Le monde tel que nous le connaissons est complètement destructible. Rien ne dure, tout est éphémère dans ce monde. Et disons que certaines personnes contribuent plus que d'autres à cette merde qu'est la destruction.
C'est le cas ici de Leroy Sherman. Cet homme est né le 12 juillet 1946 à Détroit.
Ce dernier à reçu une enfance particulièrement rude, suite au mental de son père, déchiré des atrocités passées lors de la seconde guerre mondiale. Ce dernier en était sorti avec de lourds traumatismes, traumatismes qui allaient grandement impacter la vie de son fils, Leroy. Sa mère, quand à elle ne savait trop ou se placer, tiraillée entre l'amour pour son mari et la vie qu'aurait son fils si cette dernière venait à quitter le père de son fils. Une femme au foyer sans revenu ne pouvait pas assurer la sécurité à son enfant. C'est pour cela qu'elle acceptait les revendications que faisait souvent son mari. Un quota de règles sûrement plus stupides les unes des autres. Chaque matin avant d'aller en cours, le petit Sherman devait subir une série d'exercices physique, visant à forger un homme qui serait capable de subvenir seul à ses besoins dans le futur.
Ce dernier ne pouvait pas non plus jouer avec les autres enfants de son âge. En effet, son père ne souhaitait pas que son fils ait la possibilité de sympathiser avec d'autres, de peur de le corrompre, ou encore de le rendre faible de par ses sentiments.
C'est sûrement ce que voulait son père, avoir un bon petit soldat patriote a sa portée, un homme capable d’enrôler les tâches les plus difficiles, avoir un enfant dénué de sentiments, qui ne s'attacherait pas à d'autres personnes.
Les années passent, l'homme poursuit des études de langues car d'après son paternel, c'est toujours un plus que de savoir exactement les plans de ceux dont on ne peut comprendre la langue. A la fin de ses études, Leroy parle donc quatre langues, l'Anglais, de sa langue natale, le Vietnamien, le Russe et pour terminer, l'Espagnol.
A l'approche de la guerre du Vietnam, Leroy se fait donc enrôler parmi un corps de soldat chargé de déloger les menaces. Son meilleur ami durant cette guerre sera son lance-flamme M2A1-7. Leroy sera brûle au niveau de l'omoplate gauche jusque dans le bas de son dos. Ce jour-ci, une balle est venue se loger dans le réservoir d'essence causant la fuite du réservoir de gaz, qui prit feu. La chance était avec lui ce jour la. Ses compagnons ont pu retirer son lance-flamme de son dos juste avant l'explosion de ce dernier laissant donc la vie sauve au colosse, moyennant une partie de son corps calcinée. Après cela, ce dernier fut renvoyé au pays, son père l'a alors mis à la rue sans pré-avis. Sa mère avait succombé à la maladie durant son absence, chose que son père lui cacha sur le moment, prétextant qu'elle ne souhaitait pas recevoir de « lâches » chez elle. C'est alors que le brûlé de guerre se retrouve seul, sans contacts, sans argent.
Ne sachant pas quoi faire suite à la récente mise à la porte par son père, Leroy décide donc de s’enrôler dans une compagnie de pécheurs. Ce métier ne lui plaît pas. Mais c'est la seule option qu'il ait afin de pouvoir vivre correctement.
Au court des années, Leroy s'ouvre quelque peu au monde. Se liant d'amitié avec quelques gars avec qui il travaillait, ce dernier s'éprouve alors d'affection pour un vieux matelot. Le colosse le considérera alors comme son deuxième père. Ce dernier lui montra la beauté de la vie, l'art d'être pécheur. Néanmoins, il remarque que quelque chose ne va pas chez lui. Leroy est un homme d'action, et non pas un homme aimant les longues parties de pêche.
Durant les années qui suivent, Sherman décide de quitter définitivement Détroit suite au coup de fil de l'un de ces anciens compagnon de guerre. Le fils de ce dernier à développé une société militaire privée, BlackWater. Nous sommes en 1997, Leroy fait donc ses adieux à son père adoptif, un adieu très marquant pour lui, c'est la dernière fois qu'il verra ce personnage qui à joué une icône de père.
Sa nouvelle vie commence donc à Mayock, en Caroline du Nord. C'est la que se trouve le siège de la compagnie militaire privée. C'est donc ici que ce dernier à l'âge de 52 ans, avec le titre de vétéran de guerre entre en tant que contractor. Cette société est la première à s'implanter en Irak dans des contrats liés avec la CIA sur des raids létaux.
Leroy se révèle alors être une simple machine à tuer. Mal-gré son âge quelque peu avancé, se dernier ne se laisse pas pour autant abattre si facilement. Après sept ans de bons et loyaux services chez eux, ce dernier comment une bavure venant mettre fin à sa carrière de contracor.
Lui ainsi que trois autre gars furent responsables de la mort d’innocents à Bagdad. Ce dernier devait escorter et protéger le convoi de l'ambassadeur américain.
Dans la foulée, une voiture roulant un peu trop vite en direction du convoi fit tilter que ce dernier représentait une menace pour la sécurité de l'ambassadeur. Il ordonna alors à ses gars de faire feu sur le véhicule, causant la mort d'un civile roulant simplement un peu trop vite. Avec l'agitation provoquée par les coups de feu et les cris, certains civils se sont donc dangereusement rapprochés. Leroy fit alors feu sur dix-sept d'entre eux.
Après cet événement, Leroy se retrouva alors inculpé d'homicide.
Grâce à son ancien statu de vétéran et surtout, grâce au soutien de la CIA, Leroy ne fut pas poursuivi, il fut alors lavé de toutes inculpations.
Une nouvelle fois, Sherman se retrouvait sans rien, seul.
Privé de la seule chose qu'il savait faire, ce dernier décida alors de s'exiler non loin de son ancienne vie à Détroit, après tout, c'est la bas qu'il avait grandit. Durant les trois années précédant l'épidémie, Leroy a tenté de se poser, de mener une vie tranquille dans Détroit, profitant de sa retraire méritée, après des années à courir partout, à tenter d'exister.
Malheureusement, la vie en a décidé autrement.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Un jour comme les autres, seul.
Certaines fois, c'est à se demander si Leroy n'était pas muet. L'homme ne parlait que très peu, simplement pour dire des banalités du style « bonjour, merci »
Il était à l'épicerie quand tout cela à commencé en 2014, faisant ses courses comme à son habitude relativement tôt afin d'éviter la population. Enfin, éviter la population est une chose, éviter les morts en est une autre.
Une personne arrive dans l'épicerie. Leroy fait donc les courses, il ne prête pas attention à cet homme. D'un coup, un cri, celui du commerçant, lâchant son sac de courses au sol l'ancien contractor arrive devant la scène, le commerçant est donc en train de se faire dévorer vivant en pleine matinée.
Ne sachant pas comment réagir face à ce genre d'individus, Leroy se jeta sur l'homme, le saisis alors aux épaules, puis l'envoya contre un des meubles de la petite boutique.
Tendant sa main à l'homme pour se relever, l'ancien contractor remarquait que ce dernier était gravement amoché. Une femme qui était dans le magasin avait pris le temps de contacter les secours, pendant ce temps, Leroy quand à lui, maintenait fermement l'individu au sol, ce dernier grognait, ne semblait pas vouloir entendre raison.
A l'arrivée de la police Leroy confia alors le forcené, ne laissant donc pas de suite à cela, si ce n'est de devoir passer au plus vite au poste de Police le plus proche pour enregistrer une déposition.
Puis tout c'est passé relativement vite.
C'est passé d'un cannibale à des milliers en l'espace de quelques semaines. A la fin du mois d'aout tout est complètement hors de contrôle.
Dans son atelier, Leroy observe. Il lui faudrait de quoi se défendre contre ces marcheurs. Une arme redoutable, capable de se faire craindre des humains et des non humains.
Un souvenir de la guerre du Vietnam lui traversa alors l'esprit. Son lance-flammes, son meilleur ami en cette époque. En effet, des suites de la guerre, Leroy avait pu conserver son arme de service.
Se levant de sa chaise, ce dernier arriva à hauteur d'une étagère, sur celle-ci était délicatement posé son arme fétiche, son ami de toujours.
Le soulevant jusqu'à hauteur de l'établi, Leroy l'ajusta, apporta quelques modifications à son lance-flammes. Des sangles plus rigides, des réservoirs plus solides. Pas question de se faire a nouveau enflammer. Il y avait survécu car il était en compagnie d'une équipe, si seul il venait à prendre feu, ce serait la fin de ce bon vieux Leroy.
C'est pour cela qu'il passa les deux premiers jours de l'épidémie à peaufiner son arme, la rendre unique, increvable, et surtout, fiable.
C'était désormais le jour d'essayer tout ça.
Soulevant jusqu'à son dos le lance-flammes, vérifiant une dernière fois que tout était en place, il plaça ses affaires jusqu'à dans son Pick-up, aujourd'hui, il allait tester tout cela sur sa propre maison. Non pas par folie, mais il savait que si il voulait faire fonctionner son lance-flammes, il lui fallait du carburant, et c'est pour cela que Leroy avait décidé de déménager dans une station service en bordure de ville.
Sortant de sa maison, un soupire sortait des lèvres du colosse. Cette maison, c'était la seule chose de bien qu'il ait pu avoir dans sa vie, et aujourd'hui, il fallait la détruire.
Pointant son lance-flammes vers la bâtisse, Leroy appuya sur la détente.
D'abord un long jet d'essence puis une étincelle, et la, une colonne de flammes se dirigeant vers l'ancienne maison de Sherman.
Plaçant l'arme dans son pickup, ce dernier se dirigea alors vers la station service qu'il avait pu repérer jadis.
Certains se bousculaient pour avoir ne serait-ce qu'un peu de cette denrée rare qu'est l'essence. Sauf qu'à partir de maintenant, elle était sienne.
Posant un pied au sol après avoir coupé le contact de son véhicule, Leroy enfila l'arme sur son dos, la pointa vers le ciel et « tira » une rangée de flammes dans les cieux. La réaction ne se fit pas attendre. Les pauvres personnes qui se bousculaient pour avoir du carburant rentrèrent tous dans leurs véhicules, détalant en vitesse afin d'éviter les flammes de Leroy.
Rictus aux lèvres, cette station service lui appartenait désormais, et qui-conque essaiera de la lui piquer se verrait brûlé vif.
Les mois suivant l'apocalypse furent relativement éprouvants pour Leroy, d'une part car il était seul, il devait subvenir à ses besoins mais aussi surveiller la station, et de l'autre, car il ne faut pas se voiler la face, Leroy n'est plus tout jeune désormais.
Plus les jours passaient, plus il comprenait qu'il ne pouvait pas toujours tout faire seul.
Leroy à cependant tenté quelques fois d'entrer dans certains groupes, quelques fois, il s'est même retrouvé en duo . Certaines personnes sont mêmes montées dans son estime. Et d'après certains dires, quelques rares survivants seraient même autorisés à l'appeler « Papy ».
Et Dieu sait qu'il ne laisserait pas n'importe qui l'appeler comme cela, sauf si l'envie de passer pour un porc au caramel grillé vous fait envie.
Actuellement, Leroy vagabonde dans les rues de Détroit, la station n'était plus suffisamment safe pour y vivre, Papy se retrouve dans l'obligation d’errer dans les rues de Détroit, passant chacune de ses nuits sous un nouveau toit.