Nuit du 12 novembre 2015

Il n’était parti que trois jours, trois pauvres petits jours, et pourtant, il avait fait prendre un virage considérable aux Punishers en trois malheureux petits jours. Robin était satisfait. Bruce avait construit quelque chose, mais il venait de mettre plus qu’une pierre a l’édifice.

Le premier groupe qui avait été visité avait tenu tête aux hommes qui avaient mal comprit le principe. Ça avait été un massacre. Robin avait été très contrarié, et avait fait des exemples dans le groupe. Isha aurait été horrifié de la tournure prises par les évènements. Mais Robin se moquait d’avoir des morceaux de sbires sur les bottes.

Au moins la laisse était plus courte et les trois autres camps avaient été rançonnés dans les règles de l’art, avec toutes les ficèles que Robin avait apprises auprès des Outlaws. Il avait choisi le plus patibulaire des hommes qui l’accompagnait pour débuter « l’entrée en scène » avec des demandes impossibles et des choix odieux.

Le nom du Fossoyeur associé à celui des Punishers sonnaient déjà comme un glas pour les pauvres survivants paniqués qui croyaient vivoter tranquillement loin de la ville derrière leurs barricades avec des cultures, de l’élevage et des descentes dans des petites villes paumées. Une vie qu’ils croyaient sans histoire. Dans leur univers seuls les morts étaient dangereux.

Robin passait après les menaces, après les exemples sur ces petites gens dont les défenses ne pouvaient suffire. Il allait voir ceux dont il avait estimé être les vrais décideurs, les rassurait avec sa bouille de gentil, et puis, le fils du fossoyeur faisait une proposition plus raisonnable, des prélèvements réguliers mais modestes sur leurs ressources contre une protection armée en cas de problème avec les vivants, du moins une promesse de ne pas venir les piliers complétement.

Et cela marchait. Robin avait-il le droit de faire ce genre de transactions sans l’aval de Bruce ? A vrai dire juste de penser au vieil homme blessé dégoulinant de bons sentiments le bide ouvert, il ne s’en inquiétait pas. Bruce devenait faible. Robin avait choisi des hommes qui étaient dans les pires brutes et dans les moins réceptifs au petit Isha, pour cette mission. Et il jubilait de voir qu’il lui avait fallu si peu de temps pour gagner leur respect. Personne ne contestait son autorité. Après tout, Bruce lui avait donné la batte devant tout le monde ?

Ils avaient dormi dans les camps soumis, enrôlé aussi des nouvelles recrues qui assureraient qu’il n’y aurait pas de vagues avec les rackettés. En fait tout aura pu être merveilleux pour Robin si ce n’est qu’il était hanté par des images d’une louve tatouée.

Il avait beau faire, cette nana ne le quittait pas. Un soir, une des filles visiblement pas trop farouches et assez intéressée par Robin avait bien essayé de lui faire passer un agréable moment. Elle avait eu beau faire des pieds et des mains, ainsi que du reste, ça n’avait jamais voulu démarrer. Un comble quand Robin se souvenait des derniers jours d’agonie d’Isha où il avait l’impression d’être sous viagra en continu.

Et puis, il y avait eu le petit citronnier trouvé dans une caravane d’une vieille, le truc inutile au possible, mais voilà, il avait les citrons de l’arbuste et il pouvait se mentir comme il voulait, il savait très bien pour qui était ces fruits qu'il avait ramassés. Isha était-il vraiment mort ou était-ce lui qui lui pourrissait la vie ?

Robin aurait bien aimé se dire qu’il allait rentrer égorger la femme et se délivrer d’elle, mais il savait que cela était impossible. Il se contenta donc d’accepter son sort pour le moment. Il lui ferait vivre le même enfer que celui où elle l'avait plongé. Il la dégouterait de lui, la ferait fuir...

En attendant, il était son esclave et c’était intolérable. Il avait même fini par lui trouver des fringues a sa taille, chaude et des sous-vêtements plus appropriés pour la femme du fils du fossoyeur. Rien que de l’imaginer dedans, il faut rassurer sur sa capacité à bander.

Il dénicha aussi un livre médical et s’arrêta sur un autre portant sur la grossesse. Il hésita puis le pris, pour éviter un duel avec Isha.

L’expédition aurait bien pu durer encore deux jours de plus, mais le fantôme de Skye était trop présent et le harcelait trop, malgré les rails de cocaïne. Aussi, Robin mis fin brutalement à cette fructueuse sortie. Il aurait déjà pu rentrer la tête haute mais la fortune avait décidé de se montrer généreuse. Sur la route ils tombèrent sur un camion d’approvisionnement coincé sur la route et que personne encore n’avait piller. Une aubaine.

C’est donc chargé comme jamais qu’ils arrivèrent en pleine nuit au camp avec leur incroyables prises. Les hommes qui ne dormaient pas furent plus qu’étonné par le chargement de cette excursion triomphale. Non seulement Robin ramenait assez de ressources pour nourrir tout le camp pendant au moins quatre mois, il avait aussi trouvé des batteries qui allaient régler définitivement le problème de l’électricité et de quoi finir cette putain de palissade.

Au réveil des autres, il serait un dieu vivant pour cette prise.

Robin aurait pu aller faire son rapport à Bruce, peut être aurait il dû réveiller son chef, mais il n’en avait pas envie. Après avoir supervisé une partie du déchargement, surtout les précieuses batteries, et eu confirmation que Bruce était bien vivant et qu’il n’y avait pas eu plus de drame que d’habitude dans le camp, il gagna sa chambre avec le sac contenant « les souvenirs » de son excursion pour aller voir la responsable de tous ses tourments.

Il avait beaucoup d’idées brutales en tête, histoire qu’elle comprenne bien sa place de femelle. Mais en arrivant dans la chambre et en la voyant sagement endormie dans son lit, Lobo à côté d’elle, il sut qu’il avait perdu d’avance ce bras de fer avec Isha. Elle était belle, pale et avait l’air épuisée. Robin se rappela non sans devoir repousser Isha, qu’elle portait peut être son enfant. Il se permit de dégager une mèche rebelle du visage de la femme pour mieux la regarder, et dû reconnaitre sa défaite. Il ne pourrait pas lui faire du mal.

Lobos leva vaguement la tête en regardant Robin. Il se remettait doucement de ses blessures mais alla mollement au sol saluer celui qu’il reconnaissant comme l’homme de maitresse avant de se rouler sur la couverture qui lui était destiné.

Il soupira, lâcha le sac sur le lit et se dirigea vers la douche en laissant ses vêtements éparpillés au sol. Avec un peu de chance une bonne douche l’aiderait à remettre ses idées en place.

« Je… Je croyais que tu m’avais laissé toute seule. Que tu rentrerais pas. Est-ce que c’est terminé toi et moi? Il faut que tu me dises parce que ça veut dire qu’il faut que je m’en aille. Je peux pas rester ici avec toi en sachant que tu veux plus de moi. »

Robin leva la tête et regarda la femme. Il aurait aimé l’envoyer bouler mais le Isha en lui faisait vivre l’enfer. Skye avait l’air épuisée et inquiète. Et ça faisait réagir une partie de Robin.

*Ca il fallait y penser avant princesse, avant d’essayer de tuer le mec qui t’aimait*

« Je t’aime. »

Robin grogna et attrapa le bras de la femme pour la plaquer sous le mur de la douche. Il plongea ses yeux dans le regard désespéré de la louve. Un sourire se dessina sur son visage.

« C’est pas vraiment ce que tu me disais la dernière fois où on s’est vu toi et moi… il faudrait savoir ma femme, il faut que je dégage ou que je reste… »

Tout en parlant Robin avait déjà glissé la main entre les jambes de Sky. Il ne repaissait de la vue du T shirt trempé qui épousait parfaitement les courbes de ses seins sans réussir a cacher les auréoles sombres qui se dessinaient sous le tissu rendu transparent.  

Il voulait se montrer brusque, montrer à cette femme qui était le dominant ici et lui prouver qu’elle n’avait aucun pouvoir sur lui, qu’elle n’était qu’un entre jambe dans lequel il comptait se soulager quand bon lui semble.

Mais une fois de plus lorsque cela concernait Skye, cela ne se passait pas comme il le voulait. Au premier gémissement de la louve, il la souleva pour la prendre contre la paroi de la douche, mais il fut incapable de continuer avec brutalité. Isha était dangereusement là. Et dès qu’il plongea à l’intérieure de sa femme, il se laissa guider par les gémissements de sa partenaire pour se concentrer sur son plaisir.

Ce n’est que quand elle se cabra et qu’il fut satisfait de la voir jouir qu’il s’arrêta, la bloquant toujours entre la paroi de la douche et son corps. Il la regarda avec son regard froid et son sourire dur.

« Je vais finir par croire que j’ai vraiment pu te manquer. Le vieux est donc plus amoché que je ne pensais, ça serait peut être le moment d’aller le finir à coup de batte ? A moins que ça soit cette idée qui t’excite autant. »

Robin la regarda patiemment et la suivi dans la chambre sans vraiment s’inquiéter de ses vêtements ou de la température de la pièce. Le vent souffle, l’ouragan tempête, mais il ne ploya pas et toisa la louve en colère. Il n’y a qu’Isha qui était fou de douleur d’entendre la détresse dans la voix de sa femme. Robin savait que cette femme était un point faible, un avec lequel il allait falloir composer.

Il soupira en la regarda trempée sous la couette, tremblante de colère, elle avait beau aboyer et montrer les dents, il la voyait comme elle était, épuisée, fragile mais dangereuse. Isha avait voulu la protéger, il avait baissé la garde et s’était fait mordre par cette créature.

Il prit une serviette, retira brusquement la couette pour s’assoir a côté de la frêle jeune femme sans vraiment se préoccuper su sac de présents qui tomba au sol laissant les citrons rouler et quelques vêtements s’échapper…

Il entreprit de la sécher. Il avait les mêmes gestes qu’il aurait pu avoir avec une enfant capricieuse qui testait la patience de ses parents. Une pensée fugace pour une fillette aux yeux azures qui aimait bien le faire tourner bourrique… non cette petite fille c’était Isha qu’elle aimait bien faire tourner en bourrique. Robin serra les dents à cette pensé.

Il se rendit compte que ses mouvements pour essuyer Skye étaient devenus bien trop pour ne pas qu’elle y perçoive sa faiblesse. C’est d’une voix neutre qu’il lui répondit :

« Ne m’appelle plus Isha, il n’existe plus. Et il fallait bien trouver de quoi manger pour Ma femme qui porte peut-être mon enfant. A moins que je n’ai dû agir pour sauver ma tête après que tu ne m’aies mis dans la merde avec le vieillard. »

Robin se leva dans le plus simple appareil pour aller chercher une autre couverture, leur couette ayant été mouillée par Skye, il ne pouvait décemment pas la laisser dormir dans un lit trempé. Hors de question qu’elle ne tombe malade.

Il la couvrit et resta assis au bord du lit. Par réflexe il prit une cigarette dans sa veste qui traina au sol, mais le Isha qui était en lui gronda si fort qu’il se contentât de sourire et de le ranger. Même s’il ne savait pas vraiment en quoi cela gênerait de fumer a côté d’une femme enceinte, il allait devoir se plier visiblement. Toutes les batailles ne méritaient pas d’être gagnées.

Il attendit un peu qu’elle cesse de trembler, de rage ou de froid avant d’enchainer :
« Petite louve, pourquoi te mettre dans cet état ? Ce n’est pas ce que tu as toujours voulu ? Je ne fais que te donner ce que tu reclamais, ce que tu m’as toujours demandé sans que je le comprenne… encore un peu de patience et je pourrais défier le Fossoyeur et prendre sa place, comme tu le souhaitais. »

Dès qu’elle partit à la charge, Robin su qu’il faudrait envisager de battre en retraite. Il aurait préféré un ouragan à cette effusion de déclaration. Une maison avec, des animaux, des livres, des enfants ? Elle se croyait où, à wisteria lane ? Sauf que voilà ses rêves débiles de petites gamines paumées faisaient dangereusement écho avec ceux d’un autre paumé qui aspirait à la même chose. C’est souvent le drame des gens qui n’ont rien eut de vouloir les choses les plus simples, un foyer, une famille…

Non Robin, n’était pas ce sale gosse battu et sauvé de justesse de la drogue et de la prison dont les ambitions allaient s’arrêter aux délires d’une femme qui ne faisait même pas 50 kg toute mouillée et qu’il l’avait jeté en pâture à au Fossoyeur. Il regarda vers la batte qu’il avait ramené et posé près de la porte, celle qui destinait à sa prise de pouvoir quand il serait près, quand il tiendrait suffisamment de laisses, quand les hommes comprendraient de quel bois il était fait, quand il saura leur insuffler autant de peur que le vieillard blessé dont le règne prendrait forcement fin tôt ou tard.

Mais Skye ne lui laissait pas le loisir de se retrancher dans ses pensées et continuait son attaque vicieuse. Il fallait qu’il parte, qu’il sorte, ça devenait urgent.

Il n’aurait pas dû revenir, il aurait dû rester en expédition. Il fallait qu’il reparte vite, qu’il sorte de cette chambre où il n’aurait jamais dû venir tenter le diable.

Alors qu’il tournait les talons fuir vaillamment la menace, quitte à se retrouver à poil dans le couloir, Skye n’avait pas dit son dernier mot et se jeta littéralement sur lui. Sans vraiment bien comprendre ni pourquoi ni comment, il se retrouva avec sa femme dans les bras, sentant ses larmes rouler sur ses épaules.

« Je te le redis, je t’aime, et ça ne cessera jamais. Alors tu peux abuser de moi, me frapper, me torturer… Je t’aimerai. Mais ne me traite pas comme un vide ordure où tu te jettes sans te poser de question. Tu as le droit de tenir à moi, à Logan, à Lobos, à tout le monde. Tu as le droit de m’en vouloir et de me pardonner. Tu sais qui je suis, tu sais ce que je veux. »

Sans réfléchir il resserra ses bras autour du corps nu de sa femme avec un mauvais sentiment assez douloureux qu’il devait combattre.

*Arrêtes de lui faire du mal, arrêtes…*

Il n’arriva pas a formuler une réponse. Une partie de lui voulait lui hurler de fermer sa gueule, l’autre lui dire qu’il l’aimait. Dans le doute il l’embrassa.

« Je t’interdis d’imaginer que tu es un vide ordure et que je tolèrerais que moi ou quiconque puisse te frapper ou te faire du mal… »

Il aurait aimé lui dire tellement d’autres choses, mais après un autre baiser il se contenta de la ramener doucement dans le lit, de se mettre à côté d’elle et de tirer la couverture sur eux. Il laissa machinalement sa main lui caresser le dos comme il l’avait fait tant de nuit pour la calmer.

« Tu vas tomber malade si tu continues, et ça ne sera pas bon ni pour toi ni pour le bébé, il va falloir te contenter de te dire que je suis là, que tu es ma femme, et que je te pardonne de ne plus vouloir m’aider à régner comme un tyran sur les punishers. »

Robin écoute patiemment sa femme, visiblement rassurée. Le changement de sens du vent de l’ouragan Skye le désarçonnait. Visiblement elle avait besoin de parler, alors il l’écouta pensivement. Elle voulait qu’il reste. Etait-ce une manœuvre pour l’empêcher de mener à bien son entreprise pour récupère le pouvoir sur Bruce.

*Ou elle est juste enceinte et a besoin de soutien*

Robin pesta intérieurement. Il n’allait quand même pas rester neuf moi avec elle. L’idée d’avoir deux enfants étaient presque aussi effrayante que d’en avoir un. Ca allait être une terrible faiblesse dans sa tactique. Il faudrait que Bruce soit mort avant l’arriver du ou des enfants. Il faudrait aussi qu’il ait fini de mettre en place les « collectes » pour assurer leur survie.

« Tu m’as ramené des citrons. De vrais citrons. Tu imagines ce que ça veut dire pour moi? »

Elle faisait l’inventaire du sac. Robin se contenta de lever un sourcil, oui il savait, Isha était malheureusement encore trop présent à son gout, mais le fait qu’elle lui balance a la tronche il avait eu un doute.

« Essaye de garder les graines si tu peux, on ne sait jamais si quelqu’un sait faire pousser ce genre de truc. »

Elle regarda les vêtements. Robin était assez intrigué par cette femme. Elle avait l’air contente et agacée en même temps. De toutes les nanas du camp, il avait fallu qu’Isha s’entiche de celle là. Une caractérielle incompréhensible. Mais effectivement peut être aussi la femme qu’il faudrait pour partager le pouvoir avec lui, pour protéger ses enfants…

« Tu as pris ça à qui par pur hasard?
-Pas a un boudin »

Elle se mit a califourchon sur Robin qui sentit une pointe de stress monter en lui. Mais la louve semblait plus intéressé par le pantalon de grossesse qu’il avait eu du mal trouver que par l’homme en dessous d’elle.

« Ouais, vraiment, si t’as baisé une nana enceinte pour être sûr de pas avoir de descendance je te jure que je t’étripe… »

Il leva les yeux au ciel.

« Je veux que tu sois sincère. Tu étais où, et avec qui, honey? »

Robin était agacé, et il retourna sa délicieuse et insupportable femme pour passer au-dessus et lui dire avec la fierté d'être celui qui avait mis en place le terrible plan qui avait déjà frapper des petites communauté avoisinantes.

« Écoutes, au risque de briser tes fantasmes, princesse, ces choses étaient a des gens qui n’en ont plus besoin crois moi, et qui ont même été trop heureux de faire des petites donations pour que les Punishers partent plus gentiment qu’ils n’étaient venus. Alors arrêtes d’imaginer ma queue dans une autre alors que tu sais bien que j’ai presque ton nom de tatoué dessus et que ce bébé je le veux. »

Robin posa une main sur le ventre de la femme en maudissant Isha d’être aussi stupide.

Robin une fois de plus dut faire preuve de patience. Cette femme était pleine de contradiction. Cela pouvait amuser Isha, voir l’attendrir, mais pas lui. Elle avait peur de ne pas être rencontre, ce n’était pas bien grave, elle était sa femme, il la prendra chaque soir où il serait au cas et le problème serait clos ? Un garçon ou une fille ? Il ne fallait pas réfléchir pour savoir qu’un garçon serait plus apte a survivre.

Il ‘y avait bien qu’elle et Isha pour se poser autant de question. En fait, ils étaient bien faits pour s’entendre ces deux-là. Dommage peur eux, elle n’en avait pas voulu.

Il aurait bien aimé lui dire que ouai il allait se barrer, qu’elle soit enceinte ou pas. Mais il savait bien qu’il ne pourrait pas. Il avait bien compris en l’espace de trois malheureux jours qu’il était l’esclave de l’entre jambe de sa femme et qu’Isha ne le laisserait pas faire.

« Déjà si on arrive à en faire un en bonne santé Princesse, on ne va pas se prendre la tête pour le sexe. Et ne t’inquiète pas, si je ne repars pas en expédition, on aura d’autres tentatives. »

*C’est pas ça qu’elle veut entendre putain, dis lui que t’es pas là seulement parce que c’est un ventre !*

Cette situation était vraiment agaçante au possible.

« et même sans polichinelle dans le tiroir je serais là ok ? »

Robin espérait bien qu’elle allait arrêter de lui prendre la tête avec son besoin d’être rassurée. Elle ne voulait pas qui lui claque que c’était elle qui tenait la laisse non plus ? Saleté de bonne femme !

Il allait bioentot lui falloir une dose pour tenir le choc.

En attendant il était resté dans le lit, les bras derrière la tête à regarder Skye manger son citron. Il se retint aussi de lui rappeler de garder mes graines estimant que, de toute façon, il n’était même pas sûr de savoir si ça pousserait. Il aurait dû interroger la vieille avant de lui arracher les citrons.

Il l’écouta repartir dans ses rêves utopiques qui n’avaient pas leur place dans ce nouveau monde, en admettant qu’il aurait pu être à sa portée dans l’ancien. Lui, il pouvait lui offrir tellement mieux qu’une petite maison branlante avec de vieux bouquins dans une langue obscure d’un petit pays paumé et certainement arriéré. Et franchement l’idée de baiser sur un matelas qui gratte n'était pas pour lui.

« Et toi, tu voudrais quoi avec moi? »

Du sexe ? Du calme ? Des enfants ? De la soumission? Des épaules pour assurer pour la suite ?

Robin sourit en pensant justement à la suite. Elle avait toute sa place dedans finalement.

« Si tout va bien, ce que je veux est à la portée de nos mains, je vais faire de toi une reine, je ne t’offrirai pas une maison, mais un empire, tu n’auras qu’a choisir la maison que tu préfères, ou montrer du doigt les livres que tu veux et ils seront à toi. Tu veilleras sur nos enfants et tu contrôleras les Punishers quand je serais en expéditions. On va s’étendre et conquérir plus que Detroit… il me faut juste un peu de temps pour être prêt a dessouder Bruce et continuer la manœuvre que je viens d'entamer. »

Robin était déjà parti loin, en pensé, sur ses ambitieux ses projets. Bruce voyait trop petit, mal organisé, il n'était pas assez rationnel. Mais dès qu’il serait prêt, il donnerait un autre relief aux Punishers et ne laisserait rien n’y personne lui barrer la route. Elle voulait un chef, elle voulait du sang, il lui en donnerait.

Robin se contenta de grogner devant ce flot d’inepties. Il lui donnait ce qu’elle voulait et elle n’était pas encore satisfaite. Il lui disait qu’il n’y avait qu’elle et ça ne lui allait pas. Bien, il avait plus important à faire que gérer les caprices de celle qui, encore il y a quelques semaine voulait qu’il défie Bruce. Peut-être que finalement cette femme etait juste déçue, elle voulait se debarasser de lui. Elle attendait quelqu’un d’autre dans son lit, quelqu’un de trop blessé pour pouvoir l’honorer.

Son évocation à la désastreuse mésaventure d’un Isha trop loyal et naïf avec autant de haine valu un Skye un regard noir. Elle avait tapé où ça faisait mal, mais ce n’était Robin qu’elle venait de toucher à vif mais bien Isha. Robin manqua d’exploser de rire. Qu’elle continue sa crise et il n’aurait même plus à la regarder comme sa cryptonite mais juste comme la mère de son gosse, et encore, peut être celui de Bruce, ou d’Harvey… qui sait avec elle. Une tornade était plus prévisible.

Quand elle eut fini sa petite tirade, il bondit hors du lit avec la rapidité d’un félin qui attendait juste le bon moment. Isha était peut être un cœur tendre, mais la vie avait fait qu’il avait des muscles secs et de bons réflexes, dont Robin usait de façon bien plus utile. Il arracha la clope du bec de sa femme. Maitriser la petite louve en détresse n’était pas des plus compliqués. Robin eu presque envie de plaindre ce qu’il avait été de se démener autant pour ramener de la bouffe pour cette créature qui avait l’air de crever de faim.

Lobos grogna mais d’un claquement de langue sec, Robin lui intima le silence et le chien, ne sachant plus si Robin était le mâle de sa maitresse ou s’il s’agissait juste d’un male alpha, alla se mettre en boule sur le sac de couchage de la chambre.
Robin mis de force Skye dans le lit et lui rabattit la couette sur elle en se gardant bien de se coucher a coté de cette tigresse.

« On va faire simple princesse, visiblement même si je te donne ce que tu veux mais visiblement, cela ne te pas va encore. Tu es sacrement exigeante. Très bien, je ne peux pas te forcer à être une bonne épouse. Par contre, je ne te laisserai pas mettre en danger la vie de notre bébé, en espérant qu’il s’agisse bien du mien. Donc la clope s’est finie. Et puis, voilà comment ça va se passer, je vais te laisser vivre ta petite vie tranquillement avec ta chambre, ton chien et tout ce que tu voudras étiqueter a ton nom, sauf bien sur le royaume que je veux t’offrir puisque ça, ça ne te va pas. J’ai bien entendu ta proposition pour aller en sauter d’autres, même si l’offre est alléchante, il faut croire qu’il y en a au moins un des deux qui tient à notre couple. Alors, si d’aventures, toi, tu veux inviter des porcs dans notre lit, arranges toi pour que je ne tombe pas dessus, sinon ce que tu as fait à Jack et William sera du pipi de chat par rapport à ce que je ferais à tes malheureux amants. Tu peux te barrer du camp, si c’est ce que tu veux, ton van a été réparé depuis bien longtemps. Je ne sais pas comment Bruce prendra cette désertion, mais compte sur moi pour ne pas accepter de ne pas savoir où est ma femme et mon enfant. Quant à Harvey… il ne sera pas autorisé à quitter le camp et je vais lui laisser Vlad et Bob comme nounous pour être sûr qu’il ne fera pas de… bêtise dirons-nous. »

Robin se leva et recula du lit; Il prit les paquets de clopes que Skye laissait dans sa veste. Il était logique, froid bien qu’un peu en colère. Il n’aurait pas dû venir la voir, il n’était pas prêt à cette confrontation. Si elle n’avait pas à nouveau blessé Isha, il aurait peut-être perdu cette bataille. Il avait besoin de prendre un rail, puis il irait vérifier où étaient les précieuses batteries avant de relancer un autre raid. Loin de sa femme.

Il se retourna pour la regarder avant de sortir, se demanda comment elle pouvait être aussi contradictoire :

« Ne me regarde pas comme ça, tout ça c’est seulement la monnaie de ta piece… maintenant, dors tranquille, je vais finir ma nuit ailleurs et je me débrouille pour retourner te trouver de quoi bouffer et mettre à l’abris ton joli p’tit cul de reine loin du camp. »

Sur ce il quitta la pièce, sortant déjà un sachet piqué dans les poches d’un sbire qu’il allait pas mal coller ces prochains temps. Il avait pensé faire languir Bruce plus longtemps, mais il allait finalement lui faire un rapport aux premières lueurs pour cette prise inespérée et pour les premiers résultats de la mise en place du rackette organisé. Il fit néanmoins un détour pour annoncer les nouvelles affectations de Vald et Bob. Même s’il savait Boris faible, il lui demanda de garder un œil sur sa femme.