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 Who let the dogs out?
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MessageSujet: Who let the dogs out?   Who let the dogs out? EmptySam 17 Déc 2016 - 7:22

Dernière édition par Isha Cornwell le Lun 2 Jan 2017 - 17:19, édité 1 fois
Who let the dogs out?
Avalhon& Isha, 17 octobre 2015


On avance dangereusement vers novembre, et malgré nos recherches, toujours pas de lieu qui pourrait convenir à notre groupe. Je ne sais pas trop ce que fait Bruce quand il part en expédition avec le gros des troupes, mais s’il cherche, lui aussi a fait chou blanc jusque-là.
Et a vrai dire, je ne vais pas trop la ramener parce que je sens que le cinéma n’est pas encore l’idée du siècle. Déjà je suis assez content d’avoir accepté de me trimbaler une dizaine de types vus les efforts de « nettoyage » qu’on a dû faire à l’entrée.
Mais c’est évident dès le hall d’accueil, avec ses vitres pétées, que l’endroit est indéfendable. C’est déprimant de voir cet endroit dévasté, tout est sans dessous dessus. Pour des raisons qui m’échappent, y’a même des gens qui ont arrachés des bouts de moquette. Les distributeurs de bonbons et friandises sont vides depuis certainement des mois et il reste pas mal de cadavres qui ont visiblement été « achevés ».

« Tu t'es encorde merdé avec la carte, Robin, ou quoi? Je ne sais pas ce qu’on est venu foutre ici mais y’a rien d’intéressant. Allez on s'barre!!! »

Greg me porte sur les nerfs. C’est vraiment un connard et je comprends mieux l’aversion qu’il aspire à Julia à chaque fois qu’il ouvre sa tronche.

« Greg, je te demande pas d’essayer de comprendre, si Bruce t’avait pensé capable de réfléchir ou de commander, il te l’aurait dit, alors ferme ta gueule et fais ce qu’on te dit. Et si tu ne peux pas fermer le clapets a merde qui te sert de bouche, y'a Juan qui avait l'air d'être intéressé pour y fourrer sa queue! »


Voilà, encore un ami pour la vie ! Il me lance un regard méchant et je lui fais un doigt en toute cordialité pendant que les autres se foutent de sa gueule.

Lui je m’arrange pour tout le temps d’être de sortie quand il va en exploration. C’est clairement un taré qu’il faut brider. Et lui remettre une baffe dans l’orgueil devant les autres qui gloussent, j’ai l’impression que c’est pire que de lui peler les couilles vue sa tronche.

Il y a quelques jours, on a eu « une petite conversation » lui et moi car il a la main lourde, surtout avec la nana qu’il pense être sa copine.

Je suis satisfait de le voir boiter un peu et je fais mine de ne pas douiller à chaque mouvement avec le coup que je me suis pris dans les côtes. On ne s’est pas loupé et sans Julia pour nous interrompre je pense que j’aurai eu le dessus.

Je sais que je devrais me méfier, mais Bruce a été parfaitement clair, si je ne rentre pas en un seul morceau, il ne vaut mieux pas pour eux de ne pas rentrer du tout, voire de courir très loin et très vite. Et même moi qui fait souvent le con, je n’aurais pas envie d’avoir un Bruce fâché vivant dans le même univers que moi.

Pour le coup, Greg a quand même raison, il y a peu de chances qu’on trouve un truc intéressant ici. Mais va bien falloir dénicher quelques brols au moins pour essayer de rentabiliser l’essence.

« Bon on fait des équipes de deux et on fouille l’endroit de fond en combles, tout ce qui se mange ou vous parait utile on le regroupe ici, vous deux, vous restez ici pour monter la garde, s’il y a des moisis ou des vivants qui se ramènent vous connaissez le signale ? Et pas de coup de feu sauf en cas d’extrême urgence. »


Je suis le seul sans flingue, je préfère largement mon arc et mon couteau, question d’habitude certainement, et de confiance aussi. On se repartie les zones avec le plan de secours. Greg sert les dents de me faire remarquer que je ne fais équipe avec personne mais d’un regard je le dissuade d’essayer de me contredire. Après je peux comprendre qu’il stress, si je me fait buter, même par ma faute, Bruce ne voudrait pas avoir les détails.

Je sais que c’est moche, mais une part de moi, celle qui a certainement toujours été écrasée par les décisions des autres et frustrée par le cadre du système, jubile de les voir s’aplatir devant moi. Enfin, non, pas devant moi, devant le blouson que Bruce m’a offert et le temps que je passe avec lui. Si un jour Bruce ne revient pas, je serais en tête de liste pour me faire trouer.

Après quelques mots de réconforts bien choisis pour Greg, nous nous séparons selon le schéma établi. J’ai un peu l’impression d’être d’un paint ball avec une bande de copains, sauf que ces types ne sont pas mes copains et que le jeu est faussé par des zombies.

J’arrive en bas des escaliers de la salle de projection que je me suis attribué quand je crois entendre… un aboiement ?

Je monte avec prudence les escaliers jonchés de détritus, l’arc bandé. Finalement j’aurais p’être du prendre Boris avec moi, lui il n’est pas chiant et avec sa carrure de brute il est vachement utile. Arrivée à la porte, je note qu’elle a l’air fermée de l’intérieure. Les aboiements du chien ne font plus de doute, il y en a un dedans encore vivant.

Un chien !!! J’en ai toujours rêvé, Logan me disait toujours non ou plus tard… et au final… ouai encore une promesse qu’il n’a pas tenue. Je vais éviter de faire la liste et surtout arrêter de penser à lui.

Je suis obligé de poser l’arc pour faire un examen rapide de cette porte, elle est sommairement barricadée de l’intérieur, un jeu d’enfant avec la lame de mon couteau de soulever le morceau de je ne sais quoi qui bloque la poignée. Le chien continue d’aboyer. Heureusement que c’est bien insonorisé sinon ça serait la fête aux moisis dans le coin.  Le barouf affolé du chien me rend nerveux.

Je n’ai pas envie d’entrer pour voir un clébard en train de sa faire bouffer. Le morceau de bois qui tombe le fait s’interrompre brièvement mais c’est assez pour que j’entende le gémissement de ce qui est avec lui.  

Bordel !

Je prends mon arc, et déboule d’un coup d’épaule et sans prudence dans la pièce. Il y a du mouvement mais ce qui capte toute mon attention est un chien loup, du genre de ceux qui tirent les traineaux dans les films.  Et en face de lui y’a un moisi dont la jambe semble bloquée dans l’angle d’un placard.

Je ne réfléchis pas et tire. Le mort tombe inanimé au sol avec une flèche dans la tête surprenant le chien qui continu de japper vers le cadavre. A priori il n’y a pas d’autre moisi dans la pièce. Le chien, plus calme, commence à sentir le Z et à me regarder avec méfiance.

A tous les coup ce type s’est enfermé dans la pièce avec son chien et est mort. Le cabot a eu du bol que j’arrive avant qu’il ne finisse en kebbab.

Je me baisse, malgré la douleur de mes cotes, pose mon arc sur mes genoux et tends ma main vers lui sans geste brusque. Mes frères ont eu des chiens, mais ils ont tous finis dans des arènes dans des morts pas agréables. Ils n’ont jamais compris mon envie d’avoir un chien « de compagnie ». Il n’y a personne pour mater ce moment de faiblesse. Aussi, je prends un morceau de viande séchée qu’une des nanas du groupe a fait avec du gibier et lui montre.

« Bah alors mon pépère, t’as pas faim ? Viens par là… »

Il hésite mais la faim lui fait oublier une partie de sa méfiance et il vient prendre le morceau de viande et me sniffer la main au passage. Je reste immobile attendant de voir s’il accepte le contact physique que je lui propose. Visiblement, il n’est pas farouche et je peux le caresser en même temps que je lui donne un second bout de viande. Il est maigre…

« Toi tu ne dois pas manger à ta faim tous les jours… »

Et ça me rend triste. Je reste à le caresser quelques minutes en essayant de voir s’il est blessé. Pour un chien « errant » il n’est pas trop mal portant de ce que je connais des animaux. Malnutri, certes, mais pas de tiques, pas de vermines, pas de pelade… et pas de morsure non plus. Ce qui me soulage. Visiblement il a l’habitude des humains et est assez conciliant avec cet examen

Ses yeux sont étranges, je ne sais pas si c’est normal, mes frères et les potes de la rue avaient plus des Pitt ou des Américain Staff. Pour être honnête, c’est un peu la première fois que je vois « un croc blanc » en vrai. Je suis en train de me demander comment je vais faire pour le ramener en moto quand Boris demande du bas des escalier.

« T’en es où Robin ?! »

Ce qui fait reculer mon nouveau pote visiblement un peu craintif. Je soupire avant de répondre

« Un moisi de moins dans le monde. Je termine mon inventaire et j’arrive. »

Bon, va falloir refaire ami ami avec croc blanc, il me reste encore un peu de bouffe ça devrait le faire. Je vais retirer la flèche de la tête du mort quand je prends conscience de mon erreur. Le moisi n’est pas d’hier… vu son état et les traces de griffure dans le placard où il avait la jambe de coincée, il doit être là depuis plusieurs semaines, au moins. Ce qui veut dire…

Je me retourne vivement, l’arc bandé.

Quelqu’un est entré ici, s’est enfermé et a dû être surpris en ouvrant le placard d’où le moisi est sorti. Donc, soit j’ai un deuxième moisi a géré, mais le chien à l’air plus inquiet de me voir sur aux aguets que lorsqu’il y avait un Z debout, soit j’ai le maitre du chien dans cette pièce. Voir les maitres du chien.

J’essaie de respirer, s’il(s) avai(en)t voulu, ou pu, m’attaquer, ça serait déjà fait. Je me souviens de la trouille que je pouvais ressentir quand j’étais tout seul et qu’un grand groupe de types armés débarquait. Je fais un effort pour aller à l’encontre de mon instinct de survie, misant tout sur l’intervention rapide de mes Nounous en cas de merdier et je remets mon arc en bandoulière.

« Très bien, on va faire court, je n’ai rien contre votre vie, et il est fort possible que je sois même disposé à me barrer sans rien prendre dans cette pièce si vous venez gentiment dire bonjour. Sinon, je pense que je vais ramener un chien à la maison ce soir… »






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MessageSujet: Re: Who let the dogs out?   Who let the dogs out? EmptyDim 18 Déc 2016 - 18:32
Elle retroussait ses babines comme un loup. Elle crachait presque sa salive sur le coin de sa bouche. Les plis de son nez ne mentaient pas. Elle allait exploser de haine. Elle allait la vomir, l’exprimer, la frapper, cette colère. Elle était le chaos incarné. Fatiguée de courir, de vivre, de tout, elle frappait ses mains en poussant des hurlements sourds, ses paumes parfois plaqués sur son crâne ou son visage. Tout ce qu’elle avait c’était du temps à vendre, encore et encore à qui en voulait. Elle s’ennuyait, tournait en rond dans cette cage qu’on appelait autrefois terre. Qu’était il passé de tout ces moments de joies, de bières et de danses?

Il n’y avait plus rien. Elle était seule depuis trop longtemps, bien longtemps. Alors à qui veut l’entendre, à qui veut l’écouter crier sa peine et son chagrin, elle hurlait dans cette ville où les morts-vivant grouillaient partout. Ca explosait dans son crâne, dans sa tête, dans ses seins, dans ses cuisses et ses chevilles. Même si elle essayait d’oublier toute cette solitude, elle serait balafrée de l’être ignoble qui vivait en elle. Elle voulait juste une valse, quelques mots, un verre de vin ou échanger quelques poèmes.

On lui avait parlé d’un certain Dieu dans sa jeunesse. Un être miséricordieux qui pardonnait tout. Qui donnait le pardon, qui parlait du bonheur dans un récit de saint. On disait qu’il avait envoyé son fils en offrande à la colère des hommes. Et elle était le Messi des âmes perdues à cet instant.

Le truffe d’un chien vint lui caresser ses joues creuses. Il couina doucement, inquiet, les oreilles en arrière. Elle était prête à tout pour cette jeune bête qu’elle avait sauvé de la famine. De sa famine. Elle se rappelait de lui chiot, pendant que le sang de ses frères et soeurs coulaient sur le coin de ses lèvres pulpeuses. Face à cette boule de poil minuscule qui ouvraient difficilement les yeux, la tenant par la peau du cou. Elle sentit que le bébé lui donna un coup de patte sur son nez un peu maladroitement, comme si il savait. Il se battait pour ne pas finir dans le ventre lisse de la Bronxarde. Elle le prit au creux de ses bras et pleura d’amour.

C’est à ce moment là, exactement celui là, qu’elle s’était dit qu’un espoir vivait encore. Et si cette petite chose si gauche et vierge de toute impureté pouvait respirer, elle le pouvait aussi.

Avalohn releva la tête et regarda les grands yeux bleus de cette bête magnifique. Il était assis, calme, si beau, si doux. Si incroyablement vivant.

Tu as faim, babe. Je sais. Moi aussi. T’en fais pas, je vais te trouver un truc à bouffer.

La Bronxarde avait élu domicile dans une vieille salle de cinéma le temps de trouver des ressources pour survivre. Elle dormait dans une rangée de siège un peu miteuse. Elle savait que les rôdeurs trainaient dans les coins sombres du bâtiment, mais ils ne la dérangeaient pas. Elle se faisait discrète normalement. Mais il fallait fuir après ce passage de la folie dans sa bouche. Encore. Empoignant son sac à dos, elle mit sa capuche sur son front. Le chien, content du mouvement et de ne plus entendre les pleurs de sa chère maîtresse, commença à japper comme un fou et sautiller dans tous les coins.

D’un coup sec, elle ferma la gueule du loup et tira son museau vers l’avant. Prenant le geste pour un jeu, il tira lui aussi en sens inverse et tapa un sprint vers des escaliers. Dans la précipitation, Avalohn essaya de lui attraper la queue. Trop tard. Il voulait jouer, mais le moment de fuir était venu.

Elle ne savait pas ce qu’il fallait le plus craindre à ce moment là. Les rôdeurs, le fait que son chien aie une envie folle de la faire chier ou les voix qui s’élevaient dans le cinéma. Prise de peur, elle suivit à la trace le clébard qui commençait à aboyer pour attirer son attention.

Si ça continuait elle allait lui flanquer une sacré raclée. Elle l’appela discrètement, entendant des pas se rapprocher d’elle de plus en plus. Lorsqu’elle le trouva dans un petit cagibi avec un rôdeur, elle claqua la porte en coinçant un vieux bout de bois qui traînait par terre. La machette à la main, elle allait éclater la gueule de cet être immonde. Il bougeait les bras en l’air comme un pantin et ses jambes essayaient de se dégager d’un vieux placard miteux. Il n’était pas dangereux. Du moins pour l’instant.

Espèce de sale cabot de mes c…

Elle saisissait le vieux collier du chien entre ses doigts fins lorsqu’elle entendu quelqu’un passer son couteau entre les battants de la porte. Prise de panique elle se cacha dans les recoins sombres de la pièce, indiquant au chien de ne pas bouger avec la paume de sa main. Elle les plaqua ensuite sur sa bouche pour ne pas respirer trop fort. Lobos continua à aboyer, immobile tout de même sous les ordres de sa maîtresse. Un homme à la peau matte déboula dans la pièce, dégommant le rôdeur qui tomba aux pieds de la jeune fille. Elle fixa l’assaillant qui rangea son arc et qui se pencha vers son chien.

Merde, c’était un homme. Elle n’avait plus confiance en la gente masculine depuis le début de l’Apocalypse. Et entendant d’autres voix, ils ne devaient pas être seul. La Bronxarde n’avait aucune envie de devenir un jouet sexuel pour eux. Ils allaient devenir son jouet. Elle regardait la scène en fronçant les sourcils. L’homme se pencha vers la bête et sortit quelques bouts de nourritures.

« Bah alors mon pépère, t’as pas faim ? Viens par là… »

Il ne voulait pas de mal à Lobos. Un bon point. Avec la discrétion d’une souris, elle se mit accroupie et pas à pas, tout doucement, tranquillement, s’approcha de la porte et de l’échange animalier assez curieux. Il lui donnait des bouts de viande séchés, le clébard amadoué pour ce geste d’attention.

« Toi tu ne dois pas manger à ta faim tous les jours… »

Avalohn serra sa mâchoire et ses poings. Encore une fois, une gerbe de haine allait lui déchirer les cordes vocales. Il n’avait aucun droit. Aucun droit de dire qu’elle laissait son chien crever de faim. Elle se battait chaque jour pour lui trouver des repas potables. Il n’était pas bien gros, mais il était beau, propre et choyé comme personne sur terre. Elle avait l’idée de fourrer ses doigts dans le fond de la gorge de l’inconnu, lui exploser la mâchoire et lui faire manger le bout de sa botte. Oui, ça la calmerait, ça l’apaiserait. Lui ferait du bien…

« T’en es où Robin ?! »

Elle se raidit d’un coup en entendant un autre homme parler à l’ami des bêtes.

« Un moisi de moins dans le monde. Je termine mon inventaire et j’arrive. »

Encore quelques pas vers la porte, elle sifflerait Lobos et ils pourraient peut être s’en sortir. Ils pouvaient dévaler l’escalier et se faufiler entre les vivants. Oui, ils pouvaient, ils allaient le faire, ils… Soudain, l’inconnu se raidit et banda son arc, tournoyant sur lui même. Il cherchait le propriétaire du chien. Quand à Lobos, il commença à couiner, ne désobéissant toujours pas à sa maîtresse, il attendait ses instructions pour pouvoir se mettre en mouvement. Il avait peur de ce type qui pourtant lui avait gentiment offert un petit en cas.

« Très bien, on va faire court, je n’ai rien contre votre vie, et il est fort possible que je sois même disposé à me barrer sans rien prendre dans cette pièce si vous venez gentiment dire bonjour. Sinon, je pense que je vais ramener un chien à la maison ce soir… »

Non. Non, tout sauf ça. Elle ne pouvait pas le perdre. Pas lui. Son monde s’écroulerait, elle n’en se releverait pas vivante. Après un long soupir, elle sortit de la pénombre, ouvrant son blouson de mafieuse. La capuche tomba sur son dos, libérant ses longs cheveux. Son collier tinta entre sa poitrine et ses tatouages. Elle pénétra le regard du garçon, venant doucement à lui, les bras entrouverts.

Il s’appelle Lobos. Et Lobos est mon chien. S’il te plait, ne lui fait pas de mal. Il est la seule chose qu’il me reste pour l’instant. C’est un bon chien, il ne mérite pas de mourir ou de rester sans moi.

Elle papillonna des cils, penchant son visage sur le côté. Ses sourcils se froncèrent doucement, donnant à la Bronxarde un regard attendrissant. Elle claqua sa langue sur son palais et le chien approcha, calant son museau entre ses jambes, en remuant la queue. Elle se dessina un sourire aussi doux que le regard d’une mère fière de son fils.

Et moi c’est Skye. Je m’appelle Skye. Merci d’avoir tué le monstre… I… Il me faisait tellement peur, et j’étais tétanisée par lui. Tu as sauvé mon chien. Je…

Elle se mordit la lèvre inférieur avec un petit côté séducteur, descendant son regard azur vers le torse de l’homme.

Tu es mon héros aujourd’hui, alors ?
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MessageSujet: Re: Who let the dogs out?   Who let the dogs out? EmptyDim 18 Déc 2016 - 21:42
J’entends un gros soupire et une petite silhouette sort du fatras que je n’ai pas pris le temps de fouiller. Je me rends compte que j’ai bien merdé. Ça aurait été un sniper, un connard ou un Z… Je reste surpris en voyant la personne ouvre son blouson et baisse sa capuche.

Et merde. Une gonzesse.

Je me sens hyper mal à l’aise quand elle me regarde droit dans les yeux et je me rends compte que je viens de mettre un temps anormal pour avaler ma salive.

Je ne saurais pas lui donner d’âge. Elle est mignonne dans le style des filles qui trainaient près de chez moi avant que je ne commence le festival des familles d’accueil. Mais ce qui me saute aux yeux, au-delà d’un regard qui m’est assez familier, c’est qu’elle aussi, elle ne doit pas bouffer à sa faim tous les jours.

« Il s’appelle Lobos. Et Lobos est mon chien. S’il te plait, ne lui fait pas de mal. Il est la seule chose qu’il me reste pour l’instant. C’est un bon chien, il ne mérite pas de mourir ou de rester sans moi. »

Je me sens étrangement vexé qu’elle puisse penser que je pourrais faire du mal à son chien. Genre je viens de défoncer un moisi pour lui sauver le poil et ça serait pour mieux le massacrer derrière. Pfff ces filles et leurs idées. Au moins je connais le nom de croc blanc et je n’ai aucun doute sur le fait que c’est bien elle sa maitresse.  

« Et moi c’est Skye. Je m’appelle Skye. Merci d’avoir tué le monstre… I… Il me faisait tellement peur, et j’étais tétanisée par lui. Tu as sauvé mon chien. Je… Tu es mon héros aujourd’hui, alors ? »


Ayé je sens la crise de fou rire qui pointe son nez, j’ai du mal à réprimer un sourire. Un an que ça dure ma belle et tu essayes de me faire avaler que t’a peur d’un pauvre zombie isolé. Je dois vraiment avoir une tête de con.

Je reconnais que ça façon de me regarder me met un peu mal à l’aise.

Maintenant c’est peut être ça son truc pour survivre.

J’hésite à partager le fond de ma pensée avec elle, mais, il est juste impossible que je me barre en les laissant derrière moi dans l’état ou ils sont tous les deux. Et je sens bien que, même si je suis en position de lui imposer de me suivre, je n’ai pas envie de me lancer là-dedans, et pas seulement à cause de ma cote douloureuse.

Donc autant ne pas la braquer.

Ça risque d’être long… et avec ce connard de Greg en bas, pour ne pas lui faire peur, ça va être compliqué. Je reste à bonne distance et ne fait aucun geste pour aller vers elle ou Lobos. Je ne sais que trop bien l’importance de respecter un espace vital quand on se sent en danger.

En tout cas l’entendre me dire que je suis son héros du jour m’amuse pas mal.

« Héro je ne sais pas, j’imagine que tu aurais très bien pu t’en sortir toute seule et que ça doit être plutôt flippant de voir des types débouler là où tu espérais être tranquille. Moi on m’appelle Robin».  

En fait j’aimerai bien lui faire un des p’tains de discours inspirants de Bruce. Clairement… mais voilà, je suis tout sauf un bon orateur. Je peux démonter un moteur et le remonter, je sais pas mal me débrouiller avec un arc, et bordel, j’ai eu des moments acrobatiques où j’ai survécu avec le genre de poussée d’adrénaline à vous rendre accro.

Mais là, devant une p’tite minette, à l’air aussi paumée que moi il y a quelques semaines, et son chien, j’ai dû mal à trouver les mots qu’il faut.  Et puis merde. Je vais droit au but. De toute façon, je ne sais pas faire autrement.  

«Skye, t’as un endroit où aller ? De la bouffe ? »
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MessageSujet: Re: Who let the dogs out?   Who let the dogs out? EmptyLun 26 Déc 2016 - 0:58
« Héro je ne sais pas, j’imagine que tu aurais très bien pu t’en sortir toute seule et que ça doit être plutôt flippant de voir des types débouler là où tu espérais être tranquille. Moi on m’appelle Robin».  

La Bronxarde tiqua de la tête vers la droite. C’était un malin. Et pourtant le malaise de ce Robin se détectait à la moue étrange qui lui collait au visage. Elle frotta sa propre joue avec sa main tatouée, perdant ses yeux de biches et toute tentative de séduction sur lui.  Un long silence se suivait après cette jolie phrase pleine de sens. Elle ne le quittait pas des yeux. Lobos était accroché à sa maîtresse, attendant un mouvement rapide et efficace soit pour fuir ou éliminer celui qui avait fait preuve de gentillesse envers lui.

«Skye, t’as un endroit où aller ? De la bouffe ? »

Elle esquissa un sourire mesquin en croisant ses bras sur sa poitrine généreuse. Avalohn abandonna la peau de la jolie jeune fille aux abois, reprenant son accent de rue qu’elle chérissait temps.

- Quoi? J’fais tant pitié qu’ça? Putain. T’es mignon avec tes grands yeux à vouloir jouer les saints.

Elle déposa son sac à terre ainsi que sa machette. De toute façon, c’était bien cuit pour qu’elle s’en sorte vivante en essayant de fuir. Les pas des étrangers se faisaient de plus en plus proche de la pièce où elle s’était cachée. Il fallait discuter avec l’étranger, et un accord de bien à bien pouvait surement intéresser Avalohn. Elle prit son paquet de cigarette de sa poche et mordit dans un des filtres avec ses dents. Elle jouait avec son briquet en faisant claquer les talons de ses chaussures sur le sol. Ses pas étaient feutrés et calmes.

- Donc quoi? Tu voudrais m’prendre sous ton aile dans un groupe du tonnerre? J’pourrais manger à ma faim, boire d’la Tequila et courir dans les champs avec mon chien? Je rêve.

La flamme jaillit devant les yeux de la racaille et elle alluma sa clope. Elle tira une bouffée. Bon dieu, elle aimait cette odeur.

- Tu crois vraiment que j’ai la tête de quelqu’un qui a un endroit où aller ou même de la bouffe? J’suis seule avec Lobos.

Son coeur se serra un peu dans sa poitrine. Il n’y a même pas quelques minutes elle s’en mordait les doigts de cette solitude qui lui collait au visage. Ca lui explosait son corps en mille morceaux, ça lui arrachait le coeur. Même si elle était une solitaire, elle avait besoin d’une meute, au moins pour un temps. Elle devait s’accrocher, même un peu à des gens, laisser sa trace quelque part. Elle avait des compétences qui pouvait être utile et rare dans ces temps d’Apocalypse. Mais si c’était pour se tenir la main autour d’un feu et danser jusqu’au lendemain ce n’était pas pour elle. Il fallait qu’elle teste le terrain. Voir jusqu’où Robin pouvait aller pour la convaincre. Ou pour péter les plombs. Elle se posa sur un carton, regardant ses jambes et le bout de ses bottes.

- Je faisais partie d’un gang, avant. Je sais absolument tout ce qu’il faut savoir sur les groupes et sur leurs fonctionnement.

Elle lança un regard de défi avec un sourire de pervers sadique au jeune homme à quelques pas d’elle.

- « Robin », t’es le clébard de qui, dis moi?
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MessageSujet: Re: Who let the dogs out?   Who let the dogs out? EmptyLun 26 Déc 2016 - 23:50
« Quoi? J’fais tant pitié qu’ça? Putain. T’es mignon avec tes grands yeux à vouloir jouer les saints. »

Même si je ne suis qu’à moitié surpris que la fameuse Skye arrête de faire sa princesse en détresse pour me montrer son véritable visage de survivante, cette tombée des masques si rapide me laisse sans voix.

Pour être honnête, je ne m’attendais pas vraiment à ça. Mais je préfère carrément, c’est plus le genre de nana que je fréquentais avant que ça ne parte en couilles et du coup, je me sens plus à l’aise.

Sauf que je manque de me marrer en l’entendant dire que je veux jouer les saints, on m’a dit bien des choses, mais jamais rien incluant une auréole sur ma tête.

« Donc quoi? Tu voudrais m’prendre sous ton aile dans un groupe du tonnerre ? J’pourrais manger à ma faim, boire d’la Tequila et courir dans les champs avec mon chien? Je rêve. »


La colère, celle-là, je la connais bien, c’est une vieille copine. Et avec une teinte d’ironie… merde, j’ai l’impression d’être en face de moi. Putain, ça voudrait dire que c’est moi qui a le rôle de Logan aujourd’hui.

Bien que cela m’amuse, je la trouve encore bien gentille comparé à ce que j’ai envoyé dans la tronche du type qui m’a tendu la main et qui a fait preuve de patience quand moi aussi je lui aboyais dessus et lui montrais les dents. Pour le coup, je sais qu’il ne sert à rien de la couper, qu’il faut juste attendre le bon moment pour m’exprimer.

Nerveusement elle allume sa clope Je reste stoïque à l’écouter vider son sac.

« Tu crois vraiment que j’ai la tête de quelqu’un qui a un endroit où aller ou même de la bouffe? J’suis seule avec Lobos. »

C’est bien pour cela que je ne compte pas partir en les laissant derrière moi si facilement. Au moins je la vois s’assoir. On est donc en discussion et elle n’a pas essayé de me saigner ou de se barrer. C’est plutôt bon signe je trouve.

« Je faisais partie d’un gang, avant. Je sais absolument tout ce qu’il faut savoir sur les groupes et sur leur fonctionnement. »

Ça, ce n’est pas une bonne chose, moi aussi je suis passé par un Gang avant que Logan me sorte de cette merde, et, même si j’ai recouvert mon tatouage, je n’en garde pas un super souvenir. Et apres ça, on a moins envie de gouter aux joies de la vie en communauté.

Avec la même façon de provoquer que je sais si bien faire, elle me lance :

« « Robin », t’es le clébard de qui, dis moi? »

Pour le coup je manque vraiment d’exploser de rire. Quoique la réponse à laquelle spontanément je pense me donnerai plus envie de rire jaune.

« J’ai cassé ma laisse pas longtemps après que les morts ne se soientrelèvés… »

Ce qui était moyennement vrai, j’ai toujours me collier avec écrit « propriété » de Logan autour de mon cou de "chien" à son pépère. Sinon je ne serais pas là, devant elle, à essayer de trouver patiemment une solution pour la sortir de cette merde a tout prix.

Bordel est ce que c’est comme ça que pensait Logan il y a 7 ans quand je ne voulais pas de son aide ? Enfin quand je lui disais ne pas vouloir de son aide alors que j’en avais autant besoin qu’envie ? Je me rends compte à quel point j’ai été un gros con avec lui, mais ce n’est pas le moment de faire le nostalgique. Ce qui est fait est fait, et là c’est sur Skye et Lobos qu’il faut se concentrer. Je suis on ne peut mieux placé pour savoir que je n’arriverais à rien par la force.

Je soutiens donc son regard avec tout l’amusement provoqué par cette situation mais reprend vite un ton sérieux. J’ai bien compris que ce cet échange allait déprendre l’avenir de ces deux là. Si je ne sais pas trouvé les mots, je mangerais quand même ce soir. Eux c’est moins sûr.

« Écoutes, Skyes, je ne vais pas te mentir, je sais très bien ce que c’est d’être seul, et je sais que le meilleur moyen de s’en sortir en ce moment, c’est de passer par les toits… sauf qu’avec Lobos, j’imagine la galère que ça doit être pour toi. Alors, non tu ne me fais pas pitié, limite, je te respecte, parce que plutôt que de te barrer et tenter ta chance seule, tu prends soins de lui. Si on plus on cumule le fait que les ressources commencent sérieusement a manquer et que vous êtes tous les deux encore en état de vous défendre, j’ai plus envie de te recruter qu’autre chose… »

Mon sourire ne peut s’empêcher de revenir s’inviter en imaginant Greg sous le commandement de Skye. Je suis presque sur que cette nana, une fois remplumée, elle pourrait nous mettre KO tous les deux.

« Après, voilà le deal que je peux te proposer, tu viens avec nous, tu te laisses 2 semaines durant lesquelles tu seras en sécurité, tu pourras bouffer, t’auras un pieux pour toi et Lobos, et personnes pour s’incruster dedans si tu n’en as pas envie… non en fait, même si tu en as envie, personne n'ira dedans, puisque je vais te laisser mon pieux et que ça me dit rien de le récupérer dégueulasse après. »


Et puis, quitte à dormir par terre a côté, je n’ai pas envie d’entendre une sex tape se jouer a quelques mètres de mes oreilles. Ma vie sexuelle est déjà bien assez compliquée comme ça pour que je ne me rajoute pas un traumatisme de plus.

«  Ca te laissera du temps de voir si t'as envie de rester et de trouver ta place pour en faire partie du groupe ou si tu préfères continuer ton chemin. Je te préviens quand même, dans le groupe, se ne sont pas des bisounours, y'a du boulot et c'est pas tous les jours de tous repos, mais je pense qu'à coté de ce que tu dois vivre actuellement, ca sera du pipi de chat pour toi de t'imposer si tu en as envie. Et si, finalement, le fait qu'on manque de tequila, qu'on ne se fasse pas des grillades de marshmallow en chantant au coin du feu, et que les balades champêtres ne soient pas notre truc, est insurmontable pour toi, je vous raccompagne tous les deux ou tu veux à Detroit sans te poser de question. Ca te va ?



Limite, je lui donnerais mon ancienne adresse, en espérant qu’elle accepte de rester.
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MessageSujet: Re: Who let the dogs out?   Who let the dogs out? EmptyMer 28 Déc 2016 - 16:03
Une gerbe de fumée caressa avec tendresse le visage d’Avalohn, se mêlant dans ses longs cils de succube. Elle dévisageait Robin de ses yeux profonds. Ses traits fermés et sérieux lui donnait l’air d’avoir vécu des choses. Peut être des choses de la rue. Elle savait ne pas être indifférente à la gente masculine. Loin de là. Et comment ses épaules se détendirent à se présence lui soufflait à l’oreille qu’il avait l’habitude de fréquenter des filles qui foulaient les trottoirs à trois heures du matin, un joint à la main et une bouteille de Jack dans l’autre. Avalohn croisa ses jambes en savourant sa cancerette, entendant le voix du jeune homme s’adresser à elle.

« J’ai cassé ma laisse pas longtemps après que les morts ne se soient relevés… »

Elle esquissa un sourire franc. Elle aimait cet humour et cet honnêteté. Il ne voulait rien cacher de lui. Il assumait son ancien statut. Elle avait été aussi une chienne à un certain moment. Elle avait été le clébard de son premier petit ami. Fernando avait confectionné de ses mains la pire des garces. On la désirait, elle s’échappait à chaque des doigts des gens biens, arnaquant, pillant, brisant. Elle avait aimé cette période immature et naïve. Elle avait plongé dans ce gang la tête la première, avait fait les 400 coups, et frappé le bitume de ses grands talons à maintes reprises.

« Écoutes, Skyes, je ne vais pas te mentir, je sais très bien ce que c’est d’être seul, et je sais que le meilleur moyen de s’en sortir en ce moment, c’est de passer par les toits… sauf qu’avec Lobos, j’imagine la galère que ça doit être pour toi. Alors, non tu ne me fais pas pitié, limite, je te respecte, parce que plutôt que de te barrer et tenter ta chance seule, tu prends soins de lui. Si on plus on cumule le fait que les ressources commencent sérieusement a manquer et que vous êtes tous les deux encore en état de vous défendre, j’ai plus envie de te recruter qu’autre chose… »

Le premier réflexe qu’Avalohn trouva à faire était de prendre la tête de Lobos dans ses mains et enfouir son visage de garce dans ses poils doux et soyeux. Il sentait bon le chien. Il la rassurait, elle l’aimait de tout son être et de toute son âme. Robin avait raison et était intelligent pour faire changer d’avis les gens. Elle avait faim, et le chien lui aussi crevait d’envie d’avoir un repas digne de ce nom.

Les images de Lobos lorsque qu’il était petit lui revenait en tête. Son premier hiver lui avait donné des moments de bonheur qu’elle n’oubliera jamais. Il mordait les flocons avec sa truffe humide, jappait en se roulant dans le blanc manteau. Il courrait vers sa maîtresse en mordant doucement ses longs doigts tatoués. C’était son bébé à elle, et elle avait passé des heures à revenir en enfance grâce à Lobos. Se rouler dans le froid avec lui, les cheveux trempés et gelés. Elle le soulevait au dessus de son visage en riant de bon coeur, le voyant bouger ses pattes et couiner de bonheur. Robin avait raison, il devait avoir raison, sinon…

« Après, voilà le deal que je peux te proposer, tu viens avec nous, tu te laisses 2 semaines durant lesquelles tu seras en sécurité, tu pourras bouffer, t’auras un pieux pour toi et Lobos, et personnes pour s’incruster dedans si tu n’en as pas envie… non en fait, même si tu en as envie, personne n'ira dedans, puisque je vais te laisser mon pieux et que ça me dit rien de le récupérer dégueulasse après. Ca te laissera du temps de voir si t'as envie de rester et de trouver ta place pour en faire partie du groupe ou si tu préfères continuer ton chemin. Je te préviens quand même, dans le groupe, se ne sont pas des bisounours, y'a du boulot et c'est pas tous les jours de tous repos, mais je pense qu'à coté de ce que tu dois vivre actuellement, ca sera du pipi de chat pour toi de t'imposer si tu en as envie. Et si, finalement, le fait qu'on manque de tequila, qu'on ne se fasse pas des grillades de marshmallow en chantant au coin du feu, et que les balades champêtres ne soient pas notre truc, est insurmontable pour toi, je vous raccompagne tous les deux ou tu veux à Detroit sans te poser de question. Ca te va ? »

Elle souriait dans les poils de Lobos. Elle pensa qu’elle devait réellement faire peur à voir pour qu’on lui propose cette opportunité. Elle ne pouvait plus faire un pas en avant, elle savait qu’elle partirait faire 300 mètres en courant en arrière. Et pourtant… Sa décision prit quelques minutes. Elle prit le museau de Lobos et pénétra dans son grand regard de glace. Elle lui murmura « Baby, qu’est c’que t’en dis? Ca te dirait un bon matelas, de la bouffe? Je sais Honey, je sais. Moi aussi ça me dirait bien. Mais… Faire confiance à des gens? Je ne suis pas très bonne pour ça. Et tu sais comment je suis. Je… Je fais tout capoter au bout d’un moment. J’veux pas te faire de faux espoirs, te briser le coeur encore une fois. Mais je me dis que tu pourrais courir dans un endroit safe, rencontrer des personnes, parce que tu dois en avoir marre de ma sale puanteur d’humain. Qu’est ce que t’en dis, Honey? Mmh? » Il lui lécha le bout du nez avec sa langue rosée. La décision dépendait d’un sale clébard qui ne comprenait pas un mot d’humain. Elle lâcha son chien et attacha une corde au collier de Lobos. Elle se leva, prit une dernier bouffée de sa cigarette si chérie. Elle soupira de capitulation.

- T’as gagné, Robin. J’fais jamais ça. Normalement j’égorge quelqu’un ou je fuis avec le feu au cul. Lobos a besoin d’être stable quelques jours et d’avoir sa liberté.

Elle récupéra son sac, sa machette. Elle s’avança vers Robin, en lui tendant sa main tatouée. Il fallait faire ça dans les règles.

- Skye c’est mon deuxième prénom. Je m’appelle Avalohn. Avalohn Skye Inverness. Je viens d’New-York, Bronx. J’vais venir avec toi. J’impose juste quelques règles. Tu sors en premier. Préviens tes potes qu’y’a quelqu’un avec toi. Que j’m’appelle Skye. Et que personne ne touche ni à moi, ni à Lobos. Un seul commentaire, un seul geste brusque et je plante ma machette dans les couilles de chacun. Au moins Lobos aura de quoi bouffer ce soir. Personne ne communique avec moi à part toi. Personne ne touche ni à mon sac ni à ma machette.

Elle leva son visage et défia Robin. Mais un sourire espiègle dessina de jolies fossettes sur le visage de la Bronxarde.

- Dernière information, Robin. C’est moi qui m’incruste dans le lit des gens. Quand je le décide, quand je le veux.
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MessageSujet: Re: Who let the dogs out?   Who let the dogs out? EmptyMer 28 Déc 2016 - 23:38
Après avoir eu « une sorte de conversation » avec son chien, Skye vient vers moi et me tend la main. Je me redresse, ignorant la petite pointe de douleur de mes cotes, avant de lui serrer en l’écoutant avec amusement me sortir ses options habituelles. Sympathiques. Je suis heureux d’avoir encore ma gorge intacte.

Quand elle me sort sa liste de revendication, je sais que je ne me suis pas trompée en lui proposant de venir avec moi et qu’elle n’aura pas besoin trop longtemps de moi pour veiller sur elle et Lobos. Je sens qu’avec elle, on ne va pas s’ennuyer dans le camp.  

Quand elle me parle de planter sa machette dans les parties du premier qu’il la fera chier, je ne peux m’empêcher de sourire. Oui, si elle veut rester dans le groupe, elle aura plus que sa place. Et j’en connais qui vont vite en chier.  

J’aime ce genre de filles, les choses sont claires, les règles sont dites et s’il y a un souci, elles savent très bien te le faire comprendre, même si c’est à coup de pieds dans les couilles.

« Très bien princesse, je me charge de t’introduire comme il se doit à ton escorte. »

Je vais vers la porte qui donne aux escaliers quand elle me surprend en ajoutant :

« Dernière information, Robin. C’est moi qui m’incruste dans le lit des gens. Quand je le décide, quand je le veux. »


Je reste une micro seconde à la regarder avant d’exploser de rire. Ça pour ne pas avoir froid aux yeux, merde… ca aurait dommage qu’elle refuse de venir. J’ai vraiment hâte qu’elle fasse la connaissance de Greg. Et impossible qu’elle ne plaise pas à Bruce.

« J’en prends note, du coup, j’espère que mon lit va savoir te décider, histoire que je n’aille pas dormir par terre pour rien »

Je descends les escaliers, les mecs sont là à faire les 100 pas et je vois l’œil noir de Greg qui se posent sur moi. On dirait que je débarque pendant une conversation gênante. Ils ont réuni quelques bricoles, cette excursion ne sera donc pas une pure perte. Tant mieux.

Je vois aussi qu’on a quelques moisis qui déambule à côté du cinéma. Quand on partira, il ne faudra pas trainer car j’ai vraiment le sentiment que les morts " s’appellent " entre eux.

« Bon les castors juniors, j’ai des nouvelles directives pour vous, on va avoir deux invités qui arrivent, Skye et Lobos. Alors on va faire simple et clair, la moins velue des deux va squatter ma piole au camp. Alors on baisse les yeux, on claque du vous et on garde ses mains dans ses poches ou sur ses armes quand il y a des zombies… et si cela pose un problème a l’un d’entre vous je suis tout ouïe »


Je leur offre un sourire d’ange avec un regard gelé, surtout à Greg dont le clapet à merde semble le démanger. Lui s’il l’ouvre je le dérouille juste pour la forme. Les autres semblent plus curieux qu’autre chose. C'est quand même fou que Bruce leur fasse peur au point qu'ils me supportent. C'est jouissif.

Je me retourne pour faire signe à Skye et Lobos qu’ils peuvent venir. Va falloir régler le problème du transport. Je n’ai pas envie de les laisser aller dans la camionnette avec George, et encore moins envie que qui que ce soit conduise ma Gisèle à ma place pour aller avec eux. Ensuite, est ce que Lobos sera tenir sur la moto avec Skye ?
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MessageSujet: Re: Who let the dogs out?   Who let the dogs out? EmptyLun 2 Jan 2017 - 15:04
« Bon les castors juniors, j’ai des nouvelles directives pour vous, on va avoir deux invités qui arrivent, Skye et Lobos. Alors on va faire simple et clair, la moins velue des deux va squatter ma piole au camp. Alors on baisse les yeux, on claque du vous et on garde ses mains dans ses poches ou sur ses armes quand il y a des zombies… et si cela pose un problème a l’un d’entre vous je suis tout ouïe »

La voix de Robin résonnait dans tout le cinéma. Accroupie vers son chien, elle lui chuchotait quelques mots à son oreille en lui embrassant le coin des yeux. Elle lui disait que tout allait bien se passer, qu’elle ferait de son mieux. Avalohn ne savait plus si elle le rassurait lui ou elle même. Elle n’aimait pas les gens. Et les gens très souvent ne l’aimait vraiment pas. Mais il fallait tenter, récupérer, se reposer, et pleurer quelques larmes avant de repartir. Et ça, elle devait le faire accompagner. Elle ne pouvait plus être seule, plus comme ça. À s’en planter les ongles dans les paumes et à frapper des pieds comme une petite fille capricieuse.

Elle attacha la laisse autour de sa taille fine, remonta son écharpe sur son nez et rabattit sa capuche sur son crâne. Elle regarda derrière elle une dernière fois, prit une inspiration avant de descendre les escaliers avec méfiance. Elle ne baissa pas le regard tout en ayant une démarche très assurée. Lobos quand à lui avait les oreilles repliées sur elles mêmes. Il n’avait jamais vu autant de monde en une seule fois. Une bribe de seconde, Avalohn se demanda ce que ça devait faire de naître en ces temps là. Dans combien d’année la race humaine s’éteindra, dans combien de temps elle mourra. Et surtout de quoi?

Arrivant à la hauteur de Robin, elle salua d’un signe de tête les types qui étaient sous les ordres de sa connaissance. Elle s’approcha de lui et lui murmura quelques mots avec un sourire :

- T’es un clebs avec des chiots, toi? Putain, tu vas presque m’impressionner.

Elle ne savait pas trop quoi faire à part dévisager les membres du groupe autour d’eux deux. Ils avaient l’air imprévisible. Un des hommes eu un rictus.

« J’ai toujours été une fille qu’on évite. Non pas que j’étais asociale ou quoi que ce soit d’autre. Au contraire. Je choisissais mes proies, je choisissais ceux que je dirigeais. On ne me résistait pas. On évitait mes regards, on se taisait quand je riais. On ne me dérangeait pas quand j’explosais une tête sur des casiers de hall d’école. Personne ne bronchait quand je frappais les filles qui flirtaient avec mon ancien chéri. C’était comme ça dans le Bronx avec les Los Lobos. On était les rois. On gagnait un fric fou avec les trafics de Fernando. Ce qu’on aimait le plus c’était sortir en boite, se shooter, se bourrer la gueule et rentrer fracasser. On ne me souriait pas. On me disait « Madame » ».

Ce souvenir lui fit mal au nez et lui donna la nausée. Elle plissa les yeux et suivit Robin dehors. Quelques rôdeurs trainaient devant ce vieux cinéma où elle avait élu domicile quelques jours. Sa machette à la main, elle regardait les corps déambuler à droite et à gauche. Elle était mal à l’aise avec tout ce monde autour d’elle. Le loup solitaire dans la nouvelle meute n’a jamais sa place. Elle devient par défaut l’oméga. Mais elle n’en avait absolument pas le profil. Avalohn était une de ces filles à qui la place sur le podium était évident. Elle régnait, elle savait se faire respecter de par sa forte personnalité et son charisme meneuse.

Pourtant à cet instant elle faisait moins la maligne. Elle suivit Isha jusqu’à une moto. Elle souriait. Elle se rappelait d’Ethan et sa moto qui était sa deuxième chérie. Il y passait des heures à la lustrer, lui parler, l’aimer. Il sentait toujours le cambouis ou l’essence. Il se levait tôt le matin pour aller s’occuper d’elle. Il laissait le lit froid pendant quelques heures, un courant d’air sous la couette. Rien que pour elle. Avalohn se retourna vers Robin en touchant le cuir des sièges.

- Belle bête… Elle va pas être jalouse de mon petit cul sur elle?

Elle sourit délicatement et prit Lobos comme un enfant contre elle, sa tête calé dans le cou de sa maîtresse et ses pattes recroquevillées entre elles.
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MessageSujet: Re: Who let the dogs out?   Who let the dogs out? EmptyLun 2 Jan 2017 - 16:40
« T’es un clebs avec des chiots, toi ? Putain, tu vas presque m’impressionner. »

Je manque de m’étouffer de rire à cette remarque. Elle n’a pas froid aux yeux. Et pourtant je sens un truc en elle, pas de la faiblesse, non, autre chose, elle peut se cacher derrière de la provocation, je connais trop ça pour ne pas sentir que ce n’est qu’une façade.

Elle reste à regarder l’équipe et à la dévisager comme une femelle dominante toise sa meute. Si elle a peur, ça ne se voit pas, et pourtant vue la brochette de fils de putes devant elle, il y aurait de quoi ne pas être fier. Mais visiblement Skye n’est pas sur genre à s’écraser, et c’est pas plus mal. Les types le sentent. Ce n’est pas une petite fille fragile que je ramène avec moi, mais bien une survivante qui pourrait leur péter les dents.

La plupart baisse les yeux sauf Greg. J’ai p’être fait une erreur en la faisant passer pour ma meuf vu le degré d’animosité qu’il y a entre moi et ce connard. J’aurais intérêt à faire gaffe de ne jamais le perdre de vue quand il sera au camp en même temps que Skye. Je le sens capable de faire un truc moche rien que pour me faire chier.

Je lui lance le pire regard que je sais faire jusqu’à ce qu’il détourne les yeux. Je ne suis pas dupe. Ce n’est pas une victoire, juste une promesse qu’il attend son heure.

Le retour aux motos se fait en silence. Il y a quelques morts tout au plus que l’on achève avec la coordination et l’efficacité de personne qui commence à avoir l’habitude de sortir ensemble. Y’en a même un qui me ramène ma flèche. Si ce n’est pas mignon ? Je vais finir par ne plus me sentir pisser.

Maintenant reste le souci de la répartition des véhicules. Boris est déjà en train de charger la camionnette et je sens que Greg a très envie de laisser sa mob pour prendre le volant.

Hors de question de la laisser avec lui.

Une fois de plus Skye me surprend, elle est déjà à tourner autour de Gisèle, et, même si je n’aime pas qu’on touche à ma moto, sa façon de faire est suffisamment respectueuse pour que ça passe. A croire qu’elle sait ce que sait qu’une moto et surtout un mec avec sa moto.

« Belle bête… Elle va pas être jalouse de mon petit cul sur elle ? »

Une fois de plus elle arrive à me faire marrer.

« Je pense que c’est plus les mecs qui vont être jaloux d’elle si tu fous ton p’tit cul dessus. »

Je n’ai pas le temps de lui expliquer mes doutes pour Lobos qu’elle le prend contre elle et monte sur Gisèle. Bon, je crois qu’elle ne me laisse pas le choix. Je m’installe devant eux tout en vérifiant que les autres sont prêts pour le départ :

« Va falloir te tenir d’au moins une main et caler Lobos entre nous. Je vais essayer de faire gaffe, mais avec les moisis je ne peux pas te garantir une balade pour 3e âge. »

Je lui laisse le temps d’installer au mieux Lobos avant de lancer les gaz vers le camp de Bruce.
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