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Depuis l'été 2014, l'Apocalypse règne sur le territoire américain. Dans la région de Détroit, les survivants s'organisent seuls depuis des mois pour sauver leurs vies et résister aux rôdeurs. Quand, après trois ans sans nouvelles du gouvernement, l'armée revient à Détroit, un nouvel espoir semble possible pour les survivants. Mais à quel prix ?
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 Never look back [Pv : Joshua & Joey]
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MessageSujet: Never look back [Pv : Joshua & Joey]   Never look back [Pv : Joshua & Joey] EmptyJeu 21 Déc 2017 - 11:29
Je suis heureux. Aujourd’hui est un nouveau jour, un jour qui s’annonce sous un soleil plus que radieux. Une soudaine pulsion m’a prise en me réveillant ce matin. Joey. J’ai été si heureux de la retrouver ici, de savoir qu’elle va bien, qu’elle est saine et sauve. Pourtant je n’ai pas pu la voir, je n’ai pas pu passer réellement de temps avec elle et ça fait pourtant un bout de temps que nous nous sommes retrouver. Cette situation m’irrite, je trouve ça vraiment nul de ma part de ne lui avoir rien proposé encore. A y réfléchir, j’avais même eu une pensée pour Naya, chose que je n’avais pas fait depuis très longtemps. Cette brave femme avait eu réellement raison de mourir avant que l’épidémie ne débute. J’aurais vraiment eu mal au coeur d’apprendre qu’elle avait été tuée par les morts… Mais bien heureusement, cette brave femme est morte avant. A pas de loups, je suis allé réveiller la brune, d’un air déterminé.

- T’as exactement trente minutes pour t’habiller et manger un truc ! En s’en va rien que tous les deux en patrouille de ravitaillement !

Après ce réveil plus que soudain, muni surement d’un certain manque de tacte, je me faufile de nouveau dans ma chambre. Je m’habille, de façon à couvrir la totalité de mon corps, rentrant bien mon pantalon dans mes grosses chaussures, serrant bien mes vêtements. Malheureusement, qu’il fasse chaud ou froid, je me sens obligé de me couvrir entièrement, afin de ne rien laisser en évidence pour ces monstres répugnants friands de chaire humaine. Vient ensuite pour moi, le moment le plus compliqué. Shadow cherche à me suivre, mais c’est avec autorité que je la fais reculer. Je l’enferme dans la chambre, elle n’a pas le droit de sortir. Elle s’est fait mal en courant après un lapin à la patte droite et je veux qu’elle reste tranquille et calme quelques jours. Je rejoins ainsi Joey devant le bâtiment et enfin, notre journée commence. Nos pas s'enchaînent les uns après les autres, d'abord silencieux, le temps que nous nous éloignons . Au départ, nous sommes silencieux. Nous quittons le laboratoire sans bruit, afin de ne pas réveiller les autres. Je lance un bref regard en arrière, estimant la distance entre nous et le lab. Je souris largement et pousse doucement la jeune femme du coude.

- Pardon du réveil, mais tu me manquais et j’étais super motivé à sortir de ma cage à lapin. J’espère que tu ne m’en veux pas trop !

J’accélère doucement le pas, m’orientant rapidement vers la ville. Nous trouverons plus facilement de quoi nous amuser là bas, ça sera franchement plus attrayant que de nous balader dans les ruines déjà fouillées des dizaines de fois. Tranquillement, nous atteignons le lieu de mes convoitises. Une rue assez longue, assez fine et encombrée de milles débris. Soudain, un bruit me fait me redresser.

- Quelqu’un est là ?

Spoiler:
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MessageSujet: Re: Never look back [Pv : Joshua & Joey]   Never look back [Pv : Joshua & Joey] EmptyLun 25 Déc 2017 - 18:26
Aussi étrange que cela puisse paraître, il m’a fallu quelques temps après mon retour au labo pour y retrouver mes marques. Je n’en suis pourtant pas partie très longtemps, un peu plus de deux semaines, mais à mon retour, les lieux m’ont paru étrangement différents…alors que bien sûr, rien n’avait réellement changé. Rien, à part peut-être moi. Se faire tirer dessus est peut-être une épreuve un peu plus traumatisante que ce que je pensais avant que ça m’arrive. Et sentir mon corps si limité, si…fragile n’est vraiment pas pour me plaire. Depuis mon retour dans ce qui est devenu mon chez-moi, je me force chaque jour un peu plus pour reprendre le contrôle de ce corps meurtri, et le pousser chaque fois plus dans ses retranchements. Ce n’est sans doute pas l’idée la plus intelligente qui me soit venu à l’esprit, mais je m’en accommode plutôt bien. Remettre les pieds dehors ne m’a pas paru insurmontable, bien au contraire. Je n’ai ressenti qu’un très vague sentiment d’angoisse, qui s’est dissipé dès que mes pieds ont foulé la végétation autour du labo. Je ne suis pas faite pour rester enfermée, et aucun rôdeur, cannibale ou psychopathe ne saurait changer ça.

Je ne suis pas retournée à Fort Hope, plus depuis que Maddie m’y a convoqué pour m’annoncer que Joshua avait fini par avoir la peau de son fils, et qu’Isha était mort. J’ai eu beau faire bonne figure devant la rouquine, parce que je ne suis pas vraiment du genre à étaler mes sentiments sur la place publique, l’annonce a été bien plus difficile à gérer que j’ai bien voulu le faire croire. Même maintenant, des jours plus tard, l’information n’a pas quitté mon esprit, et la morosité est devenue mon amie quotidienne. Je me sens triste, vraiment, et je ne peux m’empêcher de penser stupidement à tous ces trucs à côté desquels on est passés à côté. Et qu’on ne connaîtra désormais plus.

Le sommeil me quitte souvent, mon esprit toujours sur le qui-vive empêchant Morphée de faire son business. Je ne devais pas dormir depuis plus de trois ou quatre heures lorsque j’ai senti une main se poser sur mon épaule pour me secouer doucement, et un aboiement joyeux de Bandit retentir dans la chambre. Je me suis réveillée en sursaut, mes yeux noisette se posant sur le visage enthousiaste d’Aaron. Je fronce malgré moi légèrement les sourcils, écoutant les informations transmises, avant d’acquiescer simplement d’un signe de tête pour lui signifier que j’ai bien compris, et que je serais dans la demi-heure prête à partir en ravitaillement avec lui. J’esquive volontairement le petit déjeuner, et prends donc mon temps pour faire un brin de toilette et enfiler des habits assez légers. Il suffit de voir le grand soleil qui brille par la fenêtre pour savoir qu’aujourd’hui encore il va faire chaud.

Une fois vêtue, Bandit caressé, et mon sac sur le dos, j’attrape ma hache, et quitte la chambre pour me rendre directement en bas. Tout le laboratoire semble encore endormi, si bien que j’évite de faire trop de bruit, me demandant quand même fugacement quelle heure il peut bien être. Aaron ne tarde pas à me rejoindre en bas, et après avoir réussi à lui lancer un petit sourire, on finit par se mettre en route, s’éloignant un peu plus du labo à chaque nouveau pas. Je me plais dans ce silence qui s’étire entre nous, et qui ne me gêne absolument pas. Mais bientôt, je sens le coude du jeune homme dans mes côtes, et je tourne une nouvelle fois le visage vers lui. Je ne peux pas m’empêcher de grimacer à ses paroles, et à ressentir une méchante pointe de culpabilité. Trop occupée à ressasser ma tristesse, j’en ai oublié d’être une vraie amie. « -T’en vouloir parce que tu veux passer du temps avec ta meilleure amie ? Tu rigoles, j’espère ?! » Je secoue légèrement la tête, avant de lui faire un nouveau sourire. Je suis rentrée il y a un petit moment maintenant, mais il a raison, on n’a pas vraiment pris le temps depuis mon retour de passer du temps rien que tous les deux.

« -Toi aussi tu me manquais. Ce qui est con, puisqu’on vit ensemble et que ta chambre est pas si loin que ça de la mienne. » Je lui adresse un regard en coin, en me faisant la remarque qu’on pourrait vraiment passer pas mal de temps ensemble si on s’en donnait la peine. Il a eu une bonne idée en venant me tirer de mon lit, malgré le peu de sommeil que j’avais, pour qu’on passe quelques heures rien que tous les deux. J’allais rajouter quelque chose quand Aaron se fige soudainement, ayant visiblement entendu un bruit à côté duquel je suis complètement passée. Je fronce les sourcils, et avisant l’épave d’une voiture un peu plus loin, je grimpe sur le capot, puis sur le toit, et porte ma main en visière. Je me dis que ce serait peut-être le moment de sortir mes lunettes de soleil de mon sac, mais ne joins pas le geste à la pensée. La rue est longue, semée d’embûches, mais je ne décèle aucune âme qui vive dans le coin. « -Je vois rien. Y’a bien deux rôdeurs, mais ils sont relativement loin, et l’un des deux à l’air coincé. » Je saute en bas de la voiture, avant de me rapprocher une nouvelle fois de mon meilleur ami, et de son air inquiet. « -Tu préfères essayer une autre rue ? » Je n’ai aucune intention de le forcer à emprunter une direction qui ne l’inspire pas du tout, et je me dis que tant qu’on est tous les deux, on se moque pas mal de l’endroit où on est, pas vrai ?
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MessageSujet: Re: Never look back [Pv : Joshua & Joey]   Never look back [Pv : Joshua & Joey] EmptyLun 1 Jan 2018 - 20:47
La présence de Joey me file de drôles de sensations. Je pense que ma meilleure amie me manquait sans doute énormément. Elle est l’un des seuls remparts qui me lie encore à mon passé, un passé calme, paisible et agréable, véritablement havre de paix perdu à jamais. Quand je suis avec elle, je me sens de nouveau complet, je me sens moi, sans artifice, sans masque de bonheur si ce n’est pas le cas. Un fin sourire fend finalement mes lèvres quand je la vois écouter à son tour notre environnement d’exploration. Je regarde également autour de nous et soudainement mes craintes s’apaisent. Un calme plat règne visiblement sur les lieux, rien de dramatique ne semble arriver. Pas de coup de feu, pas de cris, aucun sanglot. Notre zone d’aventure est quasiment déserte, paisible et sûr. Et ça même avec les rôdeurs que Joey a repéré un peu plus loin et qui ne cessent de pousser leurs râles horriblement morbides. Ces plaintes font sincèrement peine à entendre, même si quand ils tentent de nous bouffer la peine est vite happée par la colère mais elle aussi bien vite chassée par la hache présente dans mon dos. Je me tends un peu néanmoins, me rendant vite compte que je suis moins à l’écoute de ce qui m’entoure que ce que je devrais. D’habitude Shadow veille sur moi, aujourd’hui je sors seul, ou presque. Mais ni moi ni Jo n’avons l’ouïe ni l’odorat d’un chien malheureusement. Je dois redoubler d’attention, il en va de ma santé mais surtout, de celle de Joey.

Sous ses bons conseils je me remets en marche, cherchant de mes yeux quelque chose qui pourrait être intéressant à explorer pour nous. Le coin semble vraiment calme et ça n’est pas pour me déplaire ! Je suis même très heureux de passer du temps avec elle. Une journée radieuse et calme se profile peu à peu à l’horizon.

- Joey je te remercie d’être venue. Sincèrement tu me manquais beaucoup. Pour ne rien te cacher, je me sens terriblement seul en ce moment.

Sans la regarder, ayant peur et honte de cet aveux, je continu de marcher droit devant nous, m’aventurant dans une nouvelle rue que, comme le quartier entier d’ailleurs, je ne connais pas. Elle est un peu plus étroite mais possède un sol bien plus dégagé que la rue précédente.

- J’essaye d’aider tout le monde, d’apporter mon aide au labo en sortant souvent pour fouiller méticuleusement les alentours. Mais je n’ai vraiment pas l’impression d’aider qui que ce soit au final. Tu comprends ? Et je ne sais pas. Ne pas être venu te voir plus tôt me laisse amer aussi.

La pilule est crachée, ça fait du bien. Mes pas continuent de s’enchaîner alors que je me risque soudain a passé la tête dans une porte défoncée. L’intérieur est assez sombre et délabré, on dirait un ancien local, une arrière-boutique, bien vide c’est sûr mais ce qui m’intéresse c’est l’escalier du fond. Je me tourne vers Joey et ricane de ma voix grave.

- On entre ? Ça peut être amusant...

L’aventure commence maintenant, pour notre belle journée de découverte. Avec un peu de choses on trouvera des trucs amusants, des bêtises en tout genre, peut-être même un peu d’alcool qui sait. Quelque chose d’un peu plus palpitant !
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MessageSujet: Re: Never look back [Pv : Joshua & Joey]   Never look back [Pv : Joshua & Joey] EmptyMer 3 Jan 2018 - 20:59
Finalement, les craintes fugaces d’Aaron sont vite balayées, et il ne nous en faut pas plus pour continuer notre périple, nous aventurant en duo dans les rues de Détroit. Un léger silence s’étire entre nous, pas vraiment gênant, mais bientôt brisé par le jeune homme, qui capte automatiquement mon attention. Pourtant, je ne peux pas m’empêcher de froncer les sourcils quand je l’entends parler, et de ressentir une immense culpabilité mêlée à une certaine tristesse de savoir qu’il se croit seul comme ça, et que je n’ai rien vu jusqu’à ses aveux. Et j’ai le méchant sentiment d’y être pour beaucoup dans la façon dont il se sent. Pourtant, je n’arrive pas à trouver de mots, pas là à cet instant, pour essayer de le réconforter comme il le mérite. Je vois bien à son attitude, à sa façon obstinée de regarder droit devant lui qu’il se sent mal à l’aise de me faire de telles confidences, et je me sens plus que pitoyable quand j’apprends qu’il s’en veut de ne pas être venu me rendre visite à Fort Hope, alors même que j’y prenais, de mon côté, pas mal de bon temps.

Je n’ai pourtant pas l’occasion de lui répondre, d’essayer de lui remonter le moral comme je le voudrais, qu’il s’engage dans un bâtiment en me proposant d’entrer à mon tour, de cet air malicieux qui m’arrache toujours un sourire, et qui contraste avec ce sérieux qu’il avait encore quelques instants plus tôt. Je ne me sens de toutes façons pas d’humeur à lui refuser quoi que ce soit, et je marche dans ses pas pour entrer dans ce bâtiment qu’il a choisi. Tout est calme à l’intérieur, du moins pour l’instant, et j’avance à la suite du brun pour rejoindre l’escalier qu’on peut apercevoir à l’autre bout de la pièce. Quelques détritus jonchent le sol, mais rien qui puisse entraver notre progression, et on arrive bien vite devant un étroit couloir, dans lequel un cadavre décharné est étendu à même le sol, face contre terre. Je soupire, et avance prudemment pour donner quelques petits coups de pied dans le mollet du macchabée. Mais sans doute refroidi définitivement depuis longtemps, il ne se relève pas, et aucun râle ne s’échappe de sa gorge. J’imagine qu’il doit s’agir du propriétaire des lieux, qui n’a jamais trouvé la sortie de sa propre boutique, ou d’un survivant réfugié là depuis longtemps, vu l’état de son corps.

J’enjambe le cadavre, et vais jusqu’au bout du couloir pour vérifier qu’aucun autre visiteur ne se trouve dans le coin, mais puisque tout est résolument vide, je retourne vers Aaron, alors qu’on entre dans la première pièce, qu’on se met à fouiller. Je m’arrête un instant pour glisser un regard vers lui. « -J’aurai dû rentrer plus tôt. De Fort Hope je veux dire… » J’aurai pu le faire, j’étais largement en capacité de pouvoir voyager avant. Enfin…je l’étais, pas vrai ? J’ai simplement retardé mon départ du camp qui m’avait accueilli parce que j’étais trop occupée à profiter de tous ces instants complices entre Isha et moi. Et je me rends compte que j’ai été sacrément égoïste sur ce coup. « -Je suis désolée Aaron, je…je m’en veux de te donner l’impression d’être tout seul. Tu sais que tu l’es pas. » Je me retourne carrément vers lui cette fois, m’adossant contre le buffet juste derrière moi, et je le fixe de manière insistante, pour capter son regard. « -Tu le sais, pas vrai ? » Je fronce un peu les sourcils, jamais très à l’aise quand il s’agit d’avoir des conversations aussi sérieuses que celles-ci, et je finis par détourner pudiquement le regard pour fixer les carreaux noircis de poussière. « -Enfin…moi je suis là. Et à moins qu’un rôdeur ai le dernier mot, ce sera sans doute toujours le cas. » Pourtant, je sais que ce n’est pas suffisant, et je comprends cette peine qu’il me décrit, cette impression de toujours donner, sans recevoir quoique ce soit en échange, ou de ne pas se sentir suffisant. C’est un sentiment que j’ai longtemps eu l’occasion de ressentir, et que la douceur de Naya a pourtant réussi à combler un tant soit peu. Je voudrais faire plus pour le consoler que de balancer des paroles en l’air, mais je ne sais pas quoi faire pour lui remonter le moral, ou lui faire comprend qu’il est plus important que ce qu’il s’imagine.
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MessageSujet: Re: Never look back [Pv : Joshua & Joey]   Never look back [Pv : Joshua & Joey] EmptyJeu 4 Jan 2018 - 21:52
Evah avait mis du temps à crever. Le Renard s’en était assuré. Peter avait eu du mal à comprendre pourquoi Joshua avait autant fait durer l’agonie de la femme, surtout qu’il lui avait déjà soutirer toutes les informations qu’il pouvait en tirer. Le chiard en avait certainement conclu que c’était par pure sadisme, pourtant, la véritable raison tenait sur une petite clé USB branchée a la radio à piles qu’il avait eu du mal à dénicher. Evah avait eu une fin sordide et douloureuse, mais le Renard avait pris le temps de, littéralement, lui arracher son dernier soupir. Il avait fait miauler de douleur la jeune femme, lui faisant miroiter un sauvetage imaginaire pour mieux enregistrer ses suppliques désespérées. N’étant pas ingénieur du son et au regard du déplorable petit micro de sa radio, pour avoir un enregistrement satisfaisant, il avait fallu s’y reprendre plusieurs fois. De plus, il n'avait même pas été envisageable de se contenter de quelques maigres minutes pour user de sa voix comme un des meilleurs appâts qui soit. A force de patience et de créativité, il avait réussi a obtenir une 20 aine de minutes de supplications d’une petite voix féminines, pleine de souffrances et de désespoirs. Il en fallait rarement plus pour attraper ceux qui se prenaient pour des sauveurs de veuves et d’orphelins, ou des violeurs, il avait été surpris par ce paramètre, mais oui cela marchait bien, aussi, sur des types pensant se vider les couilles dans une femme pas apte à se défendre, au risque de se faire mordre avant la fin. Le monde comptait grands nombres de désespérés et le Renard n’était pas regardant sur qui il dépouillait pour subsister. Son stratagème avait déjà été échaudé et Evah pouvait se vanter, de l’enfer où elle devait croupir, d’être une parfaite sirène pour attirer nombre de comparses vers une mort infame. Oui il se contentait rarement d’égorger les gens s’il pouvait prendre un peu de plaisir à les torturer avant. Chacun ses petits vices.

Malgré une vie plus « libérée des soucis domestiques », grâce aux retrouvailles inespérées avec son ancien partenaire, Sam Caudfield, Joshua n’en oubliait pas les raisons de sa venue à Détroit. Pour le moment Isha était un gentil petit chienchien servile qui lui faisait presque pitié, tant il était idiot. Il comptait bien l’utiliser contre Carter. Ne serait-ce pas un magnifique final ? Celui qu’il osait appeler mon fils, lui éclatant la tête avec l’arme du Fossoyeur. Il jubilait à l’avance de ce moment ainsi que, celui où, il expliquerait tout à son idiot de descendant et le laisserait méditer sur son affreux meurtre. En attendant ce jour de liesse, il avait encore quelques petites obligations à régler. La transaction avec Ryan, le frère d’Abel, était sur le point d’aboutir, en fait, elle aurait même déjà pu l’être, car il avait trouvé où se cachait la morveuse recherchée. Mais, en bon criminelle qu’il était, ses intérêts primaient sur ceux de ses clients. Officiellement, il espérait contacter Abel et le faire chanter pour obtenir un levier d’opportunité contre Joey, Logan and co. Mais, dans les faits, depuis des semaines, il avait commencé à développer une étrange obsession, assez dérangeante s’il avait pris le temps d’y réfléchir. Rajesh. Le type qui se prétendait être le compagnon de la femelle que lui, Joshua Cornwell, s’était choisi. Il l’avait bien guetté espérant le cueillir lorsqu’il irait retrouver la rousse, comme ça il aurait pu le tuer devant elle, ça aurait été un moment festif. Mais, visiblement, ce type ne la méritait pas et restait cloitré entre les murs de son camp sous bonne garde. C’était aussi désolant que d’essayer de dialoguer avec Carter.

Sa patience avait fini par payer, car il avait remarqué une de ses proies, Joey, accompagné d’un type qui avait l’air d’un brave type au sens qui donnait la nausée au Renard. Il les suivit avant de se décider à agir. Il pénétra, par l’arrière, dans le bâtiment où les deux proies allaient entrer. Il essaya de ne pas vomir en les écoutant parler. Il cacha la petite radio et appuya sur play en laissant la litanie d’Evah commencé avec ses « sauvez moi par pitié » à vous fendre le cœur. Il se cacha, la matraque électrique en main, prêt à compléter son tableau de chasse avec deux nouvelles proies. Il en jubilait à l'avance.

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MessageSujet: Re: Never look back [Pv : Joshua & Joey]   Never look back [Pv : Joshua & Joey] EmptyLun 8 Jan 2018 - 20:50
Tout va bien. Notre journée se déroule merveilleusement bien jusqu’ici, Joey semble également heureuse de se retrouver seule avec moi et c’est vraiment apaisant. Ca me détend énormément de passer un peu de temps en sa seule compagnie loin de tout et surtout du labo. Même si j’aime et que je n’oppose aucun soucis à aider les gens qui sont là bas, j’accepte de leur dévouer mes sorties. Mais bizarrement, même si je me sens déjà plus en sécurité par rapport à mon ancienne vie de solitaire, je remarque que je me sens pourtant toujours aussi seul. Je pense tout simplement que le problème vient de moi, je n’ai pas vraiment essayer de me rapprocher des habitants du labo. Même si je leur propose des sorties, je n'approfondis pas le lien qui commence à se tisser en allant proposer une nouvelle sortie, de nouvelles ouvertures. Il faudrait que je sois peut-être encore plus sociale que je ne le suis, cela me paraît être un effort franchement sur humain. Mes pas s’enchaînent, alors que je regarde absolument tout ce qui se passe autour de moi. La décoration est évidemment ravagée, mais je trouve l’endroit étonnement joli. Même les toiles d’araignées semblent belles, éclairées par la lumière filtrée à travers les fenêtres sales. J’avance avec prudence, des bouts de bois, des morceaux de verre viennent craquer sous mes pompes, alors que je continu mon exploration.

- Joey ? Je suis désolé si c’est vachement indiscret et nul de ma part mais, t’as fait quoi tout ce temps loin du labo ? Je t’avoue que je suis pas vraiment au courant de grand chose, que ça me frustre et que ça m’inquiète.

Je ris avec nervosité. Franchement, j’ai honte de moi, je suis censé être son ami proche et même pas foutu de prendre correctement soin d’elle. Même quand je faillis à cette laborieuse tâche, je ne me renseigne pas entièrement, pas comme je le devrais.

- Je suis un bien piètre meilleur pote. Comment ça se fait que tu me supporte ?

Un cri, une plainte. Une supplication déchirante me surprend, me coupe dans mon élan. Je crois que ça vient du fond du bâtiment, J’ai clairement entendu quelqu’un appeler à l’aide. Je tique d’ailleurs, surpris de n’entendre quelqu’un que maintenant. Aussi, j’approche avec lenteur, laissant quelques coups d’oeil pour vérifier si Joey me suit toujours, qu’elle est bien derrière moi. D’un geste assez souple, je sors de derrière mon dos, ma hache incendie et la serre doucement dans mes mains. J’avance avec prudence, les sourcils froncés, je suis infiniment concentré. J’arrive dans la pièce du fond, là d’où m’est parvenue ce cri désespéré. Un dernier regard dans la direction de mon amie alors que j’approche de l’entrée de la pièce, je l’analyse d’un rapide coup d’oeil. Personne ne semble là, je crois un instant devenir fou. J’avance encore un peu, passant l’encadré de la porte tandis que mes yeux continuent à faire leur devoir d’inspection. Je suis absolument sûr d’avoir entendu quelqu’un hurler, supplier. Depuis ma sortie avec Jordan, celle qui s’est assez mal soldée, je crains facilement les pièges mais rapidement je me résonne. Si quelqu’un dans le coin a besoin d’aide, je ne peux pas me résoudre à faire la sourde oreille.

- La vache, je suis pas fou, tu l’as entendu toi aussi non ??

Je suis pris d’un doute. Mais c’est pourtant avec cette même prudence que je continu d’avancer dans la pièce, progressant en douceur, avec même une certaine lenteur. Je ne vois pour l’instant personne. Ça venait de dehors ?
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MessageSujet: Re: Never look back [Pv : Joshua & Joey]   Never look back [Pv : Joshua & Joey] EmptyDim 14 Jan 2018 - 18:45
Je me sens minable en le voyant dans cet état, et une certaine culpabilité commence à m’envahir. Pendant que lui était sans doute mort d’inquiétude au laboratoire, à se demander ce que j’avais, ou quand est-ce que je rentrerais, moi je n’avais d’autres préoccupations que de multiplier les parties de jambes en l’air. Bon, d’accord, ce n’est sans doute pas tout à fait vrai, mais face à l’air dépité d’Aaron, je pourrais presque en oublier la balle qui s’est logé dans mon ventre, m’a laissé dans un état incertain entre la vie et la mort, et m’a empêché de rentrer à ses côtés plus tôt. A moins que…est-ce que je suis en train de me donner des excuses ? Est-ce que je suis une meilleure amie pitoyable qui a fait passer ses propres intérêts avant ceux de la personne la plus proche qui lui reste au monde ? Je détourne le regard pour ne pas lui présenter mon air coupable, alors que je me fais la promesse silencieuse de faire ce qu’il faudra pour me racheter, et faire remonter son humeur, et son moral.

Je n’ai l’occasion de rien rajouter qu’Aaron me prend totalement au dépourvu avec ses questions, alors que je relève brusquement la tête vers lui, sans pouvoir cacher la gêne qui crispe mes traits. Il rigole là où quoi ? Bien sûr qu’il a le droit de poser des questions, ce serait sans doute indiscret de la part de n’importe qui d’autre, mais certainement pas de lui. Est-ce qu’il a vraiment besoin que je lui rappelle tous ces interrogatoires que je lui ai fait passer à chaque fois qu’il m’a parlé d’une nana ? S’il existe encore une personne sur cette Terre qui a le droit de me questionner sur ce que je fais, et avec qui je le fais, j’estime que c’est bien lui. En revanche, je sèche un peu sur la façon dont je peux lui présenter les choses, sans doute parce que moi-même je ne sais pas vraiment quoi dire sur ce qu’il s’est passé pendant mon absence du labo. Je me mords l’intérieur de la joue, avant de fuir son regard. « -Je…euh…j’ai rencontré quelqu’un. » Je pince mes lèvres l’une contre l’autre pour éviter d’en dire plus, parce que si je dois lui parler d’Isha, il faudra également que j’aborde les cannibales, la péniche, et tous ces risques que j’ai pris stupidement. Et ouais, je n’ai pas envie que mon meilleur ami me passe un savon et me traite d’inconsciente.

Je fronce les sourcils quand il semble penser qu’il est le pire meilleur ami du monde, et j’ouvre la bouche, prête à protester que c’est sans doute la chose la plus ridicule qu’il ai jamais dit depuis qu’on se connait, mais je n’en ai pas le temps, et je me fige à la place, fixant la porte ouverte un peu plus loin. Je pourrais croire que j’ai halluciné, que le manque de sommeil me joue des tours, ou en tout cas, ça aurait été ma première pensée si Aaron ne s’était pas stoppé à son tour, et qu’il n’avait pas sorti sa hache, prêt à s’en servir. Il me lance un regard auquel je réponds par un hochement de tête, raffermissant ma prise sur la machette. Et on s’avance, prudemment, alors que mon instinct refuse la coopération et me pousse à poser les yeux partout. Il n’y a rien qui me dise dans cette situation, et malgré moi, je repense à la péniche, et à l’appel au secours de cette pauvre gamine, qui s’est avérée être le leurre parfait. Et si…et si on cherchait à nous baiser une nouvelle fois ? Je m’arrête malgré moi, alors qu’Aaron esquisse quelques pas de plus, tandis qu’il me demande s’il n’a pas rêvé. Sans doute pas, puisque j’ai entendu la même chose que lui. « -Fais gaffe à toi ! » Je ne doute pas un seul instant qu’il le fera, mais il fallait quand même que je le précise, sans trop savoir pourquoi. Ce n’est pas comme si ces simples mots pouvaient éloigner les rôdeurs, ou les survivants mal intentionnés.

Je le laisse entrer seul dans une nouvelle pièce, tandis que mon regard parcourt les quelques mètres que l’on vient de faire, pour vérifier qu’on ne nous attire pas quelque part pour mieux nous prendre à revers. Mais le couloir semble désert, et aucun son, pas le moindre grincement, ou crissement de verre ne retentit. L’appel à l’aide se fait entendre une nouvelle fois, presque immédiatement suivit d’un bruit sourd qui fait brusquement accélérer mon cœur dans ma poitrine. « -Aaron ! » Oubliant la prudence, je bondis en avant, et m’engouffre dans la pièce pour me figer d’horreur en découvrant mon meilleur ami à moitié dans les vapes, un type menaçant sa gorge d’un couteau. J’ai beau analyser la situation aussi vite que possible, faire marcher mon cerveau à toute allure, envisager toutes les possibilités, je ne vois absolument pas comment nous sortir de cette situation sans qu’Aaron n’y laisse sa carotide. Et je suis certaine, au sourire malsain que m’adresse l’inconnu, que lui aussi l’a compris. Alors en désespoir de cause, et parce que je refuse de voir le brun se vider de son sang à mes pieds, je laisse tomber ma machette au sol, qui teinte bruyamment quand elle atterrit à mes pieds.
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MessageSujet: Re: Never look back [Pv : Joshua & Joey]   Never look back [Pv : Joshua & Joey] EmptyMer 17 Jan 2018 - 18:38
Le Renard était d’humeur joyeuse et propice à changer quelques peu ses bonnes vielles habitudes. Initialement, il avait prévu de choquer les deux compères. Lui dont le livre préféré était le roman de Renart, il avait l’impression d’avoir à sa merci Pinte et Copette. La grande question était de savoir qui était Copette. Il était, parfois, des plus surprenant de se rendre compte que les ruses les plus éculées étaient toujours des valeurs sures quand il s’agissait de piéger d’heureux couillons qui n’avaient pas encore compris que l’altruisme, par ses jours sombres, étaient l’apologie des suicidaires et des fous. C’était, d’ailleurs, étonnant de voir le nombre de personnes jouant encore les biens pensants. Heureusement qu’il était là pour leur faire la leçon et leur apprendre la dure réalité de la vie. Ce fut l’homme qui sembla se désigné comme étant la Copette du binôme. Un coup de matraque l’aligna, et, avec une force qui surprenait toujours au regard de sa corpulence, Joshua le redressa par les cheveux en plaquant sa lame sur la gorge de la Copette du moment, dont le prénom venait de lui être révélé : Aaron. La greluche de son fils eut le mérite de ne pas l’agacer de palabres telles que « oh non pas lui » « pitié » ou, la pire expression pour le Renard, « Mais pourquoi ?». Elle se contenta de lancer son arme sans desserrer les lèvres. C’était à la fois agréable et terriblement frustrant. Le Renard attendait tellement plus d’un des vides couilles de son chiard. « Bonjour Joey. » Il lui lança un sourire sadique conscient qu’il pouvait être terrifiant qu’un homme censé être inconnu connaisse son prénom. « Tu as l’air plus en forme que la dernière fois ? ». Il avait beau être un Renard, il ne niait pas son coté chat. « Mais avant d’avoir une petite conversation tous les trois, je te suggère vivement d’aller t’assoir bien gentiment sur le siège là-bas, je veux entendre le petit clic de la paire de menottes que tu trouveras au dossier. Ne t’inquiètes pas, moi et Aaron on ne va pas bouger en attendant et… petit détail, j’aime le travail bien fait, alors si j’estime que tu as bâclé en ne serrant pas assez, il est plus que possible que je fasse de faux mouvements dans l’agacement et que je tranche dans le vif, pas que du sujet. » Isha pouvait essayer de se faire passer pour drôle, il n’arrivait pas a le cheville de son père question humour subtil et raffiné. Une fois qu’il fut assuré que le sextoy était bien entravé, avant que Copette ne reprenne complétement tout ses moyens, toujours en l’agrippant pas la tignasse, il le balança presque sur une chaise qui n’en demandait pas tant et l’attacha solidement en passant une boucle autour du coup du blanc-bec. Il adorait ce type nœud, non pas celui attaché sur la chaise, celui qu’il venait de faire. A chaque mouvement brusque qu’il ferait, la corde se resserrait et l’étranglerait. Il tira la chaise pour que Copette et Pinte soient face à face. Après un regard satisfait sur ses deux prisonniers, il alla couper le son de magnétophone et, tel un maitre d’école patient, il commença la leçon. « Très bien, les règles sont simples, si l’un d’entre vous fait quelque chose que j’estime répréhensible, impolitesses, incorrections, tentatives inutiles de s’enfuir… et bien c’est l’autre qui prends. Maintenant que les choses sont dites. Vous êtes deux, et je n’ai besoin que d’un messager, je n'ai pas encore tout à fait tranché du sort de l’autre, mais je vous promets que ça sera divertissant. Je vous laisse décidez qui va partir d’ici vivant et qui va rester avec moi. » Il se reposa contre le mur avec un sourire cruel et, sans quitter des yeux les deux jeunes couillons, il sortit son épluche légumes encore taché de sang coagulé et, entrepris de se curer les ongles avec.



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MessageSujet: Re: Never look back [Pv : Joshua & Joey]   Never look back [Pv : Joshua & Joey] EmptyDim 21 Jan 2018 - 9:13
Le choc fût soudain, violent. Tous mes muscles se tétanisent, ma gorge se contracte, se bloque complètement en empêchant l’air de passer. Une horrible sensation traverse l’entièreté de mon corps, alors que je m’écroule d’un seul coup. Je n’ai eu le temps de rien comprendre. Surprit par le choc électrique, mon cœur bat à cent à l’heure, expulsant mon sang dans mes tympans à vive allure. Je suis complètement secoué, mes oreilles sifflent et je n’arrive absolument pas à comprendre ce qu’il se passe autour de moi. J’entends parler, comme si j’étais sous l’eau. Quelque chose me saisit, alors que je sens mon buste se redresser. Il me faut quelques instants pour comprendre que quelqu’un me tient par les cheveux, quelques secondes de plus pour sentir la lame qui est posée sur ma gorge. Je ne bouge pas, mon regard papillonne alors que je tente de rester figé sur un point fixe ; Joey. Elle n’échange que quelques mots avec la personne qui m’a agressée et va s’asseoir, se menottant à une chaise. La lame quitte ma gorge, alors qu’il me tire sans aucun soucis jusqu’à une autre chaise. Il m’attache à mon tour, glissant un nœud autour de ma gorge, que je n’ai pas le temps d’analyser. Encore sonné, je préfère éviter de me tortiller dans tous les sens pour capter sous quelques conditions je suis immobilisé…

Enfin, mon souffle est calme, ma respiration aussi. Mon cœur bat toujours très fort, mais s’est calmé. Je tourne très légèrement la tête, mon regard se posant sur l’homme qui nous a fait ça, puis sur Joey qui se trouve en face de moi. A la différence qu’elle, elle n’a pas de corde autour du cou. Le chauve qui parle près de nous annonce quelque chose qui me déplait, qui me terrifie. Je dois à tout prix protéger Joey de ce mec qui semble être un psychopathe. Un autre détail me perturbe un peu, ils ont l’air de se connaître. Pas dans le sens de bien se connaître, juste, l’un semble savoir qui est l’autre et ça, ça ne me dit rien qui aille…

- Joey rentre au labo. Je reste ici.


Mon regard se fixe sur Joey alors que je suis tendu comme un malade. S’il la laisse partir, je pourrais mourir en paix … Car à voir le calme de ce type, l’épluche légume qu’il tient entre ses mains, je doute fort qu’il laisse partir celui qui reste un jour. Je crains de ne jamais revoir mon frère, Daemon, Olivia, Jordan, Shadow, je crains de ne jamais voir à nouveau le jour se lever, mais la santé de Joey, sa vie m’importe milles fois plus que tout ça, en cet instant précis. J’espère au moins que si elle part, elle pensera à aller chercher de l’aide pour revenir me trouver avant qu’il ne soit trop tard. Mais vu la gueule de ce type, je pense que c’est chose impossible… Il me tuera lentement, mais pas assez pour l’arrivée des renforts.

- Tu prendras soin de Shadow, elle sera bien avec toi. Garde là jusqu’à ce que je rentre.


Je dis ça, avec une fausse conviction. J’ignore encore tout du gars qui nous garde comme un loup protège ses proies, mais je doute de fouler à nouveau le sol du labo. Je ne pensais pas du tout mourir comme ça… Mais étonnement, je pense que je ne réalise pas encore totalement la chose, je suis bien trop calme, bien trop serein. Ma vie ne défile pas encore devant mes yeux, seule Joey et le fait de la sortir d’ici m’importe réellement.
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MessageSujet: Re: Never look back [Pv : Joshua & Joey]   Never look back [Pv : Joshua & Joey] EmptyMer 24 Jan 2018 - 21:35
Je ne me fais aucune illusion sur celui qui se trouve face à moi, et qui menace de son couteau la gorge d’Aaron. Isha a tenu à me montrer un dessin de son géniteur, fait de la main de Juliet, et nul doute que Joshua est bien plus beau sur le papier qu’il ne l’est en réalité. Je ne jette même pas un coup d’œil à la machette au sol, en fait je ne fixe mon regard que sur mon meilleur ami, et cet air sonné qu’il arbore à cet instant précis. Je serre la mâchoire quand le survivant me salue comme si de rien n’était, et qu’il se permet même une petite réplique concernant la dernière fois que l’on s’est vus, quand j’étais en train de me vider de mon sang dans cette boutique où Isha et moi aimions nous rendre, et qu’il a aggravé la situation en jugeant utile de me taillader davantage, et d’en profiter pour poser des pièges à destination d’Isha. « -Joshua » Je quitte le visage d’Aaron pour poser mon regard froid sur le géniteur du mécano, qui semble déjà apprécier la situation.

J’écoute ses ordres, et menaces, alors que je décide de faire entièrement confiance aux dires d’Isha en ce qui concerne son père, et de ne pas prendre de risques vis-à-vis d’Aaron. Je me dirige donc d’un pas raide vers la chaise qui m’a été désignée, m’y assois avant de glisser mon poignet dans la menotte, que je serre à son maximum. Pourtant, je serre le poing et me lève à moitié quand je le vois traîner Aaron jusqu’à la deuxième chaise, même si je sais d’avance que je ne pourrais rien faire, et que le moindre acte qui ne plairait pas à ce sociopathe serait très mal perçu, et aurait sans doute des conséquences désastreuses. Joshua lui passe une corde autour du cou, et fait je ne sais quel nœud sorti de nulle part, qui ne me dit rien qui vaille. Je sens qu’au moindre mouvement, mon meilleur ami risque d’avoir quelques ennuis. Il semble cependant déjà un peu plus alerte, j’imagine que le choc électrique a dû se dissiper un peu, et qu’il commence à reprendre pied dans la réalité.

Je quitte difficilement des yeux Aaron pour poser mon regard sur Joshua, qui reprend son show, pour nous expliquer les règles de son nouveau jeu, tordu à souhait. Et malgré moi, je tire sur la menotte quand j’entends ses propos, et que je remarque à quel point il semble prendre son pied. Tout, de son attitude, à ses paroles, en passant par son sourire sadique me donne une bouffée de haine pour ce mec dont la seule raison de vivre semble être de pourrir ce monde qui l’est déjà pourtant suffisamment sans son aide. Les règles sont simples, tordues à souhait, et je comprends rapidement que l’idée de Joshua est sans doute de nous voir nous disputer le privilège de sa compagnie.

D’ailleurs, je ne suis pas étonnée du tout quand j’entends Aaron me dire qu’il veut que je rentre au labo, et que par conséquence, je le laisse entre les mains de ce bon Cornwell. Je reporte mon regard sur mon meilleur ami d’un air un peu plus dur que ce que j’aurai voulu, sans doute ma façon de lui signifier que je désapprouve totalement sa proposition, totalement débile. Comme si j’allais le laisser tout seul ici, livré au bon vouloir de Joshua. Il en rajoute une couche, en me confiant son chien, et en me disant qu’il rentrera au labo dès qu’il le pourra. Pourtant, au ton de sa voix, j’ai parfaitement conscience que lui-même ne croit même pas à ses propres paroles, et c’est sans doute le pire. Je déglutis péniblement, et reporte mon regard sur la silhouette de Joshua, avachi sur le mur, qui semble prendre du plaisir comme jamais. Je serre la mâchoire, avant de regarder une nouvelle fois Aaron, et de secouer doucement la tête. « -Je suis presque certaine qu’il préférera ma compagnie à la tienne. » Je dis ça d’un ton calme, qui pourtant, lui laisse comprendre que je ne suis ouverte à aucune discussion. Je connais Aaron, je sais qu’on va se disputer pour savoir lequel d’entre nous aura l’extrême bonheur de rester aux mains de Joshua. Il veut me protéger, et c’est exactement la même chose que je veux, moi aussi.

Seulement, personne ne m’attend réellement au laboratoire, la seule personne dont je suis vraiment proche là-bas se trouve ici, prisonnière comme moi. Le seul pour qui je donnerais ma vie, sans même sourciller un seul instant, sans même avoir besoin d’y réfléchir. S’il arrive quelque chose à Aaron, s’il meurt ici, entre les mains de Joshua, il laissera derrière lui un frère éploré, alors que je ne laisserai derrière moi qu’un berger allemand qui se remettra sans doute facilement de ma disparition. « -C’est toi qui va rentrer. Tu m’entends ? » Je m’avance sur le bord de la chaise, pour me rapprocher un peu plus de lui, comme si ça pouvait donner davantage de poids à mes propos, et lui faire entendre raison. Il me connaît, il doit bien se douter que je ne flancherais pas facilement, et que quand j’ai décidé quelque chose, il est particulièrement difficile de me faire changer d’avis. « -Et tu n’essayeras pas de me chercher, d’accord ? Si je ne rentre pas, promets-moi que tu te mettras pas en danger en me cherchant partout. » Je le fixe un long moment, en haussant les sourcils, comme pour lui faire comprendre que je ne prendrais pas un non pour réponse, et finalement, je me réinstalle dans le fond de la chaise, avant d’interpeller Joshua, qui n’a sans doute rien perdu de cet échange. « -C’est moi qui reste. Détache-le. »
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MessageSujet: Re: Never look back [Pv : Joshua & Joey]   Never look back [Pv : Joshua & Joey] EmptyLun 29 Jan 2018 - 9:01
Joshua regardait le spectacle, assez critique, qui se jouait devant lui. Il s’était quelque peu attendu à une situation aussi mièvre, mais, la voir se jouer, pour de bon, devant ses yeux, lui donnait la nausée. Au moins il salua le vide couille de son fils qui avait eu la décence de le reconnaitre et semblait mesurer, un peu plus que son compagnon, qui il était pour eux. Néanmoins, sa petite façon autoritaire de donner des ordres était des plus agaçantes. Le chevelue n’était pas mieux. « Je vous arrête tout de suite mes chers "amis", j’ai peur que ça ne soit pas à vous de décider à ma place et encore moins de donner des ordres. » Avec un sourire mesquin, il se redressa, il se plaça a coté de l’homme, de façon avec ce que la greluche puisse bien voir, et lui donna un coup vicieux dans la pommette. Le genre à être des plus douloureux. Le Renard fut satisfait de voir le nez d’Aaron saigner. Sans pouvoir user de ses mains, cela risquait d’être très inconfortable rapidement. Il prit un air faussement peiné : « Vous connaissiez les règles, toute impolitesse sera corrigée, alors, tu ne peux que t’en prendre a celle qui vient d’oser me donner un ordre. » Avec lenteur il fit volteface devant la brune et leva la main théâtralement : « Avec les compliments d’Aaron » et il l’abattit fortement sur le visage de celle qui aurait pu être sa bru. Le choc fut violent et éclata la lèvre de la jeune femme. « Et ne fait pas cette tête-là, Isha a 3 ans ne bronchait même plus quand il recevait ce genre de petite clapounette. » Il se plaça, a nouveau, un peu en retrait entre les deux, savourant de les regarder. Tout cela annonçait les prémices d’une journée comme il les aimait : douloureuses, surtout pour les autres. « Je vais recentrer le débat, si vous ne vous mettez pas d’accord, je vous garde tous les deux pour trouver un autre pigeon voyageur, ou chouette, je ne sais plus ce que vous, les jeunes, vous dites pour transmettre les messages. Donc résumons, on a, d’un côté, le piètre ami invisible qui fait pitié au point que Melle Joey, ici présente, ne lui a jamais dit qu’elle s’était faite baiser par tous les trous par mon cher fils. Je ne me demande, d’ailleurs, pourquoi si elle ne te fait pas confiance, moi je lui ferais pour transmettre mon précieux message ? Et de l’autre, nous avons le vide couille de mon fils, la poupée gonflable vivante qui est responsable de sa perte. Oui chérie, rester en tête a tête avec toi me ferait un bien fou et pas qu’aux burnes, je m’étais bien amusé avec Avalohn avant de la buter, mais elle, ce n’était pas de sa faute si mon gosse s’est retrouvé le cœur brisé par une pauvre fille qui s’est crue supérieure ! » Joshua s’arrêta net en se rendant compte qu’il montrait quelques signes de colère derrière son ton affable. Difficile de deviner s’il ne tenait pas vraiment pour responsable la femme attachée devant lui de la mort de son chiard. D'ailleurs, savait elle? Il retourna à sa place contre le mur, sans sourire cette fois. « Deuxième chance, qui va porter mon message ? »

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MessageSujet: Re: Never look back [Pv : Joshua & Joey]   Never look back [Pv : Joshua & Joey] EmptyLun 29 Jan 2018 - 17:31
Un long et douloureux frisson traverse l’entièreté de mon corps, alors que Joey répond à son tour. J’espérais réellement que la brune ne ferait rien de stupide et pourtant, c’est ce qu’il vient d’arriver. Je ne peux pas vraiment lui en vouloir, je ne peux pas vraiment la critiquer, puisque je mène actuellement pour elle, exactement le même combat. A savoir, que je ne me vois pas la laisser ici, entre les mains de ce dangereux connard. Il y a quelque chose entre eux, ils se connaissent. Et le fait de ne pas savoir d’où, m’inquiète d’autant plus. Je le vois s’approcher de nous alors qu’il donne de nouvelles informations. Il m’assène soudain une droite résonnante, tapant juste sous l’œil, faisant vriller ma tête sur le côté, d’un seul coup. Je me sens encore un peu sonné, alors que je me tends entièrement et que ma tête tourne un peu sous le coup résonnant que j’ai subi. Du sang coule, je suis sûr que s’en est car une fine ligne vient glisser le long de mes lèvres. Ce con m’a niqué le pif et sans que je ne sache vraiment s’il est cassé ou non, ce que je sais, c’est que ça, ce n’était même pas encore l’entrée de l’énorme festin que ce connard nous prépare. A mesure que le chauve pavane et vient raconter des choses plus horribles les unes que les autres, je finis par voir complètement rouge. Mes doigts se crispent sur ma chaise, alors qu’un éclair de fureur s’abat dans mon regard. Mes muscles sont tellement contractés que j’en tremble, ma mâchoire tellement serrée que je crois sentir mes dents se briser… Il est hors de question que Joey reste ici, il lui a suffi de parler d’un potentiel viole sur elle pour que je me transforme en une véritable bombe à retardement. Malgré toute ma rage, toute la colère qui gonfle de plus en plus dans mon thorax, je tente de rester calme, poli et rien que ça, est déjà une belle, longue et douloureuse torture à mes yeux.

- Je … Sans te manquer de respect, ni t’insulter. Je ne t’ai donné aucun ordre. J’ai juste affirmé tout à l’heure, que je restais là. Qu’elle, rentrait. Donc que si voulais bien, il aurait simplement fallu la détacher et la laisser retourner d’où on vient.

Je me redresse un peu, évitant évidemment de trop bouger à cause de la corde raide qui menace ma gorge et qui ronge déjà ma peau. Je me redresse un peu et serre la mâchoire, fixant Joshua avec aplomb, mon regard fixé sur le sien alors que je ne traduis véritablement aucune peur. Je suis assez résistant physiquement. Même si on ne m’a encore jamais torturé, je me suis de nombreuses fois battu et l’armée permet d’avoir à force, un certain sang-froid. D’autant plus qu’actuellement, l’adrénaline bat son plein et se diffuse partout dans mon corps à l’heure qu’il est.

- Je te propose de me garder, moi. De me choisir. Parce que soyons honnête, on n’arrivera jamais à se décider. Pire encore, c’est un jeu qui t’amuse ça crève les yeux. Mais tu sais ce qui serait encore plus kiffant pour toi ? C’est de me tester moi, et ma résistance. Je suis, résistant. Soyons franc cinq minutes, Joey ne tiendrait pas aussi longtemps que moi. Je t’assure de hurler, de t’implorer si c’est ce que tu cherches. Et si c’est l’inverse que tu veux, je retiendrais mes cris, je résisterais aussi longtemps que mon corps me le permettra.


J’essaye de l'appâter, de l’inciter à lui-même choisir. De me choisir en l’occurrence. Tout ça n’a aucun sens, il le sait. Forcer Joey ou moi à choisir qui doit rester, ne mènera qu’à un cul de sac, qu’importe le temps qu’il y passera, patiemment ou moins...
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MessageSujet: Re: Never look back [Pv : Joshua & Joey]   Never look back [Pv : Joshua & Joey] EmptySam 3 Fév 2018 - 17:48
Quoi ? Comment ça, ce n’est pas à nous de décider ? Cet imbécile se moque de nous, ou quoi ? Il vient justement de dire qu’il nous laissait la possibilité de choisir lequel d’entre nous deux devait rester en arrière, au détriment de l’autre, et maintenant, il revient sur les règles de son jeu stupide ? De toutes façons, quoi qu’on fasse, je sens déjà qu’on sera les grands perdants, et que Joshua se fera un plaisir de réinventer les règles, au fur et à mesure, tant qu’elles lui sont favorables, à lui. Ce que j’ai pu être conne de croire qu’il s’agissait juste de décider qui devait rester, alors qu’il nous prend pour de simples pantins, pour son propre plaisir personnel. Je serre les dents face à cet air qu’il arbore, et qui semble mal cacher le fait qu’il ai l’air de s’amuser comme un petit fou.

Je l’observe s’avancer une nouvelle fois vers nous, et ne peut m’empêcher de laisser échapper un cri de stupeur quand je vois Joshua abattre son poing sur le visage d’Aaron, dont la tête part sur le côté avec brutalité. Je me penche en avant un peu trop brusquement et suis vite ramenée en arrière par la menotte qui me retient à la chaise, mais j’ai eu suffisamment de temps pour voir du sang couler du nez de mon meilleur ami, qui semble souffrir le martyr. Putain, c’est vraiment à cause de moi, ça ? Je ne peux pas m’empêcher de fusiller le vieux du regard, avec toute la haine dont je peux faire preuve, et je ne bronche même pas quand je le vois lever la main gentiment, tout en sachant d’avance ce qui va m’être réservé. Je serre les dents, et me blinde, alors que la main de Joshua atterri sur mon visage, et qu’une vive douleur irradie brutalement depuis ma lèvre. Du bout de la langue, je sens le goût du sang, qui se répand dans ma bouche, alors que j’essuie ma lèvre du revers de la main, non sans gratifier Joshua d’un nouveau regard haineux. Enfoiré.

Il reprend son petit jeu de rôle, alors que je fixe du regard Aaron, en essayant de lui faire comprendre que je suis désolée d’avoir provoqué la colère de l’autre taré, et qu’il se soit pris un coup à cause de moi. Joshua distille ses informations avec ce que je crois être une certaine joie, alors qu’il apprend au jeune survivant ce qui aurait du n’être confié que par moi, à savoir la relation que j’ai pu entretenir avec Isha, jusqu’à ce qu’il me ramène au laboratoire, pour ma propre sécurité, et pour échapper à Joshua. Epique échec. Je ne bronche même pas face aux paroles du chauve, n’essaye même pas de le contredire, ni de démentir ses propos. A quoi bon ? De toutes façons, je n’ai rien à prouver, et je me fous pas mal de ce qui peut sortir de la bouche de ce sale type. Je n’écoute même pas ses paroles dégoulinantes de saloperies, sur le cœur brisé d’Isha, et d’autres conneries du même acabit. Il peut dire ce qu’il veut, je m’en contrebalance. Et j’espère qu’il en sera de même pour Aaron. Mais tout ce que je vois, quand je me tourne une nouvelle fois vers ce dernier, ce n’est rien d’autre qu’une fureur noire qui transparait dans chacun de ses mots quand il finit par s’adresser une nouvelle fois à notre geôlier, et je sais d’avance où il va en venir quand il ouvre la bouche.

Je secoue vivement la tête face aux paroles de mon meilleur ami, alors que je peux déjà entendre la suite, et qui ne me plait absolument pas. Il va demander à ce que ce soit lui qui reste ici, et que Joshua me libère, et ça, c’est tout simplement insupportable. Et les mots ne tardent pas à quitter les lèvres d’Aaron, alors que je tire stupidement sur la menotte, tout en sachant que ça ne changera rien à la situation. « -Arrête ! » Mais il ne semble même pas m’écouter, ou se rendre compte que je viens de parler, et il continue sur sa lancée, en donnant des détails qui ne me plaisent pas du tout, bien au contraire. « -Je peux très bien encaisser aussi bien que toi ! Tu m’entends ? Il est hors de question que ce soit toi qui reste ! » J’en oublie pendant un instant Joshua, et rien d’autre ne compte que la tête de bourrique que j’ai face à moi, et à qui il va être difficile de faire changer d’avis. J’inspire, pour essayer de me calmer, même si j’ai toujours réussi à garder le contrôle de mes nerfs en situation critique, sans doute grâce à mon métier. « -Regarde-moi. Aaron…personne ne m’attends au labo, y’a que toi qui compte vraiment là-bas pour moi, d’accord ? C’est pas pareil pour toi, toi, t’as Daemon, et…et tous les autres. Laisse-moi rester… » J’imagine que Joshua doit se délecter de cette scène, et de la détresse que nous vivons, Aaron et moi. S’il pensait tomber sur deux personnes qui donneraient tout ce qu’elles ont pour ne pas rester avec lui, il a mal géré son coup.
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MessageSujet: Re: Never look back [Pv : Joshua & Joey]   Never look back [Pv : Joshua & Joey] EmptyLun 5 Fév 2018 - 21:23
Le Renard restait spectateur de cette partie de pingpong de surenchères pour obtenir un tête a tête avec lui. Ça lui aurait presque fait chaud au cœur d’avoir autant de succès. Il imita avec zèle un prétendant hésitant du Bachelor qui ne savait pas quelle candidate choisir : « Vous êtes si formidables à vous battre pour moi, ça me touche tellement, je vous garderais bien tous les deux mais j’ai peur de n’avoir qu’une rose à distribuer. » En attendant ça ne réglait pas le dilemme dans lequel il les avait plongés. Il les regarda comme un boucher jugeait une vache sur pied pour savoir celle qui lui donnerait la meilleure viande avant de soupirer de dépit. Il entama les cent pas puis, il se pencha sur Aaron : « Vous ne m’aidez pas, franchement, il faut vraiment tout faire soit même ici. Bien, récapitulons, tignasse à ma gauche se vend bien et prétend savoir durer longtemps, façon petit lapin rose dans une publicité, même sous mes bons soins. J’ai bien envie de le traiter de prétentieux, mais qu’un freluquet comme lui essaye de se la jouer grosses boules m’intrigue. » Il lui fit il sourire complice avant de designer la brune en face de lui et de prendre un ton de fausse confidence. « A moins que tu ne te la joues juste pour impressionner la fille que tu veux baiser ? Tu sais, j’ai pas l’impression qu’elle soit du genre farouche celle-là. De toi à moi, je pense que tu te compliques la vie mortellement avec ta façon de draguer. » Il se redressa, fier de lui, avant de se rapprocher de celle qu’il avait bien amochée lors de leur précédente rencontre. Avec une voix de commentateur sportif, il enchaina : « A ma droite nous avons petite pute, qui visiblement sait que mon chiard n’attend plus et n’a pas l’air trop peinée de cette nouvelle. Toi, je te crois quand tu dis que tu tiendras le coup. Supporter mon débile de rejeton aussi longtemps, ça mériterait une médaille. Donc, résumons, le seul ici qui doit me faire ses preuves c’est notre cher "ne gâchons pas cette belle amitié" ». Avec un sourire malsain et aussi rapidement qu’un piranhas fond sur sa proie, il retourna auprès du jeune homme le nez en sang, avec l’épluche légume à la main. « Et bien, nous allons voir si tu es aussi vaillant que tu le dis, un cri et c’est petite pute qui gagne le diner en tête a tête avec moi. Tu connais Alien ? Écartes bien les doigts surtout ». Sans attendre sa réponse il appuya la main d’Aaron sur l’accoudoir et commença à imiter la fameuse scène du "couteau entre les doigts" d’Alien. Il alla de plus en plus rapidement et, très vite, le couteau se figea dans l’annulaire de sa victime. « Oups, on dirait que je ne suis pas aussi infaillible qu'un cyborg finalement. » Il ria de bon cœur à sa blague tout en coupant ce qui restait de doigt avec son économe mal aiguisé. C’était amusant de voir tignasse essayer de serrer les dents et il ne fit rien pour être plus rapide dans l’opération de l’ablation du doigt abimé. Il escomptait bien le titiller un peu plus mais, il se figea l’oreille en alerte. Il avait entendu un bruit qui était tout sauf un cris de Flipper le Dauphin. Très vite il s’approcha d’une des vieilles portes, dans le dos d’Aaron, qu’il pensait condamnée et eu juste le temps de reculer quant un morceau de bois céda sous une main putride. Rapidement d’autres mains essayèrent de s’engouffrer dans ce trou de fortune en cherchant à attraper le Renard ricanant. « Je crois que votre jury est arrivé. » Il était évident que la porte ne tiendrait pas longtemps. Il leur lança le morceau de doigt que les créatures dévorèrent. « Aaron, je crois que j’ai trouvé des gens qui t’adorent comme tu le mérites ! » Même si Joshua était immunisé, il n’imaginait pas survivre à plusieurs dentitions mortes, aussi, il était hors de question qu’il traine plus longtemps dans les parages. Il rangea son couteau et ramassa rapidement ses affaires. « J’ai bien peur de préférer choisir un autre messager tout bien considéré. Mais vous n’avez pas tout perdu, vous avez gagné un diner. Je ne dirais pas bon appétit, mais je suis sûr qu’ils en auront.» Avec un signe de la main il les abandonna sans demander son reste avec un rire démoniaque digne du psychopathe qu’il était.
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MessageSujet: Re: Never look back [Pv : Joshua & Joey]   Never look back [Pv : Joshua & Joey] EmptyMar 20 Fév 2018 - 12:54
Que dire de plus si ce n’est que ce mec me répugne au plus profond de mes tripes. Voir sa tronche, entendre sa voix, me file déjà la simple mais tenace envie de vomir. Je crois n’avoir jamais autant détesté quelqu’un en si peu de temps et, à raison. Il rôde autour de nous, mais je ne le qualifierais même plus de prédateur, mais bien de fou. En effet, le prédateur bondit sur sa proie et la tue, rapidement. Il a généralement, une raison de la tuer ; se sustenter. Hors lui, ce malade mental, fait juste ça parce que ça lui fait plaisir, rien de plus. Ma rage n’a de cesse de s'accroître, alors que je reste muet, secret, face à ses provocations, qui peuvent parfois frapper en plein dans le mile. Il insulte Joey sous mon nez, ça a le don de me rendre dingue. Non pas parce que je veux la baiser comme il dit. Mais parce que c’est elle. Elle, ma meilleure amie. Elle, que j’ai juré de protéger envers et contre tous. J’ai déjà tellement peiné à la tâche, j’ai déjà tellement faillit à mes devoirs, que je ne peux pas aujourd’hui, l’abandonner une fois de plus. Il va me falloir serrer les dents. Pour elle, pour tous ceux que j’ai déçus ou abandonnés jusqu’ici. Il continu de fanfaronner, mais ça y est, ma rage est déjà à son plus haut point, tout ce qu’il me dit à présent me passe au-dessus de la tête. J’ai atteint, le point de non-retour. Il s’approche de moi, m’intime de bien ouvrir les doigts et soudain, son épluche légume s’abat. Il fait ce jeu. Ce stupide jeu, de faire frapper la lame entre mes doigts… Soudain. Il me prive douloureusement de mon annuaire. Je ne regarde pas la blessure, surtout pas. La douleur c’est dans la tête. Pourtant, je souffre le martyre. Mon corps entier se tend d’un coup, tendu, crispé, découpé à vif sous la cuisante douleur qui envahit tout mon corps. Ma mâchoire se verrouille, mes abdos, mes poumons se contractent… Aucun son ne sort, si ce n’est tout l’air de mon ventre qui s’échappe d’un coup, sous un soupir rauque et soudain. Le sang, pulse à fond dans mes tympans, j'hyper ventile tellement que rapidement, sous mes halètements prononcés et saccadés, des fourmis viennent ronger mes lèvres. Combat douloureux, mais achevé. Je n’ai pas crié. Seul de lents râles, des soupirs, ont franchis mes lèvres. Aucun cri… J’ignore comment j’ai pu faire ça. La douleur est encore si présente, si aiguë. Pourtant, rien.

Le silence se fait dans la pièce, alors que je ne relève pas les yeux. Fixant le sol, alors que mon regard, si rageur, pourrait tuer n’importe qui. J’ai envie de regarder Joey, de sourire, de la rassurer sur mon état, de lui dire ‘’J’ai gagné… Tu rentres. Tu vas retrouver ton homme…’’ Mais rien. Je reste immobile, je déglutis bruyamment, j’essaye de reprendre mon calme, avant que ce fou ne m’enchaîne violemment la gueule à nouveau. Pourtant, plus rien de douloureux ne vient. Une nouvelle, pire encore que la présence du chauve de Monsieur propre... Ce fou, annonce qu’il nous abandonne là, à la merci des Zombies. Même si moi, j’ai une corde autour du cou, Joey est libre. Aussitôt que Le type de la pub Malabare se tire, je déglutis et enchaîne.

- J-Joey… Je ne peux pas me lever, toi oui ! Attrape ma hache, vite dépêche ! Si tu peux faire ça et bloquer la porte, on pourra se tirer par la fenêtre !

Je grimace franchement, quand je crispe mes doigts que je je sens quelque chose manquer à ma prise et une douleur nouvelle se répandre dans ma main… En rentrant, parce que nous rentrerons sains et saufs, je désinfecter tout ça. Et surtout, je prendrais le temps de m’y habituer …

- Joey, on s’en sortira. Ensemble.
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MessageSujet: Re: Never look back [Pv : Joshua & Joey]   Never look back [Pv : Joshua & Joey] EmptyMar 20 Fév 2018 - 21:46
Je déteste cette façon qu’à Joshua de prendre son pied à ce point, dans cette situation, comme s’il s’agissait d’un simple jeu à ses yeux. Ce qu’il ne tarde d’ailleurs pas vraiment à confirmer, quand il parle d’une rose, ou je ne sais pas trop quoi. Sérieusement, il s’imagine en plein Bachelor, là ? Alors comme ça, en plus d’avoir un lourd problème psychologique, il a des goûts de merde. Il se prend pendant quelques instants pour un présentateur télé, exposant les deux candidats qui s’affrontent lors d’une finale dont ils ne connaissent même pas les règles. Je vois Aaron fulminer un peu plus à chaque seconde qui passent, lui qui pourtant est connu pour être le plus calme de nous deux.

Je fronce brusquement les sourcils quand Joshua annonce qu’ici, il n’y a que mon meilleur ami qui ai quelque chose à prouver, et cette simple phrase ne me dit rien qui vaille. Non, non, non, ça pue l’arnaque ! Et comment ça, il doit ouvrir les doigts ? Et pourquoi est-ce qu’Aaron devrait s’empêcher de crier ? Je tire sur la menotte, et ne peut pas m’empêcher d’avoir un petit cri quand je découvre le jeu sordide auquel est en train de se livrer Joshua, qui va de plus en plus vite sur le bras de la chaise du brun, jusqu’à ce qu’inévitablement, du sang se mettent à jaillir. Je quitte des yeux la main ensanglantée, alors que Joshua s’acharne sur l’annulaire d’Aaron, pour fixer mon regard inquiet sur le visage de mon meilleur ami, qui a l’air de souffrir le martyr. Je ne remarque même pas que mes yeux se sont embués, que des larmes roulent désormais sur mes joues, et que j’ai déchiré la peau autour de mon poignet à force de tirer sur la menotte. « -Espèce de salopard ! Enfoiré ! Connard ! » Je ne me rends même pas compte que toutes ces insultes sortent de ma bouche, et que la peur a totalement disparu derrière la colère. La douleur que je lis sur les traits d’Aaron me fait aussi mal que si c’était moi qu’on avait amputé du doigt.

Je me tourne brusquement vers la porte sans même avoir remarqué que Joshua s’en était approché, au moment où le bois cède, et qu’une main putréfiée, bientôt rejoint par plusieurs autres, passe par là. Et merde. Cornwell nous lâche l’un de ses ricanements perfides, et après une dernière remarque dont il a le secret, il nous abandonne là, en prenant ses jambes à son cou, comme le lâche qu’il est. Il n’a même pas encore quitté la pièce que je suis déjà debout, le dossier de la chaise entre les mains, et je me rapproche du mur pour frapper la chaise en bois fort contre celle-ci, dans le but de la disloquer, et de pouvoir me libérer. Je n’ose même pas imaginer à quel point il sera compliqué de se sortir de là, ou de devoir se battre contre ces choses avides de notre chair, avec une chaise attachée au poignet. Je crois que je mets toute la rage que je ressens dans mon geste, et après un deuxième coup, je me retrouve libérée (délivrée), la menotte accrochée à mon poignet droit. Le bois de la porte cède un peu plus, et je fouille la pièce du regard, me rendant en courant vers l’étagère qui ne se tient pas très loin de la porte, sur le point de craquer sous la pression des rôdeurs, et la traine tant bien que mal devant, la renversant juste devant la porte. Ça n’arrêtera sans doute pas les rôdeurs, mais ça les ralentira probablement suffisamment pour qu’on puisse se barrer de là.

Sans un regard sur les mains putrides qui gagnent à chaque mouvement un peu plus de terrain dans la pièce, j’avance vers Aaron, et attrape la hache du brun, qu’il a perdu lorsque Joshua lui est tombé dessus. Si je n’avais pas peur de blesser mon meilleur ami dans l’opération, j’aurais simplement donné un coup avec le côté tranchant, pour le libérer, mais j’ai peur de lui faire du mal, sans faire exprès. Et il n’a vraiment pas besoin de ça en plus. Alors, je me rapproche, et je commence à découper la corde avec le tranchant de la lame, aussi vite que je le peux, mais pas suffisamment à mon goût pour autant. « -Allez… » que je murmure entre mes dents, essayant d’aller aussi vite que possible, alors que les bruits de bois qui craque et tombe au sol continuent de retentir dans mon dos. J’ai l’impression que l’opération dure une éternité, et je ne peux retenir une expression de triomphe quand la corde cède enfin. J’aide Aaron à se lever, à retirer la corde autour de son cou, et je le serre contre moi sans même réfléchir, au moment où la porte se brise dans notre dos. « -Merde…viens, faut pas qu’on traîne ! » Je l’attrape par le poignet pour l’entraîner loin de la chaise, attrapant mon sac à dos au passage, la hache d’Aaron, et ma machette, que je lui mets dans la main. Puis sans attendre, on se dirige vers la fenêtre, alors qu’on entend l’étagère subir les assauts des rôdeurs, bien décidés à venir se repaître de nous.
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MessageSujet: Re: Never look back [Pv : Joshua & Joey]   Never look back [Pv : Joshua & Joey] EmptyLun 26 Fév 2018 - 19:54
Chaque respiration est compliquée, chaque mouvement est douloureux, chaque mot me fatigue. Si j’avais su que ce porc fuirait, je pense que j’aurais hurlé à m’en arracher les cordes vocales, à en réveiller les morts si ce n’est pas déjà fait… tout ça, juste pour me défouler. Hors là, j’ai tellement forcé pour ne pas crier, que j’ai mal au crâne, que je me sens incroyablement frustré et que la rage continu de frapper fort mon esprit et surtout ; ma tolérance. Joey s’active cependant. Consciente que les morts ne seraient pas indéfiniment freinés par cette vulgaire planche de bois moisis qui sert de porte. La brune s’active à côté de moi, alors qu’elle se dirige d’un pas plus qu’actif vers ma hache, qu’elle ramasse sous ma demande. Je grogne, relevant la tête vers la porte avec un regard meurtrier. Que dire de tout ça. Que j’ai envie de fracasser tous les infectés qui se poussent contre les murs ? C’est chose évidente. Pour l’instant, je me contente de rester tranquille et de faire fi de la douleur. Je n’ai pas besoin d’en rajouter, je peux sentir que Joey transpire le stresse d’ici et franchement, y a de quoi ! Même si étonnement, je suis très calme. Surement toujours focus sur le doigt qu’il me manque, doigt gisant au sol qui servira très probablement de pâture aux monstres infâme dans le couloir. Ils auront qu’à m’envoyer une lettre, me dire si j’ai bon goût et nous en resterons très probablement là.

Finalement la brune arrive face à moi. Elle attrape la corde de ses fins doigts et, se servant de ma hache comme d’un couteau, elle commence à doucement scier les mailles liées de mes entraves. Je reste muet, alors que je retiens mon souffle, bougeant un minimum, alors que mon regard reste figé sur la porte en face. Je souris doucement, quand finalement mes liens cèdent et aussitôt, Joey me débarrasse de la corde. Je me lève et sens une étreinte de sa part. J’y réponds aussitôt, un bref instant. Elle me tire soudain par le poignet direction la fenêtre. Je jette mon sac sur mon dos, laissant la brune attraper nos armes et se glisser par la fenêtre. Je fais de même avec un poil plus de difficulté à cause de ma carrure. Directement après mon passage, je ferme simplement la fenêtre, alors que je peux voir à travers le verre poussiéreux, les morts commencer à s’infiltrer dans la pièce. Je pense que l’odeur de mon sang devra les faire s’y attarder quelques instants. Surtout que ces crétins ne savent plus ouvrir les fenêtres à bien y penser… Et celle-ci semble en meilleur état que la porte pourris qu’ils ont réussis à casser en malgré tout pas mal de temps ; surtout qu’ils s’y acharnés à plusieurs. M’accroupissant légèrement, je suis Joey jusqu’au bord du toit. Tout va bien. C’est haut, mais pas assez pour en faire une chute mortelle. Si on prend le temps de se laisser glisser, on s’en sortira même sans égratignure supplémentaire. Je ne suis pas vraiment sûr de pouvoir qualifier d’égratignure, un doigt en moins mais passons…

- Je descends en premier, je t’attrape si jamais t’as du mal à la réception.

Je ne la laisse pas répliquer, je m’avance. M’asseyant sur le rebord, je me laisse glisser sur le côté puis, à la force de mes bras mais surtout du bras gauche pour ne pas faire entrer ma plaie à la main droite en contact avec des saloperies, je me laisse finalement tomber au sol. Je jette un oeil rapide autour de nous, un sourcil relevé, et hoche la tête en constatant que le tout semble calme. Joshua a visiblement décampé et sans le savoir il nous a aidés. Surement pour nous empêcher nous et les infectés de sortir, il a bloqué la porte d’entrée de l’extérieur. Tant mieux. Si certains zombies ont été assez intelligents pour comprendre qu’on était en bas, ils sont de toute manière bloquée à présent. Aussitôt, je tends les bras vers Joey.

- Lance les armes à terre en premier, histoire de libérer tes mains… La voie est libre.

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MessageSujet: Re: Never look back [Pv : Joshua & Joey]   Never look back [Pv : Joshua & Joey] EmptyJeu 8 Mar 2018 - 22:45
On vient tout juste de quitter la pièce, par la fenêtre, que la porte de bois moisi cède enfin, et que les rôdeurs envahissent les lieux. On ne reste cependant pas dans le coin pour vérifier ce qu’ils font ensuite, on avance prudemment le long du toit, pour s’éloigner des macchabées avides de nos chairs, et quitter ce lieu maudit. Et je n’ai pas le temps d’annoncer à Aaron que je vais descendre en premier pour vérifier qu’aucune mauvaise surprise ne nous attend en bas, il est plus rapide que moi, et me coupant l’herbe sous le pied, il s’assoit au bord du toit sans me laisser le temps de réagir, et se retrouve dans le vide, accroché là par la force de ses bras. Je suis penchée en avant, sans doute trop, mais j’ai du mal à détacher mon regard de lui, j’ai peur que ses acrobaties finissent mal, qu’il se blesse davantage, ou qu’en bas un nouveau piège se referme sur nous. Mais Aaron atterrit dans la rue en un seul morceau, et après quelques vérifications, m’annonce que tout va bien, et que je peux le rejoindre.

Je hoche la tête, et suivant ses directives, je laisse nos armes s’échouer par terre, bientôt rejoint par mon sac à dos, qui ne contient heureusement rien de fragile, et après que le brun les ai décalé pour que j’évite d’atterrir dessus, je m’assois à mon tour au bord du toit, alors qu’un bruit sourd se fait entendre à l’intérieur de la pièce. Les rôdeurs doivent être en train de se diriger vers la fenêtre, mais je n’ai pas envie de m’attarder plus longtemps pour voir ce qu’il va en être. A mon tour, je pivote sur moi-même, et me laisse lentement pendre dans le vide, mes bras se contractant sous l’effort. Pendant quelques secondes, ça me fait penser à cet exercice qu’on faisait souvent à la caserne, à savoir monter et redescendre d’une plateforme uniquement à la force de nos bras, plusieurs fois à la suite. On en faisait un concours, pour ajouter une dose de fun à nos entraînements, une époque qui a l’air de dater d’une autre vie. Quoiqu’il en soit, je finis par déplier mes doigts du bord du toit, et la chute n’est pas longue, bientôt amortie par Aaron, qui s’est placé juste en dessous, pour me rattraper.

Par réflexe, je vérifie à mon tour les alentours, avant de le serrer une nouvelle fois contre moi, beaucoup plus longuement. « -Pardon…je suis vraiment désolée… » Je le serre encore un peu plus fort, me rendant compte que si j’avais été honnête avec lui depuis le départ, si je lui avait parlé d’Isha, et de ses mises en garde, les choses se seraient peut-être passées différemment. « -C’est de ma faute tout ça, j’aurai du t’en parler avant… » Je finis par m’écarter pour attraper doucement sa main meurtrie, cette blessure qu’il portera à vie à cause de mon inconscience, de mon insouciance. Je vérifie une nouvelle fois que tout est dégagé autour de nous pour aller fouiller dans mon sac à dos, et lui faire un bandage de fortune avec ce qui se trouve dans mes affaires, pour stopper le flux de sang, et éviter que la plaie ne soit envahie de débris quelconques. Je m’en veux tellement que j’ai du mal à soutenir le regard de mon meilleur ami, ce qui m’arrive très rarement. Pour ne pas dire, jamais. « -Je te soignerai ça correctement au labo. On devrait éviter de trainer dans le coin, au cas où Joshua soit encore là, ou que d’autres rôdeurs viennent nous tenir compagnie. » J’enfile mon sac à dos, récupère ma machette, et attends qu’Aaron récupère ses affaires pour qu’on puisse se barrer de cet endroit, désormais uniquement synonyme d’horreur.
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MessageSujet: Re: Never look back [Pv : Joshua & Joey]   Never look back [Pv : Joshua & Joey] EmptyLun 12 Mar 2018 - 11:33
Nos armes rejoignent le sol sous mes instructions. Joey s’avance du bord, et saute à son tour, mes mains venant se sceller sur ses hanches pour accompagner et amortir sa chute. Un genre de râle, mêlé à un gémissement incontrôlé se fait entendre, lorsque la vibration de sa chute, se propage dans mon corps et plus précisément, dans ma main blessée. Les extrémités sont souvent les blessures les plus douloureuses. Hors, me concernant, je sens actuellement mon cœur pulser à cent à l’heure alors que ma main lance douloureusement, comme ce n’est pas permis. Je n’en dis pourtant rien et malgré la douleur, je me redresse simplement, le corps entièrement crispé, en essayant de penser à autre chose. A peine de nouveau sur la terre ferme, la brune vérifie autour de nous que tout aille bien. Je prends évidemment ça comme un réflexe de survie, de toute façon à l’aise de mon côté, puisque j’ai vérifié juste avant comme elle si la sûreté était de mise dans notre fuite. Finalement, elle revient vers moi et se love dans mes bras. Elle me serre avec force et s’excuse platement, restant accrochée à moi. Dans un geste qui se veut rassurant, je m’empresse de la serrer avec force également, échappant un soupir long. Je grimace franchement, alors qu’une fois séparée d’elle, je ne peux m’empêcher de fixer ma main. Le sang, n’arrête pas d’en couler… Tombant sur les feuilles mortes et la terre, alors qu’heureusement l’adrénaline semble m’aider à ne pas souffrir le martyr. Finalement, Joey attrape doucement ma main. Elle s’agenouille devant moi et sort un pseudo nécessaire. Elle me bande la main, alors que je l’observe faire d’un air à moitié absent. J’ai le crâne plombé, le nez douloureux et surement cassé, un doigt en moins. On s’en sort bien, les dégâts semblent mineurs mais, je ne peux m’empêcher d’être terrifié. J’ai servi à quoi dans cette histoire ? Rien. Joey aurait pu se faire tuer sous mes yeux, je n’aurais rien pu faire. Je me frotte la nuque, les muscles douloureux. J’en aurais presque oublié le coup de taser avec toute cette histoire…

Aussitôt mes soins de fortunes réalisés, Joey me somme d’avancer. Comme quoi, Joshua pourrait encore être dans le coin. Honnêtement, j’y crois peu. Il nous croit actuellement mort et n’irait pas s’embarrasser je pense vu son caractère à aller vérifier que les morts vivants aient tout bien débarrassés pour lui. Aussitôt qu’elle me tourne le dos pour avancer, je lui saisis le bras de ma main valide et la tire assez sèchement vers l’arrière. Mon sac à dos est en place et tient immobilisé contre mon dos, ma fidèle hache. Je la fixe et commence à avancer d’un pas tranquille, la gardant près de moi. Après quelques pas pour lui imposer mon allure, je relâche finalement le bras. Je souffle d’une voix calme, posée, peut-être trop pour la situation.

- On va éviter de se précipiter. On a fait l’erreur une fois, pas deux. On a le temps pour rentrer, autant le faire tranquillement. Ça nous évitera plus d’emmerdes pour aujourd’hui.

Je marche à allure normale. Ni lente, ni rapide. Évitons de rentrer au pas de course si c’est pour faire plus de bruit qu’un troupeau d’éléphants et rencontrer de nouvelles histoires sanglantes. Aussi, muni d’un étrange calme, je tente de relancer la conversation. C’est évidemment un acte étrange, mais là, je suis arrivée à un stade où je n’ai plus le choix. Je dois avancer, je dois me focaliser sur autre chose que ma main, pour éviter de ressentir davantage la douleur.

- Joey, faut vraiment qu’on discute, ça en devient urgent. Pourquoi je n’étais pas au courant que tu avais quelqu’un ? Pourquoi je ne savais pas que ce quelqu’un avait un père complètement fou ? Pourquoi je ne savais pas tout ça ! Je te dis tout moi. Je n’ai pas le souvenir de t’avoir caché quelque chose, de t’avoir trahi. Loin de moi l’idée de me plaindre ou de faire le pauvre gosse délaissé mais… Je n’ai juste pas l’habitude. Ça me laisse perplexe.

Je ne cherche pas à la culpabiliser. Je cherche déjà à penser à autre chose que ma main, mais ensuite de comprendre pourquoi cette histoire était restée secrète. C’est vrai, on se dit tout normalement, je ne vois pas pourquoi cette fois-ci était différente. Y avait des détails importants que je n’avais pas saisis dans toute cette histoire ?
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MessageSujet: Re: Never look back [Pv : Joshua & Joey]   Never look back [Pv : Joshua & Joey] EmptyMar 13 Mar 2018 - 21:19
Jamais je n’ai ressenti à ce point le besoin, l’urgence même, de mettre quelqu’un que j’aime en lieu sûr. Je sens l’adrénaline courir dans mes veines, mais loin de me mettre à paniquer, j’ai une espèce de self contrôle quasi naturel qui prend le dessus, dicte mes mouvements, et me permet de rester calme. Ça a toujours été mon point fort, en sorties, de pouvoir rester maître de moi-même le temps d’étudier la situation, et de pouvoir envisager différentes options. Ça s’est fait naturellement, avec le temps, mais jamais je n’aurai pu soupçonner qu’avec la fin du monde, ça pourrait m’être si utile. J’esquisse donc un pas franc vers la direction du labo, aussitôt retenue en arrière par Aaron, qui me broie le bras d’une poigne solide. Non mais…qu’est-ce qui lui prend ? Je le toise d’un air surpris, ne m’attendant pas à une telle réaction, ni à de tels propos. « -Je veux pas me précipiter, juste te mettre à l’abri ! » Sérieux, il ne peut pas le comprendre ? Il se met à marcher, comme un escargot, alors que je sens une puissante décharge d’énergie électriser tous mes muscles. J’ai besoin, à cet instant, de libérer ce trop plein que je ressens soudainement. Courir, taper dans quelque chose, hurler à m’en déchirer les cordes vocales. Pourtant, je reste calme, je garde le contrôle, alors que je peux enfin bouger comme je l’entends.

On se met en route, marchant à l’allure de deux petits vieux qui rentrent tranquillement des courses, ou de leur balade dominicale. Je suis à deux doigts de le supplier d’accélérer le mouvement. Je vois bien qu’il arbore un air impassible, calme au possible, mais je voudrais pouvoir soigner son doigt le plus rapidement possible, pour éviter tout risque d’infections, et autres désagréments de ce type. Mais rien n’y fait, Aaron continue sur sa lancée, comme s’il avait envie de prendre tout son temps pour rentrer, en admirant le paysage au passage. Je reste silencieuse, je suis bien trop occupée à ruminer dans mon coin pour interrompre le cours de ses pensées. Pourtant, quand il finit par m’abreuver de questions, je me rends compte que c’est moi qui aurait dû parler en premier, et lui raconter tout ce que je n’ai pas réussi à lui dire jusqu’à maintenant. Mon cœur se crispe de l’entendre se sentir trahi, alors que c’était la dernière de mes intentions. Je garde le silence en tentant d’ordonner mes pensées, mais tout se bouscule dangereusement, formant un joyeux capharnaüm. « -J’ai pas quelqu’un…quelqu’un… » Je me sens agacée de devoir me justifier comme une ado, alors même que je sais qu’il a tous les droits de poser toutes ces questions. Il vient de perdre un doigt par ma faute, et aurait sans doute pu perdre la vie également si on n’avait pas pu réagir si vite. « -Je t’en ai pas parlé parce que je savais que t’allais me faire la morale, et que je savais que t’aurais eu raison de le faire. Sauf que je voulais pas le reconnaître. » Et je lui explique tout sur le chemin du retour.

Ma rencontre avec Isha à bord de la péniche, quand je me suis jetée à l’eau sans réfléchir plus loin que le bout de mon nez pour sauver une pauvre gamine qui s’est avérée être une cannibale en puissance. Je lui raconte notre captivité, notre fuite, et nos retrouvailles dans la boutique de mariées. La nuit de sexe passée avec un total inconnu, et toutes ces fois, où on a remis ça par la suite, sans penser aux conséquences que pourraient avoir nos actions. Je lui parle de ses infiltrations secrètes dans le labo, du fait qu’il m’a trouvé après que je me sois fait tirer dessus, le passage de Joshua qui a aggravé mes blessures, je raconte mon arrivée à Fort Hope, la façon dont il s’est occupé de moi, et notre relation qui a changé. Tout y passe, sans que je ne mette aucun filtre sur mes propos. Après tout, il a raison, il est Aaron, il a toujours tout su, et je réalise à quel point j’ai été stupide de lui cacher tout ça. A quel point je m’en voudrais toute ma vie en voyant sa main mutilée. Pourtant, je sais que tous les regrets du monde ne referont pas pousser son annulaire. Je lui raconte aussi qu’il était là, quand Aaron est venu toquer à la porte de ma chambre lors de mon retour au labo, tapis dans le noir, à moitié nu, témoin silencieux de nos retrouvailles. « -On s’est quittés à cause de Joshua, en pensant que si je m’éloignais d’Isha, il me foutrait la paix. Je pensais pas que ce type était assez fêlé pour venir après moi, alors que je faisais même plus parti de la vie de son fils. » Je secoue la tête de droite à gauche, réalisant seulement à quel point Isha avait raison en m’expliquant que son père était un être irrationnel et psychotique. Je m’arrête au beau milieu de la rue après avoir vérifié qu’on est seuls, sans réussir à cacher la culpabilité qui m’assaille. « -J’aurai dû t’en parler, je m’en rends bien compte, et crois-moi, je regrette vraiment de pas l’avoir fait. Je sais que rien de ce que je dirai ne te rendra ton doigt, ou te fera oublier ce moment traumatisant, mais je suis sincèrement désolée. Et si je pouvais encaisser toute la douleur que tu peux ressentir en cet instant, je le ferai sans même hésiter. » Celle physique, qui doit vriller sa main, son nez, tout son corps, et celle qu’il doit ressentir face à ce qu’il qualifie de trahison. Ce ne sont que des mots, j’en ai bien conscience, mais là, à cet instant précis, c’est malheureusement la seule chose que je peux lui apporter. Et sans attendre de réponse, parce que j’ai sans doute conscience qu’il n’y a rien à dire, je reprends la route, regardant fixement droit devant moi.
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MessageSujet: Re: Never look back [Pv : Joshua & Joey]   Never look back [Pv : Joshua & Joey] EmptyMar 13 Mar 2018 - 22:55
Incroyable. Joey, comme une mitraillette, se met à me raconter tout. Bien la moitié de notre trajet a le temps de se dérouler, tant j’ai raté de choses dans la vie de ma soi-disant meilleure amie. Comment j’ai pu rater tout ça ? Comment j’ai pu être si peu présent, si aveugle. La culpabilité me ronge, mais cette dernière est aussi accompagnée de la rancœur. Elles viennent me saisir à la gorge, m’étouffant rapidement, alors que j’écoute le récit complet d’un livre s’écouler. Maintenant c’est clair, je ne peux que détester ce type. Parce qu’il a d’après mon point de vu, rompu notre communication. La communication normalement si fluide et sincère que j’avais avec Joey, que j’ai je crois bien toujours eu d’ailleurs. Pire que ça, je me sens coupable. Elle avait peur de mes remarques et ne m’a rien dit à cause de ça ? Comment ne pas se remettre en question. J’ai toujours été droit et sincère avec elle. Je n’ai jamais eu l’intention de la ménager, mais bien de lui donner mon avis, pour l’aider un peu à faire ses choix, avec un point de vu extérieur à tout ça. Je me prenais un peu pour sa conscience mais suite à mes interventions, elle était toujours libre d’agir et de venir me voir après, ayant commis des erreurs ou accomplit des exploits, je voyais réellement les choses ainsi.

Après, tout ça me file une réelle claque. J’ignore si je suis capable d’encaisser plus pour aujourd’hui. Je vis actuellement un trop plein d’émotions, je suis prêt à faire un burn out j’en suis sûr. J’ai envie de garder le silence dans lequel je me suis réfugié, de conserver mon air attentif mais muet jusqu’à l’arrivée au labo. Une fois là-bas, j’aurais simplement dit être fatigué, je serais allé à l’infirmerie et s’en serait suivie d’une nuit de sommeil. A l’heure actuelle, je me sens incapable de réagir. Je me vois mal répondre à Joey, je me dis que je ne serais capable de ne donner aucune bonne réponse. Soit je la ferais culpabiliser davantage sans le vouloir, soit c’est sur moi que j’aimerais directement frapper ; avec des mots, ou mes poings directement. Aussi, la brune finit par s’arrêter. Elle s’excuse et recommence à marcher. Elle ne m’aide pas. Je reste toujours aussi pommé. Sur ce que je suis, sur mes erreurs, les siennes, mes ratés… Comme lui dire qu’elle m’a totalement perdue, à la minute où elle m’a fait réaliser que j’avais manqué l’équivalence d’une vie entière pour elle ?

- Joey s’il te plait, tu ne m’aides pas…

Je soupir, recommençant à marcher, activant légèrement le pas pour la rattraper.

- Arrête ça, tu me fais culpabiliser comme un dingue. Ecoute… Je vais pas te mentir, je ne sais pas quoi penser de tout ça. Disons que je me sens un peu étouffé… J’ai raté bien plus qu’une petite histoire d’amourette. Ça ne m’aide pas… J’ai l’impression de ne pas avoir été présent, et c’est le cas. J’ai l’impression que le fait que je puisse être en désaccord avec toi t’as poussé à me cacher tout ça … Et là mon problème, c’est que je peux rien dire. Parce que je me sens impuissant, ou trop puissant. Si je t’avoue que je suis blessé, tu vas prendre ça personnellement je te connais, ça va te culpabiliser encore plus. Si je te dis que je ne t’en veux pas, tu ne me croiras pas. Donc quoi que je dise, je ne peux même pas te rassurer.

Je soupir franchement, la gorge horriblement serrée, alors que je réalise à cet instant, que ma journée ne pourrait vraiment pas être pire que ça.

- Tout ce que je peux dire Joey, c’est que … Je ne veux plus jamais que tu me fasses ça. T’as toujours tout su de moi… Comment tu réagirais si demain je te racontais l’équivalent de tout ce que tu viens de me raconter ? Moi je me sens plus mal qu’autre chose.... Tout ce que je peux te dire avec sincérité, c’est que je serais toujours là. Même si tu fais des erreurs. Je suis là pour ça normalement… Mais pitié, ne me cache jamais autant de trucs à l’avenir. On pourrait éviter certains problèmes de poids…

Ma confiance en elle, vient de prendre un coup, sans mentir. Je ne lui avouerais pas, mais face à tant de révélation, je me sens tout de même vachement loin d’elle. Je me mets à soupçonner un certain nombre d’autres mensonges pourquoi pas ? Je préfère ne rien dire. La fatigue ne doit pas aider à mon état actuel. D’ici quelque jour, j’aurais surement pu digérer tout ça, je me sentirais peut-être moins naze…

- Je t’avoue, que pour le moment… Je me sens assez fatigué. L’adrénaline retombe rapidement et je me sens vraiment faiblard. On accélère un peu le pas, mon petit cœur au beurre ?

Rien de mieux pour l’énerver, mais aussi et surement, rien de mieux pour la rassurer...
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MessageSujet: Re: Never look back [Pv : Joshua & Joey]   Never look back [Pv : Joshua & Joey] EmptyMer 14 Mar 2018 - 21:43
Je tripote nerveusement le manche de ma machette, tout en gardant fixement le regard droit devant moi, dans une attitude de protection que j’arbore bien malgré moi. Je n’aime pas me sentir comme ça, mise au pied du mur, pire encore, je n’aime pas blesser la seule personne que j’aime réellement dans ce monde. Je m’en veux terriblement, et je donnerai n’importe quoi pour revenir en arrière, pour revenir à ce matin, et le convaincre que sortir aujourd’hui n’est pas une bonne idée, encore moins avec moi, parce que le père de mon psychopathe de plan cul pourrait rôder dans le coin. Je shoote dans un caillou, alors que j’entends Aaron maugréer dans mon dos, mais je n’y prête pas attention, je n’ai plus qu’une envie, un besoin, arriver au labo, et le séquestrer dans l’infirmerie.

Il me rattrape en quelques enjambées, alors que ses paroles me font froncer les sourcils. Le faire culpabiliser ? Mais…le faire culpabiliser de quoi ?! Ce n’est pas à cause de lui que j’ai perdu un doigt, c’est bien l’inverse. Je soupire et râle à voix basse, dans ma barbe, lui laissant quand même l’opportunité de finir sa phrase. Quand il semble avoir fini, je me tourne à moitié vers lui en secouant la tête, pour lui expliquer qu’il se trompe. « -Rah, c’est pas du tout ça. Je t’ai pas caché ça parce que j’avais peur qu’on soit en désaccord. Je savais que c’était une connerie de quitter le camp pour aller m’envoyer en l’air avec un parfait inconnu, je sais que j’étais totalement inconsciente. Je savais que tu m’aurais dit que je faisais de la merde, et t’aurais eu raison de le faire, c’était n’importe quoi. Mais…je me sentais vraiment bien avec lui. Et puis…la situation m’a un peu échappée…on était pas censés se voir comme ça, ça devait être juste l’histoire de quelques fois. » Qui s’est transformée en quelques mois. Légère différence, minime au possible. Je soupire, sans savoir réellement comme expliquer les raisons de mon petit secret. Il a raison, je ne lui ai jamais rien caché, et je me sens mal d’en être arrivée à un point de non communication comme ça avec lui. Mes doigts se crispent sur le manche de mon arme quand il me confirme avoir été blessé, ce qui était la dernière de mes intentions. « -J’ai pas besoin que tu me rassures. Juste que tu pardonnes ma connerie. »

On continue la route, et je suis soulagée de voir qu’on sera arrivés d’ici quelques minutes au laboratoire. Enfin. Comment je réagirais s’il me cachait l’équivalent de tout ce que je viens de lui raconter ? La réponse est claire pour moi : « -Je t’étriperais. » Il a raison de réagir comme ça, bien sûr, mais ce n’est pas pour autant facile à accepter. J’encaisse ses reproches en silence, parce que je sais que je les mérite, et que je dois sans doute être reconnaissante qu’il n’ai pas piqué une grosse colère et se soit barré de son côté. Dire que je m’en veux est sans doute un euphémisme, et j’espère, au plus profond de moi, que cet épisode désastreux ne va pas nuire à notre relation, parce que c’est la dernière chose que j’aurai voulu. Je tiens trop à lui pour envisager de vivre une vie où lui et moi serions fâchés. Est-ce que, sans le vouloir, je viens de signer la fin de notre amitié ? Ou est-ce que ce ne sera qu’une embûche sur notre chemin, mais qu’on parviendra à surmonter, ensemble. J’ai envie…besoin peut-être même de crever l’abcès, mais je me remémore ses paroles, cette façon fatiguée qu’il a eu de me dire qu’il se sentait mal, et qu’il ne voulait plus parler de tout ça. Et puis…vient ce surnom débile, qu’il n’a pas eu depuis une éternité, et qui me fait tourner la tête vers lui, en fronçant légèrement les sourcils. J’ai bien entendu ? Peut -être que finalement, notre amitié s’en remettra, de ma connerie.

Je hoche la tête d’un air raide, et me mets à marcher plus rapidement, comme il me l’a demandé. Je reste pendant un long moment murée dans mes pensées, revivant malgré moi cet instant qu’on vient de passer, et toutes les alternatives qui auraient pu nous arriver, autrement plus sanglantes et meurtrières que ce qu’on a vécu, et je sens ma peau se hérisser de frissons. Je me maudis pour mon inconscience, alors que les murs du laboratoire se dressent enfin devant nous. J’ai l’impression qu’il me faut tout le courage du monde pour reprendre la parole. « -Je te promets que tu sauras tout à l’avenir. Même tous les détails sordides dont tu te serais bien passé tu les connaîtras. » Je voudrais essayer d’esquisser un petit sourire, mais mes lèvres refusent de coopérer, et je me contente de lui ouvrir la porte pour qu’il passe devant, où au moins je serai sûre qu’aucun Joshua n’est tapis dans l’ombre, prêt à couper des doigts.
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