qu'une horde de ces créatures. Je n'en croyais pas mes yeux. Je m'effondrai en voyant mon père et Amanda mutilés, transformés, n'ayant plus qu'un seul et unique but: se nourrir. Je n'avais plus rien. Mais je m'accrochais tout de même à la vie. Tant qu'il y a de la vie y a de l'espoir non ? Je fis demi tour direction Detroit. La route fut longue, j'étais à bout de force, frigorifiée. Sur le chemin j'évitais les zombies, contournais les dégâts de la tempête, mais surtout je perdais mes forces à chaque pas. Aux abords de Detroit, j'ai trouvé le cadavre d'un policier, et celui-là avait par chance encore son arme et il était bel en bien mort. Un Glock 19 et un chargeur supplémentaire. Jackpot. Au mois j'avais de quoi me défendre. J'ai continué mon chemin jusque dans le Nord de Detroit. J'y ai trouvé un petit loft. Aucun zombie aux alentours. Et là c'est comme si (à nouveau) je gagnais une deuxième fois à la loterie: un superbe VTT. Je m'allongeai sur le sol pour un long somme bien mérité.