[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Je ne pus jamais dire si j’étais comme maman le disait, la dernière chance qu’elle avait d’avoir une fille et à son âge, la chance d'avoir son dernier enfant ou un simple accident de parcours. Mais malgré ça, mes parents m’aiment, plus que tout. J’étais ce qui comblait parfaitement la petite famille heureuse que nous étions. Je suis né le premier janvier 1987, quelle joie d’avoir une fille, Lucinda ma mère était ravis ça la changerait des jeux de garçons et de leurs disputes à travers la ferme. Pouvoir pouponner, soigner les peines de cœur, parlé de garçon. Mon père Douglas était ravi lui aussi d’avoir une petite fille à protéger et il avait donné pour mission à mes deux grands frères qu’à partir d’aujourd’hui, ils devraient toujours me protéger et se comporter comme des grands. Le jour de ma naissance, il neigeait, à gros flocons, nous étions le premier jour de la nouvelle année et à la maternité Jayden et Pete se disputaient pour trouver le prénom que je porterai. Et finalement, c’est mon père qui le trouva : Winter. La neige est blanche, innocente, douce et virevolte dans les airs, elle est légère et tendre, c'est ce qu'il voyait en me regardant envelopper dans ma couverture rose, endormi tout contre ma mère. Eh bien, à la différence de mon prénom, je ne suis pas quelqu’un de froid. J’en suis même l’opposé.


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Une petite fille souriante, toujours plein d’entrain, qui rit et joue avec ces poupées. Très tôt, dès que je sus tenir sur mes jambes mon père, me mit en contact avec les quelques animaux que nous avions à la ferme. Leur différence, leur manière de s’approcher de moi me faisait rire. Je courrais souvent après les poules ou après le chien. J'étais une enfant de la ferme, de la campagne. En grandissant, je passais beaucoup de temps dans les champs, allongé dans l’herbe. Je rêvais de tant de choses, j’adorais l’odeur de la nature, ses bruits, sa douceur mais aussi sa force. J'aimais la vie, courir, danser, j'étais toujours en mouvement comme un électron libre. Traversé la ferme en courant, ramasser des fleurs et donner à manger à notre petit poulain. Il était si minon, depuis sa naissance je suis resté accroché à lui, veillant même sur lui la nuit. Mon père m'avait surpris une nuit, à sortir de la maison pour aller à l'étable m'assurer que le bébé n'avait pas froid et qu'il allait bien. J'avais touché mon père je pense ce soir-là, j'étais innocente et bienveillante sur ce qui était autour de moi. La découverte de mon asthme à quatre ans dut me rendre plus calme, apprendre à ne jamais sortir sans mon aérosol, ne pas trop courir et éviter d'être malade et ne pas m’essouffler.  

On n’avait pas beaucoup d’argent, mais vivre ici me convenait tellement mieux que de vivre en ville. Ici, s’était mon refuge. Grimpé dans la grange pour m’isoler quand je m’étais disputé avec mes parents, quand j'avais envie de partir, d’être plus grande. Que de chose futile en réalité. L’adolescence montrait le bout de son nez et mes frères quittaient la maison pour être des adultes. Que je l’ai envié ! Je faisais de l’équitation avec Pete et du Rock avec Jay. J’avais pris le chemin de l’école publique, les parents n’ayant plus le temps pour des cours à domicile. Je n’avais pas la prétention de reprendre la ferme, c’était celle de Jay ou de Pete. J'assistai au mariage de mon plus grand frère et enfin je deviens tatie d’un magnifique petit Anton, il était l’amour de ma vie. J’adore le garder et passer du temps avec lui. En le tenant, j’ai l’impression d’être plus grande, quelqu’un de responsable et ça me plaît. J'ai toujours été le bébé de cette famille, bien plus jeune que mes frères, et en étant la seule fille... mon père était protecteur ainsi que mes frères. Ils ont souvent l'impression que je ne sais pas me défendre, que je suis une petite fleur fragile. Je n'aime pas vraiment la vie à la ville mais je suis obligé de m'y accoutumer, ainsi que de me faire des amis à l'école.


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Je profitai de chaque moment où mes frères rentrés à la maison pendant leurs permissions, profiter d’eux, de ces doux moments en famille. Je travaillais dur à l’école pour rejoindre l’université de Detroit pour devenir infirmière. J’ai envie d’un métier proche des gens, où je peux être utile et donner facilement mon aide à ceux qui en ont besoin. Je savais que je n'aurais pas la carrure pour être médecin, tout comme les moyens financier. J'étais une jolie jeune fille, avec quelque prétendant que mon père accueillait souvent un fusil à la main sous le regard exaspérer de ma mère. J’étais très souvent inquiète pour Jay et Pete, de les savoir loin de nous, peut-être en danger. Mais mon père trouvait toujours les mots justes pour que je retrouve confiance et que je n’ai plus peur. Il me disait de leurs faire confiance et même si je savais au fond de moi qu'ils étaient de grand enfant je priais le soir pour qu'il ne leur arrive rien.

Je n’ai jamais oublié le visage qu’il avait quand il est arrivé avec ces deux militaires jusqu’à la porte de la ferme. J’étais en train de préparer le déjeuner avec ma mère quand mon père a ouvert la porte, il n’avait pas besoin de parler. Ma mère se mit à pleurer, s’effondré au sol en hurlant que s'était impossible. Je suis resté enraciné au sol, le regard vide sans même y croire et pourtant si. Mon père a pris ma mère dans ses bras, et l'un des militaires déposa une main sur mon épaule en me présentant ses condoléances. Un drapeau et une médaille dans ses mains gantés de blanc. Mes yeux se sont tournés vers mon père, comme toujours pour y chercher du réconfort et des réponses mais il n’y avait rien. Sauf le désespoir et la tristesse d’avoir perdu un fils. Un fils tant aimé de tous, habillé de noir on l’avait enterré sous les drapeaux. Je peux enfin lâcher mes larmes tant contenues devant son cercueil, là était sa dernière demeure beaucoup trop tôt occupé. Se dire à cet instant où l’on lâche la terre de sa main sur le socle en bois qu’on ne le reverra plus, seulement en photo ou en souvenir. Il me manquait déjà, la vie était injuste mais elle était ainsi. Cruelle et désagréable.


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]C’est durant ma dernière année de lycée que j’ai rencontré Jackson Hill, un garçon gentil, un peu réservé, mais entreprenant, il était l'un des étudiants le plus populaire de la promo. Il faisait partie de l'équipe de football, et du club des étudiants. Ma visite du campus s'était soldée avec un rendez-vous pour son bal de promo, je n'osais pas dire non car tout le campus m'avait jalousé à ce moment. Il venait de terminer ses études de dentiste pour entrer dans un cabinet et on est sorti ensemble. C'était un genre de coup de foudre... Durant mes études, j’avais choisi de faire une partie de mon alternance à l’hôpital de Detroit et pour finir au centre pénitencier. J’avais bien plus apprécié ce dernier stage, je n’aime pas vraiment le milieu hospitalier, et même si côtoyer des prisonniers ce n’est pas toujours le bonheur il y a quelque chose de bien plus… fort. J’étais là pour les aider et non les juger ou leur vouloir du mal. Le plaisir de pouvoir donner une seconde chance. Je m’étais d’ailleurs fait quelques amis parmi les prisonniers comme parmi le personnel. J'avais pris la peine d'apprendre en parallèle la langue des signes pour être comprise d'un détenu.

Je m'étais fais un ami, Abel, un des gardiens de la prison. On avait très vite sympathisé lui et moi. C’était quelqu’un de gentil, drôle, il m’avait très vite mis à l’aise au pénitencier et j’étais tombé amoureuse de lui. Il était un peu plus vieux que moi et j'aimais passé du temps avec lui. Je me sentais... en sécurité avec lui, partager sa compagnie me donner le sourire, j'étais heureuse avec lui. A la différence d'avec mon petit ami. Je pensais que s'était un petit passage, le début de la vie active pour lui et moi plongé dans mes études. Secrètement je nourrissais un idéal autour d'Abel, l'homme parfait en quelque sorte, l'homme qu'il me fallait, mon fantasme intouchable. Il y avait tellement de problème qui gravité autour de lui, de sa famille, s'était trop pour moi. Et puis je n'avais pas le droit de lui infligé ça en plus, c'est un homme volage, qui aime conquérir les femmes. Je ne me ferai que du mal supplémentaire en lui faisant ouvertement des avances.

Trois ans après, on s’est marié Jackson et moi à la suite de l’obtention de mon diplôme et ma prise de fonction comme infirmière à la prison. À 20 ans, je portais une longue robe blanche, j’avais un mari à qui je regrettai déjà d’avoir dit "oui" et mon père m’accompagner à l’hôtel. Jamais je n’aurais pu leur dire la vérité et de toute façon… Je ne lui trouvais que des excuses. Il n’avait pas fallu attendre que l’on soit marié pour qu’il se comporte comme un con… À sa manière de m’attraper le bras quand il voulait me parler. Quand il était de mauvaises humeurs, mais ce n’était jamais de sa faute. Je ne prenais pas assez soin de lui, j’avais mal fait à manger, je ne l’écoutai pas assez. Devant le prête, je regardais ma famille qui n'attendant que de me voir heureuse. Quand on m'a demander si je voulais de Jackson jusqu'à la fin de ma vie, j'ai dis oui, un gout amer dans la bouche mais ce n'était pas lui que je voyais, c'était Abel. J'aurais voulu que ce soit lui à la place de Jackson. En tournant les yeux je voyais celui-ci au place du fond avec mes autres collègues de travail. J'avais envie qu'il se lève, qu'il dise NON je refuse cette union mais à défaut il avait le sourire, applaudissait, heureux pour moi. Je songeai déjà à divorcer, mais je ne voulais en parler à personne. Ce sujet était bien trop sensible. Il savait être en façade un petit ami ou mari parfait, prévenant, avec toujours de beau cadeau, plein d'attention gentille. Des promesses plein les lèvres. Des excuses, des désolés, pour recommander le lendemain.


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Tout a très vite dérapé. Outre les sessions à la ferme que je m’organisais quelque fois en prétextant que ça me manquait, que je venais profiter de mon frère Jay et de mes parents. C’était aussi pour m’enfuir de chez moi en sachant que ça ne serait que plus pire une fois que je serais rentré. Et ainsi oublier l’autre homme que j’aimais. Depuis que j’étais arrivé en tant qu’étudiante déjà il m'avait tapé dans l'oeil. Oui, j’aurais pu quitter Jack et parler à Abel, mais j’aime également mon mari, même quand il ne va pas bien. Il faut le comprendre, il a des soucis à son travail, il a besoin d’un verre le soir pour décompresser. Puis je me disais qu’Abel ne serait certainement pas intéressé par une fille comme moi, il est volage et ne cherche certainement pas une femme pour faire sa vie, et avec ces problèmes je n'allais pas lui rajouter une couche pardessus, je préférai garder tout ça pour moi. J'étais déjà attaché à Jack, il me faisait de la peine et je voulais lui rendre la vie plus douce.

Un soir, on fit une soirée entre collègues pour le départ en retraite d’un gardien. Jack avait refusé de venir, il avait encore du travail au cabinet et ne semblait pas de bonne humeur... au moins j’aurais cette soirée pour me relâcher un peu. On a beaucoup bu, beaucoup rigoler. On avait même tous un peu trop bu. À un moment de la soirée, je me suis retrouvé seul avec Abel, nous étions soûles. Je me souviens lui avoir fait des avances, comme le serrer contre moi, lui faire un câlin, je me souviens aussi qu’on s’est embrassé et que je me suis réveillé dans un des lits de camp, un peu dévêtu Abel à côté de moi, ronflant comme un ours et totalement soûl. Oh merde, et oh ma tête ! Des cuites comme ça… Ça remonte à la soirée d’intégration ! Cette histoire devait rester secrète… Parce que si mon mari l’apprenait, s’était la fin ! C'était une erreur... on aurait jamais dû et j'avais le cœur serré parce que j'avais vraiment apprécier ce moment. Je me rhabille rapidement et sort discrètement comme si de rien n'était. J'avais quelque appel manqué de Jack et je savais que d'ici ce soir j'allais prendre cher. Je l’appelle, m'excusant, que j'avais un peu bu et que j'avais préféré dormir sur place à défaut de prendre le volant. On verra ça ce soir ... c'est bien ça que je craignais.

J'avais le coeur à l'envers... La situation m'angoisser. Comment est-ce que j'allais réagir face à Abel désormais ? Il ne connait pas les sentiments qui m'anime. Il va certainement prendre cela comme un coup d'un simple soir... et puis basta. Mais pour moi, c'était plus que ça, je fermais les yeux en prenant l'air dehors mais tout ce que je voyais s'était le visage d'Abel, son odeur, la douceur de sa peau... Jackson n'apparaissait à aucun moment. J'ai l'impression d'être dans une tourmente car je ne sais pas quoi faire, que choisir. J'ai pris un engagement au près de Jackson je n'ai pas le droit de m'enfuir comme ça. Et Abel ... Abel ne doit pas savoir ce que je ressens pour lui. Ca ne fera que le mettre mal à l'aise j'en suis certaine.


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Le test était positif. Je tenais mon visages dans mes mains, assise dans la salle de bain. Cet enfant ne pouvait être de mon mari, il ne pouvait être que d’Abel vis-à-vis des dates… Personne ne devait le savoir et surtout pas Jackson. Alors j’ai menti… Menti à mon mari et menti à mon ami. La relation que nous avions Abel et moi était plutôt froide et distante avant de nous rapprocher de nouveau de plus en plus, en toute amitié. Il partageait ma grossesse comme un ami aiment et protecteur, quelque part, je voulais qu’il s’y intéresse et c’était de bon cœur qu’il le faisait. Rendant ainsi mon mari quelque peu jaloux. Jackson, était heureux de savoir que j’étais enceinte. Étrangement, il s’était calmé depuis que je lui ai annoncé ma grossesse. Il s’est éloigné de l’alcool, de ces excès de colère. Il devient plus proche de moi, il prend du temps pour s’occuper de moi, de la chambre de notre petit garçon à venir. Oui, j’ai eu espoir, espoir que ça le change, que cela le rende meilleur. Mais ça ne dura qu’un temps, quelques mois avant qu’il ne se réconcilie avec l’alcool. Mais une chose me re donner le sourire, en regardant mon ventre s'arrondir s'est de savoir que j'avais quelque chose d'Abel, la plus belle chose qu'on pouvait crée, un enfant. S'était injuste de le lui caché mais s'était mieux pour tout le monde.

La seule personne qui avait compris qu’il y avait un problème dans mon couple était mon frère, Jay. Je devais être enceinte de 7 mois, et Jackson m’a poussé contre le mur parce que je ne lui amené pas sa bière assez rapidement. Jay s’était levé du canapé, il l’avait simplement regardé d’un air sérieux et lui avait dit de s’excuser tout de suite. J’ai pris la défense de mon mari, que s’était un accident… Il n’avait pas fait exprès. Plus tard Jay m’avait demandé s’il pouvait faire quelque chose, qu’il pouvait m’aider, que je pouvais rentrer à la ferme si ça n’allait pas. Je gardai le sourire, faisant bonne figure comme toujours en le rassurant que tout va bien, ce n’était qu’une action isolée, certainement le stress de la paternité. Abel aussi avait remarqué quelque hématome que j'avais mal caché, je faisais mine de ne pas les avoir vu, que s'était le bébé, ou que je m'étais cogné. Mais à son regard je savais qu'il n'était pas si bête que ça. Je lui assurai que tout aller bien et il m'avait dit que je pouvais appeler, si jamais j'avais besoin de lui.  

J’ai donné naissance à un petit garçon que l’on a appelé Noah Hill. Un beau et magnifique petit garçon, il était parfait ! À mes yeux, il était la plus belle chose que je n’avais jamais vue de ma vie. De tout petit pied, une petite bouche en forme de cœur et des joues roses. À la seconde où je l’ai tenu dans mes mains, je ne pouvais plus me lasser de le voir, de sentir sa petite odeur de bébé. De regarder ces beaux yeux tendres. C’est comme le premier amour, le cœur qui tambourine, la tête qui tourne. Il était un mélange parfait d’Abel et moi, j’étais la seule à pouvoir le voir de ces yeux-là. Jackson était bien trop fier pour voir quelque chose, il était là, à la maternité à montrer ce bébé comme un trophée. Regarder comme il est beau et parfait comme moi. J’avais envie de lui cracher dessus. Je mourrai d’envie de lui dire qu’il n’était pas de lui et que les ressemblances qu'il lui trouvait était imaginaire, qu’il n’était rien pour cet enfant, mais… je ne pouvais pas.


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] La vie n’est pas devenue plus rose avec la naissance de Noah. Jackson était très protecteur avec le petit, enfin trop protecteur. Il n’a jamais levé la main sur lui, mais il lui hurlait après, quand il pleurait la nuit, quand je me levai pour lui donner le sein… Le genre de comportement normal d’un bébé de son âge. Jackson n’avait aucune patience, du coup sa colère me retomber dessus. Je suis fatigué Noah a pleuré toute la nuit ! Je ne savais pas m’occuper de lui, car je ne savais pas le faire taire. Ainsi de l’entendre hurler dans la maison le petit se remettait de plus belle à pleurer. Il passait que très peu de temps avec lui sauf pour le gronder, il a attendu qu’il marche et parle pour commencer à jour avec lui dans le jardin, l’initier au sport… Faire son boulot de père en somme. Mais il n’était là que pour les bons moments et encore, même Noah ne les trouvait pas toujours agréables.

Mon boulot se passait bien, au moins une chose de positif. Je me mettais à fond dans mon boulot pour ne pas penser à ma vie à la maison, ma vie de couple qui était glacial… Heureusement que j’avais mon fils. Même si je me faisais toujours du souci pour lui, j’espère à chaque moment que jamais Jackson ne lèverai la main sur lui. Tant que je pouvais prendre pour lui, et ainsi le protéger, je le faisais. Mon travail m'éloignait de ma maison, et me rapproché d'Abel. Un jour ça a très vite dérapé. Jackson était ivre, j’étais dans la chambre de Noah en train de lui lire une petite histoire avant de se coucher, il avait quatre ans. Jackson m’attendait dans la chambre et commence à s’emporter, car je passais trop de temps avec Noah et pas avec lui. Il m’a poussé dans le lit en essayant de déchirer mes vêtements. Naturellement, je me suis débattu et dans un mouvement, je lui ai donné un coup de coude dans la joue. Autant dire qu’il n’a pas apprécié et m’a attraper par les cheveux avant de me frapper au visage. Noah est arrivé dans la chambre, caché derrière la porte. Son père lui dit de retourner se coucher et qu’il devait me punir, car je n’avais pas été sage. « Noah... Va dans ta chambre ! » Lui dis-je en toussant. J’essaye d’attraper ma ventoline, mais Jack m’empêche d’y avoir accès et me frappe de nouveau. C’est mon petit bébé qui m’a sauvé, en appelant son oncle parce qu’il avait peur. Sans attendre Jay a déboulé chez nous, assommant mon mari à coup-de-poing, il m’aide à marcher, prend mon fils et nous conduit en voiture à la ferme. J’étais en pleure, je n’ai jamais voulu que la situation devienne ainsi. Noah était terrorisé, il avait peur de son papa, et ne voulait plus le voir. Jay m’encourage à porter plainte contre lui et à demander le divorce. Le lendemain, je reprenais le chemin de mon domicile avec mon fils, pardonnant à mon mari ces élans de débauche.

Je disais à mes collègues que j’étais tombé dans les escaliers, mes parents prenaient plus souvent Noah avec eux pour essayer de le protéger de Jackson. Je réfléchissais à la marche à suivre avec lui, je ne pouvais pas vivre ainsi toute ma vie. Et même si j’avais peur de lui je devais penser d’abord à mon fils. Le mettre en sécurité et tant qu’il serait prêt de son père, il ne serait pas en sécurité. Un soir, en sortant du travail, j’ai récupéré Noah à la sortie de l’école primaire et l’ai déposé chez Jayden. Puis je suis allé chez moi faire ma valise, mon frère m’attendant dehors au cas où. J’ai laissé un mot, en disant à Jackson que je demandais le divorce et que je partais avec Noah. Sans plus. Oui, j’ai quand même des sentiments pour mon mari, enfin, l’homme que j’avais aimé plus jeune.


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Jackson est venu plusieurs fois à la ferme familiale pour essayer de me voir, de se faire pardonner. Il m’a promis de changer, de se faire aider, d’arrêter l’alcool. J’accepte de lui laisser une seconde chance, sinon je demanderai le divorce et la garde exclusive de Noah. Je retourne à la maison avec le petit. Pendant ce temps je me rapproche d'Abel également, devenant comme une confidente. Je fini par lui avoué la vérité sur ma relation conflictuelle avec mon mari... cela n'avait pas l'air de le choqué car il s'en douté. Mais il était là pour me soutenir, m'aider et me promit d'être toujours là pour moi et mon fils. Je n'arrivais pas à lui dire qu'il était le père de ce petit bonhomme et je sais a quel point il ferait un merveilleux père, bien mieux que Jackson. Malheureusement, début août 2014, on voit des images alarmantes à la télévision. Des personnes qui attaquent des passants dans les rues, les journaux d’information ne savent pas expliquer le phénomène. Je m’inquiète à ce sujet, prenant seulement soin de ne pas regarder ça en présence de Noah pour qu’il ne fasse pas de cauchemar. Un mois après, c’est le début du chaos. Alors que j’organise le départ en préparant des sacs de voyage et de survie pour suivre le protocole d’exil qu’on nous a donné au pénitencier. Je pensais prendre la route avec les autres personnes ainsi que mon frère et mes parents. Mais Jackson a déboulé un soir en rentrant du boulot avec un camping-car qu’il avait volé et nous demander de monter à l’intérieur, qu’on devait partir rapidement. Je charge le camping-car des affaires prévues et de ce que l’on a dans la maison. Noah est inquiet et me demande ce qu’il se passe. Je me contente de le serrer contre moi et de le rassurer. « Jackson, où est-ce que tu nous emmènes ? » Je voulais retrouver Jay, mais visiblement, il avait une autre idée en tête, nous éloigner de Détroit et de Jay. « Ils ont tous voulu nous séparer ! Je ne les laisserai pas faire ! Maintenant, tu la fermes Win. » Ah ! Le retour de l’affreux Jack. Son regard était méchant et déconcertant. « Jack … Arrête ce camping-car ! On va à la ferme ! Je veux voir Jay ! » Il se retourne et me met une grande claque au visage en me demandant de fermer ma grande gueule. Noah se met à pleurer et demande d’arrêter à son père.

On a survécu plusieurs mois dans ce camping-car, au milieu de nulle part, en campagne de Detroit. On arrive à peine à capté un grésillement à la radio, Jackson arrive à nous ramener de la nourriture pour éviter de taper dans les conserves, on pensait que ça ne durerait qu’un petit temps. Ils ont lancé des bombes de napalm sur la ville, mais on ne voit pas d’amélioration… La ville est infestée de… Monstre. Impossible de s’en approcher. On a fini par comprendre que pour les tuer, on devait toucher la tête à force d’essayer. J’avais réussi pour le moment à protéger Noah de ces choses. Bien que j’ai eu du mal au début à attaquer ces personnes malades, mais on n’avait pas eu le choix pour se protéger. Les premières fois furent difficiles, j’ai pleuré plusieurs nuits pour extérioriser ma peur, mes angoisses. J'avais envie de voir Jay... mes parents. D'être enfermé ici avec Jackson s'était un enfer... Je survivais dans l'espoir de le retrouver et de retrouver Abel. Je savais que ces deux hommes étaient des combattants, loin d'être comme mon époux.

Une nuit, -une nuit de trop- Jackson avait un peu trop bu. Il a commencé à s’énerver tout seul contre la situation dans laquelle on était, comme si s’était ma faute, comme si j’avais créé un virus mortel transformant les gens en des sortes de mort-vivant dégueulasse ! On a commencé à ce disputer, et si on était ici, s’était de sa faute à lui, c’est lui qui a voulu en faire qu’à sa tête. On a commencé à en venir aux mains. La porte s’est ouverte derrière moi et je tombe dans l’herbe. J’essaye de me relever, mais Jackson me rattrape rapidement et me plaque au sol pour essayer de me violer une fois de plus. « Laisse-toi faire ! Et quand j’en aurais fini avec toi, je partirai avec mon fils, il n’a pas besoin de toi ! » Je me débats, j’essaye de le mordre, de le pousser, de le griffer, il en va de ma survie et celle de mon fils. Je fais tout pour le virer d’au-dessus de moi. « Ce n'est pas ton fils !! Ca n’a jamais été ! Tu n’es pas son père espèce de pauvre merde ! Tu n’as jamais été capable de faire ça t’es rien pour lui ! Rien qu’une merde ! » L’une de mes mains attrape quelque chose, qu’importe, je frappe la tête de Jackson avec. Il se recule en criant. Il m’insulte en se tenant la tête. Je ne sais pas, si c’est l’adrénaline, la peur, la naissance du courage. Je me jette sur lui et je le frappe, encore et encore avec cette pierre que j’avais récupérée. Il ne bouge plus, et je m’arrête, en larme, la respiration saccadée… Qu’est-ce que j’ai fait ? Je frotte mon visage avec ma main, mais celle-ci est humide… Ma main tremblante touche le visage enfoncé de mon mari. Han mon dieu, je me mets à vomir en me relevant rapidement. C’est affreux… ! Je cours dans le camping-car et ferme la porte derrière moi. Noah est dans le lit et hurle en me voyant. Je vais dans la salle de bain rapidement et regarde mes mains ensanglantées ainsi que mon visage où je me suis frotté. Je me nettoie rapidement les mains et un coup d’eau sur le visage. Sans attendre, je suis sorti et j’ai pris le volant du camping-car pour partir d’ici.


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Le jour revenu, je reprends la route, mais après quelques kilomètres, je tombe en rade d’essence. Et merde ! Mes yeux se tournent vers Noah qui dort comme un ange. Comment lui expliquer ce qu’il s’est passé… Je ne sais même pas ce qu’il a vu, ou entendu ou compris. Il n’a que six ans, il est trop jeune pour vivre ce genre de chose. Il ne devrait même jamais vivre ce genre de chose. Je soupire, serrant le volant en laissant tomber ma tête en arrière. En regardant devant, au loin je vois un peu de fumé, on dirait une maison. Je prends l’arme qui se trouvait dans le camping-car et je sors voir au loin ce que s’est, fermant derrière moi à clef pour que Noah ne puisse sortir. Il s’agit bien d’une maison, habité par un couple de personne à la retraite. Je baisse mon arme en m’avançant vers eux. Je leur dis que je suis une maman avec un petit garçon de six ans et que je suis perdu. Je suis retourné en courant au camping-car récupérer les affaires et mon fils. « Aller Noah vient. » On s’est installé là-bas. Ils étaient contents de pouvoir profiter de Noah, un jeune garçon pour leur rappelé leur petit-fils. Eux non plus n’ont aucune nouvelle de ce qui se passe en ville ou à l’extérieur. Ils nous invitent à partager leur maison, sans eux, je ne sais pas ce qu’on aurait fait. Le mari était chasseur, il m’apprit à me servir d’une machette pour me défendre des rôdeurs et ainsi protéger mon fils et le foyer. Je les aide à faire le ménage, à manger à entretenir leur maison. Quant à Noah, j’ai eu une discussion avec lui pour lui expliquer que papa a essayé de faire du mal à maman et à lui et que j’ai réussi à le faire partir. Mais il n’était pas bête, il avait compris que je lui avais fait du mal, le sang ne venait pas de nulle part. « Papa, ce n’est pas mon vrai papa alors ? » Chose que je craignais est arrivée, il avait entendu… « C’est compliqué mon chaton… Quand tu seras plus grand, je t’expliquerai. » Noah est un gamin formidable, il m’écoute, il est obéissant. C’est un véritable amour et il sait que je ferai toujours tout pour lui, pour le protéger. Je lui ai promis qu’un jour, je lui dirais qui est son vrai papa, quand il sera plus grand et qu’il pourra comprendre.

Puis, avec tout ce qui se passe autour de nous, autant dire que le sujet n’est pas revenu sur le tapis. Il avait bien trop de questions sur pourquoi on n'était ici et pas à la maison ? Pourquoi est-ce qu’on devait tuer des gens ? Est-ce que s’était bien de tuer des gens bizarres ? Pourquoi est-ce qu’on devait se cacher et pourquoi il ne pouvait pas sortir quand il voulait dehors. Ce monde est complexe et il ne va pas en s’arrangeant. Nous sommes resté un an avec ce couple de retraités jusqu’à ce qu’ils se suicident ne pouvant plus supporter la vue de ce monde, d’imaginer que leurs enfants et petits-enfants étaient mort ou pire devenu des rôdeurs. Ils m’avaient fait part de leur volonté de mourir ensemble. Et qu’à leur mort, je pouvais faire ce que je voulais de la maison et des biens. Ils se sont tiré une balle dans la tête, le bruit a fait s’envoler les oiseaux en bordure de la forêt… J’avais comme une boule dans la gorge. J’ai commencé à creusé un trou pour y mettre leur corps et à ma grande surprise, Noah est venu m’aider. Même si je ne le voulais pas, il grandissait et devenait un grand garçon. Il n’avait pas d’autre choix que de (sur)vivre dans ce monde chaotique. Je faisais ce que je pouvais pour le protéger… Les corps enterrés surplombé de deux croix en bois.

Nous sommes restés encore quelques mois dans la maison, avant de devoir fuir. On avait prévu le coup, les sacs toujours prêt à partir, vêtement prêt… Toujours prêt à partir. On voyait de plus en plus de Rôdeur dans les environs… Et effectivement, on n’a pas réussi à tenir la porte fermée et on a fuit par la porte de derrière pour sauver notre vie. Caché dans la cabane en haut de l’arbre au plus près, on attend qu’ils s’en aillent pour le plus grand nombre. Il faut dire qu’on se sentait mal à l’aise de rester dans cette maison, avec les photos de nos gentils hôtes qui ont ouvert leur porte avec tant de gentillesse et que maintenant, il ne reste plus grand-chose… On y a mis le feu pour attirer les rôdeurs et s’enfuir tous les deux. Maintenant, on marche pour trouver un endroit meilleur où vivre si cela est encore possible. Je garde dans mon blouson la photo de ma famille et celle d'Abel au pénitencier prêt de ma poitrine. Me donnant le courage d'avancer toujours plus loin pour eux et pour mon fils.