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 la fin des petits secrets
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MessageSujet: la fin des petits secrets   la fin des petits secrets EmptyJeu 2 Fév 2017 - 14:32

Dernière édition par Isha Cornwell le Jeu 2 Fév 2017 - 20:44, édité 1 fois
Le 7 novembre 2015



Et voilà, on y est, la porte de la chambre est fermée, l’heure du grand déballage à sonner
Le retour avait été lourd de silence, impossible de parler devant les mecs, qui plus est la mort de James rendait tout le monde tendu. Je m’en voulais de leur mentir, de faire croire que ce type, qui n’était certainement pas le moins salopard de la bande, avait vendu son âme à Jacques et William et avait essayé de tuer Skye. Ils n’avaient pas posé de questions.

On s’attendait tous à une merde de ce genre, je n’avais fait qu’user du stress du moment pour faire passer mon mensonge. Par contre je voyais des regards en coin que je ne savais vraiment interpréter. Personne ne remettait en doute le fait que j’ai réussi à massacrer James, j’étais couvert de son sang et il avait encore mon couteau dans la tronche quand l’équipe nous a retrouvés. Mais, que je sois capable de cet exploit les impressionnait sans doute.

En tout cas j’ai beau passer pour un Hulk, là devant ma louve, j’en mène pas large. Je préfèrerais 100 fois aller me fritter avec Greg ou retourner affronter le regard du de Bruce quand je lui ai expliqué la piètre réussite de notre sortie et la perte de James. Au moins Skye a trouvé des trucs pour son infirmerie.  Mais vu son regard, ça ne va peut-être pas suffire pour calmer le jeu.

Et dire que ça devait être une sortie tranquille. Presque un rencart avec des capotes en option, pour le coup c’est vraiment raté. Qui plus est, même si Bruce fait travailler tout le monde d’arrache bien pour qu’on puisse se prévaloir d’obtenir de l’eau courante, c’est à un bidon d’eau gelée que j’ai dû me décrasser avant de venir affronter la tempête.

Elle a été blessée, malmenée, confrontée à une vérité familiale un peu brutalement. Je ne suis pas sûr que ça ne fasse pas beaucoup pour notre histoire récente. Même si on s’est plus ou moins dit à notre façon qu’on s’aimait, elle ne va pas être pas assumé que son Robin, le fils du Fossoyeur, p’tit dur cruel, soit en fait le gosse de Logan, un mec qui essaye d’éviter au maximum de faire du mal au gens gratuitement. Bref, elle est tombée amoureuse d’une vaste fumisterie.

Je respire un grand coup avant de balancer l’allumette dans la poudrière, avec un sourire propice à la plaisanterie même si le cœur n’y était pas :

« Je vais être honnête, je ne pensais pas te présenter à mon père si vite… bon, tu veux commencer par où ? L’engueulade ? Les explications ? Ou le gage que je te dois pour essayer de me faire pardonner ?»
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MessageSujet: Re: la fin des petits secrets   la fin des petits secrets EmptyJeu 2 Fév 2017 - 15:20
Avalohn soupirait en posant ses trouvailles sur le lit conjugal. Elle se frotta les yeux de fatigue, d’énervement, d’anxiété. Ça avait été une mauvaise journée. Son cou lui faisait mal, et des ecchymoses étaient apparut sur sa peau d’encre. Les doigts de Logan avaient laissé des empreintes profondes, et la coupure de son couteau au niveau de sa gorge la brûlait atrocement. Elle n’avait pas dit un seul mot au retour, elle fulminait autant qu’elle était mélancolique. Elle n’avait même pas pu regarder Robin droit dans les yeux. Elle s’était précipitée à sa chambre pour être entre quatre murs sécurisés, son petit chez-elle, se disant que son petit-ami allait faire son rapport à Bruce et qu’elle aurait le temps de décompresser toute seule. Mais non. Il fallait se confronter à la réalité, se rentrer dedans, encore une fois.

« Je vais être honnête, je ne pensais pas te présenter à mon père si vite… bon, tu veux commencer par où ? L’engueulade ? Les explications ? Ou le gage que je te dois pour essayer de me faire pardonner ?»

Elle secoua sa tête négativement, se retournant vers le jeune homme.

- Qu’est ce que tu veux me dire de plus que tout ce qui vient de se passer? Tu veux que je te dise? J’ai toujours été sincère avec toi. Et aujourd’hui je découvre que celui qui t’as ramassé c’est Le Fantôme, que tu m’as menti sur comment tu t’appelais, qui tu étais… Je suis avec qui là, Robin? Isha? Je t’ai tout donné, tout. Moi, Avalohn, Skye. Tout. Et aujourd’hui je me rend compte qu’il y’a beaucoup de choses que tu me caches.

Sa voix était encombrée par la douleur, par le mépris et par la rage. Elle s’assit au bord du lit, les coudes posés sur ses genoux, sa figure cachée par ses cheveux. Elle souffla par le nez bruyamment en essayant de ne pas se mettre en colère ou péter un plomb. Elle avait déjà trop donné de sa personne.

- Ce que je te demandais c’était juste de pouvoir me faire confiance, et le pire dans tout ça, c’est que tu doutes encore de ce que je ressens.

Elle se mordait les pouces de façon à se contenir, à essayer d’être mature, compréhensive. Mais trop de choses tournait dans sa tête.

- Laisses tomber. J’me sens pas bien.

Elle se leva en se dirigeant vers la salle de bain, ouvrant la porte un peu violemment et se débarrassant de son blouson, s’approchant du lavabo. Elle regardait l’image que lui reflétait le miroir en face d’elle, et ne voyait qu’une femme fatiguée, les yeux creusés, le teint pâle. Un soubresaut dans sa poitrine la fit se pencher au dessus de la vasque, essayant d’empêcher ses cheveux de lui cacher le figure. Elle les attacha maladroitement pour pouvoir vomir ce qui lui restait de repas. La bile lui brûlait l’œsophage et les secousses de cette action lui faisait réellement mal. Elle ne savait pas pendant combien de temps le flux coulait, mais ça lui paraissait une éternité. Après un dernier râle, elle cracha les derniers restes et fit couler l’eau pour se rincer la bouche.

- J’en peux plus. Sincèrement j’en peux plus.

Cette phrase résonna dans la pièce, se heurtant au mur et renvoya un écho à Avalohn qu’elle n’aimait pas. Elle se montrait faible, mais ne pouvait plus faire autrement. Son masque de dure à cuire avait été salement endommagé pour aujourd’hui. Et elle s’attendait au pire de ce qui allait venir. Elle renifla en se passant de l’eau sur le visage, essayant de respirer normalement.
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MessageSujet: Re: la fin des petits secrets   la fin des petits secrets EmptyJeu 2 Fév 2017 - 19:02
Elle est en colère ma jolie louve et c’est légitime. Autant, parfois Je préfère serrer les dents et essayer la tempête en espérant que le calme surviendra a tant pour que je puisse trouver lui expliquer. Lui faire confiance ? Même si cela ne faisait que quelques jours que nous nous connaissions, je commence à bien comprendre la forme de loyauté, typiquement celle des gens comme nous, que nous avons développé tous les deux.

Pourtant je panique presque en l’entendant parler aussi ouvertement de Logan ici. Une seule oreille indiscrète et on sera à genoux devant Bruce avant avoir eu le temps de comprendre.

Elle a le même regard que Logan quand je le déçois. C’est douloureux, pas agréable.

« Laisses tomber. J’me sens pas bien. »

Avant que je puisse en placer une, elle part vomir dans ce qui nous sert de salle de bain. Je suis un peu inquiet, si ça se trouve Logan l’a frappée, elle est blessée, putain de merde. Ou elle est malade et j’ai rien vu. Ou encore je la dégoute à la faire vomir.
Je reste sur le pas de la porte en retrait ne sachant pas quoi. J’ai peur que ma simple présence soit la raison de ses hauts le cœur qui la secouent. Elle est à bout… je m’étais promis d’être fort pour nous deux, de la protéger de tout, et là, elle est juste mal à cause de moi et de mes secrets.

« J’en peux plus. Sincèrement j’en peux plus. »

Je tente doucement de me rapprocher d’elle pour lui tendre une serviette pour qu’elle puisse s’essuyer. Mais à peine lui ai-je donner que je ne peux pas résister à l’envie de la prendre dans mes bras. Je me colle tranquillement contre son dos et passe mes bras autour d’elle. Elle me parait si frêle, si fragile…. Je veux me donner l’illusion que contre moi, elle pourrait être à l’abri de tout, du besoin, des morts, de la violence des vivants, mais je sais pertinemment que c’est moi le bourreau.

« Avalohn… même si c’est compliqué à expliquer, et qu’il y a peut-être plusieurs raisons à mon silence, il faut que tu réalises que Bruce n’est pas un tendre, loin de là, et que son conflit avec le Fantôme vire à la psychose. Crois-moi si je te dis que je tends le dos à chaque minute de me merder et qu’il découvre la vérité. Tu ne l’as pas encore vu à l’œuvre mais… il est capable de faire des choses qui feraient passer les règlements de comptes entre gangs pour des disputes de bacs à sables. Maintenant que tu es ici je flippe encore plus, car j’ai peur qu’il ne se contente pas de s’amuser avec moi si à un moment il apprend la vérité. C’est peut-être naïf de ma part, mais si un jour je suis à genoux devant lui ou attaché derrière sa moto, ça m’aurait rassuré que tu puisses le regarder dans les yeux avec stupeur et colère d’avoir été aussi trahie que lui. J’aurais été le seul à crever. Alors que maintenant que tu sais… »

Je la sers un peu plus dans mes bras comme si cela pouvait la sauver de cette vision épouvantable que d’une mort par Bruce.

Je mets un peu de temps à savoir reprendre. Je me penche sur son cou meurtri en maudissant la brutalité de mon père et je commence à lui déposer de légers baisers sur les marques, comme si cela pouvait les effacer.

« Et puis il y a peut-être aussi une autre raison un peu moins facile à avouer »

Je continue mes baisers avant d’enchainer dans un souffle :

« Il n’est pas impossible que je suis mort de trouille à l’idée que tu sois amoureuse d’un gros dur et que tu ne veuilles pas d’un type qui a renié son gang, fait couvrir son tatouage, pour se satisfaire d’une vie simple de mécano et qui crève un peu à chaque fois qu’il doit jouer les gros bras et faire du mal aux autres… »
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MessageSujet: Re: la fin des petits secrets   la fin des petits secrets EmptyVen 3 Fév 2017 - 1:46
« Avalohn… même si c’est compliqué à expliquer, et qu’il y a peut-être plusieurs raisons à mon silence, il faut que tu réalises que Bruce n’est pas un tendre, loin de là, et que son conflit avec le Fantôme vire à la psychose. Crois-moi si je te dis que je tends le dos à chaque minute de me merder et qu’il découvre la vérité. Tu ne l’as pas encore vu à l’œuvre mais… il est capable de faire des choses qui feraient passer les règlements de comptes entre gangs pour des disputes de bacs à sables. Maintenant que tu es ici je flippe encore plus, car j’ai peur qu’il ne se contente pas de s’amuser avec moi si à un moment il apprend la vérité. C’est peut-être naïf de ma part, mais si un jour je suis à genoux devant lui ou attaché derrière sa moto, ça m’aurait rassuré que tu puisses le regarder dans les yeux avec stupeur et colère d’avoir été aussi trahie que lui. J’aurais été le seul à crever. Alors que maintenant que tu sais… »

Elle sentait le corps de Robin contre son dos épouser ses formes. Elle essuyait minutieusement et lentement son visage, Elle souffla doucement par le nez, écoutant la voix de Robin qui résonnait dans ses oreilles. Elle ne savait pas si il la prenait pour une idiote blonde qui ne savait pas de quoi Bruce était capable. Et de deux, oui ça ce confirmait dans son esprit, que le jour où il l’avait trouvé dans ce cinéma pourrie, elle était maintenant un poids pour lui. Elle aurait peut être du refuser de le suivre, de lui demander de passer son chemin pendant qu’elle se cacherait dans des cartons vides. Ils ne se seraient jamais recroisé, reparlé, touché… Elle eut un pincement au coeur assez brutal et se mordit la lèvre inférieur en se retenant de pleurer de fatigue, la tête encore enfouie dans le doux tissu de la serviette.

Il s’avança contre la jeune fille encore plus, se collant réellement à elle, et quelque chose de chaud lui caressait le cou, là où Logan avait laissé sa si belle trace. Robin embrassait méticuleusement chaque ecchymoses et la fine plaie de sa gorge. Il y passait du temps pour être sûre qu’elle n’ait plus mal, comme pour laver ses erreurs de la journée.

« Et puis il y a peut-être aussi une autre raison un peu moins facile à avouer »

Elle se raidit, s’attendait encore à une blague sexuelle ou quelque chose qui allait la faire beaucoup moins rire, comme un reproche, un regret ou même une autre trahison. Elle était méfiante. Elle déposa la serviette sur le rebord du lavabo, plantant ses ongles dans la vasque, essayant de respirer et de se contrôler pour ne pas sombrer dans une folie douce qu’elle ne connaissait que trop bien. Elle inspira, expira, fermant les yeux et essayant de se concentrer sur les baisers qui parcouraient sa peau sucrée.

« Il n’est pas impossible que je suis mort de trouille à l’idée que tu sois amoureuse d’un gros dur et que tu ne veuilles pas d’un type qui a renié son gang, fait couvrir son tatouage, pour se satisfaire d’une vie simple de mécano et qui crève un peu à chaque fois qu’il doit jouer les gros bras et faire du mal aux autres… »  

Elle soupira bruyamment par le nez, en ouvrant ses cils. Alors c’était ça? Il l’a croyait capable de n’aimer qu’une seule part de lui? Non, c’était impossible. Si elle le trouvait si craquant c’était parce qu’il avait ses facettes, sa personnalité, et qu’elle aimait qu’il soit si tendre et doux avec elle en privé, qu’il ne la laissait jamais sans nouvelle. Il prenait toujours le temps de venir la voir à son infirmerie, lui piquer des confiseries dans son bureau ou même essayer de lui expliquer ce qu’était un joint de culasse. Si lui avait peur de ça, devait-elle craindre elle aussi qu’il n’aime qu’une facette d’elle. Elle leva la tête vers son reflet devant elle, admirant le tableau qui se dessinait devant elle. Elle plissa les yeux en se jugeant.

- Regardes. Regardes-nous, s’il te plait. Tu sais ce que je vois? Je vois une nana fatiguée de cette vie qui n’en finit jamais, tatouée jusqu’à la chaire pour raconter une histoire qui ne ressemble à rien. Cette fille là a un passif, tout comme toi. Elle est le chaos incarné, un démon quand elle veut, et un ouragan quand elle hurle.

Elle passa ses doigts sur les avants-bras de Robin qui lui entravait le ventre, s’essayant à des caresses qui se voulaient sincères.

- Et ce garçon là dans le miroir, il s’est battu toute sa vie pour pouvoir s’en sortir, et continue encore à prouver chaque jour que c’est un type bien. Je ne vais pas t’en vouloir d’être brutal, sec, froid, impassible. Parce que je sais que quand tu me retrouves dans notre chez-nous, tu te précipites contre moi. Parce que je suis une partie de ton monde. On passe des heures à lire sans se dire un mot, à se regarder dormir l’un et l’autre, à se battre un peu dès qu’on en a l’occasion. Tu crois que je ne veux pas de ça?

Elle secoua la tête en essuyant une goutte d’eau qui tombait de son menton.

- Tu ne crois pas que je me pose aussi des questions?  Qu’est ce que tu fais avec une nana violente et agressive, qui montre les crocs et abois tout le temps? Tu mérites une gentille fille, qui te respecte, t’écoute, prend en considération tes idées… Mais je suis pas comme ça, je suis totalement différente de la fille rêvée, et Logan me l’a bien fait comprendre aujourd’hui.

Elle sourit douloureusement à ces reflets qui les ressemblaient beaucoup trop.

- J’ai parfois l’impression que tu es là juste pour mon physique. C’est tout. Oui, je suis anxieuse et stressée de savoir que tu ne veux rien de plus qu’un corps. Alors je m’en mords les doigts, essayent de me persuader que non. Je suis Avalohn aussi… J’ai peur parfois, j’ai vraiment peur. Et malgré cette peur qui me tord le bide, cette fatigue qui me rend malade et ces histoires, je nous trouve plutôt beau. On est beau. Tu es beau, Isha.

Elle posa sa tête contre celle de Robin, en fermant les yeux, les traits tirés.

- Je t'en veux de m'avoir caché autant de chose... Et je m'en veux de ne pas t'inspirer la confiance et la rédemption. Je devrais être quelqu'un sur qui tu peux compter, parce qu'au delà d'être ensemble, on est partenaire et acolyte. Alors oui, je veux tout savoir, parce que je le mérite. Et si il faut regarder Bruce dans les yeux et te sortir du pétrin je le ferais sans hésiter, même si je n'aime pas lui mentir. Je l'apprécie beaucoup. Mais tu fais partie de la meute. Alors on se défend coûte que coûte...
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MessageSujet: Re: la fin des petits secrets   la fin des petits secrets EmptyVen 3 Fév 2017 - 13:24
Je l’écoute tout en continuant mes caresses. Je n’aime pas la façon qu’elle a de parler d’elle. Logan lui a peut-être fait plus de mal que les marques qu’elle a sur son cou. Il n’a pas vu la femme loyale, drôle et sensible derrière la carapace de peur et de colère. Pourtant si quelqu’un d’autre que moi avait dû voir la petite louve tendre qui ne demande qu’à être choyée, ça aurait dû être lui ? N’a-t-il pas accepté un chien enragé dans son foyer en pariant sur le fait qu’il y avait autre chose en moi ?

Je resserre un peu mon étreinte sur elle. C’est stupide, je sais qu’elle préférait des mots pour la rassurer, mais c’est ma façon à moi d’essayer de lui faire comprendre que je tiens à elle et qu’elle me fait peur quand elle parle de cette fatigue. Elle a le même discours que ces types qui se balançaient du haut des toits parce qu’ils ne pouvaient plus trouver de raison d’affronter ce qu’était devenu leur quotidien. Je ne peux pas accepter l’idée de la perdre de la sorte.

J’aimerai lui dire de s’arrêter, parce que ces mots me font mal, mais je sais que je n’en ai pas le droit et qu’il faut qu’on essaye de vider notre sac une bonne fois pour toute si on veut que ça marche. Pourtant je ne peux retenir un grognement contre son oreille quand elle aborde ses craintes de n’être qu’un plan cul pour moi.

Bordel mais comment elle peut penser ça ? J’aurais aimé qu’elle le comprenne, qu’elle le devine. Je suis tellement nul avec des mots. Mais ne voit-elle pas que si je suis toujours prêt d’elle, si je la protège, si je me marre à ses blagues, même celle que je ne comprends pas, mais juste de la voir galérer tellement elle pouffe à essayer d’articuler la chute, je suis obligé de rire…. C’est peut-être parce que je l’aime au-delà de sa plastique.

Bon ok, impossible de dire que je ne suis pas non plus accro à son corps de rêve, même si, pour le moment mon sexe semble disposé à nous laisser tranquille, j’ai très souvent du mal à avoir le cerveau bien irrigué quand elle est près de moi. Peut-être que je lui fous trop la pression avec ça ?

Je nous regarde aussi dans le miroir, mais je vois juste deux écorchés vifs épuisés qui ne vont pas trop mal ensemble. Elle a ses tatouages, moi j’ai mes cicatrices, mais tous les deux, on a été bien marqués par la vie, sauf qu’au lieu de devenir des épaves, on a survécu, on s’est accroché et on sait ce que ça veut dire de se battre tous les jours pour gagner une journée de plus.

Lorsqu’elle aborde Bruce, je percute qu’elle n’a pas encore eu l’occasion de vraiment le voir péter une durite et si je peux lui épargner ça, autant le faire. Depuis qu’on est arrivé, il est satisfait, les travaux avancent bon train, personne ne lui a vraiment dit une merde qui ne valait plus qu’un coup de batte ou un sermon musclé. Les pires choses se passent dehors du camp, et même ses hommes les plus proches évitent de raconter les détails de ses mises à morts cruelles.

Je plonge ma tête dans son coup pour masquer le gout amère que me laisse la réalité.

Il y a une évidence affreuse qui vient de me sauter à la gueule après cette journée de merde et la façon dont Skye me parle de Bruce. Jamais elle ne voudra aller vivre avec Logan… fini mes rêves de me barrer avec elle et Harvey pour retrouver mon tuteur.

Fais chier… Même si ça me coute de rester Robin et que j’ai le sentiment que nous n’avons pas notre place dans cette meute de fils de putes, surtout avec la menace de Jacques et William, je ne partirai pas sans elle. Finalement elle avait raison, j’avais bien un choix à faire entre Logan et elle… Mais elle a plus besoin de moi que lui.

Je me prends une minutes a respirer son odeur, devenue synonyme de foyer pour moi, avant d’essayer de trouver les mots pour lui répondre.

Si seulement elle savait les efforts que je fais pour elle pour essayer d’expliquer ce que je ressens, pour la rassurer… personnellement, je ne me suis jamais contenter de ce que les gens voulaient bien me donner, ça m’a évité des désillusions je pense.

Aussi c’est vraiment déstabilisant d’être en face d’une petite créature qui a tant besoin que j’aille au-delà de mes limites. Et dire qu’elle pense que je ne l’aime que pour son corps… bordel, je n’aurais jamais fait ça pour personne d’autre.

« Avalohn… franchement je ne sais pas par où commencer, enfin si, tu as presque raison sur le fait que je suis fou de ton superbe corps, mais putain, heureusement qu’il n’y a pas que ça, c’est vrai que tu as un coté volcanique… »


Tout en parlant je la souléve délicatement dans mes bras. Il faut vraiment que j’arrive à lui trouver plus de nourriture, j’ai l’impression qu’elle ne pèse rien.

« … mais il faut croire que je l’apprécie autant que tes moments de tendresses, tes crises de fou rires, ou quand tu me lis ton livre dans ta langue bizarre. En attendant… »

Je la dépose sur le lit avec autant de précautions que si elle avait été la plus précieuse et la plus fragile des œuvres d’art.

« … je me rends compte que la journée a été rude pour toi, que je ne t’ai pas non plus beaucoup laissée dormir hier soir. Alors quitte à discuter autant le faire au chaud dans le lit ? Et promis je garde le pantalon et je ne poserais mes mains que là où tu voudras bien que je les mette. D’accord ? En attendant laisse-moi prendre un peu soin de toi… »

Tout en lui parlant je me retrouve à genoux devant elle a lui défaire ses bottes. Drôle de position pour enchainer :

« Ne me demande pas de faire la liste de tous les trucs que j’aime en toi, parce que ça va nous prendre la nuit, je sais juste que je me sens bien avec toi et que je ne voudrais pas imaginer de continuer à accepter ma vie si tu n’es pas à mes côtés et que ça me fait mal que tu parles de toi comme tu le fais. Je ne sais pas qui est cette hystérique violente dont tu parles mais c’est pas toi, et, ouai t’es pas non plus une gentille gourde dont j’aurais même pas calculée l’existence, t’es juste toi, avec tes qualités, tes défauts, mais ça me va bordel. Je n’ arrête pas de te le dire, t’es juste parfaite pour moi et tant que tu voudras bien de moi, je compte bien rester… »

Je souris en me rendant compte qu’il ne manquerait qu’une bague dans cette position pour faire une demande en mariage. Un peu pathétique certes.

« Nous ne sommes pas partenaires pour moi, on est plus que ça, il... il y a un truc spécial, enfin, je trouve, un peu comme si les choses n’avaient de sens que si tu es avec moi… je… voilà si tu voulais un super orateur, où un mec qui sait dire les choses, je pense que t’es mal tombée, j’essaye mais c’est vraiment compliqué pour moi. »

Je me redresse pour m’installer à côté d’elle. Je sais qu’elle n’aime pas que je prenne trop les choses en main, pourtant c’est difficile de me retenir de la déshabiller pour lui enfiler l’un de mes vieux t-shirts qu’elle aime tant et la câliner sous la couette.

« C’est juste que je suis bien avec toi, que je me sens heureux quand tu souris, que j’ai jamais été aussi … apaisé ? je ne sais pas si c’est bien ce mot que je veux dire, mais t’avoir dans mes bras la nuit, savoir que tu vas bien, que tu es là en sécurité, que même s’il y a des moments où j’en chie, je tiens parce que je sais que le soir je pourrais te prendre contre moi, que ce que je fais à un but qui revient toujours à toi et heu… oui j’aime bien aussi te faire jouir, mais j’ai pas l’impression que tu as l’air de trop l’air de te plaindre de ça…»

Merde… elle n’aime pas quand je fais de l’humour. Tant pis, je ne peux juste pas m’empêcher. J’imagine que c’est ma façon de dédramatiser. Franchement si on m’avait dit un jour que je ferais une déclaration de ce genre… je pense que je ne l’aurais pas cru.

Mais je sais qu’il faut lui demander un truc affreux, quitte à l’épuiser encore plus. Je la regarde droit dans les yeux en essayant de bien choisir mes mots. On a pas le choix si elle veut toute l’histoire. Je ne veux pas la foutre plus dans la merde que je ne l’a déjà fait.

« Par contre si tu veux vraiment le grand déballage, il faut que tu me promettes un truc, et çame fait chier d’aborder ça avec toi maintenant, mais je t’aime et je ne peux pas imaginer te voir mourir à cause de mes choix. Si et je dis bien si, un jour Bruce découvre tout, je veux que tu le regardes dans les yeux et que tu lui jures que tu ne savais rien, je veux t’entendre dire à quel point tu me détestes de t’avoir menti, que tu ne détournes pas les yeux quoi qu’il décide de me faire… et surtout que tu ne tentes rien de débile, de toute façon ça serait trop tard pour ma tronche et la seule chose qui aurait de l’importance à mes yeux a ce moment là, c’est de savoir que Ma femme va bien, qu’elle va survivre. Ca sera le meilleur signe d’amour que tu pourrais me donner. Et si Bruce te tend la batte, il ne faudra pas hésiter… »

Je m’arrête là, j’ai appris à connaitre Bruce et mais je ne sais pas encore où la rage peut le conduire. Et à mon avis, si un jour il venait à apprendre que celui qu’il appelle son fils est celui de son pire ennemi… je ne préfère pas imaginer le résultat.
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MessageSujet: Re: la fin des petits secrets   la fin des petits secrets EmptySam 4 Fév 2017 - 21:39
« Avalohn… franchement je ne sais pas par où commencer, enfin si, tu as presque raison sur le fait que je suis fou de ton superbe corps, mais putain, heureusement qu’il n’y a pas que ça, c’est vrai que tu as un coté volcanique mais il faut croire que je l’apprécie autant que tes moments de tendresses, tes crises de fou rires, ou quand tu me lis ton livre dans ta langue bizarre. En attendant… »

Elle protesta quand il la souleva du sol, comme une vulgaire plume pour le remettre dans la chambre. Elle se rendait compte que ses bras dans lesquels étaient prisonnières ne lui étaient pas désagréable du tout. Elle aurait pourtant voulu se débattre et lui hurler pour la énième fois que sa langue bizarre était le français et qu’elle voulait partager ça avec lui comme un héritage et une trace d’elle. Elle essayait de trouver tout ce qui lui tombait sous la main pour provoquer une dispute, qu’il paye de cette journée, qu’il puisse porter le monde sur ses épaules. Mais cet acte était injustifié, il l’énervait parce qu’il l’aimait dans sa totalité, et que le seul garçon qui avait pu y arriver l’avait trompé des millions de fois. Elle ne faisait plus confiance et se tiraillait de l’intérieur pour inverser la tendance. Elle avait peur de lui qu’il ne puisse la décevoir, n’aimer qu’une chose chez elle, et pourtant si il partait elle en aurait les os et la chaire brisés.

Il la déposa délicatement sur le lit, le dos voûté en avant, les cheveux emmêlés et les yeux fatigués.

« … je me rends compte que la journée a été rude pour toi, que je ne t’ai pas non plus beaucoup laissée dormir hier soir. Alors quitte à discuter autant le faire au chaud dans le lit ? Et promis je garde le pantalon et je ne poserais mes mains que là où tu voudras bien que je les mette. D’accord ? En attendant laisse-moi prendre un peu soin de toi… »

Elle voulait lever la main et le secouer pour lui dire d’arrêter de faire ses blagues d’enfants de quinze ans, que si il s’entendait si bien avec Harvey c’est parce qu’ils ont fait la maternelle ensemble, qu’elle se sentait sortir avec un enfant de cinq ans et que parfois elle se disait qu’elle passait pour une pédophile. Sauf qu’elle n’esquissa qu’un demi-sourire, les paumes plantés sur le bord du lit, à regarder Robin se mettre à genou devant et lui défaire ses bottes de motarde, faisant cliqueter les fer et descendant la fermeture.

« Ne me demande pas de faire la liste de tous les trucs que j’aime en toi, parce que ça va nous prendre la nuit, je sais juste que je me sens bien avec toi et que je ne voudrais pas imaginer de continuer à accepter ma vie si tu n’es pas à mes côtés et que ça me fait mal que tu parles de toi comme tu le fais. Je ne sais pas qui est cette hystérique violente dont tu parles mais c’est pas toi, et, ouai t’es pas non plus une gentille gourde dont j’aurais même pas calculée l’existence, t’es juste toi, avec tes qualités, tes défauts, mais ça me va bordel. Je n’ arrête pas de te le dire, t’es juste parfaite pour moi et tant que tu voudras bien de moi, je compte bien rester… »

Elle se radoucit et se pencha vers Robin, les coudes sur les genoux pour le regarder déblatérer des paroles qui ne lui ressemblait pas. Elle voyait bien l’effort et la gêne dans ses yeux de lui dire tout ça, et encore une fois, Avalohn obtenait ce qu’elle voulait : être rassuré. Elle regardait les mains calleuses et abimés de Robin balancer ses chaussures, avant de se mettre à côté d’elle et qu’il commence à lui enlever ses vêtements. Bien entendu qu’elle voudrait de lui, quel idiot… Robin argumentait la chose avec précision, et la Bronxarde se surprit à se sentir bien quand il précisa qu’elle n’était pas une gentille gourde a qui il aurait juste fait l’amour une nuit et lâché en cours de route. Oui, si ça ce trouve, si rien de tout ça ne se serait passé, si ils s’étaient rencontrés, ça aurait pu être ce genre de relation. Où il n’y a ni sentiment, ni caresse, ni corps chaud de tendresse. Le coeur de Skye se serra dans sa poitrine, et son visage exprima une drôle de grimace, comme de la déception mélangé à de la panique.

« Nous ne sommes pas partenaires pour moi, on est plus que ça, il... il y a un truc spécial, enfin, je trouve, un peu comme si les choses n’avaient de sens que si tu es avec moi… je… voilà si tu voulais un super orateur, où un mec qui sait dire les choses, je pense que t’es mal tombée, j’essaye mais c’est vraiment compliqué pour moi. »

Robin ne vacilla même pas à la vue du corps nu de la jeune femme devant lui, et au contraire de lui sauter dessus à son habitude, il lui enfila son vieux tee-shirt gris qu’elle aimait beaucoup. Il la bascula dans le leur lit un peu étroit mais chaud et rassurant, ramena la couette sur eux et il la prit dans ses bras. Elle ne bougeait pas d’un pouce de peur de faire un faux mouvement qui gâcherait tout ça. Elle était tellement épuisée et cherchait pourtant à faire durer ce moment le plus longtemps qu’elle le pouvait.

« C’est juste que je suis bien avec toi, que je me sens heureux quand tu souris, que j’ai jamais été aussi … apaisé ?  je ne sais pas si c’est bien ce mot que je veux dire, mais t’avoir dans mes bras la nuit, savoir que tu vas bien, que tu es là en sécurité, que même s’il y a des moments où j’en chie, je tiens parce que je sais que le soir je pourrais te prendre contre moi, que ce que je fais à un but qui revient toujours à toi et heu… oui j’aime bien aussi te faire jouir, mais j’ai pas l’impression que tu as l’air de trop l’air de te plaindre de ça…»

Sa front contre son torse, elle l’entendait vibrer quand il parlait de sa voix grave, et tout résonnait dans son crâne. Elle sourit un peu discrètement, en ramenant ses mains froides dans le bas du dos de Robin. Elle y caressa de ses ongles son échine, s’amusant à faire tourner ses doigts comme un massage délicat. Elle ne dit rien, se taisait. Elle aimait trop ce moment, et malgré la colère la rage et la haine de cette journée et envers Logan, elle ne pouvait pas s’empêcher de tout mettre en boule et tout foutre dans un coin pour pouvoir juste être là. Juste quelques minutes, quelques secondes…

Il remonta son visage vers lui, et elle planta ses yeux bleus dans les siens. Son visage était grave et sombre, et il lui rappelait la fois où il avait failli l’égorger vive après une altercation. Elle frissonna en se disant que ce n’était pas sa journée, qu’elle l’avait encore une fois touché de trop et qu’elle allait encore passer un mauvais quart d’heure. Elle se recula un peu par réflexe, essayant de mettre de la distance.

« Par contre si tu veux vraiment le grand déballage, il faut que tu me promettes un truc, et çame fait chier d’aborder ça avec toi maintenant, mais je t’aime et je ne peux pas imaginer te voir mourir à cause de mes choix. Si et je dis bien si, un jour Bruce découvre tout, je veux que tu le regardes dans les yeux et que tu lui jures que tu ne savais rien, je veux t’entendre dire à quel point tu me détestes de t’avoir menti, que tu ne détournes pas les yeux quoi qu’il décide de me faire… et surtout que tu ne tentes rien de débile, de toute façon ça serait trop tard pour ma tronche et la seule chose qui aurait de l’importance à mes yeux a ce moment là, c’est de savoir que Ma femme va bien, qu’elle va survivre. Ca sera le meilleur signe d’amour que tu pourrais me donner. Et si Bruce te tend la batte, il ne faudra pas hésiter… »

Horrifiée elle se glaça, se redressant dans le lit, en secouant la tête négativement. Elle n’aimait déjà pas quand il partait en expédition parce qu’il y avait le facteur « et si » qui lui bouffait la cervelle. Et l’ultimatum qu’il venait de lui annoncer le transperça la poitrine. Elle ne voulait pas. Elle ne pouvait pas.

- Non, non. Non non non non.

Elle ne pouvait même pas imaginer la scène. Avec ses choix, ses décisions, ses conneries, Avalohn avait encore eu le don de foutre la merde là où elle passait. Sa malédiction la poursuivait encore dans l’Apocalypse.

- Tu ne peux pas me demander ça… Si il me donnait la batte tu sais que je ne pourrais pas. Jamais… Non. Pourquoi tu parles de ça maintenant? Pourquoi tu dis tout ça? Je veux pas Robin, je peux pas…

Elle déglutissait avec peine, de part son mal de cou mais aussi par l’émotion qui la submergeait. Elle lança un regard de panique autour d’elle, essayant de chercher quelque chose qui détournerait cette conversation. Mais il fallait qu’ils y passent, qu’ils se disent, face des plans, s’organisent. Et ce moment était venu. Mais elle ne voulait pas.

- Je pourrais pas survivre une minute de plus ici sans toi. Tu m’entends? Tu comprends? Et je ferais comment moi avec Lobos toute seule? Et Harvey qui va pleurer toutes les larmes de son coeur et t’appeler « papa » quand on va t’enterrer? Et Greg qui va vouloir me réconforter toutes les nuits parce que je serais triste? Et qui me ramènera mes bonbons au citron et ma Tequila? Et… Et qui me protégera quand je vais partir en expédition? Qui va me ramener du bar quand je serais trop saoûle? Et qui va rigoler à mes blagues nulles et à chier que j’arrive jamais à raconter? Et qui est-ce qui m’expliquera tous les personnages de Comics avec leurs super-pouvoir pour m’endormir? Et qui m’écoutera parler français, hein?

Les phrases étaient saccadés, et elle essayait de le convaincre de ne pas lui parler de mort ce soir. Elle ne pouvait pas promettre ce genre de choses. Elle lui prit les épaules et se penchant sur lui, déblatérant ces questions en le secouant, vraiment paniqué.

- Tu vas partir ça veux dire? Tu vas me laisser, t’as prévu de te barrer? Faut que tu me le dises maintenant hein, histoire que je me casse avant qu’tu t’casses pour me donner un peu de contenance et de dignité. Bordel merde chier putain Robin…

Elle ne savait pas réellement dans quel état il la regardait, mais elle essayait de lui bien faire comprendre que sans lui elle ne serait pas grand chose. Que coûte que coûte elle serait là, ne l’abandonnerait pas.

- Moi je veux que ça continue parce qu’on s’aime, parce qu’on est bien, je sais que je suis chiante et un peu, je dis bien un peu susceptible, mais là faut pas déconner. Non, je veux pas que tu choisisses de comment mourir, et par quelle main. Tu vas décider de vivre, et avec moi, même quand je serais flétrie et que mes tatouages ressembleront plus à rien… Que je perdrais la tête mais on s’aimera quand même parce qu’on serait sénile… Et même si t’as plus de dent, je voudrais t’embrasser chaque nuit et même essayé de faire l’amour, parce qu’au moins là, on pourrait pas avoir de bébé… Bon, il y aurait le problème d’impuissance… Mais bref, c’est pas ce que je veux dire, c’est que tu peux pas m’demander d’te tuer ou d’imaginer que tu crèves. Parce que ça se fera pas sans moi. Si tu meurs on meurt à deux.
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MessageSujet: Re: la fin des petits secrets   la fin des petits secrets EmptySam 4 Fév 2017 - 23:13
J’aime l’avoir contre moi, c’est un peu un havre de paix au milieu de l’enfer. Le genre de petit cocon que je n’avais jamais eu de toute ma vie. Dans cet endroit, rien ne devrait jamais provoquer cette espèce de ride de contrariété qui se forme lorsque ma louve est inquiète. Et là, c’est moi, une fois de plus, le responsable…

Je culpabilise de la voir aussi bouleversée mais ça me confirme mes craintes, elle n’est pas prête, elle ne pourra pas, si je me plante elle n’y arrivera pas. Ma louve est loin de la dure à qui elle essaye de ressembler. Elle est exactement comme moi. Incapable de faire du mal à qui que ce soit. Je la serre un peu plus fort dans les bras pour l’apaiser.

Je me retiens de sourire quand elle évoque mon enterrement, si elle avait déjà vu le peu qu’il restait d’un type après une balade attaché derrière la moto de Bruce… elle aurait pas une vision aussi poétique de ce qu’elle pourrait récupérer de moi après ma mise à mort.

« Hey, Avalohn, arrêtes s’il te plait, ne dis pas de bêtises !!! Comment peux-tu penser que je pourrais partir sans toi ? »

Je me demande si j’ai été clair tout à l’heure quand j’ai essayé de lui expliquer qu’on était plus que des partenaires ? Je suis trop nul avec les mots !!! Ca me fait chier de pas savoir dire les choses, me faire comprendre, la rassurer… Franchement, elle est pas fauchée avec moi comme conjoint.

« Bon dis-moi comment je dois te dire que je t’aime, que tu es Ma femme et que c’est pas gagné pour te débarrasser de moi de mon vivant ?! Peut être dans ton autre langue ca marcherait mieux ? C’est quoi déjà?  "Jeu t’Aibeu"

Je lui caresse le dos avec douceur et j’essaye de reprendre d’une voix plus calme et amusé.

« Et avec un peu de bol quand on sera vieux je serais a moitié sourd, alors quand tu te fâcheras, je pourrais m’imaginer que tu me cries des mots d’amour…. Quant aux problèmes d’érection, t’es déjà pire que toute une boite de viagra pour moi, alors je pense que l’on devrait réussir a éviter se désagrément. »

En admettant que l’on puisse encore devenir vieux dans ce monde de merde. Je n’ose pas lui dire. Même si c’est plus facile maintenant que l’on est dans un groupe, il ne faut pas se leurrer, chaque jour de gagné à déjouer la mort est déjà un challenge alors que nous sommes en pleine possession de nos moyens. On ne voit pas beaucoup de personnes âgées encore vivantes. Entre les maladies, le fait que je ne suis pas sûr de réussir à pouvoir la protéger avec déambulateur, il y a peu de chances que l’on puisse se voir vieillir. Mais ça reste un beau rêve qui me plait bien et je compte bien me battre pour qu’on puisse tenir le plus longtemps possible.

Mais là, ce n’est pas le problème. Elle veut la vérité toute nue sans en payer le prix. Je peux comprendre ses peurs et ses doutes. C’est d’ailleurs pour éviter de la voir dans une situation aussi merdique que je ne comptais pas vraiment lui raconter toute l’histoire. Maintenant, le hic, c’est qu’avec le peu qu’elle sait, elle est déjà condamnée si je me vautre. Et putain, j’avais déjà la pression mais là…

« Je refuse de te voir mourir si je meurs! Je veux que tu continues, je veux que tu veilles sur lobos qui a besoin de toi, sur Harvey qui ne tiendrait pas 48h sans nous ici. Donc si je tombe, il faudra que tu vives coute que coute, et quel-qu’en soit le prix, pas seulement pour moi, mais pour toi et surtout pour ceux qui auront le plus besoin de toi… je… ce n’est pas le bon sujet pour la soirée. Surtout que ton idée qu’on vieillisse ensemble me bote carrément. Franchement je préférais parler de plein d’autres trucs, genre de t’expliquer le réel pouvoir de Deadpool, mais si tu veux vraiment que je te parle de tout ce qui fâche, je peux pas sans être sur que tu feras ce qu’il faut pour vivre en cas de problème. »

Je la regarde droit dans les yeux en essayant d’avoir l’air rassurant :

« Et puis, franchement, j’ai pas prévu de mourir demain ! Et crois-moi, je suis plutôt du genre prudent de base, donc on est vraiment dans le très hypothétique… »

Ma main s’égare dans une caresse sur sa nuque.

« On peut aussi parler d’autres choses si tu veux, où même ne plus parler et juste se faire un câlin le temps que tu te remettes de cette journée. Après tout, on a une vie pour aborder les sujets merdiques non? alors on va peut être en garder un peu pour les longues soirées d'hiver?»
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MessageSujet: Re: la fin des petits secrets   la fin des petits secrets EmptyDim 5 Fév 2017 - 1:09
« Hey, Avalohn, arrêtes s’il te plait, ne dis pas de bêtises !!! Comment peux-tu penser que je pourrais partir sans toi ? »

Elle savait bien comment. On lui avait brisé le coeur auparavant, et malgré les cicatrices, le feu de la douleur et de l’inquiétude lui brûlant la poitrine. Il la prit dans ses bras, calmant le jeu. Avalohn était à l’affut du moindre bruit et de la moindre parole. Elle était sur ses gardes, prête à déguerpir au moindre mouvement brusque. Cette situation de mort imminente lui donnait l’impression de ne plus être en sécurité dans cette chambre minuscule.

« Bon dis-moi comment je dois te dire que je t’aime, que tu es Ma femme et que c’est pas gagné pour te débarrasser de moi de mon vivant ?! Peut être dans ton autre langue ca marcherait mieux ? C’est quoi déjà?  "Jeu t’Aibeu"

Elle releva la tête vers Robin, en fronçant les sourcils, avant qu’un grand sourire se dessine sur les lèvres de la jeune fille. Ces paroles la toucha, au moins quand elle l’emmerdait avec ses poèmes alors qu’il était plongé dans sa lecture de comics, il l’écoutait d’une oreille distraite.

« Pendant des années, je me suis mordue les doigts d’avoir donné à Ethan ma vie si misérable. J’ai bu ses paroles, ses mensonges, son amour et ses humeurs. J’ai toujours cru que lui et moi finirions nos jours ensembles. Je me demande… Je me demande comment tout aurait pu changer si lui et moi nous nous étions enfuis ensemble. Si il m’avait retenu seulement quelques minutes avant que je ne quitte la maison de Romwell. Et si, et si… Et si je n’étais pas partie précipitamment? Aurait-il abandonné sa nouvelle fiancée enceinte? M’aurait-il supplié de le pardonner, de recommencer? M’aurait-il protégé comme le fait Robin? Non. Il n’aurait pas pu. »

« Et avec un peu de bol quand on sera vieux je serais a moitié sourd, alors quand tu te fâcheras, je pourrais m’imaginer que tu me cries des mots d’amour…. Quant aux problèmes d’érection, t’es déjà pire que toute une boite de viagra pour moi, alors je pense que l’on devrait réussir a éviter se désagrément. »

La Bronxarde était perdue dans les grands yeux noirs de Robin. Elle admirait ses pupilles qui pouvaient être si froides et distantes. Mais ça ressemblait à un chez-elle. Comme une enfant étonnée elle ne décrochait pas ses iris des siens en essayant d’imprimer les détails de son visage. Elle aimait ses grains de beauté, sa peau hâlé, ses cils noirs, son menton, ses pommettes, ses grains de beauté et ses tâches de soleil. Elle était presque en admiration devant lui. Ses caresses dans le dos l’apaise comme un métronome, elle se détend sentant ses doigts passer en dessous du grand tee-shirt qu’elle porte. Elle se trouvait ridicule d’être aussi faible, de se montrer aussi douce et tendre… Elle ne pouvait pas faire autrement. C’était l’effet qu’il lui faisait, c’était sa rédemption, le seul endroit où elle quittait son masque du loup pour pouvoir être réellement une personne. Elle se demandait quel jour elle lui avait cédé cette place de mâle dominant. Depuis quand elle avait décidé qu’il allait faire partie de sa vie et qu’ils allaient dormir ensemble pour un bon bout de temps.

- Isha.

« Je refuse de te voir mourir si je meurs! Je veux que tu continues, je veux que tu veilles sur lobos qui a besoin de toi, sur Harvey qui ne tiendrait pas 48h sans nous ici. Donc si je tombe, il faudra que tu vives coute que coute, et quel-qu’en soit le prix, pas seulement pour moi, mais pour toi et surtout pour ceux qui auront le plus besoin de toi… je… ce n’est pas le bon sujet pour la soirée. Surtout que ton idée qu’on vieillisse ensemble me bote carrément. Franchement je préférais parler de plein d’autres trucs, genre de t’expliquer le réel pouvoir de Deadpool, mais si tu veux vraiment que je te parle de tout ce qui fâche, je peux pas sans être sur que tu feras ce qu’il faut pour vivre en cas de problème. Et puis, franchement, j’ai pas prévu de mourir demain ! Et crois-moi, je suis plutôt du genre prudent de base, donc on est vraiment dans le très hypothétique… »

- Isha.

Sa caresse dans la nuque tatouée de la jeune femme lui fit un bien fou.

« On peut aussi parler d’autres choses si tu veux, où même ne plus parler et juste se faire un câlin le temps que tu te remettes de cette journée. Après tout, on a une vie pour aborder les sujets merdiques non? alors on va peut être en garder un peu pour les longues soirées d'hiver?»

- Isha, c’est « Je t’aime », et c’est du français.

Avalohn ramena sa main sur sa joue, la pénombre faisant briller ses yeux comme des billes. Elle se releva doucement, se pencha sur son visage pour l’admirer de plus près. Il était hypnotisant. Elle porta un regard sur lui qu’elle n’avait jamais eu. C’était nouveau.

« Je ne sais pas comment l’expliquer. Toute ma vie je me suis dis qu’après Ethan j’aurais une petite vie ennuyeuse. Et j’avais raison. Pendant six ans, après qu’il soit parti et rayé de ma vie, je me suis ennuyée, enchaînant des histoires sans réellement prendre le temps de connaître quelqu’un. Aujourd’hui je me retrouve là, dans un monde qui s’effrite, à partager mon lit avec toi, Robin. Qu’est ce que tu as fais à la louve? A la nana tatouée, à cette Bronxarde, à cette dure à cuire? J’aimerais que tu me répondes, mais aucune parole ne pourra expliquer ce que tu m’as fais. Je pourrais t’expliquer que tu es comme un poison, mon arsenic, une pilule de cyanure. J’ai la mort au bout des doigts, elle me caresse le bas du dos, me griffe les cuisses et me tient par la peau du cou. Mais toi, tu éloignes cette folie douce. Tu n’es pas qu’un point faible alors. Depuis toujours j’essaie de ne jamais m’attacher, sachant que je vais le gâcher. Mais aujourd’hui tu es aussi une rédemption, un coin qui ressemble peut être à un soi-disant paradis. Et si je veux continuer à me coucher à tes côtés, me laisser toucher et porter, tu dois me dire la vérité. »

Avalohn se pencha encore plus et déposa ses lèvres pulpeuses sur celle de Robin, passant délicatement ses jambes au dessus de son bassin pour pouvoir se mettre à califourchon sur lui. Elle passa ses bras sous sa nuque en s’accrochant à ce baiser.

- Tu as environ cinq minutes pour tout me dire. C’est le temps que je peux tenir sans paniquer ou craquer et pleurer. Abordons les sujets qui fâchent ce soir et je t’en prie n’en parlons plus pendant longtemps. Alors Isha, je t’écoute. Parles moi.
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MessageSujet: Re: la fin des petits secrets   la fin des petits secrets EmptyDim 5 Fév 2017 - 11:18
« Isha, c’est « Je t’aime », et c’est du français. »

C’est pas ce que j’ai dit ? Il va vraiment falloir que je me trouve une carte du monde pour trouver ou est ce pays. Si ca se trouve, ils n’ont pas de moisis là-bas. J’aime la façon dont elle me regarde. On ne m’a jamais regardé comme ça. Certainement parce qu’il n’y a qu’elle qui peut le faire. Et cette façon qu’elle a de prononcer mon vrai nom. Ca me fait presque oublier tous les mauvais jeu de mots qui me faisait de détester malgré les recherches de Logan sur internet pour m’en expliquer la signification. Il n’avait jamais été qu’un choix hasardeux de personnes défoncés et malveillantes chez lesquelles je n’avais jamais été le bienvenu.

Elle profite sournoisement d’un baiser comme je les adore pour renverser la situation. Ma femme est une brillante tacticienne qui sait très bien user de l’art de la diversion sur la pauvre victime presque consentent que je suis.

Je grogne une nouvelle fois. Cette position me stresse. Elle n’y peut rien, c’est moi le problème sur ce coup là. Je suis obligé de me redresser un peu pour éviter la crise de panique qui pointe le bout de son museau dans le coin de ma tête. Elle se retrouve les hanches juste au-dessus d’une zone stratégique. Je lui maintiens le bassin pour éviter qu’elle ne glisse contre mon sexe qui est pire qu’un scout « toujours prêt » quand je suis près d’elle. Autant ne pas lui mettre la pression avec ça. Bordel, même dans mon vieux T shirt qu’elle ce qu’est est sexy… je me concentre sur son étreinte, sur ses bras qui me serrent, pas pour me faire du mal, mais pour que je la sente avec moi.

« Tu as environ cinq minutes pour tout me dire. C’est le temps que je peux tenir sans paniquer ou craquer et pleurer. Abordons les sujets qui fâchent ce soir et je t’en prie n’en parlons plus pendant longtemps. Alors Isha, je t’écoute. Parle-moi. »


Moi qui n’aime pas parler. Je pose ma main sur sa nuque pour la guide contre mon épaule et pouvoir enfouir mon visage dans ses cheveux. Je n’ai pas forcément envie de la voir mesurer pourquoi je vais finir massacrer si un jour Bruce comprend la vérité.

« Et bien ma douce, je vais prendre ça pour une promesse de faire ce qu’il faut si un jour on te tends la batte pour mesurer ta loyauté… je vais essayer de rester dans les 5 min mais je te promets rien, je cois qu’un des truc qui font que j’ai été dégagé de l’ecole, outre le fait que je foutais trop la merde, était que "je n’avais pas l’esprit synthétique nécessaire pour suivre une scolarité normale"… »


Chose que Logan avait su déjouer et tromper l’armer d’éducatrices et de psy en me prouvant que j’étais capable de faire tout aussi bien que les petits bourgeois bien nés quand je voulais comprendre quelques choses. Et sans avoir besoin de coup de tatanes comme motivation. Mais bref, c’est d’une voix monocorde que je commence le « grand déballage ». Je reste succinct dans ma confession.

Le pétage de câble de Logan, ma bêtise de rester à l’attendre alors que tout le monde partait, je reste très vague sur les soucis rencontrés qui m’ont obligé à quitter le garage pour aller vers Detroit en le croyant mort, je ne suis pas capable de lui parler de mes trois semaines aux mains des bikers. J’enchaine rapidement sur ma recherche désespérée d’Eulalie, la seule damoiselle qui aura su me faire joueur au petit poney, me faire mater des dessins animés, voir même subir une séance de manucure (j’évite de lui parler des séances de maquillage, de coiffage et du reste, je ne suis pas sûr qu’elle puisse mesurer mon attachement à la fillette pour comprendre que je lui ai presque toujours céder tous ses caprices, même en grognant), la découverte que Logan était en vie et qu’il m’avait juste abandonné… Je passe vite sur mon année de solitaire et ma découverte des comics, sur ma mise au point avec mes retrouvailles avec Logan, ou je me suis rendu compte que je ne pouvais pas lui reprocher ma propre connerie d’être resté….

Je lui explique ce que j’ai compris du problème Logan/Bruce. Bruce qui pille le camp de Logan, faisant qu’Eulalie et sa mère sont à nouveau perdues et en danger, des nouvelles recherches angoissées pour les retrouver. Je lui parle de Joy, la cousine de Bruce et femme de Logan, de ce que j’ai appris des règlements de compte et menaces entre eux. J’en viens à moi, Isha, le spiderman qui voit ce qui se passe en ville mais évite de se faire voir. Je ne m’attarde pas sur les horreurs que le Fossoyeur commet et qui font peur à tous les gens comme moi. Je lui raconte ma pitoyable rencontre avec lui, le fait qu’il voulait me tuer, que Julia est intervenue, que ça a été serré pour ma tronche. J’incite sur le sacrilège commis d’avoir piqué ma moto avant de m’embarquer un peu contraint et forcé chez les punishers pour réparer les bécanes. Je ne peux résister à bien souligner les mésaventures de Greg lors de notre première rencontre, parce que là, c’est marrant. J’essaye de lui expliquer mon réflexe de donner le nom de Robin, qui n’a aucun rapport à Robin des bois, mais plutôt à l’acolyte de Batman, alias Bruce Wayne. Dans la panique c’est tout ce qui m’est venu à l’esprit.

J’essaye de ne pas me perdre dans le fils de l’histoire, mes tentatives de fuite, ma survie, mon rapprochement avec Bruce, le fait que, finalement, moi aussi je l’aime bien quand il ne part pas en vrille. Il m’a donné des moyens pour chercher Eulalie, mais heureusement Logan l’a retrouvée rapidement. Après… comme je ne savais pas trop où aller, je suis resté et j’ai évité la mort à pas mal de types, j’ai limité comme j’ai pu la violence commise lors des excursions, j’ai fait chier les plus gros durs pour les empêcher de nuire, j’ai ramassé des gamins qui seraient morts dehors comme Harvey et Franklin alors que Bruce n’en voulait pas… Parlé de Franklin me fait mal. J’ai trouvé une sorte d’utilité et de justification à ma présence dans ce troupeau de tarés. Mais si on oublie que j’ai gardé un lien avec le pire ennemi de Bruce, rien que le fait que j’ai plus au moins « ré orienté » des missions et fait des choses dans le dos du chef, il ne me laissera jamais vivre s’il l’apprend. Une fois de plus j’évite tous les détails ou la liste précise de mes petites exactions.

Tout en parlant je reste a lui caresser le dos et la nuque.

J’hésite à enchainer sur le problème du moment. Dois-je l’inquiéter en lui parlant de la photo ? De Julia ?

Je sors ma tête de son épaule pour la regarder dans les yeux et mesurer son état de stress. Je sais que j’ai bien dépassé les 5 minutes qui m’étaient accordées et que je ne suis pas la meilleure personne pour raconter les choses. Je me demande si ça ne serait pas mieux d’en rester là.

« Désolé si je te fais peur… »
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MessageSujet: Re: la fin des petits secrets   la fin des petits secrets EmptyDim 5 Fév 2017 - 15:36
 « Et bien ma douce, je vais prendre ça pour une promesse de faire ce qu’il faut si un jour on te tends la batte pour mesurer ta loyauté… je vais essayer de rester dans les 5 min mais je te promets rien, je cois qu’un des truc qui font que j’ai été dégagé de l’ecole, outre le fait que je foutais trop la merde, était que "je n’avais pas l’esprit synthétique nécessaire pour suivre une scolarité normale"… »

Robin amena le cou de la jeune femme contre lui, cachant son visage dans ses longs cheveux. Et il parlait. Il parlait avec retenu, peu de détails, des choses un peu flou. Il lui expliquait sa relation avec Logan, sa « soeur » Eulalie, comment il s’en était sorti, la rencontre avec Bruce, son nouveau prénom, Julia, Harvey et Franklin, son adaptation aux Punishers… Elle l’écoutait le regard un peu vide et absorbait son histoire, comme une partie de lui qu’elle garderait au chaud au fond de son crâne. Elle le gravait dans sa chaire pour pouvoir s’en rappeler, essayer de le comprendre, de le suivre, de ne pas le perdre. Il essayait de rassurer ses paroles avec des caresses sur la peau de la tatouée, mais elle n’était pas réellement réceptive. Elle était tendue à l’extrême, regrettant ses faits et gestes, ses colères, ses larmes et ses émotions. Elle y allait fort avec lui, lui rajoutant un stresse permanent dans ses petites crises de princesse égocentrique. Elle s’en voulait d’avoir été si capricieuse et insupportable.

Les cinq minutes étaient déjà dépassé, quand il retira son visage du cou de la jeune femme, posant ses yeux sombres dans ceux d’Avalohn. Elle devait faire une drôle de tête, puisqu’elle se retenait d’éclater en sanglot comme une enfant, une moue triste accrochée au visage.

« Désolé si je te fais peur… »

- Et par dessus tout ça, je suis là à te casser les pieds et te faire chier pour que je puisse être bien. Je pense même pas à toi…

Elle se redressa, lâchant les épaules d’Isha de son étreinte amoureuse, pour pouvoir essuyer son visage et ses yeux avec ses avants-bras. Elle savait bien qu’ils avaient une vision différente de la situation, mais la sienne ressemblait plus à un état de panique omniprésent. Il ne se reposait jamais, ne se plaignait jamais. Il gardait le visage sérieux et gérait des situations compliqués, jonglait entre Bruce et elle pour satisfaire l’un et l’autre.

- Je voudrais bien essayé de mettre un peu de distance entre toi et moi, juste pour que tu puisses souffler un peu et être tranquille, ne t’occuper que de toi…

Cette idée la rendait bien plus que triste, mais si il fallait se sacrifier pour qu’il puisse prendre un peu plus de temps pour se reposer, elle sera juste heureuse. De savoir qu’il reprend des forces, ne pas le voir avec ces poches sous les yeux, ne pas le voir trembler le matin tellement il est éreinté. Elle voulait pouvoir le voir sourire dans son garage comme au début où ils ne se fréquentaient pas. C’était le bon temps où ils se toisaient comme des animaux pour s’admirer. Ils ne s’adressaient ni la parole ni de geste, ils se regardaient simplement, curieux de l’un et de l’autre. Ils s’en foutaient que l’autre aille bien, ou qu’il dort bien la nuit. Ils ne se connaissaient pas, et flirtaient du regard comme deux adolescents en chaleur.

Aujourd’hui engagé, avec des responsabilités et des devoirs, ils se prenaient plus la tête qu’autre chose, Avalohn plus qu’angoissée et Isha toujours sur ses gardes. Elle se posa la question si cette relation n’était pas nocive et dangereuse, mais l’idée qu’ils puissent se séparer lui faisait mal partout.

- Je veux bien essayer, mais je sais pas si j’y arriverai. Ça me manquerait trop de ne plus venir te câliner au garage, ne plus te lâcher alors que tu as une tonne de boulot, que tu ne viennes plus me chercher au bar quand je suis complètement hystérique à cause de l’alcool, que tu ne viennes pas apaiser les tensions quand je m’embrouille avec les petits rats, que tu ne viennes plus te moquer de moi quand je cours après mes poules… Je vais essayer, mais je risque de pas y arriver.

Elle retomba mollement sur sa place dans le lit, admirant le plafond les yeux brouillés par des larmes. Son bras droit entravait sa poitrine, caressant du bout des doigts la plaie qu’avait fait Logan.

- Je ne savais pas que tu vivais tout ça, que tu étais aussi préoccupé… Et je sais bien que je te fais vivre un enfer avec mes caprices… Un jour tu m’as dis que le jour où je ne voudrais plus de toi, tu t’en irais. Mais ça n’arrivera jamais ça, tu le sais, pas vrai? Je voudrais toujours de toi, même quand tu iras voir ailleurs, même quand tu t’absenteras des semaines et des semaines, même quand toi, tu en auras marre de moi. Je ne sais pas si tu as eu des relations sérieuses avant moi… Mais c’est comme ça que ça marche. J’aurais voulu te faire connaître ça quand le monde marchait encore correctement. C’était autre chose, autre chose de bien…

Elle se tourna vers le visage de Robin, essayant de dégager des cheveux lui tombant dans les yeux.

- Tu ne regrettes pas de m’avoir récupéré toute cassée dans ce cinéma, et aujourd’hui de m’avoir réparé et de devoir me garder?
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MessageSujet: Re: la fin des petits secrets   la fin des petits secrets EmptyDim 5 Fév 2017 - 16:31
Je la serre contre moi et m’assure qu’elle soit bien sous la couette, malgré tout ce vieux t shirt n’est pas fait pour les nuits gelées qui nous tombent dessus et même si Harvey et moi on a fait des miracles avec l’électricité, on ne peut pas chauffer comme il faudrait tout le bâtiment avec notre installation actuelle… il nous faudrait des batteries, d’autres panneaux solaires….

Je n'aime pas entendre la peur dans sa voix. est ce Ethan qui lui a fait tant de mal pour qu'elle ait si peur? Qu'elle ne puisse pas m'accepter simplement?

« Hey !! Avalohn !! mais où tu vas chercher des idées pareilles, tu es tout sauf un poids pour moi!! Je te l’ai dit, sans toi, je péterais une durite. Toi et tes rêves parfois un peu « fous », vous êtes ma bouffé d’oxygène. Avant de te rencontrer je ne me rendais même pas compte à quel point j’étais en apnée. Alors je ne veux surtout pas que tu imagines un seul instant que sans toi ma vie serait meilleure ! Au moins maintenant je sais pourquoi je me lève le matin et pourquoi je veux vivre au moins jusqu’au soir. Donc tes idées de distances, tu oublies tout de suite ma princesse, ta place c’est ici, dans mes bras et tant mieux si tu comptes ne jamais te lasser de moi. Ça me va parfaitement ! Parce que j’ai pas prévu en avoir marre d’être heureux avec toi.»

Quant à imaginer que ça ne l’agace pas que je ricane en la voyant galérer avec ses poules…. Ca me fait sourire, presqu’autant qu’elle puisse penser qu’il soit possible de se lasser d’une femme comme elle. Il faudrait vraiment être un crétin fini. Une femme aussi douce, attentionnée, magnifique, passionnée… j’ai encore du mal à croire qu’elle soit dans mon lit.

Au moins la conversation a dévié, tant pis pour la photo et pour Julia. Mieux vaut garder ce sujet d’inquiétude dans la même boite que William et Jack et gérer ça sans l’angoisser plus que je n’ai réussi à le faire jusqu’à maintenant.

« Tu ne regrettes pas de m’avoir récupérée toute cassée dans ce cinéma, et aujourd’hui de m’avoir réparé et de devoir me garder ? »

Je l’embrasse pour qu’elle arrête de penser des bêtises pareilles !!!

« Tu rigoles j’espère ? Comment tu veux que je regrette d’avoir la plus merveilleuse femme de la terre dans mes bras et de réussir à la garder !! S’il y a bien une journée de ma vie que je ne voudrais refaire pour rien au monde, c’est bien celle où je t'ai trouvée dans ce cinéma avec Lobos. »

Je lui offre un grand sourire sincère en repensant à notre rencontre. oh que non je ne regretterais jamais de l'avoir ramener ici, ni cet étrange premier baiser et la patience qu'il a fallu pour en avoir un vrai qui était bien pour moi.

Elle se torture pour rien. Je suis autant à elle qu’elle est mienne. J’aimerais tellement la rassurer une bonne foi pour toute à ce sujet-là. J'ai une idée ridicule qui pourrait peut être réussir a faire mieux que mes mots.

Je retire ma chevalière, ça me fait étrange de regarder ma main sans ma [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. Elle a laissé une trace depuis le temps qu’elle y est. Je me souviens encore quand on les avait piquées avec les frangins, à l’époque elle était trop grande, je la portais au pouce.

C’est un l’aigle des Harley Davidson avec l’adage « live to ride, ride to live ». C’était ma promesse à moi même d’aller un jour faire la côte ouest en moto, de gouter à une vie meilleure loin des gnons et des vols qui finissaient mal.

Je la fais tourner une minute dans ma main calleuse en voyant la gravure mal faite à l’intérieur : Cornwell Isha. Pour la première fois je me demande si mes frères sont vivants ou si leur bague est actuellement au doigts d’un moisi quelque part à Jéricho.

C’est vrai que d’une certaine façon, je les ai abandonnés en partant avec Logan sans accepter de les aider à vendre leur came et en acceptant de les voir seulement aux fêtes de noël.

Je chasse ces fantômes d’un passé ou je ne peux plus rien changer pour revenir à notre instant. Je ne sais pas trop comment faire ça, mais assez naturellement je lui mets ma bague au pouce en disant contre son oreille.

« Moi Isha Cornwell jure de te rester fidèle, de te protéger, de ne jamais t’abandonner et de t’aimer jusqu’à mon dernier souffle. Qui que ce soit là haut qui peut prendre le temps de nous écouter, je lui fais le serment de faire de mon mieux pour être toujours là quand tu auras besoin de moi, d’être présent dans les bons moments, comme dans les pires galères que tu pourras rencontrer. Je te ferais toujours passer avant moi et je me battrai pour que tu ne manques jamais de rien, que tu puisses simplement être heureuse et te sentir en sécurité… aussi longtemps que tu voudras bien de moi.»


Je fini cet étrange promesse par un baiser.
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MessageSujet: Re: la fin des petits secrets   la fin des petits secrets EmptyLun 6 Fév 2017 - 16:27
« Tu rigoles j’espère ? Comment tu veux que je regrette d’avoir la plus merveilleuse femme de la terre dans mes bras et de réussir à la garder !! S’il y a bien une journée de ma vie que je ne voudrais refaire pour rien au monde, c’est bien celle où je t'ai trouvée dans ce cinéma avec Lobos. »

Elle baissa les yeux, se sentant ridicule de penser ce genre de choses. Avalohn se mettait la pression seule, mais le fait d’avoir été abandonné trop de fois la dégoûtait de toutes relations. Aujourd’hui, la seule qui pouvait compter, c’était Isha. Penaude, elle se tortillait dans le lit pour essayer de se faire une place au chaud. Il faisait froid, et l’hiver arrivait à grand pas. Elle était fatiguée, exténuée, et elle était convaincue qu’une maladie pourrait l’achever. Elle regarda Isha dans le noir, retirer quelque chose de sa main, comme une sorte de grosse bague, qu’il fit tourner entre ses doigts. Il attrapa la main de la tatouée, et l’enfile sur son pouce gauche, et murmura quelques mots à son oreille :

« Moi Isha Cornwell jure de te rester fidèle, de te protéger, de ne jamais t’abandonner et de t’aimer jusqu’à mon dernier souffle. Qui que ce soit là haut qui peut prendre le temps de nous écouter, je lui fais le serment de faire de mon mieux pour être toujours là quand tu auras besoin de moi, d’être présent dans les bons moments, comme dans les pires galères que tu pourras rencontrer. Je te ferais toujours passer avant moi et je me battrai pour que tu ne manques jamais de rien, que tu puisses simplement être heureuse et te sentir en sécurité… aussi longtemps que tu voudras bien de moi.»

Elle cligna des yeux une fois, deux fois, trois fois, en regardant sa main d’encre, levé au dessus d’elle, avec une bague. Son discours résonnait dans son crâne mais elle n’imprimait pas réellement. Elle essayait de parler, dire quelque chose d’assez censé, mais il l’embrassa pour la faire taire. Avalohn se raidit d’un coup. Bien sûr qu’elle avait entendue et regardé Ethan répété sa demande en mariage en secret, le matin, quand il se préparait. Elle ne faisait mine de rien, attendait qu’il se décide. Et le discours était presque le même…

Sauf qu’Isha n’avait pas pris une autre nana en pleine nuit, dans le lit conjugal, le jour de leur un an d’installation. Et Skye n’avait pas découvert qu’il s’en tapait plusieurs. Elle pouvait lui faire confiance, mais il était difficile de ce dire qu’il n’allait pas faire un faux pas.

- Je… Je…

Elle paniqua un peu, avant de se redresser, la bouche grande ouverte et les yeux écarquillés.

- Tu sais que tu viens de te foutre dans une sacré merde avec moi là? Enfin je veux dire, c’est limite une demande en fiançailles, on est d’accord, je rêve pas? Ou en tout cas c’est une promesse, et tu sais que j’aime bien les promesses, surtout quand on s’y tient. Mais j’ai pas grand chose à t’offrir… Oh, si attend, attend.

Elle se pencha au dessus du corps d’Isha, ouvrant le petit tiroir de la table de chevet qu’ils avaient essayé de récupérer. Elle prit dans sa main un des objets qui la suivait de sa plus tendre enfance, son collier aux sept pendentifs. Elle le mit dans sa main, regardant ses breloques cliqueter entre elles. Elle cala son épaule sous le bras de Robin, prenant le premier petit objet.

- La queue de sirène là c’est le Père Inverness qui me l’a offert quand j’avais cinq ans. C’est mon premier cadeau d’anniversaire. Je sais bien qu’il a du le voler à quelqu’un dans la rue, mais j’ai toujours eu fascination pour ces histoires. Quand il m’enfermait dans le placard avec Kyhan, enfin Roméo, on se disait qu’il allait devenir un dragon et moi une sirène. Alors on s’inventait des histoires.

Elle souriait. Elle souriait parce que ces moments passés dans l’armoire à se blottir avec son frère jumeau pour essayer de ne pas entendre les ébats de leur parent étaient presque magique. Ils s’envolaient et nageaient dans des contrées imaginaires qui les réconfortaient dans leur taudis.

- La petite tour Eiffel en argent, c’est Roméo qui me l’a offert. Tu sais, c’était un homme formidable. Il était tellement, mais tellement intelligent. On était différent. Pendant que moi je tirais avec une arme, lui écrivait des histoires magnifiques. On voulait se barrer en France pour qu’il devienne écrivain et moi mannequin. Il m’a appris la langue, la valse, les traditions. Il avait cette classe et ce dédain des parisiens que j’aimais tant. Alors quand on était adolescent, il a économisé pendant des mois pour m’offrir ce petit monument en gage de promesse.

Elle passa au troisième pendentif.

- La lune et le soleil incrusté ensemble, c’était Fernando et moi. Il avait une dizaine d’année de plus que moi quand je l’ai rencontré… Je devais avoir douze ans. Il m’a fait entré dans Los Lobos, m’a appris à cogner, il m’a fait découvrir la drogue, le sexe, l’alcool… C’était le patron, et j’étais sa petite reine. J’obtenais tout ce que je voulais, toujours. Il m’a acheté ça pour toujours me rappeler qu’au delà du loup, j’avais deux facettes qu’il connaissait bien. Après que je sois partie au CEF, je n’ai plus jamais entendu parler de lui, à part par les jeunes à qui je donnais des cours de Parkour dans le Bronx.

Elle caressa de son pouce les piquants des rayons du soleil en soupirant, cette période lui rappelant de très bons comme de très mauvais souvenirs.

- La pierre de Lune c’est Romwell qui me l’a offert pour la remise des diplômes dans le lycée où j’étais. Je m’en suis pas trop mal sortie… J’étais jolie ce jour là, je crois. Sa femme était là et ses enfants aussi. C’était mon papa. Mon papa qui m’a tendu la main et ne m’a pas lâché même si j’étais une sale vipère. Qui n’a pas détourné les yeux de mes tatouages et de mes cicatrices. Qui a cru en moi, qui m’a tiré de l’enfer où j’étais… Je passais souvent mes vacances ici. J’aimerais parfois retourner à sa maison de campagne, ça ne doit pas être très loin…

Elle renifla en assemblant les quatre pendentifs, espérant qu’elle n’embêtait pas Isha avec son passé. Ce que c’était autour de son cou, ce qui trainait contre son coeur et entre ses seins, c’était les personnes qui avaient le plus compté et une part de son passé qu’elle voulait partager.

- La bague qui est là, ça devait être pour mes fiançailles avec Ethan. Je sais qu’il voulait qu’on se marie tôt, mais j’ai découvert juste avant qu’il allait souvent à droite à gauche. Quand il est partis de New-York, il l’avait laissé sur le lit avec un mot. Je l’ai gardé parce que sans lui je n’aurais jamais pu aimer quelqu’un. Tu lui ressembles. Il adorait les bécanes et les comics. Bon, bien sûr, il avait ses côtés sombres, mais c’était un peu un « monsieur parfait ». Le genre de type qui te donne sa veste quand tu as froid, te tient le parapluie, t’amènes des pancakes au lit le dimanche matin, prend des cuites avec toi et te tient les cheveux en se marrant… Je suis sûre que vous vous seriez entendu tout les deux. Il m’a brisé mais m’a aussi construite en quelque sorte…

Elle essayait de se retenir de rire, sentant Robin grogner lorsqu’Avalohn évoquait Ethan. Elle savait bien que ça l’énervait, mais il devait savoir tout ce qu’il s’était passé. Elle se devait être franche, sincère, honnête.

- La corne de cerf c’est les meilleures vacances que j’ai pu passer avec mes copines. On s’est fait un road-trip en Californie pendant un mois et demi. Oui, on dirait pas mais j’ai eu des copines… On était une dizaine et on avait toutes nos caractères. Tu imagines bien que j’étais la dure à cuire tatouée de partout, qui n’a pas la langue dans sa poche mais plutôt dans la bouche des garçons… C’était parfait. De la bière, du soleil, la plage… On s’est acheté ça et on s’est promis que dans dix ans on se ferait le monde entier. On était invincible à Coachella à passer quatre jours à ne pas dormir et juste danser et chanter.

Ses amies lui manquaient. Plus que tout. Elle n’arrivait pas vraiment à sympathiser avec les filles qui étaient dans le camp. À par Evah, mais depuis qu’elle traînait avec Lina… Elle n’aimait plus passer du temps avec la rousse.


- Six mois avant que tout commence, Roméo a découvert qu’il avait un fils. Il s’appelait Taiyo et il était né d’une ancienne relation qu’il a eut quand il était jeune. Sa mère était japonaise, et elle est repartis dans son pays natal quand elle a su qu’elle était enceinte… Taiyo a décidé de connaître son père et ils sont venus en vacances un été. Il m’a offert la fleur de Lotus. J’étais littéralement dingue de ce gosse… Il avait mes yeux. Mes yeux bleus. Je ne sais pas ce qu’il est devenu…

Elle referma sa main sur la chaîne, se relevant doucement vers le visage d’Isha, hésitant quelques instants.

- Moi, Avalohn Skye Inverness, je te donne tout ce qu’a été ma vie. Je te donne mon passé puisque je veux notre futur. Je te promets simplement ma fidélité, ma protection, mon amour, ma compréhension, mes silences, mes insécurités, mes baisers, mes tatouages, mes caresses. Je te donne ce qui me reste d’âme.

Elle passa ses mains autour de sa nuque et ferma le fermoir en un clic sec, regardant Robin en souriant timidement. Elle se pencha sensuellement sur ses lèvres les caressant doucement avec les siennes.

- Prends-moi.
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MessageSujet: Re: la fin des petits secrets   la fin des petits secrets EmptyLun 6 Fév 2017 - 22:39
Je regarde les symboles de son passé, des bons moments comme des mauvais qu'elle veut bien partager avec moi. Il y a beaucoup trop de mauvais à mon gout. Je ne suis pas sûr d’aimer la plus part des gens symbolisés par ces pendentifs, mis à part son frère et Romwell que j’aurais bien aimés connaitre. Maintenant pas sûr qu’ils apprécieraient le type qui est en train de s’unir avec leur Avalohn.

Par contre je n’arrive pas a retenir un grognement quand elle parle d’Ethan. Ce type je ne peux juste pas l'encadrer, moins peut être que ce connard qui l’a foutu dans la drogue, ou son débile de vieux qui ne vaut plus cher que le mien. Je ne vais pas la détromper dans sa vision comme quoi on pourrait se blairer lui et moi, parce que je suis sûr que non. Il lui a fait du mal, ça s’arrête là pour moi.

Je ne peux pas m’empêcher de regarder à deux fois la bague qu’il lui avait offerte. Je me sens pathétique sur ce coup là. Rien à voir avec la chevalière qui fait grotesque et moche sur ses petits doigts délicats à côté de ce que devait donner ce fin bijou sur elle. Même sans l’apocalypse, a moins d’aller en voler une, je n’aurai pas su lui offrir ce genre de cadeau.

Je ne sais pas quoi dire pour son frère, je ne peux qu’espérer qu’il a survécu avec sa famille, que le sale con la haut qui nous fait bouffer autant de merde n’a pas pousser le sadisme a offrir à ce mec une gamine pour lui reprendre quelques mois après.

Je l’écoute me raconter ses objets, comme ses tatouages, j’aime sa petite manie de recueillir ses souvenirs avec un petit morceau de métal, avec un peu d’encre, avec des objets qu’elle a accumulé dans son van… je me rends aussi compte qu’étrangement, je n’ai jamais eu ce besoin.

Nous avons été malmenés à la même école des raclures de trottoirs, ceux qui commencent avec une mauvaise main mais qui vont quand même continuer la partie jusqu’au bout.  Sauf qu’elle, elle restée une flamme vive, avec un besoin de virevolte, une soif d’exister, de continuer découvrir, à bouger… à côté d’elle j’ai l’impression d’être un bovin, je n’ai jamais quitté le Vermont que pour Detroit. Je n’ai pas vécu autant de rebondissements après ma rédemption. Et je ne suis pas sûr que cela vienne seulement de la différence d’âge. Je crois que j’ai un tempérament beaucoup plus ennuyeux que le sien. J’esquisse un triste sourire en me rendant compte, une fois de plus, à quel point je peux ressembler à Logan. Une vie simple, voilà ce a qui j’aspirais. Et voilà toujours ce à quoi j’aspirerais si c’était encore possible, avec Avalhon à mes côtés.

Mais aurait-elle su se contenter d’un petit mécano ? D’une vie sédentaire, tranquille à Burlington ?

« Moi, Avalohn Skye Inverness, je te donne tout ce qu’a été ma vie. Je te donne mon passé puisque je veux notre futur. Je te promets simplement ma fidélité, ma protection, mon amour, ma compréhension, mes silences, mes insécurités, mes baisers, mes tatouages, mes caresses. Je te donne ce qui me reste d’âme. »


Une fois de plus ma louve me surprend, je lui avais fait cette promesse et ce cadeau sans rien attendre en retour et je mesure parfaitement l’importance des objets qu’elle vient de me passer autour du cou. Ce ne sont pas de simples pendentifs, c’est des morceaux de sa vie, de son passé, des gens qu’elle a connu, en bien ou en mal, mais qui l’ont façonnées. C’est un fragment de ce qu’elle est.

Elle se penche tendrement contre moi et chuchote contre mes lèvres :

« Prends-moi. »

Pendant plusieurs minutes, voire peut-être beaucoup plus, mon cerveau m’abandonne. Je crois que je voulais l’embrasser, mais au final je la dévore, de mes mains de mes lèvres, mon vieux T Shirt ne lui offre aucune protection et je ne suis pas vraiment en état d’avoir envie de lui laisser le moindre répit.

Je la bascule sur le dos et assouvis son corps sans aucune gêne. Car pour elle ce n’est peut être qu’une promesse, qu’une demande de fiançailles, pour moi c’est beaucoup plus que l'on vient de vivre. Ce n’est que quand je sens son corps trembler de plaisir et que ses gémissements se calment que je me rends compte que je suis à deux doigts de retirer le pantalon pour la faire complétement mienne.

Je m’arrête le souffle court et la blottie contre moi pour couvrir ses lèvres de baisers plus tendres.

« Avalohn…  ok pour les mains c’est raté, mais je crois qu’il n’est pas trop tard pour que je tienne ma promesse de garder mon pantalon… »


Et mourir de frustration, dans l’inconfort le plus total et en prime je viens de faire de l’humour, elle déteste que je fasse de l’humour, surtout dans un moment pareil où je suis au bord de l’explosion, mais ça, je n’y peux rien, j’ai peur qu’elle soit obligée de s’y faire.

Je lui caresse doucement le visage, elle a l’air plus détendue mais toujours aussi épuisée. Je meurs d’envie d’aller plus loin, mais même si on avait des capotes sous la main, je crois que j’aurais quand même arrêté là pour qu’elle se repose. C'est un peu benêt que je lui murmure avec un petit sourire:

« Ma femme… »

Je crois que je ne me lasserais jamais de l’appeler comme ça.
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