Menteur
Voleur
Obsessionnel
Fourbe
Brusque
Violent
Double personnalité
Versatile
Destructeur
Possessif

Déterminé
Loyal
Fier
Ambitieux
Charismatique
Tolérant
Autoritaire
Courageux

William n'est ni bon ni mauvais, il ne sait juste pas où se placent les limites. Il peut être la personne la plus serviable et adorable qui soit et la seconde d'après la personne la plus insupportable. Il peut se montrer séducteur envers les femmes, agressif envers les hommes, c'est au final un jeune homme immature qui profite de son joli visage pour amadouer. Il n'a jamais su réellement prendre ses responsabilités et préfère vivre une vie pleine d'insouciance, faire les 400 coups pour, le jour du jugement dernier, pouvoir dire qu'il a pleinement vécu. Malheureusement, il cache aussi une personnalité riche en couleur, s'il ne sait pas où se placent les limites c'est bien parce qu'il n'est pas quelqu'un de stable. Parfois ses mensonges peuvent paraître à ses yeux comme la vérité, à force de mentir aux gens sur sa vie il ne sait plus ce qui est vrai de ce qui est faux.

Un cri. Puis un second. Des pleures à l'unisson. Deux enfants sont nés, quand une seule était prévue. Myriam Fowler fût la seconde à naître et pourtant la seule que Jacques et Félicia Fowler attendaient. William Fowler est né le premier, après avoir donné du fil à retordre à sa mère pendant 16h. Ce n'était là que le début de bien des problèmes pour cette jeune mère.

Ils auraient pu s'attendre à avoir un enfant calme mais il n'en fût rien, très tôt, William montrait qu'il était une forte tête, bagarreur, espiègle, mais on pardonnait tout à son joli visage, surtout lorsqu'il vous faisait les yeux doux. Son père ne pardonnait pas, sa mère en revanche, oui. Son père était un homme rigide, sa mère ne vivait que pour ses enfants... Autant dire que William le comprenait bien vite et apprenait bien vite à en jouer. Proche de sa soeur ? Toujours, elle est sa jumelle et un lien unique les lie, ils s'adorent mais passe pratiquement toute leur enfance et adolescence à se battre. Elle grandit, mûrit. Lui non.

Cancre, voleur, menteur, il fût très tôt viré du lycée et ne retenta jamais l'expérience dans une autre école. A 15 ans, il était sans diplôme, sans rien et ses beaux yeux ne lui servaient pas à grand chose. Tantôt il s'enfermait dans ses songes tantôt il vivait sa vie pleinement, tentant d'entraîner sa soeur avec lui dans ses frasques mais elle refusait, préférant étudier sérieusement. Elle était la personne douce et calme, lui le cancre violent de la famille. Les claques n'y changeaient rien, les fessées, les punitions, rien ne l'attirait à prendre conscience des choses. A quoi bon, ça n'avait aucune utilité pour lui. Lui rêvait d'aventures, il avait la vie devant lui pour être sérieux. Il commençait très jeune à voler voiture, prendre de l'argent à ses parents, même fuir plusieurs semaines avec la camionnette de son père à l'autre bout du Canada avant de revenir. Aucune limite, il n'en voulait pas. Il n'était pourtant pas si idiot, mais jouer les idiots étaient plus amusant que se prendre au sérieux. Déconnecté de la réalité, voilà ce que sa soeur lui reprochait.

A ses 17 ans, son père ne lui laissait pas le choix, rembourser les dégâts qu'il avait commis et rembourser ses parents de tout ce qu'il leur avait volé, son père lui avait bien dit : estime toi heureux que nous n'ayons pas été voir la police. Il avait jusque là réussi à ne faire qu'un aller-retour au commissariat - ce qui avait causé son renvoi définitif de son lycée - car peu de personne avaient remarqués qu'il avait été en tort, qu'il avait été la cause de disparitions de leur objets, de leur argent. Mais à 17 ans, son père décidait de le former à la vie adulte et l'emmener avec lui au travail.

Jacques Fowler était un homme respectable, rigide mais respectable, c'était sans doute ce côté fade de sa famille qui l'avait ennuyé et poussé à faire ce qu'il faisait. Jacques était un homme à tout faire connu de toute leur ville, pot cassé, évier qui fuit, courant qui disjoncte, rien ne lui résistait. Il se baladait toujours avec sa camionnette et son équipement et voulait parer son fils à reprendre cela un jour, espérant qu'il prendrait du plomb dans la tête à force de le suivre. Alors, chaque jour jusqu'à ses 22 ans, William suivait son père pour apprendre de ce métier, parfois il remplaçait son père, d'autres fois ils étaient appelés à deux endroits à la fois. Mais cette vie... Cette vie ne convenait pas à William qui profitait que la nuit tombe pour faire ses 400 coups avec quelque amis qu'il s'était fait, mauvaises fréquentations mais qui lui valait de l'adrénaline.

Sauf qu'aucun homme n'échappe à son destin et qu'à trop jouer les insouciants, il y a des conséquences. Il y a des caméras dans les petits magasins, même la nuit. Et c'est à 22 ans qu'il se fit prendre en plein délit, fusil à la main sur un commerçant. Déception pour sa famille, bien qu'ils s'y attendaient tous, tôt ou tard il tomberait à ne rien écouter.

Il se fit vite une place en prison, avec quelque tours de passe-passe et son caractère fougueux, on ne pouvait pas non plus dire que la prison où il avait été envoyé soit la plus dangereuse qui pouvait exister. Mais voilà après trois ans, l'alarme sonnait. En prison, on ne lui disait rien, il n'avait pas à savoir. Il était dans la cours lorsque l'alarme sonnait, certains étaient enfermés à l'intérieur et d'autres dans la cours, William y vit là l'opportunité de fuir de prison avant la fin de sa peine. Profitant de la panique général, il remontait contre un grillage, parcourait les barbelés - au prix de quelque coupures et la blouse de prison déchirée - et courait jusque chez lui.

C'est donc chez lui qu'il apprenait ce qu'il se passait. Quand il voyait sa ville partir en vrille et qu'il n'avait aucune nouvelle de leur parents, Myriam n'avait qu'une envie, les retrouver. Pour la première fois de sa vie, William prit les choses en charge lui-même et attrapait sa soeur pour fuir. Ils n'avaient que deux sac-à-dos, deux sacs de couchage et une tente, à croire qu'ils partaient faire du camping sauvage. La jeune femme n'eût pas le choix, elle fût à peine surprise de voir son frère, à croire que plus rien ne pouvait l'étonner après qu'on ait annoncé que les morts revenaient à la vie.

Dans leur ville, Shawinigan, il y avait largement de quoi se cacher, notamment des forêts immenses dont les Fowler avaient le secret pour les longs campings. Ils s'y rendaient à pied. Le voyage fût corsé mais ils se voyaient bien attendre au fond de la forêt que la crise passe. Sauf qu'ils arrivèrent à cours d'eau, de nourriture, et les noix ne nourrissaient pas assez, William n'avait pas particulièrement envie de chasser et ils n'avaient pas de quoi pêcher. Il fallait donc se rendre à l'évidence, retourner vers les villes.

Ils allèrent de plus en plus au Sud, souvent sans s'en rendre compte, suivant juste les endroits qui semblaient les moins risqués, passant parfois des nuits dans des voitures abandonnées, parfois dans des maisons abandonnées. Ils rencontraient des gens sur la route et partageaient quelque semaines avec un petit groupe. Groupe qui, après trois semaines, se faisait dévorer quand William ouvrait les yeux à cause d'un bruit étrange. Avec 3 survivants et sa soeur ils partirent en courant mais Myriam et son frère finissaient par se détacher de ces trois survivants. Ils continuèrent leur route vers le Michigan pendant des semaines, continuant à dormir dans des voitures abandonnées, dans un vieux camping-car même. Sur l'autoroute, ils trouvaient de quoi manger et boire dans les voitures ou les camions abandonnées. Où qu'ils passent, la mort les suivait, où qu'ils passent, c'était désert.

C'est finalement 4 mois après l'épidémie qu'ils tombèrent sur un clan assez sympathique, réglant leurs affaires avec les poings. La règle était simple, tout est à tout le monde. Il fallait tout partager. Avec seize personnes autant dire qu'on était vite à sec mais c'était soit pour tout le monde, soit pour personne. Ils approuvèrent ce système, c'était toujours mieux et sûr d'avoir quelque chose à rien. Et si vous ne vouliez pas coopérer et bien, il ne fallait pas s'étonner de se faire casser la figure. Système que William approuvait tant que ça ne se tournait pas contre lui. Sur la route, il avait eu à rencontrer nombreuses personnes, donner nombreux faux-prénoms, nombreux mensonges comme là d'où ils venaient et où ils allaient. A vrai dire il ne savait même pas où ils allaient. Ils allaient loin de ces choses, c'était tout.

Sa soeur parlait souvent de leur parents. Mais il ne lui répondait pas, que voulait-elle entendre ? Il n'était pas devin. Il s'était dit que tout était terminé pour eux, comme nombreuses personnes qu'ils avaient croisés sur la route. Comme cela se terminerait avec eux s'ils ne faisaient pas attention. Ils avaient beau être jumeaux, il avait pour la première fois l'impression d'être un grand frère protecteur.

Dans ce groupe, il fit la rencontre d'une femme. Bien plus âgée que lui, sans doute une bonne trentaine. Mais elle était séduisante et il ne se privait pas de la charmer : après tout, n'était-ce pas la fin du monde ? Cette femme semblait avoir le même point de vue sur la situation. C'est la fin du monde, profitons de la vie tant qu'on le peut encore. Sa soeur n'approuvait pas, se sentant sûrement peu à peu délaissée pour cette femme que William ne connaissait pas assez mais autour de qui il tournait beaucoup trop. Deux mois, ils auraient passés deux mois ensemble. Avant d'arriver dans la ville de Détroit et d'être pris d'assaut par une horde. Il eût tout juste le temps de sauver sa soeur mais chacun du groupe devait partir pour sauver sa peau. Ils allèrent dans une direction, le groupe de cette fameuse femme dans l'autre. Il la perdit de vue pour protéger sa soeur. Il avait deux choix. Attendre que la horde se disperse et aller la retrouver, espérant qu'elle soit encore envie, ou partir avec sa soeur.

Myriam ne comprenait pas. Dans sa vie, William avait été beaucoup de choses, mais aimé, pas tant que cela. Et lui-même n'avait jusque là jamais aimé véritablement, il l'avait fait croire aux jeunes femmes naïve, avait brisé nombreux coeur mais le sien était resté intacte jusqu'ici...

" C'est l'effet "fin du monde" William, rien de sérieux ! "

S'entêtait-elle à lui dire. Il dût donc partir et la ville qu'ils trouvaient se nommait Grosse Pointe, drôle de nom.

" Je te laisse ici et je pars à sa recherche. "

Autant dire que pour Myriam, il en était hors de question. Ici, s'était l'hôpital qu'ils venaient de découvrir.

Ils viennent tout juste d'arriver. Après la fuite, après être arrivée dans cette ville déserte qui ne semblait être qu'une ville comme une autre, ils seront tombés sur un groupe de soldat les ayant attrapé pour les amener dans l'hôpital. Avec une armée, sa soeur ne pouvait être que sauve. Du moins, c'est ce qu'il pensait...