Arme : Une longue barre d'acier acérée à son extrémité.
Objets utiles : Un allume-gaz, un sac de couchage.
Objets rares : Une flasque contenant du whisky, une bouteille de gaz, une grosse doudoune à plusieurs poches.
Véhicule : Aucun.
Possessions personnelles : Un journal intime, une chevalière portant ses initiales, une photo de sa fille de deux ans dans son portefeuille, un paquet de  cinquante-deux cartes encore neuf.

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Déjà peu enclin à s'approcher et à converser avec des inconnus, la crise sans précédent traversée par le monde l'a rendu encore plus méfiant qu'avant. S'il n'est prêt à faire confiance à personne, il n'hésitera par contre par à vous faire croire que vos propos ou vous-même êtes intéressants dans le but de se servir de vous ou d'obtenir quelque chose. Loin d'être un saint, son passage par la case prison l'a rendu plus rude et bourru qu'auparavant, même si la violence physique ne reste pas sa solution principale. Très impulsif malgré tout, il ne sera pas rare de le voir contester l'autorité d'une personne afin de faire valoir son point de vue à tout prix, le mettant parfois dans des situations difficiles au mieux, critiques au pire. Aquaphobe, il perd tout calme et toute réflexion sitôt qu'il se retrouve plongé ou entouré d'une grande quantité d'eau. Si avec le temps, il a pu contrôler une part de cette peur, étant capable d'approcher une piscine, il paniquera immédiatement s'il se retrouve dans l'eau. Accro au jeu, bien que la prison l'ait contraint à une abstinence forcée, il n'est pas insensible à une petite partie de carte même si ses maigres possessions l'aident à garder pied et ne pas tout miser stupidement.

Né dans un foyer modeste américain, Andy eu une enfance un peu troublée entre un père alcoolique et une mère dépressive. Son géniteur n'assumant pas son rôle, se contentant de se saouler au bar, et sa figure maternelle tantôt aimante, tantôt le regard perdu sur un point imaginaire, son évolution ne fut pas facile. Gardant quand même pied avec la réalité, le jeune garçon grandit entre moments complices avec ses camarades d'école et froideur malsaine à la maison, ayant tout sauf la chaleur d'une famille, ou le minimum souhaité. Arrivé à seize ans, et lassé par cette vie ignoble, et les coups de son ivrogne de paternel, il prit la fuite de chez lui avec quelques affaires fourrées dans un sac à dos, préférant trainer de squats en squats à cette vie qui n'en était pas une. Il ne fallut que peu de temps au jeune homme pour trainer avec des gens louches, se retrouvant mêlé à un petit vol par ci, une partie de poker par là.

Il eu un coup de chance énorme quand trois de ses fréquentations furent pris dans un coup de filet de la police, n'ayant pas répondu aux sollicitations quand à la partie de cartes qu'ils lui proposaient. Il décida d'essayer de reprendre sa vie en main à cette instant, trouvant divers petits jobs à droite et à gauche : lavant de la vaisselle par ci, balayant un sol par la, apportant un café plus loin. Il réussi, petit à petit, à se réinsérer dans la société, trouvant chez un plombier-chauffagiste un job à temps plein. Tout se décanta pour lui à partir de là. Location d'un appartement, cercle d'amis qui commençait à se dessiner, et même une petite romance avec une charmante demoiselle, Lucy Artell. Pourtant, rien n'étant simple, tout bascula comme si de rien n'était un sombre jour de Février. Envoyer réparer une fuite, Andy trouva la porte du domicile où il devait officier entrouverte. Après avoir sonné et appelé plusieurs fois, il se risqua à entrer avant de découvrir le cadavre d'une femme au beau milieu de son salon. Il resta immobile, figé par l'image du corps recouvert de plaies l'ayant vidé de son sang et paralysé par la peur qui lui gela presque les veines. Il ne comprit rien, ni pourquoi ses jambes refusèrent le porter et ne sorti de sa torpeur qu'une fois violemment plaqué au sol. Par les forces de l'ordre.

L'enquête fut rapidement bâclée, aucun suspect à l'horizon le plombier était un coupable idéal après tout. A 24 ans, et alors que sa vie était sereinement engagée dans une douce routine, il était désormais confronté au monde carcéral, qu'il n'aurait jamais pensé avoir à affronter après être sorti de sa délinquance juvénile.  Les anciens réflexes revinrent quand il fallut se faire respecter, et les coups donnés, ainsi que la manière d'encaisser quand il fréquentait encore ces gens peu recommandables, furent salvateurs à l'heure d'obtenir un peu de respect de la part des autres détenus. La lumière, qui lui permit de ne pas perdre pied fut quand son ex-compagne - elle avait mit un terme à leur relation trois mois après son incarcération - lui annonça qu'il était papa. Elle lui cracha cette nouvelle plus qu'elle n'était heureuse de le lui dire, mais elle ne souhaitait pas à sa fille de vivre le calvaire qu'avait connu Andy de ne pas avoir le droit à ses parents. Elle lui présenta donc le bout de chou répondant au nom d'Alina. Il voyait ainsi le fruit de ses entrailles une fois tous les deux à trois mois, ce qui lui permettait de garder foi en des lendemains meilleurs durant deux ans. Et ce malgré les informations étranges qu'il voyait des fois à la télévision de la salle de détente. Des gens deviendraient cinglés et agresseraient d'autres personnes en les griffant, voire les mordant, jusqu'au sang. Le sensationnel avait encore de bons jours devant lui.

Pourtant, il ne comprit pas réellement ce qu'il se passa quand le courant se coupa et que la prison toute entière fut plongée dans l'obscurité la plus totale. La sécurité des cellules n'était plus fonctionnelle et les portes coulissaient comme un simple rideau de douche, encourageant de nombreux détenus à prendre la fuite dans le chaos qui régnait dans ce lieu de supposé rédemption. Le silence qui s'installa ensuite fut plus effrayant, brisé simplement par des échos provenant de hurlements lointains. Le jeune homme se risqua finalement à sortir à son tour et pu constater de ses yeux l'ampleur des dégâts : la ville était purement dévastée, les corps jonchaient les rues, les vitrines des commerces étaient toutes explosées et l'anarchie régnait aussi loin que se portait le regard. Un paysage de cauchemar comme on ne croirait jamais en voir.

C'est ainsi qu'Andy recouvra une liberté, qui n'en avait que le nom. Apprenant que tout ce qu'il avait vu aux informations était finalement vrai, il fallait désormais apprendre à vivre et se cacher car même la mort n'existait plus en tant que telle. Les corps tombaient, inanimés, avant de se redresser quelques heures plus tard, animés d'une volonté primaire de tuer, sans aucun autre sentiment possible. Inquiet pour ses proches, et surtout sa petite Alina, et sans aucun moyen de les contacter, Andy se refusa de croire son trésor, et sa génitrice, décédés. Il du s'équiper sommairement, avec quelques bricoles trouvées ça et là dans les rares moments de calme où aucun cadavre ne rôdait, et parvint à faire démarrer une moto contenant encore un peu d'essence dans le réservoir. Il mit ainsi le plus de distance possible entre cette prison et ce paysage de chaos, sans pour autant savoir où il allait et où chercher.

Ce fut par surprise totale qu'il dut affronter lui-même un de ces errants qui peuplaient tout le territoire à première vue, quand Andy lui roula dessus sans l'avoir vu. La moto fit un tonneau et éjecta son occupant, le blessant à la jambe et l'empêchant de se relever aussitôt. Au contraire de la bête au sol qui se redressa et s'approcha lentement, comme pour narguer le vivant. Son épais blouson de motard le protégea quand la créature approcha ses bras décharnés des siens pour le saisir et l'attirer à lui. La force contenue dans ce corps mort était au-delà de tout ce qui était imaginable, l'obligeant à se débattre dans un combat qu'il pensait perdu d'avance au vu de l'écart de puissance et de forme. Pourtant, de sa jambe valide il parvint à faire reculer son assaillant qui tomba à la renverse, totalement inanimé. Se redressant lentement, les membres douloureux et le souffle court, Andy pu observer le résultat : le monstre, car c'est tout ce qu'étaient ces êtres, s'était empalé le crâne sur un des nombreux débris jonchant les routes et les chemins, l'ayant apparemment "tué" pour de bon.

Et ce fut à force de pratique que le jeune homme compris certaines choses, notamment sur la seule façon de se débarrasser d'eux. Frôlant la mort à quelques reprises, cherchant plutôt à éviter l'affrontement qu'à éradiquer ces ignominies et ayant appris que même certains "humains" avaient profité du contexte pour laisser libre court à leur barbarie, les pas du père le menèrent progressivement jusqu'à Grosse Pointe, au vu des panneaux (ou de ce qu'il en restait), dans le Michigan. Et le décor était identique à tout ce qu'il avait vu jusqu'ici : désolation, carnage et morceaux de chair.