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Depuis l'été 2014, l'Apocalypse règne sur le territoire américain. Dans la région de Détroit, les survivants s'organisent seuls depuis des mois pour sauver leurs vies et résister aux rôdeurs. Quand, après trois ans sans nouvelles du gouvernement, l'armée revient à Détroit, un nouvel espoir semble possible pour les survivants. Mais à quel prix ?
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 We are ready for the fight and fate feat Joey
In Your Flesh :: Michigan State :: Arène de combat

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MessageSujet: We are ready for the fight and fate feat Joey   We are ready for the fight and fate feat Joey EmptyDim 18 Fév 2018 - 17:22
L’arène, la concrétisation de tous les vices de l’âme humaine, sous couvert d’une forme ludique pour pouvoir s’exercer au grand jour, avait quelque chose de poétique. L’homme dit moderne se cachait derrière un ordinateur et des pseudonymes pour exercer sa violence malsaine et déverser des torrents immondes via des trolls et autres joyeusetés. Mais, ici c’était différent, l’homme post apocalyptique n’avait plus à se terrer derrière un masque de faux semblants pour se livrer a la bestialité qui lui était propre. Chacun pouvait, ouvertement, être ce qu’il avait toujours été, au risque de passer de prédateur a victime pour assouvir le voyeurisme morbide de ses compagnons du jour au lendemain. Voila ce que les romains avaient compris des siècles et des siècles avant l’ère d’internet et de la téléréalité. Donner un cadre à la brutalité, montrer aux gens les montres qu’ils sont en leur donnant du pain et des jeux. Sam avait été un génie de reprendre ce concept antique pour l’appliquer ce qui restait du monde humain. Le dernier qui avait tenté cela était devenu empereur et avait fait ployer nombre de rois et même de Dieux. Étrangement, cet endroit avait quelque chose d’apaisant pour le Renard. Peut être que, pour la première fois de sa vie, il pouvait agir sous la lumière, sans avoir à trop se cacher. Il pouvait, aussi, trouver une forme de repos dans le fait que sa vengeance soit à deux doigts d’aboutir. Mais, au lieu de faire ce qu’il devait, il laissait les choses suivre leur cours, pour ne pas dire trainer. Il appréciait l’ambiance de ce lieu, il aimait ses conversations avec celle qu’il avait finit par réellement voir comme sa fille, et il adorait voir son morveux le regarder avec cette ferveur candide, limite insupportable, qui avait toujours été dédiée a son grand rival : Carter. Toutes les horreurs qui auraient dû arriver restaient dans les placards sans qu’il ne sache vraiment expliquer pourquoi. Cette situation lui convenait elle assez pour qu’il souhaite la faire durer ? Joey aurait dû mourir depuis des semaines. Certes, il avait bien chauffé quelques gladiateurs de bas étages pour venir la menacer, mais c’était autant dans l’espoir de réveiller le vrai Robin que dans celui que cela fonctionne « sur un malentendu ». Il avait escompté faire le travail lui-même et s’assurer qu’Isha pense que c’était Carter le coupable. Pourtant, il n’avait toujours pas pu passer a l’acte et, sauf saute d’humeur incontrôlable, il en était de moins en moins question. De même qu’il ne savait plus quoi faire de la blonde au vente de plus en plus rond des conneries de son chiard.

Est-ce le retour de l’automne et des ses jours froids et court, annonciateur d’un hiver long et rigoureux ou juste l’instinct qui poussa le Renard a avoir envie de parler avec celle qui n’avait pas réussi a être une esclave ou a mourir. Il n’eut pas trop de mal à la trouver. Il suffisait de chercher Robin pour trouver Joey. Les inséparables, voilà comment on les surnommait tous les deux. Joshua n’était pas Dean qui y voyait une connerie mièvre. Il se doutait bien, plus que les bons sentiments, c’était un fort instinct de survie qui dictait à la jeune fille de ne pas s’éloigner de celui qui était devenu son esclave a elle au final. Au moins, avec une femelle dans son lit, il se bougeait le fion pour devenir un champion, et cela commençait à payer. A croire qu’il n’y avait bien que les chattes qui faisaient avancer ou péricliter le monde. Il la repéra sagement assise sur les gradins encore vides en cet fin de matinée, à regarder Isha s’entrainer. Il alla s’assoir à côté d’elle et, sans avoir besoin de la regarder, il sut qu’elle venait de se tendre, certainement a chercher comment fuir. « Pas la peine de fuir Joey, si j’avais voulu te tuer, ne doute pas que tu serais déjà morte. » Ce n’était pas toute la volonté d’Isha qui y changerait quoique ce soir si un jour il prenait au Renard de massacrer la femme. « Je crois que toi et moi on doit causer. » Il alluma une cigarette en parlant, toujours en ce concentrant sur la passe d’arme de son gamin en aspirant avidement la fumer de sa cigarette, avant de la considérer avec un peu plus d’intérêt. « T’es pas en cloque au moins ? A non, je suis con, je t’ai laissé ton implant. Bon, je ne vais pas y passer par cinquante chemins, tu vois comment la suite avec mon chiard ? Visiblement il est aussi débile qu'amoureux au point de vraiment vouloir se battre pour que tu puisses repartir tranquillement d’ici… quelqu’en soit les conséquences pour lui et les siens. » Il la regarda droit dans les yeux en se demandant bien si elle ne risquait pas de leur ramener Carter sur le coin de la gueule s’il laissait ce genre de choses arriver. L’automne prendrait alors fin, d’une façon ou d’une autre et cette espèce de trêve se finirait dans un bain de sang.

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MessageSujet: Re: We are ready for the fight and fate feat Joey   We are ready for the fight and fate feat Joey EmptyMar 20 Fév 2018 - 21:44
Une matinée de plus au paradis de l’arène, dans lequel j’ai l’impression d’être enfermée depuis une éternité, alors qu’au fond, ça fait un peine un mois et des poussières. Après un rapide petit déjeuner, Isha et moi avons rejoint les gradins, où il m’a planté pour aller s’entraîner avec cette gamine maigrichonne, Malorie, qui lui en fait voir de toutes les couleurs. Je détourne le regard de la scène qui se joue en bas pour balayer le reste des gradins, dont j’essaye de me construire une image mentale, jour après jour, tâchant d’y imprimer le moindre détail, tout comme j’essaye de retenir chaque endroit de ce grand bâtiment, ce qu’on peut trouver à chaque étage, au détour de chaque couloir. Je ne sais même pas pourquoi je fais ça, sans doute est-ce mon instinct de survie qui prend le dessus, qui prévoit des plans sans mon accord, pour essayer de me tirer d’ici.

J’imagine que mon cerveau est trop occupé à échafauder des plans de fuite irréalisables pour qu’il capte tout de suite la menace qui s’approche. Et lorsque Joshua prend place à côté de moi, je me crispe, comme si mon corps tout entier se souvenait de tous ces mauvais instants passés quand il était dans le coin. Je me tends, comme si j’étais sur le point de me lever, mais la voix du père Cornwell m’arrête dans mon élan, alors que je tourne mon regard froid vers lui quand il annonce qu’il n’a pas l’intention de me tuer. Je me retiens de lui dire que ce n’est pas faute d’avoir essayé malgré tout, et ce, plus d’une fois. Pourtant, je me rassois, sans même savoir pourquoi, alors que Joshua annonce que nous devons discuter. Discuter, tiens donc, depuis quand est-ce qu’il est du genre à parler, sans arracher des doigts, menacer ses interlocuteurs avec un épluche-légumes souillé de sang séché, mutiler, donner des coups de poing, et ces autres délicatesses dont il a le secret ?

Je reporte mon regard sur Isha, toujours plongé en plein entraînement, qui ne semble même pas avoir remarqué que son géniteur m’a rejoint dans les gradins. Je le vois de biais allumer une clope, et ne peut retenir une moue moqueuse face à sa remarque. Pressé d’être grand-père, et de faire de son petit-fils un sociopathe comme lui ? « -Pour ça, faudrait encore qu’on baise. » Ca sort malgré moi, je le siffle entre mes dents, incapable de déchiffrer le ton que je viens d’employer. De toutes façons, qu’est-ce que ça peut lui foutre ? Et comment il sait pour mon implant ? Quand j’en ai parlé avec Isha, il a eu l’air de découvrir qu’il n’y avait pas que les capotes dans la vie, et il ne l’avait même pas remarqué lui-même, malgré toutes ces fois où il a passé ses mains sur mon corps. Est-ce que ça veut dire que Joshua a eu l’occasion de pouvoir étudier avec précision ma peau ? Je retiens un frisson à cette simple idée, et serre le poing qu’il ne peut pas voir. Je tourne mon visage vers le tribun, je commence à cerner les rôles de chacun ici grâce à son fils, alors qu’il semble me demander de lui confier mes projets. Sérieusement, il s’attend vraiment à une séance de confessions ? Mes sourcils se froncent instantanément aux paroles de cette vipère, alors que malgré moi, je tourne le visage vers Isha. Amoureux ? Pff, n’importe quoi. Il voit simplement en moi une espèce de princesse en détresse qu’il croit pouvoir protéger, devoir sauver, ou je ne sais quoi. Un truc que je ne m’explique pas moi-même en tout cas.

Je serre les dents, peu emballée à la perspective de devoir passer ne serait-ce qu’une seule minute avec ce type. De toutes façons, je suis persuadée qu’il ne me laissera pas partir bien sagement d’ici, même si Isha acquière ma liberté suite à ses combats. J’ignore ce qu’il attend exactement de cette espèce d’entrevue, mais ça ne me dit rien qui vaille. Je me racle la gorge, et fais ce que j’ai toujours fais en vingt-huit ans d’existence : ouvrir ma grande gueule quand je ne le devrais pas. « -Je…j’en ai aucune idée… » Je pousse un léger soupir, et songe à croiser mes jambes, avant que l’idée me passe brusquement, quand je me dis que si j’aurai besoin de fuir, je ne ferai que compliquer les choses dans cette robe bien trop encombrante. A la place, je croise donc les bras sur ma poitrine, et fixe mon regard sur le brun, qui évolue un peu plus bas. Ce que j’ai prévu ? Putain, bonne question. Survivre, ça me semble déjà être un bon début. « -Il essaye de gagner ma liberté, mais…je suis pas certaine que je partirai d’ici sans lui… » Isha mérite mieux que ce lieu de violence et de perdition, il mérite de savoir que sa famille, sa vraie famille, l’attends ailleurs. J’évite de regarder Joshua, pour ne pas avoir à supporter son air moqueur. Je pense instantanément à Aaron, qui doit être en train d’arpenter les rues de Détroit à ma recherche, et au fait que j’aurai sans doute du mal à quitter cet endroit si je ne peux pas emmener le gladiateur avec moi. Est-ce que j’aurai vraiment à choisir entre ces deux hommes ? Ça me semble déjà impossible.  « -Mais…j’imagine que tu ne le laissera pas partir, n’est-ce pas ? » Je me tourne vers lui, les sourcils légèrement haussés, comme s’il était sûr et certain que je ne m’attends pas à une autre réponse de sa part.
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MessageSujet: Re: We are ready for the fight and fate feat Joey   We are ready for the fight and fate feat Joey EmptyMer 21 Fév 2018 - 21:09

« Je savais que Carter l’avait émasculé mais pas à ce point-là. » Joshua rit devant les tentatives d’aboiement de la gamine a coté de lui. Elle n’avait pas froid aux yeux et, pour le moment, cela amusait le Renard. Elle n’était peut-être pas une flèche, à croire que "qui se ressemble s’assemble" allait parfaitement bien pour ces deux-là, mais elle venait de mettre le doigt là où le bas blessait. Elle n’irait nulle part sans le gosse et il était évident qu’Isha allait rester coller comme une bernicle a cette greluche. Elle était autant le détonateur que la main du destin concernant le morveux. Il était pourtant évident qu’elle ne mesurait pas encore ce qu’elle avait entre les mains.  « La personne qui s’imagine pouvoir contrer Isha s’il part en vrille est un suicidaire. Je l’ai vu du temps des Punishers, je sais de quoi il est capable. Alors s’il décide de se barrer, je ne prendrais pas le risque d’essayer de le retenir, du moins… pas frontalement. » Le Renard lui fit un sourire entendu. Il ne signifiait aucunement qu’il laisserait les choses lui échapper entre les doigts sans rien tenter, mais il ne donnerait pas de coup de pied à la cocotte minutes remplie de nitroglycérine que pouvait être le fruit d’un retrait mal calculé. Il détailla celle qu’il aurait certainement dû égorger avec l’arme de Carter pour finaliser sa vengeance. Il comprit, non sans une nostalgie presque superstitieuse, qu’elle lui rappelait son Isi, avant qu’elle ne se rende compte qu’elle n’avait pas épousé un riche banquier, avant qu’elle ne se fasse rejeter par les siens, avant qu’elle ne sombre dans la drogue et la dépression pour ne devenir qu’un ventre prompt à pondre des rejetons indignes de son intérêt. Il aurait fait n’importe quoi pour elle, d’ailleurs, n’avait-il pas fait n’importe quoi pour elle ? Cela faisait tellement longtemps qu’il n’avait pas pensé à sa femme. Il n’aimait pas ça, les spectres du passé étaient, pour lui, comme les navires fantômes pour les marins : un présage de naufrage imminent. « Carter finira par débouler ici, d’une façon ou d’une autre. » C’était un constat inévitable. Que cela soit cette petite pute qui irait le chercher ou le fait que le futur champion de l’arène se fasse remarquer, tôt ou tard, la dernière manche allait se jouer entre les deux hommes. Ça serait à la fois une fin et un début, restait juste a savoir "quoi pour qui". « Ne jubile pas trop à l’avance de l’arrivée "du sauveur", tu ne sais rien de lui, et tu aurais deux sous de jugeote tu te serais déjà demandée pourquoi ton mec à l’air en paix avec lui-même loin de ce type comme il ne l’a jamais été depuis des années. » Joshua avait trouvé sa réponse. C’était, aussi, ce qui avait bloqué le bras de sa vengeance et qui avait fait qu’il se complaisait dans cette espèce trêve.


Il se donna une contenance en ricanant avant de s’adosser plus confortablement dans son siège et de passer ses jambes sur le dossier du fauteuil de devant. Il n’était pas homme a craindre le futur. Avoir peur, c’était avoir mal deux fois. Qui plus est, il était joueur. Il avait de bonnes cartes en main, même s’il ne les jouait pas. Il était confiant dans une chose: quelque soit la finalité de ce qui adviendrait, il n’avait pas démérité. Carter était presque anéanti, Isha était devenu le fils qu’il n’avait jamais été et pour, la première fois depuis que ce connard de médecin lui avait annoncé sa maladie, Joshua goutait a une forme de paix, très relative au regard de son état mental.  Derrière la fumée de sa cigarette, il regarda Joey avec amusement. « Je t’entends presque penser d’ici, toi et Isha main dans la main, gambadant joyeusement vers Carterland pour y vivre de sexe et d'eau fraiche. Le pire c’est que je suis presque sûr que c’est ta vision du happy end pour lui. Remarque, ça pourrait peut être marcher tant qu’il ne retrouve pas sa mémoire. » Et encore, il avait tellement monté le chiard contre le butor a barbe que ce n’était pas évident. « Dis-moi, simple interrogation, parce que j’ai l’impression que sans un coup de pouce, t’es pas le genre a réfléchir brillamment. Est-ce que tu as déjà vu Isha heureux avec ce brave Carter ? Es-tu sure de vouloir le ramener dans un endroit où il est a peine toléré et où on lui fait bien comprendre qu’il n’est qu’un animal féroce qu’il faut museler ? ? Là-bas, tu l’as vu autrement que tremblant comme un chien battu mal aimé de savoir ce que son connard de tuteur allait pouvoir lui reprocher cette fois ? Réfléchis bien Joey. Je ne suis pas le père de l’année, mais Carter n’a rien à m’envier. Il y met juste les formes. Moi je lui foutais dessus aux yeux de tous, lui il faisait ça en cachette dans sa cave pour sauver les apparences. Et non, il ne le ferait pas a ses filles de sang. Il réserve ce genre de privautés à "son œuvre de bienfaisance" à qui il n’a jamais voulu donner son nom. » Il perdit son regard sur l’objet de cette conversation qui était en train de s’entrainer. Il n’avait qu’à le voir se battre pour comprendre que c’était ça dont il avait besoin. Sa place n’était pas avec des moutons revanchards se croyant bien-pensants. Isha était né dans la violence, c’était son univers, celui qui l’avait forgé et il avait visiblement besoin de ça pour être lui. Carter n’avait jamais accepté cette évidence, mais on ne nourrissait pas un loup avec des navets sans en payer le prix tôt ou tard. « Je te repose donc ma question, vu que c’est toi qui tiens la laisse et aussi le détonateur d’un bain de sang, que compte tu faire avec mon chiard ? »



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MessageSujet: Re: We are ready for the fight and fate feat Joey   We are ready for the fight and fate feat Joey EmptyDim 25 Fév 2018 - 15:57
J’ai beau essayer de ne pas m’alarmer, la présence de Joshua, juste à côté, me met profondément mal à l’aise, et réveille mon instinct de survie comme jamais. Mon corps reste tendu, comme s’il se préparait déjà à la fuite, ou au combat. J’ai beau essayé de me raisonner en me disant qu’il a raison, et qu’il m’aurait fait la peau depuis longtemps s’il l’avait voulu, ça n’aide pas à me détendre pour autant. Je lève un sourcil face aux paroles du père Cornwell, qui a l’air de s’attendre à l’arrivée, tôt au tard, de Carter à l’arène, et à ce ton calme qu’il emploie, comme si c’était une fatalité contre laquelle il ne pouvait rien, contre laquelle il n’essayerait d’ailleurs pas de lutter. Je fronce le nez face aux paroles de ce pauvre type, alors qu’une grimace de dégoût traverse brièvement mes traits. « -Il est peut-être en paix avec lui-même parce qu’il ne se souvient pas de l’enfance merdique que tu lui as fait vivre… » Je devrais sans doute éviter de le provoquer, ou de me montrer aussi insolente, j’en ai bien conscience, mais sa présence me rend nerveuse, plus que je le devrais.

Je l’observe se mettre à son aise du coin de l’œil, alors que je reste sur mes positions, incapable de me détendre totalement en sa présence. Et encore une fois, Joshua reprend la parole, accaparant mon attention malgré mes intentions, alors que je serre les dents face à ses nouveaux propos, me posant la première fois la question sur la façon dont j’imagine notre happy-ending. Est-ce que j’y ai pensé ne serait-ce qu’une seule fois ? Est-ce que je me suis vraiment imaginée loin d’ici, avec Isha, ou à la relation qu’on pourrait avoir, loin de cette arène ? Je mentirais sans doute si je disais que non, mais je n’ai jamais pu être réellement sûre de ce que j’imaginais pour nous deux. Je fais une moue moqueuse quand il semble insinuer que je ne suis pas très vive d’esprit, sans réellement m’étonner de sa façon dédaigneuse de s’adresser à moi. Mais au fond, qu’est-ce que ça peut foutre, qu’il me prenne pour la dernière des connes ? Pourtant, je dois dire que ses paroles me font légèrement froncer les sourcils, alors que je fixe Isha, toujours en plein entraînement.

Est-ce que je l’ai déjà vu heureux quand on était à Fort Hope ? Et bien…il ne m’a pas semblé bien malheureux quand on était ensemble, bien au contraire. Est-ce que Joshua est en train d’insinuer que ce n’était que du flan ? Que cette époque-là n’était qu’une mascarade ? J’essaye de me composer une mine neutre, totalement détachée des propos du sociopathe à mes côtés, même si je n’en n’écoute pas moins le venin qu’il crache, comme à son habitude. Je soupire de lassitude, irritée par le fait de ne pas savoir où va nous mener cette conversation, ou même pourquoi Joshua est venu me trouver. Quand il finit par me reposer cette question, à laquelle je n’ai pas plus de réponse que lorsqu’il me l’a posée la première fois, je tourne légèrement la tête vers lui, en plissant les yeux. « -Peut-être bien que le plan, c’est de vivre de sexe et d’eau fraîche, n’importe où, ailleurs qu’ici. » Je lui adresse un sourire moqueur, peut-être une façon pas très directe de lui dire que quoi qu’il soit prévu, en l’occurrence rien, il sera sans doute le dernier au courant. J’ai du mal à croire Joshua quand il annonce qu’il ne se mettrait jamais en travers du chemin d’Isha si celui-ci décidait de quitter l’arène, parce que je ne l’imagine tout simplement pas laisser son fils partir gentiment, sans rien tenter. Je reste persuadée qu’il fait parti d’un plan de vengeance qui m’échappe totalement, et dont je ne saurais jamais rien. Après avoir fixé le mécano pendant encore quelques instants, je finis par me tourner une nouvelle fois de biais vers Cornwell senior, ne réfléchissant que deux petites secondes, avant d’ouvrir la bouche : « -Et depuis quand est-ce que le bonheur d’Isha t’intéresse ? »
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MessageSujet: Re: We are ready for the fight and fate feat Joey   We are ready for the fight and fate feat Joey EmptyMer 28 Fév 2018 - 18:23
« Qu’est ce qu’une gamine comme toi peut comprendre à ce que je fais pour mon gosse ? Hein ? Tu t’imagines que j’ai buté la sale pute tatouée, qui traitait mieux son clebs, que lui pourquoi ? Et le connard de toubib qui, pour t’avoir sauvée la vie, le faisait chanter mieux qu’une cantatrice et voulait en faire une poche de sang? Sans parlé de cette trainée! Et, a-t-on avis, pourquoi es tu encore vivante ? Tu penses que j’ai une panne de couteau, que j'ai craqué pour tes beaux yeux?» La voix du Renard s’était faite tranchante et son regard glacial malgré le sourire aimable toujours présent. Joshua savait qu’Isha les observait régulièrement et il ne voulait pas lui donner de raison de ramener sa fraise ici. Il faisait certainement une erreur de s’ouvrir a cette bêcheuse, mais il n’avait pas le choix. Et puis ne plus avoir de public, comme Maddie ou Peter, lui manquait très certainement. Au moins, eux, ils savaient se la fermer pour écouter, pas comme celle s’était choisi le chiard. Il y avait vraiment des leçons de dressage à revoir. Il se reprit rapidement, comme le bon joueur de poker qu’il était et se détendit, à nouveau, comme s’il n’avait jamais été agacé. Qu’elle le veuille ou non, elle était donc dans le même bateau qu’eux et elle avait choisi d’y être. Ca aurait été simple de tout raconter au couillon qui vivait avec elle pour déclencher une guerre ouverte? « J’imagine que le fait que t’aies pas ouvert ta grande gueule à la première occasion veut dire que les intérêts de mon fils ont peut-être un peu d’importances pour toi, du moins pour le moment. » Joey n’était pas une personne en qui il avait pleinement confiance concernant la suite pour le môme. Mais il n’avait pas d’autre option. Quelque part, c’était Isha qui l’avait choisi de sceller son destin a cette femme et le hasard avait fait le reste. C’est donc un peu pensif qu’il enchaina. « Je ne sais pas ce qui est le plus navrant, le fait que ce crétin ait décidé que ça serait toi et personne d’autre, ou celui que je suis prêt à parier que t’attendra même pas que je sois raide pour courir le refoutre dans les griffes de Carter… » certainement qu’à un moment, ou un autre, le petit cervelet, peu utilisé, du sacs a emmerdes, qu’il avait d’assis à côté de lui, se mettrait en branle et elle réaliserait son erreur en voyant le gamin se détériorer à Cartercity plus vite qu’un bout de pain dans la flotte. Maintenant, quoiqu’il se passe, Joshua estimait qu’il avait rempli sa part. Le reste ne lui appartiendrait certainement bientôt plus. Il se contenta d’ajouter avec une forme de fatalisme « Ici il peut vivre en paix avec lui-même parce que personne ne l’oblige a essayer d’être quelqu'un qu’il n’est pas et personne ne lui reproche continuellement sa nature. Il a sa dose de violence qu’il peut prendre sans culpabilité. Essayes de t’en souvenir avant de faire les choix pour lui. »  

Le Renard ne fit rien qui pouvait troubler la trêve fugace qui s’était plus ou moins instaurée entre lui et celle avec qui il devait composer. Elle était aussi ouverte qu’une huitre fossilisée et un hérisson en boule serait moins sur la défensive qu’elle., mais ça lui suffisait pour ce qu’il essayait de faire. Qu’elle comprenne maintenant ou plus tard, tant que c’était avant un drame, il s’en foutait. Sans détacher les yeux de sa belle fille il comprit qu’il était plus ou moins en train de « mettre de l’ordre dans ses affaires. » Il écrasa son mégot sans remord pour les gens qui feraient le ménage par la suite. « Bon, je pense qu’on a fini les préliminaires et qu’on va se la jouer plus direct toi et moi. T’as prouvé que t’étais peut-être pas qu’une belle salope qui allait lui faire a l’envers au premier virage. Pas comme l’autre tatouée ou la sale blondasse en cloque. Alors il va falloir qu’on cause de ton maitre pour le coup. Tu n’as pas remarqué qu’il ne se pose aucune question sur son passé ? Qu’il préfère s’inventer des délires de vie parfaite ? Il y a une seule fois où il est venu me trouver pour me poser une question. Il était bouleversé parce qu’il était sûr d’avoir lu des livres a une gosse et il voulait savoir si elle était vivante. Il a suffi que je lui demande s’il voulait vraiment connaitre la réponse pour qu’il se barre et ne repose plus jamais de questions… tu vois ou je veux en venir ? Je pense que son amnésie n’est pas que dû qu'au coup sur sa tête. Il se bloque lui-même. Une façon de se protéger ou de fuir, je n’en sais rien. Sauf que, peut-être, un jour, il voudra savoir qui il était. Et si je ne suis plus là, j’ai un vieux doute sur le fait que d’autres pourraient lui répondre. Enfin, tu vas peut être m’étonner. Que sait tu de sa famille, de son enfance, du type qui dort avec toi ? »

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MessageSujet: Re: We are ready for the fight and fate feat Joey   We are ready for the fight and fate feat Joey EmptyJeu 8 Mar 2018 - 22:43
J’ai beau jouer la provocation, assez bêtement au vu de tout ce dont Joshua est capable, c’est un aspect de ma personnalité que je n’ai jamais su museler, même si je me suis bien calmée depuis mon adolescence, où j’étais une petite tornade qui n’en faisait qu’à sa tête, et qui ne vivait que par son insolence, et son refus des règles. J’ai beau m’être calmée, il ne faut en général pas grand-chose pour que les vieilles habitudes reviennent très vite à la charge. Et puis…dès que je me sens un peu titillée, qu’on me pousse à sortir les griffes, c’est en général ma première réaction, que je dresse comme un bouclier face aux emmerdeurs. En revanche, je prends sur moi pour rester neutre face à la réponse de Joshua, alors qu’inconsciemment, mon cerveau emmagasine de lui-même les éléments que me livre l’homme grisonnant. Qui sont la sale pute tatouée, et la traînée dont il parle, et pour qui il ne semble pas avoir beaucoup de considération ? Je voudrais poser des questions, mais ça voudrait dire que je suis intéressée, curieuse peut-être même par ses propos, et je ne suis pas certaine que ce soit le genre de choses qu’il faut montrer à Joshua Cornwell.

Alors, je garde une mine impassible, et mon regard ne quitte pas Isha, des mètres plus bas, qui continue son entraînement, malgré quelques regards qu’il nous lance, par-ci, par-là. Je ne suis pas plus renseignée sur les raisons qui ont poussé ce type à venir faire la causette. En revanche, je ne peux pas m’empêcher de tiquer, et de me retourner un peu trop vivement vers lui, en fronçant les sourcils, quand il m’annonce que mon comportement, et mon absence de révélations, indiquent que ce qui peux arriver à Isha m’inquiète. Evidemment, que c’est le cas ! Pourtant, malgré un regard peu amène, je ne fais aucun commentaire, et garde pour moi les remarques acerbes qui me viennent à l’esprit, me retenant de lui dire qu’il fait preuve d’un esprit de déduction à toute épreuve. Je me demande malgré tout où il compte en venir avec tout ce blabla qui semble sans fin.

Mon regard glisse une nouvelle fois vers Joshua, qui lâche des infos au compte-goutte, sans même se rendre compte que ce qu’il dit me met assez mal à l’aise. Entre l’aveu du père comme quoi Isha est soi-disant amoureux, et celui selon lequel il semble avoir décrété que c’est moi qu’il a choisi, et personne d’autre, j’ai du mal à ne pas protester sans y mettre les formes. Pourtant, mes lèvres restent hermétiquement closes, j’attends toujours de voir où il veut en venir, et pourquoi il a pris la peine de venir s’installer à côté de moi, en évitant cette fois-ci les menaces de mort. Je sens une certaine part de moi qui se révolte pourtant face à ses nouveaux propos, qui me font brusquement froncer les sourcils. « -J’ai jamais essayé de le faire changer…et c’est toujours pas dans mes intentions. » Je secoue la tête, je n’ai aucune idée de la façon dont il me perçoit, mais je crois qu’il se méprend sur celle que je suis, ou sur le rapport qu’Isha et moi avons.

Quand il enchaîne en me disant que je ne suis pas la belle salope qu’il avait l’air de penser, je lâche un « merci » cynique, accompagné d’un rictus moqueur. Ouais, j’ai sans doute pas mal de défauts dans la vie, mais salope n’en fait pas parti. Je plisse les yeux, me demandant encore une fois de qui il parle. Qui est cette blondasse en cloque ? Et surtout…en cloque de qui ?! J’ouvre la bouche, mais mes questions meurent sur mes lèvres, alors que Joshua continue sur sa lancée, imperturbable, sans se rendre compte des interrogations qui ont germé dans ma tête. Ou alors il s’en fout peut-être complètement, ce qui est aussi totalement envisageable. Je ne quitte pas Isha des yeux une seule seconde, alors que son géniteur me livre une théorie qui ne m’a pas effleuré l’esprit un seul instant. Alors quoi…il pense que le brun évite sciemment de rechercher quel est son passé, pour se préserver de…de quoi, d’ailleurs ? D’éventuelles déceptions ? De souffrances auxquelles il semble échapper pour l’instant ? C’est une théorie qui me fait plisser les yeux, et qui, je dois l’avouer, pourrait parvenir à faire un petit bout de chemin dans mon esprit, si je prenais la peine d’y réfléchir réellement. Et la perspective que sa vie ai pu être triste au point qu’il refuse ne serait-ce que d’essayer de s’en remémorer me fait mal au cœur.

Joshua se tait brusquement, et il me faut quelques instants de silence pour capter qu’il s’agit d’une vraie question qu’il me pose là, et qu’il a vraiment l’air de vouloir savoir ce que je sais de la vie d’Isha, avant sa perte de mémoire. Je fronce les sourcils, m’attendant toujours à ce qu’il me dise qu’il plaisante, avec son rire gras malaisant, et qu’il n’en a rien à faire de ce que je peux savoir sur son rejeton, pourtant, il continue de me fixer d’un air sérieux, en attente de mes réponses. Est-ce que je dois vraiment lui préciser qu’entre deux parties de jambes en l’air, on n’a pas forcément été très enclins à se faire des confidences sur l’oreiller ? Je déglutis, avant de me gratter l’arrière de la tête d’un air pensif. Enfin…à y regarder un peu mieux, j’imagine qu’on s’est quand même confiés quelques petits trucs, sous couvert de jeux, la plupart du temps.

Je me mordille la lèvre inférieure, cherchant comment formuler ma réponse, avant de me dire que ça n’a finalement peut-être pas tant d’importance. «-Il a été assez avare de détails sur son enfance, je me demande bien pourquoi…Et euh…il m’a dit qu’il a dû rejoindre un gang, quand il était ado, pour sauver sa petite sœur, mais que…qu’elle est quand même décédée. Il m’a dit qu’il avait quatre autres frères aussi, qu’ils ont tous rejoint le gang avec lui, mais qu’il est le seul à avoir pu le quitter. Il a fait recouvrir son tatouage de l’époque, et il a maintenant un loup à la place. Je sais qu’il était mécano, dans le garage de Logan, qui l’a pris sous son aile quand il était ado. Il avait une fille, qu’Isha considérait comme sa petite sœur, mais elle aussi, elle est morte. Je…je suis pas certaine que leurs relations sont toujours au beau fixe, Logan avait l’air contrarié…fâché après Isha, quand on s’est rencontrés… » Je ne sais pas si je dois vraiment lui dire tout ce que je sais du brun, et je dois vraiment me museler pour ne pas lui répondre des choses assez peu plaisantes, ou le genre de choses qu’un père n’a pas besoin de savoir sur la vie privée, intime, de son fils.

Je fronce légèrement les sourcils, avant de reprendre au bout de quelques instants. « -Je sais aussi qu’il a été fiancé, à Avalhon, mais que c’était loin d’être l’amour fou entre eux. Enfin…lui était peut-être réellement amoureux d’elle, mais je doute que ça ai réellement été réciproque… Je crois qu’elle était trop exigeante envers lui, ou qu’elle ne savait pas vraiment comment l’aimer. Je sais qu’elle pensait être enceinte, que ça l’a fait paniquer au point qu’elle envisageait de se faire avorter, et que ça a rendu Isha triste, parce qu’il était emballé par l’idée d’être père. Quoiqu’il en soit, un peu avant sa mort, ils avaient rompu, sans que je sache exactement pourquoi… » Mensonge…j’entends encore sa voix, quand on était dans ma chambre au laboratoire, alors qu’il m’a annoncé qu’il ne voulait plus se cacher, et pouvoir être avec moi quand il le souhaitait. Mais je prends le parti de ne pas parler de ça. « -Je sais qu’il a fait parti des Punishers aussi, et qu’il n’a pas peur de se salir les mains, ou de faire le sale boulot. Qu’il a du sang sur les mains, qu’il…qu’il a tué des gens… » Moi aussi, même si c’était de la légitime défense, alors qui suis-je pour le juger ? Je plisse les yeux, en sachant qu’inconsciemment, j’ai su dès le début, sur la péniche, qu’il avait déjà tué, et que ça ne lui faisait pas peur. Et une part de moi que je ne connaissais pas l’a accepté, parce que j’avais besoin de sa présence dans ma vie. Je finis par garder le silence, avant de hausser une épaule, comme pour dire qu’il y en a sans doute plus, mais que c’est tout ce qui me vient à l’esprit, pour l’instant. « -Et…je peux savoir, pourquoi tu veux savoir tout ça ? » Je me tourne après une éternité vers lui, les sourcils froncés d’incompréhension, curieuse de savoir ce qu’il va ressortir de cet interrogatoire.
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MessageSujet: Re: We are ready for the fight and fate feat Joey   We are ready for the fight and fate feat Joey EmptyVen 9 Mar 2018 - 21:37
Le Renard resta un peu en retrait et s’amusa de la façon dont Joey réagit à ses propos. Se sentait-elle accusée de vouloir changer l’autre abruti ? Il appréciait qu’elle reste sur la défensive. Cela prouvait qu’elle reconnaissait sa place dans la chaine des prédateurs. Un peu comme une chienne qui montrerait le ventre à son maitre pour formaliser sa soumission. Isha ne savait décidément pas si prendre avec les femmes. C’était pourtant simple de les mater. « Aussi gerbant que cela puisse paraitre, tu n’as même pas à essayer de le changer, il le fait et le fera pour toi. Pas besoin d’être doué de prescience pour savoir quelles conneries un homme est prêt a faire pour des beaux yeux et le cul qui va avec. » Il soupira et écouta avec attention les maigres connaissances de sa belle-fille de fortune. Il ne put retenir un sourire amusé au fur et à mesure qu’il se rendait compte qu’elle ne savait rien. Peut-être un peu « moins rien » que les autres, mais cela restait insuffisant pour qu’il puisse mettre un terme a cet échange qui avait l’air d’être aussi agréables, pour elle, que d’avaler une soupe d’huitres à la morve. Il se redressa pour s’approcher d’elle, certainement trop pour son confort, mais il n’en avait pas grand-chose a faire. Il ne la tuait pas et ne la torturait pas, c’était déjà beaucoup pour une seule personne non ? «C’est tout ? Entre deux galipettes ça serait bien de parler. Bref, autant dire que si je crève il ne pourra pas compter sur toi, du moins en l’état, pour lui raconter qui il a été. Enfin, si un jour il a envie connaitre son histoire. Et je te rassure, Carter en sait encore moins que toi. Entre son manque d’intérêt et le fait qu’il a la baffe facile, Isha vivait avec le clapet à merde bien fermé entre la honte et la trouille d’être tabassé. Ouai, son tuteur l’avait aussi menacé du bannissement de son petit camp s’il y avait le moindre couacs, ça ne devait aider aux confidences.» Le Renard sourit de toutes ses dents blanches en repensant au sadisme de Logan qui servait ses intérêts a merveille. Ce genre de menace était pire que tout. Dire à un loup que s’il mange de la viande il sera à la rue, c’était presque digne de lui. Ça avait été la porte ouverte à une situation intenable pour le môme et pour la danse des maitres chanteurs amateurs.

Il s’enfonça dans son siège, plus pour son confort que pour la délivrer de sa présence, et fixa le gosse. Il faisait ça pour lui au fond et ça lui faisait quand même bizarre de faire quelque chose pour une autre personne. Entre ses réminiscences nostalgiques et son manque d’appétence pour finaliser sa vengeance, il donnait vraiment l’air d’un mourant sur son lit de mort en train de mettre de l’ordre dans ses affaires. Ce constat était irritant mais il valait mieux préparer sa sortie et rester que l’inverse. « Je te préviens, ca risque de prendre un peu de temps et d’être aussi chiant que mon morveux. T’es prête pour te faire chier ? Alors, Isha est née le 26 décembre 1993, dans un bus à Jéricho d’après ce qu’on m’a raconté. C’est sa sœur qui a choisi son prénom, le protecteur, tu parles d’une connerie. Il n'a pas de grands parents qui m’ont fait la joie de se faire connaitre de mon coté. Sa mère s’appelait Isis Drake, elle était merveilleuse avant d’être déglinguée. Les Drakes sont des Amérindiens du genre à revendiquer haut et fort leurs délires ethniques. Des Mohawks qui avaient des terres et du fric en résumé et qui ne sentaient plus leur pets. Ils ont tournée le dos a leur fille quand ils ont su que je n’étais pas vraiment un riche banquier. » Il fit une pause pour ricaner amèrement en pensant à sa belle-famille. Puissent-ils tous être mort le cul en fleur et la tronche ravagé. Au final, c’était eux qui avaient bouzillé leur fille plus que son malade mentale de mari.  « A ma connaissance, Isha a eu cinq frères et sœurs. Deena, sa grande sœur, une sacrée pépète. Elle est née quand tout allait bien et même si elle a vécu la descente aux enfers, elle s’est toujours accrochée. Crois-moi, si ton zigoto est vivant c’est bien grâce a elle. J’étais en taule quand Isis a accouché, je doute fort qu’elle ait même remarqué qu’elle en avait un de plus dans la baraque. La gosse avait 7 ans, mais c’est certainement grâce a elle qu’il n’est pas mort de faim ou le cul dans la merde. Ensuite, il y a Anoki, puis Waban. J’ai ramené deux autres gosses que j’ai eu « a coté » quand leur mère a crevé, Brandon et Dylan. Et puis, y’a eu Isha. Le petit dernier que personne ne voulait. Quoique que tu décides de lui dire quand le moment sera venu, rappelle-toi que je leur ai donné plus que je n’ai jamais eu : je suis resté pour m’occuper d’eux et essayer de leur apprendre a se démerder. Et puis, grâce a moi on peut dire qu’ils étaient liés dans l’adversité. Ils avaient même volé des pauvres bagues en signe de ralliement. Mais je pense que tu le sais puisque tu portes celle d’Isha. » Il fit une petite pause pour dévoiler celles qu’ils possédaient. Toutes avaient été prises sur des cadavres. Le Renard préféra ne pas épiloguer et enchaina : « Isha était le plus jeune, le plus petit, le plus doué pour ignorer quand baisser les yeux et se bouffer des gnons de tout le monde. Je n’aurais pas parié qu’il survive jusqu’à l’adolescence tu sais. D’ailleurs, les docteurs non plus, ils nous avaient fait rêver, ces enfoirés, en nous disant qu’avec les doses de drogue que prenait sa mère, c’était la fausse couche assurée. Déjà à l’époque c’était bien un chieur : il est resté. De la troupe, c’était lui le plus faible, le plus tendre, le plus en quête de ce je ne sais quoi et le plus agaçant avec ses questions et son regard a appeler des coups. Tu ne trouves pas qu’il ressemble à un clebs en manque d’amour tout le temps ? remarque c’est peut-être ça qui te fait mouiller. Dis-toi que quand il était môme, c’était pire. Pourtant, il avait un truc que les autres n’avaient pas. Lui il a choppé direct le tour de main avec les serrures. Un putain de passe muraille, voilà le seul truc qu’il avait en commun avec moi, enfin l’un des seuls si on ajoute ses soucis mentaux. En plus avec sa petite taille, il était utile bordel, une vraie gagneuse. » De ses fils c’était pourtant pas celui sur lequel Joshua aurait le plus misé quant à sa survie. « Je vais faire rapidement la suite du premier acte. Une mauvaise partie de carte a fait que ma fille s’est retrouvée sur le trottoir. On me l’a fait a l’envers a cause d’une putain de taupe. J’ai fini en taule avant de pouvoir la sortir de là. Quand j’ai été libéré, elle était morte, ces idiots étaient tous tombé dans la drogue et dans les gangs et puis, Anoki a découvert la petite tare familiale que je leur ai transmise. J’ai dû faire ce qu’il fallait pour ne pas qu’il fasse du mal à ses frères et Isis. » Perdu dans ce passé qui ne le hantait pas plus que ça en réalité, se remémorant avec tous les détails que sa mémoire trop parfaite lui permettait, le meurtre de son fils, il se mit a jouer pensivement avec une des bagues qui ornait son cou. Il n’avait pas besoin de réfléchir ou de regarder pour savoir le prénom écrit maladroitement a l’intérieur. Il resta silencieux une petite minute en se souvenant de ce fils devenu fou trop top.

Il reprit comme après une pause publicitaire, sur le même ton neutre qu’il avait commencé ce qu pourrait s’intituler : la sordide histoire des Cornwell. « Une assistante sociale trop jeune pour comprendre les règles de Jéricho a préféré faire la conne qu’accepter la thune. Crois-moi qu’elle a regreté par la suite. Elle a profité d’un séjour en prison pour m’arracher les deux plus jeunes, Isha et Dylan. Quand je suis sorti, Isha était chez Carter. Impossible de le récupérer ou même de l’approcher a cause de ce sale connard. J’ai même eu le droit a une volée de ce gros débile qui a osé se la jouer père parfait alors que même son ex refusait qu’il approche sa gamine. » Il préféra se taire et ravaler la rage de cette période qui avait été le déclencheur de cette fièvre vengeresse qui le consumait toujours. Il se mit à jouer pensivement avec les deux autres bagues. « Tu lui diras bien ce que tu veux, mais saches que Brandon et Waban sont mort au Canada, il y a moins d’un an, nous avons survécu tous les trois après avoir retrouvé le corps d’Isis avec une flèche dans le crâne. Je serais prêt a parié que cette flèche c’est la signature l’espèce de Katniss a bite avec qui tu dors. Brandon a eu le même problème qu’Anoki. La folie le rongeait et il risquait de nous faire tuer. Le temps que j’intervienne, le camp ou nous étions était attaqué par des chasseurs d’immunisés… » Le Renard lâcha les bagues pour soulever sa manche et montrer les traces de morsure mal cicatrisées. Il regarda Joey dans les yeux, vaguement conscient de la quantité d’informations qu’il était en train de lui livrer et du risque de l’assommer dans ses digressions. C’était à elle de trier ce qu’elle avait, ou non, envie de retenir de la vie du type qui vivait avec elle. « Nous l’étions tous les trois, et il y a des chances qu’Isha le soit aussi. Mais ces types n’étaient pas des marrant, ce qu’ils ont fait à Waban et aux autres… même pour moi c’était dégueulasse. Je n’ai rien pu faire pour lui. J’ai fini par descendre a Detroit où j’ai mis du temps à retrouver Isha… » Certes le hasard l’avait aussi bien guidé. Et pas la peine de dire son état en découvrant que Carter était en vie et qu’Isha refusait d’aller avec lui. Il avait patiemment observé et, a sa façon, il avait récolé les morceaux manquants de l’histoire. « Ton amoureux a été le pire des petits toutous. Logan s’est barré de l’endroit ou ils vivaient en le laissant derrière dès que ça a senti le roussi. Et au lieu de faire ce qu’il fallait pour survivre, ce débile est resté attendre son maitre dans leur garage. Le hic c’est que c’est pas Logan qui est revenu le chercher mais un groupe de sale types qui avaient les burnes pleines et la flemme de trouver un sex shop. Ils ont fait d’Isha leur salope. Je ne sais pas comment il a réussi a s’en sortir. Je sais juste que quand je suis arrivé à Detroit il haïssait Logan assez pour préférer vivre seul et crever la dalle plutôt que de subir sa présence. Et puis, il y a eu ce sacrés Bruce le Fossoyeur… T’en as entendu parler peut être ? Les Punishers. Un truc qui aurait pu marcher sans une petite pute tatouée. Isha était tellement remonté après Logan qu’il a préféré aller avec un bouché. Le pire, c’est que ce mec avait l’air sincère quand il l’appelait fils, se disait fier de lui et aussi l’aimer. Tu aurais vu la tête du môme enamouré. C’était bien la première fois que quelqu’un devait être fier de lui et était prêt a tout pour lui. Il lui passait tous ses caprices. Regarde, il lui a même laissé avoir un animal de compagnie, il a eu Harvey. »

Joshua ricana de sa blague avant de reprendre. « Tout aurait pu aller bien, si la Avalone n’avait pas fait son entrée. Celle-là, c’était une déglinguée manipulatrice qui était passée par la gang et la drogue. Rien à voir avec toi, jolie petite chienne de salon, ce n’était pas pour rien qu’elle se faisait appeler la louve. Elle avait les dents si longues qu’elles rayaient le parquet. Elle voulait être une reine et a vu en Isha ce qu’il était, un outil. Elle l’a tellement bousillé et poussé a bout que lui aussi a prouvé qu’il avait pas échappé a la tare familiale. Ah oui chérie, ton mec, c’est une bombe a retardement, une putain de cocote minute que tu arrives a maintenir… du moins pour le moment. Elle, elle l’a fait exploser et a bien su l’orienter pour que ça fasse du dégâts. Même Bruce n’a pas eu autant de sang sur ses mains que son pseudo fils. Je pourrais m’arrêter sur cet happy end, mais ne t’endors pas, l’histoire n’est pas finie. Elle a comploté avec Carter, ils ont piégé Isha. Il a fini attaché et torturé dans une cave de Fort Hope jusqu’à ce qu’ils arrivent a le manipuler. Des histoires de faux viols, de fausse grossesses… ils n’ont reculé devant rien. Ensuite ils l’ont lâché sur ce brave Bruce et ses anciens amis qui n’ont rien compris au problème quand le fils du Fossoyeur est venu avec une armée les défoncer. Je n’étais pas dans la tête du chiard, mais je pense que ça la tuer d’aider a buter Bruce mais il s’est fait une raison, il avait fait du mal a une innocente salope. Oh putain, si tu avais vu le décor quand je lui ai appris qu’elle et Carter s’étaient bien payé sa tête. Que Bruce était juste ce qu’il avait été. Le mec qui le voulait comme fils et qui n’avait pas du comprendre pourquoi tant de haine. Dommage qu’il il n’y avait pas de camera c’était a se pisser dessus. Tu sais que même a Carterlland, Avalone a continué a se servir de son petit chien fou, a lui mentir pour qu’il aille tuer pour elle, pour qu’il reste a la niche pendant qu’elle se faisait sauter par d’autre. Celle là, elle ne l’a pas volé quand je l’ai butée. Tu sais qu’elle était en train de cherché qui tu étais pour venir te massacrer quand je me suis occupé de son cas ? Ne me remercie pas surtout. Ensuite tu connais la suite dans les grandes lignes. Carter n’a pas arrêté d’humilier mon fils, alternant la baffe et le sucre, au point qu’il est devenu l’ombre de lui-même. Sans parler des chantages qu’il subissait pour que Carter ne sache pas ce qu’il avait fait avec Bruce. Quelque part, je suis un saint de l’avoir sorti de tout ça. » Le pire était que Joshua se croyait effectivement un bienfaiteur. Sa vision de la vérité était peut-être biaisée, mais il s’estimait sincère dans son histoire et la vision des choses. Il savait que l’histoire appartenait non aux vainqueurs mais aux vivants, il avait donné un long résumé de celle de son fils, il n’était pas maitre de la retranscription que fera sa voisine de gradin quand le moment serait venu.« J’imagine que tu en as marre de m’entendre parler. Finalement j’aurais réussi a te torturer. Je me sens obligé de conclure avec "t'as des questions" avant de te laisser a ta trépidante existence.»

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MessageSujet: Re: We are ready for the fight and fate feat Joey   We are ready for the fight and fate feat Joey EmptyMar 13 Mar 2018 - 21:21
J’ai beau avoir posé la question, Joshua ne semble pas désireux de m’expliquer pourquoi il tient tant à ce que je l’informe de ce que je sais d’Isha. Il se rapproche de moi, suffisamment pour que tous mes signaux d’alarmes s’enclenchent tous en même temps, et que j’esquisse un vif mouvement de recul. Sérieusement, la notion d’espace personnel, il ne connait pas ? Je le regarde d’un air dur, c’est souvent le cas lorsque je me sens menacé, alors qu’il prend la parole d’un air joyeux qui m’intrigue. Et puis…mes yeux se plissent lentement, alors que ses paroles trouvent peu à peu un sens dans mon esprit. Est-ce qu’il est vraiment en train de dire qu’il veut m’expliquer quelle a été la vie d’Isha pour que je puisse la lui raconter si jamais son géniteur venait malheureusement à nous quitter ? Est-ce que…non. Non, ça ne peut pas être ça. C’est le genre d’attention qu’on pourrait avoir pour une personne à laquelle on tient, et il semble clair que Joshua ne tient à personne. Seule sa petite personne l’intéresse. Ça, et faire le mal autour de lui. Je soupire doucement, alors qu’il en remet une couche concernant Logan, qu’il semble détester au possible.

Il me faut attendre que ce taré retrouve la place qui était la sienne pour me redresser à mon tour, et m’installer un peu mieux sur mon propre siège. Et comme j’ai pu le pressentir, Joshua se lance alors dans un récit, comme on pourrait raconter une histoire le soir à un gosse, pour qu’il parvienne à s’endormir. Ça me fait étrange de connaître la date de naissance d’Isha, et d’apprendre l’âge qu’il a. On a jamais vraiment parlé de nos âges respectifs, vu la relation qu’on avait, ça ne nous intéressait pas vraiment de savoir quand l’autre était né. En revanche, je dois admettre que je ne suis pas vraiment surprise d’apprendre qu’il est un peu plus jeune que moi. Est-ce que ça fait une différence ? Probablement pas. Je reste donc stoïque, alors que papa Cornwell continue sur sa lancée, et me parle de la mère du brun, en des termes que je trouve un peu trop élogieux pour ne pas soupçonner qu’ils puissent sortir de la bouche de quelqu’un d’autre.

Et au fur et à mesure de ses paroles, il m’en dévoile davantage sur ce que fut la vie d’Isha, certains passages coïncidant avec ceux que le mécano m’a lui-même raconté. Je hausse un sourcil dubitatif quand il me raconte qu’il a été un père présent, qui a tout fait pour que ses gosses s’en sortent. J’ai beaucoup de mal à le croire, et il suffit de voir la tronche que je tire pour comprendre que je suis plus que sceptique. Il n’a pas vraiment le profil du père aimant, prêt à se sacrifier, corps et âme, pour ses rejetons. D’ailleurs…n’est-ce pas en contradiction avec ce qu’Isha a pu me raconter jusqu’à maintenant ? Par réflexe, je porte ma main à la chevalière qui orne mon cou depuis quelques mois, et dont Isha ignore à l’heure actuelle qu’il en était le propriétaire jusqu’alors. Est-ce que je trouverais le courage de lui en parler un jour ? Bonne question.

Joshua continue son récit, imperturbable, sans faire attention à mes éventuelles réactions. J’ai l’impression qu’il tente de se décharger d’un fardeau qui m’échappe, et de toutes façons, je n’ai pas envie de l’interrompre, alors je le laisse continuer son long monologue, ne me gênant pas pour ponctuer ses propos de longs soupirs agacés, quand il se montre dédaigneux à mon sujet. Depuis quand j’ai des comptes à rendre sur ce qui m’excite ? Je fronce les sourcils face à ses nouvelles paroles, alors que mon regard se pose sur Isha, des mètres plus bas, qui continue son entraînement comme si de rien n’était, ignorant de ce qui se passe entre Joshua et moi. De quels problèmes mentaux parle-t-il ? Je sais que le brun n’est pas blanc comme neige, mais je l’imagine mal amputer des doigts avec des épluche-légumes rouillés, juste pour le plaisir. Et puis, arrivent les confessions que j’ignorais, et desquelles je me méfie. Isha s’est vraiment drogué dans le passé ? Je fronce les sourcils, mais cette information est bien vite balayée par une nouvelle, bien plus inquiétante. « -Comment ça, t’as fait ce qu’il fallait faire ?! » Putain…est-ce que ça signifie ce que je crois ? Est-ce ce que ça implique ce que j’ai en tête ? Il aurait fait volontairement du mal à son propre fils ? Et…pourquoi ça m’étonne autant ?

Mais Joshua n’a pas l’air de tenir compte de mon interruption, et il continue sur sa lancée, comme si je n’avais prononcé aucun mot. Et puis la suite du récit ne tarde pas à arriver, l’histoire du jeune Cornwell arraché à sa famille bancale pour être confié à Logan, ce qui semble manifestement marquer le début de la haine qu’éprouve Joshua envers le tuteur de son propre fils. Est-ce qu’il est en train d’insinuer qu’Isha aurait planté une flèche dans le crâne de sa mère ? J’ouvre la bouche…et la referme aussitôt. Joshua aurait dû me préciser que je risquais d’avoir besoin d’un bloc-notes, pour retenir toutes les informations qu’il est en train de me lâcher, dans un flot discontinu de paroles plus intrigantes les unes que les autres. Et il lâche l’information de trop, celle qui fait définitivement buguer mon cerveau. Des…immunisés ? Mais c’est quoi encore, ces nouvelles conneries ? Mon regard se pose naturellement sur le bras qu’il découvre, alors que j’y observe une trace de dentition, en voie de guérison. Est-ce qu’il est en train d’insinuer que…non…impossible. Une morsure de rôdeur l’aurait transformé, à son tour. C’est bien comme ça que ça marche, non ? On se fait mordre, et on se transforme. C’est la fin, point. Il est en train d’ébranler mes certitudes, et je déteste ça. Je fronce les sourcils, et mon regard se pose une nouvelle fois sur Isha. Putain…j’espère qu’on n’aura jamais l’occasion de savoir si oui, ou non, il est vraiment immunisé, ou si j’ai juste à faire aux innombrables bobards de Cornwell senior.

Mon étonnement, mon incrédulité, mon scepticisme aussi lui sont bien égal, et il continue sur sa lancée, pour me parler de la vie qui a été celle d’Isha à Détroit après l’apocalypse, et que Joshua semble avoir surveillé de très près. Sans doute trop. J’ai soudain un coup de chaud violent quand j’entends la suite de ses propos, mon estomac se noue violemment, alors qu’une bile acide envahit ma bouche. Qu’est-ce qu’il est en train d’insinuer ? Qu’Isha se serait fait…Non, je refuse d’y penser. Et pourtant…ça expliquerait sans doute pourquoi le jeune homme avait tant de mal à accepter les contacts physiques au début de notre relation, et pourquoi il se crispait si violemment quand je le touchais. Il m’avait fallu ce qui ressemblait à une éternité pour qu’il ne se brusque pas en sentant mes mains sur lui, pour qu’il accepte ce contact physique. Mon cœur se serre à la pensée de ce qu’il a pu endurer, et qui me fait vraiment de la peine. Et sans doute pour la première fois depuis que nous nous sommes retrouvés, je me fais la remarque que finalement, c’est peut-être une bonne chose qu’il ne se rappelle pas de tout ce qui a pu lui arriver dans la vie.

J’essaye d’écouter la suite de son récit dont il m’abreuve, m’assomme plutôt, mais j’ai du mal à ne pas penser à ces dernières informations qu’il vient de me livrer. Je hoche vaguement la tête à la mention des Punishers, et me retient bien de lui dire qu’il n’y a sans doute aucun survivant dans Détroit qui n’en ai pas entendu parler. De toutes façons, j’étais déjà au courant qu’Isha en avait fait partie, et je m’en étais très bien accommodée. Et vient le sujet final, celui que je ne pensais pas entendre de la bouche de Joshua : Avalohn. Cette nana que le brun semblait aduler, au point de lui demander de l’épouser, avant de la larguer pour…pour moi. Je serre les dents, et écoute la suite du récit, de ces histoires rocambolesques de manipulations, de trahisons, de mensonges. Moi aussi je serais devenue une vraie cocotte-minute dans un environnement comme celui-là. A mon tour, j’émets un léger ricanement. Elle me cherchait ? Oh quel dommage que je ne l’ai pas su plus tôt, je me serais fait un plaisir de rencontrer cette foutue louve, qui semblait se prendre pour la reine du monde. La remettre à la place qui était la sienne dans cet univers pourri aurait été un petit privilège. Quelques nouvelles petites informations, cette même haine pour Logan qu’il me crache au visage depuis le début de son conte, et enfin, le silence, auquel je ne croyais plus.

Si j’ai des questions ? Putain, oui. Et pas qu’une seule. Mais est-ce que j’ai envie de les poser ? Dur à savoir. Je garde le silence un long moment, me rendant compte que malgré la tonne d’informations transmises, je pense avoir plutôt bien avoir retenu ce qu’à pu être la vie d’Isha. La pénible et triste vie qu’il a enduré, et que je ne souhaiterai à personne, sans doute même pas à mon pire ennemi. Je fixe mon regard noisette sur sa silhouette en train de s’entraîner dans l’arène, me perdant pendant quelques instants dans ces confessions, que je n’avais pas vu venir. « -C’est pas un peu contradictoire, de m’interdire de parler à Isha de son passé, au risque de t’en prendre à lui, et de venir me raconter tout ce que j’ignore de lui ? » Je ne prends pas la peine de tourner la tête vers lui, je crois que j’ai assez vu sa sale tronche pour toute ma vie. En même temps, ça fait longtemps que je me dis que Joshua et logique ne vont pas très bien ensemble. Je soupire, avant de me laisser aller au fond de mon siège, tentant de museler les innombrables questions qui se pressent dans ma tête, ou bien les informations qui sont en train de s’ordonner d’elles-mêmes dans différents tiroirs. « -Pourquoi tu lui as pas raconté tout ça toi-même ? Il a dû te poser des questions, non ? » Je prends quelques secondes de plus pour me retourner une nouvelle fois vers lui, persuadée qu’il ne va pas tarder avec une de ses gentillesses habituelles à mon égard, insinuer que j’ai un pois chiche à la place du cerveau, ou un truc du même acabit. « -Il t’adule. Il est persuadé que t’es le père de l’année, t’aurais pu en profiter pour le manipuler comme tu voulais, lui faire croire qu’il avait eu une enfance de rêve, sans drogue, gang, et tout ce qui s’en est suivi… » Alors pourquoi n’a-t-il pas profité de l’amnésie d’Isha pour le manipuler à sa guise ? A moins que…je plisse les yeux quelques secondes, avant de lâcher, d’un ton incertain, prêchant le faux pour obtenir le vrai : « -Tu comptes te servir de lui pour te venger de Logan ? C’est ça ton plan génial ? » Ca expliquerait sans doute pourquoi de son passé tortueux, Isha ne semble que connaître la relation qu’il avait avec Logan, et les sévices, totalement imaginaires, que le barbu lui aurait fait subir, alors qu’il ignore tout le reste.
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MessageSujet: Re: We are ready for the fight and fate feat Joey   We are ready for the fight and fate feat Joey EmptyLun 30 Avr 2018 - 19:32
La seule chose qui semblait belle et bien contradictoire, dans la situation actuelle, était que son merdeux avait confié sa vie entre les mains d’une gourdasse qui allait le ramener aux chaines d’une vie qu’il détestait à la première occasion. Il y avait peut-être, aussi, le fait que le gosse courrait après le cul velu de l’autre butor a barbe alors que, visiblement, ce type n’en n’avait rien à faire de lui. Il savait bien qu’il avait peut-être été un peu « dur » avec ses enfants de part le passé, mais après tout, n’était ce pas grâce a cela que celui-là avait survécu ? Alors avant d’aller idolâtrer l’autre bande mou de Carterland, il aurait pu au moins reconnaitre où était sa vraie famille. Il essaya de sourire sans trop montrer le mépris que lui inspirait les questions de la bécasse. Enfin, surtout le premier mot d’une de ses questions. « Pourquoi ». Ces gens qui voulaient toujours tout comprendre et expliquer étaient généralement condamnés à rencontrer son épluche légumes. Dommage que la situation actuelle, avec son jeu de pouvoirs aussi complexe d’une partie de mikado, impliquait de ne pas se débarrasser d’elle. Ou alors en dernier lieu et pas loin de Fort Hope. Il lui parla de la même façon qu’un adulte essaye de sermonner un petit enfant décevant : avec douceur, hauteur et un soupire de lassitude. « Joey, maintenant je suis sûr que ce n’est pas pour ton intellect que mon fils s’est entiché de toi. J’espère sincèrement crever avant de voir les petits enfants que vous allez me chier. Je gage que ça ne sera pas grâce a eux que l’on éclairera les rues de Detroit ». Si en plus elle essayait d’avoir la prétention de comprendre ses plans, ils allaient y passer la nuit, et c’était évidant que même un empereur de la patience tel que lui finirait par l’égorger avant la fin. Il fallait apprendre à connaitre ses limites et ne pas se surestimer. « Tu es bien gentille Joey, et des toutes les greluches qu’il s’est enfilées à ma connaissance, je crois que tu es vraiment ma préférée, sauf qu’il faut que tu acceptes de n’être qu’un pion sur l’échiquier d’une partie qui te dépasse. Tu peux essayer de comprendre ce que tu veux, imaginer des stratégies comme tu le sens, cela ne changera rien au fait que votre bien être et survie, a tous les deux, ne dépendent que de mon bon vouloir. » Il soupira, à nouveau, en ce doutant que, comme tous les sots, Joey ne devait pas mesurer ses limites. Une autre réalité de la race humaine qui faisait qu’il était et restait un psychopathe en puissance. Il avait du mal avec ses soi-disant semblables. « Si tu faisais un petit effort de concentration tu aurais tes réponses, mais, pour t’aider un peu : pourquoi j’aurais brisé mon fils avec un passé qui l’a déjà conduit à faire des tentatives de suicides ? Autant le laisser dans ses délires de séries familiales et le voir heureux non ? Tu peux m’imaginer toutes les raisons les plus affreuses du monde pour mon attitude, si tu n’arrives pas a admettre que je puisse avoir envie de simplement le voir aller bien. Après, si un jour il veut savoir et que je ne suis plus là, il faudra bien que quelqu’un puisse lui répondre non ? Même s’il avait l’air chatouilleux sur le fait qu’a cause de Carter il a fini le trou de balle en choux fleur, a ta place je censurerais ce chapitre. Les hommes n’aiment pas trop savoir que leur cheminée a été ramonée. » Le Renard avait toujours été fort avec les métaphores et il était possible qu’il prenne un malin plaisir a jouer avec celle-ci dans le but assumé de choquer sa bru. « Sans rapport direct, que penses-tu de l’adoption ? Si demain Isha arrivait avec une multitude de chiards sur les bras, tu réagirais comment ? Je te vois mal en femme a gosses.» Il avait toujours cette grande question de que faire de la blonde en cloque et du polichinelle qu’elle avait dans le ventre. Puisqu’il avait été catalogué monstre par la gamine, autant la laisser décider du sort de sa prisonnière.

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MessageSujet: Re: We are ready for the fight and fate feat Joey   We are ready for the fight and fate feat Joey EmptyDim 13 Mai 2018 - 20:53
Cela fait longtemps que je doute que Joshua agit selon une raison bien précise, ou en suivant un plan de génie. Pour moi, ce n’est qu’un type qui a un pète au casque, et qui suit aveuglément ses pulsions, qui s’est totalement abandonné à elles. Il a envie de faire du mal, il le fait. Envie de torturer, il torture. Envie de tuer, et bien…qu’à cela ne tienne, qu’est-ce qu’un cadavre de plus dans les rues de Détroit, après tout ? Pourtant, j’ai le sentiment que cette fois-ci, les choses sont différentes…après tout, s’il voulait simplement faire du mal à Isha, comme ce dernier n’arrêtait pas de me le dire quand on était encore à Fort Hope, ce serait fait depuis bien longtemps. Mais depuis que je suis arrivée, les choses sont…étranges. Joshua se montre attentif aux besoins de son rejeton, à ses fréquentations, aux personnes qui se dressent sur son chemin, et bien sûr, à ce qui peut lui être dit, ou pas. Et j’imagine qu’il doit bien y avoir une raison à toutes ces manigances. Une raison que papa Cornwell n’est manifestement pas prêt à partager avec moi, alors qu’il reprend la parole avec ses phrases pleines de délicatesse, sans doute destinées à me vexer, en vain. Je lève les yeux au ciel ouvertement, et soupire de façon sonore, pour manifester mon agacement. Ce mec est une vipère, mais heureusement, je suis immunisée contre son venin verbal.

Oh…alors comme ça, je ne suis qu’un pion, au milieu d’une partie d’échec, et blablaba. Donc, il y a bien un super plan en route, un plan dont Isha et moi faisons sans doute partie inconsciemment. Je n’ai pas le temps de répondre qu’il en rajoute une couche, avec ce ton doucereux et malsain qui fait grimper mon impatience en flèche. Tout ce qui sort de sa bouche me donne envie de lui en foutre une, et de vérifier combien de mandales il peut encaisser avant de faire une bonne nuit de sommeil. Mais il n’est pas n’importe qui ici, et je doute même d’avoir le soutien du brun si j’osais lever le petit doigt sur son papounet chéri, ou ce simulacre de père attentionné que j’ai sous les yeux. Je serre les dents le temps d’encaisser ses bobards, ces mensonges inventées sur le pouce, qu’il arrive à débiter avec tout le sérieux du monde, alors qu’en soit, ils sont sacrément horribles. « -T’as pris des cours, pour mentir aussi bien, ou c’est juste un talent naturel ? Parce que si je suis censée faire croire à Isha que tu es le père le plus aimant du monde, je vais sans doute avoir besoin que tu me files des tuyaux. » Je reporte mon regard vers l’arène, où je remarque que le gladiateur s’est arrêté de s’entraîner, au moins pour le moment, et qu’il est en train de boire, son regard ne nous quittant pas un seul instant. « -Souris, ton fils nous fixe. » Je tente un vieux sourire qui doit plus ressembler à une grimace qu’à autre chose, alors que je lui fais un petit coucou de la main. De loin, il a l’air de faire quelques pas dans notre direction, comme s’il avait l’intention de monter dans les gradins nous rejoindre, avant de s’arrêter à l’ordre de je ne sais qui, et de faire demi-tour.

En revanche, je ne m’attendais pas à l’autre question de Joshua, et pour le coup, je dois effectivement avoir l’air d’une…comment a-t-il dit déjà ? Ah oui, une greluche, dont les deux neurones ont du mal à se connecter. D’où peut bien venir cette question, sortie de nulle part ? Je me tourne vers lui en fronçant les sourcils, la tête légèrement penchée : « -L’adoption ? Tu parles des gosses qui vivaient avec lui à Fort Hope, ceux qu’il a pris sous son aile ? » Parce que j’ai vécu avec ceux-là, et même si j’ai eu du mal à me faire à leur présence au début, la douleur et la fatigue n’aidant pas, j’ai fini par m’habituer au fait qu’ils étaient là, et même à apprécier leur compagnie, même si effectivement, je n’ai jamais eu réellement d’enfants dans mon entourage. Et il ne m’a jamais traversé l’esprit d’en avoir, à moi.
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MessageSujet: Re: We are ready for the fight and fate feat Joey   We are ready for the fight and fate feat Joey EmptyVen 25 Mai 2018 - 10:25


Le Renard jubilait, ce qui, concrètement, se traduisait par un sourire pas forcement engageant sur le masque qui lui servait de visage. La petite péronnelle avait jubilé et fait la belle, forte de la protection que lui offrait l’attachement du taureau en rut amnésique, mais elle gardait un coup de retard. Joshua avait une carte dans sa manche, celle d’une blondinette enfermée au ventre arrondie des exploits de son fils et visiblement, la dulcinée du moment ne savait pas que son rejeton avait mis en cloque une autre pétasse. Il se contenta de savourer l’instant et d’apprécier le jeu. Il ne doutait pas que le petit roquet trop gâté en face de lui finirait bien par tenter quelque chose de stupide contre lui. Sauf qu’il avait de quoi la court-circuiter de mille et une façons. Il la contempla comme un loup le ferait d’une chèvre s’imaginant menaçante : avec une condescendance amusée. « Il faut croire que mon chiard a une passion malsaine pour ramasser tous les mioches abandonnés qui trainent. A croire qu’il est pressé d’avoir les siens et qu’il ferait n’importe quoi pour un gosse. Sait il pour l’implant ? » Question sournoise, et belle diversion. Joey n’était pas prête à pondre quoique ce soit autre que des emmerdes, alors que lui allait avoir un bébé à faire miroiter a son rejeton en cas de souci. Finalement, pas sûr qu’il ne garde pas le contrôle total de la situation. « Je ne me fait pas d’illusion, quelle que soit l’hypocrisie dans laquelle tu envelopperas ton égoïsme et ta bêtise, d’une façon ou d’une autre, tu essayeras de renvoyer Isha dans l’enfer de Fort Hope. Je ne saurais que trop te conseiller d’attendre que je ne sois plus de ce monde pour aller à l’encontre de ses intérêts ou des miens. Autant je suis prêt à faire quelques concessions pour que ça se passe bien ici, autant si tu commences a être aussi nocive que cette chère salope d’Avalone, nous aurons un sérieux problème toi et moi… » Il s’éclaffa amusé. « Enfin, c’est surtout toi qui aura de sérieux problèmes si tu veux mon avis.» Oui, c’était clairement une menace et même s’il estimait peu l’intellect de Joey, il ne doutait pas qu’elle l’avait pertinemment compris. Il avait de la prise sur elle, beaucoup plus qu’elle n’en avait conscience. C’était le souci quand on tenait à des gens et que l’on n’était pas prêt à les sacrifier. Cela faussait le jeu, rendait les coups prévisibles et surtout mettait le joueur en position de faiblesse. « Au fait ce brave Aaron semble s’être bien remis de son amputation, après, ce n’était qu’un doigt. Je me demande comment il se débrouillerait avec d’autres choses en moins. Et ce gentil bandit, toujours aussi gourmand quand il voit une boulette de viande. Imagines le drame et les douleurs si, malencontreusement, il y avait des lames de rasoirs oubliées dedans ? oh, ne t’inquiète pas, si cela arrivait, je ne suis pas un monstre, je te le rapporterais pour que tu puisses le soutenir dans ses longs derniers moments d’agonie. » La gaité quitta son regard et il se pencha vers elle pour bien la regarder dans les yeux : « Est-ce que ce tuyau te suffit pour apprendre a mentir ou tu as envie d’être plus motivée, ma chère belle fille ? Je sais être créatif, le souci, c’est que rien que d’y penser, j’ai souvent des envies de concrétiser les choses. Après tout, les médecins m’ont bien dit que la frustration n’était pas bonne pour mon caractère. Alors a toi de décider comment les choses peuvent se passer ici. Sois tu fais des petits efforts et tu t’arrange pour que le mec qui te lime soit heureux avec toi et avec moi, soit nous devrons découvrir en cas de conflit qui gagnera entre toi et moi. Qu’en penses tu ?»


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MessageSujet: Re: We are ready for the fight and fate feat Joey   We are ready for the fight and fate feat Joey EmptySam 14 Juil 2018 - 18:18
Je vois difficilement comment je pourrais oublier la présence de toute la tribu de gamins qui vivait dans la même maison qu’Isha, à Fort Hope, alors que j’y ai moi-même fait un court séjour. Ces gosses bruyants, expressifs, et qui savaient bien faire rappeler leur présence quand on aurait pu avoir besoin d’un peu de temps à deux. Je m’en souviens parfaitement, mais je ne vois pas trop ce qu’ils viennent faire dans la conversation. Mais il a raison, je ne suis pas une femme à gosses, comme il dit, et je doute de pouvoir l’être un jour. Et puis…ce n’est pas vraiment comme si la situation pouvait s’y prêter. Je vois le sourire malsain de Joshua se peindre une nouvelle fois sur ses lèvres, et je reste parfaitement stoïque, parce que je sais qu’il aimerait trop me faire flipper, ou que je me fasse toute petite devant lui. Au lieu de quoi, je laisse papa Cornwell déverser son venin, et prends sur moi pour masquer la surprise provoquée par la mention de mon implant. La question est surtout de savoir comment Joshua, lui, est au courant.

L’hypocrisie dans laquelle j’envelopperai mon égoïsme et ma bêtise ? Putain, elle est bien bonne celle-là. Tellement bonne que je ne peux retenir un petit sourire en coin. Sérieusement, c’est Joshua Cornwell, cette pourriture, ce type qui ment sans vergogne à son fils, et sans doute à chaque autre être humain qu’il rencontre, qui manipule les gens pour mieux parvenir à ses fins, qui fait croire à son fils qu’il est un père en or alors qu’il n’est rien d’autre qu’une pauvre merde qui aurait dû passer l’arme à gauche depuis bien longtemps, ce Joshua-là me parle d’hypocrisie ? Je crois que cette fois, on peut sans doute dire que j’aurai tout vu. Et c’est bien mal me connaître, s’il croit que je ferai quoi que ce soit contre les intérêts d’Isha. Je tiens bien trop à lui pour ça, même si c’est quelque chose que je n’ai pas encore formulé à voix haute. Et puis…peut-être que si Joshua s’en prenait réellement à moi, le mécano finirait par ouvrir les yeux sur l’enflure qui se clame être son père depuis qu’il l’a trouvé.

Je lève ouvertement les yeux au ciel quand se met à rire brusquement, et laisse un soupir fatigué s’échapper de mes lèvres, alors que je prends appui contre le dos du siège derrière moi. Ce type est la caricature même du méchant pathétique qu’on voit dans les films : des mensonges, à gogo, des menaces, à chaque mot qui sort de sa bouche, de vieux effets de regard, de rire désinvoltes, de tentatives d’intimidation ridicules. Bref, aucune surprise dans son rôle de grand méchant vengeur. Je croise les bras sur ma poitrine, et fixe le gladiateur en train d’évoluer en contrebas. Oui, aucun besoin de plus de précisions, j’avais bien compris que les menaces me concernaient moi. Tellement répétitif que ça en devient lassant. Mes yeux n’ont pas quitté Isha quand Joshua reprend la parole pour continuer de répandre son venin, et même si mon cœur se crispe à la mention d’Aaron, si ma gorge se serre à celle de Bandit, mon visage reste neutre, inexpressif. Menacer de s’en prendre aux personnes chères, ça aussi, ça fait parti du discours de tout grand méchant qui essaye de se faire respecter. Je refoule au fin fond de mon esprit les images éprouvantes de mon meilleur ami en pleine souffrance, ou de mon chien en train d’agoniser. Ça ferait bien trop plaisir à ce malade de voir que ses paroles ont de l’emprise sur moi.

Pourtant, quand il finit par se rapprocher de moi, je relève machinalement les yeux vers lui, alors qu’il me sert un autre de ses tours de force de psychopathe : passer de la joie feinte à une espèce de colère froide. Mes yeux restent rivés dans les siens, durs, et vides. Ce que je pense de son charabia ? Facile à dire. A mon tour d’esquisser un sourire sans joie. « -Je pense que c’est facile de gagner la partie quand c’est le même joueur qui possède toutes les cartes, et que les dés sont pipés. » Parce que c’est bien le cas, pas vrai ? Je me retrouve pieds et poings liés, même si l’intervention d’Isha et mon incapacité à crever comme Joshua l’avait prévu sont un obstacle qu’il n’avait pas prévu. Je ne suis qu’une esclave, comme on se charge de me le rappeler environ cinquante fois par jour, et je n’ai le droit que de me la fermer, d’obéir aux ordres de mon maître, et de faire profil bas. Dans une telle situation, j’ai un peu de mal à comprendre ce dont Joshua peut être tellement fier, au point d’en jubiler ouvertement. « -Du coup…vu que la partie est truquée, le vainqueur n’a vraiment aucun mérite à en retirer. » Je le regarde encore de longues secondes, avant de détourner le regard, et de remarquer, un peu à retardement, qu’Isha a quitté le sable pour nous rejoindre, et qu’il monte dans les gradins à notre encontre. « -Souris, papounet chéri. Il ne faudrait pas que le masque tombe, et que ton fils se rende compte du bobard que tu es… » Je me lève et pose un léger sourire sur mes lèvres, forcé au possible, au moment où le gladiateur en sueur arrive à notre hauteur, avec ce qui ressemble à un air intrigué sur le visage. J’imagine qu’il ne s’attendait sans doute pas à ce que son bien aimé paternel et sa petite esclave passent autant de temps ensemble, à discuter comme si de rien était. Et j’avoue bien volontiers que moi non plus.
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