Depuis l'été 2014, l'Apocalypse règne sur le territoire américain. Dans la région de Détroit, les survivants s'organisent seuls depuis des mois pour sauver leurs vies et résister aux rôdeurs. Quand, après trois ans sans nouvelles du gouvernement, l'armée revient à Détroit, un nouvel espoir semble possible pour les survivants. Mais à quel prix ?
Après trois ans et demi de bons et loyaux services, In Your Flesh passe en forum semi-privé autogéré. Les tâches administratives sont réduites au minimum, les inscriptions filtrés et les validations supprimées. Nous vous proposons plusieurs zones de RP différentes, dans lesquelles les intrigues sont gérées par les membres sur la base du volontariat et où chacun peut RP librement en suivant seulement une trame commune.
Sujet: Welcome in dreamland Mer 15 Fév 2017 - 15:50
Dernière édition par Isha Cornwell le Ven 17 Fév 2017 - 22:11, édité 1 fois
5 décembre 2015
Cela faisait quelques jours que Robin était sur le camp à veiller jalousement sur sa femme. Elle était retorse et s’assurer qu’elle mange correctement, prenne soin d’elle et se repose était plus compliqué qu’aller massacrer du zombie. Mais il était déterminé. Il ne tolérerait pas de la retrouver à nouveau blessée comme la dernière fois. Il ne la lâchait quasiment pas craignant à chaque moment qu’elle ne refasse quelque chose de stupide.
Elle était incohérente, difficile à suivre. Elle demandait des choses, boudait quand il lui donnait. Elle avait l’air préoccupé, nerveuse, sans qu’il comprenne pourquoi. Robin avait fini par mettre sa sur le compte de la grossesse. Les autres d’humeurs étaient bien mentionnées dans le bouquin qu’il avait fini de lire.
En restant au camps, Robin commençait à mesurer l’importance des barricades à finir de monter. La ville grouillait de morts et ils étaient clairement attractifs pour les moisis qui se massaient régulièrement sur les clôtures existantes. Tous les jours il fallait « nettoyer » les alentours. Pour le moment s’était gérable mais en cas de gros afflux, robin avait peur d’un débordement.
Il n’aimait pas ça. Il faudra prévoir des pièges pour être sûr que Skye et les autres soit en sécurité. Robin se promit d’y réfléchir et d’en parler à Bruce puisque son projet de prise de pouvoir prenant du retard. Gérer les raids du camp était plus compliqué que sur place. Mais tant pis, c’était juste repousser pour mieux sauter.
Depuis sa dernière overdose, il avait du mal à se remettre. Physiquement il tenait le masque mais il avait bien failli y rester. Psychologiquement sans poudre il n’avait plus les idées suffisamment claires et il était incapable de tenir le rythme imposé pour faire sa part de travail et être présent auprès de sa femme.
Il déposa le sac de vêtements que Skye avait préparé dans le coffre de Gisèle. A la base il ne voulait pas quitter le camp et exposer sa femme et son bébé aux risques de l’extérieur.
Mais elle avait su… se montrer très persuasive pour qu’il accepte d’aller squatter l’adresse donnée par Bruce. Un petit nid douillet pour se concentrer sur les galipettes, voilà le descriptif alléchant fait par Skye et validé par le Fossoyeur. de toute facon, lorsqu'il était en elle, elle aurait pu lui faire signer un aller simple en enfer, il aurait dit oui. Et puis, quelques jours rien qu'a eux, c’était peut-être ce qu’il leur fallait.
Qui plus est une femme enceinte avait plus besoin de sexe d’après le livre, un truc avec les hormones, donc autant cédé a son petit caprice, surtout qu’il était tout sauf déplaisant.
Il regarda le sac de cocaïne. Malgré l’overdose, il ne savait plus vivre sans, et mit sa réserve dans le coffre avec le reste des affaires. Il espérait en avoir assez pour les deux jours qu’elle avait suppliés d’avoir seule avec lui. En même temps, il consommait moins avec elle quand elle arrêtait de faire sa reine des neiges.
Repenser au plaisir d’avoir pu enfin se câliner hier soir le faisait sourire béatement. Ça allait aller, il allait être une famille. Il sourit encore plus en voyant la magnifique et mystérieuse femme qu’il comptait bien assouvir pendant les deux jours, arriver avec son déhanché à se damner vers lui et Gisèle.
Il vérifia ses armes. Même si c’était un endroit sûr d’après Bruce, et il saurait défendre Skye en cas de pépin, du moins s'il restait de taille raisonnable. "Tu es prête Princesse? Tu ne veux vraiment pas qu'on prenne quelque sbires discrets au cas où?"
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Sujet: Re: Welcome in dreamland Ven 17 Fév 2017 - 11:54
Code:
L.
Changement de plan. 5 décembre. Avenue Ocean Drive. Chalet, perdu dans les bois. Dose de cheval déposé avec le mot, une avec moi. Affaires prévus pour son séjour.
S.
Harvey avait bien déposé le mot sur le matelas, avec l’aiguille et la Kétamine dans le loft où Robin avait habité pendant une année. Il lui avait juré, promis, assuré qu’il avait tout bien fait. Elle l’avait même menacé jusqu’à ce qu’il se pisse presque dessus pour lui faire arracher un mensonge. Mais elle n’avait vu que de la sincérité dans les pupilles effrayés d’Harvey. Elle s’était excusée mille fois, le prenant dans ses bras et l’étouffant avec sa poitrine. Elle avait tellement peur, était tellement effrayée…
Depuis l’overdose de Robin qu’elle avait vécu comme un réel cauchemar, elle n’était jamais tranquille, mettant son masque pour pouvoir gérer la situation. En dessous se cachait une pauvre fille pommée et littéralement effrayée, s’arrachant les cheveux un à un, se charcutant la peau avec ses ongles abimés. Depuis plus d’une quinzaine de jour, elle tenait le sourire, la tête haute, ses caprices et ses airs boudeurs. Elle faisait sa princesse avec Robin, le faisant se plier en quatre pour tout. Il était à chaque instant avec elle, ou sur son ombre, s’assurant de ses moindres faits et gestes. Elle n’avait de repos que quand il prenait une douche et qu’elle faisait semblant de dormir, ou dans son infirmerie, dans un coin bien précis où il ne pouvait pas la voir par la porte constamment ouverte.
Il la forçait à manger pour deux, voir même trois. Il restait penché sur elle comme un automate, à attendre qu’elle savoure chaque bouchée, peu importe si elle était sur le point de vomir ou non. Il prenait soin à ce que personne ne l’approche, même pour sortir Lobos il ne fallait pas qu’elle court ou lui lance un bâton. Elle ne pouvait définitivement plus vivre comme ça et elle le lui faisait savoir en pétant des plombs. Il la regardait souvent en levant les yeux en l’air en soupirant, se tournant vers les sbires et en se vantant que quelque chose poussait dans son ventre.
Elle s’était assurée de le convaincre qu’une sortie tout les deux, juste tout les deux allait leur faire du bien, dans le chalet que Bruce lui avait conseillé le jour de la mort de William et Jack. Elle l’avait convaincu qu’elle avait besoin d’un moment rien qu’à deux, sans les petits rats, sans un Bruce menaçant, sans ce vacarme incessant de l’usine qui tournait en boucle. Il avait râlé, tapé du pied, grogné comme il savait bien le faire. Elle s’était vautré sur lui avec les sous-vêtements qu’il lui avait offert le jour où il était revenu d’un raid, donnant tout ce qu’elle pouvait jusqu’à épuisement, même si son corps avait encore des séquelles du passage à tabac qu’elle avait subi dans l’Arène. Il avait accepté cette escapade idyllique qui la mettait dans une angoisse permanente.
Il allait la haïr. La détester. Tout ces sentiments qu’ils avaient réussis à se dire, à partager, à construire allaient voler en éclat, s’éclater au sol, se déchiqueter. Elle avait peur de ce regard de haine qu’il allait lui lancer. La peur au ventre, elle était persuadée qu’il ne voudrait plus jamais entendre parler d’elle. Elle l’aimait, oh oui, plus que n’importe qui sur cette foutue terre qui tombait en ruine. Mais l’amour à ses raisons que la raison ignore. Elle allait l’aimer chaque jour où il ne serait plus là, dans un sevrage douloureux. Elle irait tout les jours à ce foutu tableau d’affichage pour voir si le poème s’afficherait, signe qu’il était guéri et en état de pouvoir avoir une discussion. Ou alors Logan l’accueillerait pour lui dire qu’il était bel et bien mort, que c’était terminé.
Elle ferme une seconde les yeux à cette pensée, empaquetant son sac à dos avec la dose de Kétamine dans la seringue. Elle essayait de ne pas y penser, se convaincre qu’elle allait vivre ses derniers moments avec Isha, cet homme qui lui avait tant apporté. Sans lui, elle ne serait plus de ce monde. Il allait la haïr… La haïr…
Elle effaça une larme sur sa joue droite en prenant une grande respiration, attachant ses cheveux en une longue queue de cheval. Elle devait le faire, elle n’avait pas le choix. Elle n’avait plus le choix. Elle se retourna une dernière fois avant de claquer la porte, admirant cette chambre qui était devenue un cocon pour elle, son échappatoire. Les draps n’auraient bientôt plus qu’une odeur de citron. Elle ferma la porte à clé, son coeur se déchirant en deux. Elle se dirigea vers Isha, serrant les dents et affichant un de ses plus beaux sourires d’actrice.
"Tu es prête Princesse? Tu ne veux vraiment pas qu'on prenne quelque sbires discrets au cas où? »
Elle tendait les bras comme une adolescente vers lui, s’enroulant autour de sa nuque et déposant un baiser sur sa bouche, se vautrant contre lui.
- Bien sûr que la Princesse est prête, mon amour. Et non, je ne veux personne d’autre que toi et moi. Juste nous deux pour pouvoir profiter pleinement de ce qu’on va faire, et crois moi…
Elle se releva en plaquant ses seins contre son torse, caressant les racines de ses cheveux d’un main dominatrice, prenant la voix la plus suave qu’elle puisse avoir.
- Tu ne seras pas déçu de ce qu’on va pouvoir faire dans cette maison…
Elle mordillait son oreille, puis se détacha de lui, ce sourire aux lèvres qui cachaient pourtant un mal-être existentiel. Il allait la haïr… La haïr…
Elle passa à califourchon sur la moto, lançant son regard azur au jeune homme. Il se plaça devant elle en tant que conducteur, elle s’accrocha à son ventre en fourrant sa tête contre son dos, la respiration presque bloquée par cette soirée qui allait s’annoncer pleine de rebondissement…
Sujet: Re: Welcome in dreamland Ven 17 Fév 2017 - 14:29
Dernière édition par Isha Cornwell le Sam 18 Fév 2017 - 22:23, édité 1 fois
Avec grognement, Robin pris le temps d’embrasser intensément sa femme. Il aimait qu’elle lui fasse ce genre de promesses après ces derniers jours à le traiter comme s’il était le pire des connards. Pendant un moment il avait même été imaginer qu’il y en avait un autre.
Il avait fait écumer cette stupide arène et Vlad, très soucieux de conserver la vie avait même fait du zèle. A chaque salopard de tué il se demandait s’il s’agissait du bourreau de sa femme ou de son amant.
[color:a7d3=salmon« Tu ne seras pas déçu de ce qu’on va pouvoir faire dans cette maison… »
Il frissonna à l’idée d’explorer encore plus loin ce qu’il avait commencé à découvrir avant qu’elle ne décide de jouer à Frigida. Le planning était alléchant, plus que l’adresse qui lui donnait vraiment envie de tout arrêter. C’était trop en dehors de la ville a son gout. Il avait envoyé des sbires en nettoyage et apprendre que c’était en pleine campagne, loin de tout l’avait angoissé.
Pas seulement parce qu’il était résolument un citadin, ou qu’il n’avait eu que des mauvaises expériences en campagne, mais surtout que pour se réfugier hors de portée des moisis, un immeuble a étage, il n’y avait rien e mieux.
De toute façon, Skye y tenait tellement qu’il n’était pas possible de lui dire non. Cette femme était insupportable de pouvoir lui faire faire tous ses caprices.
« Avant qu’on en parte j’ai quelque chose à te donner… »
Il sorti de son sac un des deux talkie-walkies qu’il avait bricolés. Il n’était que mécanicien, mais il y a eu une logique similaire dans les objets électroniques qui faisait que s’il prenait un peu de temps, il arrivait parfois à faire des miracles. Ça avait été le cas avec cette paire de talkie récupérée dans un camp racketté.
« C’est un peu ta ligne rouge à toi ok, même si je ne compte pas que l’on soit séparés, rassures toi. Imagine que tu es à l’infirmerie et que tu te sentes mal alors que je suis dans la garage. Tu appuies juste ici et…tu m’appelles pour que j’arrive immédiatement. »
Robin sourit un peu aussi idiotement qu’Isha quand il avait réussi à bricoler quelque chose. C’était un cadeau inutile vu qu’il restait collé serré, mais Robin y tenait néanmoins. Il n’avait pas testé la portée et n’avait aucune idée de ce que son bricolage apporté ou enlevé a à la mention « spécial longue portée » écrit sur le boitier.
Il démarra la moto avec sa femme blottie contre lui vers ce qu’il pensait être un séjour hautement pornographique. Il fit attention sur la route de ne pas trop secouer sa femme et son bébé. Arriver devant le chalet il grogna en posant le pied à terre.
Une fois de plus son envie de faire demi-tour prenait le pas sur le reste. Il n’aimait pas cette bâtisse au de cette espèce d'île envahie de végétation ça l’oppressait. Le hic c’est qu’il n’avait pas de plan b. Il ne pouvait pas décemment embarquer une femme enceinte dans son ancien chez lui.
Il descendit de Gisèle l’arc en main et aida Skye a le suivre. « Restes près de moi. »
Il était autoritaire mais hors de question de prendre trop de risque avec sa femme. Il entra dans le lieu qui était … bah un chalet en campagne que ses hommes avaient dépoussiéré et aménagé dans le souci de complaire à Robin. Autant dire que ce n’était pas vraiment le machin qui aurait été dans un catalogue de déco, mais au regard de la situation du monde, c’était confortable et assez irréel.
Il inspecta toutes les pièces avec minuties, et se jura de botter des fesses en trouvant des munitions oubliées par un idiot qui n’avaient aucune idée des difficultés pour trouver ce genre de chose. Mais pas de moisis ni autre mauvaise surprise. Il verrouilla soigneusement la porte avant de constater que ça n’allait pas être si mal que ça.
Il réussit enfin à se détendre un peu et se laissa tomber sur le lit aux coussins dépareillés. Il se redressa sur le coude en tapotant a côté de lui et en faisant un clin d’œil a Skye. « Et bien princesse, je crois que les vacances peuvent commencer… et ne me demande pas de commencer sans toi.»
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Sujet: Re: Welcome in dreamland Sam 18 Fév 2017 - 0:47
Avalohn toisait Robin se laisser tomber contre le matelas rebondit. Il s’affala en soupirant d’aise, comme rassuré que personne ne puisse réellement les déranger. La Bronxarde resta au milieu de la pièce, penaude, tenant son sac à dos par les bretelles. Il lui adressa un clin d’oeil malsain et tapota de ses doigts le dessus de lit.
« Et bien princesse, je crois que les vacances peuvent commencer… et ne me demande pas de commencer sans toi.»
Elle détourna les yeux, se fâchant avec elle même pour contempler la décoration au mur. L’endroit était assez petit mais douillet, on y sentait une bonne odeur de vieux bois et de pin séché. L’atmosphère était presque chaude et agréable, si seulement cette nuit n’allait pas s’annoncer aussi sordide. Elle fit semblant d’admirer des peintures atroces de vieux paysages, avant de s’assoir sur le bord du lit, un peu gênée et angoissée de cette situation.
- Avant j’ai une surprise pour toi. Tu veux bien m’accorder encore quelques heures d’attentes?
Elle se releva quelques longues secondes plus tard, un silence et un malaise considérable s’insinuant en elle. Elle tiqua de l’oeil en lui donnant une bouteille de vin rouge avant de se diriger vers la petite salle de bain, la porte juste à côté du lit. Elle s’enferma et se laissa glisser sur la porte de la pièce. Ses fesses touchèrent le sol et tout commença à s’exprimer dans son petit corps misérable. Des secousses lui transperçaient les clavicules, et des gémissements silencieux s’articulaient sans un son. Elle se haïssait assez pour deux.
Elle se demanda pourquoi autant de fois. Pourquoi s’acharner, pourquoi continuer encore alors que cette chienne de vie lui tapait dessus, encore. Il ne penserait plus à elle à la fin de cette cure. N’était-ce pas mieux ainsi? Qu’il l’oublie, la laisse couler? Elle lui avait amené tellement de problèmes depuis ce jour dans ce cinéma puant. Il n’avait pas à supporter cette malédiction qui la poursuivait depuis que la Mère Inverness l’avait mise au monde. Elle devait porter son fardeau seule. Sans lui, malheureusement. Elle avait encore une fois tout gâcher, elle pouvait s’applaudir. Rideaux. Éteindre les lumières. Le spectacle serait bientôt fini.
Elle enleva les bretelles de son sac à dos en essuyant de jeunes larmes salées coulant du coin de ses yeux, l’angoisse de l’abandon coincé dans sa mâchoire. Elle s’en bouffait les joues de devoir l’abandonner. Et il ne lui pardonnerait certainement jamais. Elle se releva en se tenant au mur, fermant les yeux, respirant juste cinq secondes. Cinq petites secondes qui en valaient encore la peine. Cinq secondes où elle s’imaginait un autre monde plus rassurant, plus chaud, plus confortable. Elle revoyait les anciens sourires de ses vieilles années, son innocence, sa violence juvénile. Aurait-elle parié sur ce destin si merdeux? Et si… Et si il ne s’était jamais passé tout ça? Qu’elle avait refusé de suivre Robin, partant avec Lobos sous le bras à la première occasion? Elle serait devenue folle, laissant son démon reprendre le contrôle de sa tête. Elle aurait fini cannibale, dans une Arène, à déchiqueter des cadavres encore frais, faire l’amour chaque soir à des hommes dont elle ne voyait jamais le visage, s’occuper à piquer sa peau tatoué avec la même aiguille chaque nuit, oublier le goût du citron, de la Tequila, de la cigarette puis de la vie.
Il avait été un bout d’apaisement, un coin de terre où les flammes ne lui léchaient pas les mollets. Où elle pouvait lever les poings pour se défendre contre les ombres qui la harcelaient sans cesse. Où elle avait encore la possibilité de distancer ce diable qui la poursuivait sans cesse. Mais aujourd’hui, elle avait encore une fois tout foutu en l’air, car rien n’arrête le monstre qui vibrait en elle. Elle était ce qu’il désirait, le plus au monde. Malheureusement le masque cachait un vieux loup assoiffé de sang, les griffes pleines d’entrailles, les crocs encore rougies de tout ce sang.
Elle se déshabilla lentement, essayant de sentir chaque tissu effleurer sa peau tatouée. Ils épousaient ses formes jusqu’à tomber à terre, se mouvant sous un froissement qui lui déplaisait. Elle sortit de son sac la robe blanche qu’elle portait à l’anniversaire de mariage de Romwell. Elle ne l’avait pas réessayé depuis le jour où l’épidémie avait réellement commencé. Elle caressait le tissu doux qui n’avait pas perdu de son éclat, les dentelles de la jupe, les motifs d’iris. C’était son trésor à elle. Elle l’enfila avec précaution, tâchant de ne pas la froisser ou l’abîmer comme si c’était la dernière chose la plus précieuse sur cette maudite terre. Elle remonta la fermeture, détachant ses longs cheveux bruns qui caressaient le bas de son dos. Elle devrait se couper les cheveux, bientôt. Elle se regarda dans le miroir un peu sale et ne vit qu’une étrange créature vêtue en humaine. Elle passa un coup de son vieux rouge à lèvres sur sa bouche.
Si ils devaient se quitter, elle devait faire ça bien. Dans les règles de l’art. Comme une reine. Leur salut final. Un dernier baiser d’adieu qui se devait explosif. Quelque chose de sincère qui venait des entrailles du coeur, qui ne pouvait pas se refuser.
Elle rangea ses affaires en les entassant dans son sac, prenant soin de mettre l’aiguille de Kétamine dans la poche avant. Si ça tournait mal, Logan et Skye avaient une dernière chance. Quoi qu’il arrive, elle enfoncerait cette arme dans la carotide d’Isha, même si elle doit le voir sombrer dans les vapes les plus délicieuse de la drogue. Ça sera sa dernière image de lui. Elle soupira, en effaçant ses cils humides, sortant timidement de la pièce, pieds nus, déposant délicatement le sac à dos près du lit, un petit boitier à la main.
Elle le regardait pour savoir si il la trouvait joli, pour ce grand final. Il ne savait pas. Il ne savait rien. Et pourtant… Elle s’approcha de lui d’un pas qu’elle trouvait plutôt assuré.
- Je te plais?
Elle s’avança vers lui, debout dans la pièce, la bouteille de vin dans les mains. Ne se souciant plus si elle était enceinte ou non elle bu deux-trois gorgées de ce breuvage sans se poser de question. Il allait râler, mais elle déposa ses lèvres maquillés sur les siennes, l’attirant contre elle au milieu de la pièce. Elle plaça un écouteur dans son oreille et l’autre dans la sienne, calant le MP3 dans la poche de Robin. Elle enclencha le petit bouton « play », avant de placer les mains de l’homme sur sa hanche gauche et l’autre dans sa main tatouée. Elle déposa son avant-bras sur son épaule et lui souriant un peu bêtement.
- Accordes moi juste ça pour ce soir.
Le son n’était pas très bon, mais elle adorait cette chanson. Elle la trouvait adéquat, parfaite pour ce moment qui allait les déchirer tout les deux. Pour la dernière fois.
« Broken bottles in the hotel lobby Seems to me like I'm just scared of never feelin' it again I know its crazy to believe in silly things It's not that easy
I remember it now it takes me back to when it all first started But I only got myself to blame for it and I accept it now It's time to let it all go, go out and start again It's not that easy »
À quoi pouvait-elle se rattacher, maintenant? Personne, rien. Le sol s’échappait presque sous ses pieds froids. Elle devait sentir chaque muscle, chaque respiration, chaque regard. Elle commença à l’emmener dans une danse simple, en souriant tendrement. Dernier moment. Elle ne disait rien, ce regard l’hypnotisant dans des scènes de nostalgie. Demain matin, il n’y aurait plus rien que de la poussière, quelques comics, ses mégots, son tee-shirt qu’elle aimait tant.
« But I've got high hopes It takes me back to when we started High hopes When you let it go go out and start again High hopes
When it all comes to an end But the world keeps spinning around And in my dreams I meet the ghosts of all the people who've come and gone Memories they seem to show up so quick but they leave you far too soon Naive I was just staring at the barrel of a gun I do believe it »
Elle posa son menton sur l’épaule d’Isha, se rapprochant dangereusement de lui. Elle aurait voulu pouvoir tout lui dire, avoir le courage de lui hurler de s’enfuir, qu’elle l’aimait comme il était de toute manière. Parce que c’était lui, parce que c’était eux, parce qu’ils formaient un nous. Ce mot n’existerait plus dans quelques temps. Il aurait mieux à faire que de penser à cette tatouée timbrée. Elle aurait voulu pleurer, mais elle ne pouvait pas se résigner à tout faire péter. Pas maintenant, tout à l’heure, dans le noir. Elle pourra s’arracher les cordes vocales. Encore quelques instants, quelques instants…
« But I've got high hopes It takes me back to when we started High hopes When you let it go go out and start again High hopes
When it all comes to an end But the world keeps spinning around But I've got high hopes It takes me back to when we started
High hopes When you let it go go out and start again High hopes When it all comes to an end But the world keeps spinning around »
Elle aurait voulu avoir une jolie plume pour pouvoir lui expliquer sur du papier ce qui c’était passé entre eux. Calmement, simplement, elle aurait laissé sa trace quelque part. Mais elle n’était pas doué pour écrire, et encore moins coucher des idées sur une feuille qui se révélerait etre une lettre d’adieu. Elle allait faire les choses à sa manière. Elle inspira en collant sa bouche sur le cou d’Isha, doucement.
«Yeah this world keeps spinning How this world keeps spinning around »
- J’espère qu’un jour tu comprendras, à quel point je t’aime et que ça ne s’arrêtera pas.
Elle dégagea son visage pour déposer un autre baiser sur le coin des lèvres d’Isha, essayant de sourire malgré une Avalohn qui lui martelait la gorge.
Sujet: Re: Welcome in dreamland Sam 18 Fév 2017 - 11:37
« Avant j’ai une surprise pour toi. Tu veux bien m’accorder encore quelques heures d’attentes? »
Robin regarda sa petite femme se faire désirer. Ça le fit sourire. On aurait dit une soirée pour une première fois. Il n’avait pas l’habitude de ce genre de situation mais si Skye voulait jouer à ça, il pouvait bien lui accorder ce plaisir non ?
De toute façon au point où il en était, il n’était plus à ça prêt. N’était pas en train de conquérir un camp pour ses beaux yeux, de passer tout son temps à ses coté pour s’assurer de son bien être.
Il était quand même déçu qu’elle ne saute pas dans le lit, trépignante et insatiable comme avant.
« Quelques heures ? Et bien après autant de jours, on est plus à ça près princesse et puis, tu sais bien que je ne sais pas te dire non. »
Il essaya de mettre un peu humour dans sa phrase, mais une pointe d’inquiétude montait. Il ressentait la part d’anxiété de son âme sœur sans pouvoir vraiment la comprendre. Il était tout à fait inenvisageable qu’elle puisse avoir peur de lui. N’avait elle pas explicitement demandé qu’il reste avec elle ?
*Avant de te dire de te barrer ?*
Robin regarda sa femme quitter la pièce. Il n’aimait pas entendre cette voix dans sa tête qui le narguait toujours au pire moment.
*Elle ne va pas bien, et c’est de notre faute, on est en train de la tuer.*
Robin soupira et fouilla dans ses poches pour prendre un sachet de cocaïne. Il se prépara avec dextérité un rail qui disparut aussi vite que la voix dans sa tête qui le torturait. Il prit une petite minute pour laisser le temps a la poudre du russe d’agir. Il regarda vers la porte derrière laquelle était Skye avec un besoin presque impérieux d’aller voir si tout allait bien et la prendre dans ses bras pour ses rassurer.
Il essaya de se concentrer sur la cheminé. Il y avait des buches, ça ne devait pas être sorcier d’allumer un feu non ?
Quelques minutes plus tard il réalisa que c’était plus compliqué que de réparer un moteur en ruine. Mais il était tenace et parvint à faire un truc loin de l’embrasement des films, mais bon, ça avait le mérite d’exister.
Il se déshabilla et se glissa en boxer dans le lit. Rester sans ses armes le stressait, il laissa son arc sous le lit à porter de main, ses bottes avec un de ses couteau dedans juste à côté et il glissa une autre lame sous l’oreiller. La troisième lame restait dans sa veste de l’autre côté du lit.
Il attendit patiemment Skye s’attendant à la voir arriver dans les sous-vêtements qu’il lui avait offerts mais elle arriva plus habillée que prévue. Elle portait cette jolie robe qu’elle gardait dans ses reliques. Elle était magnifique, superbe, la plus belle femme qu’il lui avait jamais été donné de voir, même avant l’apocalypse.
Elle avait vraiment l’air anxieuse sans qu’il arrive à vraiment savoir pourquoi. Si elle voulait jouer le rôle de la jeune fille intimidée.
« Je te plais ? »
Il ne sut qu’opiner du chef avec un sourire d’admiration tout en la dévorant du regard. Comment pouvait elle poser cette question et toujours douter d’elle ? Lui qui était capable de sauter dans une horde, de défier le Fossoyeur, de tenir tête à des rebelles ou des mafieux Russes, il ne savait que rendre les armes devant ce petit brin de femme qui était la seule à savoir le faire encore trembler.
Robin grogna de la voir boire du vin et lui confisqua rapidement la bouteille. Elle ne savait vraiment pas prendre soin d’elle s’il ne la surveillait pas. Mais elle lui fit vite oublié ce petit écart d’un baiser. Elle se cala contre lui avec le lecteur MP3 de Franklin, comme deux ado qui veulent danser sans réveiller leur parents.
« Accorde moi juste ça pour ce soir. -Princesse, tu sais bien que je ne sais pas te dire non »
Il la garda contre lui a caresser son dos en évitant de penser à la tension sexuelle qui l’habitait depuis plusieurs nuits maintenant pour se concentrer sur la chanson choisie par Skye. Il n’aimait pas les paroles. Il regarda mieux sa femme, ses traits tirés, son air d’être sur le point de pleurer.
It's time to let it all go, go out and start again
Et il comprit qu’il aurait peut-être mieux fait de garder ses fringues. « J’espère qu’un jour tu comprendras, à quel point je t’aime et que ça ne s’arrêtera pas. »
Elle l’embrassa avec un triste sourire. Un baiser qui n’avait rien à voir avec ceux qui s’étaient échangés tel deux adolescents enamourés et passionnés. Il avaient un gout amère d’abandon
Robin commença à se demander si elle ne se sentait pas forcée, d’être ici avec lui. Elle s’obligeait à lui dire ce qu’il voulait entendre. Mais leur couple était-il seulement encore vivant ? Pensait elle a son autre amant ? Mais avait-elle peur de finir avec une batte dans la tronche si elle lui disait non quand il la caressait ?
Comment avaient-ils fait pour en arriver là ? Qu’est ce qu’il avait foiré pour que sa louve ait à ce point peut de lui et soit dans cet état? Non il ne comprenait pas ce qu’elle voulait lui dire. Ou il ne voulait pas comprendre.
Il la serra contre lui. Il avait deviné qu’il n’y aurait rien de plus ce soir. Que la dernière fois où ils avaient fait l’amour avait certainement été la dernière fois tout court. Skye essayait de lui faire passer un message à sa façon. Mais avec ses silences, sa façon de fuir tout en étant là, ses phrases sibyllines qui se contredisaient… qu’il avait été con de ne pas comprendre.
Robin avait mal. Il ressentait cette mise en scène comme des adieux. Il ne pouvait espérer qu’une chose, c’est qu’elle attende demain pour lui reprendre le beau mensonge dans lequel Isha s’était noyé et qu’il avait fini par aimer.
Il l’embrassa, moins sagement qu'elle ne l'avait fait certes. Mais par ses baisers il voulait l’empêcher d'ajouter le petit mots qui confirmerait ses pires craintes, celles de ne pas connaitre le bébé, de ne jamais être appelé papa par lui, de ne plus avoir sa place dans ses bras. Il ne voulait pas qu'elle prononce un " Mais" qui mettrait fin a tout ce pour quoi il s’était battu.
Il la serra plus fort dans ses bras avec désespoir. La vie lui avait donné, pour la première fois, un petit morceau de bonheur à grappiller. Pour la toute première fois il avait découvert ce que c’était que la tendresse, l’amour, l’espoir…
Il aurait bien dû se douter que c’était juste une erreur d’adresse de la part du connard là-haut que se foutait bien de sa tronche. Mais il était fort, il avait su vivre sans elle pendant des années non ? Même si c’était en apnée sans la précieuse bouteille d’oxygène qu’elle était devenue pour lui.
Il prit le mp3 et lança une autre chanson. Avant de la reprendre dans ses bras avec l'espoir qu'elle comprendrait.
Words like violence Break the silence Come crashing in Into my little world Painful to me Pierce right through me Can't you understand Oh my little girl All I ever wanted All I ever needed Is here in my arms Words are very unnecessary They can only do harm Vows are spoken To be broken Feelings are intense Words are trivial Pleasures remain So does the pain Words are meaningless And forgettable All I ever wanted All I ever needed Is here in my arms Words are very unnecessary They can only do harm Enjoy the silence
Logan CarterPapa Ours
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Sujet: Re: Welcome in dreamland Dim 19 Fév 2017 - 2:32
L'anglaise était garée dans un petit chemin de terre perçant les bois, masquée par les arbres. Et son propriétaire, coincé derrière le volant, observait le peu qu'il arrivait à voir du petit chalet au milieu du paysage. Il commençait à faire sombre, un peu, assez pour qu'il espère être totalement masqué par la nuit quand il rentrerait au camp dans quelques temps, avec un passager clandestin à son bord. Ce plan ne lui disait rien qui vaille, mais ça semblait toujours mieux que celui qu'ils avaient mis en place quelques semaines plus tôt : il n'y aurait aucun témoin, aucun homme de main, juste les trois protagonistes de cette mise en scène douteuse, un jeune camé psychotique, une pauvre princesse en détresse et le grand méchant, car il en fallait toujours un pour faire une bonne histoire. Et même si tout ça ne lui inspirait rien qui vaille, Logan était encore suffisamment perturbé par la mort récente de sa fille pour se sentir capable d'un peu de violence injustifiée.
Sur le siège de cuir près de lui, étaient disposés dans un alignement presque parfait ses trois armes et la seringue de kétamine que la jeune femme lui avait fourni quelques jours plus tôt, et il n'avait de cesse de baisser les yeux dessus, de les replacer correctement sans que ce ne soit utile du tout. Visiblement, ce qui allait se jouer ce soir le rendait anxieux et l'anxiété le rendait maniaque. La moto amenant l'heureux couple qu'il risquait de briser d'une minute à l'autre s'était pointée depuis un petit moment et jusque là, Logan attendait simplement que le bon moment se présente en repassant au peigne fin dans sa tête tous les détails. Il avait vidé la cave de sa maison avec application, ne laissant plus que le strict minimum : un lit en fer auquel attendait une paire de menottes, une bassine dans un coin. Bref, le grand luxe, il n'avait même pas laissé une étagère, rien. Normalement, tout devait bien se passer de ce côté-là. Il s'était assuré que ce serait Maxwell qui monterait la garde quand il rentrerait, de manière à ce qu'on ne lui pose aucune question ou qu'il puisse s'en sortir facilement si le dernier arrivant se montrait un peu trop curieux. Joy avait été mise au courant, même si elle n'approuvait pas totalement la manière de procéder de son mari. Normalement, tout était censé bien se passer. Du moment qu'il arrivait à enfoncer cette connerie d'aiguille au bon endroit dans la gorge du gamin du premier coup. Il s'était plus ou moins entraîné pour ça, en profitant pour passer ses nerfs sur quelques rôdeurs au passage, il était plutôt confiant... Du moins jusqu'à ce qu'il se retrouve seul au milieu de nul part et que Skye et Isha ne débarquent.
Désormais, il voyait leurs silhouettes par la fenêtre, debout au milieu de la pièce. Et il ne semblait rien se passer du tout. Le gosse avait eu le temps de se foutre quasiment à poil et de se faire un rail, ce qui était loin de faire plaisir à Logan, mais en dehors de ça... Le barbu ne savait pas trop. Il avait quand même la gentillesse de leur laisser quelques minutes pour profiter encore un peu l'un de l'autre, ne sachant pas vraiment combien de temps il serait obligé de les séparer, mais ça commençait à faire long. Trop long. Alors, après trois ou quatre minutes, le géant s'activa, ramassant son matériel en priant pour n'avoir besoin de rien de plus que la kétamine. Il sortit de la voiture sans avoir besoin de se forcer pour ne pas claquer la porte de sa précieuse Aston et rangea toutes ses armes à leur place, ne gardant que la seringue dans son poing, avant d'avancer aussi discrètement que possible entre les arbres pour s'approcher un peu plus de la cabane. Son regard se posa une seconde sur la moto si chère au cœur du gosse, il espéra que la jeune femme saurait la conduire pour la ramener à leur camp, mais il ne s'attarda pas sur la question et fonça simplement vers la porte, l'ouvrant brusquement pour prendre les amoureux par surprise.
Avalohn fourra son nez dans le creux du cou d’Isha. Il la serra fort dans ses bras, plus fort qu’elle aurait voulu qu’il l’étouffe. Qu’il puisse la tuer pour ne pas qu’elle puisse supporter l’idée de vivre sans lui. Elle fronça les sourcils, son visage se tordant dans une vive douleur. Elle saisit ses épaules larges en y accrochant ses doigts tatoués, écoutant cette musique qui répétait des mots qui la touchaient au plus profond d’elle. Elle aurait voulu pouvoir se rappeler chaque jour le goût de sa peau, la couleur sombre de ses yeux, la forme de ses mains, sa façon de devoir veiller sur elle et de lui murmurer qu’il l’aimait. Mais il fallait balayer tout ça, car dans quelques secondes, simplement une petite poussière de temps, tout allait basculer. Elle inspira une dernière fois tout contre lui, laissant une caresse chaude et tendre dans sur ses omoplates.
Le cliquetis de la porte la réveilla dans un cauchemar qu’elle avait souvent vécu. Il fallait vite agir. Elle tourna la tête vers Logan, ses poumons se bloquant entièrement. Allait-elle réellement le faire? Allait-elle lui laisser la seule chose qui la retenait sur ce sol? Allait-elle pouvoir le voir s’en aller loin d’elle, pour un temps indéfini ou infini? Voudrait-il seulement la revoir par la suite?
La trahison qu’elle lui faisait pouvait être fatale. Avalohn s’éloigna d’Isha à reculons, le laissant à une distance respectable. Elle savait comment il pouvait réagir sous cocaïne, et elle avait du passer après lui pour réparer des gueules plus que cassées et amochées. Elles étaient défigurées, irréparables, impensables. Elle avait en lui une entière confiance, mais pour ce qui allait suivre, elle préférait se mettre à distance.
C’était drôle, à ce moment là, une vieille liste de règles refaisait surface dans son crâne. Du haut de ses premiers talons à treize ans, une clope à la bouche, une bouteille de Jacks dans la main droite, assise sur un trottoir du Bronx, elle avait marqué à la craie ses grands principes. Numéro 1 : L’amour n’existe pas sans une bonne Tequila. Numéro 2 : Ne faire confiance qu’aux loups. Numéro 3 : Toujours obtenir ce que l’on veut avec simplement de longues jambes et un peu de rouge à lèvres. Numéro 4 : On ne pleure pas, on ne pleure jamais. Numéro 5 : Détester tout le monde sans exception. Numéro 6 : Pas un jour sans cigarette. Numéro 7 : Un coup dans la mâchoire règle souvent bien des choses.
La pluie avait effacé son discours, mais ce moment restait gravé dans sa mémoire. Elle avait dérogé à tout ce qu’elle c’était promis. Et elle en payait les conséquences encore aujourd’hui. Elle n’était pas une gentille fille. Sauf qu’Isha la rendait meilleure dans tout ce qu’elle était.
Elle le connaissait, il n’allait pas se laisser faire. Peu importe qui entrerait ici, il le tuerait pour protéger celle qui le trahissait. Lorsqu’il se précipita vers ses armes, elle bondit contre lui la tête baissée, le saisissant à la taille. Malgré la masse musculaire imposante de Robin, son agilité lui permit de prendre appui sur ses pieds nus et essayer de l’arrêter quelques secondes.
Elle sentait l’animal en lui s’éveiller, et malheureusement, personne ne peut arrêter un loup enragé tant qu’il n’a pas tué. Ou qu’il ne soit blessé. Elle arrivait à le plaquer contre le mur quelques secondes pour laisser la possibilité à Logan de prendre le relai. Elle n’allait pas faire long feu, surtout que son coeur se brisait en mille morceaux quand il commença à se débattre. Elle remonta vers lui en un millième de seconde, frappant son propre poing à côté du visage d’Isha, ses yeux bleus plantés dans les siens. Il respirait fort, et elle ne lâcha pas la bête des yeux. Elle devait être l’alpha pour deux.
- Va falloir que tu me fasses confiance sur ce coup là, Honey.
Elle avait la possibilité de se déplacer rapidement vers son sac pour prendre la dose de Kétamine, mais le combat pour pouvoir lui injecter lui paraissait plus compliqué que prévu si Logan ne réussissait pas. Elle ne savait pas comment réellement gérer la situation à part au feeling et aux agissements de l’un et de l’autre.
C’était un moment à la fois triste et tendre que partageait Robin et Skye. Intuitivement Robin avait compris le message que sa femme était en train de lui donner. Mais il n’avait pas mesuré qu’il ne s’agissait pas d’une simple rupture. Avec Skye, les choses ne pouvaient être simples et conformes au commun des mortels.
Il espérait encore avoir une nuit entière avec elle dans les bras, avec des mensonges pour le bercer avant d’affronter la triste vérité demain tout en se promettant de rester calme quoique la louve aurait à lui annoncer.
La tristesse de la belle Avalohn le faisait tellement vibrer que même si elle lui disait qu’elle partait avec un autre, il prendrait sur lui. Au final, elle l’avait mis à genoux et il se rendait compte qu’il serait prêt a endurer plus que la mort pour l’entendre à nouveau rire et la voir aller bien. A un moment il avait cru pouvoir y arriver en étant juste a ses cotés… Mais il n’y avait qu’à regarder ses traits marqués, ses cernes le reste de ses ecchymoses sur son beau visage, les regards en coin qu’elle ne cessait de lui lancer au camp comme s’il était un bourreau.
Il négocierait pour qu’elle reste e sécurité au camp. La palissade était presque finie, et Bruce veillerait sur elle, il en était certain, si quelqu’un devait partir ça serait lui. Il lui caressa doucement le visage en maudissant la petite pointe d’espoir qui lui vrillait le ventre avec des "et si…" a n’en plus finir et qui lui promettait une fin heureuse.
Il allait lui dire une dernière fois qu’il l’aimait quand la porte s’ouvrit en trombe.
Merde!!
Carter était là et pas avec sa tête de "je viens vous faire un coucou, ne vous gênez pas pour moi".
Robin se fustigea d’avoir autant baissé sa garde. Il avait peur pour sa louve qui s’écarta de lui promptement. Carter ne pouvait que l'effrayer avec ce qu’il lui avait fait la dernière fois.
Robin savait qu’Isha allait lui mettre des bâtons dans les roues, mais hors de question de laisser le Fantôme les menacer et faire du mal à Skye. Il se rendit compte qu’il avait omis de penser a ce qu’adviendra Carter dans son plan de prise de pouvoir. Quand il serait le chef des Punishers, la confrontation serait inévitable. Autant profiter de l’occasion pour tuer le serpent dans l’œuf avec une flèche?
Surtout que malgré l’air "pas très jovial" de Carter, il était presque sûr qu’il hésiterait pour tuer celui qui avait été son fils et qui avait partagé son quotidien pendant tant d’années.
L’arc n’était pas loin. Il bondit vers lui quand sa propre femme lui rentra dedans et le surprit en ceinturant de ses jambes, pas de la façon qu’il aimait, pour le plaquer contre le mur.
La surprise, un arrière-gout de trahison pointant le bout de son nez, ses réflexes amenuisés par la drogue, et, surtout, le fait qu’il ne pouvait pas faire de mal à sa femme enceinte, firent qu’il se retrouva quelques secondes à la merci de la louve. Elle frappa le mur a côté de son visage, il resta une seconde à la regarder avec une incrédulité mêlée à de l’amertume. Elle avait réussi à le trahir une nouvelle fois. Il avait été assez con pour se faire avoir à nouveau.
« Va falloir que tu me fasses confiance sur ce coup- à, Honey. -Comme l’ont fait William et jack avant que tu invites Bruce ?»
Il profita de son effet de surprise pour s’extirper et l’envoyer bouler sur le lit en limitant le choc. Carter était trop prêt, impossible de sauter sur ses armes maintenant et au corps à corps avec le géant il ne ferait pas le poids. Il prit soin de rester dos au mur conscient qu’il n’avait pas un mais deux adversaires. Que même s’il arrivait à se barrer du chalet, à poil dehors, il ne ferait pas long feu avec les moisis.
Putain !!Les clés de Gisèle était dans sa poche de veste. Inatteignable donc. Il avait été crétin à ce point-là? Il ne se souvenait pas d’avoir été dans une situation aussi merdique depuis l’arrivée des Bikers au garage de Dolan. Il fallait gagner du temps, mais Cater avait l’air pressé d’en finir.
Robin était tendu prêt à se défendre comme il le pouvait. C’était un Cornwell, il avait survécu a 6 frères et sœurs et a un vieux qui aimait voir ses enfants se mettre en compétition les uns avec les autres, même pour un paquet de chips. Il était peut-être le plus jeune et le moins grand, mais il avait vite appris a à être rapide et efficace quand il s’agissait de faire mal. « Carter, j’imagine qu’a moins que j’ai un GPS dans le cul, c’est ma femme qui t’a envoyé un carton d’invitation pour se débarrasser de moi. Quant à toi Skye, si tu voulais que je me barre, t’aurais juste pu le demander. En tout cas, ne comptez pas sur moi pour me laisser sodomiser ou exploser la mâchoire par vos tranchoirs comme les deux autres connards »
C’était une ruse qui marchait bien avec ses frangins, lancer un truc qui obligeait l’interlocuteur à brancher deux neurones en dehors du mode combat pour sauter dessus.
C’était couillu avec Carter comme adversaire. Mais il ne pouvait décemment pas se laisser faire en se souvenant de comment avaient fini Jack et William. Il fallait bien qu’il tente quelque chose et la cocaïne, au delà de le rendre un tantinet parano, anesthésiait pas mal de ses peurs.
Hors de question de se battre avec la louve, il ne saurait pas lever la main sur elle, et il flippait encore qu’elle revienne dans la mêler au risque de se faire blesser. Drôle de pensée alors qu’elle venait certainement de le livrer à un de ces petits piège pour qu’il soit dépecé vivant.
Donc c'est sur Carter qu'il s’élança pour essayer de lui en coller une dans la tronche dans le secret espoir de finir par avoir une ouverture pour quitter l'endroit et voir s'il s'en sortait mieux avec les moisis.
Logan CarterPapa Ours
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Sujet: Re: Welcome in dreamland Lun 6 Mar 2017 - 18:26
Le Fantôme n'était plus qu'une bonne vieille blague, en ce moment. Planté devant la porte, sa seringue dans la main, Logan observait le couple en cherchant un angle d'attaque. Bien droit, le visage fermé, il ressemblait à l'homme effrayant pour lequel on l'avait pris ces derniers mois, c'était facile pour lui de donner le change, mais malheureusement, Isha ressemblait toujours à Isha et tout à coup, le géant doutait un peu d'y arriver.
Il entra quand même un peu plus dans la pièce, se réactivant rapidement en voyant les amoureux se débattre. Il voulait faire ça vite, comme on arrache un pansement, sans que ce ne soit trop douloureux, mais quelque chose lui disait que ce serait un espoir qui resterait vain. Tout allait si vite. Il refusait de se laisser faire et Logan comprit rapidement qu'il n'arriverait pas à le piquer au bout de trois secondes. Aussi, il rangea l'objet dans sa poche avant d'aller plus loin, pour s'approcher autant que possible vers le jeune homme plaqué contre le mur qui le regardait en lui lançant quelques paroles désespérantes qui parvenaient au moins à l'agacer. Comment le gosse pouvait-il être à ce point aveugle sur la situation dans laquelle il se trouvait ? Il était déjà passé par là, pourtant, il avait déjà connu ça, il avait déjà passé des heures à pourrir la vie de Logan pendant qu'il essayait de s'en sortir... Et d'un coup, il ne reconnaissait pas les signes ? Il s'imaginait sérieusement que Logan ou Skye fasse tout ça juste pour l'emmerder, que c'était un plaisir pour eux de se trouver ici ?
Non, il n'avait aucune envie d'être là en ce moment, aucune. Il aurait préféré rester chez lui à se concentrer sur ses problèmes, vivre son deuil, être avec sa famille, mais non, il était là à devoir se prendre la tête avec son ingrat et toxico de gamin, comme il l'avait déjà fait six ans plus tôt et ça commençait à l'emmerder sérieusement, le moment n'aurait pas pu être plus mal choisi. Assez pour que, quand Isha lui sauta à la gorge, il n'ait aucun mal à réagir en repoussant violemment le jeune homme contre le mur qu'il venait de quitter, ne s'attardant pas trop sur le bruit qui résultat de ce geste. Il enchaîna rapidement en abattant son poing sur la mâchoire d'Isha, laissant aller un peu la colère qu'il retenait depuis trop longtemps maintenant. Tant pis si le gosse ne méritait pas de se prendre tout ça dans la tronche, s'il n'était pour rien aux horreurs que traversaient Logan en ce moment. Le premier coup fut rapidement suivi d'un deuxième et d'un troisième, avant que le géant ne se recule un peu, à peu près sûr d'avoir calmé le gosse pour quelques minutes au moins et il plaqua un bras sous sa gorge, pour le maintenir contre le mur.
« Tu préfères t'exploser le crâne tout seul avec ta merde de coke ? »
Il n'attendit pas la réponse pleine d'intelligence qui viendrait certainement et chercha plutôt la seringue dans sa poche de sa main libre. Le gamin ne semblait pas décidé à se laisser faire, mais s'il fallait continuer de le tabasser quelques minutes pour le calmer, Logan était finalement plutôt près à se lancer dans la bataille.
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Sujet: Re: Welcome in dreamland Dim 12 Mar 2017 - 21:38
Avalohn se rappèlera pour toujours de ce moment, des yeux noirs d’Isha, de cette colère, de cette haine qu’il pouvait exprimer en simplement un clin d’oeil. La scène se passa au ralentit après ça. Après sa phrase prononcée sur sa figure, qui coulait sur ses joues et dans sa bouche, le jeune homme propulsa la Bronxarde d’un geste brusque et sec qui la dégoutait, qui lui fit perdre le mot « amour » de son vocabulaire. Il l’expulsait, la renvoyait, la congédiait. Elle tituba en arrière assez rapidement, perdant l’équilibre de ses pieds.
Elle s’écroula à moitié sur le sol et à moitié sur le lit dans un bruit sourd, la honte s’accrochant à ses épaules. La Bronxarde fût assailli d’un malaise terrible qui lui entravait les côtes et le thorax. Logan fût violent pour canaliser Robin, il le replaqua dans un bruit sourd sur le mur, le bras l’entravant au niveau du torse. Il lui asséna un premier coup de poing sur la mâchoire qui brisa le coeur de pierre d’Avalohn en deux. Elle plaqua sa main sur sa bouche, incapable d’exprimer un cri de détresse qui voulait pourtant résonner. Elle n’avait pas le choix que de regarder le Fantôme s’acharner sur celui qu’elle aimait.
Lorsqu’il réitérait le geste, la jeune femme se remit sur ses pieds, se précipitant vers son sac pour sortir l’aiguille, et caler le piston et le poussoir entre ses doigts. Le troisième coup résonna sur les os d’Isha.
« Tu préfères t'exploser le crâne tout seul avec ta merde de coke ? »
L’avant-bras sous la gorge, le visage du jeune homme en sang, les deux hommes se jugeant avec perfidie. Elle détestait cette journée marqué de douleur et de sang. Le visage de Robin se tordait de douleur. Elle ne sut bouger que difficilement, et avec une peine qu’elle ne se connaissait pas. Ses pas résonnaient vers ce couple de père-fils qui la torturaient. Allait-elle réellement laisser son petit-ami au main d’un père violent qui n’avait pas l’air de vouloir arrêter de lui cogner dessus? Elle s’approcha encore plus, posant sa main gauche tremblante sur la joue d’Isha, relevant sa tête pour laisser voir sa gorge. Elle plaça le bout de l’aiguille sur sa carotide, lançant un regard en coin à Logan
- Putain Logan. Putain. Je te le confie, c’est pas pour que tu lui fourres ton poing dans la bouche. Je te jure que si tu me le casses c’est toi qui va douiller à la fin. S’il te plait…
Elle enfonça le biseau dans sa peau, le corps de la seringue se vidant avec douceur et d’une lenteur presque gracieuse. Les traits déformés du visage de son homme se détendirent et s’apaisèrent. Lorsque la seringue fut vider, elle l’envoya valser à terre, passant ses biceps sous les bras de Robin, essayant de le soutenir. Dans quelques instants, il serait groggy, dans un état second qu’il ne pourrait pas contrôler. Il serait inerte pendant une grosse heure, et la deuxième dose de Logan lui sera certainement très utile lorsqu’il sera en sevrage. Elle plaqua sa bouche à côté de son oreille, lui laissant un baiser qu’elle voulait chaud et réconfortant.
- Pardonnes moi, mon amour. En aucun cas je veux te perdre mais je dois te sauver. Essayes de comprendre. S’il te plait. Ne m’en veux pas.
Elle ferma les yeux quelques secondes, sentant Robin se ramollir. Avalohn inspira une dernière fois son odeur, caressant ses cheveux du bout de ses doigts, le serrant le plus fort possible contre sa poitrine.
- Je te le laisse Logan. S’il te plait, partez vite.
Sujet: Re: Welcome in dreamland Lun 13 Mar 2017 - 16:16
Robin avait mal. Il avait joué, et il avait perdu. La louve avait tué Isha, et elle allait le faire tuer aussi. Néanmoins il engagea toutes ses forces dans cette bataille qu’il ne pouvait gagner contre son ancien tuteur, son ancien père, son ancien bienfaiteur.
Avec une cote pétée à la suite à sa « réanimation plutôt brutale », au corps à corps, l’issu était si prévisible. Pourtant, il avait voulu essayer car rester et attendre pour se retrouver obliger de se battre contre sa femme aussi aurait été insoutenable.
La trahison d’Avalohn était douloureuse, et quitte à mourir, Robin préférait que cela soit le plus rapidement possible. Logan ne faisait pas dans la finesse, et il avait plus des bras à tuer un taureau à main nu qu’a faire des bouquets de fleurs.
La bravade de Robin laissa vite place à la panique désespérée d’un Isha au prise avec des Bikers. Avec l’instinct de survie et toute la violence dont il était capable, il essaya de se dégager, mais les coups de Logan n’étaient pas de gentilles petites caresses. Il ne savait même pas s’il avait réussi a lui en foutre une, au deuxième qu’il encaissa dans sa tronche, il aurait eu du mal à se souvenir de son nom.
Il était contre le mur a suffoquer quand un troisième s’écrasa dans sa trogne. Il avait un œil qui ne voulait plus s’ouvrir mais il se força a sourire méchamment. Ultime bavarde pour renvoyer sa violence a la gueule du mec qui le jouait père parfait que quand ça l’arrangeait. C’était quoi déjà le truc des assistantes sociales ? la violence c’est l’échec dans une relation parentale ?
Putain qu’il aurait du le buter ce crevard. Mais maintenant c’était trop tard.
Il cherchait quoi ce taré dans ses poches?
« Tu préfères t'exploser le crâne tout seul avec ta merde de coke ? »
Robin allait lui cracher une réponse dès que ses poumons toujours au prise avec une crise d’angoisse voudraient bien lui foutre la paix. Putain quitte à ce qu’il crève, au moins qu’on lui laisse une dernière phrase, un bon lot bordel de merde !
Il sursauta quand il sentit des doigts doux et si adorés jusque-là se poser sur sa joue. Dans le chaos de son cerveau, mis a mal par la drogue, les entraves et les coups, il crut même pendant quelques secondes qu’elle venait l’aider.
Mais il déchanta vite.
« Putain Logan. Putain. Je te le confie, ce n’est pas pour que tu lui fourres ton poing dans la bouche. Je te jure que si tu me le casses c’est toi qui va douiller à la fin. S’il te plait… »
Il senti a peine la petite piqure qu’elle lui fit, mais la brulure presque immédiate du produit se répandant dans son corps, elle, il la sentit bien. Il paniqua muettement encore plus quand il réalisa qu’il n’arrivait plus à contrôler des parties de son corps.
Sa femme lui chuchota : « Pardonnes moi, mon amour. En aucun cas je veux te perdre mais je dois te sauver. Essaye de comprendre. S’il te plait. Ne m’en veux pas. »
Il lui lança un dernier regard de détresse mêlé d’incompréhension avant de ne même plus savoir garder son œil ouvert. Il était semi conscient mais incapable de bouger le moindre orteil. Il avait l’impression qu’il allait mourir étouffer. Et puis tout fut noir.
Logan CarterPapa Ours
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Sujet: Re: Welcome in dreamland Lun 13 Mar 2017 - 17:11
Le regard que Logan renvoya à la jeune femme qui venait s'interposer était noir, mais il retint les mots qui lui brûlaient les lèvres en se mordant les joues. Tout finissait toujours par lui retomber dans la gueule et pourquoi ? Parce qu'il ne laissait pas son gosse se défoncer ou tuer à tour de bras. Oh oui, il frappait peut-être un peu fort, mais il préférait ça plutôt que de se prendre un coup de couteau dans le ventre s'il laissait le gamin s'échapper deux secondes. Ce n'était pas la première fois qu'ils se mettaient sur la gueule, tous les deux. Peut-être qu'autrefois, Logan retenait ses coups, mais par le passé, il n'avait jamais eu peur qu'Isha le saigne sans sourciller. Et il faisait de son mieux, merde. Quand est-ce qu'on allait lui foutre la paix ? Il était déjà bien assez sympa de venir aider le gamin qui lui avait tourné le dos et envoyé une jolie lettre de menace alors qu'il aurait du avoir droit à une toute petite pause après ce qui venait d'arriver. Mais bien sûr, ni Skye ni Isha ne savaient pour Eulalie. Il n'avait rien dit, quand il était venu épingler un petit mot à la jeune femme, le lendemain de leur présumé rendez-vous du 25, le jour où sa fille était morte dans ses bras. Il n'avait rien dit de plus qu'une urgence l'empêchait de l'aider pour le moment, qu'il avait besoin de quelques jours. Et il était là maintenant, il faisait de son mieux, bordel de merde, mais il n'avait pas le droit de leur reprocher de ne pas savoir et de n'en avoir même rien à foutre. Il était père, un père endeuillé de l'un de ses enfants, mais il n'avait pas le droit de tourner le dos aux autres, il allait devoir encaisser. Aujourd'hui et chaque jour jusqu'à ce qu'Isha refasse surface.
Alors, il laissa la jeune femme s'occuper de la kétamine et enfoncer sa propre seringue dans la gorge du jeune homme qui semblait perdu, étourdi, en se mordant l'intérieur des joues pour garder son visage dur et froid, pour continuer de faire semblant que ça ne lui arrachait pas le cœur de le voir comme ça, de devoir lui faire ça et quand le gamin perdit conscience, il se recula doucement en soutenant son corps pour le faire asseoir par terre sans trop de dégâts. Il recula presque aussitôt que les fesses d'Isha touchèrent le sol, se passant une main sur le visage en essayant d'inspirer profondément et de remettre un peu d'ordre dans ses idées. Il allait partir, vite, comme le demandait Skye, mais il lui fallait juste une seconde, une toute petite seconde pour ravaler les larmes qui lui brûlaient les yeux et remettre son masque de connard. Dès qu'il se sentit mieux, il fit face à la jeune femme.
« T'en fais pas, d'accord ? » commença-t-il d'une voix blanche. « J'ai peut-être l'air d'un enfoiré, mais c'est mon fils, il n'a rien à craindre de moi. » Il se détourna pour se rapprocher d'Isha et le souleva, essayant de le caler tant bien que mal sur son épaule. C'est qu'il avait pris des bras, le petit, depuis la dernière fois, non ? Peu importe, qui s'en souciait, sérieusement ? Il s'occupa plutôt de se pencher pour ramasser les quelques vêtements du gosse qui traînaient par terre et fit un dernier arrêt devant Skye,hésitant une seconde à tout lui balancer, lui dire qu'il ne pouvait pas faire ça, pas maintenant, qu'il venait d'enterrer sa fille et qu'il ne survivrait jamais à un Isha en manque, que le gamin allait le briser, mais qu'il ne pouvait pas mourir, qu'il avait encore un groupe, une famille qui comptaient sur lui, qu'il fallait tout annuler. Mais il lâcha seulement : « Donne-moi des nouvelles, d'accord ? Je ne lui dirais rien si tu veux, mais j'ai besoin de savoir que tu vas bien. S'il te plaît. » Il ne s'attendait pas à ce qu'elle accepte, bien au contraire, il ne s'attendait pas à ce qu'elle comprenne non plus. Mais elle était importante pour Isha, alors elle était importante pour lui. Malheureusement, il n'avait pas trop le temps de lui faire un petit cours sur la signification d' « Ohana » alors elle devrait faire avec la version édulcorée de Lilo et Stitch et il n'attendit pas plus longtemps pour quitter le chalet.
Il ouvrit la portière arrière de sa Aston après s'être faufilé entre les arbres et déposa le jeune homme sur la banquette, avec bien plus de douceur que n'aurait pu le laisser présager les coups qu'il venait de lui donner. Il attacha le bracelet d'une paire de menottes à son poignet, l'autre à la portière qu'il verrouilla, se félicitant d'avoir mis une sécurité enfant quand Eulalie avait enfin été autorisée à passer du temps avec lui et il alla s'installer derrière le volant, où il resta encore quelques secondes à respirer tranquillement pour se calmer avant d'envisager le départ.
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