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Depuis l'été 2014, l'Apocalypse règne sur le territoire américain. Dans la région de Détroit, les survivants s'organisent seuls depuis des mois pour sauver leurs vies et résister aux rôdeurs. Quand, après trois ans sans nouvelles du gouvernement, l'armée revient à Détroit, un nouvel espoir semble possible pour les survivants. Mais à quel prix ?
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 Bitten, but still alive! ft. Rajesh
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MessageSujet: Bitten, but still alive! ft. Rajesh   Bitten, but still alive! ft. Rajesh EmptySam 25 Nov 2017 - 23:18
16 Août 2016

Les banlieues chics de Grosse Pointe regorgeaient de petits trésors encore non découverts. C'est tout du moins l'idée que j'avais avant de partir du camp. Cependant, l'état et l'apparence des maisons ne permettait pas de différencier lesquelles avaient déjà été visité ou non. Je tentai ma chance en m'engageant dans  l'allée d'une des habitations. Je marquai un  arrêt sur le palier de la porte. Un léger picotement parcouru ma jambe gauche. Passant ma main sur ma cuisse je sentis, du bout des doigts, ce creux désormais familier. La blessure de ma cuisse avait commencé à se résorber il y a deux semaines, mais elle n'était pas encore totalement cicatrisée. Courir relevait de l'impossible pour le moment, mais avec un peu de temps je pourrais à nouveau fouler le sol américain à grandes enjambées.

Je posai ma main sur la poignée de la porte. J'allais rentrer quand un son, qui me semblait humain, me fit changer d'avis. Sur mes gardes, je me retournai en m'équipant de mon 9mm. Je fis, aussi vite que je le pouvais, le tour de la maison. Sans avoir trouvé sa provenance, j'entendais toujours le bruit et distinguait plus clairement qu'il s'agissait d'un appel à l'aide. J'hésitai. Si je tombais dans un piège, avec ma jambe dans cet état... Je ne donnais pas cher de ma peau. Je me rapprochais doucement de la source du râle. Je fut surprise de trouver un homme avachie dans un jardin voisin, le teint pâle de ce dernier ne me rassura pas.

"Il... Il me faut de l'aide! S'il vous plaît!"

Je m'accroupis de façon à me mettre à sa hauteur. Gardant mon calme je lui demandai:

"Dites-moi ce qui vous est arrivé."

Il déglutit, péniblement.

"J'ai été mordu..."

Il me fixait dans les yeux, attendant une réaction de ma part. Je savais ce qu'il se disait. Une fois mordu un homme n'avait plus que quelques heures à vivre. Je repensai alors à Nicolae. Je ne partageais pas sa vision des événements, mais les gens semblaient le croire.

"Je peux vous offrir un moyen de vous soigner."

J'avais une idée derrière la tête, comme à chaque fois, que voulez-vous, rien est gratuit même aujourd'hui. Son regard se remplit d'espoir au son de ma voix. Il tenta de se relever, sans franc succès. Sa faiblesse m'amusait, devais-je en avoir honte ? Ma carrière se basait sur les faiblesses, celles des gens ou du système, et j'étais bonne à ça, et je n'allais pas gâcher ce talent à cause de l'apocalypse. Je lui rendais un service, j'attendais donc en retour qu'il m'en rende un. Si il en était incapable, je m'assurerais d'obtenir quelque chose de lui, peut importe la manière.

Il ne semblait pas me croire, pourtant c'est la seule option qui lui restait. Tout comme moi il le savait. L'home me tendit la main. Je la saisi et passai son bras autour des mes épaules. Il semblait à bout de force. Selon ce que j'avais lu, une personne mordue mourrait dans les deux jours qui suivaient. Je ne savais pas de quand datait sa morsure, mais vu son état... Je gardais mon pistolet en main, pour me rassurer et surtout parce qu'un rôdeur avait vite fait de sortir d'un buisson. sans rien avoir trouvé, je retournais sur mes pas. Une silhouette se dessinait au loin, se rapprochant doucement. J'allais peut-être pouvoir transporter cet homme avec de l'aide.
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MessageSujet: Re: Bitten, but still alive! ft. Rajesh   Bitten, but still alive! ft. Rajesh EmptyLun 27 Nov 2017 - 10:41
Le sens de l'orientation ne se comptait certainement pas aux nombres des qualités de Rajesh. S'il était le genre d'homme capable de retenir une masse considérable et impressionnante d'informations, de la plus intéressante à la plus inutile, malgré tous ses efforts, il persistait à se perdre chaque fois qu'il lui prenait l'envie soudaine de mettre les pieds dehors. Généralement, un homme entraîné, ancien militaire de carrière, qu'on lui avait assigné comme baby-sitter, l'accompagnait partout et le suivait comme une ombre à chaque pas qu'il faisait dehors. Mais aujourd'hui, bien sûr, le jeune indien avait pris la décision de sortir seul et, après une heure à tourner en rond dans les rues de Grosse Pointe, cette décision s'était transformée en regret qui commençait à sonner comme un mantra tant il n'avait de cesse de bafouiller des mots l'exprimant à la perfection à voix basse.

Son projet n'était pourtant pas si fou que cela, il n'avait eu qu'une seule intention : rejoindre Fort Hope pour rendre visite à Maddie, soudainement prise de la mauvaise habitude de le fuir depuis son retour au camp. Le scientifique avait fait de son mieux pour respecter les décisions de la jeune femme, qui affirmait avoir besoin de se remettre chez elle, auprès de sa famille et malgré ce qu'il en pensait, Rajesh n'avait rien dit, rien fait pour l'en empêcher. Mais après deux semaines sans la voir réellement, il avait bien l'intention de lui rendre visite ne serait-ce que quelques minutes pour s'assurer qu'elle allait bien et, lorsqu'il avait quitté le labo, il était même très motivé à prendre ce crétin de Logan entre quatre yeux pour lui faire savoir sa façon de penser. Une heure, deux hordes et un vagabond encore bien en vie plus tard, sa motivation commençait à se tarir sérieusement et il n'avait pas la moindre idée d'où il était ou de comment il s'était débrouillé pour se perdre comme ça...

C'était assez triste, quand on y pensait, mais à ses yeux, toutes les grandes maisons qui bordaient les trottoirs se ressemblaient quasiment comme deux gouttes d'eau. De grandes bâtisses qui devaient coûter une fortune à l'époque où le marché de l’immobilier avait encore un quelconque intérêt, désormais proches de la décrépitude et toutes plus mal en point les unes que les autres. En tout cas, il ne voyait pas le moindre détail pouvant lui indiquer qu'il retrouvait la route vers Fort Hope et se surprenait plutôt à sursauter chaque fois qu'il entendait un bruit ou qu'il croisait un malade. Il conservait son pied-de-biche serré contre sa poitrine, s'agrippant dessus de ses mains tremblantes sans jamais oser le lever dans la direction d'un infecté.

Il ne le fit pas plus lorsqu'il aperçut deux silhouettes au bout de la rue qu'il remontait presque à reculons, mais sentit bel et bien ses mains se mettre à trembler un peu plus fort. Son premier réflexe fut de serrer son arme encore plus fort, jusqu'à ce que ses doigts soient tellement crispés sur le métal qu'ils ne puissent plus bouger réellement. Sa démarche prit un air faussement assuré et il décida de poursuivre pour aller à la rencontre de ces deux personnes, préférant croire en la bonté humaine qui tendait à disparaître ces temps-ci. « Excusez-moi ! » lança-t-il lorsque la distance vint à se réduire considérablement. Il n'avait qu'une seule intention : leur demander son chemin et prendre la fuite rapidement afin de s'éviter le moindre problème. Il faisait de son mieux pour sembler sûr de lui, apaisé, mais son air tranquille se crispa soudainement en une grimace lorsqu'il fut suffisamment proche des deux vivants pour constater que l'homme semblait plus que mal en point. Son air soucieux autant que dégoûté, s'évapora pourtant rapidement, très vite remplacé par un sourire plus joyeux. Même si Rajesh passait la plupart de son temps enfermé dans sa chambre au laboratoire, il avait fini par apprendre les nouvelles règles de ce monde et la plus importante de toutes certainement : on a rien sans rien. « Vous êtes blessés ? » demanda-t-il en accélérant le pas pour aller à leur rencontre. Son éternel blouse blanche sur le dos suffirait probablement à le faire passer pour un médecin et, même si ça n'était pas tellement le cas, ayant eu à tenir ce rôle pour quelques mois au labo, il pourrait probablement leur apporter son aide et espérer obtenir la leur en retour.
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MessageSujet: Re: Bitten, but still alive! ft. Rajesh   Bitten, but still alive! ft. Rajesh EmptyMar 28 Nov 2017 - 19:33
Je pouvais voir le visage de l'homme. Je préférais me concentrer sur son attitude plutôt que sur autre chose. De ce que je pouvais en déduire, je n'avais pas à avoir peur de lui, sauf si il cédait à une crise de panique. Mais vu la situation, c'était peu probable. D'abord écœuré, il afficha vite un sourire en nous proposant son aide. Il portait une blouse blanche, le genre de blouse que portent les médecins. J'espérais qu'il en soit un. Je lui fis un signe de tête, lui intimant de se placer de l'autre côté. L'homme que je transportait ne m'aidait pas beaucoup, et il pesait son poids. Les quelques mètres parcourus l'avaient rendu livide. L'aide du médecin me fut d'un grand secours, divisant la charge par deux. Si ma jambe blessée pouvait lui parler, elle le remercierait sûrement. Cette vision me tira un petit sourire.

On continuait lentement d'avancer à travers Grosse Pointe et je ne savais toujours pas le nom du médecin indien. Il ne savait pas non plus qu'une jolie marque de dents ornait sa cuisse gauche. Si je pouvais le voir alors lui aussi. Il devait avoir de l'expérience avec ce genre de choses.

"Notre ami a été mordu, je lui ai proposé de rejoindre un groupe de personnes pouvant le soigner. Néanmoins, vu son état actuel, je me demande si il survivra au voyage. Votre blouse blanche là... Vous êtes médecin, tout du moins vous en avez l'air. Vous pensez pouvoir le faire tenir jusque là ?"

Que l'homme s'en sorte ou pas m'était égal, je lui rendais service par curiosité. Si effectivement Nicolae possédait le moyen de guérir quelqu'un de mordu, je pourrais le voir de mes propre yeux. Si il mourrait en chemin, ce genre de situation arriverait sûrement de nouveau. Ce personnage m'intriguais, je n'en savais que très peu sur lui. Certains le suivaient aveuglément, d'autres restaient sceptiques. Le genre de savoir dont disposait le gourou, c'était le genre de connaissance qui valent de l'or. Si je parvenais à savoir comment il fait, je pourrais peut-être le supplanter, faire ce qu'il fait mais à ma manière. Cette situation me faisait voir plus loin, lentement j’échafaudais un plan. Il ne suffirait de pas grand chose... Juste que le patient vive assez longtemps pour pouvoir être soigné.

Pour une personne qui ne croyait pas en la capacité de Nicolae, j'y plaçais beaucoup d'espoir. J'attendais la réponse du médecin.
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MessageSujet: Re: Bitten, but still alive! ft. Rajesh   Bitten, but still alive! ft. Rajesh EmptyDim 3 Déc 2017 - 16:55
Du mieux qu'il le pouvait, Rajesh tâchait d'afficher un air tranquille dénué de toute inquiétude, tandis qu'il écoutait la femme lui faire un résumé fort concis de la situation. Son regard filait plus souvent vers l'homme visiblement souffrant, frôlant très souvent avec un manque de politesse hors du commun, mais que pouvait-il contre la curiosité qui l'assaillait dès l'instant qu'on parlait de la pandémie et des malades qu'elle touchait. Lorsque la jolie brune cessa de parler, non sans avoir posé une question dont la réponse serait sans aucun doute de grande importance aujourd'hui, le chercheur se força à relever les yeux vers elle, abandonnant un instant le visage pâle et baigné de sueur du patient. Son sourire s'était fané pour de bon, mais il tenta tout de même de conserver une voix sereine pour lui répondre.

« Je ne suis pas vraiment médecin, non. » Il avait choisi, finalement, de dire la vérité. Il ne pourrait rien pour cet homme, il le savait pertinemment rien qu'à voir les tremblements dans ses doigts. Mais la réciproque n'était pas forcément vraie, cela dit. « Mais je peux peut-être vous aider quand même. » assura-t-il rapidement, avant de ne les faire fuir par cet aveu. « Je suis chercheur en épidémiologie et je parie que vous devinerez facilement quel est mon sujet d'étude depuis deux ans. » Un sourire éclaira brièvement son visage, en réalité imitation presque réussie d'un signe de compassion qu'il répétait depuis des mois pour entrer dans la peau d'un vrai médecin puisqu'on l'avait forcé à l'être pour le laboratoire. Ça n'était pas encore parfait, mais il ne faisait plus tellement peur et ses muscles restaient moins figés. Finalement, le scientifique regarda autour de lui la rue et les maisons qui la bordait et tendit soudainement le doigt vers l'une d'entre elle, aussi grande et sans intérêt que ses voisines, mais dont la pelouse était bien moins envahie de malades. « On va s'arrêter ici quelques instant. » lança-t-il sans demander réellement leur avis aux deux autres. L'homme sembla vouloir protester quelque peu, mais le gémissement qui s'échappa de sa gorge sonnait plus comme de la douleur qu'autre chose. Sans s'y arrêter trop longtemps, Rajesh s'approcha du patient et glissa un bras sous son aisselle pour aider à supporter un peu son poids et le guider vers l'endroit qu'il venait de designer.

« Pouvez-vous ouvrir la voie, s'il vous plaît ? » demanda-t-il très poliment à la femme. Il aurait pu commencer par s'assurer qu'elle était en mesure de s'occuper de quelques cadavres toute seule, mais au cas où elle aurait eu la mauvaise idée de répondre que non, il préférait sauter cette étape et partir du principe qu'il était le seul être humain encore vivant qui soit incapable de survivre seul. Il attendit ensuite sagement de la voir se mettre en mouvement avant de suivre, continuant de l'observer intensément. Parmi les choses qu'elle avait dites pour lui expliquer la situation, l'une d'entre elle tournait en boucle dans l'esprit du scientifique. L'emmener à un groupe capable de soigner cet homme... Personne n'en était capable, du moins pas à la connaissance de Rajesh et il en savait un rayon sur le fléau dispersé sur ce monde. S'agissait-il d'un mensonge visant à emmener cet homme dans un coin plus tranquille pour le dépouiller avant de le laisser à son sort ? Ou y avait-il la moindre once de vérité dans ces paroles ? D'un naturel méfiant, le scientifique penchait plutôt pour la première solution, son calme s'ébranlant peu à peu alors qu'il réalisait qu'il venait probablement de foncer tout droit dans un piège.
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MessageSujet: Re: Bitten, but still alive! ft. Rajesh   Bitten, but still alive! ft. Rajesh EmptyJeu 7 Déc 2017 - 13:58
Sa proposition arrivait au bon moment. Je peinais de plus en plus à supporter le poids de Bill. Je ne connaissais pas son prénom, mais Bill semblait en être un adéquate. Je connaissais des Bill, et tous avaient à peu près la même tête. Il me rappelait mes jours au Sénat. Le Capitole me manquait, son architecture, sa prestance. Dire que je ne l'avais pas vu depuis bientôt deux ans, alors que je passais ma vie à l'intérieur. Si je fermais les yeux je pouvais presque me balader dedans. Donnez des directives me manquait également.

J'ouvrai la voie comme il me l'avait demandé. Je le laissais s'occuper de Bill tout seul, les laissant dans le jardin désert. Je poussai doucement la porte d'entrée, cette dernière grinçant de façon extrêmement bruyante je voyais mal comment les éventuels zombies ne pouvaient se rendre compte de ma présence. J'attendis donc dans l'entrée de voir un visage pourri pointer le bout de son nez. Je savais que la maison n'était pas vide, l'odeur épouvantable qui en sortait en attestait clairement. Néanmoins aucun rôdeur ne se montra. Je jetai un regard derrière moi en direction du chercheur en épidémiologie. Il semblait réfléchir et ne me prêtait aucune attention. J'entrai donc dans la maison, écœurée par l'odeur répugnante qui saisissait mes narines.

Respirer à l'intérieur était vraiment difficile. À chaque inspiration une envie de vomir me prenait. Je montais l'escalier qui se trouvait en face de la porte d'entrée. Une épaisse couche de poussière recouvrait l'escalier ainsi que le reste du hall, il devait en être de même dans toute la maison. L'escalier grinçait à chacun de mes pas, décidément tout grinçait dans cette baraque. À l'étage, sous la poussière, je pouvais distinguer une traînée de sang qui rejoignait une pièce dont la porte était fermée. Elle ne possédait pas de poignée, et le seul moyen de l'ouvrir, au vu des charnières, était de la tirer vers soi. Il y avait de l'activité à l'intérieur de la pièce, un rôdeur sans aucun doute, même plusieurs. Je me risquai à donner un coup de pied dans la porte. Sans surprise, des râles se firent entendre et un ou plusieurs cadavres, je ne saurais dire combien, vinrent se heurter violemment à la belle pièce de bois. Je sursautai pour autant, peut-être l'idée que la porte n'était pas fermée m'avait traversé l'esprit. Sur mes gardes j'allai inspecter les trois autres pièces.

La salle de bain ne présentait aucun danger tout comme les deux autres chambres. Je m'arrêtai devant la pièce close. Je ne sais pas pourquoi mais je voulais y entrer. Je voulais qu'ils cessent de faire ce bruit, je voulais que la maison soit calme. Sans vraiment réfléchir je me mis à marteler la porte de coups de pieds et de poings, je ne savais pas ce qui me passait par la tête à ce moment là. Mes coups n'abîmaient absolument pas le bois, en revanche mes pauvres mains morflaient. Elles saignaient, je ne m'arrêtais pas pour autant. J'avais cette rage en moi et il fallait que je l'évacue. Je ne comprenais pas comment une si petite chose pouvait me mettre dans un tel état. À croire que pendant tout ce temps j'avais tout gardé au fond de moi toutes mes émotions et que je les extériorisais maintenant. Des larmes roulaient sur mes joues  alors que je ne ressentais nullement le besoin de pleurer. À bout je m'adossai contre la porte, avec pour seule compagnie les deux monstres qui martelaient le bois derrière moi.

Je sortis de la maison plus calme que jamais. Me défouler m'avait fait un bien fou. Je ne sais pas combien de temps j'étais restée à l'intérieur, mais le chercheur était toujours là, Bill aussi, toujours aussi pâle.

"J'ai fait le tour. La voie est libre. J'ai aérer un maximum pour que ça soit respirable à l'intérieur. On va attendre encore un eu avant d'entrer."

Je m'installai à côté d'eux. J'observai le chercheur. En tant que sénatrice j'avais eu le droit à des informations capitales sur l'épidémie, y compris les rapports de tous les scientifiques. Avant que le chaos ne se déchaîne dans le monde entier, les personnes enquêtant sur le sujet n'avaient rien de plus qu'aux début de leurs recherches. Je ne pense pas qu'en deux ans d'enfer ça aurait pu changer. Je ne peux m'empêcher de penser au mystérieux pouvoir de Nicolae. Je devais peut-être en toucher deux mots au seul chercheur qui est encore en vie et qui par chance se trouve devant moi.

"En tant que spécialiste en épidémie vous devez comprendre un tas de choses sur le mode de transmission, la durée d'incubation, le moment de la transformation et peut-être même l'immunité, si cette dernière n'est pas un mythe."

Je marquai une pause. Ce que je m'apprêtais à lui dire allait sûrement attiser sa curiosité au plus au point. Il fallait que je choisisse bien mes mots.

" Je vous ai dit que je pouvais emmener cet homme dans un endroit où il pourrait se faire soigner et je n'ai pas menti, enfin je ne crois pas. Il faut bien que vous compreniez que ce que je vais vous dire va paraître absurde quoi qu'intriguant au possible. À mon arrivée ici, j'ai fait la connaissance d'un groupe de personnes établies sur une petite île. Un de leurs membres prétendait pouvoir guérir les sujets mordus, transformés ou non. Je n'ai pas vraiment eu de preuve de ce que j'avance et je suis moi même sceptique quant à la possibilité d'un tel exploit. Cependant si il s'avère que c'est vrai, il doit s'agir de quelque chose au niveau du sang, je ne vois que ça. En tant que scientifique vous pourrez peut-être en apprendre davantage."

J'avais serré les poings tout au long de mon petit discours. Du sang perlait de mes blessures fraîche. Je comptais vraiment sur le fait que ce soit vrai, pour m'accaparer cette connaissance et m'en servir du mieux que je pouvais.
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MessageSujet: Re: Bitten, but still alive! ft. Rajesh   Bitten, but still alive! ft. Rajesh EmptyDim 10 Déc 2017 - 16:42
« Allez, accrochez-vous mon vieux ! » grogna Rajesh alors que le poids du blessé reposait désormais entièrement sur ses bras. Il souffla un coup en regardant la jeune femme qui marchait devant eux pour nettoyer le passage comme il le lui avait demandé. Comme la plupart des survivants qu'il avait croisé jusque là, elle ne montrait aucun signe d'hésitation ou de peur face à cette tâche qui plongeait le chercheur dans une perplexité profonde. Il ne fit pourtant pas la moindre réflexion et s'approcha autant que possible de la porte jusqu'à pouvoir se décharger un peu de son fardeau en aidant l'homme à s'appuyer contre le mur de la maison. D'un bras, il continua de soutenir le patient jusqu'à ce que madame ne revienne les chercher. Elle avait pris son temps, sérieusement, mais il se garda bien de faire le moindre commentaire désobligeant lorsqu'elle apparut enfin dans l'encadrement de la porte, pour détruire immédiatement ses espoirs en insistant pour qu'ils patientent encore un peu que la maison s’aère. « Très bien, comme vous voulez. » lança-t-il poliment.

L'occasion aurait été parfaite pour essayer d'en découvrir plus sur ces deux énergumènes avec qui il risquait de se retrouver coincé un petit moment. Mais pour l'heure, Rajesh était bien trop préoccupé par son nouveau patient pour s'intéresser aux problèmes qu'il risquait de rencontrer en suivant aussi aveuglement deux inconnus. L'homme était mal en point, beaucoup trop pour qu'il puisse espérer le voir survivre à cette morsure. Tout ce qu'il pouvait espérer de cet homme désormais, c'était quelques échantillons qui l'aideraient à avancer un peu dans ses recherches et sans que personne au labo, à part lui, ne soit mis en danger, ce qui ravirait certainement les leaders de son groupe. Mais son observation fut rapidement perturbée par la femme qui l'interpella de nouveau. Tout ce qu'elle disait était parfaitement sensé et pourtant, le scientifique sentit un frisson désagréable parcourir sa colonne vertébrale tandis qu'il tournait les yeux vers elle très lentement. Elle n'avait aucun moyen de savoir qui il était ou le rôle exact qu'il jouait dans toute cette affaire, mais comme à chaque fois qu'on lui parlait de ses recherches, il sentait la culpabilité le clouer sur place et la sueur perler à son propre front. « En effet... » murmura-t-il, détournant aussitôt le regard pour s'intéresser de nouveau au patient, qu'il décida d'ausculter un peu plus sérieusement. Il se mit à palper sa gorge à la recherche de ganglions, prenant un soin particulier à ne surtout pas regarder vers la femme.

Elle ne semblait pas vouloir en rester là de leur conversation et elle reprit, sur un terrain bien différent cependant, qui eut pourtant tout autant d'impact sur l'esprit du chercheur. C'était totalement... « Impossible ! » Il avait pour de bon oublié le malade, le laissant même se soutenir tout seul contre le mur pour faire volte-face et se planter devant la femme. « C'est impossible de soigner cette chose juste comme ça. » affirma-t-il. Il aurait voulu, sincèrement, que ce soit le cas, mais il refusait d'accepter cette idée. Pas après avoir perdu presque un an sans faire la moindre avancée digne de ce nom dans ses recherches, en ayant toutes les cartes en main pour réussir, tandis qu'un illustre inconnu y serait parvenu sans rien avoir de son côté. La curiosité scientifique et l'ego de Rajesh se menaient un combat à mort dans son esprit. Il fallait qu'il voit cet homme et surtout qu'il voit les miracles dont il était capable. « Parlez-moi de cet homme. Qui est-il ? Vous avez déjà parlé à qui que ce soit dans son groupe qui ait été témoin de l'une de ses guérisons ou même qu'il ait réellement sauvé ? Vous savez comment il s'y prend ?! » Il s'emballait sérieusement et ça s'entendait dans sa voix, dans la cadence plus rapide de ses mots. Il était à deux doigts de foncer sur elle pour la secouer un peu et la pousser à répondre plus vite, mais un reste de pudeur l'empêchait encore d'aller jusque là.
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MessageSujet: Re: Bitten, but still alive! ft. Rajesh   Bitten, but still alive! ft. Rajesh EmptyLun 11 Déc 2017 - 2:45
Je captais son attention et pas qu'un peu, il se jetait presque sur moi pour obtenir des réponses. Son scepticisme n'était pas étonnant, je le comprenais. Il travaillait sur cette maladie depuis un bon beau de temps, et voila qu'une personne sortie de nulle part lui annonce qu'on peut guérir le fléau qui a causé la chute de l'humanité. Cependant je n'avais aucune preuve tangible de ce que j'avançais. L'homme contre le mur restait mon dernier espoir. Je fis signe au scientifique, lui faisant comprendre qu'on pouvait rentrer. On saisit notre patient et l’entraîna dans la cuisine, on l'installa au mieux dans une chaise en bois. Je m’assis aussi, quelque peu exténuée. Le scientifique s'installa en face de moi, visiblement pressé d'entendre ce que je pouvais encore lui dire. Mais voila, je n'avais qu'une carte à jouer, celle de l'honnêteté. Je ne pouvais pas me risquer à mentir sur un sujet que je ne maîtrisais absolument pas.

"Pour être honnête, je ne sais quasiment rien sur ce que je vous raconte. J'ai entendu des gens de mon groupe en parler, fréquemment. Je sais seulement que j'ai vu deux personnes avec des morsures, des morsures de rôdeurs, et que ces personnes se portaient à merveilles. Alors preuve irréfutable ou canular bien élaboré, je ne sais pas. Maintenant vous en savez autant que moi, et le seul moyen d'en avoir le cœur net, c'est de ramener cet homme à mon camp, et vu son état actuel je dirais qu'on a plus beaucoup de temps."

Je ne savais pas du tout si je l'avais convaincu, il semblait analyser ce que je venais de lui dire, mais aucune émotion ne transparaissait. Je traçais de mes doigts de petits cercles dans la poussière en attendant sa réponse, silencieusement. Avec ce silence on pouvait entendre les deux pourris à l'étage, les courants d'air et la respiration saccadée de notre Bill mourant.  Je finissais mon quatrième petit cercle quand la chaise en bois sur laquelle se trouvait Bill céda, ce qui nous fit sursauter tous les deux. L'homme s'étala de tout son poids sur le sol, à moitié inconscient. Je redoutais le pire à ce moment, dans son état le moindre choc pouvait lui être fatal. Le médecin pas vraiment médecin fut plus vif que moi et s'assura que rien de grave ne lui était arrivé. Il me tendit un pouce, ce qui repoussa toutes mes craintes. Tu ne l'emporteras pas si vite, toi là-haut... Nous remîmes l'homme sur pied et l'installâmes sur ma chaise.

"Mon nom peut peut-être vous aider à avoir un peu plus confiance, je ne sais pas. Je suis Allysa Orlansky, si la politique vous intéresse un peu, ou plutôt vous intéressait, ce nom ne doit pas vous être inconnu."

Je lui adressai un sourire timide, peu fier de me présenter de cette façon.

"Je crois que c'est par là que nous aurions dû commencer n'est-ce pas ?"
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MessageSujet: Re: Bitten, but still alive! ft. Rajesh   Bitten, but still alive! ft. Rajesh EmptyMar 12 Déc 2017 - 12:57
Si cette femme cherchait à torturer Rajesh, elle y parvenait à merveille. Il devait prendre sur lui pour ne pas l'agripper violemment par le col de son haut et la secouer jusqu'à ce qu'elle parle et comme si ses efforts ne suffisaient pas, il fallait qu'elle en rajoute une couche en repoussant le moment de lui répondre pour entrer dans la maison. Retenant un gémissement frustré, Rajesh tenta pourtant de garder bonne figure et retourna près du malade pour passer un bras autour de sa taille grasse pour l'aider à entrer. L'odeur restait encore un peu, mais probablement moins insoutenable que ça n'avait du l'être, ce qui n'empêcha pas le chercheur de plisser du nez alors qu'il suivait son guide improvisé jusqu'à la cuisine, où ils laissèrent le pauvre bougre sur une chaise, où il aurait tout le loisir de souffrir plus confortablement. Preuve supplémentaire que sa blouse blanche ne lui offrait rien de plus qu'une vague ressemblance avec un médecin, le scientifique se détourna aussitôt de celui qui aurait du être son patient pour venir se planter devant la femme, dont il attendait toujours des explications plus claires.

Mais ce qu'elle lui disait ne lui apportait rien de concret. Rajesh n'était pas des sceptiques et il en savait assez sur ce fléau pour deviner tout seul qu'il n'y avait là rien de plus qu'une supercherie bien ficelée de la part du gourou. Quel plaisir cet homme tirait-il à agir ainsi ? Aucune idée. Mais vu comme lui-même avait été surpris de découvrir l'existence des immunisés alors qu'avec les connaissances à sa disposition, il suffisait de quelques secondes de réflexion logique pour le deviner, ça devait faire un sacré effet aux yeux des ignorants que de prétendre sauver un infecté par un pouvoir mystique quand il devait ne s'agir de rien d'autre que d'attendre que l'immunité fasse son effet. Son regard se posa quand même sur l'homme qu'elle voulait aller offrir à son gourou pour prouver ses talents. Ce pauvre type n'était clairement pas immunisé contre quoi que ce soit et Rajesh imaginait mal comment monsieur le gourou allait s'en sortir dans cette affaire, mais il avait bien envie de le découvrir. Malheureusement, ça n'arriverait pas aujourd'hui.

« A moins que votre ami le Sauveur ne se cache à deux cent mètres d'ici ou que vous ayez une voiture planquée quelque part, on ne l'emmènera nul part. » informa-t-il d'un ton qui laissait percevoir une désolation sincère. Pas tellement pour la vie de cet homme qu'ils ne pourraient pas sauver, mais plutôt pour l'occasion qu'il manquait de pouvoir démasquer un charlatant. Et comme pour appuyer les paroles du scientifique, le malade attira soudainement leur attention en s'écroulant au sol et Rajesh fonça vers lui pour poser des doigts tremblants sur sa gorge. Son cœur battait encore assez pour le maintenir sur la pente glissante de la vie et l'indien s'efforça donc de le remettre sur une autre chaise avec l'aide de sa coéquipière du jour, mais sans trop d'espoir. D'ici quelques heures, si pas moins vu son état, ce pauvre homme sombrerait dans la folie et après ça, il serait plongé dans un profond coma dont rien ni personne ne pourrait le sortir. Autant dire que le laisser souffrir jusque là relevait plus du manque d'humanité qu'autre chose. Mais ce ne serait certainement pas Rajesh qui serait en mesure de mettre fin à ses souffrances. Il se concentra tout de même sur le patient une fois installé, inspectant sa morsure en prenant soin de ne pas le toucher, mesurant de nouveau son pouls et sa fièvre tandis que la femme décidait de se présenter. Il attendit d'avoir terminé ses affaires pour se tourner vers elle, n'allant pas jusqu'à lui tendre la main de peur de l'infecter elle aussi. « Rajesh Manjrekar. » se présenta-t-il à son tour. « Je suis navré d'admettre cependant que la politique n'a jamais été l'une de mes passions, mais si vous étiez bien placée à Washington, vous connaissez peut-être mon nom vous ? »

Son regard s'était fait perçant, presque accusateur, alors qu'il lui lançait ces quelques mots, à la fois curieux et effrayé d'obtenir une réponse à ce qui sonnait à peine comme une question. Des politiciens, des généraux et d'autres types du gouvernement, il en avait croisé plus qu'il ne l'aurait voulu lors des dernières années, alors qu'on l'avait embauché pour travailler sur ce virus qui causait maintenant le malheur de temps de gens. Autant dire que le jeune chercheur ne portait plus ces gens dans son cœur maintenant et qu'il n'entretenait pas une très haute opinion d'eux. Une histoire de pouvoir et d'avidité les avait poussé dans le monde actuel et, si le chercheur assumait plus ou moins sa part de responsabilité dans cette affaire, il n'en restait pas moins qu'il voyait aussi celle des dirigeants de ce pays, plus qu'eux ne semblaient l'admettre.

« Combien y a-t-il de gens dans ce groupe qui ont été mordu et ont survécu ? » demanda-t-il finalement, repoussant au loin ses pensées négatives. « Je parie sur une toute petite partie. Quelque chose comme dix pour cent au maximum ? Votre gourou n'a rien d'un sauveur, il est seulement tombé sur les bonnes personnes et notre ami ici présent ne fait certainement pas partie des chanceux, personne ne pourra le sauver. Malheureusement, impossible de prouver ce que j'avance sans faire subir quelques examens médicaux particulièrement douloureux à ces petits chanceux qu'il a sauvé et quelques jours de culture en laboratoire. J'imagine qu'ils s'y refuseront tous ? »
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MessageSujet: Re: Bitten, but still alive! ft. Rajesh   Bitten, but still alive! ft. Rajesh EmptyMar 12 Déc 2017 - 21:23
Manjrekar... Ce nom ne me disait rien du tout. Je devais certainement l'avoir croisé à un quelconque congrès sur l'épidémie. Il y en a eu tellement que je ne m'en souviens pas de la plupart. Il ne semblait pas apprécier les politiques plus que ça, c'était compréhensible. On portait le chapeau, non sans raison, mais le gouvernement n'était pas le seul responsable. On pouvait lui lancer de nombreuses pierres, mais pas le blâmer pour tout ce désastre.

En tant que scientifique son raisonnement semblait logique et devait sûrement l'être, mais je ne pouvais me sortir de la tête l'idée que ce soit possible.

"C'est vrai, il peut tout à fait s'agir d'un coup de chance, ou pas. Vous êtes scientifique, vous connaissez les probabilités monsieur Manjrekar, bien que cela ne relève plus des mathématiques que de la biologie, quoique... Quelle est la probabilité que ce que je vous dis soit vrai ? Soit elle l'est soit non, vous êtes d'accord ? Techniquement nous avons une chance sur deux que ce soit vrai, cela ne vaut-il pas la peine de tenter le coup ? Une chance sur deux de trouver le remède qui sauvera l'humanité. Une chance sur deux d'être le nouveau Pasteur. C'est tentant me direz-vous. Je ne pourrais vous faire cette proposition qu'une fois. J'ai tout intérêt à ce que vous me suiviez, même si nous sommes déçu du résultat, Nicolae semble être un homme qui sait beaucoup de choses, et croyez-moi, je sais reconnaître une telle personne quand j'en vois une."

Je ne sais si c'était suffisant, mais il fallait que ça le soit. Nous devions nous hâter de rejoindre le camp et d'amener Bill auprès de Nicolae afin qu'il reçoive les soins nécessaires à sa survie. Rajesh avait tout de même semé une graine de doute en moi. Si je connaissais les statistiques, alors lui aussi et mieux que moi. Je jouais la maline et j'allais peut-être me faire avoir à mon propre jeu. Il y avait aussi une chance sur deux que ce ne soit qu'un canular et mes plans étaient alors compromis. Bill reprit ses esprits sur la chaise. Un peu moins livide, il nous demanda ce que nous faisions encore ici, et pourquoi nous n'étions pas en route. Je laissais Rajesh lui résumé la situation. Quant à moi, je croyais avoir vu quelque chose d'utile dans le salon, en face de la cuisine. Renversé, derrière le canapé, un fauteuil roulant prenait la poussière. Je le redressai, l’époussetai rapidement et le fit rouler en direction de la cuisine.

"Il sera plus facile à transporter comme ça. Nous gagnerons du temps."

J'adressai un regard au scientifique, attendant sa décision. Je croisais les doigts derrière le dossier du fauteuil. Maintenant ma seule chance d'arriver là-bas à temps se trouvait devant moi, il portait une blouse blanche et affichait un air songeur.
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MessageSujet: Re: Bitten, but still alive! ft. Rajesh   Bitten, but still alive! ft. Rajesh EmptyVen 15 Déc 2017 - 20:08
De son air très sérieux, Rajesh écoutait les arguments de la politicienne en se gardant de faire la moindre remarque. Ça le démangeait sérieusement de lui démontrer par A+B qu'elle ne connaissait vraiment pas grand chose aux statistiques et que le problème qu'elle leur posait était un tout petit peu plus complexe que pile ou face actuellement, qu'il y avait tant de paramètres à prendre en compte et que ses chances de dire vrai frôlaient plus le 1% que le 50, mais il comprenait bien que ça n'était pas les maths le fond du problème et il se retenait, allant à l'encontre de tous ses instincts. Il n'arrivait pas à croire qu'elle dise la vérité ou plutôt que l'homme qui prétendait avoir ce pouvoir et dont elle répendait la parole en ce moment dise vrai. Mais... il existait réellement une chance, aussi mince soit-elle et, au-delà de tout sens logique, Rajesh brûlait d'une curiosité profonde lui apportant le seul argument dont il avait réellement besoin pour se convaincre : il voulait savoir.

« C'est d'accord, allons-y. »

Quelques mots brefs, mais les seuls dont ils aient besoin. Le scientifique ne savait pas encore par quel foutu miracle ils atteindraient ce Nicolae avant que leur patient ne sombre dans la folie, mais ils allaient essayer. Ses pensées s'envolèrent une seconde vers le labo où l'on finirait éventuellement par noter sa disparition, il espérait que ça ne soit pas avant demain matin si jamais leur voyage devait se poursuivre un moment. Mais il repoussa rapidement les pensées cohérentes qui l'accablaient pour venir en aide à sa complice qui revenait près de lui avec un fauteuil roulant. L'indien passa ses bras autour de la taille du patient et le souleva en soufflant fortement pour l'installer dans le fauteuil sans demander son reste. La peau brûlante du patient le désespérait sérieusement, mais ils avaient pris leur décision et à part pour lâcher quelques gémissements, l'homme ne parvenait pas à s'exprimer assez clairement pour s'y opposer.

Finalement, Rajesh attrapa la femme par le bras et l'entraîna un peu à l'écart, loin des oreilles indiscrètes du malade. « Écoutez, il ne doit pas nous rester plus d'une heure avant que notre patient ne perdre la tête. S'il devient trop... bruyant ou agité, il risque de nous attirer toute une horde aux fesses. Est-ce que... est-ce que vous pourrez faire ce qu'il faut si ça doit arriver ? Pour nous sauver tous les deux. » Il lui offrit un regard intense et très sérieux en attendant sa réponse. Il ne disposait d'aucun talent pour survivre, elle ne le savait hélas pas encore, mais il préférait qu'elle n'ait pas besoin de l'apprendre à ses dépens plus tard. Alors, il refusait d'aller où que ce soit avec cette femme et leur cadavre en devenir sans obtenir l'assurance qu'elle ne finirait pas par se rouler en boule à attendre la mort si les choses devaient mal tourner. Lui n'avait aucun désir de mourir et il préférait éviter de prendre le risque de fraterniser avec des suicidaires.
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MessageSujet: Re: Bitten, but still alive! ft. Rajesh   Bitten, but still alive! ft. Rajesh EmptyMer 3 Jan 2018 - 0:10
Oulalalalala ! J’ai souvent l’impression que ca n’arrive qu’a moi ce genre d’aventure, mais après tous les films que j’ai tournés, ce n’est que justice que je continue a avoir une vie trépidante même après l’arrêt des cameras non ? Pour le coup, pendant que je suis en train de courir façon Forrest Gump croisé Usain Bolt version javelisée, sautant les haies mal taillées depuis des années avec la grâce d’une gazelle bipède, je me dis que c’est peut-être un peu trop. Enfin, je crois.

Cette fois c’est pas mes nounous plus ou moins adorés que je fuis, non en fait, j’aimerais même que les hommes de mains de mon frère soient plus proches. Mais voila, là, on a été séparé, c’est, pardonnez moi l’expression, le sacré caca !!!!

Bon je vais vous la faire brève car je suis ultra sympa. On était à trois dans la voiture avec Bob et Dylan, ou Chris et Prat, je ne sais plus, en même temps, a part Jésus, j’ai l’impression que tous les sentinelles de mon grand frère ont la même tête. C’est d’un triste. Bon Jésus, lui, sors du lot, il est le plus vilain de tous. Toujours est-il que nous étions joyeusement dans la voiture, je racontais des blagues particulièrement cocasses pendant qu’ils étaient en train de se retenir pour ne pas se laisser aller à l’hilarité, enfin je pense, car il n’y a pas d’autre explication à leur silence, quand soudain, le drame…. Mon thé du matin arrive pile poil sur ma vessie.

Après quelques négociations, pas assez reluisantes pour mon image de marque pour que j’ai envie de vous confier que j’ai dû menacer de faire pipi sur la banquette arrière pour qu’ils acceptent enfin de s’arrêter. Je ne sais pas uriner sans un minimum d’intimité, c’est comme ça, les urinoirs collectifs me donnaient la nausée des la maternelle. Aussi, j’ai pris sur moi de m’éloigner un peu, de trouver un endroit adéquat, non pas que je sois pudique, mais j’aime que les gens pensent que je n’ai pas à satisfaire ce genre de trivialité. Un peu comme les licornes, j’entretiens le mythe que seules des paillettes sortent de mes fesses et d'ailleurs.

C’est là que tout a commencé à partir en vrille, je ne parle pas des paillettes hein. Il y a eu des coups de feu, Chris ou Bob, m’a gueulé de revenir vite à la voiture, mais je ne pouvais pas parce que je ne voulais pas me mettre des paillettes sur les chaussures ou pire, sur ce magnifique pantalon comme on ne sait plus en coudre maintenant. Et puis ils ont pesté, mais moi j’avais vraiment une grosse envie de paillettes, et ils ont fini par me gueuler de me planquer avant de partir en trombe, suivi par une autre voiture, en me laissant en plan.

Bravo les nounous ! Le temps que je ferme ma brayette, je me suis rendu compte que le boucan qu’ils avaient fait avait attiré un peu trop de morts vivants pour moi, et que j’avais laisser mon club de golfe dans la voiture, avec ma veste, mon talkie et, surtout, mon grisgris licorne. Pour la première fois depuis la fin chaotique du tournage de Ultra Natural, lors de l’apocalypse pour de vrai, j’ai une petite palpitation qui m’indique que je pourrais ressentir un sentiment négatif tel que de la peur. Mon psy m’avait pourtant fortement déconseiller ce genre d’émotions parasites après la mort par overdose de botox de Moman. Non seulement ca risque de me donner des rides et des cgeveux blanc, mais en prime c'est moyen pour mon moral.

Du coup, j’ai décidé de fuir vaillamment, avec ce qui me restait de panache et de dignité, sautant de jardins en jardins, avant de bondir dans une maison au hasard. Je ferme brutalement la porte derrière moi et me retourne pour faire face aux habitants de la maison. Un basané et … hey, je l’ai pas déjà vu quelque part elle ? Impossible de me souvenir dans quel film. Pourtant je suis sûr que c’est a la télé que j’ai du voir son minois.

« Désolé, de l’intrusion, mais, mon chauffeur s’est trompé d’adresse et je crois que les habitants de ce quartier son pire que mon fan club. »


J’essaye de reprendre mon souffle et ma stature de super star. En même temps que je parle je remarque un type gémissant sur un fauteuil à roulettes.

« Je vous remercierais de bien vouloir accepter ma présence et … OH MON DI - EU!! Vous avez un moribond avec vous ? Il a été mordu ? Rassurez-moi, vous etes au courant de ce qui se passe quand un mordu meurt ? »
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MessageSujet: Re: Bitten, but still alive! ft. Rajesh   Bitten, but still alive! ft. Rajesh EmptyVen 5 Jan 2018 - 13:24
Sérieusement ? Je ne m'attendais pas à une question de ce genre. Enfin ça se voyait que ce n'était pas l’archétype du survivant, mais quand même... Néanmoins, il ne me laissait pas trop le choix. Au moins il me prévenait avant, je ne risquais pas de me reposer sur lui désormais. J’acquiesçai d'un mouvement de tête. Je devais quand même clarifier certains points.

"Par contre, si jamais je me retrouve dans de sales draps, je compte sur vous pour me donner un coup de main. On ne pourra s'en sortir que si on fait équipe. J'apprécie votre honnêteté, mais elle ne garantira pas notre sécurité, pas comme ce pied-de-biche."

Un bruit de pas rapide attira mon attention et celle du chercheur. Le son s'amplifiait au fur et à mesure, indiquant que quelqu'un se déplaçait vers notre position. J'eus à peine le temps de réagir, qu'un homme entra dans la cuisine et... Oh mon Dieu...! Je n'en croyais pas mes yeux. Dean Caulfield! Il était là, quelque peu essoufflé, à quelques mètres. Je le revoyais encore dans "The end of Gladiator" ou dans "Ultranatural", si la situation le permettait je lui aurais demandé un autographe. Des râles me sortirent de mes pensées. Me dirigeant vers la fenêtre, je fus horrifié de voir arriver une dizaine de mordeurs. Leur nombre ne m'effrayait pas tant que ça, mais le fait qu'ils puissent nous bloquer ici. Avec Bill, que Monsieur Caulfield venait apparemment de rencontrer à en croire le cri qu'il venait de lâcher. Je laissais au Docteur Manjrekar le soin de lui répondre quant à notre cobaye. Je fermai la porte de la cuisine, doucement. Les morts n'étaient pas encore entrés dans la maison, mais ça n'allait pas tarder. On devait trouver une solution pour pouvoir nous enfuir d'ici, et à quatre ça serait peut-être plus simple.

Les premiers cadavres passaient le pas de la porte alors que nous étions tous les quatre dans la cuisine. La petite pièce nous servirait à coup sûr de tombeau si ils nous entendaient. Notre seul moyen de fuite était la double fenêtre qui donnait sur le petit jardin bordant la route. Mon regard se posa sur Bill, qui ne pouvait clairement pas franchir cet obstacle tout seul.
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MessageSujet: Re: Bitten, but still alive! ft. Rajesh   Bitten, but still alive! ft. Rajesh EmptySam 6 Jan 2018 - 15:13
Les précautions que prenaient Rajesh ne semblaient pas être appréciées par la politicienne, mais malheureusement pour elle, le chercheur ne pouvait pas faire mieux. Il tenterait, s'il n'avait pas d'autre choix que de devoir se battre pour sauver sa vie, mais il ne pouvait certainement pas prétendre que tout irait bien. Ça ne donnait pas envie de le suivre, mais il était honnête, au moins. D'un signe de tête, il confirma donc à Allysa qu'il ferait de son mieux pour l'aider si les choses tournaient mal, incapable de parler en sentant une boule se former dans son ventre. Mieux valait prier pour que les choses se passent bien, tout simplement. Aussi, il retourna rapidement auprès du malade, dont l'état l'inquiétait de plus en plus à mesure qu'il l'observait et posa une main sur son front pour jauger de la fièvre bien trop importante qui s'installait définitivement. Il prit ensuite son poignet et commença à compter à voix basse, mais n'eut pas le temps de définir le pouls du malade qu'un homme faisait une entrée fracassante dans la maison, faisant sursauter Rajesh qui se tourna précipitamment pour tomber nez à nez avec.... OH MY GOD !

Par les plus grandes peines du monde, Rajesh parvint à détacher son regard du célèbre acteur qu'il avait vu plusieurs fois à l'écran dans nombre de ses séries préférées et à qui il portait une haine cordiale depuis des années, pour poser les yeux sur le malade à qui il tenait toujours la main. Se secouant les puces, et la tête au passage, il laissa retomber la main du patient. « On sait, oui. On va seulement essayer de faire en sorte que ça n'aille pas jusque là. » grinça-t-il en tâchant de retrouver une contenance. Il jeta un regard nerveux à la sénatrice qui venait de refermer la porte pour les enfermer tous ensemble dans la cuisine, le grondement menaçant des créatures s'approchant à l'extérieur répondant rapidement à la question qu'il voulut poser pour comprendre ce geste. Ils allaient devoir sortir d'ici, un rapide coup d’œil à la fenêtre le confirmait. Et ce ne serait pas une mince affaire avec un malade sur les bras. Rajesh n'arrivait pas à croire qu'il puisse penser cela, mais il lui sembla tout à coup que leur meilleur chance de survivre serait d'abandonner le malade ici, tout simplement. Sa gorge s'assécha rapidement à cette pensée, la boule dans son ventre devenant brûlante et plus lourde encore, pesant sur son estomac avec force.

« Sortons d'ici. » invita-t-il sans aucune assurance. « Il faut qu'on rejoigne votre groupe au plus vite. » Et, bien décidé à ne pas être celui qui prendrait les mauvaises décisions, le scientifique se planta derrière le fauteuil roulant, dont il empoigna prestement les poignets, pour pousser son patient jusqu'à la fenêtre qu'il ouvrit sans perdre de temps. « Vous, là, Wesley Crusher ! Vous pouvez passer de l'autre côté et m'aider à faire sortir notre patient, s'il vous plaît ? » Le ton sur lequel il posait cette question laissait deviner facilement son sentiment à l'égard de l'homme qui avait gâché Star Trek pour toujours à ses yeux. « Ou bien il vous faut une doublure pour ça aussi... » souffla-t-il très bas. Il ne lui avait visiblement pas pardonné cette offense et il n'avait aucune intention de le faire avant de mourir, sans doute parce que non content d'avoir détruit son enfance, monsieur Caulfield s'en était aussi pris à Dr Who et ça, ça ne se pardonnait tout simplement pas.
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MessageSujet: Re: Bitten, but still alive! ft. Rajesh   Bitten, but still alive! ft. Rajesh EmptyDim 7 Jan 2018 - 23:43
Bon a priori j’arrive un peu comme un cheveu sur la soupe. Et ça ne gêne personne qu’il y ait un cadavre morfale en devenir parmi nous. Bon je n’ai pas le temps de me présenter que les choses s’enchainent. La femme, qui me dit vraiment quelques choses va la fenêtre et avec nervosité, quant à l’homme pas blessé, lui au moins prend la peine de me parler.

Bon au moins il a l’air de penser qu’il peut sauver le malade. Mais je suis bête ! Il a une blouse blanche il est donc médecin et il sait ce qu’il fait. C’est évident. C’est bien connu, seuls les gens intelligents, ou les acteurs, portent des blouses blanches. Et je ne le sens pas assez rayonnant de charisme pour être acteur. Pour le coup je suis rassuré.

Par contre que la femme semble paniquer n’ai pas bon pour m’aider à recentrer mes chakras intérieurs, déjà très éprouvés par ma rétention de paillettes et la course qui a suivi. Je jette un regard par la fenêtre et vois, effectivement, que le fan club cadavérique est à nos portes. On se croirait dans une tournée de dédicace pendant Halloween.

Et puis là, ça part littéralement en cacahuète. Outre le fait que personne ne prend la peine de ses présenter, mais ça, je commence à avoir l’habitude, les gens oublient qu’eux me connaissent mais que moi, même si je suis ce qui se rapproche le plus d’un être divin, je ne suis pas omniscient. Le médecin commence à me donner des ordres, pas que je sois contre le concept, mais c’est un peu a l’encontre de la nature profonde de devoir traiter des injonctions à la fois sans pouvoir déléguer. Mais ou est Jésus quand j’ai besoin de lui ? Je regarde le fameux patient en relaissant qu’il m’a reconnu. Le rôle de Westley Crasher, un peu critiqué par la communauté des fanatiques de Star Trek mais pourtant un beau personnage qui allait tellement bien avec ma nature brillante lors de mon adolescence. Je lui souris avec cette fausse humble timidité, je suis toujours content de trouver un fan, même s’il est mal renseigné. Je me mets là ou je pense que l’homme m’a dit d’être.

« Vous aimez Star Treck ? Par contre je tiens a vous dire que, quand les assurances me le permettent, je fais mes cascade moi-même… heu… attendez… oula… une minute tout le monde se calme. Vous voulez sortir avec un type mal en point pour aller je ne sais où ? »

Déjà que je ne suis pas ultra partant de toucher ce monsieur malade. Pas seulement que je craigne une morsure, c’est surtout qu’il a l’air d’avoir une hygiène douteuse et que je ne sais pas de quoi il souffre. Attention, je ne suis pas hypocondriaque, seulement prudent avec ma santé. Déjà que j’en suis réduit à devoir faire mes manucures moi-même, alors un pneumologue ou un radiologue, je n’imagine même pas.  Bon en tout cas, je ne sais pas ce qui leur passe par la tête mais il faut qu’ils se détendent. A force de composer avec des acteurs morts, je crois pouvoir affirmer que je sais comment ça fonctionne.

« Non mais détendez vous, ils sont dehors et nous dedans, jusqu’à preuve du contraire ils ne savent pas ouvrir des portes alors pas de… diantre ! »

Je réalise que le bruit que nous entendons ne vient pas de dehors mais bien de dedans la maison. J’oublierais presque mes principes de ne pas froncer les sourcils et d’éviter les accès d’adrénaline, qui donnent des cheveux blancs pour les regarder avec horreur.

« Qui a laissé la porte ouverte ? !!! Et non !! Ne me regardez pas comme ça, je suis passé de l’autre côté ! »

Pour le coup, j’attrape le fauteuil du patient et le soulève selon les directives du médecin avec le sentiment qu’il ne faut pas trainer.

« Vous êtes sur que vous allez savoir le sauver ? Je ne dis pas ça parce qu’il pèse une tonne, c’est juste que je ne suis pas rassurée d’être à portée de dent et de microbe d’un homme malade. »
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MessageSujet: Re: Bitten, but still alive! ft. Rajesh   Bitten, but still alive! ft. Rajesh EmptyVen 19 Jan 2018 - 21:35
La situation commençait à empirer, et l'acteur Hollywoodien ne semblait pas vraiment apte à nous aider. Rajesh déplaçait le fauteuil roulant vers la fenêtre tout en demandant un coup de main à monsieur Caulfield. Une certaine animosité se faisait sentir quand le chercheur s'adressait à l'acteur. Je ne prétendais pas comprendre, mais ça avait l'air d'avoir un lien avec le film Star Trek, qui bien entendu, m'était inconnu. Nous étions encerclés par les cadavres. je laissais aux deux hommes le soin de se charger de notre mourant pendant que je me creusait les méninges à trouver une solution.

"Je vais tenter de les attirer le temps que vous puissiez sortir et vous mettre à l'abri. Je ne vous garantie pas ma réussite, mais vous, vous devez réussir, au nom de la science au moins Monsieur Manjrekar! Vous entendrez mon signal je pense. Ne m'attendez pas, il serait inutile de perdre du temps.

Peu sûre de moi, je m'emparai de la chaise cassée et me postai devant la porte. Je l'ouvris. La peur me serra le ventre quand je vis le nombre qu'ils étaient. Une vingtaine d'entre eux, pas moins, se pressaient devant la porte. Armée de mon restant de chaise, je les repoussais comme je pouvais. Je parvint à atteindre l'escalier et m'y ruai en haut. Je me retournai, me saisissant de mon arme. Je mis en joue le premier et tira. La balle alla se loger dans sa tête dispersant ainsi  les restes de son cerveau sur ses congénères derrière lui, leur offrant un air encore plus sinistre. Au moins, avec ce coup de feu, j'étais sûre d'avoir leur attention. Je courais me réfugier dans unes des chambres de l'étage. Les murs tapissés de dessins d'enfants, les caisses de jouets, un lit superposé, la chambre n'offrait pas vraiment de quoi se cacher, mais je ne pouvais plus reculer et retourner dans le couloir. J'ouvris la fenêtre pensant pouvoir sauter, mais me ravisai à la vue de la hauteur. Je ne souffrais pas de vertige mais je n'osais pas sauté. Je savais que la chute ne me ferait pas mal, même à ma jambe droite, mais je n'arrivais pas à me décider. Rester à l'intérieur signait mon arrêt de mort. J'enjambai la fenêtre et me plaçai sur le rebord sur la pointe des pieds. Sur ma gauche, à une dizaine de mètre se trouvait une cuve. Si je l'atteignais... Les morts entrèrent dans la chambre d'enfant, désireux de faire de moi leur sandwich. L'un d'entre eux me vit et se rua sur moi. Il ignorait sûrement les lois de la gravité, mais n'allait pas tarder à avoir un rappel. Il chuta comme une merde et alla s'étaler plus bas, se fracassant le crâne. Je me dépêchais du mieux que je pouvais. Chacun de mes pas risquaient de me faire tomber. À pas chassé je me rapprochais de mon objectif. À mi-chemin le rebord s'effritait dangereusement, me forçant à presser le pas.

Soudain, le béton lâcha. La chute ne dura qu'une fraction de seconde au bout de laquelle je m'écrasa contre une poubelle en plastique. Je dus lutter pour me relever directement, essayant tant ben que mal de camoufler la douleur en serrant les dents. J'espérais qu'ils avaient pu s'en sortir, pour ne pas avoir fait ça pour rien. J'arrivais au coin de la maison. Je me risquai à un coup d'œil rapide vers la cuisine. La fenêtre y était ouverte, mais aucune trace des trois hommes, ils s'en étaient tirés. Regardant autour de moi, je les cherchais des yeux, sans les trouver. Je vis, plus loin, un petit groupe de cadavres se dirigeant vers le même endroit. J'avais une piste.
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MessageSujet: Re: Bitten, but still alive! ft. Rajesh   Bitten, but still alive! ft. Rajesh EmptyJeu 25 Jan 2018 - 15:27
Rajesh était parmi les bavards, sans aucun conteste. Il parvenait, lorsque l'envie lui prenait, à discuter et même monologuer pendant des heures, si tant est que l'on s'approche légèrement d'un domaine dans lequel il possédait quelques connaissances ou le moindre intérêt. Malgré tout, il savait quand la situation réclamait de la fermer et visiblement, cet acteur de pacotille, lui, n'en avait pas la moindre idée. Il n'avait de cesse de la ramener sur son crime le plus grand – sa carrière d'acteur, si l'on pouvait appeler cela comme ça, arrachant des soupirs agacés au chercheur qui tentait tant bien que mal de se sortir de cette situation pour le moins critique en traînant avec lui un boulet improbable qui finirait sans doute par mourir sous ses yeux. Et, par miracle sans nul doute, les trois hommes parvinrent à passer par la fenêtre pour retrouver la sécurité toute relative du jardin, juste à temps pour s'éviter de croiser de trop près la horde qui entrait finalement dans la maison.

La politicienne voulait rester en arrière pour retenir les cadavres et cette idée ne plaisait pas du tout à Rajesh. Sans elle, tout cela ne servait à rien, il avait besoin qu'elle l'emmène jusqu'à son gourou ou ils auraient tout simplement perdu leur temps. Mais il n'eut pas tellement son mot à dire que déjà, l'acteur de série B filait en poussant le patient devant lui et, après un dernier regard par la fenêtre et un soupir à fendre les pierres, le scientifique se remit à courir en suivant son ennemi juré à la trace. « Il faut qu'on l'attende, on a besoin d'elle si on veut sauver cet homme ! » hurla Rajesh alors que le trio improbable remontait la rue au pas de course. Elle était la seule clé à toute cette situation inextricable et Rajesh n'était pas très convaincu que le trio qu'ils formaient sans la jeune femme puisse survivre à plus de quelques heures dans ce carnage. « Venez, on va se mettre à l'abri par ici. » décida-t-il finalement, en pointant devant lui une ruelle qui tournait sur la gauche et semblait, à première vue, bien plus calme. Des malades continuaient d'agrandir le petit groupe à leurs talons, mais malgré la facilité déconcertante avec laquelle le chercheur parvenait actuellement à se poser comme chef de la bande, il n'en était toujours pas à se dire que rester dans le coin n'était pas la meilleure idée au monde. Aussi, il tourna dans la ruelle dès qu'il en eut l'occasion, attrapant Caulfield par le bras pour s'assurer qu'il ne prendrait pas la fuite avec son patient.

Un cul-de-sac, bien entendu, car ça n'aurait pas été drôle sans cela, pas vrai ? Le regard horrifié de Rajesh se posa sur le mur de briques qui fermait la rue qu'il venait de choisir avant de se tourner légèrement dans son dos. Les cadavres approchaient, il entendait leurs grognements détestables se faire de plus en plus distinctifs et ils étaient coincés. Ça n'aurait pas pu être pire, vraiment. Du moins le croyait-il, jusqu'à ce que ses yeux écarquillés ne se posent sur le patient qui chutait de son fauteuil pour s'écraser au sol, où tout son corps se mit à trembler violemment tandis qu'une mousse blanchâtre se formait au coin de ses lèvres. Sans réfléchir, le scientifique sauta s'agenouiller auprès de lui, soulevant difficilement son corps massif de ses petits bras. « Non ! Non ! Ne me faites pas ça, on a besoin de vous ! » Il paniquait, il paniquait totalement et ne trouva rien de mieux à faire que d'enfoncer le coin de sa blouse dans la bouche du malade pour l'empêcher d'avaler sa langue, avant de lui ouvrir les yeux de ses doigts pour observer ses pupilles. Des larmes provoquées par le stress commençaient à perler aux yeux du chercheur. Ils allaient tous mourir ici. Et la seule chose qu'il trouva à faire pour expulser toute cette angoisse fut de lever les yeux vers le blond et de lui hurler, mauvais : « Et vous, là ! Vous allez vous décider à vous rendre utile ou pas ? »
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MessageSujet: Re: Bitten, but still alive! ft. Rajesh   Bitten, but still alive! ft. Rajesh EmptyLun 29 Jan 2018 - 16:43
Je n’ai pas le temps de dire ouf que la femme décrète un plan aussi tiré par les cheveux qu’une femme est capable de le faire et me laisse seul avec un zombi en devenir et un type au nom imprononçable. Manjrekar… Ca conne Mangerencard ? MangeMort ? Bref, je sais pas si c’est son côté « je vais avoir du mal a te nommer si on te trouve pas un petit surnom humainement prononçable » ou le fait que j’ai l’impression qu’il me regarde de travers, mais je ressens comme une tension entre lui et moi, et pas du genre sexuelle. La plupart du temps les gens sont heureux de rencontrer leur idole en chaire et en os, mais, parfois, il y a des jaloux aussi. Ceux qui ont voulu faire carrière qui mais qui n’ont jamais passer le cap des castings de bétails.

Faute de bien tout comprendre des enjeux, me voilà embarqué, avec quelques confusions je l’avoue, dans une organisation qui me dépasse. Je suis sûr que s’ils savaient quel puit a bonnes idées je suis, ils auraient pris quelques minutes pour me consulter. Parce que, même si je veux bien avouer que ça m’arrange de ne pas rester en arrière bloquer les zombies, et que le type a la blouse blanche est le stéréotype de l’acolyte non combattant mais super intelligent, laisser une dame en arrière me pose un souci éthique.

Le docteur ne me laisse pas trop le choix non plus. La ruelle sent mauvais et n’est pas des plus accueillantes, mais comme s’il avait senti que j’allais tenter d’aller vers une autre maison, il m’agrippe le bras et m’entraine vers ce qui a dû servir de latrine a je ne sais quoi pour être aussi nauséabonde. Je me monte mon écharpe sur mon nez, espérant que cela me protègera de la putrescence miasmeuse qui règne ici. Diantre, c’est un enfer olfactif… ah oui c’est possible que ça vienne aussi des cadavres qui nous suivent. L’odeur du savon qu’utilise Jésus pour mon linge me réconforte. Rien de tel que de la lavande pour se sentir plus détendu. Mais bon, ça ne suffit pas non plus vu la situation. Je regarde Rajesh me faire une très belle scène digne de docteur Mouse. Il est parfait, touchant, dévoué, impliqué. Je prends mentalement des notes pour le cas ou je sois obligé de rejouer un rôle de médecin. Ce type est épatant. Tout en le regardant, je dégage, avec dégout, des couvercles de poubelles. Certes c’est en plastique, mais c’est mieux que rien.

Même quand il m’apostrophe, j’en ai des frissons. Mais je suis un peu embêté de casser toute la puissance de son dévouement de médecin par une vérité qui me brule les lèvres depuis qu’il m’a demander de l’aide pour sauver cet homme.

« Docteur, je ne veux pas me montrer grossier, mais ce que vous faites ne sert a rien. Je suis désolé, mais ce ne sont pas que des collisions de fièvres, c’est aussi le début de la fin pour votre ami. Vous savez comme moi qu’il va se transformer et être un problème de plus. »

Je n’ose pas trop lui proposer de m’en occuper, pas par respect, juste parce que j’ai pas envie et que je trouve ça terriblement sale. Après tout, c’est son ami a lui, il est médecin, il a déjà tripoté des trucs plus répugnants j’en suis sur. Moi je m’occupe de décercler les couvercles et frotter les bords pour les rendre plus coupant. Ce qui est de bien c’est qu’a force de faire la chorégraphie des combattants, j’ai quand même de la ressource et je sais qu’un bouclier, même de fortune, peut-être une arme redoutable. Je lui lance un des couvercles.

« Si vous voulez mon avis, il va falloir sauver ce qu’on peut encore sauver, a savoir nous, et votre copine. »

Je lui souris façon chef de guerre venant de faire un discours aussi inspirant que galvanisant avant de positionner le bouclier et mon club de golf façon le saigneur des agneaux. Un peu emporté par l'effervescence épique du moment, je me lance dans une phrase qui fera que ; si je survie, Sam me tuera.

« Attends que je les entraine un peu plus loin, sors et va chercher ton amie. Je vous retrouve vite. »

A force de travailler avec des zombies, je suis plus incommodé par l’odeur que par le reste. Il y a des trucs pour lesquels je ne m’habituerais jamais surtout quand ça m’agresse les narines. Ils sont lents. Et, si on fait attention de ne pas se faire piéger, grand dieu, il est aisé de semer le trouble dans des têtes mortes. Je sors donc de la ruelle et me dresse devant les fans du moment. Je respire un coup avant de commencer à m’éloigner en tapant du club sur le bouclier de fortune.

« petits, petits, petits »

Ca marche bien. Du coin de l’œil de repère la femme, elle a l’air d’avoir compris ou nous étions réfugies et d’aller vers Mangemort. En attendant, je balade le gros de la troupe morte en craignant que le docteur ne sache pas gérer si des retardataires préfèrent la nourriture indoue au bon steak américain de premier choix. Je maitrise assez bien l’exercice, pour cause, dans l’arène on doit souvent faire cela pour sauver la vie des gladiateurs maladroit ou malchanceux. Tout va plutôt bien et j’envisage sérieusement de semer l’essaim au bout de la rue quand j’entends un grognement dans mon dos.

Oups.

En arène on a rarement ça, ceux qui sont visibles sur la lice sont les seuls a gérer, et là, y’en a qui sortent de la maison. D’un coup de bouclier je repousse le plus proche et, avec la grâce d’un lapin de garenne traqué par un prédateur, je bondis sur le coté et prends mes jambes a mon cou pour retourner vers les 2,5 autres, en espérant qu’ils auront réglé le soucis du 0.5. Même si le groupe, un peu plus gros pour la peine, de morts, me suit, on a gagné un peu de temps.
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MessageSujet: Re: Bitten, but still alive! ft. Rajesh   Bitten, but still alive! ft. Rajesh EmptyMer 31 Jan 2018 - 20:24
J'avançais lentement en direction de la ruelle vers laquelle se dirigeaient les cadavres, tâchant de ne pas trop forcer l'allure. À vrai dire je ne pouvais pas vraiment forcer l'allure. Mon dos me faisait souffrir, mes jambes étaient comme ankylosées et le moindre de mes pas me donnait l'impression qu'on me tailladait l'échine. Cependant je ne pouvais pas me résoudre à attendre que la douleur passe, je devais agir peut importe mon état, la réussite de ma "mission" dépendait de ma capacité à agir en toute circonstances. Je vis l'acteur sortir de la ruelle, un couvercle de poubelle en guise de bouclier, il tentait d'attirer les rôdeurs vers lui, et ça fonctionnait. J'arrivais dans la ruelle, ce cul de sac qui pourrait bien se révéler comme notre futur tombeau. Rajesh se tenait au dessus de notre patient, un bout de sa blouse dans sa bouche. Bill avait perdu connaissance et à en juger par l'état de panique du chercheur, c'était très mauvais signe. Ça se présentait mal, vraiment très mal, bien plus que je n'aurais pu l'imaginer. Ma diversion ne fut pas d'une grande utilité, à part à diminuer le nombre de rôdeurs, elle n'avait pas permis aux deux autres de se mettre à l'abri. Bientôt le groupe de cadavres qui me poursuivaient dans la maison allaient eux aussi nous coincés dans la ruelle, attirés par le vacarme de leurs congénères. Dean déboula dans la ruelle, la sueur perlait sur son front. Sa prise d'initiative avait finit par se retourner contre lui, au moins on disposait d'une petite fenêtre pour foutre le camp d'ici.

"Peut-on le remettre sur son fauteuil sans risque ?"

Je n'envisageais pas d'abandonner le malade ici. Je ne lui devais rien, il nous mettait d'ailleurs plus dans la merde qu'autre chose, mais je voulais savoir. Cette soif de savoir fut comme un regain de courage, elle m'emplissait d'une énergie nouvelle, fraîche. Je secoua Rajesh qui semblait trop absorbé par l'idée qu'il allait mourir ici.

"Personne ne mourra aujourd'hui! Ni vous, ni Bill et certainement pas moi!
On a une fenêtre aussi minuscule que l'amour que vous portez à Mr Caulfield, pour vous dire à quel point on doit faire vite!
"

Je ne savais pas si ça suffirait à le faire se secouer, mais je l'espérais, tout comme le fait de ne pas mourir.

"Pouvez-vous s'il vous plait, vous mettre en première ligne et dégommer tout ce qui se présentera devant vous ? Si ça se gâte vraiment trop, vous n'aurez cas utiliser ça.

Je tendis mon arme à l'acteur dans un geste de confiance absolue. Je prenais un risque, mais il ne semblait pas du genre à se faire la malle, acteur ou pas.
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MessageSujet: Re: Bitten, but still alive! ft. Rajesh   Bitten, but still alive! ft. Rajesh EmptyLun 12 Fév 2018 - 10:27
Ballotté entre angoisse et rage pure et simple, Rajesh refusa de lever les yeux vers le soi-disant acteur alors que celui-ci soulevait un point important : le mordu ne s'en sortirait pas. Rajesh le savait parfaitement et si sa crise ne passait pas toute seule, il ne pourrait pas l'aider plus. Mais ça n'était pas la question, il leur fallait un infecté et si celui-ci ne faisait pas l'affaire... Son regard se releva finalement vers Caulfield. Peut-être que ce serait une autre solution envisageable ? Le chercheur ne croyait toujours pas aux pouvoirs du gourou, mais il n'aurait pas été contre débarrasser la Terre de Dean Caulfield une bonne fois pour toutes... Malheureusement, il se trouvait beaucoup trop gentil pour aller jusque là, quand bien même l'idée lui avait traversé l'esprit. Il poussa un soupir en reportant son regard sur le malade dont les tremblements se calmaient peu à peu, tâchant d'ignorer les grognements de la horde avançant vers eux pour soulever autant que possible le corps de son patient dans l'espoir de le remettre sur son fauteuil. Et avant qu'il n'ait le temps d'y arriver réellement, un couvercle de poubelle tomba sur le sol à ses pieds et monsieur Hollywood fuyait à son tour, le laissant seul avec le mort en devenir. Est-ce qu'ils allaient tous l'abandonner à une mort certaine ? Si Rajesh se sortait vivant de cette merde, il se jurait d'aller se plaindre à Cale de manière tellement pitoyable que son soi-disant garde du corps passerait un très mauvais quart d'heure.

La panique paralysait littéralement le scientifique, qui se surprit finalement à ne plus rien faire d'autre que de secouer le malade en le suppliant d'ouvrir les yeux. Il lui fallut quelques secondes pour réaliser que la sénatrice était de retour et qu'elle s'adressait à lui pour tenter, difficilement, de le convaincre de bouger. Il avait envie de hurler. Oui, il voulait savoir lui aussi, évidemment qu'il le voulait, mais pas au point de mourir. Relevant lentement les yeux vers la jeune femme qui en avait déjà terminé avec lui pour donner de nouveaux ordres à Caulfield en lui confiant son arme. Dans un soudain sursaut de rage, l'indien se remit sur ses pieds, abandonnant le pauvre homme sur le sol sans plus lui jeter un regard. « Il va mourir ! » hurla-t-il, sans plus chercher à se contenir. « Il va mourir et je ne le suivrais pas sur cette voie pour un abruti de gourou qui arrive à vous faire avaler n'importe quoi ! » Il n'arrivait plus du tout à contrôler ses humeurs et se décida finalement à arracher son pied-de-biche accroché à son sac, le brandissant sans plus réfléchir. « Vous voulez risquer votre vie pour cet homme, grand bien vous fasse, moi j'ai encore des choses à faire sur cette Terre ! » Et sans rien ajouter, il les dépassa tous les deux au pas de course, armé de son pied-de-biche et de son couvercle de poubelle et s'engouffra à l'extrémité de la ruelle. Il n'était clairement pas prêt à affronter la horde qui se présentait, mais il n'allait certainement pas rester ici à attendre que cet homme ne les fasse tuer. Il était sorti pour trouver Maddie, pas pour sauver un cadavre sur pieds.
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MessageSujet: Re: Bitten, but still alive! ft. Rajesh   Bitten, but still alive! ft. Rajesh EmptyVen 23 Fév 2018 - 21:43
Je ne doute pas que mon acte d’héroïsme et de bravoure, digne d’un de mes meilleurs films avec cette prise de risques insensés (ou presque) en faveur de la survie de civils innocents (quoique le barbu avec son œil noir, j’émets un doute). J’ai fait preuve d’abnégation, de courage, du sens du sacrifice et dire qu’il n’y avait même pas de camera pour capter l’instant. C’est d’une tristitude. En même temps, heureusement que Sam n’était pas là car sinon je pense que je me serais fait recadrer. En tout cas, sans lui, c’est mon tour de faire le quota viril et à côté de la femme en détresse et du scientifique rabougris, je ne peux que briller dans ce rôle.

Je reviens prestement auprès de ceux qui me doivent presque la vie, mais au lieu de récolter des regards brillants d’admirations, je me trouve face de réactions assez inattendues. La femme, qui rappelons le, n’est qu’une femme, commence à nous donner des ordres. Mais c’est qui porte la culotte là ?

Bon le type en blouse blanche je ne sais pas, mais quand même, on ne donne pas d’ordres a Dean Caulfield, a moins d’être un réalisateur de génie, et encore, un peu de forme ne fait jamais de mal. Je mets ca sur le compte de l’urgence et de la peur. Les femmes, ca résistent moins bien au stress et c’est propre a faire des crises d’hystérie, un truc en relation avec le fait qu’elles n’aient pas de zizis mais qu’elles n’ont pas capté qu’elle n’en avait pas, alors elles le cherchent et ça les rends compliquée. Heureusement que Freud était là pour comprendre le problème et l’expliquer, parce qu’elles même sont rarement capables de le faire seules.

Bref, cette minute réaliste étant passée, même s’il ne me viendrait pas a l’idée de contester le fait que de nous trois c’est bien moi qui doit aller a première ligne, tout le reste prouve que cette pauvre femme est en état de choc avancée et impropre à prendre de bonnes décisions. La preuve, elle envisage sérieusement de Rajisheu puisse ne pas m’aimer, comme si quelqu’un pouvait ne pas m’aimer et aussi, plus accessoirement, de sauver la vie de Bill le mordu. Franchement c’est du délire et j’hésite à pouffer sur le coup et demander du soutien au pakistanais quand il part en vrille, enfin, il part tout court pour être honnête. Hum… lui aussi cherche t’il son phallus ou au contraire, vient-il de le trouver ?

J’aurais bien aimé avoir le temps d’en débattre mais visiblement Ramesh ayant décidé de prendre la première ligne sans attendre le reste du convoi, j’ai peur que mon introspection valorisante soit pour une autre fois.

« Madame, ou Mademoiselle, vous me pardonnerez mes écarts de politesses vue la situation. Cet homme a raison, votre ami est perdu. Un mot de vous et je fais en sorte qu’il ne souffre plus et on pourra allez aider vous ami docteur parce que je n suis pas sûr qu’il ait le profil à survivre tout seul sans aide. »

Entre un qu’on peut encore sauver, à moins qu’il ne soit aussi doué qu’un second rôle comique et qu’il se soit déjà fait mordre ou blessé, et un qui est déjà perdu. Je reste a attendre sa réponse, l’arme pointée vers le type moribond. Si elle n’est pas en mesure de me donner son accord, je compte bien l’entrainer aux fesses de Radish même en sac a patate. J’aimerais juste ne pas avoir a risquer un lumbago et faire ça plus héroïquement.


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