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MessageSujet: Life is not a video game.   Life is not a video game. EmptyMar 3 Jan 2017 - 15:15

Dernière édition par Isha Cornwell le Sam 21 Jan 2017 - 7:12, édité 1 fois
Life is not like a video game
Stacy & Isha, 26 octobre 2015



Putain… je gare la moto a toute vitesse à côté du scooter qui sert de véhicule à Franklin. Ce gosse va me rendre fou et s’il ne me fait pas tuer avant. En espérant qu’il ne s’est pas fait bouffer.

Lui et Harvey sont casses burnes, glues au possible mais pas méchants pour deux sous. En fait je suis non seulement mort d’inquiétude en pensant aux dernières sorties avec lui qui se sont toutes mal passées notamment à cause de son manque de sang-froid.

Bordel, on n’aurait jamais dû autant se foutre de sa tronche. Bon ok, JE n’aurais pas dû autant se foutre de sa gueule ni dire devant tout le monde qu’il ne devrait plus faire de sorties. Surtout que je sais bien ce que c’est que de l’orgueil mal placé.

Avec ma cote qui guéri trop lentement et me fait toujours mal, je suis encore plus con que d’habitude. Je regrette a mort de m’être marré quand il est parti en pensant qu’il allait vite faire demi-tour.

Je n’aurais pas dû attendre presque une heure pour partir discrètement à sa recherche. De même j’aurais préféré prendre les mecs avec moi. Ça fait bizarre de se retrouver seul, j’ai perdu l’habitude de ne pas avoir des gens pour surveiller mes arrières. Mais si Bruce entend parler de désertion la tête de Franklin va forcément rencontrer Gertrude et je ne saurais rien faire pour lui. Et je n’ai pas envie de dire à Harvey que son pote est mort.

Je laisse Gisèle un peu nerveusement dans la petite rue et commence à chercher Franklin en priant pour qu’il ait pris une arme blanche. Je vois rapidement que les morts ont l’air d’aller vers un bâtiment dont les rez de chaussé a dû être une salle d’arcade avant l’apocalypse.

Bon, dix contre un que l’ado est dedans. Maintenant faut trouver le moyen de le rejoindre pour l’aider à sortir.

Je contourne le petit troupeau en laissant quelques flèches dans le crane de ceux qui s’intéressaient trop à moi. Je suis toujours aussi mal à l’aise devant des cadavres qui marchent. J’ai beau essayer de penser que je suis dans un house of dead grandeur nature, ces choses sont toujours une baffe à la logique et à la nature.

Je grimpe sur une benne à ordure, passe mon arc en bandoulière et me pends à l’échelle de sécurité. Ma cote n’est pas encore bien remise et je manque de lâcher prise quand elle me rappelle que je devrais rester sans bouger.

J’ai une suée mais j’arrive à me hisser au premier. Je casse le plus discrètement la fenêtre en pensant à la leçon de moral que je ferais au gosse plutôt que de m’excuser avant de reprendre mon arc en main et de rentrer. Ça a l’air calme au premier. Le ménage a déjà « été fait » visiblement vu les trucs en décomposition au sol. J'en profite pour fouiner rapidement tout en cherchant le gosse.

Je sursaute quand j’entends un bruit derrière moi. Je me retourne et demande à voix basse :

« Franklin ? »
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MessageSujet: Re: Life is not a video game.   Life is not a video game. EmptyJeu 5 Jan 2017 - 5:54
Première exploration en solo. J'étais pas vraiment rassurée, mais beaucoup moins anxieuse que ce que j'aurais pu imaginer. Mon Glock à ma ceinture me rassurait. Ce poids m'accompagnait depuis déjà quelques semaines, et heureusement jamais ce poids n'avait réduit. J'avais encore toute mes balles. Je ne sais pas comment j'ai fais pour survivre ces dernières semaines sans tirer une seule balle.

Heureusement que ce groupe m'est tombé dessus. Au début mon avis était vraiment. Je serais bien restée toute seule. Je me plaisais bien toute seule, un seul objectif, ma survie. Là ce qui passait avant tout c'était la survie du groupe. Ça fait bizarre de devoir changer ses habitudes. Avant je ne pensais qu'à ce qui pouvait m'arriver si je faisais telle ou telle chose. Quand on fait partie d'un groupe, ces habitudes doivent lentement laisser place au partage. On partage tout, la nourriture, les armes, les munitions même notre attention doit être partagée.

J'avançais lentement le long d'un immeuble. Avec le calme morbide qui régnait dans les rues on entendait tout, même le bruit le plus insignifiant. Je tendis l'oreille. Un bruit de moto, j'y croyais pas. Qui se baladait encore en moto, surtout en pleine ville. Je ne savais pas quoi faire. Si il s'agissait d'un survivant errant sans réel but ? Cette pensée me rappela ma situation précédente. Je devais aller voir d'où venait ce son. Le bruit s'était éteint au bout de quelques minutes. Je pressai le pas, tournai à gauche, continuai sur une centaine de mètres, pris à droite et trouvai enfin ce que je cherchais. Une moto et un scooter ? Je reconnaissais l'endroit, j'y étais venue une ou deux avec... des amis. Quelques rôdeurs s'engouffraient dans le bâtiment. D'autres étaient allongés sur le sol, immobiles. Je m'approchais, le plus discrètement possible, jusqu'à arriver juste à côté de la moto. Une Harley, c'est tout ce que je pouvais dire, j'étais pas vraiment branché mécanique. Mais j'aimais bien le son qu'elle produisait.

Un bruit de verre brisé attira mon attention. Celui qui a fait ça doit sûrement vouloir éviter les rôdeurs que je venait de voir. C'est probablement lui qui avait aligné ceux sur le sol. Sans bruit ?  Une arme blanche ? En cas d'affrontement j'avais l'avantage. Je regardai à gauche, à droite, rien qui ne m'indiquait d'où pouvait venir le bruit. Les fenêtres du bâtiment, c'est ça qu'il fallait que je regarde. Il y en avait une de cassée. Mon regard descendait lentement de la vitre brisée vers le bas de la rue. Le chemin s'affichait alors à moi. J'escaladai une benne à ordure, réussis à atteindre l'échelle de sécurité, et à la force de mes bras, j'arrivai tant bien que mal au premier étage. Je jetai un oeil par la fenêtre. RAS. Je pouvais rentrer.

J'avais réussi à éviter les nombreux bouts de verre, j'étais donc jusque là indétectée. La pièce n'était pas vraiment très lumineuse. Faut dire qu'il faisait pas super beau non plus. J'avançais à tâtons, encore quelques minutes et mes yeux se seraient accoutumés à l'obscurité. Je m'adossai contre un mur, tendant l'oreille. Aucun bruit, aucun bruit humain en tout cas. Je pouvais entendre les rôdeurs et leurs souffle rauque, ils étaient tout prêt, quelques pièces tout au plus. Mon rythme cardiaque commençait à s'accélérer, il fallait pas que je cède à la panique. Je me dirigeais vers la fenêtre, si jamais quelqu'un était entré par là, il avait sûrement dû mourir pendant que je montais. Et je ne comptais pas subir le même sort. La précipitation me fit marcher sur un bout de verre. Ce qui eut le magnifique effet de produire un "crac" relativement bruyant.

Franklin ?

Merde. Il était encore vivant. Je pouvais pas le laisser là. Je fis demi-tour et retournai vers l'encadrement de porte, sur lequel je m'appuyai.

Je suis là.chuchotai-je.
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MessageSujet: Re: Life is not a video game.   Life is not a video game. EmptyJeu 5 Jan 2017 - 16:36
Je suis là.

Je sursaute en entendant une petite voix. Sois Franklin s’est coupé les bourses, soit ce n’est pas lui. Je me raidi. Je ne suis pas encore bien remis physiquement et l’idée de me foutre dessus avec un vivant, même une gonzesse, je le sens très moyen.

Je me plaque contre le mur en cherchant un peu de tous les côtés au cas où cela serait une diversion avant de regarder de façon plus sérieuse vers le « je suis là ». Je découvre une blondinette qui n’a pas l’air d’en mener large. Je ne la vois pas bien avec le contrejour, mais elle a plus l’air de s’être fait surprendre pendant qu’elle se barrait plutôt que pendant qu’elle prévoyait de me planter. Je baisse mon arc et essaye de ne pas avoir l’air trop menaçant.

« A votre place je ne passerais pas par-là, j’ai peur d’avoir été suivi en arrivant… il va y avoir un comité d’accueil en bas qui risque d’avoir un coté mordant déplaisant… »

D'habitude j'aurais réussi a sourire a cette tentative d'humour, sauf que la je suis trop tendu.

Si cette femme est dans ce bâtiment c’est peut-être que je me suis planté. C’est peut-être elle qui les a attirés ici et Franklin est ailleurs. Merde. Je ne réfléchis pas assez. Je me sens en panique et désespéré à l’idée qu’il arrive un truc a ce môme. Pour quitter l’endroit il va falloir redescendre et passer par derrière, ça va me prendre des plombes. A moins que par les toits… je n’ai même pas fait gaffe en arrivant !

Putain ! Mais qu’est-ce que je peux être con ! Je panique plus qu’une mère poule qui a perdu son poussin.

S’il n’avait pas deux bras gauches et une étourderie à faire pâlir d’envie un poisson rouge… J’ai beau me dire qu’il a survécu jusqu’à ce que Bruce le ramasse mais je sais au fonds de moi qu’il n’est pas démerde et qu’il s’est déjà pissé dessus devant un mort.

Mais pourquoi je me suis foutu de sa gueule !!!! Un mois que je le paterne dans le garage pour presque le pousser à jouer au con !

Allez, on respire c’est tout à fait le genre d’endroit ou un ado en colère viendrait se planquer en temps normal, non ? Une salle d’arcade… il doit forcément être là.

Je regarde l'inconnue. Dois-je lui faire confiance ? Ai-je vraiment le choix quand le temps presse et que je suis, il faut le reconnaitre désespéré.

« Par hasard, vous n’auriez pas vu un môme, dans les 15-16 ans, il en fait clairement moins, il est blond, les yeux marrons, il a sweet noir à capuche the punisher, une veste de cuir noir et un jean… c’est… il s’appelle Franklin et j'ai peur qu'il ne soit dans la merde...»

Vus les bruits des moisis qui raisonnent dans le bâtiment, c'est pas impossible que nous aussi on le soit un peu.
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MessageSujet: Re: Life is not a video game.   Life is not a video game. EmptyVen 6 Jan 2017 - 12:40
Par hasard, vous n’auriez pas vu un môme, dans les 15-16 ans, il en fait clairement moins, il est blond, les yeux marrons, il a sweet noir à capuche the punisher, une veste de cuir noir et un jean… c’est… il s’appelle Franklin et j'ai peur qu'il ne soit dans la merde...

Mon Dieu, mais qu'est-ce que faisait un enfant de cet âge là dans un endroit pareil ?

J'ai vu personne d'autre ici, je suis désolée,dis-je toujours à voix basse.

Il fallait que je fasse le point sur la situation. On était deux, dans un bâtiment rempli de créatures, lui il cherchait un môme. Avec deux chargeurs soit trente balles, les solutions étaient maigres. Il fallait avant tout que je le rejoigne. Un couloir nous séparait, j'avais environ une dizaine de mètre à parcourir pour atteindre mon but.

On pouvait accéder à trois pièces via ce couloir. Deux sur la droite et une entre les deux sur la gauche. Les portes de chaque pièces étaient ouvertes. Probabilité qu'il y ait des rôdeurs à l'intérieur ? Assez élevée à en juger par la proximité de leurs gémissements sinistres. Je commençais à raisonner comme mon père.

Je lui fis signe que j'allais le rejoindre. Je ne sais pas trop si il avait compris mon charabia avec mes mains, j'avais vu ça dans les films et j'avoue m'être un peu embrouillée en retranscrivant ça de mémoire.

Je fis un premier pas, tout en douceur. J'atteignis la première porte, sortis mon pistolet de son étui. Un regard en vitesse confirma mes craintes. Trois d'eux se trouvaient à l'intérieur, errant sans but. Je fermai la porte sans bruit. C'était déjà trois balles d'économisée. La deuxième porte n'existant pas, il aurait été compliqué de clore l'accès à cette pièce. Je devais passer le plus discrètement possible.

Ce fut le mètre le plus long de toute ma vie. Je m'adossai au mur pour faire une petite pause, quand une des créatures sortit de la salle. Prise de panique, j'étais paralysée. Si j'esquissais ne serait-ce que le moindre mouvement mon espérance de vie aurait chuté d'un coup. Une flèche vint se loger dans son crâne. Par réflexe j'attrapais son bras. Un bruit de succion immonde accompagna mon geste. Le bras du cadavre ambulant me resta dans les mains pendant que celui-ci continuait sa chute. Cette dernière produisit un son sourd suffisamment audible pour alerter les créatures restantes dans la seconde pièce. Je n'avais plus le temps d'être discrète. Plus que cinq mètres à parcourir. J'atteignis l'archer en trois foulée.

On fera les présentations plus tard! Cours!

On s'élançait en prenant la direction d'un autre couloir. On pouvait clairement les entendre derrière nous. Je ne voulais pas me retourner pour voir combien ils étaient, un seul me suffisait déjà amplement.

Si tu connais un endroit sûr dans ce bâtiment c'est le moment!

J'étais terrifiée à l'idée de mourir ici.
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MessageSujet: Re: Life is not a video game.   Life is not a video game. EmptyVen 6 Jan 2017 - 20:33
« J'ai vu personne d'autre ici, je suis désolée »

Sa phrase met à mal ma p’tite bouffée d’espoir. Merde. S’il lui est arrivé un truc…en fait il voulait juste jouer son gros dur et impressionné Skye, j’aurais dû le laisser faire. Je ne sais pas qu’elle mouche m’a piqué de me foutre autant de sa gueule. J’ai eu un mauvais coup de nerf.

Allez allez, on se secoue, a tous les coups il est planqué quelque part à attendre que l’on vienne le sauver.

Je sors de ma réflexion stérile du comment on en est arrivé là quand je vois la femme à l’autre bout du couloir agiter les bras comme dans les films. Elle veut faire atterrir un avion ?

Elle veut que je la rejoigne ?

Ce n’est pas trop le moment, maintenant, à deux on a peut-être plus de chance que seuls de s’en sortir et surtout de retrouver Franklin. Je lui fais signe que je l’ai bien compris et que j’arrive quand je la vois venir vers moi….

C’est elle qui vient finalement ? Ce n’est pas au point notre truc.

Je la vois avancer prudemment et comprends vite le problème maintenant que mes yeux sont habitués à la pénombre. Il manque des portes dans les pièces qui donnent sur le couloir. Et vu les petits sons, je suis passé devant des morts sans faire gaffe. J’ai encore été un sacrement imprudent en rentrant dans le bâtiment. En tout cas j’ai eu du bol.

Etre aussi nerveux pour le gosse me fait faire encore plus de conneries qu’à l’habitude.

J’ai un petit coup de stress en la voyant sortir un flingue. Outch.

Femme sans défense… ? Pas tant que ça.  Apriori si elle avait voulu me tuer elle aurait pu le faire de la fenêtre et se barrer. Même si elle m’avait raté, les morts auraient fini le boulot. On va dire que c’est rassurant.

A mon tour de lui faire des grands gestes pour lui faire comprendre que tirer ici c’est la plus mauvaise idée du siècle. J’essaye de lui faire non des bras et mime le flingue. Aux parties de times up au garage, une fois passé l’humiliant moment où tout le monde comprendrait que je suis une bite en culture générale, je me rattrapais généralement sur la partie demandant de la mémoire et sur les mimes.

J’espère qu’elle va comprendre ma brillante interprétation.

En tout cas elle a l’air d’être très prudente, elle. Je la quitte des yeux le temps de ramasser un flyer crade au sol.  Génial c’est le programme des festivités geek du bâtiment. Une salle d’arcade géante, des salles de karaokés privatives, deux bars à thème, une discothèque avec piscine sur le toit, et…. Un étage consacré à l’univers des mangas !!!

Je reprends espoir. S’il est là, il est forcément dans cette partie. Lui et ses conneries japonaises dont il arrête pas de nous faire chier alors qu’il n’y a que les comics de vrais ! Enfin, si ce n’est pas envahi de zombies, mais d’expérience, ils ont plus tendance à descendre les étages qu’à les monter.

Je range le papier dans ma poche quand je vois un mouvement inquiétant dans le couloir ou la blonde avance avec précaution.

Merde !! Un moisi vient de sortir de sa pièce et fonce sur la blondinette ! Je ne réfléchis pas, enfin comme d’habitude si on met bout à bout la merde faite depuis ce matin, et ma flèche part rapidement et va directement dans la tête du mort que la jeune femme essaye désespérément de retenir pour éviter un barouf de tous les diables. Belle présence d’esprit…

Sauf que, comme part un mauvais caprice du destin, elle le rattrape par le bras, semble une microseconde soulagée, comme moi, avant que le corps ne ce décide de poursuivre sa chute sans le membre. La blondinette reste avec un truc dégueulasse dans la main aussi incrédule que moi lorsque le bruit sourd du cadavre ne retentis dans le couloir.

Ensuite c’est comme dans un film d’horreur.

Le silence ponctué de gémissements commence a laissé place à un barouf d’une multitude de mort qui ont pris ce sont comme étant le signal que le repas était servie. Je sens la sueur me couler sur la nuque en me disant que ma mission de sauvetage est en train de virer au cauchemar.  

La blonde se met à courir vers moi, je vois déjà des moisis sortir des pièces devant lesquelles elle étaient passées. Je tire deux flèches, une dans une tête, l’autre dans l’épaule.

Merde !

« On fera les présentations plus tard! Cours! »

Je suis amplement d’accord en en voyant d’autres morts déboulés. Je stoppe ma course le temps d’arracher un plan d’évacuation avant de comprendre que je n’ai pas le temps de trouver ou est le point rouge « vous » êtes ici. Courir me fait horriblement mal à la cote. Sortir dans mon état n’était pas intelligent.

« Si tu connais un endroit sûr dans ce bâtiment c'est le moment! »

Elle a l’ai paniquée. J’essaye d’avoir l’air sur de moi. Je re regarde le plan vite fait, ok, j’y bite rien avec l’adrénaline. Mais y’a quand même un truc que j’ai appris ces derniers mois.

« Faut grimper à l'étage ! »


Je lui lance le plan dans un réflexe nerveux pour bander mon arc et flécher un autre zombie devant nous. Je suis les panneaux sortis de secours. Heureusement la porte des escaliers n’est pas loin car j’entends bien derrière nous que ça grouille. Je me dirige comme je peux dans ce dédale plus stressant qu'une partie de résident evil.

Je suis presque soulagé quand on arrive a la porte avec le symbole des escaliers. Lorsqu'elle s’ouvre je déchante vite en voyant l’état de l’escalier.

Je ne suis pas maçon, mais visiblement le béton a mal vieilli, et il manque une énorme partie de l'escalier… ou plutôt presque tout un escalier s'est effondré. Même si je n’avais pas une cote en vrac et que l’on savait faire les yamakasi, je ne vois pas comment on peut grimper a l’étage du dessus!! Quant à descendre....il y a déjà un comité d’accueil dont les cris raisonnent. On est coincé!

J’ai limite envie de chialer.

Les morts arrivent à la porte battante, je n’ai rien pour la bloquer, j’essaye d’aller tenir les poignets, mais je sais d’expérience que je me fatiguerais avant eux.

« FAIS CHIIIER SALOPERIE DE JOURNÉE DE MERDE !!! »
- Robin ? c’est toi ? »


… … … non ? C'est une hallucination auditive? La montée de colère redescend aussi vite qu'elle est montée.

Franklin ? »
-Je vous envoie une corde ! »


Je ne vais pas tergiverser sur qui sauve qui mais on a bien une corde qui vient pendouiller vers nous et une lampe de poche qui se pose sur nos tronche au point de nous éblouir.

Ce n’est pas trop mal parce que la porte commence à être dure à tenir.

« T'ain t'as trouvé une nana en plus! Tu perds pas de temps! Il est pris mais moi je suis libre!!! »[/b]

Je manque de ricaner vue la situation. Même si j'ai envie de l’étrangler tout de suite maintenant. Je suis content qu'il soit vivant. On va réussir a s'en sortir, j'y crois, c'est sur. On va rentrer a la maison.

J'essaye de faire un geste de "faut lui pardonner il est jeune" à ma camarade d'infortune mais je suis vite interrompu par une poussée plus violente sur la porte qui manque de me faire tomber en avant. Ma cote est vraiment un problème pour tenir dans cette position.

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MessageSujet: Re: Life is not a video game.   Life is not a video game. EmptyMar 10 Jan 2017 - 9:19
Faut grimper à l'étage !

Sa solution ne me déplaisait pas, elle semblait plutôt logique même. Les créatures seraient ralenties et nous on aurait le temps de se cacher et de récupérer un peu. Notre course était encore loin d'être finie et mon compagnon avait déjà l'air essoufflé. Il me passa un plan qu'il venait de décrocher du mur et aligna un rôdeur d'un seul trait. Cette version de Robin des Bois me plaisait plus que celle de Disney. Tout en courant j'essayais de le lire, sans franc succès. Le point rouge ne faisait qu'attirer mon attention, je ne savait ni où on était ni où on allait.

Encombrée par le plan je décidai de le jeter. Je ne pouvais pas me permettre de me retrouver seule dans ces couloirs, me concentrer un maximum sur la direction que suivait mon compagnon du jour. A gauche, à droite et ainsi de suite. Les morts sortaient de toutes parts. Il en arrivait de derrière nous, sur les côtés, parfois devant nous. On les évitait le plus possible afin de conserver nos munitions. Je comprenais un peu la logique du déplacement de Robin des Bois moderne. Une sortie de secours. Ce n'est pas ce que j'aurais cherché en premier, mais il semblait savoir ce qu'il faisait, et surtout plus aguerri que je ne l'étais.

Notre Salut, enfin. C'est clairement de cette manière que la porte m'est apparue. Quand il ouvrit la porte tout espoir disparut à la vue de l'escalier manquant. On était si près du but. La vie venait de nous cracher au visage.

FAIS CHIIIER SALOPERIE DE JOURNÉE DE MERDE !!!

Son cri me sortit de mon désespoir. Je décidai de réagir. Mon Glock toujours en main, j'alignai sa mire avec la première tête pourries que je voyais dans l'ouverture de la porte, mon doigt sur la gâchette. CLIC!

Robin ? C'est toi ?

Je n'en croyais pas mes oreilles. Il y avait quelqu'un au dessus de nous, et en plus j'avais oublié d'enlever la sécurité. Ils se rapprochaient.

Franklin ?

Plus qu'une dizaine de mètres.

Je vous envoie une corde !

Je ne rêvais pas. Le gamin avait une corde et il allait nous sortir de là. Une corde venait pendouiller devant nous, une torche au bout.

T'ain t'as trouvé une nana en plus! Tu perds pas de temps! Il est pris mais moi je suis libre!!!

La porte n'allait pas tarder à s'ouvrir, plus ça allait et plus le jour entre le mur et la porte s'agrandissait. J'enlevai la sécurité de mon flingue et tirai une dizaine de balles dans le tas de zombies essayant d'entrer. La pression se fit moins forte sur la porte.

Je vais prendre le relais, grimpe.

Je le regardais se lever pendant que je m'installais, le dos contre la porte et les jambes repliées pour tenir un maximum. Ça poussait fort derrière, je n'avait plus que quelques secondes à tenir, et ensuite ce serait à mon tour. Il me fallait un plan. Le temps que je lâche la porte et que j'ai le temps de grimper... Non, il y avait forcément un autre moyen. La cage d'escalier était impraticable pour l'escalade, aucune prise sûre, c'était prendre trop de risques sans être persuadé de réussir.

Il était parvenu jusqu'en haut, avec difficulté, mais l'avait fait.

Vous pensez que vous pourrez me tirer jusque là-haut ? A trois tenez-vous prêt à me remonter !

Je me levai tout en bloquant la porte.

Un!

Je courus vers le trou.

Deux!

Je sautai dans le vide de la cage d'escalier la corde en main.

TROIS!!

J'eus l'impression de rester en l'air pendant une éternité. En sautant je me retournai tombant face aux créatures qui continuaient de foncer sur moi sans m'atteindre. Elles chutaient toutes vers le bas, certaines la tête la première. Le bruit qu'elle faisaient en arrivant en bas se confondaient avec celui des hurlements des autres goules qui tombaient. Une vision de cauchemar à laquelle j'avais bien failli de pas réchapper.

Ils me hissaient tous les deux à la force de leurs bras. Je pus saisir un rebord pour faciliter mon ascension. J'arrivai enfin au premier étage, essoufflée, comme mes deux sauveurs.

Même si tu es libre, tu restes un peu jeune pour moi.

Je pouffais de rire et ne pouvant me contrôler sous l'effet du stress je partis en fou rire. Je me rendais à peine compte que j'avais frôler la mort de peu. Le fou rire continua encore quelques secondes. On avait tous rit, heureux d'être en vie.

Je tendis la main au plus vieux d'entre eux.

Je m'appelle Stacy, et merci à tout les deux. Sans vous je serais certainement devenue l'un d'eux.

Je les regardais tout sourire oubliant presque où on se trouvait.
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MessageSujet: Re: Life is not a video game.   Life is not a video game. EmptyMar 10 Jan 2017 - 20:37
Ça me fait vraiment chier de laisser la blondinette passer en dernier, mais je dois convenir que je ne suis pas en état de vraiment gérer, et elle a l’air sure d’elle. Et de toute façon, on n’a pas le temps d’en débattre.

Dès le top départ-on échange de place et je me précipite comme je peux vers la corde. . Je fais au plus vite malgré ma cote et je ne ménage pas mes efforts quitte à presque en chialer quand j’arrive à l’étage.  Si mes hypothèses sont bonnes, de toute façon, on va certainement devoir se la jouer accrobranche pour se barrer de ce merdier. Alors tant pis si j’aggrave ma blessure, c’est toujours mieux que de se faire bouffer.

A peine je suis hissé que je re-balance la corde avec angoisse en espérant que ce n’est pas trop tard pour la GI Jane du dessous. J’ai une suée quand je la vois bondir et se retrouver les pieds dans le vide avec tous les moisis qui bascule dans son sillage.

Franklin capte bien que ce n’est pas le moment des retrouvailles et m’aide sans hésiter à la remonter. Putain, nous seulement, heureusement qu’il est là, parce que seul je ne serais pas arrivé à le faire, mais en prime, c’est que, contre toute attente, je trouve qu’il gère le petit.

Finalement, il est peut être mûr pour se faire de véritables sorties et c’est moi qui n’est rien vu à force de le paterner. Je deviens pire que Logan.

J’arrive à re-commencer à respirer normalement quand la GI Jane est enfin remontée. Enfin normalement, disons plutôt que j’essaye de reprendre normalement mon souffle.

« Même si tu es libre, tu restes un peu jeune pour moi. »

Je ne peux m’empêcher de commencer à ricaner de ce brillant râteau. Qui vire rapidement en crise de fou rire collective. Ma cote est moyennement d’accord mais putain, après ses heures de stress et d’angoisse, je crois que j’ai bien mérité d’évacuer la pression et de savourer qu’on soit tous sains et saufs.

C’est assez particulier comme situation, je ne connais pas cette nana, elle a un flingue, elle pourrait nous la faire à l’envers mais elle nous a aussi bien sauvés les miches en jouant à la femme de Tarzan. Et puis, elle a de l’humour. Je la sens bien. C’est devenu en quelques minutes notre petite sœur d’armes, au moins le temps que l’on puisse se barrer de ce piège à cons.

Cette pensé m’aide à me calmer, la jeune femme vient vers moi la main tendue.

«Je m'appelle Stacy, et merci à tous les deux. Sans vous je serais certainement devenue l'un d'eux. »

Je lance un sourire détendu a Stacy, en me disant que sans ses acrobaties je serais peut être toujours collé à la porte en dessous et commence à lui serrer la main.

« Salut moi c’est Rob… »

Mais je suis interrompu par un ado changé en boulet de canon qui me saute presque dans les bras, me bousculant salement au passage et ravivant la douleur de ma cote.

« RRROOOOOOOOBIIIIINNNNN !! T’es venu !! T’es vraiment venu me chercher ?!!! Je suis désolé !! J’aurais pas dû! »

Merde… il chiale ? Il est pas prêt finalement. Pour le coup je suis mal à l’aise. Le contact physique me stress a mort, mais je n’ose pas me dégager trop du gosse et encore moins lui exprimer tout le soulagement et la joie qu’il soit vivant. Devant Stacy, ça me gêne trop. Je lui réponds un peu trop tendrement vu la trouille qu'il m'a faite.

« P’tain Franklin, si tu te comportes comme une chialeuse, tu m’étonnes que t’es parti pour crever célibataire et puceau. »

Ouf le gosse se déglue tout seul pour me faire un petit sourire tout en s’essuyant ses larmes. Pour le coup je lui donnerais pas 10 ans. On verra après pour l’engueulade et les excuses. Bon tant pis pour Stacy, je le chope le serre dans mes bras rapidement avant de m’éloigner un peu pour lui ébouriffer les cheveux comme Logan le faisait avec moi quand il me pardonnait une bêtise.

« Et je te préviens, morveux, quand on sera à la maison, tu vas être de corvée de nettoyage jusqu’à ce que t’es du poil au menton. Refais plus jamais une connerie pareille ok ? »


Il me fait un oui timide de la tête. On ne se rien dit, pas de « je regrette », ni de « j’ai eu peur de plus jamais te revoir » ou autre truc du genre dégoulinant de bon sentiment. Mais au fonds, on s’est bien compris. Je retourne vers Stacy, un peu embêté qu’elle ait été le témoin de cette effusion. Mais en fait, le seul truc qui m’importe, la maintenant, c’est d’avoir retrouvé le môme et qu’on soit tous vivant.

« Désolé Stacy pour cette "interruption retrouvailles", tu dois nous prendre pour des gros débiles…  moi c’est Robin, et ce p’tit con qui m’a fait grave flippé mais s’est bien rattrapé avec la corde, c’est Franklin, on va dire mon petit frère… »


Je pense qu’on peut difficilement dire qu’on se ressemble, entre le petit blond à la peau bien blanche et moi avec mes origines amérindiennes croisées je ne sais pas quoi… mais je vois l’étincelle de fierté et de plaisir apparaitre dans ses yeux à cette idée. On dirait vraiment moi et Logan.

Il a même pas fait gaffe au fait que je l’ai traité de petit con. Je me rends compte qu’il a l’air épuisé, les traits marqués, il tremble même. Il a dû avoir la frousse de sa vie. Quand on sera rentré, je le laisserai raconter la version qu’il veut de cette histoire. Je lui dois bien ça, même si je risque de passer rapidement pour la princesse en détresse et Stacy pour la demoiselle en pâmoison d’amour.

« Stacy, sans déconner, t’as grave géré aussi, je pas ce que tu faisais avant, mais que ça soit avec un flingue ou avec la corde, respect. »

Je n’ai pas le temps d’enchainer que je me fais couper la parole par un Franklin qui ne se sent plus d’être le sauveur et avec "son Bro".

« Heu sinon t’as un p’tit copain Stacy? Parce que tu sais je ne fais pas vraiment mon âge, c’est le sweat, et puis je suis dispo si t’as besoin que je te re sauve le cu… »


Je lui fous un gentil taquet en passant pour le faire taire. J’ai été aussi couillon que ça à son âge, dès qu’il y avait une jolie fille en vue?

Je fais un petit signe en articulant un « désolé, c’est l’âge » à Stacy en espérant qu’elle se formalisera pas se faire draguer dans une cage d’escalier douteuse et à moitié effondrée. Visiblement ça n’arrête pas Franklin dans sa piteuse tentative de flirt. Je tique quand même quand il essaye de dire qu’il y a fille qui lui tourne autours chez nous. J’espère qu’il parle d’Harvey et pas de Skye.

Et c’est partie pour "t’as de beaux yeux ? Tu père est un voleur, il a voler toutes les étoiles du ciel pour les mettre dedans"…

Je préfère me concentrer sur l’escalier. Il ne faut pas être maçon pour voir que le mur est anormalement gorgé d’eau et que le ciment s’effrite comme du vieux fromage pas fait. Continuer à monter en passant par-là me semble suicidaire mais pourtant assez tentant. Je pose mon pied sur la première marche et appuis avec précaution. Un petit craquement et une fissure me confirme que c’est pas par là qu’on va passer.

Le bruit sourd d’un morceau de la marche qui cède me fait sursauter. Il faut trouver un autre passage. Fin de la pause !

« Et si je t’intéresse vraiment pas, tu sais, Robin il est pas si macqué que ça…. »

Je lève les yeux au ciel, il vaut mieux entendre ça que d’être sourd. Je sors mon arc pour m’approcher de la porte battante de l’étage. Il l’a bloquée avec un pied de biche. J’ai beau zieuter par le hublot, j’ai du mal à comprendre pourquoi. Pas de mains de moisis tambourinant, pas de cadavre collé à la fenêtre. D’ailleurs, a première vue, il n’y a pas grand-chose à voir à part un couloir.

« Pour les rencards, les échanges de numéro de tel et les autres conneries dans ce genre, ça vous dit pas d’attendre au moins qu’on soit sur le toit et qu’on est une visibilité sur comment on va tirer nos miches de là ? Franklin, y’a quoi à cette étage ? L’escalier intérieur est praticable ?»

Tout en parlant je choppe la lampe frontale de mon sac et la fixe sur ma tête.

« Bah heu… ouai, je crois… je suis monté par l’escalier d’ici avant qu’il ne tombe, alors j’sais pas trop en fait, et puis, y’a un couloir qui donne sur une grande salle avec plein de mangas, j’en ai même récupérés, et j’ai trouvé ça aussi pour Skye ! Comment elle va trop kiffer ! »

Il m’exhibe fièrement une de ses horribles bandes dessinées asiatiques qui ressemblent à rien et une boite avec un lecteur mp3 tout neuf. Je ne peux m’empêcher de froncer les sourcils et de bien lui foutre la lumière de ma lampe frontale dans la tronche.

« Franklin ! Viens-en au fait !
- Ha, heu oui. »


Il range le mp3 dans sa poche, les BD dans son sac et commence une laborieuse description de ce qui pourrait être une sorte de bibliothèque plutôt vaste avec au moins un moisi coincé sous une étagère tombée. Il m’agace a hésiter à s’emmêler les pinceaux, à s’éparpiller. On dirait un délire fiévreux.
Putain, ma question elle est simple, il sait part ou on peut passer ? Oui non ? Il sait s’il y a des zombies ? Oui non ? Perdre de précieuses minutes pour comprendre qu’il y a aussi une sorte de restau bar asiatique, avec une cuisine attenante, et que le gosse a flippé, n’a pas vu grand-chose et qu’il s’est barricadé ici assez rapidement.

«De toute facon t'es le meilleur non, t'as survécu combien de fois à une horde? Les autres ils le disent tous!! T'es increvable Robin! Tu vas nous sortir de là, hein?»

J'essaye de ne pas montrer mes doutes à Franklin. Jusqu'à j'ai eu beaucoup de chances, et je n'étais pas blessé, et j'avais pas un gamin novice qui flippe vite avec moi.

Je regarde Stacy d’un air entendu. Le peu qu’il y avait à comprendre dans les indication de Franklin, il faudra bien s'en contenter. C’est d’ailleurs plus à elle que je m’adresse dans un premier temps.

« Bon, on reste groupé, on va essayer de rejoindre le plus tranquillement les escaliers principaux. J’ouvre la marche, ça sera plus discret si c’est avec un arc qu’on les dégomme, Stacy, tu fermes, ça te va ? Franklin, tu restes entre nous, t’essayes de faire le moins de bruits possibles et tu t’éclaires avec ta lampe pour Stacy. Ok ? Stacy, il te reste combien de munition ? »

Tout en parlant je débloque la porte et m’étonne de voir les traces que je viens de laisser sur le mur. Les sourcils froncés se regarde ma main. Il y a du sang dessus. Merde, j’en ai aussi sur mon sweat. J’ai dû me blesser sans m’en rendre compte. Bon tant qu’avec l’adrénaline je n’ai pas mal, on s’en fout.

« Prêts ? »
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MessageSujet: Re: Life is not a video game.   Life is not a video game. EmptyVen 13 Jan 2017 - 14:43
RRROOOOOOOOBIIIIINNNNN !! T’es venu !! T’es vraiment venu me chercher ?!!! Je suis désolé !! J’aurais pas dû!

Leurs retrouvailles m'émouvaient, je regardais la scène la tête pleine de souvenirs. Ils étaient serrés l'un contre l'autre, cependant un des deux ne semblait pas vraiment à l'aise. Ce détail me fit sourire.

P’tain Franklin, si tu te comportes comme une chialeuse, tu m’étonnes que t’es parti pour crever célibataire et puceau.

On aurait vraiment dit deux frères.

Et je te préviens, morveux, quand on sera à la maison, tu vas être de corvée de nettoyage jusqu’à ce que t’es du poil au menton. Refais plus jamais une connerie pareille ok ?

C'est vrai qu'à présent on pouvait peut-être songer à rentrer. Je regardai par une fenêtre, notant que le soleil amorçait sa descente. Et vu où il en était, il l'avait amorcé y a un petit moment.

Désolé Stacy pour cette "interruption retrouvailles", tu dois nous prendre pour des gros débiles…  moi c’est Robin, et ce p’tit con qui m’a fait grave flippé mais s’est bien rattrapé avec la corde, c’est Franklin, on va dire mon petit frère…

A vrai dire, ça fait chaud au cœur. Ravie de vous connaitre tous les deux.

Je cherchais dans mon sac si je n'avais pas quelques choses à me mettre sous la dent, et pour mes nouveaux compagnons quand Robin me félicita.

Stacy, sans déconner, t’as grave géré aussi, je pas ce que tu faisais avant, mais que ça soit avec un flingue ou avec la corde, respect.

Je n'eus pas vraiment le temps de le remercier ni de lui répondre, notre sauveur à la corde tentait une autre fois de m'attirer à lui.

Heu sinon t’as un p’tit copain Stacy? Parce que tu sais je ne fais pas vraiment mon âge, c’est le sweat, et puis je suis dispo si t’as besoin que je te re sauve le cu…

Robin venait de l'interrompre mais je ne savais pas si je devais être claire et direct avec lui, ou rentrer dans son jeu. Il me rappelait le fils de mon voisin, il avait lui aussi cette manière de faire quand on se voyait.

Non je n'ai pas de petit copain Franklin, mais il se pourrait bien que ça change.

Je lui adressai un clin d'oeil et me levai, un sourire aux lèvres, pour me dégourdir un peu les jambes. Il continuait ses compliments tous déjà entendus, mais il était mignon, il savait que ça ne se terminerait de la façon dont il l'espérait et pourtant il ne lâchait rien.

Et si je t’intéresse vraiment pas, tu sais, Robin il est pas si macqué que ça….

Son protecteur revenait et il était temps, Franklin commençait vraiment à être à cours d'idée.

Pour les rencards, les échanges de numéro de tel et les autres conneries dans ce genre, ça vous dit pas d’attendre au moins qu’on soit sur le toit et qu’on est une visibilité sur comment on va tirer nos miches de là ? Franklin, y’a quoi à cet étage ? L’escalier intérieur est praticable ?

Je n'attendais que ça. Enfin pas l'échange de numéro, mais juste de se barrer d'ici.

Bah heu… ouai, je crois… je suis monté par l’escalier d’ici avant qu’il ne tombe, alors j’sais pas trop en fait, et puis, y’a un couloir qui donne sur une grande salle avec plein de mangas, j’en ai même récupérés, et j’ai trouvé ça aussi pour Skye ! Comment elle va trop kiffer !

Jamais je n'avais été une grande fan de manga. Amanda par contre... Je me souvenais parfaitement de ce qu'elle lisait. De la couverture en tout cas, j'avoue que le titre... C'était peut-être l'occasion pour en trouver un comme ça et de le lire, juste pour me raccrocher à quelque chose qui faisait partie de son univers.

Franklin ! Viens-en au fait!

Ha, heu oui.

Il commençait à nous décrire une pièce, je devinais un bibliothèque, mais vu l difficulté avec laquelle il le faisait j'avais du mal à voir l'agencement exact. Puis un restaurant asiatique ? C'est du moins ce que je comprenais.

De toute facon t'es le meilleur non, t'as survécu combien de fois à une horde? Les autres ils le disent tous!! T'es increvable Robin! Tu vas nous sortir de là, hein?  

Je regardai Robin, quelque peu surprise. Je ne voyais pas en lui un survivant de l'extrême, enfin on l'était un peu tous mais... Je ne savais même pas comment j'avais fait pour le faire toute seule... Je n'y connaissais pas grand chose en survie en fait. A son regard, je voyais qu'on aurait pas pu avoir de meilleures précisions de la part de Franklin.

Bon, on reste groupé, on va essayer de rejoindre le plus tranquillement les escaliers principaux. J’ouvre la marche, ça sera plus discret si c’est avec un arc qu’on les dégomme, Stacy, tu fermes, ça te va ? Franklin, tu restes entre nous, t’essayes de faire le moins de bruits possibles et tu t’éclaires avec ta lampe pour Stacy. Ok ? Stacy, il te reste combien de munition ?

Plus que trois balles dans mon chargeur actuel et un autre en rab. Treize balles. Superstitieux prenez garde. J'espérais juste ne pas avoir à les utiliser.

J'en compte treize.

Robin débloqua la porte. C'était peut-être la dernière ligne droite.

Prêts ?

Oh que oui ! Il passa la porte en premier suivi de Franklin. A mon tour maintenant. Je leur laissais une petite avance de moins de cinq mètres. Du sang sur le mur attira mon attention. Il était frais. Si l'un des deux était blessé et qu'il n'avait rien dit c'est sûrement que... Je réfléchissais à toute vitesse essayant de comprendre pourquoi, mais une seule solution apparaissait clairement. Ils s'enfonçaient tous les deux dans le couloir. Je les rejoignis rapidement. Ma position me convenait parfaitement. Si l'un d'eux avait été mordu ou saignait je pourrais le voir.  

On avançait toujours aussi discrètement. Le soleil déclinant, il nous offrait une visibilité quasiment nulle. Heureusement qu'eux deux avait de quoi nous éclairer. J'aurais pu prendre ma lampe torche et me la jouer tactique, mais je préfère bénéficier de précision. Le bâtiment était encore plus calme qu'au début, je n'aimais pas ça du tout. Je fermais chaque porte après être passée devant, qu'il y ai quelque chose ou pas.

Je commençais à avoir froid. Je n'avais rien de chaud sur moi et le fait d'avoir transpirer me rafraichissait encore plus. Mon jean était tout déchiré au niveau des genoux et tâché de sang aussi, vu que je saignais légèrement. Le pansement pourrait attendre. Par contre une toute autre envie me saisie.

Psst! Robin, il faut que j'aille... Fin tu vois... J'en ai pas pour long.

L'envie devenait vraiment pressante. Je trouvai la première pièce, à priori vide, et entrai. Elle se situait à une quinzaine de mètres des garçons. A l'intérieur, l'obscurité la plus totale, je ne voyais même pas ma main quand je la plaçais devant mes yeux. Je rangeai mon flingue et sortis ma lampe torche, un modèle militaire que mon père avait eu pur ses trente-cinq ans. Je ne savais pas vraiment comment l'utiliser, il y avait plusieurs fonctionnalités apparemment. L'allumer ça je savais faire. La pièce était impeccable. Tableaux aux murs, bureau bien rangé, moquette propre. Tout était vraiment parfait. Je ne pouvais pas faire ça là si ? C'était peut-être la seule pièce aussi bien conservée du bâtiment. Tant pis, j'ai trop envie.

Je rejoignis les gars, soulagée. Ma satisfaction fut de courte durée quand je vis la tête de Franklin. Il dut le lire dans mes yeux, car il me regarda avec insistance l'air de dire "ne dit rien s'il te plait". On se remit en marche. Je lui demandai tout bas, pour éviter que Robin nous entende:

Est-ce que tu vas bien ? Comment c'est arrivé ?

Pour lui, ça n'allait vraiment pas. Je ne savais pas si je devais en parler à Robin.

Dans la bibliothèque, je suis tombé sans faire attention à ce qu'il y avait autour de moi. En plus j'avais pas mon sweat à ce moment là...

Il s'arrêta net, faisant mine de rien. Robin avait du nous entendre chuchoter, il s'était retourné mais n'avait rien dit.

Je l'ai mis en vous entendant arriver, pour la cacher. Je... Je... je vais mourir ?

Sa question me fit l'effet d'un électrochoc. Que pouvais-je bien lui répondre ? Je ne voulais pas lui mentir en lui disant que tout irait bien, je ne voulais pas faire ça, ni lui dire qu'effectivement il allait mourir et qu'ensuite...

Ne dis rien à Robin.

Psst! Robin! Tu voudrais pas qu'on s'arrête ? La nuit va bientôt tombée et Franklin a pas l'air vraiment rassuré. Je me disais qu'on pourrait peut-être s'arrêter ? On sera sortit demain avant midi, qui sait ?

Mon regard croisa celui de Franklin, qui semblait visiblement apprécier ma solution. Le fait de me balader dans un bâtiment grouillant de zombies, en pleine, faut dire que ça ne m'enchantais pas vraiment. Il fallait que je parle à Robin de la blessure de Franklin et aussi de mon intérêt soudain pour les mangas. Je pourrais réfléchir à comment lui en parler une fois dans la bibliothèque. Comment allait-il réagir ?

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MessageSujet: Re: Life is not a video game.   Life is not a video game. EmptySam 14 Jan 2017 - 23:41
Nous progressons bien, treize balles si ça doit couvrir une fuite, ça me semble pas mal, si on ne joue pas au débile, avec les 20 aines de flèche qui me reste, on devrait s’en sortir. De toute façon on n’a pas le choix. L’étage semble calme, comme d’habitude, les moisis ont tendance à savoir descendre et pas remonter.

« Psst! Robin, il faut que j'aille... Fin tu vois... J'en ai pas pour long. »

Sur le coup, non je ne vois pas. Mais alors pas du tout. Vue la tronche de Franklin, lui aussi il ne capte pas. Je note qu’elle s’est écorchée les genoux. Elle a peut-être besoin de se soigner. Sauf que c’est vraiment pas le moment… Je panique quand elle quitte le groupe pour s’isoler avant de comprends enfin le message, un peu embarrassé quand elle s’isole dans une pièce vide.

Merde, c’est vraiment hyper gênant. Je rattrape Franklin par le bras quand elle commence à la suivre. Il me regarde avec un air interrogatif.

« Elle est partie pisser. »

Il me fait un « aah ! » muet avant de prendre un air aussi embêté que moi. Bon après c’est bien une nana pour ne pas appeler un chat un chat ou pour avoir envie de pisser dans un moment pareil. Je me tourne vers Franklin, c’est moi ou il a une sale gueule. Il a vraiment dû avoir la trouille de sa vie.

« T’inquiètes, on trouvera une super histoire à raconter aux autres et je m’occuperai de Bruce. »


Il me rend un maigre sourire, dire que je pensais que l’idée de se faire mousser allait le faire sauter de joie. C’est moi où il est à la limite de chialer ? Bordel… j’ai dit un truc de travers encore ?

On attend donc en silence le retour de Stacy avec un certain malaise. A tous les coups il m’en veut pour les saloperies que j’ai sorties tout à l’heure au camp. Il ne peut pas juste penser que je suis venu le chercher non ? Logan avait raison en parlant de l’ingratitude des mômes.

J’ai l’impression que Stacy revient après des heures à cause de cette espèce de tension silencieuse qui s’est installée entre lui et moi. J’ai envie de m’excuser, mais je n’y arrive pas. Il a visiblement envie de me parler mais lui aussi se mure dans son mutisme.

Au moins on peut reprendre la marche. Les seuls cadavres que l’on croise sont déjà "vraiment morts" depuis des lustres. L’odeur est écœurante. Je commence à me demander si Franklin n’a pas paniqué en voyant son ombre pour se barricader sur le palier comme il l’a fait. D’expérience je dirais que les seuls moisis que nous risquons de rencontrer à cet étage sont ceux bloqués par des portes ou entravés d’une façon ou d’une autre.

Maintenant, je ne partirais pas Gisèle dessus non plus. Si je suis encore vivant, c’est que j’ai compris que les moisis pouvaient être plein de surprise.

Les chuchotements de Stacy et de Franklin me stressent, ce n’est pas le moment de draguer. La blondinette n’aurait pas dû lui donner une attention polie qui va l’encourager. Et lui ça serait bien qu’il commence à trouver ses couilles autrement que lorsqu’il y a des nanas.

Leur conversation à l’air sérieuse, je me sens un peu mis de côté pour le coup. En même temps, c’est moi qui est l’arme la plus efficace niveau discrétion en cas de rencontre isolée.

« Psst! Robin! Tu ne voudrais pas qu'on s'arrête ? La nuit va bientôt tombée et Franklin a pas l'air vraiment rassuré. Je me disais qu'on pourrait peut-être s'arrêter ? On sera sorti demain avant midi, qui sait ? »

Je reste à les regarder genre : "vous vous foutez de moi ? "

Certes, c’est pas faux que la journée est presque à son terme. Fais chier !! Hors de question, Greg est au camps, Harvey et Skye aussi. Je vais leur signifier un refus catégorique quand je me rends compte de la pâleur de Franklin. Il a l’air vraiment mal au point.

On aura du mal à trouver une excuse pour Bruce. Déjà qu’il a le gosse dans le pif.

Je soupire.

Franklin a visiblement besoin de repos et de bouffer, à tous les coups il s’est gerbé dessus et se sent mal à cause de ça.

« Ok c’est bon, mais une heure toute au plus, le temps de bouffer et de se reposer. Quitte à dormir, ici, autant le faire au dernier étage. »

Je regarde rapidement le couloir où nous progressons et repère le panneaux « bibliothèque bar à sushi ». Et bien allons y. Franklin trébuche et me rentre dedans, de sursaute ma flèche part et se fige dans le plafond.

Je me retourne pour lui faire les gros yeux. Il me fait juste un signe genre « pas d’ma faute ». Il est vraiment pale…

J’arrive devant la porte et l’ouvre avec précaution et l’odeur ne me rassure pas. Il y a au moins un moisi dans le coin.

La méthode prudente serait d’inspecter en silence chaque rayon de cette bibliothèque, puis d’aller derrière ce qui ressemble à une sorte de bar ouvert sur une cuisine… Sauf que là, on est pressé je pense que le gosse a vraiment besoin de la faire c’te putain de pause.

Je fous un coup de pied dans une chaise qui tombe avec fracas. Un seul moisi arrive en rampant, en une flèche on en parle plus. Je dégomme deux autres coincés sous des étagères et à l'oreille j'estime l'endroit nettoyé.

Je laisse la bondinette verrouiller la porte derrière nous pendant que je fais le ménage. Franklin la colle étrangement et semble fuir mon regard. Donc il m’en veut encore.

« Installez-vous, je crois avoir vu des fauteuil prés de la fenêtre. Faudrait p'etre ouvrir un peu vue l'odeur. Je vais voir si je trouve de quoi bouffer dans la cuisine. »

Quand Franklin nous dépasse j’arrête Stacy pour lui dire discrètement.

« Stacy, désolée de te demander ça, mais tu peux garder un œil sur lui le temps que je revienne, il a l’air… pas super bien. Et… hum… je crois qu’il m’en veut, j’ai merdé on va dire, et comme ça à l’air de bien passé avec toi… j’imagine qu’il a peut être besoin de vider son sac sans moi tu vois.»

Je suis un peu embêté de lui demander ça alors qu’on ne la connait pas, mais si Franklin peut se confier à quelqu’un, ça ne peut que lui faire du bien. Je tends à GI Jane la ration que j’avais sur moi et un sachet de biscuits périmés.

« Partagez vous ça en attendant, toi aussi t’as l’air d’avoir la dale. Essayez de vous reposer. Je me dépêche, ca va aller ? »
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MessageSujet: Re: Life is not a video game.   Life is not a video game. EmptyLun 16 Jan 2017 - 2:53
Ok c’est bon, mais une heure toute au plus, le temps de bouffer et de se reposer. Quitte à dormir, ici, autant le faire au dernier étage.

Franklin m'inquiétais de plus en plus et devenait de moins en moins vigilant. Je ne savais pas combien de temps il pourrait encore tenir, mais son état empirait de minutes en minutes. La pâleur de son visage avait atteint un niveau record, ou alors la lumière des torches lui donnaient ce teint blafard. Quoi qu'il en soit il n'allait vraiment pas bien. Il fallait que je m'occupe l'esprit. Je profitai du fait que Robin soit parti faire un petit ménage pour vérifier si la pièce possédait d'autres entrées. Je glissai un mot en douce à Franklin avant de faire mon petit tour d'inspection.

Hey petit bonhomme, tiens bon. Y a des bonbons dans mon sac si tu veux.

Je déposai mon sac à ses pieds.

Mer... Merci Stacy.

Lui qui était si joyeux il y a à peine heure... L'infection se propageait vraiment très vite. Robin avait le droit de savoir.

Je n'eus pas le temps d'aller vérifier si il y avait d'autres entrées, notre Robin des Bois du XXIè siècle revenait sans une égratignure.

Installez-vous, je crois avoir vu des fauteuil prés de la fenêtre. Faudrait p'etre ouvrir un peu vue l'odeur. Je vais voir si je trouve de quoi bouffer dans la cuisine.

Il n'avait pas tort, l'odeur des zombies infestait la bibliothèque. Franklin passa le premier, comme si il avait retrouvé un peu d'énergie à l'idée de faire plaisir à son "grand frère".

Stacy, désolée de te demander ça, mais tu peux garder un œil sur lui le temps que je revienne, il a l’air… pas super bien. Et… hum… je crois qu’il m’en veut, j’ai merdé on va dire, et comme ça à l’air de bien passé avec toi… j’imagine qu’il a peut être besoin de vider son sac sans moi tu vois.

Il a l'air embêté et j'imagine que je dois l'être tout autant que lui.

Partagez vous ça en attendant, toi aussi t’as l’air d’avoir la dale. Essayez de vous reposer. Je me dépêche, ça va aller ?

Pour moi ça ira, je peux tenir encore un peu, garde ça pour toi, j'ai ce qu'il faut dans mon sac, pour Franklin et moi.

Il me remercie d'un signe de tête et s'en va en direction de la cuisine, jetant un coup d'oeil alentours, sûrement pour apercevoir Franklin. Je rejoignis ce dernier qui inspectait encore les fenêtres.

Elles ne s'ouvrent pas. On peut pas les faire coulisser et y a pas de poignée.

Putain mais vraiment! C'était décidément pas la journée. Il fallait qu'on ouvre ces saloperies de fenêtres. L'odeur me faisait tourner la tête, je devais agir et vite. L'accumulation des derniers événements, l'idée qu'il puisse mourir... M'occuper l'esprit, m'occuper l'esprit. Je saisis la chaise dans laquelle Robin avait frappé, et commençai à frapper la vitre avec rage. Ce n'était pas vraiment discret ni efficace non plus. A bout de force je tombai à genoux, les yeux ruisselants de larmes. Les rues de Détroit s'étendaient devant moi, vides et pleines à la fois. J'étais là contemplant tristement la sinistre vérité.

St... Stacy

Franklin s'écroula contre la vitre et cette chute dura et dura dans mon esprit.

ROBIN!!!!!

Pas de Robin.
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MessageSujet: Re: Life is not a video game.   Life is not a video game. EmptyLun 16 Jan 2017 - 9:01
C’est un peu « haut les cœur » entre la tête de Stacy qui me dit que c’est pas la joie et celle de Franklin qui boude. Putain, ça donne envie de se pèter le cul de sauver tout le monde.

Bon, direction vers les cuisines, elles ont beau être ouvertes, elles schlinguent plus que le reste. Je n’ai pas de doute qu’il doit y avoir de la poiscaille en décomposition avancée dans les frigos. Je contourne le comptoir pour rentrer dans la cuisine sans dessus dessous.

Je ne peux masquer un grand sourire en trouvant au sol une bouteille de saké, il ne reste pas grand-chose, mais assez pour qu’on puisse se redonner du courage tous les trois. Et peut-être aussi redonner la pèche à Franklin.

Quand je me baisse pour la ramasser, ma douleur à la cote m’indique qu’il va falloir prendre un peu de temps pour me relever.

Pfff… la copine de Logan je la retiens.

C’est donc accroupi que j’entends des bruits sourds de la pièce ou j’ai laissé Stacy et Franklin. Je flippe, que ce passe t’il à côté ? J’ai loupé un truc ? Ils se battent?

J’essaye de me relever mais reste pétrifié en voyant un moisi sortir du fond de la cuisine et aller vers le comptoir. Vers eux…

Je n’ai aucune idée de ce qu’ils affrontent là, tout de suite maintenant, mais je dois faire confiance en GI Jane, je saute comme je peux sur le moisi qui est le seul danger immédiat pour eux que je peux immédiatement maitriser. Le moisi s’effondre sous mon poids et je ne mets pas trop longtemps à lui enfoncer mon couteau dans la tronche.

C’est qui le mec ici ? C’est bibi !!!

J’ai pas le temps de me relever du machin dégueulasse sur lequel je me trouve que j’en vois un autre qui déboule, et cette fois c’est pour ma gueule. Quand je vois l’espèce de cuistot Sumo qui pourrait éradiquer, à lui seul, la faim dans le monde chez des cannibales, je sens ma cote qui chiale à l’avance.

Je fous un énorme coup de bottes dans les genoux du moisi qui vacille, et chute, pas de bol c’est de mon côté. Dans un réflexe inespéré, je pointe mon couteau et le moisi obèse à la gentillesse de venir empaler son œil, de lui-même, sur mon arme.

Mais me voilà bien, je suis entre deux cadavres, au bord de la nausée et de la panique, a essayer de me dégager en faisant « l’anguille ». Une méthode pas du tout brevetée et que ma cote n’apprécie pas vraiment.

ROBIN!!!!!

Putain de merde !! Ça sent le drame à plein nez. Avec l’énergie que me donne la sensation d’urgence, j’arrive enfin à me sortir de ce piège puant et j’accoure comme je peux dans la salle. Stacy est là et Franklin est au sol. Il a l’air inconscient.

Je ne réfléchis plus et fonce vers le gosse, je le touche a peine que je me rend compte qu’il est brulant de fièvre et que son sweat est moite de sang, j’adresse un regard incrédule et choqué à Stacy avant d’arracher le vêtement.

Franklin proteste mollement, il est donc encore conscient.

Ce que je vois me terrifie. Comment j’ai ou être si con, comment j’ai pu ne rien voir. Il a une trace de sale morsure sur le bras, c’est rouge, gonflée… je sais immédiatement ce que c'est.

« Putain !! Franklin !! Merde… »


Je sais très bien ce qui va se passer ensuite et je sens que je suis pas loin de baisser les bras et de rester a chialer avec le gamin dans les bras.

« Tu… le mp3… pour Skye… »

Non, je ne vais pas baisser les bras, je me secoue mentalement, il y a un manchot dans le groupe, il nous a bien dit qu’il s’est coupé le bras et il a survécu. Pour la mécanique ça sera pas pratique, Bruce va gueuler, mais je regèlerai ça aussi. Je trouve toujours des solutions. J’ai l’impression que mon cerveau va à toute allure. Je retire ma ceinture le plus vite possible.

« Y’a personne qui meurt aujourd’hui Franklin et tu lui donneras toi-même, je te jure, va juste falloir serrer les dents… »

Je mets ma ceinture autour du bras et commence à serrer. Franklin semble comprendre ce que je veux faire et il a pas l’air emballé. Je regarde Stacy avec la détermination que je ne laisserai pas Franklin crever, quoi qu’il en coute.

« Y’a une bouteille de saké que j’ai laissée derrière le comptoir, il me la faut, si t’as un truc qui coupe mieux que mon couteau c’est le moment de le sortir… on va le sauver mais je vais avoir besoin de toi. Je… je n’y arriverais pas seul. »

J’essaye de ne pas montrer toutes les incertitudes qui me minent. Je ne peux que m’attacher au fait que ca ne peut que fonctionner sans envisager que Franklin est peut-être déjà condamné.
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MessageSujet: Re: Life is not a video game.   Life is not a video game. EmptyMar 17 Jan 2017 - 9:45
Mais qu'est-ce qu'il foutait putain! La cuisine était pourtant pas si loin que ça. Si à lui aussi il lui était arrivé quelque chose... Et enfin il arriva. Paniqué autant voir plus que moi. Mes glandes lacrymales étaient à sec, y avait plus de larmes, mais je pleurais toujours. Robin lui enleva son pull plein de sang malgré ses protestations. La morsure était horrible, elle suintait de pus, était toute rouge et toute gonflée.

Putain !! Franklin !! Merde…

Il le savait. Tout comme moi il savait ce qui allait arriver, je le voyais dans ses yeux. C'était inévitable, je ne voyais aucune solution envisageable. Je déposai ma main sur l'épaule de Robin, en guise de soutien, il n'y avait pas besoin de mot. Franklin réussit à articuler quelques mots avec peine.

Tu… le mp3… pour Skye…

Ce gosse... Je ne le connaissais pas depuis longtemps, mais je n'allais pas l'oublier de si tôt. Je levai les yeux vers Robin pour voir comment il vivait ça, il regardait dans le vide, perdu dans ses réflexion. C'était dur pour moi de me faire à cette idée, alors je n'osais même pas imaginer ce que ça devait être pour lui. J'avais connu ça, je savais ce que ça faisait de perdre quelqu'un de cher à notre cœur, mais pas de cette façon. Soudainement il enleva sa ceinture, déterminé comme jamais.

Y’a personne qui meurt aujourd’hui Franklin et tu lui donneras toi-même, je te jure, va juste falloir serrer les dents…

Il... Il n'allait tout même pas faire ça ? Il... Il ne pouvait pas. Il commença à enrouler sa ceinture autour du bras de Franklin. J'étais trop horrifiée par ce qu'il s'apprêtait à faire. Il plongea son regard plein de détermination dans le mien, vidé de toute émotion. Il ne reculerais donc devant rien ?

Y’a une bouteille de saké que j’ai laissée derrière le comptoir, il me la faut, si t’as un truc qui coupe mieux que mon couteau c’est le moment de le sortir… on va le sauver mais je vais avoir besoin de toi. Je… je n’y arriverais pas seul.

Je me levai, livide et pris la direction de la cuisine.

Deux zombies, l'un sur l'autre, faisaient office d'accueil. Voila ce qui avait retenue Robin, mais comment s'y était-il prit pour que ça lui prenne autant de temps ? Je cherchais la bouteille, mais impossible de la trouver. J'ouvrais tout les tiroirs, toutes les portes que je pouvais. J'étais au fond de la cuisine, il ne me restait plus que deux tiroirs et une porte. Mais où il l'avait vu sa putain de bouteille. Ça faisait moins de cinq minutes que je cherchais, mais j'avais l'impression que ça durait depuis plus d'une heure. La porte ne renfermait rien à part des casseroles et des poêles. Le premier tiroir contenait un... un couperet. Merde, je pouvais pas le lui ramener en sachant ce qu'il allait faire avec. Mais, en même temps, je n'allais pas le laisser charcuter Franklin avec son couteau. Je ne pouvais pas me résoudre à le prendre, ça m'étais impossible. En revenant sur mes pas j'aperçus un bout de la bouteille d'alcool de riz.

J'ai le saké!

Je courus vers la position de Franklin et m'arrêtai en plein élan. Et si j'assommais Robin ? Avec la bouteille, si je frappais assez fort. L'idée semblait bonne sur le coup, mais je ne pensais pas à l'après. Non plus, ce n'était pas une bonne solution. Je devais trouver un moyen de le raisonner.

Robin je... Je ne pense pas ça soit une bonne idée. Écoute, je... Je... Je le savais depuis tout à l'heure. J'ai... J'ai voulu te prévenir mais Franklin ne voulais pas que je t'en parle. J'aurais dû t'en parler, mais...

Je ne pus terminer ma phrase, je ne savais même plus quoi lui dire. Quoi que j'aurais pu lui dire, l'état de Franklin ne s'en serait pas trouvé améliorer pour autant. Aussi triste, horrible que ce soit à dire, ce qui était fait était fait. Cette pensée m'aida à me ressaisir.

Tu ne peux plus le sau...

Franklin me coupa. Il suait à grosse goutte, tremblait. Ce qu'il endurait devait être horrible.

Elle... A raison...

Il acceptait son sort comme il s'imposait, il pleurait, comme nous. Il savait ce qui l'attendait, comme nous, mais on ne pouvait l'accepter. Car on savait qu'une fois qu'il aurait rendu son dernier souffle... On ne pouvais pas le laisser devenir un des leurs, ni faire ce qu'il fallait faire. Moi j'en étais tout simplement incapable.

Le silence pesant, les cadavres jonchant le sol, l'odeur pestilentielle, tout ça rendait la scène encore plus sinistre. A l'extérieur on pouvait entendre les gémissements incessant des goules, errant sans but jusqu'à la fin.

Lorsque Franklin rendit son dernier soupir, je cherchai le regard de Robin. Les yeux emplis de larmes il me fixait. Il se détourna au moment nos regard se croisèrent. La culpabilité m'envahit. Je le suivais des yeux, il rassemblait quelques affaires. Il revint vers le corps de Franklin.

On ne peut pas le laisser comme ça, Robin...
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MessageSujet: Re: Life is not a video game.   Life is not a video game. EmptyJeu 19 Jan 2017 - 23:04
« Hey bonhomme, dis pas de conneries, je vais te sortir de là, je… »

Mes mots me manquent car je me rends à l’évidence, ça aurait peut-être pu marcher si on s’y était pris plutôt, si on avait dû matos, si on savait comment amputer un membre… Je suis à la limite de chialer tant je me sens impuissant du coup.

C’est Franklin qui m’attrape la main et essaye de me sourire. Bordel, c’est le monde à l’envers.

« C’est de ma faute… t’avais raison, je… j’étais pas près.
-J’aurais pas dû te casser autant… je le pensais pas… je »


Il ricane mais est interrompu par une toux qui a l’air sacrement douloureuse. Je ne sais pas trop quoi faire d’autre que d’essayer de le redresser pour l’aider à respirer.

« Tu lui donneras hein… ? »

A mon tour de sourire, ok, on s’est compris. Il sait pourquoi j’ai été débile. C’est vrai que ça me rend con quand d’autres mecs essayent de briller devant la belle tatouée qui me hait. Mais ce n’est pas une excuse pour que ça finisse comme ça.

J’opine de la tête.

« Putain, tu sais que quand tu m’as ramassé je me suis chier dessus… tousse tousse… je pensais crever avec le fossoyeur… »


Je souris en me souvenant qu’il s’est effectivement chier dessus et que Bruce voulait lui exploser sa tête. J’avais dû ruser pour le sauver et le faire passer pour la géniale relève de la mécanique. Alors que ce môme n’a jamais été intéressé par des moteurs. Et l’ai sauvé pour quoi ? Pour qu’il finisse comme ça ? Ça n’aurait pas été plus clément de le laisser avoir la tête explosée rapidement à coup de batte ?

Le temps passe à la fois à une vitesse effrayante au regard de tout ce que Franklin veut me dire, et tellement lentement quand je vois sa souffrance. Il est presque secoué de spasme et est brulant de fièvre. Mais il ne me lâche pas la main. Il continue, il me parle d’Harvey, du Fossoyeur, qui visiblement lui a toujours fait peur, de moi, de gens que je ne connais pas, ses parents je pense… avec de plus en plus de difficultés, de plus en plus de lenteur. Je sens que je le perds, sa main me serre de moins moins fort… je ne veux pas qu’il parte. Je sauve toujours les gens non ?

« Tu… vas… sauver… Stacey… ?
-oui, je sauve toujours toute le monde t’as oublié ? »


Je sens mes larmes qui arrivent dangereusement sur le bord de mes yeux. C’est tellement irréel, un mauvais film, une erreur dans un jeu vidéo, il faut juste que je me réveille, j’arrête le divx, que je fasse un reset. On va revenir en arrière… sauf que ce n’est pas possible.

« Ro… bin… t’es.. là ? »


Putain, mais oui je suis là, il est dans mes bras, je serre sa main. Je commence à comprendre que c’est vraiment la toute fin, c’est épouvantable, ingérable, injuste… je ne sais pas comment gérer ça.

« Ouai je suis là Franklin, et puis, faut que je te dise un truc… mon vrai non, c’est Isha »

Il arrive à faire un râle qui semble être un rire.

« P’tain c’est … vraiment… »

Un dernier spasme plus long et plus douloureux, sa main devient molle dans la mienne, son regard vide… je ne saurais jamais ce qu'il pense de mon prénom ridicule. Isha, le protecteur, cruel moquerie qu'avoir ce nom et me foirer autant.

J’ai envie d’hurler, de brailler de taper… je croise le regard de Stacey. Je ne sais même plus si je lui en veux de ne pas me l’avoir dit, de ne pas m’avoir périls d’essayer de le sauver. En fait, je me sens creux, et vide…

Un client avait raconté au garage qu’il s’était fait bouffer la jambe par un requin, la douleur avait été tellement insupportable pour son corps qu’il avait préféré la nier, pour mieux lui rebalancer dans la tronche plusieurs heures après. Mais sur le coup il se demandait ce qu’il foutait a nager dans de l’eau rouge. Bah je pense que c’est la même chose. Je pose délicatement Franklin au sol et m’éloigne car je sais que c’est pas fini. Mais là, c’est trop.

Depuis que les morts reviennent, je suis resté seul, je n’avais pas de lien, et les rares gens auxquels je tiens ont survécu. C’est la première fois que je perds quelqu’un de proche, que je ne suis pas le super héro de comics qui sauve tout le monde.

Je mets le Mp3 dans mon sac, je fuis le regard de Stacey, je ne veux pas qu’elle voit que je chiale.

On ne peut pas le laisser comme ça, Robin...[/quote]

Je la regarde un peu choqué qu’elle me ramène à la réalité aussi violement. Elle a raison, mais… bordel…

Je regarde le gosse commencer à s’animer. Il ouvre des yeux voilés sans expression et une bouche empli d’un grognement inhumain auxquels réponds les autres morts de dehors.

Logan, aurait fait ce qu’il fallait… lui….

Avec les mains qui tremblent, pendant que Franklin le zombie essaye de se redresser dans des gestes maladroits, je me rapproche de lui et lui enfonce mon couteau dans la tête. C’est un cauchemar.

Je suis vraiment mal quand le môme retombe au sol. Je reste un long moment à le regarder.

« Stacy… on… la pause… on va rester encore quelques minutes de plus, j’ai… il me faut un peu de temps avant de reprendre… et un dernier truc… »

Je lâche des yeux le corps de Franklin pour la regarder avec toute la douleur et la rage que la mort du gamin m’inspire.

« Tant qu’on est pas sortie d’ici, on se fait plus de cachoteries de ce genre. Ok?»

Je ne lui laisse pas le temps de répondre et prend la bouteille de saké pour aller vers la fenêtre, je bois une bonne gorgé à la mémoire de Franklin tout en observant l’extérieur.
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MessageSujet: Re: Life is not a video game.   Life is not a video game. EmptyVen 20 Jan 2017 - 7:25
Stacy… on… la pause… on va rester encore quelques minutes de plus, j’ai… il me faut un peu de temps avant de reprendre… et un dernier truc…

Je le lui accordais d'un signe de tête. Que pouvais-je faire d'autre de toute façon ? Et puis j'avais également besoin de temps... Ce qui venait de se passer... Ça allait me hanter pendant un bon bout de temps. Et lui dans tout ça...

Tant qu’on est pas sortie d’ici, on se fait plus de cachoteries de ce genre. Ok?

Je le rejoignis en silence. Je ne savais pas si j'aimais le saké ou pas, mais j'aurais bien bu une gorgée, au moins pour enlever ce goût amer de ma bouche. Je lui tendis timidement la main.

Je peux ?

Il me tendit la bouteille, sans un regard. La culpabilité me rongeait au plus au point. Je bus une grosse gorgée. Une bouffée de chaleur m'envahit d'un coup. J'avais oublié ce que ça faisait, rien qu'en bouche. Je la lui rendis immédiatement. Il pouvait boire le reste, quoi que, si on devait bouger jusqu'au toit encore après...  Je sentais encore l'alcool descendre.

Rob... Euh Isha, on ferait mieux de se mettre en route non ?

Ses quelques minutes s'étaient transformées en une grosse demi-heure. Je ne pouvais pas lui en vouloir, je le comprenais parfaitement. Lorsque j'étais retournée au commissariat... J'avais fait de même, quelques minutes devenues des heures. Comme lui, à ce moment là je ne pouvais m'y résoudre, et pourtant il le fallait bien.

Je le laissais faire ces derniers adieux à Franklin pendant que je faisais le tour de la bibliothèque à la recherche d'un manga que lisait Amanda. Rien que de l'imaginer en train d'en lire un, j'en avais les larmes aux yeux. Elle me manquait terriblement. Tout comme mon père. Je ne trouvais pas de foutus mangas qu'elle avait l'habitude de dévorer.

Isha m'attendait devant la porte. Je le rejoignis, profondément déçue de ne pas avoir trouver ce que je cherchais. Je lui fis signe que je voulais passer devant. On était secoué, tout les deux, mais lui plus que moi. Devais-je le laisser passer devant ou bien le laisser me couvrir ?

Passe devant en fait, tu t'en sors mieux que moi niveau dégommage de zombies.

Je lui saisis la main.

Je...

Son regard me coupa dans mon élan.

Non rien.

On était sortit. Les couloirs me semblaient plus sombres, plus étroits et beaucoup plus effrayants que tout à l'heure. Les gémissements des goules nous venaient de toutes parts. On pouvait en voir certaines passer d'une pièce à une autre. Isha s'accroupit, je fis de même. Il se retourna vers moi et plaça son index sur ses lèvres, m'intimant le silence. Un pourri arrivait dans mon dos. En un rien de temps c'était réglé. Il avait planté son couteau dans le crâne déjà à moitié éclaté du moisi. Sans bruit, sans bavure. Je n'avais même pas eu le temps de comprendre ce qui se passait. Il semblait déterminé à quitter cet endroit le plus vite possible. Et moi aussi.

On progressait rapidement, discrètement, mortellement. On aurait dit une opération commando comme on en voyait dans les films. Sauf que là ce n'était pas un film, personne n'allait crier "coupez" à la moindre erreur. On avait le droit qu'à une seule prise.

Un vieux distributeur attira mon attention, avec un peu de chance, on trouverait quelque chose à manger. Je glissai ma main à l'intérieur. Bon, c'était pas de la bouffe, mais au moins ce n'était pas vide. J'en sortis une bouteille de Coca Light. J'allais la mettre dans mon sac quand j'eus une idée... explosive.

Tu sais ce que ça fait quand on mélange des Mentos à la menthe dans du Coca light ?

Je mimai une explosion avec mes mains.

Si on se cache dans une pièce et qu'on lance la bouteille à l'opposer de là où on doit aller, la voie sera libre.

J'avais vu ça dans une émission à la télé. On s'amusait à en faire de temps à autre avec mon père quand on allait tirer. Isha ne disait toujours rien, mais un sourire se dessinait sur ses lèvres.

Alors ? Partant ?
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MessageSujet: Re: Life is not a video game.   Life is not a video game. EmptySam 21 Jan 2017 - 0:02
Je mets un peu de temps à me ressaisir, mais au moins à rester à la fenêtre j’ai une piste d’idée pour notre évacuation. Il y a un bâtiment derrière la salle d’arcade qui est assez proche du notre. Du dernier étage, il y aura peut-être moyen de sauter, ou de faire les Tarzan et Jane avec la corde… je ne sais pas encore mais il y a matière a réflexion.

Je regarde la blondinette, elle fouille dans les livres avec l’air triste. Elle n’a pas la tête à aimer ce genre de bouquin… je fais peut-être des conclusions hâtives, mais peut-être a-t-elle perdu aussi quelqu’un ? Un enfant ?

Je me remue parce que si je m’arrête, je ne pourrais jamais redonner le lecteur mp3 à Skye. Je fouille rapidement le sac de Franklin, il est lourd, d’un coup d’œil je grogne, il est plein de mangas !!! Mais à quoi il pensait !!

J’ai pas le cœur à tout abandonner ici, mais pas l’énergie pour tout ramener. Je ramasse son sweat taché de sang, prend seulement quelques livres au nom évocateur d’ado en manque de sensations fortes « Berserk » ainsi que quelques brols personnels de Franklin. Harvey aura certainement besoin de ça pour faire son deuil, je souri en voyant que le gamin a une petite croix de baptême. Derrière il y a une date, je ne sais pas si c’est celle de son truc religieux ou celle de sa naissance, je ne m’y connais pas assez dans les traditions, mais je me rends compte que je ne suis pas le seul menteur du camp et que je viens de tuer un gamin qui avait à peine 14 ans…

Je tombe sur une télécommande. Elle devait allumer l’espèce d’écran au couleur criarde du côté de la pièce. Je la retourne et prends les piles. C’est des fines, qui rentrent pile poil dans le mp3.

Je soupire en me disant que je ne sais même pas comment il s’est fait mordre mais que Skye a intérêt à l’aimer son putain de cadeau, parce que le gosse l’a payé le prix fort. Les gonzesses causeront notre perte !! D’ailleurs je suis sûr que si on savait d’où vient le fléau des moisis, on verrait que c’est une nana qui est derrière tout ça !  
C’est un peu mécaniquement que j’avance. Je suis vraiment vide, plus d’émotions, plus de douleur, juste le moment présent, comme si j’allais me réveiller à tout moment où que j’allais rentrer et trouver mon duo de tic et tac au garage. Sauf que Tic ne serait plus jamais là.

Je ne sais pas combien de moisis je tue, ni pourquoi je préfère y aller au couteau, mais je n’y trouve aucun soulagement. En fait, tout est même un peu vague. Je fais ce que je sais faire, un pas après l’autre, un mort après l’autre.

J’ai l’impression qu’on tourne en rond dans ce grand complexe aux dessins nippons mal fichu. Merde…. J’ai raté l’escalier ?

Fais chier !

Pendant que j’essaye de me retrouver entre les personnages aux coiffures improbable et les animaux ridicules, je me rends compte que Stacy n’est plus derrière moi mais s’est arrêtée devant un distributeur.

Je soupire en me disant que je vais devoir faire attention à elle si elle se la joue tête en l’air. Je la vois me montrer triomphalement une bouteille de coca.

« Tu sais ce que ça fait quand on mélange des Mentos à la menthe dans du Coca light ? »

J’ai le droit un a mine équivoque. Personnellement je préférais le boire que de le gâcher, s’il peut faire passer le gout des mauvais whiskys qu’on a entassé chez Bruce.
« Si on se cache dans une pièce et qu'on lance la bouteille à l'opposer de là où on doit aller, la voie sera libre. Alors ? Partant ?»

J’essaye de lui sourire certainement qu’il y a quelques heures j’aurais été super enthousiaste, avec Franklin qui aurait sauter partout à cette idée… mais là, j’ai dû mal.

« T’as des mentos au moins ? »

Vu son sourire de p’tite fille qui aurait trouvé la cachette des cadeaux de noël de ses parents avant l’heure.

« On garde l’idée pour plus tard et si on arrive a sortir de là, on se boit la cannette ok ? »

Je tente de me repérer un peu mieux dans le noir, malgré ma frontale, c’est pas simple. Mais il y a une logique, donc … et puis merde, on va faire comme dans les jeux vidéo, on va suivre les cadavres des zones nettoyées et aller vers celles qui ne le sont pas.

Ma technique n’est certainement pas homologuée par des vrais militaires, mais au moins, ça fonctionne, à quelques couloirs de là et deux moisis, dont qui a encore sa perruque au couleur flashy et des restes de vêtements, on tombe enfin sur la cage d’escalier officielle de l’établissement. Bonne nouvelle elle a l’air en bon état.

Moins bonne, je m’avance et recule immédiatement en plaquant Stacy contre le mur et en mettant ma main sur sa bouche au cas où. Un cris et on est mort.

Je lui montre doucement, du doigt, le palier du dessus. Il y en a au moins 7 qui stagnent mollement. Ils ne nous ont pas vus. Pas encore… mais pour le coup on est mal. On a aucune idée du nombre qu’il y a sur l’étage du dessus si on se tente un combat bruyant. S'il y en a une 20 aine on va vite êtres dépassés. Parce qu'ils peuvent paraitre lents, mais pour descendre un escalier, ils sont rapides. Et ils ont vite à descendre des escaliers. Mais on va pas avoir le choix. Pour sortir du bâtiment, il faut monter.

Je libère doucement Stacy en l’interrogeant du regard. Si elle a une idée c’est le moment.
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MessageSujet: Re: Life is not a video game.   Life is not a video game. EmptySam 21 Jan 2017 - 18:56
Je ne sais pas comment, ni combien de temps on a mis mais on y était enfin, dans cette maudite cage d'escalier. Isha me plaqua contre le mur, déposant une main sur ma bouche. Quoi ? Je ne... Du bout du doigt il me désigna le palier du dessus. Il retira sa main. Combien étaient-ils, je n'en avais aucune idée, mais à vue d'oeil bien trop nombreux pour qu'on puisse foncer dans le tas. Il m'interrogeait du regard. S'attendait-il vraiment à ce que je trouve une solution ? La seule qui me venait en tête, il l'avait mise de côté un peu plus tôt. Mais pourtant elle m'apparaissait comme la seule envisageable. Doucement je sortis la bouteille de Coca et mes Mentos à la menthe de mon sac. Je lui lançai un regard qui disait "j'ai clairement pas mieux". Un problème subsistait: je ne pouvais pas ouvrir la bouteille ici. On allait devoir appliquer mon plan initial.

On avait trouvé une pièce ni trop près ni trop loin de la cage d'escalier.

T'as bien laissé la porte ouverte ?

Si la porte restait fermé, les pourris ne pourraient pas quitté les escaliers, et en plus de ça ils la bloqueraient et on serait coincés. Il me le confirma d'un geste de la tête. Il ne parlait plus beaucoup.

J'ouvris la bouteille qui émit de "pshhht" caractéristique d'une bouteille de soda. J'avais quatre bonbons mentholés dans la main gauche, le bouchon dans la droite. Je devais faire vite. Je réfléchissais à un moyen de le faire sans perdre une seconde et risquer de foirer l'opération. Les placer dans le bouchon ? Je mis deux des quatre Mentos dans le bouchon, en mangeai un et donnai l'autre à Isha.

Le moment fatidique était arrivé. En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, je rebouchai la bouteille , la secouai et la balançai à l'autre bout du couloir. Au bout d'une dizaine de seconde, on pouvait entendre le bruit que ça faisait. C'était clairement pas le bruit d'une explosion, mais ça en faisait suffisamment pour attirer les rôdeurs. Maintenant il fallait juste attendre.

Pourquoi Robin ? Pourquoi mentir sur ton nom ?

La question était risquée. Ce n'est pas la réponse que je redoutais, mais la question que lui pouvait me poser en retour: " Et toi, pourquoi tu ne m'as rien dis pour Franklin?".  Je devais me préparer à toute éventualité.

On entendait clairement les zombies passer devant la porte de notre salle. J'étais pas tranquille. J'entrouvris la porte pour voir si la voie était libre. D'autres arrivaient encore, bon sang mais combien pouvaient-ils bien être. Je me retournai vers Isha, lui faisant non de la tête. On allait encore devoir patienter. La tension était palpable dans la pièce.

Quand l'accès à la cage d'escalier fut sûr et les moisis bien au bout du couloir, encore à chercher d'où venait le bruit, on sortit de notre planque. On atteignit rapidement notre objectif. Les escaliers menaient directement au toit.

On montait les marches le plus discrètement possible. Isha était repassé devant, il dégommait les derniers marcheurs en décomposition. Il était clairement plus doué que moi pour ça.

Le toit, enfin! Peut-être le seul endroit du bâtiment où ça ne sentait pas le pourris à plein nez. J'étais contente de sentir le vent frais sur mon visage, monsieur Mystère semblait aussi apprécier. Ça faisait un bien fou.

Je m'approchai du bord du toit pour voir les possibilités de fuite qui s'offraient à nous. Le bâtiment n'était pas très haut, une chute n'aurait pas été mortelle mais n'était clairement pas envisageable. Je repensai à la manière dont Franklin nous avait sauvé plus tôt.

Je ne vois pas beaucoup de solutions... Est-ce que tu aurais une corde ?

Il en sortit une de son sac. Le destin nous souriait, pour une fois. Si on pouvait trouver quelque chose pour attacher la corde, on pourrait entamer une descente en rappel. Je ne l'avais jamais fait, mais ça ne devait pas être si compliqué que ça.

On devrait d'abord tester sa solidité tu crois pas ? Ça serait un peu con de tomber pendant notre descente.

On se dirigeait chacun d'un côté du toit.

A trois!

Le décompte fait on tira tout les deux de toutes nos forces. Inutile de dire qu'il en avait plus que moi et qu'il me fit presque tomber. Mais au moins la corde était solide. Il vérifia ensuite la longueur de la corde, chose à laquelle je n'avais pas pensé. Il me confirma que la taille était suffisante.

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MessageSujet: Re: Life is not a video game.   Life is not a video game. EmptyDim 22 Jan 2017 - 10:17
Stacy a des couilles et un cerveau, plus que pas mal de mecs du camp. Je suis content qu’elle soit là, car étrangement, l’espèce de vide émotionnel qui s’est emparé de moi avec la mort de Franklin semble jouer sur le ressort d’idées foireuses et plans merdiques qui font que j’arrive toujours a me sortir du pétrin.

Je crois que la mort du gamin me ramené à une vérité universelle, je ne suis pas infaillible, je ne sais pas sauver le monde, je ne suis pas Capitain America, je ne suis qu’un ancien paumé qui s’y croit….

« Pourquoi Robin ? Pourquoi mentir sur ton nom ?
-Robin c’est plus sympa qu’un vieux prénom amérindien ridicule? Sans rire Stacy, en admettant que ça soit ton vrai prénom, je préfère qu’on reste sur le Robin si ça t’embête pas ? »


Merde c’est vrai que depuis tout à l’heure elle m’appelle par mon prénom. Avec tout ça, j’ai pas fait gaffe.

Je ne vais pas lui expliquer que c’est aussi une question de survie pour moi, que si Bruce découvre que je lui ai plus ou moins menti sur ça, il va creuser pour savoir si je lui ai fait d’autre cachoterie. Et Bruce a une façon bien à lui d’interpréter le mot « creuser » dans ce genre de cas. Et je n’ai pas envie de voir quel petit jeu vicieux il pourrait appliquer à celui qu’il nomme son fils.

Grace à elle on arrive à se faire un chemin vers le toit terrasse. Pouvoir me défouler sur des moisis me fait presque du bien. J’ai la sensation d’un peu venger Franklin. Stacy n’a pas l’air de voir un inconvénient à ce que je joue les gros bras. Tant mieux, j’en ai besoin.

Le toit n’est pas à la hauteur du dépliant vu dans le bâtiment. Il y a une grande piscine, du genre celle énorme pour faire les trucs de sport, mais l’eau n’est plus dedans. Il y a quelques moisis vraiment moisis pour le coup qui grogne au fond. Je commence a comprendre pourquoi l’escalier de secours était aussi imprégné d’eau. La piscine a dû se vider doucement mais patiemment dans les murs a ce niveau là… et à chaque intempérie, le ciment se reprend une bonne couche d’humidité. Autant dire que ce bâtiment est en sursis.

« T'aimes l'accro-branche ?

Stacy à l’air décidée à jouer les Jane, ça me fait doucement sourire et me rappelle la tête de Logan quand je lui ai proposé de tester son vertige. Je vais pas lui dire que je me fais chier aux accrobranches, que mon vieux a mis un point d’honneur pour que ses fils n’aient pas le vertige et soit capable de grimper sur tous les toits et balcons pour remplir ses poches. Reste à savoir si avec ma blessure je vais savoir tenir le coup. En tout cas sans son enthousiasme il est fort a parié que je serais toujours a côté du corps de Franklin.

« Stacy… je… Merci, je … je me sens un peu... pas en forme… Franklin… c’est un peu compliqué de me dire que l’on part sans lui. Alor ssans toi je crois que j'aurai pas su me remuer.»

Je m’arrête là dans ma déclaration. C’est pas le moment de faire ma pisseuse.
Je reprends la corde que l’on vient de tester et avec l’habitude et la pratique acquise depuis des années, je l’attache a un morceau de fer incurvé que je garde toujours dans mon sac. Il est solide et pas trop lourd. C’est un peu un pari avec juste ça, mais soit on s’installe sur un des vieux transats dégueulasse en attendant la fin de la fin du monde, soit on tente un truc.

Perso, je ne suis pas du genre à me les garder dans le cul.

Je noue le tous à une de mes flèches ? tout en procédant je tente de faire la conversation :
« Si on s’en sort et que t’as une adresse, je crois que t’aura bien mérité une balade en moto jusqu’à ton chez toi. J’espere que t’aime les Harley. »

Je teste la solidité du tout. Ca va le faire.

C’est le moment de faire style que mon prénom vient de Robin des bois et pas de Batman et Robin. Je bande mon arc a l’extrême, vise l’interstice de la rambarde de l’escalier de secours du bâtiment d’en face, grimace un peu avec la douleur de ma cote et tir.

Malgré le poids, ma flèche va se placer là où elle devait entrainant avec elle la corde et le grappin de fortune que j’ai bricolée. Ma joie est de courte durée, car quand je tire avec précaution sur la corde, le grappin ne se bloque pas et tout bascule. Je n’ai plus qu’à remonter et à recommencer.

C’est une torture de tirer si loin avec un arc court et une cote en vrac. Je transpire de douleur mais ne me déconcentre pas. Il me faut quatre essais pour enfin réussir à caler le grappin suffisamment pour que l’on tente une traversée.

Je le noue l’autre bout de la corde a un garde-fou de notre bâtiment. Un que j’estime solide. J’ai presque des gestes d’alpiniste confirmé.

Il n’y a pas trop de jeu. Ca va le faire.

« Bon Stacy, tu vas passer la première. Tu y vas doucement et s’il y a un problème, quoiqu’il arrive, ne lâche pas la corde, je me débrouillerais pour te remonter ok ? »

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MessageSujet: Re: Life is not a video game.   Life is not a video game. EmptyMar 24 Jan 2017 - 10:10
Stacy… je… Merci, je … je me sens un peu... pas en forme… Franklin… c’est un peu compliqué de me dire que l’on part sans lui. Alors sans toi je crois que j'aurai pas su me remuer.

Ça me mettait un peu mal à l'aise qu'il me remercie. Je lui souris tout de même, timidement. Si je pouvais l'aider à aller mieux, c'était déjà un bon point.

Il sortit un objet métallique de son sac. Je comprenais ce qu'il voulais faire, et aussi le fait qu'il n'avait pas la même idée que moi. Il comptait rejoindre le bâtiment d'en face, ce qui en soit, n'était pas un mauvais plan du tout. En théorie en tout cas. La distance qui séparait les deux édifices n'était pas énorme, une vingtaine de mètre tout au plus. Mais parcourir cette "petite" distance à bout de bras, suspendu en l'air à 15 mètres du sol... Ça n'a rien de rassurant. Je me demandais où il allait ancrer son grappin de fortune.

Si on s’en sort et que t’as une adresse, je crois que t’aura bien mérité une balade en moto jusqu’à ton chez toi. J’espère que t’aimes les Harley.

Une ballade en moto, j'étais vraiment pas contre. Faut dire qu'après une journée comme celle-là, l'idée de rentrer à pied jusqu'au Coast Guard ne m'enchantait pas tellement. Et dire que j'avais laisser mon vélo là-bas.

Je suis plutôt japonaise, mais avec plaisir.

Pendant qu'il préparait le "chemin", je faisais le tour du toit en m'attardant au bord de la piscine. L'état de décomposition dans lequel se trouvaient les créatures à l'intérieur me donnait des haut-le-cœur. Ils se dirigèrent immédiatement dans ma direction. Ces choses là avaient été humaines autrefois, c'était assez difficile à imaginer mais pourtant... Je ne pus m'empêcher de penser à Franklin en ayant cette réflexion, si Isha n'avait pas fait ce qu'il fallait, il serait devenu l'un d'eux... Ce dernier finissait d'ailleurs de fixer la corde.

Bon Stacy, tu vas passer la première. Tu y vas doucement et s’il y a un problème, quoiqu’il arrive, ne lâche pas la corde, je me débrouillerais pour te remonter ok ?

Je pris un profonde inspiration. Si je tombais, et même si je ne lâchais pas la corde, la chute serait douloureuse. Il essayait de me réconforter, j'appréciais ça. Mais il ne pouvait pas me remonter, il avait déjà eu du mal à ramener la corde seule, alors avec moi au bout, j'en doutais fortement. Encore une fois, un seul essaie. La vie n'était vraiment pas un jeu vidéo.

Le cochon pendu me semblait être la meilleure option pour traverser, je me voyais mal le faire à bout de bras. Je me laissai pendre sur la corde, les jambes dans le vide le temps de me mettre en position. La tête en direction de mon objectif, le reste vers Isha.

Profites de la vue, t'en auras pas souvent l'occasion!

Un brin d'humour ne pouvait pas faire de mal, surtout en de pareilles circonstances. J'avançais prudemment, un mouvement après l'autre. Il n'y avait pas beaucoup de vent, mais les quelques brises qui soufflaient me faisaient remuer suffisamment pour que je puisse perdre l'équilibre et tomber. Je tins bon, fermement agrippée.

J'arrivai enfin de l'autre côté. Je reprenais mon souffle lentement. La nuit était bien avancée, la lune haut dans le ciel nous offrant suffisamment de lumière pour qu'on ait pas à utiliser nos lampes. Je fis signe à Isha, à lui de traverser maintenant. Je m'inquiétais pour sa traversée, la facilité avec laquelle j'avais fait la mienne ne serait certainement pas de rigueur pour la sienne. Son poids et son handicap ne jouant pas en sa faveur, la difficulté allait être au rendez-vous, mais j'avais confiance en lui, j'étais certaine qu'il pouvait le faire. Je l'encourageai alors qu'il s'élançait à son tour.
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MessageSujet: Re: Life is not a video game.   Life is not a video game. EmptyMer 25 Jan 2017 - 22:31
Je serre les fesses quand Stacy passe. Ces dernières heures m’ont apprises à quel point tout peut basculer à une vitesse inacceptable. Elle s’en sort mieux que Logan. Elle pose enfin le pied de l’autre côté.

Je peux respirer à nouveau et arrive presque à me marrer en voyant Stacy faire une parodie de pompom girl pour m’encourager. Mais pas trop longtemps, car c’est mon tour. Autant l’exercice ne me fait pas peur d’habitude, autant avec ma cote je le redoute de lâcher prise avant la fin de la traversée.

Je défais le nœud de mon côté et attache la corde a une tige de métal que je coince. Une vieille ruse de voleur pour récupère le matériel une fois sur l’autre immeuble.
Une fois l’opération faite, je serre les dents et me lance… bordel. Je m’étais attendu à avoir mal, pas de douiller autant. A chaque mettre de passé, je me dis que je vais rejoindre Franklin plus rapidement que prévu. Je suis même obligé de faire une pause en chemin tellement que mes mains, moites de sueur, malgré le froid de la nuit glissent sur la corde. Le poids des affaires de Franklin n’aide pas. J’ai l’impression d’avoir des lames de rasoir glissées dans mon torse qui s’enfoncent un peu plus dans ma chair à chaque mouvement. La douleur me coupe le souffle.

J’ai des points blancs devant les yeux et je ne suis pas loin de lâcher prise quand je peux enfin me laisser tomber à coté de Stacy.

Je lève la main pour lui signifier que j’ai besoin d’une petite pause. Au moins le temps de reprendre mon souffle et reprendre mes esprits. Je me masse les tempes quelques minutes à de réussir à dominer suffisamment la douleur pour me redresser.

« L’accro branche avec une coté cassée ou fêlée, c’est pas mon truc. Merci pour cette pause, je récupère le matos et on se barre ? ça te va comme plan ? »

Je défaits le nœud et secoue la corde pour dégager la barre en fer et ranger le tout dans mon sac.

Je ne peux pas me retenir d’ajouter avec une pointe d’humour, maintenant que ma tension redescend d’un cran.

« Ma mob est à une rue, et crois-moi, elle va te faire oublier les japonaises. »

Je reprends la tête de notre binôme. Une chance l’escalier de secours est bien fixé et ne fait pas trop de bruit sous nos pieds. Parce quand je vois le troupeau massé près de la salle d’arcade, ça ne donne pas envie d’attirer leur attention.

Je sursaute et manque de raté une marche quand je passe devant une fenêtre où un mort se colle aux carreaux sans prévenir.

Va falloir que je me calme, mais les émotions, la douleur, pas seulement physique, sans parler de l’heure avancée et du froid qui nous tombent dessus n’aident pas à me calmer les nerfs.

Nous longeons les murs aussi discernement que possible vers l’endroit où j’ai laissé ma Gisèle. Tout ce passe merveilleusement bien et le plus simplement du monde, c’est est presque inquiétant au regard des évènements de la soirée. Puis, forcément, les ou les entités qui doivent bien se marrer a nous voir nous dépêtrer dans notre merde, se décident à nous redonner une petite louche d’emmerdes pour être sur qu’on finisse bien la soirée.

Sur le coup, avec la faible lueur de la lune, je pense qu’on a du bol, juste un moisi, certes grand, entre nous et Gisele. Pas de soucis, je sors mon arc, vise, et rate…

Quoi ? mais non ? wooooo, d’où que je rate un tir moi !!!!! On ne m'a pas surnommé Robin des bois pour rien!

Pourtant la flèche a « glissé » sur la tête du moisi.

Un peu agacé je recommence…

Mais non !!! Mais non !!!

Je suis censément un dieu avec mon arc. Il se passe quoi là ?

Surtout que le moisi vient vers nous pour le coup et pas en en rampant. Crotte. Il est vraiment proche. 3e flèche.

Yeah !! elle se fige en pleine tête ! Je n’ai pas le temps de jubiler. Le mort ne tombe pas et continue d’avancer.

C’est là que je comprends, il a écrit SWAT sur ses fringues et il a un putain de casque !! avec une flèche coincé dedans maintenant.

Merde !


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MessageSujet: Re: Life is not a video game.   Life is not a video game. EmptyJeu 2 Fév 2017 - 10:06
L’accro branche avec une coté cassée ou fêlée, c’est pas mon truc. Merci pour cette pause, je récupère le matos et on se barre ? ça te va comme plan ?

Si ça m'allait comme plan ? Je n'attendais que ça, mais je devais bien lui accorder la pause. Sa compagnie ne me dérangeait pas, bien au contraire,sans lui je serais sûrement morte plusieurs fois, mais j'avais un grand besoin de repos. Isha en avait sans doute plus besoin que moi, avec sa côte en vrac il devait vraiment être à bout. Malgré la fatigue nos idées restaient claires, notre objectif toujours en vue.

On descendait lentement l'escalier de secours, tentant de faire le moins de bruit possible. Isha, qui était en tête, sursauta. Je compris pourquoi alors que je détournais mon regard de la horde de moisis qui bloquait l'entrée du bâtiment qu'on venait de quitter. Un de leurs congénères se trouvait à la fenêtre, il commençait à forcer sur la vitre. On était presque sorti d'affaire mais il ne fallait surtout pas qu'on se relâche, ces instants de galère étaient sur le point de prendre fin, pour aujourd'hui au moins.

Je suivais Isha qui longeait silencieusement les murs de l'immeuble. Ses pas étaient confiants, j'en déduisait qu'on approchait certainement de sa bécane. Apparemment elle me ferait oublier les japonaises, j'en doutais, mais j'allais quand même pas faire la fine bouche non ?

Un moisi se dressait en travers de notre chemin. Bon il n'y en avait que un, après tout ceux qu'on avait vu, un seul ne serait qu'un simple exercice de mise en jambe, même dans notre état de fatigue. Je laissais le soin à Robin des Bois de s'en occuper. Il décocha une flèche et... Oh mon dieu! Il venait de rater là ? Bon je lui accordais le fait qu'il fasse nuit. Une deuxième. Raté aussi. Mais merde, il faisait exprès ou quoi ? Pendant ce temps le grand pourri avançait toujours vers nous. On dit jamais deux sans trois, mais là il dérogeait à la règle en lui logeant son troisième projectile en plein dans la gueule. Merde... Mais pourquoi il s'écroulait pas. Sérieusement ? Il avait pas eu le cerveau ou... Ou alors ce putain de moisi avait un casque et... Et un joli uniforme tactique du SWAT. Là on était vernis! Il avait l'air fin, avançant vers nous une flèche dans le casque. je ne pus m'empêcher de rire en visualisant un jouet mural pour chat. La fatigue commençait à me faire imaginer des choses un peu bizarre, et surtout à faire en sorte que mes nerfs lâche au meilleur moment!

Le regard incrédule d'Isha m'aida un peu à me ressaisir. Je comprenais sa réaction. Le moisi ne se trouvait plus qu'à quelques mètres maintenant et on devait agir. Jusque là mon compagnon de voyage avait fait le nécessaire à chaque fois que la situation l'exigeait, si bien que c'était en grande partie grâce à lui si on avait pu aller aussi loin. A mon tour désormais de jouer les héroïnes.

Sans réfléchir je saisi une des flèches restantes dans le carquois, me dirigeai droit sur le zombie, et la lui enfonça sous la bouche en la remontant le plus possible, d'un coup sec.

Désolé, c'était sûrement pas très safe comme méthode, mais là j'en ai vraiment ma claque, je sais pas pour toi, mais j'ai vraiment besoin de repos.

Je regardai le résultat de mon travail, plutôt fière de moi. Je décidai de le fouiller, un agent du SWAT même zombifié devait toujours avoir un brin d'équipement non ? Et quel équipement bonté divine! Je me retournai vers Isha, un énorme sourire aux lèvres.

Putain! Tu y crois ça ? Un fusil sniper! La vache, je suis étonné qu'il l'ait encore. Oh et y a même un silencieux. Nan mais vraiment, c'est fou!

J'en revenais vraiment pas, ce flingue apparaissait comme l'arbuste enflammé était apparu à Moïse. Si le chargeur contenait dix balles c'était une grosse blague.

On fait comment ? Tu le veux ? Je t'avoue que j'aimerais beaucoup porter ce bijoux, mais si tu le veux, je te laisse, tu l'aurais bien mérité.

J'examinais l'arme de plus près. Bon, pour la blague des dix commandements ça tombait à l'eau, le chargeur contenait six cartouches, et ne pouvait pas en avoir plus. Il n'était pas trop long, même avec le silencieux. Mécanisme à verrou, configuration bullpup. Une arme signée DesertTech que j'avais vraiment hâte d'essayer, enfin si je le pouvais.

Bon elle est où ta bécane ? Montre moi la bête.
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MessageSujet: Re: Life is not a video game.   Life is not a video game. EmptyJeu 2 Fév 2017 - 11:21
Bon ok.. c’est pas classique comme méthode mais la flèche sans l’arc, ça marche pas mal finalement. Il faut juste avoir des putains de cojones pour y aller presque au contact avec un machin qui peut facilement se péter. C’est pas pour rien que j’aime mon arc. Personnellement, plus je suis loin des cadavres qui veulent me bouffer, mieux je me porte.

Stacy fouille rapidement l’agent du swatt pendant que je vais vérifier que ma Gisèle n’a pas été abimée par une bousculade de moisis ou par un vivant qui aurait essayé de partir avec.

Tout va bien, même si j’ai une boule au ventre en voyant le scooter de Franklin… je vais le laisser là et je reviendrais plus tard le récupérer avec Boris ou Harvey. Ça me rappelle que je rentre sans le môme…

Stacy me tire de mes sombres pensée, visiblement c’est noël pour elle, elle a trouvé un flingue du styles que Greg aime. Le machin qu’on utilise de bien plus loin qu’un arc.
Je ne peux m’empêcher de sourire quand elle s’inquiète de savoir si je veux le garder.

« Oula Gi Jane, je te laisse sans remord ton nouveau joujou, déjà parce que je l’ai pas plus mérité que toi, mais aussi parce que je serais bien capable de me blesser avec, alors autant le laisser dans les mains d’expertes. »

Je lui fais un clin d’œil avant de reprendre plus sérieusement :

« Y’a juste un B mol, je veux ta parole que t’utilisera jamais ce machin pour me plomber si je ne suis pas déjà mort ? Si ça te va, c’est parfait pour moi que tu le gardes. »

Maintenant ça va être le moment de confiance où l’on va tous les deux prendre un risque, enfin moi surtout. Je vais quand même aller dormir chez des gens que je ne connais pas, et maintenant que l’effort collectif de survie est presque fini, j’ai peur que Stacy ne soit plus la sœur d’armes qui a combattu pour sortir de cette merde avec moi. Elle parce que c’est toujours risquer de filer son adresse à un parfait inconnu. Imaginons que cet inconnu taff pour Bruce et sa clique et qu’il revienne avec une bande de joyeux connards pour tout piller et massacrer les gens ? Un énorme coup de bol pour elle que je ne sois pas ce genre de type.

Apres j’essaye de me rassurer : c’est pas le Fossoyeur et ses hommes les plus cruels et la pire menace sur Detroit ? A tous les coups je vais tomber sur un camp de braves types pour lesquels il faudra faire en sorte que les patrouilles ne rodent pas trop dans les parages de leur lieu de survie.

Je lui montre avec une certaine fierté la « fameuse bête ». Gisèle est un modèle que je n’aurais jamais pu me payer avant l’apocalypse, et Logan ne m’aurait pas permis de la voler. Qui plus est, je ne suis pas mécontent des modifications que j’ai fait dessus pendant un an. C’est vraiment toute ma vie cette bécane.

« J’ai corrigé pas mal de truc, non seulement le bruit du moteur est bien assourdi, mais en prime, elle est quasiment aussi sportive qu’une japonaise, mais avec le confort et griffe USA en bonus. Je prendrais bien le temps de te détailler le bébé, mais j’ai peur que nos amis les morts ne viennent profiter du spectacle. T’as une adresse pour ton taxi moto ? »
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MessageSujet: Re: Life is not a video game.   Life is not a video game. EmptyVen 3 Fév 2017 - 13:43
Le soulagement quand il me dit que je pouvais garder le fusil. Ça faisait vraiment longtemps que je n'avais pas eu l'occasion d'en tenir un de la sorte, alors le fait que désormais il m'appartenait, j'étais aux anges. Vous me direz, c'est juste une arme. Pour moi elle symbolisait bien plus que ça. Je me remémorais les nombreuses heures passées avec mon père aux stands ou sur les champs de tir.

Y’a juste un B mol, je veux ta parole que t’utilisera jamais ce machin pour me plomber si je ne suis pas déjà mort ? Si ça te va, c’est parfait pour moi que tu le gardes.

Je comprenais tout à fait sa crainte, mais après cette expérience, ce que nous venions de traverser jamais l'idée ne pouvait me traverser l'esprit. Bien au contraire, s'il fallait, je l'utiliserai pour le défendre, mais espérons que ça n'arrive jamais.

T'as aucune crainte à avoir, même sous la menace d'une arme je ne le ferais pas.

On y était donc. On allait enfin pouvoir quitter les lieux, et dieu que j'avais hâte. Je ne sais pas si la personne en face de moi me considérait comme une amie, mais c'est comme ça que je le voyais moi maintenant. On s'était serré les coudes alors que nous étions des parfaits inconnus l'un pour l'autre. Isha me redonnait espoir en ce monde. On pouvait survivre à tout ça, l'humanité n'allait pas s'éteindre, pas si des personnes comme lui évoluaient encore dans ce monde. J'éprouvais un profond respect pour lui.

Il me montrait sa bécane avec fierté. C'est vrai qu'elle avait de la gueule, et on sentait, rien qu'à l'entendre parler, les nombreuses heures de travail.

J’ai corrigé pas mal de truc, non seulement le bruit du moteur est bien assourdi, mais en prime, elle est quasiment aussi sportive qu’une japonaise, mais avec le confort et griffe USA en bonus. Je prendrais bien le temps de te détailler le bébé, mais j’ai peur que nos amis les morts ne viennent profiter du spectacle. T’as une adresse pour ton taxi moto ?

Il ne s'était pas contenter uniquement de la modifier, il en avait fait un moyen de transport parfaitement adapté à ces nouvelles conditions. Vraiment fascinant, même si grimper sur une Kawa me manquait. Quant à l'adresse je ne la connaissais pas exactement, mais le lieu devait être simple à trouver.

Le Coast Guard, tu vois où c'est ? Sinon je peux t'indiquer le chemin.

Un signe de tête approbateur, et il enfourcha la moto. Je m'installai derrière lui, sur la selle confortable. Je lui tapai sur l'épaule. Il se retourna et je vint déposer mes lèvres sur les siennes. Le baiser fut bref, il n'engageait strictement à rien. Son air hébété m'amusa. Apparemment il ne s'y attendait pas. Moi non plus à vrai dire. Ah... Les émotions.

En guise de remerciement.

Se ressaisissant il démarra la bécane, et fila de la ruelle en vitesse. On laissait derrière nous cette folle aventure, le scooter de Franklin... Son corps sans vie était sûrement encore dans la même position. Il avait trouvé le repos. Les larmes me montèrent aux yeux au fur et à mesure que l'on s'éloignait. Jamais je n'oublierais.
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