Vote au top-site, sauve une licorne !
In Your Flesh
Depuis l'été 2014, l'Apocalypse règne sur le territoire américain. Dans la région de Détroit, les survivants s'organisent seuls depuis des mois pour sauver leurs vies et résister aux rôdeurs. Quand, après trois ans sans nouvelles du gouvernement, l'armée revient à Détroit, un nouvel espoir semble possible pour les survivants. Mais à quel prix ?
Vote au top-site !
Après trois ans et demi de bons et loyaux services, In Your Flesh passe en forum semi-privé autogéré. Les tâches administratives sont réduites au minimum, les inscriptions filtrés et les validations supprimées. Nous vous proposons plusieurs zones de RP différentes, dans lesquelles les intrigues sont gérées par les membres sur la base du volontariat et où chacun peut RP librement en suivant seulement une trame commune.
Le Deal du moment : -28%
Brandt LVE127J – Lave-vaisselle encastrable 12 ...
Voir le deal
279.99 €

 Alexander Moreau
In Your Flesh :: Last pub before the end of the world :: Archives :: Fiches de Présentation

InvitéInvité
Anonymous
Carte d'identité

Alexander Moreau Empty
MessageSujet: Alexander Moreau   Alexander Moreau EmptyJeu 29 Juin 2017 - 17:11
ALEXANDER 'XANDER' MOREAU12/02/1968 (49 ans) CHAUFFEUR ROUTIER DIVORCÉ HÉTÉROSEXUEL LONESOME COW-BOY ft. JOSH BROLIN
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Informations générales

Caractère
Alexander est Canadien. On pourrait croire que cela fait de lui quelqu'un de sympathique, poli, souriant. Non, c'est faux. En fait c'est même un peu l'inverse. Pas qu'il soit désagréable, mais il est bourru. Au premier abord, il peut même paraître mauvais. Son langage cru donne toute de suite le ton, et le ton lui-même n'est guère chaleureux.
Dans ses manières aussi, l'homme se montre rustre. Il n'est pas galant, pas poli, n'a que peu de considérations pour autrui, l'homme des cavernes bas de plafond. Mais ce n'est rien encore ! Homophobe, xénophobe, misogyne… il n'aime pas grand monde, et ne se prive pas pour le faire savoir.
Pour autant, cela ne fait pas de lui quelqu'un d'idiot. Il est même plutôt malin et débrouillard, ce qui lui était indispensable pour s'en sortir seul sur la route, lors de ses longs trajets.
De son passé de routier, il a gardé un infaillible sens de l'orientation, et une capacité à mémoriser les trajets avec une facilité déconcertante. Il lui suffit d'aller d'un endroit à un autre une fois pour être capable de se souvenir du chemin sans faute, à l'aller comme au retour.
La vie d'Alexander lui a forgé une personnalité dure comme le roc. De son enfance il a gardé le souvenir des coups de son père, aussi sait-il encaisser la douleur. De son adolescence, il conserve les apprentissages de la boxe, et les parties de chasse avec le paternel. De la route et des camions, la force physique, les notions de mécanique et la tolérance à la solitude.
De ces derniers mois… rien de bon.
Anecdotes
Il a perdu sa mère jeune et a été élevé par son père violent.
Il a deux frères plus jeunes. Il ne les a pas vus depuis quinze ans.
Depuis le divorce, il n'a pas de nouvelles de sa femme, ni de sa fille.
Particularités physiques
Alexander mesure 1m77 pour 90kg. Autant dire que c'est un gaillard. Ses mains – de vraies pognes – sont larges et puissantes, calleuses et rudes. Le travail manuel n'est vraiment pas un problème. C'est le type même du gros bras, à part qu'il en a quand même un minimum dans le crâne.
Il porte ses cheveux noirs d'une longueur raisonnable, et entretient une barbe qui accentue encore son physique peu chaleureux. Son visage reflète assez bien l'homme qu'il est, approchant la cinquantaine, loin d'être un débris, mais que la vie n'a pas épargné.
D'un point de vue vestimentaire, il privilégie l'aisance et l'utile. Jean solide, parfois pantalon cargo pour les poches plus nombreuses, chaussures robustes mais confortables, tee-shirt simple, et une vieille veste militaire quand le temps l'exige.

Compétences


  • Bagarre
  • Soulever
  • Conduite / Navigation
  • Réparer
  • Intimidation


Pour remplir votre liste de compétence, merci de vous reportez à ce sujet : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Inventaire


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Arme : Clé anglaise de 32 pouces
Objets utiles : Briquet ; lampe de poche
Objets rares :
Véhicule :
Possessions personnelles :

Pour remplir votre inventaire, merci de vous reportez à ce sujet : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Histoire

Alexander voit le jour dans la province d'Ontario, au Canada. Son père était employé dans en entreprise de débardage. Sa mère, il ne l'a que peu connue : elle est morte en couche, en donnant naissance à ses deux frères, des jumeaux. Il avait deux ans. Il ne lui en reste que de vagues images, pas de vrai souvenir.
Lui et les petits furent principalement élevés par son père, aidé de sa sœur quand il était au travail. Les petits Moreau étaient donc des garçons qui n'ont pas vraiment eu de parents, puisque le paternel travaillait beaucoup et n'était que peu de temps à la maison.

L'adolescence ne fut pas une partie de plaisir. Le père d'Alexander mettait un point d'honneur à faire de ses fils des hommes avant l'âge. Il les emmenait chasser et pêcher dès qu'il le pouvait, mais le reste du temps… Il se servait de son ceinturon de cuir comme outil pédagogique. Un homme, un vrai, devait savoir se comporter comme tel, qu'il disait. Aussi punissait-il tout comportement qu'il jugeait ne pas en faire partie. Ce qui était plus que fréquent, chez des garçons de 10 et 12 ans. Alexander, pour son âge, était déjà costaud. Aussi il s'arrangeait pour que ses frères subissent le moins possible les coups du vieux, mais il ne pouvait pas tout prendre à lui seul.

A 14 ans, il obtint d'entrer au club de boxe. Pas pour se défendre, mais pour pouvoir s'échapper de la maison sans avoir à trouver une excuse bidon. À partir de là, Alexander devenait de moins en moins souvent la cible de son père, mais ses frères continuaient à subir sans qu'il ne puisse y faire grand-chose. Il se promit d'agir, le jour venu, mais l'image du père restait pour lui trop impressionnante. Mais un jour… Un jour…

Ses 16 ans furent pour Alexander une véritable émancipation. Le lycée n'était pas tout près, et après une année difficile à effectuer des trajets, son père céda à ses suppliques et l'envoya en internat. Il passait la semaine là-bas et ne rentrait que le week-end, qu'il mettait à profit pour se rendre au club le plus possible. Ses frères s'étaient arrangés pour choisir des études qui plaisaient au vieux, mais qui les forçaient à quitter la maison. L'argent que leur mère avait mis de côté pour eux depuis longtemps, et que leur père avait continuer à approvisionner par la suite, servit à financer cela. Le père violent se trouva seul, sans ses fils à martyriser. Il se rabattit sur la boisson, et les bouteilles tenaient moins bien le choc que les garçons.

Sans vraiment savoir ce qui l'y obligeait, Alexander continuait à rendre visite à son père. Quelque chose lui faisait pitié, à le trouver au milieu des cadavres de bouteilles, seul, aigri. Il remettait de l'ordre dans la maison, remplissait le frigo, allait à l'entraînement. Il conduisait aussi. Puisque son père n'était pas en état, la majeur partie du temps, c'était à lui que revenait la tâche de conduire le pick-up familial.

L'âge de la majorité atteint, ce fut la libération pour Alex. Il n'avait qu'une hâte : partir. Il trouva le job idéal pour ça. Une place comme chauffeur routier. N'ayant pas le permis qui convenait, il était d'abord "copilote", et assistait son collègue pour les tâches mécaniques et la manutention. Il passa son permis et l'obtint, et un peu plus d'un an plus tard, il obtenait son camion et devenait lui-même chauffeur proprement dit.

Il voyagea beaucoup, traversant le pays pour transporter les marchandises vers les États-Unis. Lui qui avant cela n'avait jamais traversé la frontière, il avait rapidement arrêté de compter le nombre de fois qu'il la franchissait dans l'année. Le boulot était dur, surtout l'hiver, et il forgea à Alexander un corps robuste, et le mental qui allait avec. Ce qui faisait de lui quelqu'un qui n'était pas particulièrement agréable de fréquenter. La faute de la route, ou de sa jeunesse chez son père.




C'était la veille de ses 30 ans qu'Alexander rencontra celle qui serait sa femme. Les copains – les rares – et lui buvaient une bière dans leur bar habituel, pour fêter l'anniversaire à venir. Elle était au comptoir, seule. Elle attendait une amie. Alexander se rappelait qu'il n'avait plus vu qu'elle, une fois qu'il avait eu posé les yeux sur elle. Le reste, tout le reste n'était plus rien. Pourtant, il n'avait pas osé l'aborder tout de suite. Il était resté avec ses potes, bu quelques verres de plus, et finalement les gars étaient partis. Lui, il était resté, installé à l'autre bout du comptoir, et lui jetait de petits regards en coin, si disant qu'il n'arriverait jamais à aller parler à une fille pareille. Il n'eut pas besoin de le faire, ce fut elle qui vint lui parler. Pour lui demander une cigarette. Il lui répondit qu'il ne fumait pas. Elle se moqua gentiment de lui, en lui disant qu'elle avait remarqué le contraire. Il sourit. Ils parlèrent jusqu'au matin, poussés dehors par le patron forcé de fermer.

Ils se revirent souvent. Dès qu'ils le pouvaient. Elle s'appelait Suzan, et c'était la seule femme qui parvenait à respecter. Il était le molosse grognon rendu doux et inoffensif par la petite fille.
Deux ans plus tard ils se marièrent, et une année de plus s'écoula avant de voir la naissance de leur fille. Ils l'appelèrent Caroline, le prénom de la mère d'Alexander. Le camionneur fermé et mal dégrossi était transformé.




Les années passèrent. En faisant les dégâts dont seul le temps était capable. Le couple battait de l'aile, à cause du métier d'Alexander. Il était absent plus de la moitié du temps, et Suzan nourrissait des soupçons sur sa fidélité. Alexander avait beau essayer de la rassurer, ça ne marchait que temporairement, puis ça repartait.
Caroline avait 16 ans. L'âge qui faisait qu'une jeune fille était davantage une femme qu'une enfant. L'âge où les papas se font des cheveux blancs. Ceux d'Alexander restaient noirs, mais ça n'était pas faute de s'inquiéter pour sa fille. Dans son camion, il ne pouvait s'empêcher de l'imaginer faire le mur le soir, pour aller traîner avec des garçons. Ces petits cons, il savait parfaitement ce qu'ils avaient en tête. Qu'elle se ramène enceinte, et elle verrait comment ça se passerait.

Et elle rentra un soir avec quelque chose à dire à ses parents. Elle n'était pas enceinte, non. Elle venait leur présenter quelqu'un. Quelqu'un dont elle était amoureuse. Et c'était une fille. Une fille, les cheveux coupés cours, qui portait une petite veste ceintrée avec un tee-shirt qui montrait son nombril piercé. Pas vraiment un garçon manqué, et pas encore une vraie femme. Alexander perdit toute mesure.
    « Est-ce que tu te fous de ma gueule ?
    Xander...
    Quoi, "Xander" ? Tu crois que je vais laisser passer ça ?
    Calme-toi, et écoute-les, au moins !
    Que j'écoute quoi ? Les caprices d'une ado, qui se croit déjà adulte ? Hors de question ! Quant à toi, écoutes bien : il est absolument exclu que j'élève une goudou sous mon toit !
    Xander !
    Mais papa...
    Silence ! C'est moi, l'homme, ici ! Et tu feras ce que je dis ! Tu me fous celle-là dehors, et pas plus tard que maintenant !
    Pas question !
    Ne joues pas avec moi, jeune fille. Je suis encore ton père, et tu n'as pas ton mot à dire. Tant que tu vivras sous mon toit, tu feras ce que je dis. Ma maison, mes règles !
    Mais, je l'aime ! »

La gifle, violente, mit fin aux éclats de voix et fit retomber le silence sur la maison. Caroline regardait cet homme qu'elle ne reconnaissait pas. Était-ce son père ? Qu'avait-elle fait pour qu'il la frappe ?
Suzan restait silencieuse, les mains devant la bouche, sous le choc. Xander, lui, s'en voulait déjà, mais il ne pouvait pas reculer.
    « Elle part, tout de suite.
    Pas sans moi.
    Xander, arrête...
    C'est vraiment ça que tu veux ? Que ta fille se tape d'autres filles ? La honte sur la famille ? C'est ce que tu veux ?
    Je veux qu'elle soit heureuse !
    Heureuse ? Mais c'est une dépravée ! Elle ne sera jamais heureuse de cette façon, elle finira par détruire sa vie !
    C'est toi qui détruis sa vie, c'est toi qui détruis notre famille, si tu la rejettes.
    C'est une blague ? Tu prends sa défense ? Et notre fille, où est passée notre fille ?
    C'est elle notre fille ! Elle devient une femme, elle construit sa vie, et tu n'as rien d'autre à faire que d'accepter qui elle est. »

Une nouvelle gifle retentit, faisant monter le feu et le rouge sur la joue de Suzan. Le silence, de nouveau, se fit lourd, mais cette fois il dura plus longtemps, à peine troublé par les sanglots de Caroline.
Suzan ne disait plus rien. Son regard planté dans celui de son mari, elle n'émettait pas un son. Elle ne put cependant pas retenir la larme qui roula sur sa joue, pour tomber de son menton.

Xander se taisait. Il était allé trop loin. Il s'était comporté comme l'aurait fait son père. Était-ce dans ses gènes ? Ne pouvait-il être un homme bien ? Toutes ces années, il avait lutté contre, il avait fait en sorte de ne jamais s'emporter. Ce soir-là, il n'avait pas pu. Les choses lui échappaient, et il ne pouvait plus retenir quoi que ce soit. Ni sa colère, ni sa violence. Ni sa fille. Ni sa femme. Il quitta la maison, sans un mot, et claqua la porte.




Un nouveau trajet sur la route. Cette fois, il reliait Toronto à Dallas, via Detroit, Indianapolis, Memphis, Little Rock et Greenville.
On était quand, déjà… il faisait chaud, un vrai four dans ce putain de camion… Ah ouais. Ça lui revenait. C'était l'été d'avant. Déjà un an et demi depuis le début de cette histoire de fou. On parlait partout d'agressions inexplicables. Des gens qui sautaient sur des quidams, sans raison apparente. On ne savait rien de tout ça, mais on nous disait que tout irait bien. Évidemment, ils ne pouvaient pas entretenir la psychose du peuple, vous imaginez bien.
N'empêche, Xander commençait depuis un temps à se poser des questions. On parlait de tout ça partout. La télé, la radio, au boulot, dans les journaux, sur internet… On voyait plus que ça. On ne parlait presque plus du reste. Un type s'était fait dévorer la figure par un cinglé, à Toronto. Ottawa faisait état de plusieurs attaques de ce genre, sans qu'on en sache plus. De l'autre côté de la frontière, les Américains parlaient des mêmes choses. Ça foutait les jetons, ces conneries. Où le monde s'en allait, comme ça ? Fatigué d'entendre toutes ces horreurs, il coupa la radio et décida d'écouter de la musique, pour changer d'ambiance. Il choisit un album dans sa discographie de Johnny Cash, et lança la lecture du CD.

Le mois d'août, son soleil du Nord, la chaleur… C'était le trajet retour. La marchandise avait été déchargée, et Moreau avait pris en charge une nouvelle cargaison, qu'il rapportait vers le Canada. Il était à 15 bornes de Fort Wayne, où il ferait une halte pour la nuit, qui ne tomberait pas avant plusieurs heures, mais il voulait profiter de la fraîcheur du début de soirée pour marcher un peu. Il avait quelques douleurs dans les pattes, il avait besoin de les faire remuer.

C'est à ce moment qu'un idiot de chevreuil sortit de nulle part. À cette vitesse, pas question de donner un coup de volant, et il n'avait pas eu le temps de freiner pour s'arrêter. Tout au plus avait-il ralenti, que le bestiau fut percuté par la calandre du camion. Le temps de s'arrêter, il s'était passé pas loin de deux cent mètres.
    « Fait chier... »

Frein à main. Il devait aller vérifier l'étendue des dégâts. Il ne pensait pas que ça soit grave, mais il préférait regarder ça.
Descendant de la cabine, Xander eut un regard pour la bête, morte sur le coup, restée sur l'asphalte tiède. La traînée de sang était impressionnante, et une sacré quantité de boyaux avait été éparpillée un peu partout. Un tour du camion lui confirma la violence du choc. L'avant était éclaboussé de sang, et la calandre était déformée, à l'endroit de l'impact. Il était bon pour nettoyer tout ça : il y en avait jusque dans le radiateur. Il en avait pour moins d'une heure, mais il devait surtout vérifier que tout fonctionnait. Il préférait ça que de casser un moteur.
Retour à la cabine, chercher quelques outils, et ouverture du moteur. Comme il s'y attendait, rien de grave, à part de la viande, des poils et du sang à nettoyer. Il s'y mit de mauvaise grâce, mais il fallait ça pour pouvoir repartir.

Une fois terminé, il souffla un grand coup. Saleté de gibier… ça arrivait, mais tout de même… Ce chevreuil avait l'air affolé, dans sa manière de sauter le talus, de détaler sur la route. Qu'est-ce qui l'avait effrayé à ce point, hors saison de chasse ? Xander alla retrouver le cadavre, histoire de jeter un œil. Rien de particulier. Une bestiole morte, quoi. Dépité d'avoir perdu autant de temps, il alla rassembler ses outils et entreprit de reprendre la route. Mais alors qu'il allait remonter à son poste de conduite, quelque chose attira son attention. Quelqu'un arrivait, derrière. Une voiture. Appel de phares et klaxon en furie. Qu'est-ce que…

La voiture arriva à sa hauteur en ralentissant. Le conducteur avait l'air paniqué.
    « S'il vous plaît, aidez-nous !
    Qu'est-ce qu'il y a ?
    Ma femme. On s'est arrêtés pour faire le plein, plus loin sur la 24… Elle s'est fait attaquer en allant aux toilettes !
    Mais qu'est-ce que vous foutez là ?! Vous auriez-dû appeler les secours !
    Personne n'a voulu nous aider… Tout le monde a foutu le camp. Cette femme, celle qui a attaqué Jordan… c'était comme ce qu'on raconte à la télé ! »

Xander ne voyait pas ce qu'il pouvait faire… A part appeler les secours via la radio, il n'avait rien pour aider. Pas de trousse de soin, rien.
    « Écoutez… la seule solution c'est d'aller à l'hôpital… Moi je ne peux rien faire…
    Vous devez nous aider !
    POURQUOI ? Parce que toi et ta rombière êtes trop cons pour savoir quoi faire ? J'suis pas toubib, mon pote, je peux rien pour elle ! Trouve-lui un hosto, et bonne chance... »

L'automobiliste bafouilla quelque chose d'inintelligible, et repartit. Xander remonta à bord du camion, et reprit la route à son tour. Quel chiotte. Il avait plus d'une heure de retard sur le prévisionnel. Il devrait consigner ça dans son registre. Et il devrait partir plus tôt demain matin.

Il fit quelques kilomètres, et à la sortie d'Ellisville, il tomba à nouveau sur la voiture du couple en panique. La bagnole était arrêtée, fichée dans le fossé. Qu'est-ce qui s'était passé ? Une fine fumée blanche s'échappait de sous le capot. Le radiateur en avait pris un coup. Xander passa près de la voiture à vitesse réduite et arrêta le camion juste après. En soupirant, il sortit son triangle rétro-réfléchissant de sous le siège et descendit, pour aller signaler l'accident en amont. Il s'immobilisa à peine le camion dépassé. Les portières de la voiture étaient entrouvertes. Il s'approcha doucement. Le mari était sur le siège, la gorge arrachée.
Xander détourna le regard. Il n'était pas une petite nature, mais là c'était dégueu. Du sang partout. Le type était mort, c'était évident. Que lui était-il arrivé ? Bordel… Moreau respira un bon coup. Il devait se concentrer. Il revint sur la voiture. Où était passée la femme ? Elle n'était plus à l'intérieur. Derrière, non plus. Merde… C'était quoi ce foutoir…
Un soupir rauque venait de derrière lui. Il se retourna pour trouver la femme du malheureux. Elle portait à la joue une vilaine blessure, qui laissait visibles ses dents, sa langue, le tout en une plaie sanglante et pas belle à voir.
    « Nom de dieu… »

C'était tout ce qui lui venait à l'esprit, dans l'immédiat. La femme avait le regard étrangement fixe, et ne parlait pas. Elle ne faisait qu'émettre ce râle un peu bestial, très étrange. Elle avança vers lui à pas trébuchants, une main tendue vers lui.
    « Faut… faut vous trouver de l'aide… votre mari… désolé. Il va falloir… venez avec moi, on va à l'hôpital... »

Toujours rien de prononcé qui ne ressemble à un mot. Ses doigts agrippèrent l'épaule de Xander. La poigne n'était pas celle d'une femme de son gabarit, en état de choc qui plus est. Non, c'était une force molle mais constante, quelque chose qui rappelait le froid d'un étau. La femme se mit à claquer des dents d'une façon qui faisait froid dans le dos, et les râles se faisaient différents, plus agressifs, plus forts.
Comme dans certains moments désespérés, Xander s'accrocha à un détail. Macabre, le détail. La femme avait un lambeau de chair qui lui pendait du visage, mais dans cet instant, Moreau le vit avec une précision surnaturelle. Ce n'était pas la chair de sa blessure. C'était autre chose, coincé entre ses dents. Quelque chose se passa dans la tête de Xander, comme un instinct de survie qui lui hurlait de faire quelque chose.
Toutes ces agressions, ces gens bizarres, ces atrocités. C'était trop familier. Il se libéra brutalement de la prise sur son épaule, faisant chanceler la femme, qui s'étala sur la route, le visage contre le macadam. Elle se releva péniblement, pour tourner vers lui sa figure ravagée par le choc. Son nez s'était brisé, complètement dévié vers la droite, et ça pissait le sang.

En un réflexe inexpliqué, Xander balança ce qu'il avait sous la main. Son triangle de signalisation, dans son étui renforcé. Droit dans la tête de la femme. Il entendit un craquement écœurant. Le coup renvoya sa cible sur le sol, où elle s'immobilisa pour de bon. Plus de mouvement, plus de râle. Il l'avait achevée. Il l'avait tuée. Merde, il n'avait jamais tué personne avant.. Un regard à son arme improvisé, et il la lâcha sur place. Le camion. Il devait retourner au camion. Il devait dégager d'ici. Il reprit la route, en essayant de réfléchir à ce qu'il pouvait faire, maintenant. Se rendre à la police ? Hors de question, il n'avait aucune envie de finir au trou.
Il dépassa Fort Wayne et poussa jusqu'à Hicksvill. Un bled au milieu des champs, à l'écart des routes principales. Il prit une chambre dans un hôtel minable. Il verrait demain. Il passa une nuit sans vraiment dormir, à penser à ce qu'il lui était arrivé, en regardant les chaînes d'infos qui ressassaient toujours les mêmes couplets.




Il avait fui. Hicksville ne valait pas mieux qu'un autre endroit. Pire même, puisque les gens ici n'ouvrait à personne, mort ou vivant. Cela ne faisait aucune différence pour eux, et Xander préférait ne pas insister et se faire accueillir à coups de fusil.
Il quitta donc Hicksville, reprit la 24 vers Défiance puis Toledo. Il retournait à Detroit. Le camion le lâcha là, faute de carburant. Il envisagea de faire le plein, comme il le faisait toujours, mais les stations étaient réquisitionnées par l'armée. On le refoula chaque fois, le renvoyant ailleurs, si bien qu'il finit par laisser tomber. De retour au poids lourd, il prit ce qu'il pouvait transporter et partit à pied. Sauf que ce n'était plus sûr de se balader seul et sans protection. Il lui fallait de quoi défendre sa vie, en cas d'attaque. Il emporta une lourde clé, de celles qui n'avaient rien à envier à un pied-de-biche ou un démonte-pneu. Ces saloperies qui arrivaient, c'était dément. Ce n'étaient pas juste quelques cas isolés. Les gens paniquaient autant que possible. Ils prenaient d'assaut les magasins, achetaient tout ce qu'ils pouvaient : eau, nourriture, piles, principalement. Il lui fallait un abri, et vite. S'il ne trouvait pas un endroit où passer la nuit, il serait dehors, et il préférait ne pas imaginer ce qui pourrait se passer.

Il trouva par hasard un type, qui lui fila un coup de main à se débarrasser de quelques cinglés qui le suivaient. À cette occasion, il dût tuer de nouveau. Volontairement, cette fois. Le gars l'emmena quelque part, où il disait qu'ils seraient en sécurité. C'était une maison, où des gens se rassemblaient. Un homme, Bruce Cameron, ouvrait sa maison à ceux qui en avaient besoin. Et Xander en avait besoin. Ils se lièrent, non pas d'amitié, mais d'une sorte de confiance mutuelle forcée par le besoin de survivre. Et tout allait du mieux possible, si tant est qu'on puisse parler ainsi.
Tout foutait le camp. On s'organisait pour obtenir des vivres, de quoi se défendre… mais c'était de la folie. Xander était volontaire pour toutes les sorties qu'il pouvait effectuer. Et ça lui avait donné la possibilité de voir de sacré atrocités. Dans le même temps, ils en apprirent un peu plus sur ce qui se passait. Une véritable horreur. Les gens se faisaient attaquer. Les assaillants n'avaient qu'une manière de blesser : la morsure. C'était quoi, ce plan ? Mais ça, encore, c'était rien. Le pire de tout, ç'a été quand ils réalisèrent que les gens attaqués finissaient par mourir – lors de l'agression même, ou plus tard, d'infection – mais finissaient invariablement par se réveiller. Si réveil était le bon terme. Toujours était-il que les morts se relevaient pour s'en prendre aux vivants, grossissant les rangs de tous ceux qui semaient la terreur dehors. La seule manière de les éliminer pour de bon : leur fracasser le crâne. Tout était bon, mais le bruit les attirait, alors il valait mieux éviter les armes à feu.

Des gens décidèrent de partir, vers le nord et le Canada. Ce n'était pas l'envie qui lui manquait, mais Moreau devait se faire violence. Avant qu'il ne passe la frontière, la dernière fois, les médias relayaient les mêmes choses qu'ici. Ça ne devait pas être différent là-bas, maintenant. Autant ne pas risquer sa vie à bourlinguer, et tenter de survivre ici. Il resta, avec un groupe que Bruce rassemblait autour de lui et des autres survivants qui habitaient la maison. Ils s'organisaient, toujours plus efficacement. Finalement, ils ne s'en sortaient pas si mal.




Les choses avaient changé. Les Mordeurs avaient pris la maison d'assauts. Ils avaient été débordés, et ils avaient du fuir. Dans le chaos, la fille de Bruce avait été tuée. Pauvre gosse. L'enculé qui s'était servi d'elle avait passé un sale moment, après. Bruce réalisa ce que Xander savait depuis longtemps, mais ne s'avouait pas lui non plus jusque là : les morts étaient une menace, mais les pires étaient les vivants.
Cameron prit avec lui les gars qui restaient, et ils continuèrent… à survivre. Du mieux possible. Cela impliquait de prendre ce qu'ils pouvaient, quand l'occasion se présentait, quitte à provoquer cette occasion. Ils s'attaquaient à de petits groupes, pillant leurs ressources. Il allaient vers le Nord-Est, jusqu'à Grosse Pointe. Là, ils trouvèrent l'opportunité de s'installer. C'était une caserne de pompier, le genre d'endroit sûr. Mais c'était occupé. Bruce s'en foutait, il voulait cet endroit, alors ils avaient préparé une attaque, et ils avaient réussi à prendre le bâtiment.

Il fallut plusieurs semaines avant qu'on ne se rende compte que l'attaque avait eu des conséquences potentiellement dangereuse pour les Punishers, comme se nommaient les gars de Bruce. Le Fossoyeur – Bruce, donc – enrageait doucement quand les hommes revenaient avec des effectifs manquants. Un gars s'en prenait à eux, un gars qui était de ceux de la caserne qu'ils avaient attaqué. Ce mec… il avait la rage en lui. Quelque chose faisait qu'il ne renoncerait jamais. Xander connaissait ça, ce sentiment. Ce type n'arrêterait que lorsqu'il aurait obtenu ce qu'il voulait. Tout ça puait, selon Xander, mais il garda cela pour lui. Ils finirent par mettre la main sur ce mec. Ils le ligotèrent à un arbre, l'abandonnant à son sort face aux Mordeurs, nombreux.

Xander cogitait beaucoup, depuis un temps. Tout ça… à quoi ça rimait ? Fallait-il vraiment vivre ainsi, en privilégiant le groupe au détriment d'autres ? Clairement, oui. Mais là, ça allait trop loin. Il y avait forcément un autre moyen, même s'il ne voyait pas lequel. Pour le moment, tout ce qu'il savait, c'était que la situation était trop tendue. Tout ça finirait par dégénérer. Il devait trouver une solution, quitte à poursuivre seul, en attendant mieux.

Il profita d'une sortie de ravitaillement pour se faire la malle. Équipé comme à l'accoutumée, il partait pour deux ou trois jours, le temps de fouiller des maisons à quelques kilomètres de là. Il profita de ce qu'ils étaient tombés sur une dizaine de Mordeurs pour filer. Il se planqua dans un container à ordures, à deux rues de là, et attendit un bon moment. Quand il sortit, les gars étaient reparti. Xander se trouva un endroit où passer deux ou trois jours, avant de bouger à nouveau. Il s'installa dans une maison, dont il fractura la porte et élimina ses propriétaires morts avant de se barricader à l'intérieur en utilisant les meubles.

Il y vécut près de deux semaines, en sortant chercher des vivres dans les maisons voisines. Puis, il fut forcé de bouger encore. Il se fit donc de quoi tenir un peu, qu'il fourra dans un sac, et prit la route, en prenant soin d'éviter les endroits trop peuplés. La campagne, c'était l'idéal. Maintenant, il traînait en longeant la côte, lentement, en espérant un jour atteindre des endroits plus fréquentables.

BEHIND XANDERPrénom : Julien, ou Ju'
Âge : 33 (chut !)
Comment as-tu connu le forum ? : Par ma femme. C'est vrai en plus.
Autorises-tu le staff a tuer ton personnage en cas de départ ? : Tuez-le. Lentement. Qu'il souffre.
Code règlement :

InvitéInvité
Anonymous
Carte d'identité

Alexander Moreau Empty
MessageSujet: Re: Alexander Moreau   Alexander Moreau EmptyJeu 29 Juin 2017 - 17:51
Bienvenuuuuuue officiellement même si on s'est croisé sur la cb ! Very Happy Very Happy
InvitéInvité
Anonymous
Carte d'identité

Alexander Moreau Empty
MessageSujet: Re: Alexander Moreau   Alexander Moreau EmptyJeu 29 Juin 2017 - 18:09
Welcome par ici monsieur le dur à cuire !
InvitéInvité
Anonymous
Carte d'identité

Alexander Moreau Empty
MessageSujet: Re: Alexander Moreau   Alexander Moreau EmptyJeu 29 Juin 2017 - 18:10
Bienvenue =)
InvitéInvité
Anonymous
Carte d'identité

Alexander Moreau Empty
MessageSujet: Re: Alexander Moreau   Alexander Moreau EmptyJeu 29 Juin 2017 - 18:25
à peine le temps de te souhaiter la bienvenue que je te valide déjà !
J'ai vraiment passé un super moment à lire ta fiche, et j'espère qu'on se recroisera en RP Smile

Félicitations, tu es validé(e)



Bienvenue du côté obscure de la Force, mon jeune ami !
Maintenant que tu as passé la dure épreuve de la fiche, tu vas pouvoir enfin t'amuser parmi nous. Enfin... Après avoir fait encore quelques petites choses indispensables que voici :


  • Tout d'abord, il faut que tu ailles recenser ton avatar dans [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] et ton métier dans [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], afin de rester quelqu'un d'unique !

  • Afin qu'il soit plus facile pour les autres joueurs de te proposer des liens ou des rps et de rester à jour sur ceux que tu as déjà, pense à créer ton [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ! Il y a un code mis à ta disposition si tu en as besoin, mais la présentation de ce sujet est entièrement libre alors amuse-toi !

  • Tu peux aussi créer un scénario si tu en as besoin, dans [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], mais sache bien que tu n'as pas le droit d'en proposer plus de deux en même temps, alors choisis bien Hihi

  • Enfin, comme tu peux le voir, nous avons un système de points sur le forum et tout ce que tu dois savoir à ce sujet se trouve [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], prends donc le temps de lire tout ça au moins une fois pour être sûr de ne rien oublier !

  • Et surtout n'oublie pas que peu importe que tu sois là depuis un jour ou un an, tu peux contacter le staff à n'importe quel moment si tu as besoin d'aide pour quoi que ce soit concernant le forum. Alors n'hésite surtout pas !

InvitéInvité
Anonymous
Carte d'identité

Alexander Moreau Empty
MessageSujet: Re: Alexander Moreau   Alexander Moreau EmptyJeu 29 Juin 2017 - 19:27
bienvenue Smile
InvitéInvité
Anonymous
Carte d'identité

Alexander Moreau Empty
MessageSujet: Re: Alexander Moreau   Alexander Moreau EmptyVen 30 Juin 2017 - 5:39
Bienvenue parmi nous Coeur
S'il est chauffeur routier nous pourrons sans doute trouver un lien Smile
InvitéInvité
Anonymous
Carte d'identité

Alexander Moreau Empty
MessageSujet: Re: Alexander Moreau   Alexander Moreau EmptyVen 30 Juin 2017 - 5:46
Bienvenue !! Ton personnage envoie du lourd ! Et je m'attendais presque à voir seulement "sa bite et son couteau" dans les objets utiles Razz J'ai même vu ton journal avant ta fiche... Mais je vais y passer bientôt pour te proposer un petit truc Wink
L'Arène
Isha CornwellL'Arène
Isha Cornwell
Carte d'identité
Occupation actuelle : Champion d'Arene
Messages : 5743
Points : 9442
Date d'inscription : 26/11/2016

Alexander Moreau Empty
MessageSujet: Re: Alexander Moreau   Alexander Moreau EmptyVen 30 Juin 2017 - 9:01
Ton perso est super intéressant!!! Bienvenu a toi parmi nous.
Contenu sponsorisé
Carte d'identité

Alexander Moreau Empty
MessageSujet: Re: Alexander Moreau   Alexander Moreau Empty

 Alexander Moreau
In Your Flesh :: Last pub before the end of the world :: Archives :: Fiches de Présentation

Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum

Vous allez poster avec

Outils de modération