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 Sweet Nothing
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Isha CornwellL'Arène
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MessageSujet: Sweet Nothing   Sweet Nothing EmptyDim 12 Fév 2017 - 16:05
22 novembre 2016


Cela faisait plusieurs jours que l’équipe de Robin n’était pas rentrée. La collecte était prospère et la méthode du mini Fossoyeur payait bien. Les hommes commençaient à le craindre tout autant que Bruce. Et certains sentaient déjà que le jeune loup se faisait les griffes en attendant de défier celui qui trônait à la tête de la meute.

Et visiblement ceux que Robin ne savait pas rallier à sa cause baisseraient la tête en attendant de savoir à qui ils jureraient allégeance lorsque commencerait la lutte de pouvoir. Robin allait vite et bien, les méthodes de gangs surpassaient celles, plus militaires, de Bruce pour ce ramassis de merdeux qui connaissaient presque tous la loi de la rue, plus que celle des mecs à treillis.

Si Robin avait un tant soit peu de culture, il aurait entendu parlé de César et Brutus, son fils adoptif. Une histoire vieille comme le monde. Mais Isha avait quitté les études bien trop tôt et le peu de son parcours scolaire avait été entravé par d’autres préoccupations et leçons de vie plus fondamentale pour un gosse qui passait ses nuits à vider des maisons ou des poches.

Dans quelques mois il pourrait défier le fossoyeur, il prouverait à la Louve qu’elle avait eu tort de ne pas croire en lui, Detroit aurait un nouveau maitre et le vieux Cornwell, quelque que soit le caveau où il était en train de pourrir, pourrait se marrer en voyant ce que le dernier de ses rejetons, qu’il trouvait si inutile et faible, avait été capable de faire.

Tout aurait été merveilleux pour Robin, sa vie était le conte de fée parfait pour un traine-savates des outlaws prenant sa revanche. Sauf que ça n’allait pas. Que sans plus de drogue il ne savait même pas fermer l’œil.

Tout ça à cause d’une femme. Même en restant loin d’elle elle arrivait à le hanter. Il avait beau rester le plus loin du camp, lorsqu’il rentrait, il revenait toujours devant cette porte de chambre maintenant interdite.

Il avait vraiment essayé d’aller voir ailleurs, de se délivrer d’elle, mais rien à faire, elle l’avait marqué autant dans sa chair que dans sa tête. Pourtant il n’était pas Isha. La situation devait intenable et même la poudre blanche n’arrivait pas à lui faire oublier cette maudite louve.

Un groupe de survivants avaient joué aux cons, ça arrivait malheureusement. Il fallait donc faire des exemples, ce n’était plaisant pour personne, surtout pour eux. Mais les mecs avaient un sens artistique intéressant quand il s’agissait de faire de la mise en scène de cadavres, histoire que l’on sache que le Fossoyeur ne rigolait pas quand on lui disait non. Robin ne prenait aucun plaisir à ce genre de massacre, ni a rien d’ailleurs. Creux et vide.

Dès que la cocaïne venait à manquer il était assailli par une forme sournoise de douleur et les images de la louve revenait à la charge. Il avait été blessé, une belle estafilade au bras qui pissait bien le sang. L’entaille n’était pas dégueu, mais assez sale pour se demander s’il ne devrait pas rentrer pour se faire soigner. La pensé de se faire toucher par son ex-femme lui donnait des idées qui lui avaient manqué la dernière foi où une donzelle avait désespérément essayé de ranimer au bouche à bouche une partie boudeuse de son corps. Et comme il n’avait pas envie de lui faire plaisir, elle n’était pas restée plus longtemps qu’il le fallait dans son lit.

C’est dans ce même lit, dans un des camps fédérés où ils avaient leur entrées, qu’il regardait le plafond de la caravane en se demandant ce que pouvait bien faire Skye en ce moment. Il jouait machinalement avec les pendentifs qu’il aurait peut-être dû lui rendre. L’imaginer jouir dans les bras d’un autre le rendait fou. Il essaya de trouver le sommeil en prenant un nouveau rail. La torpeur trompeuse de la drogue réussie à le bercer avant de l’embarquer dans des rêves cauchemardesques. Sa femme en sang, morte, à jamais perdu loin de loin, l’enfant mort… voilà la boucle infernale qui vint le réveiller en sueur et en panique.

Sans réfléchir plus, avec un instinct viscéral que sa femme était en danger, il se leva et enfila ses fringues sans plus réfléchir, avant d’aller vers sa moto. Les hommes le regardèrent interrogatifs.

« y’se passe quoi boss ?
- Finissez sans moi, j’ai un truc à régler, on se retrouve au camp. »

Il prit Gisèle et parti tambour battant vers General Motors avec une boule au ventre. Il avait laissé Vlad et Boris veiller sur la Louve. Il avait confiance en eux. S’il était arrivé la moindre chose a sa femme, il les tuerait.

Ce n’était pas raisonnable de faire la route avec ses blessures, sa fatigue et la dose de cocaïne prise. Mais l’angoisse, la vitesse et quelques moisis à éviter eurent tôt fait de le garder éveillé et le dégriser.

Il arriva dans la matinée et rien qu’aux regards des gens qu’il croisa, il sut qu’il était arrivé quelques choses à Skye. Vald avait une sale mine et l’odeur de la peur quand il vint a son devant.

« Où est elle ?
- Je… j’ai rien pu faire elle s’est barrée toute seule et je… »

La batte partit sans prévenir dans la tronche de Vlad avec un sale bruit d’os cassés. La pommette ? le nez ? peut importait, il pissait le sang et Robin exultait de fureur.

« OU EST ELLE ? »


Robin tremblait qu’il lui réponde qu’elle était morte. Il articula difficilement le mot infirmerie et Robin parti sans se retourner. Vald ne perdrait rien pour attendre mais sa seule urgence était de serrer Skye contre lui, de la sentir vivante dans ses bras.

Il défonça presque la porte de l’infirmerie, en faisant sursauter Evah. Il était fou d’inquiétude. Quand il posa ses yeux sur Skye, il senti son sang bouillir, le visage meurtri, des bleus partout…

« Dégage ! »

Evah ne se le fit pas demander deux fois, surtout en voyant la batte pleine de sang que Robin venait de poser au sol et le sang coagulé sur sa manche. Elle hésita une petite seconde de dire une chose mais se ravisa. Parler de tentative de viol pour demander à Robin d’être plus calme reviendrait à lancer un baril d’essence dans le brasier qui brillait derrière ses yeux noirs.

Il ferma brutalement la porte derrière elle avant d’aller auprès de Skye qui était assise sur le lit de l’infirmerie, un bandage sur la tête et un œil tristement auréolé d’une couleur sombre et violacée. Il l’embrassa. Intensément. Comme si cela devait être leur dernier baiser. Comme si elle aurait pu ne plus être là. Il se rendait enfin compte que lui, comme Isha, se battaient seulement pour cette femme. Et que sans elle, son existence a lui était vaine. Sentant sa lèvre abimée contre les siennes, il rendit se baiser plus doux. Il ne voulait pas lui faire plus de mal.

Il quitta à peine ses lèvres pour lui arracher les vêtements et ne put exprimer qu’un grognement en la sentant se raidir contre lui. Il savait trop ce que cela pouvait vouloir dire.

Les marques sur son visage n’étaient rien à côté de celles sur son corps, son dos avait une ecchymose inquiétante, ses phalanges étaient écorchées…

Il la contempla, avec ses plaies, ses bosses, sa maigreur et il éprouva une douleur si aiguë que la drogue ne pourrait rien faire pour lui. Il la détruisait, qu’il soit là ou loin, il ne savait pas la protéger. Il caressa doucement chaque parcelle meurtrie de ce corps malmené souffrant de ne pas avoir été là pour la sauver.

Il l’enveloppa avec précaution dans une couverture et la serra contre lui en lui demandant dans un souffle :

« Qui ? Qui a osé te faire ça ? »


Il n’osait pas poser les questions qui tambourinaient dans sa tête. Comme pour le bébé, comme pour savoir s’il se trompait sur la façon qu’elle avait eu de tressaillir quand il l’avait touchée. Il avait trop peur des réponses.

Avant ce soir il y aurait du sang qui coulerait, à commencer par celui de Vald. Mais en attendant il allait rester avec celle qu’il avait failli perdre.
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MessageSujet: Re: Sweet Nothing   Sweet Nothing EmptyDim 12 Fév 2017 - 17:55
- Putain Skye, on t’a vraiment pas raté… Sérieusement t’es allée foutre quoi là bas? Quelle idée…

Evah était entrain de tapoter la plaie à la lèvre inférieur d’une Avalohn cassée en mille morceaux. Son coeur saignait tout comme son corps, et se vautrait dans une mare de fatigue et d’incertitude. La nuit passée avait été longue, très longue. Le combat terrible dont elle n’avait que des bribes de souvenirs, Myron essayant de la tenir éveillée pour ne pas qu’elle sombre dans sa commotion… Lorsqu’elle était rentrée, elle avait passé la journée à l’infirmerie en essayant de ne pas dormir pendant 24 heures pour éviter une perte de mémoire et de conscience trop importante.

Elle était juste épuisée, fatiguée, exténuée. Et pourtant la douleur qui irradiait son visage ne pouvait que la tenir éveillée. Ses poignets la torturaient et ses bleus la lançaient, mais le pire dans tout ça, c’était sa réticence à ce qu’on la touche ou qu’on l’effleure. Depuis que le sale type avait voulu la violer en plein milieu d’un public grisé par le sang, elle avait du mal à supporter un contact physique. Elle remerciait un certain Seigneur d’avoir eu la bonté de faire intervenir Myron dans cette bagarre, malgré leur passif plutôt négatif, il l’avait sauvé et réellement aidé. Elle l’aimait bien au final, ils se ressemblaient énormément. Elle savait qu’en cas de pépin cet idiot d’ex-taulard assurerait ses arrières. C’était un nouveau coéquipier pleins de ressources et Avalohn était heureuse de pouvoir le compter parmi ses alliés.

Evah continua à faire la morale à Avalohn, lui appliquant une compresse froide sur sa tempe et son oeil, elle faisait la conversation en sachant très bien que la Bronxarde ne voulait pas parler. Elle était au bord du gouffre et il ne manquait plus qu’un simple courant d’air pour la faire basculer dans le vide.

- J’ai voulu faire la maligne, c’est tout.

La rouquine commença à énumérer toutes les choses qui n’allaient pas dans leur vie, commençant par décrire les pires horreurs qu’elle ferait à Robin si c’était à cause de lui que Skye s’était jeté dans la bouche du Diable. Elle essaya de sourire malgré les contusions de son visage pour lui faire plaisir, la voyant s’affoler et devenir rouge, brandissant son poing pour mimer des scènes comiques.

Un bruit sourd de la porte métallique de l’infirmerie arrêta la scène, Evah sursautant en prenant ses jambes à son cou lorsqu’un Robin fou de rage lui hurla « Dégage ! » en pleine face, une batte pleine de sang et encore chaude de violence.

- Quand on parle du loup…

Avalohn le regardait sans bouger ni vaciller. Elle était trop faible pour pouvoir avoir peur désormais. Juste la douleur se faisait une place dans son coeur pour la tenir éveiller. Robin et Skye ne s’était pas reparlé depuis la scène dans le bureau de Bruce. Quelques mots de courtoisie bien entendu, mais le regard en biais, les traits tirés, les corps sur leur garde.

Isha ferma la porte encore plus violemment qu’il ne l’avait ouverte, balança ses affaires à terre et vint proche de la jeune femme, et lui ordonna un baiser qu’on en donne que pour dire adieu. Ce genre de dernier baiser qui susurre au creux du coeur « Je m’en vais, mais pour le reste de ma vie, pour les secondes qu’il me reste, je t’aimerais jusqu’à ce que tu t’effaces ». Il lui fit mal dans ce baiser si beau, sa lèvre encore tremblante et ensanglantée.

Le contact la surprit et eut un mouvement de recul lorsqu’il lui enleva précipitamment ses vêtements, remarquant les belles balafres qu’elle avait récolté la nuit dernière. Robin grogna mais elle n’avait pas la force de se battre ce soir. Elle était trop heureuse et tellement angoissée de voir cet homme débarquer ici, comme si il avait senti, su, au plus profond de lui qu’elle avait été tabassé et malmené. Il l’enveloppe dans une couverture, avant d’enrouler ses bras qu’elle avait si bien connu. Elle lâcha un soupir bruyant en fermant les yeux, malgré la petite voix qui la mettait en alerte que, lui aussi, pouvait être un potentiel violeur.

« Qui ? Qui a osé te faire ça ? »

Elle déposa avec difficulté sa tête sur son épaule en respirant son odeur, comme une louve retrouvant sa meute, son chez elle, son chez soi. Il était là, il était bien là, et malgré les questions de jalousie intense et de possessivité qui lui venait à l’esprit, elle se retint de dire une bêtise. Elle enroula mollement ses doigts autour de ceux d’Isha, essayant de serrer au maximum cette paume rassurante et chaude. Elle l’approcha contre elle, entre ses seins, pour s’assurer que son coeur le reconnaissait. Toujours les yeux fermés, elle essayait de sourire une nouvelle fois.

- C’est juste une bagarre qui a mal tourné. Ça va, tout vas bien, je vais… Je vais bien.

Elle approcha sa bouche de la jugulaire de Robin pour déposer un baiser simple et doux. Elle était beaucoup trop soulagée que dans ce trou énorme et gigantesque où elle était tombée il tentait de tendre les bras pour essayer de la sauver. Mais la colère se raviva petit à petit, se rappelant que de toute façon, comme il l’avait si bien dit, il n’était que là pour habiter entre ses cuisses.

Elle se retira violemment de l’étreinte, se levant en faisant tomber la couverture, se tenant aux barreaux du lit. Elle serra ses lèvres pour ne pas flancher et retourner contre lui, malgré que la douleur lui hurlait de se rassoir rapidement.

Elle fit quelques pas vers son étagère en grognant à chaque pas, se tenant la tête pour essayer de calmer le jeu de tambour que son cerveau lui offrait. Elle ouvrit l’armoire en baissant les yeux sur ses kits et ses instruments.

- J’me doute que t’es pas là pour mes jolis yeux. Tu veux quoi, anti-douleurs, premiers soins, morphine?

Elle essaya de se trouver de la prestance en faisant semblant de trier des compresses et des pansements, ainsi que ses tubes de crèmes et ses bouteilles de désinfectants. Elle remarqua du coin de l’oeil la bague de Robin à son pouce, se demandant si maintenant elle devait lui rendre ou non. Elle ne voulait absolument pas, loin de là. Mais si il lui demandait, elle ne pourrait pas refuser, c’était certain. Elle devait lui rendre sa part d’amour et d’âme, car elle en était sûre, il allait lui demander.

- Et arrêtes de t’en faire pour moi, ça sert à que dalle. Concentres toi sur tes petites garces que tu baises dans les autres camps.

Elle mit ses poings sur ses tempes pour calmer la colère qui l’envahissait, en plus de la terrible commotion qui la rendait folle.

- Ne viens pas me demander qui m’a fait ça après m’avoir bien fait comprendre que je ne servais à rien d’autre qu’un vide couille.
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MessageSujet: Re: Sweet Nothing   Sweet Nothing EmptyDim 12 Fév 2017 - 18:49
Robin regarda la petite démone qui essayait de lever le menton et de le défier alors qu’il était au bord de l’éruption. N’importe qui d’autre aurait payer cher de jouer avec les nerfs déjà bien échauffé du mini Fossoyeur.

Mais c’était elle, et elle avait toujours eu le pouvoir. Ces quelques gestes de douceur avaient un peu apaisé la fureur animale qui habitait Robin. Mais ses dernières paroles ranimaient dangereusement la colère d’avoir failli la perdre.

Il l’attrapa, lui remis de force la couverture sur le dos et la plaqua contre lui, en essayant de ne pas penser à la dernière fois où il l’avait plaquée contre ce même mur. Leur première véritable étreinte amoureuse. Cela paraissait si loin maintenant. Il s’assura qu’elle puisse se reposer complétement sur lui, ignorant complétement la douleur de son avant-bras.


« JUSTE UNE BAGARRE ? Tu te fous de moi Skye ? Tu as vu ton état !??! Sans parler de… Ils… ils… t’ont … »


Il n’osa pas dire la suite. Lui et Isha ne pourraient certainement jamais prononcer ce mot épouvantable qui les avaient tant traumatisés. Imaginer Qu’Avahon avait pu subir le même genre de chose, qu’elle aussi soit brutalisée dans ses chairs et soumises à la cruauté et au bon vouloir de salopards qui ne méritaient même pas d’être bouffés petit à petit par des moisis particulièrement lents….

Il aurait dû être là ! Il aurait dû la protéger. Il avait fait pire que Carter. Il ne se le pardonnerait jamais.

Il la regarda dans les yeux avec un sentiment de détresse assez méconnu pour Robin.

« J’aimerais vraiment pouvoir aller baiser ailleurs, me barrer pour de bon, te considérer comme un vide couille et rien en avoir à foutre de ta gueule mais tu vois, je peux pas, ou je veux pas, mais ça on s’en fout le résultat est le même. Alors crache moi à la gueule ce que tu veux, mais ne compte pas sur moi pour me contenter de c’était juste une bagarre. Qui t’a fait du mal Skye ? »

En lui disant ses mots et mis sa tête contre elle et se concentrait sur sa respiration. Elle était vivante. Il sentait son cœur qui battait fort, la colère peut-être, mais il s’en fichait, tout ce qui comptait c’est qu’elle soit là, dans ses bras. Il ne partirait plus. Quoiqu’elle puisse dire, il allait rester veiller sur elle. Plus jamais il ne la quitterait des yeux de peur de revivre cette scène mais avec une finalité encore plus affreuse que celle qu’ils subissaient.
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MessageSujet: Re: Sweet Nothing   Sweet Nothing EmptyDim 12 Fév 2017 - 19:25
Il l’attrapa de force, son corps répondant par un séisme de douleur dans tous ses membres. Elle grimaça pendant qu’il lui remettait la couverture sur le dos, la serrant beaucoup trop fort contre lui. Elle s’efforçait de rester droite et froide, de se concentrer sur la colère vive de ses douleurs physiques et morales. Il ne fallait pas que son coeur lui hurle de se laisser aller, tout contre lui, tout contre Robin. Elle s’empêchait d’enrouler ses bras autour de son cou et ne plus jamais le lâcher. Elle ne pouvait pas rebrousser chemin, elle avait mis des jours à bâtir ses fortifications pour ne plus pleurer en le regardant jouer les mécanos, ou se morfondre au fond de son lit lorsqu’il partait en expédition.

« JUSTE UNE BAGARRE ? Tu te fous de moi Skye ? Tu as vu ton état !??! Sans parler de… Ils… ils… t’ont … »

Elle fronça les sourcils, de par sa phrase qui n’étaient pas fini, et qu’il venait de percer ses tympans en lui hurlant dessus. Oui elle avait vu son état, s’était admiré dans la glace, regardant son visage boursouflé, son corps dégoutant et maigre qu’elle n’aimait plus, sa peau des mains en charpies. Oui, elle avait bien vu son état et le détestait. Elle était laide, affreuse, petite, trop maigre, câleuse, rêche, dure. Elle n’était plus rien de ce que Robin avait pu aimer ou fantasmer. Elle n’était plus qu’un tas d’os avec de l’encre sur les épaules.

Elle se demandait bien ce qu’il se passait, pourquoi cet homme réagissait comme ça désormais. Pourquoi était il aussi inquiet de son état, pourquoi il la regardait affolé de savoir qu’elle était blessée. Elle essaya de remettre les pièces du puzzle en place, mais ne comprenait plus.

« J’aimerais vraiment pouvoir aller baiser ailleurs, me barrer pour de bon, te considérer comme un vide couille et rien en avoir à foutre de ta gueule mais tu vois, je peux pas, ou je veux pas, mais ça on s’en fout le résultat est le même. Alors crache moi à la gueule ce que tu veux, mais ne compte pas sur moi pour me contenter de c’était juste une bagarre. Qui t’a fait du mal Skye ? »

Elle grogna en se dégageant de l’étreinte de Robin, s’imaginant des scènes torrides avec d’autres nanas sous son emprise. Elle essuya le bout de son nez en s’éloignant de lui, se traînant jusqu’à sa chaise de bureau, la peau pâle et la couverture sur les épaules. Elle ne devait pas lui rendre de compte, elle le savait bien. Mais au moins le rassurer sur cet horrible épisode de violence.

- Je suis allée dans le quartier nord au marché noir. Je sais à peu près les lieux et les horaires de ces machins, parce qu’avant qu’on se rencontre, je trainais là bas. J’ai fais la rencontre d’une ancienne connaissance avec qui j’ai partagé quelques mois de survie. Au final c’était un piège, ils m’ont balancés dans une arène où… Où les gens doivent s’entretuer. J’ai eu de la chance, Myron était là, et d’un commun accord on a combattu ensemble. Sans lui je serais plus là sur cette chaise. Il a évité bien pire que ma sale tronche massacrée, genre le viol et mon massacre. Il m’a protégé.

Elle baissait ses yeux sur ses mains écorchées vives. Elle espérait que ces mots étaient brefs, courts, et concis. Que ça le rassurait, que ça l’apaisait un peu. Elle savait bien qu’après cette discussion, enfin rassasié de sa petite personne et enfin en paix avec son « devoir » d’homme, il partirait en la laissant froide et seule. Skye toucha la chaire vive de ses phalanges, essayant de se concentrer.

- Je me dois de te rappeler que tu ne me dois plus rien. Et pour le bébé non plus, si il y en a bien un. Mais merci pour le Jules Vernes et le Mountain Dew que tu m’as trouvé la dernière fois. Je sais que tu te donnes du mal pour moi mais je t’ai libéré de mes contraintes et mes exigences. Ca te pèse beaucoup trop d’être avec moi.

Elle énonçait une vérité bien triste malheureusement, qui lui déchirait le coeur et qui la remettait dans un sentiment d’insécurité. Il lui avait bien fait comprendre qu’elle en avait trop demandé, trop pris. Qu’elle l’avait épuisé à la moelle et que malgré ça il essayait encore de survivre. Elle voulait s’arracher les yeux et la peau d’avoir été aussi intrusive et responsable de son pétage de plomb.


- Mais tu me manques. Tu me manques tellement Isha.
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MessageSujet: Re: Sweet Nothing   Sweet Nothing EmptyDim 12 Fév 2017 - 21:56
Le grognement sourd et sauvage que Robin laissa échapper en entendant l’histoire de Skye n’était rien à côté de celui qu’il émit malgré lui lorsqu’elle parla de de Myron.

Visiblement elle avait choisi un nouveau protecteur. Et elle n’hésitait pas à lui balancer à la face.

Robin ne comprenait pas pourquoi elle avait été dans ce quartier mais Vlad aurait dû l’en empêcher. Il payerait cher chaque marque sur le corps de Skye, chaque danger auquel elle s’était exposée par bêtise.

Robin était épuisé, plusieurs jours à se battre rouler, négocier, piller, tenir les laisses serrés, les relâcher, comploter…. Avec sa blessure et les heures de route avalées a la hâte, la peur au ventre de retrouver Skye morte... il ne se sentait pas de prendre front la diablesse entêtée qu’il avait en face de lui.

Pourtant quand lui parla de l’enfant, du fait qu’il était libre. Il se rendit compte a quel point elle n’avait rien compris.

« Mais tu me manques. Tu me manques tellement Isha.»
Il la fixa un instant incrédule en ayant envie de lui rappeler d’éviter ce prénom et qu’il était là maintenant. Mais il se contenta de soupirer. Il aurait aimé lui donner ses vêtements, au moins son haut pour qu'elle ne soit pas transie de froid. Mais il sentait la manche raide de sang coagulé de son sweatshirt à nouveau poisseuse sous sa veste de cuir.

« On va arrêter les conneries. »


Il bascula la louve dans ses bras serrant les dents de douleur, quand il la souleva pour la faire taire d’un baiser.

« Arrête de dire des putains de conneries et arrête de faire des conneries bordel!!!. »


Sans prévenir et avant que la douleur ne se voit. Robin se laissa presque tomber dans un des lits de patients en l’entrainant avec lui. Il tira la couverture sur eux et la garda bien serrée contre lui. Hors de questions qu’elle s’échappe cette fois pour risquer de tomber malade ou de se faire arracher à lui comme ça avait failli arriver.

C'est assez douloureusement que Robin souffla dans la crinière de sa louve:

« Qu’est-ce que je dois faire pour que tu sois en sécurité, dis-moi Avalohn, putain, dis-le-moi ? Je ne sais plus quoi faire, tu te rends juste compte de comment ça aurait pu finir ? On aurait pu jamais se revoir? C'est ca que tu veux? Tu préfères qu’un connard comme Myron, qui a déjà failli te tuer et a reconnu avoir un grain, veilles sur toi plutôt que moi ? Je dois le prendre comment ? Tu diras quoi a notre enfant ? Que son père est un monstre ? Ou il appellera papa un autre que moi ? Tu peux dire que tu me rends ma liberté mais ça ne marche pas comme ça, c’est pas toi qui décide… ni moi…»

D’une main Robin caressa très doucement le ventre d’Avalohn. Un enfant y était peut-être, peut-être était-ce celui de Bruce, ou de Myron mais lui était prêt à être là pour eux, à ne pas faire comme son vieux. Mais s’il leur était arrivé quelque chose il n’aurait jute pas pu se relever.

« Tu me l'aurais demandé, je me serais arrangé pour ne pas revenir d'un raid, mais maintenant je comprends que c'est pas comme ça que je vais te sauver. Je vais rester au camp, reprendre ma place au garage et m'assurer que tu ne te mette pas en danger, et que personne ne t'agresse, ne te foute dans une arène, ou ne manque de te...de... ...de te faire du mal.»
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MessageSujet: Re: Sweet Nothing   Sweet Nothing EmptyLun 13 Fév 2017 - 1:16
« On va arrêter les conneries. »

Avant qu’elle ne puisse protester, il la prit dans ses bras, toute ramenée contre lui. Il la fit taire d’un des baisers que lui seul savait lui donner. Peu importe que ce soit lui ou elle qui s’en aille… Ils seraient tout les deux toujours là l’un pour l’autre, à des millions de kilomètres de l’un ou de l’autre. Ils ne pourraient pas cesser de s’aimer malgré ces barrières et ces pièges qui parsemaient leur chemin. Ils ne pouvaient plus lutter contre cette alchimie.

« Arrête de dire des putains de conneries et arrête de faire des conneries bordel!!!. »

Robin bascula en arrière pour se poser sur le matelas, le choc de la chute molle fit quand même souffrir Skye qui grinça des dents en retenant un gémissement de douleur. Il la bloqua avec la couverture plutôt bien bordée sur eux, le fait étant qu’elle ne puisse pas s’échapper ou trop bouger. Elle n’aimait pas du tout la tournure des évènements. Ils avaient mis un terme à une relation tumultueuse et orageuse car Robin se donnait beaucoup trop à cette relation. Il ne lui faisait absolument pas assez confiance.

« Qu’est-ce que je dois faire pour que tu sois en sécurité, dis-moi Avalohn, putain, dis-le-moi ? Je ne sais plus quoi faire, tu te rends juste compte de comment ça aurait pu finir ? On aurait pu jamais se revoir? C'est ca que tu veux? Tu préfères qu’un connard comme Myron, qui a déjà failli te tuer et a reconnu avoir un grain, veilles sur toi plutôt que moi ? Je dois le prendre comment ? Tu diras quoi a notre enfant ? Que son père est un monstre ? Ou il appellera papa un autre que moi ? Tu peux dire que tu me rends ma liberté mais ça ne marche pas comme ça, c’est pas toi qui décide… ni moi…»

La voix de Robin se faisait inquiète et douloureuse, Avalohn n’aimait pas ça. Il déposa ses doigts chauds contre le bas ventre de la tatouée, caressant machinalement ce qui pourrait être une descendance. Leur descendance. Une boule commençait à se forcer dans sa gorge. Non, elle ne voulait pas craquer de panique, de peur et d’angoisse. Elle se forçait à se dire que bientôt, c’était elle qui allait devoir le protéger en le donnant à Logan pour un temps incertain. Elle déglutit en entendant sa respiration dans son torse.

« Tu me l'aurais demandé, je me serais arrangé pour ne pas revenir d'un raid, mais maintenant je comprends que c'est pas comme ça que je vais te sauver. Je vais rester au camp, reprendre ma place au garage et m'assurer que tu ne te mette pas en danger, et que personne ne t'agresse, ne te foute dans une arène, ou ne manque de te...de... ...de te faire du mal.»

Elle ne voulait pas qu’il s’en veuille. Elle ferma les yeux en essayant de calmer sa tête qui la brûlait et la démangeait. Elle se contenta de soupirer sous les draps, mal calé contre la veste en cuir d’Isha.


- Il faut d’abord que tu arrêtes de t’en faire pour moi. Je sais me débrouiller seule maintenant, et je prendrais soin de « Notre » bébé. Le notre. À personne d’autre que nous deux. Je ne veux personne d’autre que toi, malgré que tu puisses penser que je vais coucher à droite à gauche, ce qui est un peu insultant. Je ne comprends plus. Tu m’as fais comprendre que je n’étais qu’une femme à pénétrer quand bon te semblait, qu’une sale connasse qui ne profite que de ton pouvoir et aujourd’hui… Aujourd’hui tout a changé. Qu’est ce qu’il s’est passé? Pourquoi tout a changé du jour au lendemain…?

Elle releva sa figure vers celle de Robin en déposant plusieurs baisers sur l’os de sa mâchoire. Elle imaginait toutes les femmes qui avaient pu l’embrasser à cet endroit là elles aussi, lui se tordant de plaisir sous d’autres lèvres, d’autres caractères, d’autres formes. Elle referma ses poings sur eux mêmes en se disant que sa réponse était dans ses pensées. Une autre fille, ou une envie de liberté sexuelle. Ou tout simplement un ras le bol de cette Inverness.

- Je ne te demande plus rien, Robin. Tu as choisis d’emprunter un chemin qui est trop douloureux pour moi, et j’y risque d’y laisser du poil. Tu recommences à te droguer alors que tu m’avais promis d’arrêter. Tu ne viens plus me voir pour te moquer de moi, ni juste m’embrasser. Tu es obsédé par le pouvoir et par le fait que j’ai un gosse qui pousse certainement dans le ventre. Ca fait des jours que je cherche un prénom, que je me demande quel sexe il aura. Et ça toute seule, seule et encore seule.

Elle déposa sa bouche sur son cou, prenant difficilement et délicatement sa joue dans sa main droite. Elle frotta son pouce sur sa pommette.

- Je ne veux plus être un frein et une contrainte pour toi. Alors oui, je t’ai rendu ta liberté. Et tu dois en profiter… Tu es si jeune et tu ne dois pas t’inquiéter d’une pauvre Bronxarde, vieille, trop maigre, laide à mourir et complètement timbrée. Tu ne peux pas, tu ne dois pas… Je t’aime. Je t’aime tellement Isha, Robin, qui que tu sois. Et ce pour un très long moment. Ne doute jamais de ce que je viens de te dire.

Elle continua ses baisers dans la douleur de ses blessures et son coeur qui saignait d’amour pour lui.
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MessageSujet: Re: Sweet Nothing   Sweet Nothing EmptyLun 13 Fév 2017 - 7:26
Au moins elle n’essayait plus de s’échapper et de courir partout toute nue au risque de prendre froid. Il avait beau être pas loin de midi. Robin avait verrouillé la porte et vue son entrée, il était sûr qu’a moins d’être moribond, personne ne prendrait le risque de venir les déranger à l’infirmerie. A moins que l’envie de se faire achever par une batte puisse tenter l’idiot qui voudrait tenter sa chance.

Robin arrivait à se calmer avec les baisers de Skye et sa présence contre lui. C’était idiot bien sûr, mais ca lui avait manqué de ne pas l’avoir contre lui. Elle avait un pouvoir apaisant sur son être et c'était plus que bienvenue après la tension accumulée ces derniers jours.

Son corps qu’il pensait anesthésié se manifesta malgré la fatigue et la douleur. Cette femme était vraiment une sorcière. A croire qu’elle l’avait empoisonné et qu’elle était le seul antidote.

Ne pas s’en faire pour elle ? Si elle faisait moins de bêtises et était capable de veiller sur elle toute seule, il aurait peut-être le loisir de réussir à dormir sans craindre de la retrouver morte ou mal en point.

Étrangement qu’elle se traite de sale connasse ne lui plaisait pas du tout. Pourtant n’avait-il pas pensé à elle dans des termes encore plus fleuris ?

Non il n’avait jamais pensé à elle que gémissante de plaisir nue contre lui. Robin avait du mal à la suivre et à se concentrer sur ses contradictions.

« Tu ne sais pas ce que tu dis, dans les livres ils disent que la grossesse fait perdre la tête aux futures mamans… »


Elle ne pouvait pas lui dire d’aller voir ailleurs et lui faire une scène quelques minutes avant alors qu’il n’arrivait à bander qu’avec elle dans les bras.

« Tu n’es pas belle, c’est vrai, tu es juste superbe… »


Il lui prit avec soin la main en essayant d’éviter d’appuyer sur les phalanges blessées pour la faire glisser sur son entrejambe bien gonflé.

« Même avec ton ravalement de façade et tes idées ridicules, regardes dans quel état tu me mets, c’est plus que n’importe quelle autre nana. Alors peu importe le temps que ça va prendre mais je vais rester, finies les sorties, je vais m’assurer que tu te retapes, que tu manges, que tu ne fasses plus de conneries qui manquent de te tuer et qu’on trouve un prénom ensemble à notre bébé... »

Il remonta sa main sur le ventre tatoué de sa louve et le caressa avec autant de tendresse que si ce petit être, pas encore vraiment là pouvait sentir ce geste. Malgré ses rêves de pouvoirs, il voulait aussi celui de cette famille, il ne serait pas comme son vieux. Jamais son enfant manquerait de quoique ce soit, comme Skye. Peu importe le travail et le retard que son projet prendrait, Robin feraient d'eux le prince et la reine du royaume qu'il allait conquerir pour eux.

Quant aux prénoms….

« Romeo ou Deena ? »

Il avait failli suggérer Logan aussi. Mais entre le frère adoré d'Avalohn et sa sœur qui avait été tout ce qu'il avait pu avoir d'affection et de douceur avant qu'elle ne soit jeté dans la drogue et la prostitution sans qu'aucun des jeunes Cornwell ne sachent la sortir de là, c'était deux prénoms aimés.

« Tu en penses quoi ? »
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MessageSujet: Re: Sweet Nothing   Sweet Nothing EmptyLun 13 Fév 2017 - 14:54
« Tu ne sais pas ce que tu dis, dans les livres ils disent que la grossesse fait perdre la tête aux futures mamans… »

Elle fronça les sourcils se demandant si il avait réellement lu les bouquins qu’il avait ramené d’une expédition il y a longtemps. Elle ne perdait pas la tête… C’était sa vision du monde. La fin du monde apportait un jugement sec et dur. Et malgré la poudre aux yeux qu’elle essayait de lui lancer, elle ne pouvait absolument pas cacher tout son amour et sa tendresse. Mais pour leur bien, pour le bien de Robin, pour le bien de ce petit être, elle devait s’éloigner. Elle resserrait ses yeux clos en essayant d’imaginer un futur moins flou.

« Tu n’es pas belle, c’est vrai, tu es juste superbe… »

Ce compliment la fit rougir malgré les bleus sur son visage. Elle savait bien que son mensonge était un artifice, parce que non, elle n’était pas jolie. Pas aujourd’hui. Elle était trop faible, et elle remerciait quelqu’un là haut d’avoir ramené le petit cul de Robin pour ne pas qu’elle s’effondre encore plus. Il saisit sans prévenir la main douloureuse de la jeune femme pour l’amener sur son entre-jambe tendu. Elle releva instinctivement la tête pour le regarder dans les yeux, surprise, presque gênée de ce contact qu’elle aimait tant avant.

« Même avec ton ravalement de façade et tes idées ridicules, regardes dans quel état tu me mets, c’est plus que n’importe quelle autre nana. Alors peu importe le temps que ça va prendre mais je vais rester, finies les sorties, je vais m’assurer que tu te retapes, que tu manges, que tu ne fasses plus de conneries qui manquent de te tuer et qu’on trouve un prénom ensemble à notre bébé... »

C’était la première fois qu’elle le laissait le toucher comme ça. La première fois qu’il lui permettait de le regarder dans le blanc des yeux sans une once de peur ou de crainte. Elle voulait qu’il reste, plus que tout au monde. Mais elle savait bien qu’elle était un poison, un châtiment, une malédiction. Ce qu’elle touchait se transformait en une boule de chaos noire. C’était comme ça que ça fonctionnait, que ça a toujours fonctionné, et pour le reste de sa vie fonctionnera comme ça. Il glissa ses doigts sur sa peau pour la caresser tendrement, comme pour dire au petit être « Hey, je suis là, c’est papa ». Elle paniqua un poil en se disant qu’ils spéculaient surement sur quelque chose qui n’existait même pas.

« Romeo ou Deena ? Tu en penses quoi ? »

En entendant le prénom de son jumeau elle se redressa instinctivement, en regardant Robin, le souffle coupé.

- Je… Je mangerais, c’est promis, j’arrêterais de trop sortir et de filer sans que les autres me voient, c’est vrai, c’est promis. Ne reste pas pour moi, ne le fais pas Robin. Tu vas te détruire, tu vas prendre encore plus de drogue, tu vas encore harceler Harvey… J’ai besoin de toi, de nous plus que tout au monde mais…

Elle se pencha sur Robin pour lui donner un baiser sur sa joue.

- Mais tu ne peux pas te faire prisonnier de moi et te tuer à la tâche. Je ne veux pas être un fardeau. Je peux m’occuper de moi toute seule, et je le ferais que tu le veuilles ou non. Que tu le fasses ou non. Je suis une grande fille Robin, mon amour…

Elle ne pouvait pas s’empêcher de plonger sur lui en enroulant ses bras douloureux autour de son cou et le serrer fort contre elle, vraiment fort. Elle penchait entre le repousser ou le garder jalousement et pour toujours pour elle. Mais elle ne savait pas choisir. Son bien, son bonheur, sa survie. C’était le repousser. Leur enfant, leur vie, leur promesse. Le garder. Sa tête la lançait déjà beaucoup trop et ces idées de faire un choix lui torturaient le cerveau. Elle poussa un long gémissement contre son visage, la douleur lui tapant sur les nerfs.

- Mes prénoms sont ridicules par rapport au tiens... Et je ne peux pas regarder mon enfant porter le même prénom que mon jumeau… Mais qui est Deena?

Elle se doutait bien que ce prénom n’était pas anodin et qu’il avait connu une Deena comme elle avait connu un Roméo. Elle enroula ses jambes autour du bassin de Robin en s’accrochant encore plus à Robin comme à une bouée de sauvetage. Elle appliquait ses lèvres sur le coin de sa bouche en l’embrassant tendrement et doucement, sa blessure la faisant souffrir, mais être loin de lui encore plus.
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MessageSujet: Re: Sweet Nothing   Sweet Nothing EmptyLun 13 Fév 2017 - 21:29
Robin écoutait la jeune femme qui, une nouvelle fois, s’enlisait dans des contradictions incompréhensibles pour lui. Elle ne voulait pas qu’il parte, mais elle ne voulait pas qu’il reste non plus. Comment pouvait-elle avoir besoin de lui et le vouloir loin ?

Il réussit à serrer les dents quand elle partit sur le fait qu’il se tuait à la tâche. Si elle avait la moindre idée de ce qui se passait dehors, elle comprendrait à quel point elle était proche de la vérité. Son bras en était la preuve. Il avait plus de chances de vivre vieux dans le camp, c’est d’ailleurs pour cela qu’il voulait qu’elle y reste, en sécurité, loin des horreurs de l’extérieur.

Un fardeau ? Si elle savait à quel point elle était devenue son moteur et à quel point, où qu’il essaye de s’échapper ses pas revenaient toujours à elle. Seulement Robin avait déjà du mal à digérer le fait qu’il soit si faible devant ce p’tit morceau de femme qui n’avait même pas confiance en elle. Mais la peur qu’il avait eu cette nuit de la perdre faisait qu’il était là, dans ce lit, avec elle, et qu’elle pouvait lui dire n’importe quoi pourvu qu’il puisse entendre le son de sa voix et se rassurer. Elle était vivante.

"Mon amour… " Robin aurait aimé dire que cela ne le touchait pas, mais c’était mentir. Peut être finalement qu’il y aurait une fin heureuse, une famille… cette famille qu’Isha avait toujours voulue, un père aimant, une mère pressente, sans se dire qu’il l’obtiendrait peut-être un jour en devant ce père avec une femme qui saurait adorer leur enfant, qui ne l’abandonnerait jamais, qui veillerait sur lui...

Quand Skye commença à s’enrouler autour de lui, collant son bassin contre le sien tout en l’embrassant. Robin su qu’il serait difficile de continuer tranquillement cette conversation. Il avait envie d’elle comme jamais.

La timide attaque de la jeune femme eut une réplique assez intense de la part de Robin. Il roula pour se retrouver au-dessus d’elle, en faisant attention de ne pas écraser sa louve, quitte à ouvrir un peu plus sa propre blessure au bras.

Il prit son temps pour l’embrasser longuement en intensifiant la pression de son sexe, heureusement, entravé sous ses vêtements, contre celui, beaucoup plus facilement atteignable de la jeune femme. Il reprit son souffle et un peu de contrôle en essayant de repenser à ses questions.

« Bordel, mais qu’est-ce que tu ne captes pas dans la situation ? Tu ne vois pas que je suis déjà ton prisonnier, que j’ai beau me démener, je suis à toi ? Alors, non, je ne pars plus, je ne te laisse plus seule, je ne passe plus des nuits blanches à me demander si je vais seulement te retrouver blessée ou si on va m’annoncer que tu es morte quelque part sans qu’on sache pourquoi ou comment… je vais faire chier le nouveau cuistot jusqu'à ce qu'il te fasse des trucs que t'aura envie de manger, je vais gérer les poules pour que tu te reposes, mais crois moi, je ne quitte plus le camp.»


Robin se radouci et soupira avant de se rendre compte qu’avec son bras la position était compliqué à tenir. Même s’il n’était pas plus a l’aise qu’Isha dans cette position, il se retourna a nouveau pour mettre sa femme sur lui.

« Quant aux prénoms, ne te prends pas la tête, on a du temps encore, et puis, t’as raison, donner le nom de ton frère ou de ma sœur, c’est p’être pas le meilleur plan. C’était quoi tes idées ? »

Robin n’avait absolument pas envie de penser à ça, surtout en en ayant Skye nue sur lui. Mais il faisait un effort pour résister à l’envie de lui faire l’amour de la même façon qu’il l’avait embrassée en arrivant.
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MessageSujet: Re: Sweet Nothing   Sweet Nothing EmptyMar 14 Fév 2017 - 0:04
Robin la bascula sur le lit, Avalohn retenant un hurlement lorsque son dos douloureux toucha le matelas. Elle se crispa de toute part avant que l’homme ne lui dépose un baiser long et langoureux, tâchant de se mêler à la jeune femme comme il le pouvait. Il se colla contre elle de façon à ce que leur corps puisse communiquer par eux même. Elle sentait bien qu’il avait envie de lui faire l’amour, encore et encore, pendant toute la nuit. S’assurer qu’elle était bien là, bien réelle, bien vivante. Elle aimait ce baiser car c’était lui qui le donnait. Lui et seulement lui.

« Bordel, mais qu’est-ce que tu ne captes pas dans la situation ? Tu ne vois pas que je suis déjà ton prisonnier, que j’ai beau me démener, je suis à toi ? Alors, non, je ne pars plus, je ne te laisse plus seule, je ne passe plus des nuits blanches à me demander si je vais seulement te retrouver blessée ou si on va m’annoncer que tu es morte quelque part sans qu’on sache pourquoi ou comment… je vais faire chier le nouveau cuistot jusqu'à ce qu'il te fasse des trucs que t'aura envie de manger, je vais gérer les poules pour que tu te reposes, mais crois moi, je ne quitte plus le camp.»

Elle secoua son visage en signe de protestation, malheureusement, aucun mot pour le contredire ne voulait sortir. Pourquoi voulait-il tellement redevenir Isha? Était-ce possible? C’était réellement lui? Mais… Et son plan avec Logan? Allait-elle l’envoyer pour rien? Elle se posa pleins de question en regardant le jeune homme dans les yeux, essayant de décoder ce qu’il pouvait bien penser.

Il le rebascula au dessus, Avalohn essayant de retenir un autre cri mais sans succès. Elle se cambra en tenant son dos, où une marque noire commençait à apparaitre et s’étendre sous ses tatouages.

« Quant aux prénoms, ne te prends pas la tête, on a du temps encore, et puis, t’as raison, donner le nom de ton frère ou de ma sœur, c’est p’être pas le meilleur plan. C’était quoi tes idées ? »

Elle calma sa respiration en ouvrant doucement ses yeux, une main plaquée sur le coeur de Robin. Elle l’entendait pulser encore et encore, une mélodie douce qui l’apaisait un peu dans sa peine physique. La couverture laissait libre court à la vision de son corps nu et plein d’encre, Isha détaillant chaque parcelle de son corps devenu un peu trop maigre. Elle essaya de tirer les pans du tissu pour se couvrir mais c’était bien trop tard, la machine était lancée. Elle soupira en posant son doigt douloureux sur son énorme ecchymose au visage. Comment pouvait-il la trouver si attirante et si jolie…?

- Je… Tu vas me trouver ridicule. Pour des prénoms français j’avais pensé à Narcisse pour un garçon et Blanche pour une fille. Sinon… Sinon c’était Noah et June. J’aime beaucoup et je trouve ça poétique.

Elle tiqua un peu en penchant sa tête sur son épaule, un peu honteuse de révéler une chose sur laquelle elle avait planché pendant des nuits entières, ne trouvant pas le sommeil. Elle caressa la bague à son pouce, celle qu’il lui avait donné quelques jours plus tôt. Sa promesse traînait jour et nuit contre sa peau, son prénom et son nom contre sa chaire. Elle tiqua quand elle se rendit compte que du sang coulait le long de ses doigts. Elle fronça les sourcils en regardant le drap s’imbiber de pourpre au niveau du bras d’Isha. Avalohn mit quelques secondes à comprendre qu’il devait surement être blessé pour en foutre autant partout. Elle lui mit une claque assez douce sur le crâne en lui faisant des gros yeux.

- Je comprends mieux pourquoi tu es à l’infirmerie maintenant. Tu saignes et tu ne me l’as même pas dis… Robin…

Elle se dégagea du corps du jeune avec peine, se dirigeant en clopinant vers son armoire encore ouverte, récupérant un kit de suture, des compresses, du désinfectant et des anti-douleurs. Elle se retourna avec une mine sombre, se rapprochant d’Isha en lui demandant de se relever, enlevant doucement le blouson en cuir du motard. Elle découpa son tee-shirt avec des petits ciseaux de chirurgie en soupirant. La plaie n’était pas belle et datait depuis quelques jours. Il avait du mettre un bandage sans se soucier de laver la plaie, n’avait pas laisser respirer la croute… Elle prit en main un coton et l’imbiba d’alcool, essayant d’être douce et minutieuse dans son geste. Robin se crispa de douleur.

- Tu ne peux pas rester avec un truc comme ça au bras… Ça va faire mal par contre, la plaie à déjà commencé à s’infecter.

Elle la nettoya encore une dernière fois avant de sortir son fil et son aiguille de suture, lançant un regard azur à Robin. Elle essayait de lui sourire malgré son visage et sa lèvre qui lui faisait un mal de chien. Elle se reconcentra sur son travail en faisant bien attention de ne pas être trop brusque et assez douce. Elle savait bien que cette nuit devait être spéciale, car c’était une des seules qu’il lui avait accordé depuis son délire schizophrénique. Il avait l’air d’avoir tiré Isha pour qu’il montre le bout de son nez, mais ça n’allait pas durer, elle le savait bien.

Lorsqu’elle eut fini de recoudre la vilaine plaie, elle enroula un bandage assez serré avec un pansement propre. Elle rangea les outils dans une bassine en fer en boitillant, mettant le tout dans le lavabo qui lui servait pour nettoyer ses instruments.

- C’est bon, tu peux y aller. Je vais me rhabiller toute seule, ne t’en fais pas.

Elle regrettait cette phrase quand elle traversa le bout de ses lèvres, et pensa très fort qu'elle n’était qu’une idiote.
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MessageSujet: Re: Sweet Nothing   Sweet Nothing EmptyMar 14 Fév 2017 - 10:04
Robin ne s’était laissé faire que parce qu’avoir sa magnifique femme nue, à le soigner, avait été hypnotique. Elle aurait pu lui ouvrir le bide a vif, dans cette tenue d’Eve, il aurait mis du temps à réagir. Effet de la drogue ou ses talents de sorcière, elle était telle une nymphe parfaite malgré ses ecchymoses à ses yeux. Presque auréolée de cette aura mystique qui faisait qu’elle était unique.

Et il avait failli la perde. Elle aurait pu être avec des yeux mord et une mâchoire avide de chair dans un coin de Detroit ou enchainée quelque part à devoir subir des assauts de sales connards.

Rien que d’y repenser son sang s’échauffa à nouveau.

« C’est bon, tu peux y aller. Je vais me rhabiller toute seule, ne t’en fais pas. »

Il jeta un regard au reste des vêtements qui avaient pris cher quand il les avait arrachés et sourit tel un chat devant une gourmandise.

« Tu as raison, je peux y aller… mais... ne compte pas te rhabiller seule... »


Il attrapa une nouvelle fois sa petite louve épuisée dont les talents d’anguille n’égalaient pas la détermination des bras de Robin et il l’enveloppa comme il put dans cette satane couverture qu’elle avait le don de ne pas vouloir la garder et lui susurra avec plaisir à l’oreille :

« Ne te débats pas trop, sinon la couverture risque de glisser et tu seras quitte a refaire des travaux de couture sur mon bras.»

Il ouvrit la porte de l'infirmerie d'un coup de pieds et traversa le camp avec son précieux "fardeau" dans les bras bien emmitouflé dans sa couverture. Robin n'aurait pas toléré qu'un autre que lui puisse se repaitre du moindre centimètre de la peau dénude de sa femme comme il ne voulait pas qu'elle meure d'une pneumonie.

Ils croisèrent quelques curieux qui se sauvèrent bien vite, les sautes d’humeur de Robin avaient fait le tour du camp, surtout quand il s'agissait de la Louve. Il croisa quand même Gerald, qui venait certainement aux nouvelles. Pas le temps d’aller faire son rapport à Bruce. Robin balançait juste à l’homme sans ralentir son pas :

« Dis à père que tout va bien, j’avais une urgence personnelle a gérer ici. Je lui ferais mon rapport plus tard. Mais rien d’important juste un camp de rebelles à maitriser. Les autres devraient revenir en fin de journée ou demain matin au plus tard. Que personne ne vienne me déranger pendant les heures qui viennent. »


Le ton était froid et sec. Il aurait parié que Gerald n’irait faire qu’un rapport succinct a Bruce et qu’il ne risquerait pas sa vie à traduire la provocation de Robin. Il avait roulé plus de 10 heures, blessé, pour une louve et dont il comptait bien se rassasier de sa présence avant de faire quoique ce soit d’autre.

Et maintenant, même s’il devait l’attacher au lit quand il aurait besoin de dormir, il ne la quitterait plus d’une semelle.

Arriver dans la chambre il prit quelques secondes pour retrouver ce lieu autrefois synonyme de quiétude, qu’il avait déserté. Même sans les comics et ses affaires, il régnait une pagaille rassurante dans la pièce baignée d’effluve de citrons et son odeur à elle.

Il la relâcha juste pour la mettre dans le lit mais ne la laissa pas aller plus loin car il l’emprisonna dedans avec lui et commença sa savourer ses lèvres.

« Je ne viens pas de faire 10 heures juste pour me faire soigner un petit bobo… »

Ses mains devinrent plus aventureuses sur le corps de la jeune femme.



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MessageSujet: Re: Sweet Nothing   Sweet Nothing EmptyMar 14 Fév 2017 - 21:25
« Tu as raison, je peux y aller… mais... ne compte pas te rhabiller seule... »

Elle aurait du se douter qu’il n’allait pas la lâcher comme ça. Il ne la lâcherait pas, peu importe les conséquences et les actes. Il l’attrapa en lui remettant la couverture dessus, Avalohn essaya de ne pas gémir sous la douleur des bras de Robin. Il y donnait une certaine douceur, mais elle ne pouvait pas s’empêcher de ressentir chaque os, chaque muscle et chaque chaire se déchirer en elle. Elle accrocha avec peine ses avants bras à son cou, calant sa tête sur son épaule, fermant les yeux et essayant de ne pas flancher à chaque pas de Robin qui la martyrisait. Elle s’accrochait à son blouson en ressentant son odeur. Son tout. Son lui.

Elle sait qu’il parla froidement à un des sbires, ce qui la chamboula en se disant que non, il n’y avait encore une fois plus d’Isha. Elle essayait d’ouvrir les yeux pour se réveiller d’un rêve qui tournait au cauchemar. Elle ne voulait plus de Robin et seulement d’Isha. Ou un peu des deux. Elle se resserra contre lui comme une petite bulle prête à éclater à un mouvement trop brutal. Il se dirigea vers la chambre d’Avalohn, qui anciennement était la leur. Leur chez-eux. Elle eut un haut le coeur en pensant à tout les bons moments qu’ils avaient pu passer entre ces quatre murs. Ils avaient passés des heures à se disputer sur la disposition des meubles avant de finir sous la couette totalement nus en multipliant des préliminaires qui avait durer presque deux jours. Dans cette pièce, ils étaient comme des ados et réinventaient chaque jour le monde en s’embrassant encore et encore.

Mais depuis plusieurs jours, Isha n’était plus là. Avalohn avait pris la décision de le quitter avec un poids terrible dans le coeur. Sauf qu’encore une fois, les règles changeaient et ils étaient encore une fois fou l’un de l’autre. Elle soupira lorsqu’il la déposa contre ses draps propres, la piégeant sous sa carrure d’athlète et dans la couverture qui l’entravait. Il commença à l’embrasser, encore et encore sans relâche, avant de descendre sur sa peau du cou.

« Je ne viens pas de faire 10 heures juste pour me faire soigner un petit bobo… »

Lorsqu’elle sentit ses mains descendre sur son ventre, elle serra ses jambes avec un mouvement de recul, cette position lui rappelant la veille où elle avait bien failli se faire engrosser par un inconnu. Elle se cogna l’arrière du crâne sur le mur, une douleur intense la submergeant et lui donnant la nausée. Instinctivement, elle déposa ses mains sur l’arrière de sa tête, laissant échapper des larmes de douleur, de fatigue et de stresse. Elle grimaça quand elle sentit les larmes salées lui couler dans la bouche et perler sur ses clavicules. En dessous de l’alpha qui la contrôlait, soumise, épuisée, elle lâcha ses nerfs en pinçant ses lèvres pour ne pas hurler.

- Je… Je suis désolée je… Pas ce soir… Il, enfin le type dans cette arène était réellement à deux doigts de me la foutre entre les cuisses…

Elle se retrouva en boule, comme un foetus, à transpirer de froid. Totalement transit, elle tira la couverture sur son visage, ses yeux exorbités. Skye ne voulait pas qu’il la voit comme ça. Les scènes de la veille lui revenait en pleine figure, sa folie douce avec Myron… Elle essuya une goutte de sueur sur son front, faisant attention de ne pas trop appuyer sur ses ecchymoses noires.

- Tu n’aurais pas du, je suis pas présentable aujourd’hui, je suis morte de fatigue et toute ankylosée… Tu aurais du rester dans ton camp avec tes minettes, oui tu sais, les rumeurs vont vite ici, il paraîtrait qu’une jolie petite garce s’est infiltré dans ta caravane… Tu devrais la mettre en cloque aussi.

Elle ferma les yeux pour faire couler de ses cils toutes les larmes de son corps. Elle ne savait pas comment le faire rester ni comment le faire fuir, elle se sentait juste misérable après la nuit de torture qu’elle avait passé. Robin ne pouvait pas regarder ce visage tuméfié en voulant l’embrasser et la désirer. C’était impossible. Il devait juste avoir besoin de sexe après tout ce qu’il avait pu lui dire, lui faire, elle n’était qu’un vide couille au final, il l’avait bien dit…

- Ça a été dur, j’avais peur pour le bébé, de ne plus jamais te revoir. Je veux pas être un vide-couilles qui « te tolère entre mes cuisses »… On va peut être avoir un bébé, tu imagines être un père qui me prend juste pour sa pute…? Ça me rend malade que tu aies pu avoir envie de quelqu’un d’autre.

Elle se releva avec la plus grande peine du monde, frappant mollement les épaules de Robin. Elle n’avait pas voulu croire à cette histoire lorsqu’Evah lui en avait parlé, se disant que de toute façon ils n’étaient plus ensemble, il pouvait bien aller voir ailleurs. Mais aujourd’hui, au dessus d’elle, il était là à vouloir d’elle plus que n’importe qui dans ce sale monde. Elle ne comprenait pas, elle ne comprenait plus.
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MessageSujet: Re: Sweet Nothing   Sweet Nothing EmptyMar 14 Fév 2017 - 22:46
Robin écouta avec un vieux reliant de rage les mots de la petite louve. Il arrêta immédiatement ses caresses. Il aurait aimé qu’elle puisse oublier contre lui, se rassurer, mais ça aurait été trop demander. Derrière ses mots il y avait autre chose. Et Robin n’était sûr de vouloir savoir quoi. Jouait-elle un rôle ? Etait-elle amoureuse d’un autre ?

L’entendre parler du viol manquez lui donner envie d’aller finir Vald et de la secouer. Mais pourquoi s’était-elle barré pour se foutre dans cette merde ? Il pouvait se moquer de la femme du Fantôme, la sienne pouvait avoir un comportement encore plus incohérent. La grossesse sans doute. Il allait vraiment devoir

Il la laissa se remettre sur la couverture et la garda dans les bras avant qu’elle ne reparte dans des propos compliqués à suivre mais dont l’essentiel était on ne peut plus agaçant pour un homme qui venait de lui répéter un nombre incalculable de fois qu’il n’y avait qu’elle.

Que voulait elle au juste ? Qu’il se tatoue qu’il était une bite molle sans elle sur la tronche ? Qu’il se fâche pour de bon et qu’il se barre alors qu’il y a quelques minutes elle voulait qu’il reste. Maudite femelle qui ne sait pas ce qu’elle veut.

Si seulement elle n’était qu’un vide couille!!! Que sa vie serait plus simple. Mais non, elle était bien plus et il n'y avait bien qu'elle pour ne pas comprendre ça.

« Tu crois que je ne n’ai pas eu peur ? Tu crois que là je n’ai pas la trouille que tu recommences à partir en vrille et aller faire je ne préfère pas savoir quoi avec l’autre connard dans une arène. Tu crois que je suis pas fou de savoir ce qui aurait pu t’arriver et d’en prime m’en prendre plein la gueule alors que tu ne sais même pas ce que tu veux. »

Assez furieux, Robin ré installa sa femme dans le lit et se colla dans son dos avec précaution pour ne pas lui faire de mal. Il pestait dans sa barbe.

« Avant que tu me dises où est ton arène, je vais te répéter une chose, pour la dernière fois, IL N’Y A QUE TOI. Maintenant si tu préfères croire des rumeurs, que veux-tu que j’y fasse ? Une autre chose, je ne t’ai jamais forcée à rien, alors d’où me sorts tu que je te traite comme une pute ? Je sais que la grossesse fait perdre la tête mais ce point-là putain, ça va être loin neuf mois. »


Il se cala mieux contre elle, la gardant serrée contre lui, la main sur son ventre, le coude sous sa tête.

« Il faut que tu arrêtes ton délire, je vais rester personnellement veiller sur toi maintenant, ton arène, je vais la faire raser dès que je pourrais, et PERSONNE, tu m’entends, PERSONNE, ne te fera du mal ni a toi ni a Blanche ou Nakisseuh. Je ne vais plus te quitter maintenant. C’est fini les moments où tu vas te retrouver toute seule a te prendre la tête pour des broutilles ou a risquer ta vie pour que dalle. »

Dès qu’il aurait l’adresse il comptait donner une dernière chance à Vald. S’il savait dératiser la zone et venger sa femme, il fermerait les yeux. Sinon, Vald mourrait pour avoir été aussi minable et mis en danger Skye par sa bêtise.


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Sweet Nothing Empty
MessageSujet: Re: Sweet Nothing   Sweet Nothing EmptyVen 17 Fév 2017 - 0:37
« Tu crois que je ne n’ai pas eu peur ? Tu crois que là je n’ai pas la trouille que tu recommences à partir en vrille et aller faire je ne préfère pas savoir quoi avec l’autre connard dans une arène. Tu crois que je suis pas fou de savoir ce qui aurait pu t’arriver et d’en prime m’en prendre plein la gueule alors que tu ne sais même pas ce que tu veux. »

Robin souleva encore une fois Skye pour la plaquer contre son torse, son dos douloureux contre son ventre. Elle ne voulait plus respirer, ni parler, ni émettre un seul son. Sa voix sifflait dans ses oreilles comme un serpent sur ses gardes. Elle le sentait menaçant, dangereux.

« Avant que tu me dises où est ton arène, je vais te répéter une chose, pour la dernière fois, IL N’Y A QUE TOI. Maintenant si tu préfères croire des rumeurs, que veux-tu que j’y fasse ? Une autre chose, je ne t’ai jamais forcée à rien, alors d’où me sorts tu que je te traite comme une pute ? Je sais que la grossesse fait perdre la tête mais ce point-là putain, ça va être loin neuf mois. »

Elle se raidit d’un coup, sentant son ventre se tordre sous la main de Robin.

« Il faut que tu arrêtes ton délire, je vais rester personnellement veiller sur toi maintenant, ton arène, je vais la faire raser dès que je pourrais, et PERSONNE, tu m’entends, PERSONNE, ne te fera du mal ni a toi ni a Blanche ou Nakisseuh. Je ne vais plus te quitter maintenant. C’est fini les moments où tu vas te retrouver toute seule a te prendre la tête pour des broutilles ou a risquer ta vie pour que dalle. »

Elle cacha son visage dans ses propres cheveux et sur son oreiller, les yeux écarquillés et la bouche fermée. Elle était fatiguée, mais la peur ne s’arracha pas de sa gorge. Elle se sentait prisonnière de ce qu’elle avait toujours rêvé, qu’il soit là pour un bon bout de temps. Robin revenait à la charge, faisant suffoquer Avalohn sous un nouveau stresse : le plan était compromis. Elle se retourna vers lui, la main sur son visage en le contemplant. Mais les yeux de Skye n’avait plus cette étincelle quand elle l’admirait. Elle était anxieuse.

Alors bonne chance pour me supporter encore 9 mois. En espérant que tu sois assez fort pour tenir jusque là. Bonne nuit

Elle se tût en le regardant, ses muscles la lâchant presque d’un coup. Elle était fatiguée de se battre pour lui, contre lui, contre elle, pour elle. Elle se retourna une dernière fois, calant surs mains sous sa joue et sous son oreiller, fermant ses yeux douloureux, essayant d’oublier sa tête qui la lançait toujours.

———————————————————————————————————————————

Avalohn accueillit Harvey en ouvrant ses bras, le jeune garçon se précipitant contre elle, fronçant les sourcils en la voyant aussi amoché. Il lui posa des milliers de question, qui, quand, comment, où, pourquoi. Elle ne répondit pas mais lui sourit, caressant ses cheveux courts, et le regardant avec ses yeux bouffis.

- Crois moi, sweetheart, tu ne veux pas savoir. Mais j’ai deux petits services à te demander s’il te plaît. Tu ferais ça pour moi? Robin ne me lâche plus je ne peux plus sortir. Je… j’ai besoin que tu déposes ça dans le loft dont tu m’as parlé. Je vais me charger de faire revenir Robin comme il était avant. Mais il faut que tu me fasses confiance sur ce coup là. Je ne peux rien te dire à part que ça va s’arranger.

Il la toisait des ses yeux naïfs et un peu béat. Il ne réfléchissait jamais, et surtout pas pour faire plaisir à la jolie tatouée qu’il considérait un peu comme sa mère. Il saisit le bout de papier, posant les yeux dessus, regardant l’écriture calligraphiée avec soin :

Code:
L.

Changement de plan. 5 décembre. Avenue Ocean Drive. Chalet, perdu dans les bois. Dose de cheval déposé avec le mot, une avec moi. Affaires prévus pour son séjour.

S.

Elle ouvrit son dernier territoire de son bureau, sortant l’aiguille sous plastique et « l’anti-douleur ». Harvey allait protester mais elle plaqua sa main douloureuse sur sa bouche.

- S’il te plait, Harvey. Fais moi confiance. Tu n’auras plus à avoir peur. Tu n’auras plus à subir ses remarques et ses méchancetés. Je te promet qu’il reviendra, tu sais que je l’aime. N’est ce pas? Pas de question. Silence. Je compte sur toi.

Elle déposa un baiser sur le bout de son nez, caressant sa joue de son pouce en lui disant de filer. Le destin de l’avenir meilleur de Robin tenait dans les mains d’un adolescent. Elle mit sa tête entre ses bras, soufflant par le nez, serrant les dents, se retenant de crier.
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MessageSujet: Re: Sweet Nothing   Sweet Nothing Empty

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