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Depuis l'été 2014, l'Apocalypse règne sur le territoire américain. Dans la région de Détroit, les survivants s'organisent seuls depuis des mois pour sauver leurs vies et résister aux rôdeurs. Quand, après trois ans sans nouvelles du gouvernement, l'armée revient à Détroit, un nouvel espoir semble possible pour les survivants. Mais à quel prix ?
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MessageSujet: Diamonds are a girl's best friend (and a man's best curse)   Diamonds are a girl's best friend (and a man's best curse) EmptyMer 25 Avr 2018 - 20:37
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Detroit, le 19 décembre 2016



Un poète vous dirait que Detroit en décembre semble avoir mis son doux manteau de neige immaculée et scintillante sous les rares rayons d’un soleil trop timide. Le ciel lui-même s’est emmitouflé dans sa couverture de nuages épais et bas, donnant l’impression de vouloir se rapprocher un peu plus de cette nature assoupie qui attend le printemps.

Pour ma part je ne dirais qu’une chose : l’hiver, ça craint. Ouai ok ce n’est pas encore vraiment l’hiver en décembre. Mais putain on se les pèles déjà grave, en plus la neige, c’est froid, ça glisse et c’est vite dégueu. Ca cache plein de saloperies aussi. J’ai bien failli me faire béqueter le mollet pas un moisi a moitié congelé. Je l’ai surnommé picard avant de le défoncer pour de bon.

Aussi loin que ma mémoire me permet de remonter (autant dire moins de 9 mois) c’est la première fois que je sors seul de l’arène. Je pense que sans les deux yeux d’une jolie brune trop parfaite pour être humaine, je n’aurais pas fait le mur aux risques de me retrouver au trou et quitter le confort offert par les frères Caulfield pour aller me cailler sévère dans les rues comme ça.

Non pas que j’ai les foies, c’est pas mon style, mais juste qu’à force de vivre dans un endroit avec du monde, de l’électricité, du chauffage et surtout de la musique ou du bruit en permanence, ce silence et cette solitude sont une vraie claque et me pèse sur les nerfs. J’ai essayé de me fringuer chaudement, mais pas simple avec mon épée de garder le manteau long fermé. En dessus j’ai le pantalon de cuir de combat, un sweet épais et mon armure de cuir par-dessus. Autant dire que je suis paré a me battre contre des morts et des vivants, mais pas contre le verglas et la neige boueuse, comme l’atteste mon cul douloureux qui a déjà fait plusieurs rencontre avec le sol.

Ce fut aussi un grand moment bucolique durant lequel j’ai pu me prouver que j’avais un vocabulaire des plus fleuris. Qui que j’ai pu être avant mon accident, il y a plus de chances que je sois allé boire de mauvaises bières dans un routier mal frètent que du thé dans un salon mondain. Ou sinon c’est qu’on m’a mal décrit les ambiances des salons de thé.

Mon périple façon « le jour d’après » abouti, enfin, a ma destination : une bijouterie. Pas n’importe laquelle d’après Xavier, un pseudo poste de l’arène, mais LA plus grosse de Detroit. Je vous sens déjà en train de vous dire que seul un fou peut sortir par un temps pareil faire son shopping bijoux. Bah que voulez-vous, Joséphine ne me fait pas du bien aux neurones, par contre au reste… mais ce qui se passe dans la chambre, la salle de bain, l’infirmerie et partout ailleurs doit rester là ou ça se passe…

Je reste a regarder la façade en dénotant avec une rapidité étonnante tout ce qui pourrait m’aider a rentrer dans l’édifice. La gouttière mal attachée, la fenêtre cassée du 1er étage, les poubelles en dessous des escaliers de secours. Putain… mais comment je fais ça moi ? J’ai l’impression d’être spider man qui découvre les pouvoir de sa nouvelle panoplie. D’un coté je suis impatient de tenter et d’en apprendre un peu plus ce que l’ancien moi savait faire, de l’autre… la vitrine sombre ne m’inspire pas des masses non plus. Ça pue le piège a con cette histoire. Sauf que… la bague de Joséphine est forcément à l’intérieur.

Ouai je suis pas un mec raisonnable. Je prends de l’élan et sans trop savoir comment, pire qu’un yamakasi, j’arrive a sauter sur la poubelle, sauter sur l’escalier et avec un équilibre de chat a me retrouver devant la fenêtre cassée sur 1er. Putain. Je suis doué ! Tout content je m’appuie sur la vitre pour regarder le panorama neigeux (tout fier de moi) quand elle cède sous mon poids. Déséquilibré, je me vautre dans l’obscurité puante du magasin avec un nouveau chapelet de jurons a faire rougir une dame de mauvaise vie.
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MessageSujet: Re: Diamonds are a girl's best friend (and a man's best curse)   Diamonds are a girl's best friend (and a man's best curse) EmptyVen 27 Avr 2018 - 3:22
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Dire que le temps était clément aurait été, au choix, un mensonge ou une blague. Alors que le blizzard soufflait sur Detroit, Harry, baroudeuse de son état, s’était trouvé un genre de refuge, un charmant petit nid douillet où passer une, voire deux nuits relativement abritée des éléments. Sans aucun moyen de faire du feu, elle s’était contenté de manger ce qu’elle avait sous la main, froid, sans trop de moyen de se réchauffer. Elle avait vidé deux vitrines de leurs bijoux, sans valeur à présent, pour en récupérer les délicats coussins de velours rouge. Ils avaient mis en valeur des bijoux pendant des années, eh bien maintenant ils mettraient en valeur sa capacité à, peut être, trouver le sommeil. Elle s’était installé un système d’alarme rudimentaire, empilant les objets métalliques aux différents points d’entrées dans l’étage, puis avait disposé le contenu de son maigre paquetage du mieux qu’elle avait pu. À vrai dire, rester ici, emmitouflée dans des papiers d’emballage, ses propres vêtements et son sac de couchage valait toujours mieux que de crapahuter dehors en claquant des dents.

Elle avait passé un peu plus d’une journée à être plutôt tranquille, à reprendre des forces, à dormir par courtes siestes entrecoupées de réveils paniqués, d’heures à monter la garde au cas où un rôdeur, ou pire, une horde, se décideraient à passer par là. Mais pour l’instant, elle appréciait la paix relative dont elle jouissait depuis une vingtaine d’heures. De toute façon, tant qu’elle ne faisait pas de bruit, il n’y avait que peu de chance qu’elle se fasse repérer, encercler, et dévorer. C’était ce qu’elle se disait pour se consoler de ne pas avoir d’arme à feu. Au moins, la batte, c’était un peu plus discret, dépendamment de comment on s’en servait.

Assise dans un recoin, elle baissa les yeux sur ladite batte. Cloutée, grâce à l’intelligence d’Else, elle était désormais presque polie par tant de contacts avec des crânes, des mâchoires, ou même des membres qui, la majeure partie du temps, éclataient sous le choc. Elle caressa le manche, donc la bande de cuir était usée et avait changé de couleur sous la sueur, le sang et la boue, à force de traîner partout, tout le temps. Fut un temps où Harry aurait souri cyniquement à l’évocation des gens qui dormaient avec leur arme, mais à présent, il lui aurait paru complètement insensé de ne pas le faire. Il ne manquait plus qu’à lui trouver un nom, et la relation malsaine entre combattant et arme aurait atteint son paroxysme. Machinalement, la jeune femme porta sa main à sa poitrine. Ses doigts entrèrent en contact avec les deux alliances enfilées sur la chainette qui pendait contre sa peau couverte de sueur et de crasse. Else. Elle se surprit à prononcer silencieusement ce nom qui laissait encore un goût sucré sur ses lèvres. Else. Sans elle, est-ce que ça valait vraiment la peine de continuer ? Ne serait-elle pas tout simplement un boulet pour tout ceux qu’elle rencontrerait ? Elle n’en savait rien. Ce qu’elle savait, c’est qu’elle avait un trou béant dans la poitrine, pile au niveau du cœur, dans lequel le sang continuait à affluer sans jamais se renouveler. Survivre, elle devait survivre. Elle l’avait promis. Mais se débattre sans elle était tout simplement comme tenter de nager en ayant les pieds et poings liés. Elle avait l’impression de nager tant bien que mal dans la houle alors que la seule personne qu’elle ait jamais aimé s’enfonçait dans l’océan s’éloignant toujours un peu plus de sa vue, à tel point que bientôt Harry ne pouvait plus la rejoindre et restait à frapper les vagues de ses poings meurtris.

Elle avait tout simplement envie de hurler. Une larme involontaire commença à couler sur sa joue alors qu’elle se fustigeait intérieurement, se rappelant que son accès à l’eau était plus que limité. Accès à l’eau… Wait. Elle se redressa, comme un chien qui entend les crissements des pneus d’une voiture, d’un seul coup. L’extérieur était tout bonnement plein de neige. Si elle pouvait en récupérer et la faire fondre… Peut être même qu’elle pourrait se laver et diminuer un peu la puanteur à laquelle elle n’arrivait pas à s’habituer. Certes, sans sa couche protectrice de sang de rôdeur et de poussière, elle serait plus vulnérable quelques temps, mais elle ne supportait plus de rester comme ça. Elle se leva tant bien que mal, cherchant des yeux quelque chose qui pourrait faire office de récipient. Peut être l’une des corbeilles à papier, à condition que celles ci soient à peu près étanches. Alors qu’elle allait en saisir une pour s’en assurer, un bruit sourd attira son attention. Ça venait de la fenêtre, celle qui était cassée et laissait entrer un vague courant d’air. Oui, elle voyait maintenant une silhouette. Elle récupéra sa batte qu’elle avait bêtement laissée sur le sol, et la plaça en position, bras repliés, prête à attaquer ce qui était sûrement un rôdeur. Mais un rôdeur sauteur, alors. Super. Maintenant il y avait des créatures qui se prenaient pour des acrobates. La vitre éclata et Harry ne put retenir un sursaut de surprise, alors que l’assaillant se ramassait lamentablement au sol en lâchant une suite d’injures. Il parlait. Donc ce n’était pas un mort vivant. À moins qu’il y ait aussi des morts vivants parlants, maintenant.

Harry s’approcha d’un pas, puis de deux, restant néanmoins à une distance respectable. On n’était jamais sûr de rien. Et puis, avec sa gueule de déterrée couverte de sang et aux cheveux en botte de paille, l’autre aurait peut être vite fait de la prendre, elle, pour une créature. Aussi, elle s’appliqua à rapidement signaler sa qualité d’être humain encore doué de raison en s’exprimant à l’oral. « N’approchez pas. » Déclara-t-elle d’une voix qu’elle voulait assurée. Son truc à elle, c’était la discrétion, pas la confrontation directe. Elle n’était jamais sûre de ce qu’il fallait dire, et là tout de suite, sa tirade lui paraissait stupide. Comment pouvait-il approcher alors qu’il était encore vautré sur le sol poussiéreux ? Elle décida donc d’agir comme Else l’aurait fait. « Ça va ? Vous ne vous êtes pas fait mal ? » Interrogea-t-elle d’une voix plus douce. Elle allait pour l'aider, mais se ravisa, restant immobile, toujours prête à frapper au cas où tout ceci serait une supercherie, et resta silencieuse pendant que l’homme retrouvait une station verticale. « Quelle idée, aussi, d'escalader les immeubles comme ça. Comme si y'avait pas assez de moyen de crever comme ça. » Harry haussa les épaules, une expression sur le visage entre le sourire amusé et le rictus cynique. Une fois qu’elle eu l'homme en face d'elle, elle haussa un sourcil. Son visage lui était vaguement familier, mais d’où ? Elle ne fréquentait pourtant pas grand monde, ça aurait dû être plus facile, mais Harry n’avait pas la mémoire des visages. Ni des noms, d’ailleurs. « On se connaît, non ? » se contenta-t-elle ainsi de demander. Après tout, s’ils devaient s’entretuer, ils pouvaient bien se présenter d’abord, non ?
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MessageSujet: Re: Diamonds are a girl's best friend (and a man's best curse)   Diamonds are a girl's best friend (and a man's best curse) EmptyVen 27 Avr 2018 - 17:21
Putain de sa mère la pute en tong!!! Raaaaah c’est quoi ces super pouvoirs de merde !!! Savoir grimper comme un singe agile, et classieux hein, parce que je suis sûr que c’était classieux, pour me vautrer comme un étron au sol, c’est naze. Heureusement y’a personne pour avoir vu ça. . .

Une petite voix tendue raisonne à ce moment-là. FAIT CHIER. Depuis quand je suis pas seul?? A tous les coups elle a rien loupé de mes déboires. C’est vraiment la merde ! Je me redresse vivement en manquant de trébucher sur les morceaux de verre. J’essaye de me donner une contenance en m’adossant mais je bugue en voyant la… la… heu… la femme ? C’est vivant ce machin-là ?  Ce n’était pas la peine de me dire de ne pas approcher, franchement, je n’en ai pas envie.

Je me racle la gorge, un peu couillon de pensez si mal alors qu’elle semble se radoucir et s’inquiète de savoir si je me suis fait mal. Pour être honnête, vu le nombre de chutes depuis que je suis parti, c’est plus mon orgueil qui est mourant qu’autre chose.  Je dénote son arme au passage. Une batte ? Cela me fait froncer les sourcils et penser a pas mal de mauvais rêves ou j’ai moi-même ce genre d’arme dont j’use sadiquement. Ça pourrait me stresser, mais un truc en elle me fait douter qu’elle va fondre sur moi sans raison pour me défoncer la tronche. Qui plus est, j’ai mon glaive, je suis bien nourrie et bien entrainer. C’est difficile de m’intimider dans ces conditions, surtout … que c’est qu’une fille.

En tout cas elle n’a pas tort sur un point… pourquoi j’ai pas commencé par essayer la porte avant de grimper ? Un nouveau mystère pour mon neurone solitaire et vite perdu. Heureusement je ne suis pas homme à m’encombrer de questions et je fourre rapidement celle-ci avec les autres aux oubliettes. C’est fait c’est fait, non ?

Je ne peux retenir un petit rire avec son « on se connait ». Même si je ne me souviens pas de mon ancienne vie, je sais intuitivement que j’ai dû aborder plus d’une femme de cette façon. J’essaye quand même de la regarder et de l’imaginer sans... heu… bah sans tout ce qu’elle a sur la tronche. Elle a l’air d’avoir un joli visage. Après elle ne me dit rien, sauf que je ne sais reconnaitre personne de mon passée, même Carter j’ai hésité. En fait cette situation me rend nerveux, et vous savez ce que je fais quand je suis nerveux ? Et bin, des blagues de merde.  Pas de bol pour elle. Du coup c’est avec amusement que je lui réponds :

« Bon, au cas où, mon père n’était pas un voleur et il a laissé les étoiles dans le ciel plutôt que de me les enfoncer dans les yeux. »

Je m’arrête difficilement en me rendant compte que c’est pas sympa ce que je suis en train de faire. Je suis la, propre, le ventre plein et sans angoisse pour l’avenir, avec certes mon narcissisme un peu égratigné, mais je suis surtout en fasse d’une femme pour qui ça a l’air plus compliqué. Je ne veux pas qu’elle pense que je me moque.

« Je m’appelle Robin et ne m’en veut pas si on se connaissait et que je ne te remets pas… j’ai… j’ai eu quelques soucis de mémoire pour faire court. En attendant, je te promets que je ne suis pas venu te chercher des poux, a vrai dire, je ne savais même pas que tu étais là. Donc je te propose de ranger cette batte et de me dire comment tu t’appelles et ce que te fais ici… a part draguer les types qui passent par la fenêtre bien sur…»

Oui…. Je peux faire ce que je veux pour être sérieux, le naturel reprend toujours le dessus. Après on s’étonne qu’on me surnomme bozo le clown dans le milieu.
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MessageSujet: Re: Diamonds are a girl's best friend (and a man's best curse)   Diamonds are a girl's best friend (and a man's best curse) EmptyLun 30 Avr 2018 - 1:54
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Manifestement, le nouveau venu n’était pas venu avec l’idée de la tuer et de lui piquer ses maigres possessions. Néanmoins, Harriet resta sur ses gardes, et ses mains qui se resserraient sur le manche de la batte lorsque l’inconnu se redressa firent un petit bruit de cuir, similaire à un couinement ou un grincement, à peine perceptible. Lors que, voyant son visage, elle lui demanda si ils se connaissaient, il sembla amusé. La jeune femme haussa un sourcil lorsqu’il lui répondit, ne comprenant tout d’abord pas. « Quoi ? » Sa voix ne tenait pas très bien une seule tonalité, oscillant entre différents tons. Puis elle compris qu’il s’agissait d’une blague. Elle était tombée sur un clown. Super. Et il se moquait d’elle avec ça. Après tout, dans le monde actuel, rien ne l’empêchait de lui éclater le crâne avec sa batte. Mais après un rapide coup d’œil à l’allure de l’étranger, Harry se ravisa. Il était bien plus grand qu’elle, mieux bâti, manifestement mieux nourri. Et puis propre, mais ça, c’était autre chose. Elle haussa ainsi les épaules alors qu’il reprenait la parole.

Quelques soucis de mémoire, hein ? De toute façon, Harriet était bien plus douée pour se rappeler des plantes et des types de terrains que du nom ou du visage des gens. Néanmoins, le fait que le type l’assure qu’il n’était pas là en ennemi la rassura. En revanche, elle fronça les sourcils quand il suggéra qu’elle lâche son arme. Non mais il la prenait pour une bleue ? Survivre toute seule depuis qu’elle avait quitté son dernier groupe, sans se faire violer, dépouiller ou dévorer, elle ne l’avait pas fait en accordant sa confiance au premier venu. Elle avait des cicatrices qui pouvaient en témoigner. Néanmoins, la dernière phrase du brun lui arracha un rictus. Tout en gardant une poigne ferme sur le manche de sa batte, elle abaissa néanmoins l’arme et se redressa légèrement. « Robin, hein ? » répéta-t-elle sans véritable conviction. « Ça ne me dit rien. J’ai dû imaginer alors. » Pourtant ce visage lui disait bien quelque chose, à moins qu’elle devienne folle, ce qui n’était pas non plus totalement à exclure. Elle avait quasiment perdu l’esprit auparavant, peut être que la solitude, la faim, la soif, et le froid étaient finalement en train d’avoir raison de son cerveau. « Mon nom c’est Harry. Et j’essaie de survivre sans me faire bouffer ou démembrer, enfin un peu comme tout le monde quoi. » Tout en parlant, elle l’observait du coin de l’œil. Il était beaucoup trop propre et bien nourri pour être un survivant solitaire comme elle. Il faisait donc partie d’un groupe, peut être d’une organisation. Harry se prit à espérer que son régime ne se constitue pas de viande de botaniste barbouillée de crasse, parce que sinon il faudrait qu’elle courre, et ce plutôt vite. « Et toi tu fais quoi ici ? Manifestement t’as un endroit chaud et de quoi manger, alors pourquoi t’explore la ville tout seul comme ça ? »

Elle lâcha sa batte de la main gauche, la droite y restant fermement agrippée, et entreprit de frotter son visage légèrement avec la manche de la chemise d’homme bien trop grande qu’elle portait. Voir quelqu’un de propre lui fit regretter le temps où il était encore simple de se laver. Après, techniquement, il aurait suffit qu’elle fasse fondre un peu de neige… Mais en même temps, en l’absence de miroir, elle aurait bien pu ressembler à un épouvantail que ça lui aurait importé comme sa première chaussette. Elle n’était pas ici pour draguer de toute façon. D’ailleurs, à ce propos… « Le prends pas mal, mais si je voulais draguer, je pense pas que je commencerais par un gars louche qui rentre chez les gens en traversant les fenêtres » lâcha-t-elle avec un léger sourire. Clairement, ce n’était pas vraiment chez elle. Elle n’avait pas de chez elle. Elle n’aurait sûrement plus jamais de chez elle. Sans Else, de toute façon, ça ne valait pas la peine. Et elle n’imaginait pas rencontrer quelqu’un qu’elle aimerait ne serait-ce qu’à moitié autant qu’Else, sinon jamais, du moins bientôt. Alors bon. Elle secoua la tête comme un chien sortant de l’eau, essayant de chasser ces pensées parasites. Ce n’était pas bon, de se laisser distraire aussi facilement. Elle tenta de réfléchir à la présence du type. Ils étaient dans une bijouterie, en effet. Il n’était quand même pas… « T’es quand même pas venu chercher des bijoux ? Ça vaut plus rien tout ça, à l’heure actuelle... À part peut être symboliquement. » Avant que la civilisation ne s’effondre, Harry avait l’habitude de plaisanter sur l’état de l’économie. Jamais n’aurait-elle pu imaginer que les échelles de valeur s’inverseraient autant, et aussi brutalement.
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MessageSujet: Re: Diamonds are a girl's best friend (and a man's best curse)   Diamonds are a girl's best friend (and a man's best curse) EmptyLun 30 Avr 2018 - 23:25
Elle n’a pas froid aux yeux et de l’humour. Pour une rencontre inattendue, je crois que j’aurais pu plus mal tomber et je ne peux m’empêcher de me marrer quand elle me fait remarquer que passer par la fenêtre n’est pas une bonne méthode de drague. Pourtant je suis bien sur d’avoir visiter des donzelles en passant plus par la fenêtre que par la porte. Peut-être qu’elles ne me trouvaient pas louche. Sans ma mémoire difficile a dire.

« Mince moi qui espérait que mon coté Romeo ferait la différence. Dis-moi, je me suis merdé ou ? L’absence de rose entre les dents ou de chansons préalable sous la fenêtre ? »

Ouai moi aussi j’aime bien blaguer. Qui que j’ai pu être avant, je suis prêt à parier que j’ai du plus emballé avec de l’humour de merde qu’avec mon physique qui ressemble pas a grand-chose. Au moins ca détend un peu l’atmosphère et je la vois moins se cramponner a son arme. C’est vrai que je ne suis pas taillée en armoire a glace, loin de là, même si je ne vais pas me plaindre des trognoles que je suis capable de donner, depuis que j’ai croisé Carter je me rends bien compte que je risque pas d’impressionner qui que ce soit avec ma carrure.

Après ça reste un atout, on me sous-estime souvent quand on me voit. Ca pourrait aussi m’aider a ne pas faire la même erreur que ceux que j’ai réussi a défoncer par surprise, mais le fait est que je suis aussi un peu con, la preuve, j’ai vraiment pas peur de cette petite nana blonde, ou brune, c’est compliqué a voir avec cette crasse. Dean serait là je pense qu’il nous en ferait une syncope, celui qui a toujours peur de la saleté…

La façon dont elle me pose sa question me fait un peu arquer les sourcils et douter. Je serais instruit je pense que je lui parlerais de Maslow et sa pyramide en lui faisant une démonstration que les premiers étages, a savoir les besoins physiologiques, de sécurité et d’appartenance étaient remplis pour ma part, je m’attaquais plus a ceux d’estime et d’accomplissement. Ce qui n’était visiblement pas son cas vu son étonnement. Quand on est en train de s’inquiéter sur comment manger et ne pas se faire tuer, c’est sur que trouver une bague doit paraitre surnaturelle.

Sauf que, comme je l’ai déjà plus ou moins signifié en soulignant le fait que je suis un peu con, il se trouve que je ne suis pas instruit non plus. Alors, la pauvre ne risque pas d’avoir de réponses pertinentes autre qu’un air gêné et ça :

« Bah en fait… ouai je suis bien là pour les bijoux et heu... oui c’est pour une fille donc j’imagine que c’est ca que tu veux dire par symbolique ? En même temps les mecs avec qui je suis m’ont dit que si j’en trouvais pas une avec un gros cailloux j’allais me la reprendre forcement dans la tronche. »


Même si j’avais du mal a imaginer Joséphine avec un truc énorme au doigt. Sauf qu’avec mes 6 mois de souvenir, j’avais le sentiment de manquer cruellement d’expérience pour savoir ce qu’une femme pouvait vouloir en dehors d’un lit.

« Bon ok, c’est possible que ce soit la première fois que je vienne chercher un truc comme ça. »

Sur ce coup la je me trompais royalement, j’avais déjà vidé des bijouteries avec mon vieux et mes frangins, sauf que c’était pas pour les beaux yeux d’une donzelle mais plus pour la drogue de ma génitrice et les dettes du daron.

« Vu que c’est chez toi, j’imagine que je dois te proposer d’échanger une bague contre…. »

Je sors de ma sacoche un sandwich au pain mal levé, on a du mal a faire de la vrai farine, mais frais, emballer dans un sac congélation. Peut-être qu’avec ce geste elle a pu entrevoir mon glaive même si je ne montre aucune intention d’en user contre elle.

« Un sandwich omelette salade ? Je dois avoir une canette de soda dans la voiture si tu veux que j’ajoute ça à la note. Ca te parait équitable ?»

Je sais que cette transaction peut vous paraitre bidon. Sans rire, elle ne demandait visiblement rien. Je pourrais facilement la bousculer pour prendre ce que je veux. Mais ça me fait chier de la voir comme ça. Je suis habitué de croiser des gens qui ont les moyens de « payer » leur place en arène, aussi je n’ai pas l’habitude de croiser des survivants en vrais galères. En faisant comme ça, j’espère savoir lui donner de la bouffe sans gratiner son amour propre.
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MessageSujet: Re: Diamonds are a girl's best friend (and a man's best curse)   Diamonds are a girl's best friend (and a man's best curse) EmptyMer 2 Mai 2018 - 3:15
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Manifestement, sa répartie avait fait effet. L’homme partit d’un rire franc et Harry elle même esquissa un mince sourire. Elle n’avait pas souvent l’occasion d’avoir ce genre de conversation, mais ça n’était pas déplaisant, même si elle ne faisait toujours pas confiance au type. Néanmoins, il continua la plaisanterie et cette fois elle souffla un peu par le nez, comme si elle retenait un rire. Elle fit mine d’hésiter. « Le smoking. C’est l’absence de smoking. Comment peux tu espérer aborder qui que ce soit sans un nœud pap’ et des martinis ? » Harry n’aimait pas spécialement les martinis, mais les rares fois où elle en avait bu dans les verres appropriés, elle avait eu l’impression d’être dans un film. D’ailleurs Else et elle avaient passé la soirée à se lancer des répliques et des références. Elle ne put retenir un soupir. La mort d’Else avait laissé un trou béant dans sa poitrine.

Il semble interloqué quand elle lui demanda ce qu’il faisait là, puis répondit par la positive. Harry retint difficilement un sourire à la fois attendri et moqueur. Ben mon coco, fallait être sérieusement tranquille à tous les niveaux pour avoir le temps de s’amouracher au point d’aller chercher des bijoux pour combler sa bien aimée. Et une bague avec un gros caillou en plus. Elle s’attendrit. Elle avait été amoureuse aussi, elle serait encore s’il n’y avait pas eu… Enfin, bref. Inutile d’y penser. Elle secoua légèrement la tête, cherchant à chasser les souvenirs qui s’accrochaient. Il admit ne pas avoir d’expérience dans le domaine et Harry haussa les épaules, avant de tenter de le rassurer. « En même temps, on fait pas cinquante demandes de ce type… Enfin, c’est bien pour un genre de demande, quoi que ça veuille dire à une époque pareille ? » Elle ne voulait pas être indiscrète, d’autant qu’à l’heure actuelle énerver quelqu’un pouvait vouloir dire se prendre un coup de machette ou tout autre objet contondant dans la gueule.

Néanmoins, ce qu’il dit juste après fit lever un sourcil intéressé à la jeune femme. Il sortit un sandwich et… Oh,  putain, ça avait l’air délicieux. Bien plus frais que quoi que ce soit qu’elle ait mangé depuis un bon bout de temps. Omelette Salade ? Sa bouche se mit à saliver toute seule alors qu’elle faisait mine de réfléchir à la proposition. La faim lui tiraillant le ventre depuis déjà deux-trois jours l’empêchait de penser, même si son instinct lui disait qu’elle devrait sûrement se méfier.

Quelque part, ce n’était pas "chez elle". Elle avait investi les lieux depuis quelques heures à peine. Mais elle ne pouvait pas se permettre de refuser quoi que ce soit. Elle essuya un peu plus son visage sans grand résultat et décida de mettre son orgueil de côté. « D’accord pour le sandwich. » Elle le saisit, l’arrachant presque des mains du jeune homme tant elle avait du mal à se contrôler, et se retint de le dévorer tout de suite devant lui comme une sauvage. Inutile de donner l’impression qu’elle était désespérée. Dans ce genre de circonstances, ça pouvait s’avérer fatal. Elle avala sa salive, et une idée lui vint en tête. « Euh. Loin de moi l’idée d’abuser, mais t’aurais pas un truc pour faire du feu ? T’as pas à me le donner, je voudrais juste te l’emprunter. » Elle haussa les épaules, l’air de dire que ce n’était pas grave si c’était pas le cas. Elle pouvait bien rester dégueulasse encore un moment, au moins ça la rendait plus difficile à repérer. « Enfin bon, la bague avec le gros caillou d’abord. » Elle hésitait toujours à faire dos au type, mais elle se rappelait avoir vu des bagues sur les deux présentoirs qu’elle avait réquisitionnés, aussi elle avança un peu en crabe, gardant une main sur sa batte, avant de s’accroupir à l’endroit en question.

Effectivement, les ornements étaient éparpillés sur le sol entre les débris de papier, de sacs et de verre. Elle repéra une première bague, probablement en or blanc, ornée de pierres bleues. Elle n’y connaissait pas grand chose en gemmes mais elle était presque sûre que c’était des saphirs. Elle tendit le bijou à Robin. « Quel genre de caillou serait bien selon toi ? J’avoue que j’y connais pas grand chose donc je saurai pas reconnaître un diamant d’un quartz mais bon. » Pendant qu’il observait la bague, elle sortit discrètement le sandwich de son emballage, et mordit dedans. Elle eut du mal à contenir un gémissement de plaisir, tant cette bouchée était orgasmique. Cette nourriture n’avait rien à voir avec les conneries dont elle avait pu se nourrir dernièrement.

Elle se prit à songer qu’elle devrait peut être s’établir quelque part avec des gens et faire un potager ou quelque chose du genre. Mais ça impliquait de vivre en communauté. Elle soupira et pris une deuxième bouchée, mâchant lentement pour que toutes ses papilles s’imprègnent du goût de la salade, du pain, des œufs. Si elle établissait des cultures, elle trouverait des poules. Ca serait cool, d'avoir des poules.
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MessageSujet: Re: Diamonds are a girl's best friend (and a man's best curse)   Diamonds are a girl's best friend (and a man's best curse) EmptyMer 2 Mai 2018 - 19:09
La voir lorgner le sandwich comme elle le fait me fait mal au cœur. Je ne sors pas assez pour mesurer pleinement ce qui se passe dehors et la misère a laquelle sont réduits les survivants essayant de vivoter seuls. L’arène se veut être une vitrine où le publique oublie l’horreur de ce monde. N’avoir aucun autres souvenir que d’avoir vécu dedans fait que je me sens un peu décalé pour le coup.

Je ne mesure pas assez la chance de vivre dans un endroit aussi sécurisé et confortable que l’arène. Les frères Caulfield ont bien des défauts, mais entre Dean qui sait faire des miracles avec la fée électricité et l’eau chaude et Sam qui a fortifié la place, c’est vrai que le reste de Detroit me parait être un tout autre univers.

Je reste un peu étonné qu’elle aussi connaisse cette histoire de bague. Mon manque de mémoire m’avait rendu perplexe quand Dean m’avait expliqué la situation avec Joséphine. Cette histoire de Dobby l’elfe de maison qu’on affranchissait avec une chaussette crade ou un bijou si on avait du gout m’avait laissé dubitatif. Il m’avait pourtant assuré que tout le monde savait que c’était comme ça que l’on affranchissait une esclave comme si j’étais vraiment un gros nul de ne pas savoir ça. Alors, comme je suis un mec et que je n’assume pas de passer pour un gros demeuré, j’ai fait style « ben oui je le savais » sans chercher a plus comprendre. Mais j’avoue avoir douter. Alors quand elle me demande de façon entendue si c’est bien pour ce genre de demande… ca me surprend mais me conforte dans le fait que Dean avait raison. Ma perte de mémoire est vraiment chiante a gérer avec mon amour propre. Je fais donc un grand sourire a la femme en opinant du chef.

« Pour quoi penses tu que je prendrais le risque de venir piller ton repère si ce n’est pour la plus charmante de toutes les femmes qui soientt. »

Rien que de penser a Joséphine mon visage s’éclaire d’un air benêt qui n’arrange rien a mon côté crétin. Oui techniquement c’est elle l’esclave et moi le maitre, mais sincèrement, ca n’a jamais vraiment marché comme ça et c’est plus moi qui rampe a ses pieds depuis le premier jour. Mais qui pourrait me jeter la pierre tellement elle est rayonnante, belle et pétillante. Je me rends compte que je suis en train de faire un de ces flashbacks gênants pour les autres et me reprend vite. Je ne suis pas la pour rêvasser !!! J’ai une mission !


Au moins ma pseudo ruse fonctionne et elle accepte le sandwich. En même temps vu son état je pense que même si je n’avais pas essayé de ménager son orgueil, elle aurait accepté la bouffe. Ca me fait vraiment chier pour elle de me dire qu’elle ne sait certainement pas quand sera son prochain repas. Je lui laisserais le soda quoiqu’il arrive avant de partir. C’est moi ou elle marche bizarrement ? Putain elle est peut-être malade ou blessée….

« Je dois avoir un briquet dans la voiture, t’auras qu’a le garder, j’en ai pas besoin là ou je crèche. »

On fait la cuisine pour moi, on lave mon linge, on me donne du savon et je ne me pose pas de question quant au fait que j’ai a boire ou accès a de l’eau chaude dans une baignoire rococo a souhait que Joséphine adore. Merde, je culpabilise de ma chance là.

Nous partons voir les bagues « avec de gros cailloux » et … mais y’en a combien ?!!!!! Je la regarde avec un air paumé. Elle s’y connait ? Tant mieux, parce moi je n’y bite rien. Attendez…

« Ça c’est une aigue marine, ca vaut pas un clou…. Et ne me demande pas comment je sais ça… j’en sais rien. Mais là c’est du zircon, et ça c’est du plaqué seulement… »

Je me fais flipper assez souvent mais là je bats mon record. Rien a voir avec ma dextérité aux cartes découverte il y a peu. Ouai a l’œil là, je suis capable de trier les bagues qui sont en toc de celles qui ont de la valeur. Ça m’inquiète parce que ça écarte de plus en plus la possibilité que j’étais juste magicien a Las Vegas dans mon ancienne vie pour un autre scenario moins glamour.

J’essaye de changer de sujet en même temps que je regarde, sans enthousiasme, les bijoux trop gros pour ma petite future ex esclave. Il me faudrait un truc plus simple, plus fin je pense.

« Dis moi Harry, ca fait longtemps que tu es là ? J’ose pas te demander comment ca se passe de vivre ici… j’imagine que c’est pas un choix… »
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MessageSujet: Re: Diamonds are a girl's best friend (and a man's best curse)   Diamonds are a girl's best friend (and a man's best curse) EmptyMer 30 Mai 2018 - 3:56
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En fin de compte, cet idiot avait une attitude rafraîchissante. S’il y avait des gens comme lui, pour encore faire des demandes en mariage, alors même que la civilisation s’était effondrée et que les survivants parcouraient les ruines fumantes pour y trouver avec peine de quoi subsister, c’était peut être que tout l’espoir n’était pas perdu. Harry se prit ainsi à sourire, un peu attendrie par l’air béat du grand dadais.

Quand il lui proposa de garder son briquet, prétextant qu’il n’en avait pas besoin, elle se demanda un instant s’il était vraiment stupide ou bien très généreux. N’arrivant pas à se décider, elle ne contenta de hocher la tête avec un fin rictus à la fois gêné et reconnaissant. « Merci, » lança-t-elle un peu plus sèchement qu’elle ne l’aurait voulu. Elle n’avait plus l’habitude des contacts humains, c’était sûr.

Lorsqu’elle lui montra la bague avant de mordre dans son sandwich, il eut une réaction qui la surprit un peu. Il venait de dire qu’il n’y connaissait rien, mais maintenant il était spécialiste des gemmes ? Harry fronça un sourcil lorsqu’il expliqua n’avoir aucune idée de comment il savait ça. Aucune idée, hein… « Tu t’es cogné la tête ou bien ? » demanda-t-elle nonchalamment, plus comme une blague qu’autre chose. Il avait en effet mentionné avoir quelques problèmes de mémoire, et de toute façon elle n’avait pas spécialement envie de mener l’enquête sur lui. « Bon, bah ça va être plus pratique comme ça du coup. » Elle posa le sandwich sur la surface plate et relativement propre la plus proche, avant de se remettre à fourrager entre les éclats de verre, les petits coussinets en velours, etc. Elle trouva une autre bague, dorée celle là, avec une pierre d’un rouge profond. Ah, elle savait comment reconnaître si c’était de l’or. Elle la mordilla entre ses canines, à un endroit où ça ne se remarquerait pas trop. Sa dent laissa une trace, et, après avoir essuyé la bague sur sa chemise, elle la tendit à Robin. « Bon, au moins je suis à peu près sûre que c’est de l’or. Par contre, pour la pierre… Bah, là, j’en sais rien. Je suis botaniste, pas géologue. Bon, par les temps qui courent, mon vrai métier est plus utile. »

Elle prit une nouvelle bouchée du sandwich. Pour peu, elle en aurait chialé. Etre toute seule, dans le froid, dans Else, sans bouffe, sans rien, ça avait sûrement fini de lui griller le cerveau. Elle aimait bien manger mais de là à pleurer pour un sandwich ? N’importe quoi. Il fallait qu’elle garde sa contenance. Et puis, on lui avait posé une question. Combien de temps ça faisait qu’elle était là ? « Là, dans cet immeuble, ou bien là, dans ce merdier ? » demanda-t-elle en faisant un large geste du bras. « C’est plus ou moins un choix, » commença-t-elle à expliquer. « J’étais dans un groupe avant, et… Disons que ça ne s’est pas bien terminé. Alors j’ai rejoint une autre communauté, mais je me suis séparés d’eux, parce que… Enfin, pour certaines raisons. Je ne pense pas être capable de vivre en communauté correctement à l’heure actuelle. » Inutile d’expliquer qu’elle avait complètement perdu la boule à la mort d’Else, et qu’elle s’était baladée à moitié à poil et à moitié couverte de boue dans la forêt pendant des semaines jusqu’à ce qu’on la trouve à moitié morte de faim, le visage et le corps barbouillés de sang et de jus de baies. Elle haussa les épaules, « peut être qu’un de ces quatre je rejoindrait Fort Hope ou d’autres gens, »  fit une grimace qui signifiait que pour l’instant, c’était non. « Je vais pas prétendre que c’est facile, loin de là, mais à moi toute seule je suis assez discrète en général. » Ce n’était pas tant la discrétion qui était un problème à l’heure actuelle, ni même, vraiment, les rôdeurs. Le problème, c’était surtout le froid. Et si elle arrivait à obtenir ce fameux briquet, elle serait à l’abri quelques temps de ce genre de choses. Elle pourrait peut être même manger chaud. Bon, des conserves de haricots, mais chaudes.  Néanmoins, elle n’était pas ici pour attirer la pitié de qui que ce soit, et  fit donc un fin sourire, levant les yeux vers le jeune homme. « Faire ça, ça me rappelle quand j’ai demandé ma femme en mariage. J’avais passé plusieurs jours à chercher la bague de fiançailles parfaite. Une bonne chose pourrait être d’accorder la pierre avec son teint ou ses cheveux. Par exemple pour Else j’avais pris une améthyste. Bon, aussi parce qu’on avait pas un rond à l’époque. »

Rapidement, l’esprit de Harry se perdit dans les réminiscences du bon vieux temps d’avant l’apocalypse. Comme toujours, cela la rendit infiniment triste et son sourire s’évanouit rapidement.  Sa gorge se serra et même respirer devint douloureux. Clairement, elle n’était pas prête pour reprendre des interactions sociales régulières. C’était trop difficile. Elle déglutit avec difficulté et fit mine d’avoir une expression détendue. « Alors, cette charmante demoiselle, elle ressemble à quoi ? » Au moins, qu’elle ait l’impression que c’était un donné pour un rendu. Son orgueil en serait peut être moins blessé.  
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MessageSujet: Re: Diamonds are a girl's best friend (and a man's best curse)   Diamonds are a girl's best friend (and a man's best curse) EmptyJeu 31 Mai 2018 - 21:15
Je lui souris avec l’air penaud d’un petit garçon pris la main dans le pot de confiture quand elle évoque « un coup sur la tête ». Tobby a un côté brut de décoffrage souvent et ce n’est pas simple de savoir si elle en rajoute ou non en disant que l’on voyait ma cervelle. J’imagine que si c’était vrai je serais mort. Dans tous les cas la cicatrice que je sens sous les cheveux atteste que c’était plus qu’un putain de coup à la tête. Je n’arrive pas a la regarder dans les yeux pour faire cet aveux. C’est con d’avoir honte de ça. Je veux dire c’est quand même pas de ma faute ce qui s’est passé. Du moins, pas que je me souvienne.

« Un taré m’a renversé avec sa caisse et m’a laissé pour mort sous une poubelle avec le crane ouvert. Il parait que c’est un miracle que je sois encore vivant. Mais du coup je ne me souviens de rien avant et… parfois je découvre des trucs, comme le fait que je pense m’y connaitre en pierres. »

Oui j’essaye d’enjoliver les choses comme je peux. Même si ça a du bon de ne plus se souvenir. Quand je vois les mines sombres, les crises de larmes sur les gens perdue, les moments de nostalgies sur la vie d’avant, je trouve que je me porte on ne peut mieux. Et puis, il y a mes cauchemars  et les cicatrices que je porte sur le corps. Je crois que ça ne me donne pas envie d’en savoir plus.

Je délaisse les bijoux pour la regarder en fronçant les sourcils quand elle me dit qu’elle est botaniste. C’est bien les gens qui s’occupe des plantes ? Putain sans déconner c’est vachement plus utiles que de savoir reconnaitre un zircon d’un diamant ça. Je vais rétorquer quand elle me court-circuite en me faisant penser au plus beau de tous mes coupes-neurones : ma Joséphine.  

Je dois avoir un air de benêt enamouré, ce que je suis très certainement, en repensant a elle.

« Magnifique, lumineuse, merveilleuse, éblouissante, surprenante, drôle, entière, entêtée… »

Ouai c’était peut-être pas dans ce sens-là qu’elle posait la question. Sauf que l’amour rend con et qu’il y avait déjà du level avant que je tombe sous le charme de mon esclave. Mon cerveau me hurle de rebondir sur un autre truc avant de définitivement perdre le fils.

« Par contre Botaniste, c’est bien que tu sais t’occuper des trucs qui poussent ? Parce que, pour le coup, de la ou je viens, ils sont en train d’installer un jardin sur les toits et je sais qu’ils petent une durite avec ce chantier. Ils ont des défauts mais ils sont réglos… tu sais que t’as moyen de monnayer tes services ? Au moins contre de la bouffe, des douches chaudes et un lit. Je te force a rien mais ils en chient tellement que je pense que tu sais négocier pour avoir beaucoup mieux que… heu… ben ça. »


Je regarde la boutique qui ne paye pas de mine et me semble pas hyper sécure ou confort a côté de l’arène. Après j’ai bien capté qu’elle était pas du genre joyeuse colonie de vacances, pourtant ça me fait mal au cul de me barrer après mes courses en la laissant dans cette misère alors que Dean et Sam lui dérouleraient le tapis rouge.
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