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Depuis l'été 2014, l'Apocalypse règne sur le territoire américain. Dans la région de Détroit, les survivants s'organisent seuls depuis des mois pour sauver leurs vies et résister aux rôdeurs. Quand, après trois ans sans nouvelles du gouvernement, l'armée revient à Détroit, un nouvel espoir semble possible pour les survivants. Mais à quel prix ?
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L'Arène
Isha CornwellL'Arène
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MessageSujet: abandoned dogs   abandoned dogs EmptyVen 29 Déc 2017 - 23:19
2003

Je ne sais toujours pas a quoi je m’attendais. J’aurais dû deviner en voyant la bobine des frangins, sous des mots qui semblent cool se cache la pire merde du monde. Un peu comme la fraise du dentiste quoi. Mais ouai, p’être que quand on m’a dit que j’allais aller dans « une famille d’accueil » le temps qu’on décide quoi faire de moi, j’ai certainement pas protesté autant que j’aurais dû. 

Faut dire que profiter que mon vieux vienne juste de se faire pincer et qu’Anoki vient juste de se faire buter comme un couillons dans un règlement de compte. Waban a bien essayé de m’éviter ça mais la nana des assistantes sociales a rien laché. Soi-disant que c’était mieux pour moi et Dylan d’être placés dans une fameuse « famille d’acceuil ». Dans sa voiture elle nous a vendu du rêve. Genre « notre vie allait changer » et qu’on aurait plein de trucs de fous, genre des gens soucieux de nous, qu’on aille bien. Dylan avait senti le coup foireux avant moi je crois. 

J’avais beau etre fermé comme une huitre et me retenir de chialer d’être séparé des autres, j’avais envie de tous les machins qu’elle était en train de nous dire. Je voulais des gens comme dans les series qui me ferait des sourires, me diraient des trucs encourageants, se soucierait de savoir si je vais bien ou pas, qui me donneraient a manger sans que j’ai a voler… juste des gens qui m’auraient aimé vraiment, en plus de mes frères hein. 

Je me souviens encore de la main de Dylan qui n’a jamais lâché la mienne, ni dans la voiture, ni dans le bureau de gonzesse en tailleurs qui nous avait arraché a ce qui nous servait de maison à Jéricho. Et puis le couperait avait commencé à tomber. En une fois ça aurait été déjà moche, mais là, ça a fait effet lame rouillée et mal aiguisée pour le coup. Le verdict était vite tombé, entre le fait qu’on avait des poux et autres joyeusetés, notre âge avancé de 12 et 13 ans ainsi que le fait qu’on ne soit pas « clean clean » niveau drogue faisait qu’il y avait pas des masses de gens qui voulaient bien être notre famille d’accueil. 

Moi j’ai pas capté quand ils ont commencé a nous expliquer. Mais Dylan, lui, il a tout de suite bitté. Je me souviens de ses cris et de sa main qui se cramponnait à la mienne quand il hurlait qu’on ne devait pas nous séparer et que les types de la sécurité sont venus pour essayer de l’embarquer. C’est là que j’ai commencé à paniquer. Dylan et moi on a pas la même mère, mais on a grandit ensemble, on a juste un an d’écart et entre « petits » on se sert les coudes dans l’espèce de parodie de famille que l’on à. Je me suis débattu comme j’ai pu, je n’en voulais plus de cette histoire de famille de merde. Du haut de mes 12 ans, j’ai certainement vu et subit plus de violence que ces connards de la sécurité, mais, malgré tout, Dylan et moi on a été séparés. Je ne sais pas où il est lui, mais moi, on m’a envoyé à Cleveland. 

J’étais tout pénaux en découvrant le deuxième revers de cette grande machine à broyer qu’est le service social des Etats Unis. L’assistante sociale qui m’a déposé ne s’est pas attardée dans la petite maison qui ressemblait à celle des film, jardin avec balançoire, des jouets qui trainent, plein d’enfants... Les gens étaient souriants et presque accueillants. On m’a montré une chambre, parlé d’activités, de plein de choses que je n’étais pas en état d’écouter en même temps qu’on me présentait « mes nouveaux frères et sœurs ». Mais je n’avais pas besoin de nouveau frères et sœurs moi ! J’en avais déjà plein à ma vraie maison. Et puis, la nana des services sociaux s’est barrée. Et le rideau est tombé. Plus de sourire, plus de chambre, plus de jeux, plus d’activités, plus de repas maison… On était 8 paumés dans cette baraque. On avait intérêt à filer doux, a se faire petits et discrets pour pas faire chier le couple de Thénardier et leur fils qui encaissaient les chèques des services sociaux en espérant qu’ils pouvaient nos stoker dans leur cave comme des clébards dans un chenil. Les autres avaient baissé les bras et se contentaient de trembler, mais franchement, ces gens pouvaient beugler et cogner comme ils le sentaient, après mon géniteur, il en fallait plus pour me donner envie de me chier dessus et de baisser la tête. 

Je vite découvert que les familles d’accueils sont tout sauf accueillante et ressemble pas mal à la famille selon mon vieux. Le type avait beau s’égosiller et me filer des coups de ceinture, ses règles de merde, ils pouvaient se les foutre dans le cul. Un soir ou il ne m’avait pas raté ce connard, j’ai crocheté la serrure du cagibi où il pensait me faire passer la nuit, j’ai tiré la thune de son portefeuille et le sac la grosse vache qui lui servait de vide couille, J’ai choppé ses clopes, une bouteille de bourdon, j’ai vidé son whisky et j’ai pissé dans la bouteille avant de la refermer proprement et je me suis barré avec leur bagnole. A moi la liberté, la vraie vie… enfin… surtout à moi le moyen de trouver ou je suis et un toit pour la fin de nuit. 

C’est a vivre allure que je quittais la petite banlieue ridicule où des gens s’étaient imaginés que ma vie serait « meilleure » en m’obligeant à vivre avec des sales cons, pour aller vers les lumières de la ville. Je sais pertinemment qu’il va me falloir rapidement abandonner la voiture. Entre les leçons de mon vieux et celles apprises à force de faire le baudet pour les Outlaws, on peut dire que je suis rodé. Dès que j’arrive vers le centre-ville, je la « gare » la ou je suis sûr que les Thénardier vont se prendre une sacrée amende. Je m’aventure donc a pieds, pas forcement dans les quartiers les plus touristiques, a la recherche d’un endroit ou zoner pour la nuit.
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MessageSujet: Re: abandoned dogs   abandoned dogs EmptyLun 1 Jan 2018 - 22:49
Les cris. Ils déchiraient le silence sans avertissement. Ils éclataient, bousculant tout sur leur passage. Il était trop tard, il n’aurait pas le temps de se barricader dans une des chambres. Il essayait tout de même. Pas le temps de se demander ce qui avait déclenché la crise cette fois-ci. Il savait juste qu’il était seul à l’appartement avec elle et que du coup, c’était lui qui allait prendre. Encore. Pousser sur ses jambes, espérer qu’elles suivent le rythme… Elles ne le firent pas. Il trébucha. Il se réceptionna tant bien que mal sur la table du salon, faisant tomber tout ce qu’il y avait dessus au passage. Les verres se brisèrent au sol. Nouveau fracas. Nouveaux cris. Plus proches cette fois-ci… Il se mit à trembler. Il savait très bien ce qui allait se passer. Elle n’articulait pas ses hurlements… trop en rage pour cela. Elle parlait à des gens invisibles. Leur criant des choses sans queue ni tête. Elle n’était pas là. Pas vraiment. Nohr le savait… Même à son âge, il le savait. Mais cela ne l’empêchait pas de la détester dans de tels moments.

Une douleur aigue, à la base de sa nuque. Puis une autre. Elle devait avoir réussi à attraper une « arme » de fortune au passage. Il se dépêcha de mettre ses bras à l’arrière de sa tête pour se protéger. Nouveau coup. Rien ne servait de crier en retour. Ça aussi, il le savait. Cela ne faisait qu’aggraver les choses. Il y avait déjà suffisamment de voix dans sa tête sans qu’il n’ajoute la sienne… Il fallait qu’il trouve un moyen d’échapper… Soit de gagner une chambre dans un moment de calme, soit sortir de l’appartement… Ses sœurs ne rentreraient pas de sitôt. Pas tant que les cris se feraient entendre de l’extérieur. Il ne se retournait pas. Il préférait ne pas voir le visage de sa mère déformé par la folie. Les souvenirs des fois passées le hantaient déjà assez. Ses sœurs n’étaient pas non plus en reste. Tanja était la seule à avoir réussie à échapper à tout ça… Toujours dehors au bon moment… Elle devait sentir quand les choses tournaient au vinaigre. Nohr aurait aimé avoir cette capacité…. Et il se demandait bien pourquoi elle ne donnait pas l’astuce aux autres…

Le prochain coup fut moins brutal mais tapa droit sur son oreille. Il entendait un sifflement… Sa tête tournait. Il n’y avait pas d’autre son que le sifflement, de plus en plus fort. Il gémit, même si ses oreilles ne captèrent aucun bruit. Ça faisait bien longtemps qu’elle ne l’avait plus mis K.O. … Il n’avait plus l’habitude. C’était horrible de se dire ça. Elle avait eu plusieurs mois de calme… de répits. Un oubli de médicaments ? Erreur dans le dosage ? Il ne le saura certainement jamais. Il y avait toujours des hauts et des bas. Il fallait rester… méfiant… Rien n’était acquis. Dans de tels moments, il aurait aimé qu’il y ait un autre adulte pour les aider… Un père… Ou quoi que ce soit du style. Quelqu’un qui aurait pu faire tampon entre leur mère et eux, gérer la situation…

Son esprit rendit les armes. Il perdit conscience. Pas la première fois. Certainement pas la dernière. Un sommeil sans repos ni rêve. Lorsqu’il ouvrit les yeux, ce fut encore dans la douleur. Comme si quelque chose tapait encore à l’arrière de sa tête. Il n’y avait plus un bruit. Plus un signe de vie de la part de sa mère. Pas de signe de quelqu’un d’autre non plus… Il n’avait pas bougé, toujours affalé sur la table. Signe que sa mère n’était pas redescendue de sa crise… Les remords ne l’avaient pas encore pris à la gorge. Il mit quelques instants avant de se redresser. Douleurs dans tout le corps, certainement dû à la mauvaise position. Combien de temps était-il resté ainsi ?

Furieuse envie de prendre l’air. De tout plaquer. De fuir. Loin, très loin et tant pis s’il ne retrouvait pas le chemin du retour ! Il mit ses chaussures plus vite que son nombre, attrapa un peu de sous dans le tiroir « secret » plus si secret que ça et disparut de l’appartement. Tant pis aussi si Tanja, Maja et Silja s’inquiéteraient pour lui ! ça leur fera les pieds à celles-là ! Elles auraient qu’à le chercher et s’occuper de lui un peu pour une fois ! Oui, pour une fois, Nohr Bodilsen en avait assez. Il ne voulait plus encaisser, ne pouvait plus. Et tiens, hop, il piquait au passage les cigarettes de Maja ! Il avait toujours voulu tenter ! Il faisait son bad boy ! Il leur prouverait à tous qu’il était très bien tout seul ! Il n’avait besoin de personne et surtout pas de ses sœurs ! Une fois dans la rue, il se trouva dans un état… spécial… indescriptible. Il était poussé par cette engouement de tout envoyer balancer, de prendre le vent, amoché par la raclée qu’il venait de prendre, vidé par ce mélange d’émotion, en colère, soulagé,… Tout se mêlait sans trouver une harmonie stable. Un instant, il était prêt à éclater en sanglot, un autre il avait envie d’hurler sa colère, et entre deux, un rire le démangeait. Peut-être qu’il devenait fou. Mais une chose ne variait pas… Il se sentait seul. Putain. Sans ses sœurs et sa mère, il n’avait personne. Aucun ami à signaler. Il était trop bizarre pour cela, apparemment.

A l’autre bout de la rue, une silhouette. Un peu près sa taille… Vu l’heure, c’était étrange. Il pensait bien être le seul gamin assez con pour se balader dehors à une telle heure ! « EH ! EH ! TU FOUS QUOI ICI ?! » A onze ans, il était encore moins malin et réfléchi que de nos jours. Mettons ça sur le compte des coups sur la tête. Sa mère avait plus de force qu’elle n’en avait l’air. « EH TOI ! » Il lui fit des grands signes et courant à sa hauteur. Qu’est-ce qui pouvait bien y arriver de toute façon ?
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MessageSujet: Re: abandoned dogs   abandoned dogs EmptyVen 5 Jan 2018 - 13:47
Cette nouvelle ville est très différente de mon Jéricho natal, elle est plus grande, plus peuplée et aussi plus froide et plus impersonnelle. Dans mon coin, on commençait à connaitre ma gueule et j’avais perdu le bénéfice d’une bouille de gosse depuis des années. Ici, c’était un jeu d’enfant de bousculer des types devant les bars, de m’excuser façon jeune touriste paumé tout en fourrant dans mes poches ce que mes mains lestes avaient réussi à attraper. Je me sens comme un loup dans un vaste poulaillers trop peuplé. Autant dire que j’étais le loup dans la bergerie. Dans le fruit de mes rapines, j’avais récolté assez de thune pour espérer passer une bonne soirée et même des lunettes de soleil pour cacher une partie de mes marques. Bon a faisait bizarre en pleine nuit mais avec la casquette I LOVE CLEVELAND tiré dans le sac d’un mec, je pouvais aussi passez pour un excentrique. Autant dire que ca avait l’air de ne gêner personne.

Quel petit joueur ce Thénardier, au moins, mon vieux, lui, il savait qu’il ne fallait pas cogner au visage. Rien que de penser a lui j’ai une boule au ventre. Je sais qu’il faudrait que je m’inquiète de retourner à la maison histoire que quand il va sortir de taule, ce qui arrive toujours trop tôt, il ne pète pas une durite que moi et Dylan on y soit pas. Sauf qu’une partie de moi me pousse à retarder le projet de retour, voir à juste l’oublier. Échapper au vieux semble aussi irréalisable que nécessaire a ma survie. Sans déconner, et si je restais ici, loin de lui, loin du gang ? Ok, ca serait l’enfer pour mes frangins mais pour moi ? Plus de compte à rendre, plus d’obligations dégueulasses, plus de mur a longer en me demandant quand ca va tomber quoique que je fasse… C’est sournois ce genre de perspectives. Je me dis que j’aurais bien le temps d’y penser demain. Et puis, il faudrait peut être que je pense a retrouver Waban aussi. Sauf que je n’ai aucune idée de l’endroit où il est.

Je me faufile dans des ruelles pas des plus accueillantes mais au moins des plus vides pour essayer de compter le montant de mes rapines. Pour acheter de l’alcool va falloir soudoyer un SDF, si je veux de la beuh, va falloir raquer aussi…

Je sursaute presque en entendant une voix. Merde je suis pas seul. J’ai le réflexe de planquer mon butant dans mon dos en fronçant les sourcils, prêt a sortir les conneries habituelles si c’est des keufs. Je suis vite rassuré. Entre chien errants, il faut croire qu’on se reconnait sans avoir à se sniffer le cul. Y’a qu’a regarder sa dégaine et les marques qu’il porte sur la trogne pour comprendre que, quelque soit son histoire, lui aussi s’en ai pris plein la gueule. Pour autant, ça ne fait pas de nous des potes ou quoique ce soit du genre. Dans les chenils les chiens blessés avaient tendance a mordre tout et n’importe quoi, je suis donc méfiant.

« Vas-y d’où que tu me parles minus ? Y’a ton nom sur cette rue ? Alors calme ta joie. D’abord, toi t’es qui ? Tu devrais pas être au pieu en train de sucer ton pouce?»

C'est vile parce que je pense qu'il doit avoir dans mes âges. Mais je me sens un dieu vivant d'avoir pris la fuite de ma famille d’accueil. Et puis, je ne l'envoie pas chier de base, je me dis que peut être qu'il sait ou trouver de quoi boire ou fumer.
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