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Depuis l'été 2014, l'Apocalypse règne sur le territoire américain. Dans la région de Détroit, les survivants s'organisent seuls depuis des mois pour sauver leurs vies et résister aux rôdeurs. Quand, après trois ans sans nouvelles du gouvernement, l'armée revient à Détroit, un nouvel espoir semble possible pour les survivants. Mais à quel prix ?
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 N'avez-vous pas le panneau, monsieur ? feat William Burbank
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MessageSujet: N'avez-vous pas le panneau, monsieur ? feat William Burbank   N'avez-vous pas le panneau, monsieur ? feat William Burbank EmptyJeu 8 Mar 2018 - 20:07
Le Destin m'avait manifestement pris en grippe. Alors que je pensais avoir trouvé une communauté où j'aurais pu m'installer durablement, voilà qu'une bande de pillards venait mettre un terme à des semaines de relatives tranquillités. Le groupe du laboratoire N.I.H. appartenait désormais au passé. Ils sont arrivés sans prévenir, et ont mis un bazar monstre. Nous avons riposté, bien évidemment, mais leur nombre nous a submergé. Des gens de mon groupe sont morts dans l'échange de tirs. S'en est suivi une profonde confusion. J'ai eu la chance de me trouver à l'extérieur lors de l'assaut. Je n'ai pu qu'assister de loin au saccage de mon ancien nouveau foyer. Un déferlement de haine, d'actes malveillants et des abjectes facettes de l'homme que le monde actuel rend propice. Ou alors, nous sommes revenus au début de la colonisation de l'Amérique, et tout cela n'est qu'une répétition de l'Histoire. Tout dépend du point de vue… Je suis resté là, à regarder, attristé. Mais je ne pouvais laisser mes émotions oblitérer mon jugement. Même si je faisais partie de cette communauté depuis un moment, j'avais fait le choix de ne m'attacher à personne, pour m'éviter des désagréments.

Je me retrouvais donc de nouveau à l'extérieur, sans endroit sûr où dormir. C'est bizarre à dire, mais j'étais presque content de retourner survivre dans ce monde en putréfaction. Pour la quasi-totalité des gens, même maintenant, la vue d'un quartier désolé, vide de ses occupants est un spectacle navrant. Pourtant, j'y vois une sorte de beauté. N'allez pas croire que je suis cinglé. Je ne me réjouis pas de la mort des gens. Quand je regarde une maison, une voiture à moitié chargée, des vêtements qui s'envolent d'une valise, je pense aux personnes auquel ces objets sont liés : une famille affolée, qui essaye de fuir. Un vieux retraité refusant de quitter sa maison. Ou une parvenue qui préfère sa vie à sa garde-robe. Bref, je me plonge dans le passé en essayant d'imaginer ce qui a bien pu se passer. Bien sûr, je suis triste quand je pense au nombre de personnes mortes. Mais bon, ça a le don de me fasciner.

Après une longue semaine à dormir dans la première habitation venue, j'avais fini par dégotter l'endroit parfait pour m'installer. Je venais de passer une nuit inconfortable une gargote coincée entre un magasin de location vidéo et un institut de beauté. J'avais roupillé pas moins de douze heures. Et pour cause ! La veille, une petite horde de zombie avait failli me croquer l'arrière-train. Mais cela est une autre histoire. Après avoir mangé ma dernière ration militaire, j'ai rangé mes affaires et je suis sorti sur le trottoir. À ma droite, à une cinquantaine de mètres, un énième carambolage avait eu lieu à l'intersection de Mack Avenue et de Moross Road. Un poids-lourds avait tenté de passer en force et une Clio se trouvait sur son chemin. Une partie de Tetris morbide, voilà comment résumer la scène. Sur la devanture de la boutique fracassée, le logo Fedex avait des lettres et sa flèche pendait vers le sol. Ça donnait l'impression d'une pancarte "Nourriture ici". À gauche, le reste de l'avenue était étonnamment praticable. Quelques carcasses de voitures et autant de rôdeurs. J'ai rapidement vérifié ma carte puis je me suis en route.

Après avoir tué les deux ou trois morts qui me grognaient dessus, j'ai commencé à réfléchir au prochain endroit où je pourrais me restaurer. Alors que je cogitais profondément, la réponse me claqua au visage. Une banderole déployée pendant la panique indiquait que l'université Liggett avait été transformée en zone d'évacuation. Je me suis mis en route comme elle ne se situait qu'à un jet de pierre. Au pire, je n'aurais qu'à voir de loin si elle était clean.

Je n'avais pas perdu au change. Les militaires avaient mis en place grillages, blocs de bétons, barbelés et autres pour contrôler le flot de personnes et toutes les protections contre les morts. J'héritais donc d'un vaste périmètre totalement sûr et pacifié. Pour ma sécurité, je me limitais à une zone de vie restreinte mais assez grande. Je contrôlais les murs et les grilles de façon régulière. J'avais aménagés plusieurs endroits pour dormir, dont une dans la bibliothèque universitaire. Ce n'était pas la meilleure car il faisait un peu froid mais j'y passais ma vie. Je lisais et bichonnais le Luger P08 que j'avais trouvé en route. Cependant, j'étais toujours seul et la solitude commençait à me peser.
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MessageSujet: Re: N'avez-vous pas le panneau, monsieur ? feat William Burbank   N'avez-vous pas le panneau, monsieur ? feat William Burbank EmptyLun 12 Mar 2018 - 13:38
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Une fois de plus, Will laissa derrière lui les hautes palissades de bois qui entouraient Fort Hope. Le sentiment de faire quelque chose de complètement stupide devenait de plus en plus pesant à chaque fois qu'il se décidait à quitter l'enceinte sécurisée du camp pour retrouver l'extérieur. N'importe qui aurait pu dire que ça n'était pas une bonne idée. Fort Hope avait tout : la sécurité, le confort, la nourriture. Pourquoi vouloir abandonner ça ? Will se posait beaucoup trop souvent cette question en ce moment, mais il avait besoin de le faire. De se sentir encore un peu libre, en contrôle. Il se sentait peut-être de mieux en mieux dans ce camp, mais les souvenirs de la ferme, d'Aiden, continuaient de peser trop souvent sur son esprit et la peur, aussi incohérente soit-elle, de s'habituer de nouveau à sa chance et de perdre tout ce qui comptait pour lui d'un claquement de doigts l'empêchait de se sentir pleinement à l'aise lorsqu'il se trouvait du bon côté de la barrière. Il n'y était plus, désormais, même si ça ne serait que pour quelques jours, au moins pourrait-il en profiter pour se bercer de la douce illusion de n'être toujours qu'un solitaire isolé profitant parfois allégrement des habitants de Fort Hope pour son seul bien.

Il attendit de ne plus être en vue de la tour de garde du camp pour sortir la carte de la ville qu'il gardait précieusement dans son sac à dos et pour y jeter un nouveau coup d'oeil inquisiteur avant d'aller plus loin. Il n'avait pas mis en place de véritable plan pour cette sortie : il voulait seulement marcher, trouver des choses utiles et profiter un peu de sa liberté sans chercher à comprendre. Il vérifia tout de même les zones colorées sur sa carte, celles qu'il avait déjà visitées, celles qui ne représentaient plus aucun intérêt à ses yeux et se décida pour un morceau du papier encore intact. C'était loin, très loin de Fort Hope et il lui faudrait certainement au moins deux jours pour faire l'aller-retour. Autrement dit, c'était parfait. Suffisamment pour qu'il range aussitôt la carte et n'empoigne son arbalète avant de se lancer du pas le plus assuré du monde dans la direction de son choix.

Les rôdeurs partout sur la route rendirent son avancée difficile. Une fois suffisamment loin de Fort Hope, il n'était pas rare d'en croiser tous les deux mètres et, à défaut d'avoir suffisamment de carreaux pour tous les abattre, Will choisissait souvent la voie de la facilité en prenant plutôt des chemins détournés pour les éviter. Cela ralentissait considérablement ses projets. Au point que la lumière commençait à décliner sérieusement et qu'il n'avait toujours pas atteint sa destination. Sans doute lui faudrait-il plutôt quatre jours que deux pour mener à bien son projet sans aucun sens. En tout cas, le jeune homme compris rapidement qu'il lui faudrait s'arrêter pour la nuit et il chercha dans le quartier où il se trouvait un endroit où rester. Ce furent les grilles, les blocs de béton et l'absence de la moindre créature mortelle dans les environs qui le firent s'arrêter d'abord. Un silence de mort pesait autour de lui, le murmure constant des hordes disparaissant complètement sous le bruit du vent glacé. Une inspection rapide des alentours permis à Will de comprendre plusieurs choses : il se trouvait dans une zone sécurisée par l'armée et plus aucun groupe ne se cachait ici. C'était parfait.

Il faisait presque complètement nuit quand le jeune homme eut terminé d'inspecter les lieux et décida pour de bon de s'y installer pour y passer la nuit. Il ne restait plus que des stigmates de présence humaine, mais rien qui ne lui donne l'impression que quelqu'un vivait ici. C'était très bien pour lui et, après avoir fini sa visite, ce fut presque avec plaisir que le brun alla se cacher dans la bibliothèque du campus, un sourire aux lèvres en avisant les centaines d'ouvrages encore en place dans la large pièce. Il alluma la lampe qu'il avait encore subtilisé – avec son accord cette fois – à Elias, afin de mieux se repérer dans les lieux. Le faisceau de lumière balayait la tranche des livres lentement, le regard de Will s'arrêtant vaguement sur les titres dans l'espoir de trouver quelque chose qu'il aurait envie de lire et qui l'occuperait jusqu'à ce que le sommeil devienne une nécessité. Son arbalète pendait négligemment dans son dos, il avait retiré manteau, bonnet et gants pour se promener avec seulement son pull sur les épaules et les plaques militaires qu'il portait au cou brillaient doucement sous le faisceau de la lampe. Il avait repris suffisamment de poids pour que sa démarche assurée et son petit air constamment supérieur ne le fasse ressembler à un homme plus qu'à un survivant et il arpentait l'endroit comme il l'aurait fait s'il n'avait été qu'un étudiant comme un autre, à la recherche d'un ouvrage pour un cours. Trop assuré, certainement, car il manqua un détail en oubliant d'éclairer consciencieusement le sol et trébucha lamentablement sur des livres oubliés au sol. Il tenta bien de se rattraper à une étagère sur sa gauche, mais il était trop tard. S'il ne tomba pas, parvenant à retrouver l'équilibre à la dernière seconde, le meuble auquel il s'était raccroché chuta, lui, créant un vacarme improbable qui résonna dans toute la pièce. « Merde ! Fait chier ! »

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