Bon c'est bien beau l'arène. L'antiquité, les guerriers au torse huilé qui se batte à toute heure de la journée pour impressionner le frère de mon ex ou petit-copain. Je sais plus trop. Là n'est pas le sujet nous sommes d'accord. Le fait est que je m'ennuie ici. Entre les hommes bourré à la testostérone qui me relooke sans cesse avant qu'il se rappelle qu”ils ont un paquet entre leur entre-jambe et qu”apparemment tapé dedans cela peut assommer un buffle . Et les femmes n'en parlons pas. Toujours en train de me regarder avec mépris comme si j'incarnais la misère du monde !! J'ai besoin d'air frais. Je vais sortir de ce foutu stade quelques heures au moins. Bien sûr, accompagné, je me souviens encore de mon aventure désastreuse à la recherche du parfum sacré. Et je sais déjà qui pourrait m'accompagner...

Je déboule à fond dans les quartiers des Vestales, mes talons martyrisant le sol.

-LYAAAAANNNAAAAAAAA ! Criais-je au centre de la pièce principale. Viens par ici j'aurais besoin de toi et rapidement. Continuais-je plus calme, j'ajoute quelques secondes plus tard. S'il te plaît. Mielleusement

La nuit du réveillon, Malou n'avait pas eu une minute à elle. La fête battait son plein à l'arène et les spectacles fastueux se succédaient les uns les autres sur des musique tonitruantes au point qu'elle décida que cette soirée du 1er janvier serait pour elle et comptait bien trouver un lieu pas trop mal famé ou quelques survivants sympas avec qui discuter.
Au pas de course, elle s'approcha de la table des ripailles où trônaient encore de bons restes, attrapa des morceaux de poulets, environ six œufs durs et une boite d'ananas au sirop, chercha des yeux une bouteille à peu près pleine mais dû se rendre à l'évidence: il n'y en avait plus.

C'est à ce moment qu'elle vit débouler Phoebe qui se dirigeait vers le quartier des vestales. A tous les coups, elle voudrait sortir aussi et Malou n'avait aucune envie d'être de la partie à discuter avec elle toute la nuit de sa belle personne, de ses talons aiguilles et de son rimmel qui coule.

Encore plus rapidement elle passa dans sa chambre, enfila ses oreilles d'elfes faites de fils de métal argentés et de petites pierres bleues et fonça droit vers la forge où travaillait l'Arpenteur, son ami.
Adam ! Cria t-elle par dessus le bruit infernal du marteau sur la ferraille chauffée à blanc, viens, j'ai envie de sortir faire la fête !

A peine eut-il répondu qu'elle se dirigea vers la sortie.

Au son de la voix d'Adam, elle s'arrêta quelques instants en piaffant d'impatience et éclata de rire quand il l'interpella costumé en haut et affublé en bas de son éternel caleçon long à grosses rayures jaunes et noires, à cheval entre Maya l'abeille et les Dalton.
Met ton kilt écossais ! Lança t-elle à la taquinerie avant d'ajouter:
dépêche toi, je voudrais aller voir à la tour, il paraît qu'ils ouvrent facilement leurs portes aux étrangers. Il y en aura bien ou deux pour fêter encore la premier de l'an d'un monde de merde !

Sans plus attendre, elle se dirigea vers le lieu convoité, certaine que l'Arpenteur la suivait puis arrivée à hauteur de la porte de l'immeuble elle la poussa et se risqua à entrer.

Un long couloir enfumé s'ouvrit devant elle tandis qu'elle entendait des notes de guitare qui s 'égrenaient un peu plus loin.
Elle se dirigea vers la musique quand elle tomba nez à nez avec un gus qui s'apprêtait à monter les escaliers.
Bonsoir ! articula t-elle.
Il y a une fête par ici ? J'ai apporté un peu de poulet, des œufs et une boîte d'ananas pour passer une bonne soirée, c'est possible ?

Je ressors bredouille de notre salle et passablement énervé. Mais elle est passée où cette foutue Lyana ? Elle n’a pas disparu quand même ?
Je descendis les escaliers de l’Arène deux par deux. Je ne suis pas folle non plus, cela serait très con de se casser une jambe, ou mes talons. Au abord d’un des étages, j’entends des bribes d’une conversation et un mot tique dans le tas «fête». Quoi une fête ici ? Et je ne suis pas au courant ? Attend-on est le combien déjà ? Soudain, tout me revient, nous sommes le 1er janvier. Il faut dire que la fête d’hier en compagnie des V.I.P à mes yeux à quelque peu chambouler mon esprit. Je me rapproche doucement de la source du bruit, tel un félin prêt à bondir sur sa proie et là j’attaque alors qu’un gars muni d’une guitare termine sa phrase, j’entre en scène, magistrale comme toujours et je vois devant l’homme une jeune fille ou femme. Honnêtement, je n’arrive pas à savoir. Je crois que c’est Malorie ? Oui ça doit être Malorie je l’ai déjà vu par ici, elle est proche de Dean. Attention je veille à l’entrée quand même tel un chien de garde. Mais cela elle doit déjà le savoir. Mon arrivé n’est pas passé inaperçues loin de là. Vu l’état de quelques personnes après mon passage, je suis resté dans les esprits. Tout ce que je sais d’elle c’est qu’elle est tribun et qu’elle traîne souvent avec le beau-gosse qui dirige la forge et une petite fille, toute mignonne, mais qui à des air d’Amazone c’est pour ça que je ne l’ai pas encore approché. De peur qu’elle me saute dessus ! Il paraît qu’elle commence à impressionner de plus en plus de gens mais ceci, cela reste à vérifié. Et je me ferais un plaisir de l’observer plus tard. Les combats ont quelque chose d’excitant alors des combats inégaux ? Spectaculaire.

-Vous organisez une fête sans moi !? Dis-je avec un sourire large. Dites-moi, il se pourrait bien que je sois libre dans mon agenda. Pourrais-je me joindre à vous ?

Du coin de l’œil, je vois le forgeron s’approcher. De mieux en mieux, finalement j’ai peut-être trouvé un remède à mon ennuie.