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 Surely heaven waits for you
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MessageSujet: Surely heaven waits for you   Surely heaven waits for you EmptyLun 13 Aoû 2018 - 11:55
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2001


Souvent, l’école, on passe au travers. Le vieux dit que ca sert trop a rien et qu’on a mieux a foutre qu’a glander assis toute la journée. Sauf que, de temps en temps, y’a une assistante sociale toute neuve qui ramène son nez dans nos affaires et le Daron nous expédie a coup de pieds dans le cul dans les rares établissements qui sont encore obligés de nous accepter.

A chaque fois ça me parait pire que dans mes souvenirs. Ouai ok, n’tre sœur est raide, on sait, par contre la lessive, ça, on sait moins. C’était elle qui faisait. M’man a l’air de s’en foutre de rester dans les mêmes fringues depuis des jours. De temps en temps, on lavait le linge dans la baignoire, on puait moins, mais ça séchait pas top, alors quand il caillait, c’était puer ou la pneumonie. Et si vous savez situer Jéricho sur une carte, vous comprendrez que c’est pas la Floride question météo. On a fini par découvrir les laveries automatiques. Après pas mal d’essais on a bité comment que ça marchait ce truc. Du coup, là, ils ne peuvent plus nous dire que ça shingle, juste que mon sweet-shirt est gris-rose, délavés, et n’a plus de forme ou de motif. De toute façon, faut toujours qu’ils trouvent un truc pour qu’on leur pète leur gueule ces connards de friqués. A croire qu’ils kiffent se faire dérouiller a la récré.

Bref, matinée de merde, un prof qui me fait chier pour que je lise un truc a haute voix, les autres qui en profitent pour se foutre grave de ma gueule, parce que même avec le doigt, j’ai du mal. Forcement je m’énerve, je fous un taquet, il me le rend, cette fois je cogne pour de bon, il fait moins le malin. Ses potes arrivent dans la mêlée, parce qu’il ne fait pas le poids, d’ailleurs, croyez moi si je vous dis que les petits bourgeois en chient avant de réussir a me coincer et m’en foutre plein la gueule. Bref, « un moment comme à la maison » quoi et bim, 2e avertissement en une matinée. Le proviseur me fait la morale, je le provoque et me marre, un mot a faire signer par mes vieux parce que je l’ai trop chercher. Son carnet, je vais me torcher le cul avec oui. Bon, le vieux a dit pas de vague… mais bon, là c’est l’autre qui me cherche. Donc retour en cours ou j’essaye de pas dormir pendant qu’on me saoule avec des pères fondateurs. On me demande si je sais qui c’est. Bah non. Des castors ? Et c’est reparti pour du foutage de gueule. Comme je fous trop la merde, on me dit d’attendre dehors. Ok. Moi ca me va. Si j’avais su, je l’aurais ouvert plus tôt.

C’est donc la mine couverte de bleu, l’air encore plus renfrogné que d’habitude que je traine les pieds vers le réfectoire. Forcement, on a rien a bouffer, et je sais pas si c’est les 5 dollars et les paquet de bonbons que j’ai trouvé en fouillant les casiers qui vont changer le truc. Va falloir faire ca a l’ancienne, et trouver des pigeons a dépouiller. Je reste pres de l’entrée a écoper des insultes et faire des doigts ou croche pieds, faut bien passer le temps, en attendant Dylan. P’être que lui a compris l’intérêt d’être ici. Ou pas.



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MessageSujet: Re: Surely heaven waits for you   Surely heaven waits for you EmptyLun 13 Aoû 2018 - 15:59

Surely Heaven waits for youMini Dylan & Mini Isha
2001 | Live long and prosper, fuckers.
La journée a mal commencée, et c'est pas peu dire vu ce qui m'attend en rentrant. Pour commencer, il a fallu se traîner jusqu'à l'école. Soi-disant qu'on doit faire profil bas parce que l'assistance sociale a papa dans le collimateur. Moi je veux bien, sauf que c'est papa justement qui nous fait l'école, celle des voleurs, et je sais pas compter jusqu'à 100 alors que j'ai dix ans. Je me rappelle pas quand c'était la dernière fois que j'ai posé mon cul sur une chaise de classe, en revanche je me souviens bien de la gueule de ces petits merdeux qui me jugent comme si je sortais d'un local poubelles. C'est pas comme si j'avais l'air crade ou quoi que ce soit ! J'me suis lavé hier soir, ok ? Je flotte un peu dans mon t-shirt, c'est un vieux truc à Brandon, et p'têt que la semelle de mes baskets est un peu trouée, mais ça m'empêchera pas de botter des culs avec si leurs yeux continuent de me fixer. Je lance des regards méchants pour éloigner les plus impressionnables, quant aux autres, heureusement il me font pas chier ce matin. Mais c'est que le début de la journée. Après le cours de maths, où je me fais heureusement complètement ignorer par un prof qui a pas envie de perdre son temps, il faut aller manger. J'ai rien à bouffer et pas de quoi me payer la cantine, de toute façon la bouffe est dégueulasse alors on passera au plan B. Y'a pas moyen que je tienne jusqu'à la fin de l'aprem le ventre vide, hein.
Je prends mon temps pour aller au réfectoire, histoire que tout le monde ait bien déballé son petit sandwich et autres plats préparés par sa gentille maman, c'est comme faire les courses au supermarché, faut arriver au bon moment pour avoir le choix. J'entre les mains dans les poches, tranquille, et je suis content de trouver Isha près de la porte. Je suis moins content de voir qu'il a l'air de s'être battu. Encore.

"Qui c'est qui t'as fait ça ?"

Ma première réaction est de me mettre en colère, pas à cause de lui mais pour lui. C'est l'instinct de grand frère qui parle. Ensuite je me rappelle que si jamais ses exploits sont encore remontés jusqu'au proviseur, ça va aussi remonter aux parents. Et si ça remonte aux parents c'est Dylan qui prend. Je soupire et je passe une main dans ses cheveux pour tourner légèrement sa tête vers moi, histoire de prendre conscience de l'étendue des dégâts. C'est sur un ton moins sérieux que je reprends :

"J'espère qu'ils sont plus amochés qu'ça !"

Ouais, parce que je doute pas qu'ils étaient plusieurs. Il faut bien ça pour mettre une patate à mon petit frère. Du moins dans cette école, pardon, cet élevage de filles à papa. Je ricane un peu, fier que mon frère se laisse pas faire, puis je jette un regard circulaire à la salle de réfectoire, où tout le monde mange tranquillement. C'est sûrement pas le moment de foutre la merde, merci Isha, mais quitte à prendre cher… autant que je tire mon coup moi aussi. (C'est qu'une expression, j'ai dix ans gros débile.)

"J'ai la dalle, pas toi ?"

Je souris à Isha, avant de marcher tranquillement vers une table remplie de gamins entre 7 et 8 ans : "Tu manges quoi ? ça a l'air vachement bon. Tu m'en files un peu ?" Evidemment c'est pas une question, et je chourre un sandwich au salami à un petit, avant de continuer ma tournée comme si j'étais au marché. De temps en temps je regarde si Isha me suit, c'est pas que j'ose pas agir en solo, mais on est toujours plus forts à deux. Quand j'arrive au bout de la table, je me retrouve nez-à-nez avec un gars de mon âge. Il est plus grand que moi, ce qui est pas difficile vu que je mange pas cinq fruits et légumes par jour, tu m'excuseras.

"T'as pas honte de t'en prendre aux petits ?"

Je me retourne vers Isha pour être sûr qu'il a bien entendu comme moi. C'est une invitation, c'est ça ? Il se prend pour qui, ce mec ? Sainte Mère Thérésa ? Jésus ? Nelson Machin-là ? Il vient me faire la morale comme maître Yoda ? Avec sa coupe au bol et ses oreilles décollées, on dirait plutôt un Vulcain. Ouais, je juge au physique, ouais. Mais faut pas croire, j'adore Star Trek. La science-fiction, c'est un des seuls trucs qui me fasse accrocher. Peut-être parce que c'est si différent de ma réalité. Je m'approche assez du garçon pour entrer dans son espace vital, histoire de le faire suer un peu, et je souris :

"Il a un problème, Spock ? Il veut qu'on soit paix et amour, c'est ça ? C'est comment, déjà ? Longue vie et prospérité ?" Je mime le salut vulcain pendant que je parle, ou plutôt, je fais semblant d'essayer, de me tromper, et je finis sur un doigt et un air faussement étonné. Puis je ricane devant sa tronche d'attardé : "Puisque tu le proposes si gentiment, t'as qu'à me filer ta bouffe, trou duc."
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MessageSujet: Re: Surely heaven waits for you   Surely heaven waits for you EmptyLun 13 Aoû 2018 - 19:06

Dernière édition par Isha Cornwell le Mar 14 Aoû 2018 - 13:35, édité 1 fois
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Dans ce bétail de ploucs, heureusement, je vois apparaitre Dylan. Je crois qu’il était temps sinon j’allais finir par en égorger un ou deux, voir plus. Je me renfrogne quand il me demande qui m’a fait ça. Parce qu’il faudrait qu’on leur demande leur prénom a ces cons ? Con 1 avec con 2 et con 3 et leurs potes. Par contre je lui offre un grand sourire et opine fièrement quand il me demande s’ils sont plus amochés que ça. Je n’ai jamais été un grand bavard mais rien ne qu’a ma tête il doit bien deviner qu’au moins un est rentré chez lui chouiner dans les jupons de sa vieille. Ouai je les ai éclatés. Ils cognent comme des gonzesses et encaissent pareil. J’imagine que si j’avais un peu de recul, je me dirais qu’avec le milieu très masculin ou je vies, je n’ai aucune idée de comment tape ou encaisse une fille. Mais je m’en fous. Je suis content de moi.

J’acquiesce aussi pour le fait que j’ai la dalle. Je me marre en voyant mon frangin en train de faire son shopping, au moins, il est poli. Je ne comprends pas ce que les gens nous reprochent. Il demande gentiment et leur en laisse, enfin, leur en laisserais si je ne passais pas derrière. Y’a que les debilos qui ont des machins aux fromages qui sont tranquilles, enfin presque, moi, je peux bouffer n’importe quoi sans me chier dessus.

Je passe devant une morue aux couettes sur la tête et avec un appareil dentaire qui doit faire paratonnerre. Oh putain !!! Des gâteaux aux chocolat maisons !! J’adore le chocolat !!

« Files moi ton dessert.
- Tu sais Isha tu me le demanderais gentiment ca marcherait mieux,
-Ok machine, aboule ton dessert maintenant silteuplé.
- Non beta, je suis en train de te dire que pourrais t’en faire tous les jours si tu veux, et des sandwichs aussi…. Il faudrait que tu sois mon petit ami. »


Je reste a la regarder dubitatif. Elle me propose un deal qui m’échappe. C’est comme les gangs ? Elle me paye tous les jours et moi je la bouscule pas ?

« Heu je sais pas trop, faudrait faire quoi ?
-Bah tu passerais du temps avec moi, on se baladerait mains dans la main, on irait ensemble au bal du printemps, on s’assiérait a coté en classe, on se ferait des bisous… »


Je fronce les sourcils et fait une grimace de dégout. Les filles c’est trop beurk. Les bisous aussi. Même pour tous les gâteaux aux chocolats du monde, jamais je ne ferais de bisous a ces trucs là.

« ouai non ça l’air trop chiant ton truc, paye toi un chien ca sera plus simple pour les léchouilles et file moi ton dessert. »

Elle fait sa vierge effarouchée, même si je sais pas trop ce que ça veut dire, et se lève en laissant tout son déjeuner.

« T’es trop con pour moi de toute façon »


Haaaa enfin une façon de me parler que je bite.

«T’as qu’a tout garder je m’en fou, t'es qu'un pauvre type Cornwell. »


Et elle part en me laissant son butin que je fourre dans mon sac avec avidité. Y’a même des Orero !!!! C’est Noël putain. Faudrait qu’on aille a l’école plus souvent en fait. Je lui gueule avant qu’elle soit sortie de la cantine:

« Merci princesse et crois moi, ton cul te remerciera aussi vu le gabarit ! »

Ouai avec les frangins j’ai bien appris a causer aux dames. Ca fait bien marrer les autres. J’ai a peine le temps de me bourrer la part de gâteau dans la bouche comme le crève la dalle que je suis que je vois que Dylan est en train de parler au superman local. Je me ramène assez vite pour entendre l’échange et pouffer de rire. J’arrive sur le coté de Dylan et toise le mec avec mépris.

« T’as trouvé le champion du coin on dirait ?  Il a l’air encore plus con que les autres. Bonjour a toi! Toi comprendre ce que moi dire ? Toi avoir de quoi manger pour pas que nous casser gueule a toi ?»

Oulalala c’est qu’il a l’air chonchon. Je glousse en le voyant virer au rouge et serrer les poings. Je mime un donneur de leçon choqué:

« Attends, tu ne vas quand même pas t’attaquer à un plus petits que toi ? »

Parce que pour le coup je fais deux tete de moins que lui. Je me remarre. Puis l’ignorant complétement je m’adresse a celui qui a eu le bol de nous dénicher ce winner :

« Bon, Dylan, c’est pour moi ou pour toi ? »


La dernière fois qu’on s’était fait virer on avait organiser un combat derrière le stade et pris des paris. La je sais pas. Ca m’a plus l’air d’une grande gueule qu’autre chose.

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MessageSujet: Re: Surely heaven waits for you   Surely heaven waits for you EmptyMar 14 Aoû 2018 - 6:37

Dernière édition par Dylan Cornwell le Mer 15 Aoû 2018 - 8:40, édité 1 fois
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Pendant qu'Isha est occupé à communiquer avec la gent féminine, cette espèce extraterrestre, j'ai récolté un sandwich salami, un poulet-mayo et une part de cake sans crème (j'ai demandé). J'avais presque fini mon shopping quand Spock m'a barré le chemin, ce qui est con, mais surtout pour lui en fait. Spock a l'air d'avoir de la bonne bouffe devant lui, il aurait mieux fait de rester assis. Je lâche un rire moqueur quand Isha me rejoint et se met à lui parler comme s'il sortait de l'ère Cro-Magnon. Qu'est-ce que j'aime mon frère. Spock vire rouge tomate jusqu'au bout de ses oreilles décollées, c'est hilarant putain. Donnez un Oscar à mon frangin ! L'autre serre les poings, ce que j'observe d'un air détaché. Mais je le jauge. Je pense pas qu'il ait le cran de frapper Isha, ou même moi, mais je sens qu'on danse à la limite de son sang-froid. Et j'veux être le premier à le voir s'il la franchit. Mon petit frère se tourne vers moi pour me demander mon avis et je désigne sa bouche :

"T'as du choco, là. Du chocolat."

Je ricane à ma propre blague, avant de réfléchir sérieusement à sa question. Qu'est-ce qu'on fait de Spock ? S'il avait un peu plus de cran je lui proposerais bien de tataner Isha (il est plus grand mais vu le gabarit d'asperge allongée je parie pas cinq minutes sur lui) dans la cour après l'école. Je pourrais prendre des paris et on se ferait des thunes pour déjeuner demain. Si tant est que notre exploit remonte pas assez loin d'ici là pour nous valoir un renvoi. Mais je suis pas sûr que Spocky ici présent soit assez couillu pour qu'on se donne tout ce mal. Pour l'instant il parle pas. Il contient p'têt sa colère. P'têt qu'il va nous péter à la gueule sans qu'on le voit venir... Ce serait intéressant. Mais faut que je sois sûr. Je me tourne vers lui avec un air faussement aimable et, tout en parlant, je me déplace de façon à ce qu'il se retrouve entre Isha et moi.

"Bon Spocky, je vois que t'as un p'tit plat de pâtes là, t'as de la chance j'aime ça. J'suis prêt à oublier tout ça si tu me files les pâtes. Et le berligot de pommes. Et..." Je soulève le dernier truc qui repose sur son plateau avec un air dégoûté : "... Un yaourt ? Tes parents t'ont jamais aimé ou quoi ?"

C'est vrai, qui donne du yaourt à son gosse pour le dessert ? Je prends un air faussement concerné pour chuchoter à mon frère, beaucoup trop fort :

"Isha, tu crois qu'il est adopté ?"
"Vous êtes cons..."

J'entends des rires dans le fond mais je sais pas si c'est sincère ou juste les mômes de la table qui se retiennent de pas se pisser dessus.

"Ok, je te laisse le yaourt, j'suis sympa." Il est pas obligé de savoir que j'peux pas manger ça. "Allô, Spocky ?"

Il répond pas alors je claque des doigts sous son nez. Je le sens tout prêt de me péter la gueule ou de chialer, au choix. Il est mûr, quoi. Y'a plus qu'à donner le coup de grâce. Je mets ma main devant la bouche pour imiter un talkie walkie :

"Krr Commandant ici la base krr krr avons problème à communiquer avec la forme de vie extraterrestre krrr le sujet est COMPLÈTEMENT CON !"

Je hurle à deux centimètres de son visage et il recule avec un sursaut. Toute la table a cessé de rire nerveusement. Même le réfectoire est silencieux. Si Spocky a pas fait pipi dans son slip kangourou Stark Trek, il le cache bien. Je souris. Rien de tel pour tester un mec que de jouer avec ses nerfs. J'ai pas honte de dire que j'ai appris cette technique de mon père.

"C'est bien c'que j'pensais."

Je prends son plat de pâtes et son berlingot de sirop et je les mets sur mon plateau. Je vois son yaourt et j'hésite. Spock a définitivement fermé sa gueule, et p'têt qu'il reviendra pas m'emmerder avant longtemps, mais les autres ? Les gars de ma classe me connaissent mais les plus grands, pas tellement. J'voudrais pas rater l'occasion de faire un exemple. Ce serait con qu'un autre essaye sur un malentendu hein. Alors comme j'suis un mec sympa, j'ouvre le dessert de Spocky et je lui tends, comme une invitation à enterrer la hache de guerre, avant de lui coller l'opercule plein de yaourt sur la joue. Je souris plus.

"La prochaine fois, je te le fais bouffer par le trou du cul."

La hache de guerre aussi. J'ai presque chuchoté, parce que je sais d'expérience que les pires menaces se font toujours sur le ton des compliments, et aussi parce que j'ai plus envie de gueuler. Je voudrais pas attirer les pions, j'ai vraiment la dalle, là.
Je recule prudemment, pour être sûr que Spocky va pas me sauter dessus, puis je prends mon plateau et je fais signe à Isha :

"Tu veux te poser où ?"

Y'a quelques tables de libre dans le coin, près de la fenêtre, à moins qu'Isha préfère manger ailleurs.
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MessageSujet: Re: Surely heaven waits for you   Surely heaven waits for you EmptyMar 14 Aoû 2018 - 10:36
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Je crois qu’on est au meilleur moment de la journée là. Je me marre en regardant Dylan faire avec notre champion du moment. Il nous imite le vieux a la perfection et je sens l’autre a la limite de se chier dessus. Je vois bien un mec, son pote ? un suicidaire ? un type qui s’écrasera moins et qui fera que je peux enfin taper quelqu’un? Bref, de l’espoir quoi, se redresser à sa table pendant que mon frère est en train de faire son inventaire. Ouai, on a l’habitude de surveiller nos arrières l’un a l’autre. Déformation professionnelle. Je lui bourre un œil avec un sourire sadique en lui faisant signe de venir ?  

PFFF le type baisse les yeux sur son plateau et reste à sa place. Mais heuuuuuuu !! Quant à l’autre il reste comme un débile avec son yaourt. Comment ça on va pas tatanner ? Nul ! Bon tant pis, on verra après le repas. Mais cette école est plus chiante que l’ancienne.

« Tu crois qu’ils ont tous eu la bite de coupée ? »


Je cherche où bouffer. Où que je pose les yeux sur les autres gosses, bah les gens semblent tous vachement intéressés par leurs pompes tout à coup. Ce soir faudra peut-être qu’on y regarde de plus près nous aussi, j’ai bien envie de nouvelles baskets moi.

Je choisis une table, loin de la porte principale, près d’un mur et de la sortie de secours avec vu sur la fenêtre. La aussi déformation professionnelle. Y’a des nanas qui sont installées, on aurait bien la place de s’assoir a côté, sauf que je partage pas ma table avec ces bestioles là moi. J'essaye d'etre poli cette fois.

« Les morues, on dégage de notre table merci.

- Comment ca votre table !!?
- Vous vous prenez pour qui !?
- On était là avant !?
- Vous voyez bien que c’est pris allez ailleurs !? »



Voila pourquoi j’aime pas les filles, faut toujours que ca cause et ca cause, et ca saoule. Putain, j'ai demandé gentiment. Qu'est ce qu'elles nous font chier là?! Pendant que j’ai la ligue des couettes couettes insurgées qui paillent, je pousse leurs plateaux d’un geste vif pour m’installer. Ils tombent par terre sous leurs regards médusés. Au moins ca leur intime le silence quelques secondes. Elles restent a me fixer, moi, le plateau, Dylan, on sent que ca mouline dur dans leur petite tête pour comprendre qu’elles se sont faits éjectées. J’entends presque leur « ne t’as pas fait ça ? » muet. Ouai parce qu’en plus d’être con, une fille, c’est pas observatrice.

« Ben voilà, la place est libre maintenant, par contre vous étés gentilles, vous ramassez vos merdes avant de vous barrer. »

Je m’installe cool comme si le problème était clos.

« Mais mais… comment tu… ?
-Comment je quoi ? Te jette? Avec ta gueule je pensais que tu devais être rodée toi. Bah écoute, remets ton plateau sur la table je te le referais au ralenti si t’es lente à ce point là. »


C’est vraiment con une fille. En plus ça bégaye. Insupportable. Je repaire sa copine qui est restée figée sur place la bouche ouverte a me regarder comme si elle venait de voir un mort revenir à la vie.

« Et toi ferme ton clapet a merde, sinon tu vas pas gober que des mouches. »

Je ne fais plus attention à elles qui commencent a ramasser leurs affaires en chouinant, comme des filles, dans leur barbe, enfin, leur truc de fille équivalant à une barbe j’imagine, et me concentre sur la seule personne qui en vaut la peine ici: mon frangin. Je commence a étaler mon butin sur la table. A la maison, c’est la guerre pour la bouffe et avec les plus grands on a rarement le dernier mot, mais Dylan et moi, on se serre les coudes et on partage. C’est pas très Cornwell mais j’aime bien faire ça avec lui.

« Bon ta matinée alors…?
-Mais ça va pas se passer comme ça !!! Je vais le dire au proviseur !! Vous serez punis! »


Je lève les yeux au ciel avant de la regarder avec un sourire de provocation ou coin des lèvres. ëtre punis? Mon Dieu. Je tremble. Je fais signe a Dylan de me laisser gérer. J’ai trop vue les Outlaws régler les problèmes de meufs qui font chier pour ne pas savoir arranger ça comme un grand.

« Ouai et moi je vais dire que tu suce pour un dollar dans les chiottes.
- Hein ?!! Mais c’est pas vrai !
- Bah tu sais ce qu’on dit, pas de fumé sans feu, alors t’es mignonne toi et tes copines, barrez-vous en silence ou va falloir trouver de meilleurs arguments quand on te demandera des pipes à toi et tes copines. »


Putain, elles ont vraiment l’air choquée ces grogniasses a jupette. En même temps vues les gueules d’anges des autres élèves, tu m’étonnes que ca doit leur faire tout drôle de voir des mecs, des vrais, enfin, des mini mecs quoi, comme Dydy et moi. Ouai, chez les Outlaws, on a bien vu comment fallait considérer une foufoune à pattes et où est sa place dans la hiérarchie. Mais en tout cas les couettes couettes finissent, enfin, par nous laisser de l’air. Étrangement, même si la cantine est pleine, on est tranquille à notre table.

« J’aurais du leur demander si elles avaient des grands frères moins en cartons que les bourg’ d’ici. Bref, alors, toi ta matinée ? On t’a fait chier avec les castors fondateurs aussi ? J’espère que le vieux va pas nous laisser moisir des plombes ici. »

C’est marrant, mais je suis sûr, avec du recul, que les autres élèves pensaient comme moi et espéraient qu’on soient virés vite. Ralalala divin système scolaire Américain ou les écoles publiques sont obligées de nous accepter.

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MessageSujet: Re: Surely heaven waits for you   Surely heaven waits for you EmptyMar 14 Aoû 2018 - 16:05

Dernière édition par Dylan Cornwell le Mer 15 Aoû 2018 - 8:40, édité 1 fois
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Je sais pas si je me serais autant donné en spectacle si j'avais été seul dans le réfectoire, mais avec Isha derrière moi la question se pose même pas. C'est sûr qu'à la maison on rigole moins, mais ici c'est tellement facile de s'imposer. On se sent plus forts, plus grands, même si on fait une ou deux têtes de moins que ces petits fils à papa. Isha demande s'ils ont perdu leur virilité, je ricane :

"Nan j'crois que c'est des filles sous couverture. On est tombés dans une école de bonnes sœurs, frangin !"

Je le suis pendant qu'il cherche une table de libre. Y'en a pas, enfin pas officiellement, mais ça va pas tarder à s'arranger. On va pas bouffer par terre, quand même ? On est des gamins éduqués et tout. Je rigole intérieurement quand Isha s'approche d'un groupe de nanas pour les dégager de là. Ouais c'est pas parce que t'es une fille que t'as des privilèges, hein, t'as cru quoi ? Les méthodes de mon frère me font marrer, d'abord intérieurement puis plus franchement que je vois les cris de putois qu'il leur arrache en poussant leurs plateaux par terre. Putain cette journée c'est de l'or en pépites de chocolat, je te jure. Je vais sûrement prendre très cher pour tout ça ce soir, mais en attendant je m'amuse trop pour y penser. Y'a un grand sourire crétin sur mon visage quand je m'approche des filles, que j'adoucis un peu pour avoir l'air faussement - et exagérément - désolé. Pauvres petites choses offensées, on dirait qu'on a insulté leurs mères. C'est pas de la faute de leurs mamans si elles sont connes, hein… Encore que, l'éducation…
Je m'assieds en face d'Isha avec autant de calme que lui et j'ouvre mon petit berlingot de jus de pomme durement gagné. J'observe les nanas avec un sourire patient, comme si je devais gérer de tous petits enfants. C'est qu'elles ont du mal à comprendre ! On a eu de la chance que notre sœur soit moins conne que celles-là, je sais pas comment on s'en serait sorti si son cerveau avait carburé à la même vitesse qu'elle. C'est vite vu, Deena elle en valait dix comme elles. Ca m'énerve un peu de repenser à elle maintenant, devant ces connes, alors je les gratifie d'un regard méchant quand elles coupent la parole à Isha. C'est possible de s'entendre penser ou pas ?

J'ai envie de répliquer un truc bien senti mais sur un signe d'Isha je le laisse gérer tout seul comme un grand. Je sais qu'il est capable de les remettre à leur place avec toute l'imagination qu'il possède et je suis pas déçu. Encore une fois, j'insiste, mais qu'on le nomine au moins aux Oscars ! Je peux pas m'empêcher d'éclater de rire devant sa menace, et surtout la tête que fait sa victime. J'hoche la tête quand il prouve par A + B aux débiles qu'elles risquent leur réputation pour une simple rumeur. C'est le genre de trucs que je me ferais un plaisir de répéter encore et encore, quitte à témoigner que j'étais aux premières loges tu vois. Moi j'ai rien à perdre, elles, par contre… Faudrait pas décevoir maman et papa. Heureusement j'ai pas besoin de l'ouvrir, les menaces d'Isha ont suffi et elles nous laissent ENFIN entre hommes. Je finis de siroter mon jus de pommes en les regardant fuir en chouinant, puis je me tourne vers mon frère avec un petit sourire en coin, celui que je lui réserve quand il fait un truc bien.

"Merci, j'ai cru qu'on allait devoir les chasser à coups de plateaux-repas dans la gueule."

Je dis ça avec un grand sourire, mais très sérieusement. C'est pas parce que t'es une fille que je peux pas te taper, poufiasse.

"Les castors quoi ? Nan, j'ai eu maths mais ça va, j'ai rien capté mais le prof m'a pas interrogé. Par contre avant j'avais sport, je te jure venir à 8h pour lancer des balles c'est pas humain. Mais j'ai la technique."

Je me penche vers Isha comme si j'allais lui révéler un grand secret. Je retiens un rire pour garder mon sérieux, c'est pas facile :

"Je me suis fait recaler sur le banc après avoir lancé la baballe dans la tête des autres gars, ensuite bizarrement plus personne me voulait dans son équipe." Je ricane, avant de revenir à la réalité : "Mais ouais, j'espère qu'on va pas prendre racine ici, ça fait même pas 4h qu'on est revenus et j'ai l'impression d'être collé à perpétuité. Je crois que je sais ce qu'il ressent quand il est derrière les barreaux, haha."

Je dis ça sans grande joie, j'ai pas réellement d'empathie pour le vieux sadique qui nous sert de père. S'il pouvait être loin plus souvent, ça m'arrangerait.

"J'en ai marre de rattraper ses conneries à sa place. On serait pas là, à jouer les gentils gamins, s'il attirait pas l'attention des services sociaux."

J'ai baissé un peu le ton, je suis énervé, mais je veux pas affirmer clairement ce que je pense secrètement. Je sais pas trop si Isha est du même avis que moi. On est tellement proches que ça me ferait mal que ça soit pas le cas. Mais on a d'autres choses à penser que notre cher papa. J'aligne mon butin de bouffe sur la table, entre nous deux, pour l'inviter à se servir chez moi aussi, pendant que je finis mon jus de pommes. J'ai plus très faim pour le reste, tout d'un coup. Encore que…

"Putain, c'est des Oreo que t'as là ?"

Isha, des fois, c'est tellement mon héros que je pourrais lui faire des câlins. Mais comme j'suis un grand frère viril, tu vois, je me contente de lever le pouce comme si j'approuvais tel Chuck Norris en personne.
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MessageSujet: Re: Surely heaven waits for you   Surely heaven waits for you EmptyMar 14 Aoû 2018 - 17:11
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Enfin tranquille on peut causer en même temps que je m’empiffre. Et comme l’histoire des 5 fruits et légumes par jours je suis pas trop a la page, c’est plus les sucreries a qui se fait la fête. Je me marre quand il me parle du cours de sport avant de m’arrêter, choqué… merde c’est pas une blague.

« Attends, ils voulaient que t’en fasse quoi du ballon si c’était pas pour le lancer a la gueule des autres ? »

Généralement quand on joue au ballon avec les frangins, on a des bleus plus gros que des pamplemousses. Cet endroit me laisse quand même perplexe, j’ai l’impression qu’on s’est planté de film a la séance et qu’on a débarqué dans une série niaise que même la vieille materait pendant une overdose.

Je me ferme un peu quand il évoque le vieux. J’ai toujours l’impression que son ombre rode au-dessus de nous. Et puis, depuis Toutou, mon chien, ouai je sais je suis un mec créatif quand il s’agit de donner des noms. J’avoue qu’il y a pas que le tibia de mon copain qui me reste en travers de la gorge.

« Si seulement il pouvait se faire saigner pour de bon… »


Je mords dans un cookie qui n’a plus trop de gout avec ce sujet de conversation. Mais ouai, je rêve de sa mort, je rêve qu’il reste en taule des plombes et qu’on soit délivrer de lui.

« De toute façon, il dit que c’est de notre faute s’il est dans le collimateur. En même temps, ces putes, c’est des vraies mouches a merde qui servent a rien qu’a pondre dans notre bouffe. »

Vous me trouvez vulgaire maintenant ? et bien comme vous le lisez, à 8 ans, j’avais déjà du vocabulaire intéressant. Je souris quand il repère les Oero, c’est trop bon ces trucs là, mais ca me fait plaisir de les lui laisser, je les pousse devant lui.

« Rappelle-toi de pas manger le machin blanc. On est suffisamment dans la merde comme ça. »

Je pouvais pas la garder pour moi celle la et me marre comme un hyène dans mon cookie, me foutant royalement des postillons de chocolat.

« Sans déconner, on va pas retourner se faire chier en cours ? D’ailleurs, j’ai testé tantôt, les casiers son hyper faciles a ouvrir, tu penses que ces gosses de riches ont du fric sur eux ou dedans ? y’a p’être moyen de s’acheter… heu… je sais pas… des billets d’avion pour… »

Je prends mon temps pour réfléchir. A part Jéricho, on sait pas dire que j’ai vu du pays et les cours de géographie sont plus des cours de graffitis sieste pour moi. En tout cas tout souriant, je continue dans mon envolé.

« … heu le Canada ? Ou mieux on s’achète une Harley et on se barre en Floride monter notre gang ! »

Ouai, j’avais déjà des rêves simples et des ambitions a cet âge là. En fait la vérité est que je me foutais du lieu ou du comment, c’est juste que je voulais qu’on soit ensemble loin du vieux.




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MessageSujet: Re: Surely heaven waits for you   Surely heaven waits for you EmptyMer 15 Aoû 2018 - 10:03
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Je comprends qu'Isha soit un peu perturbé par le concept du sport à l'école, à la maison on se contente de se taper dessus quand on veut se défouler, ou alors on pique des sprints, mais souvent pas de notre plein gré. Ici c'est différent, les règles sont pas les mêmes. Il me faut toujours un temps d'adaptation, c'est pour ça que j'aime pas foncer dans le tas. Isha, il est moins patient. Moi j'observe, je comprends mieux comme ça. Sauf quand je veux rien comprendre, évidemment. Je prends un air patient pour expliquer le concept obscur du sport d'équipe à mon frère :

"Ils voulaient qu'on le lance dans des petits paniers, comme à la télé. Mais les paniers, ça couine pas comme une fille quand tu marques en plein dans le mille !"

Je sirote mon jus avec un air satisfait. Le prof m'a tenu la jambe pendant dix minutes pour me faire comprendre l'intérêt de l'entraide et du jeu d'équipe. J'avais capté, merci. Mais je m'en bats les steaks.

Quand on aborde le sujet de pôpa, l'ambiance devient clairement moins joyeuse. J'aspire le fond de mon berlingot en faisant un bruit d'enfer avec ma paille, trop concentré sur ce que dit Isha pour faire gaffe aux regards agacés qui se tournent vers moi.

"Compte pas trop sur ça. Il est trop coriace pour se laisser crever là-bas."

Je marmonne, le ton glauque. Isha est super imagé quand il parle des assistantes sociales et ça me remonte un peu le moral. J'essaye de pas penser à la carte que l'une d'elles m'a refilé. J'ai jamais osé appeler. Les histoires de famille se règlent en famille. Non ?

"De notre faute ? Elles se ramènent au moindre pet mouillé ouais, ces connes. Elles sont juste payées à se mêler des affaires des autres, et même ça elles le font mal."

Sinon on serait pas là à faire semblant de kiffer la vie d'écolier comme de bons petits n'enfants. Je jette mon berlingot vide dans mon plateau et un regard circulaire aux cons qui nous entourent. Je sais pas s'ils m'énervent ou s'ils me dégoûtent. Leur plus gros souci en rentrant chez eux c'est d'avoir des devoirs, et bouuh que je peux pas rester jouer après 18h sinon ma maman elle me gronde ! Mais va te faire foutre avec tes problèmes à deux balles ! Elle va faire quoi ta mère, te priver de dessin animé ? Tu me fais pitié.

Isha me vanne à cause des Oreo, je reste sérieux deux secondes mais c'est difficile de pas rire (on a le même humour) :

"Merci. Je te le file si tu veux, t'auras qu'à le tartiner sur ton cookie. Ou sur la gueule du proviseur." Je coupe le biscuits en deux et je me sers d'un couteau pour décoller délicatement la pâte blanche au milieu. "D'ailleurs, t'as vu Tête de con ce matin ?"

C'est son petit nom, ça lui va bien. Je scrute Isha pour observer sa réaction. Il a encore la gueule pleine de bleus et, même si je peux pas lui reprocher de se défendre (on devrait même lui donner une médaille à chaque fois qu'il tape une de ces fillettes), j'aime autant savoir ce qui m'attendra à la maison quand on rentrera ce soir. Puis l'idée de mon frère me fait sourire, c'est vrai que j'ai pas envie d'attendre mon cul posé sur une chaise que vienne la libération. Je mange un biscuit d'Oreo, super lentement, parce que c'est trop bon. Pendant ce temps, Isha fait des plans sur la comète. Je réfléchis un peu avant de répondre :

"Le Canada c'est joli mais en hiver il fait froid. En Floride y'a des crocos, on leur donnera nos ennemis à bouffer comme ça." Je pense à tous ces petits richous, à Tête de con et à papa. Je ricane: "J'vais en adopter un et je l'appelerai Dark Vador. Si papa nous retrouve, je le jetterai au croco, comme ça il pourra dire : Dylan, je suis ton pèèère."

Je mets ma main devant la bouche pour imiter la respiration sifflante de Dark Vador et j'éclate de rire. On ira sûrement pas aussi loin que la Floride, même avec tout l'argent des casiers, mais j'suis prêt à essayer.

"Maintenant faut qu'on trouve un nom pour notre gang !"

Je laisse Isha proposer, il m'a déjà prouvé à de nombreuses reprises que son imagination ne connaissait aucune limite.
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MessageSujet: Re: Surely heaven waits for you   Surely heaven waits for you EmptyMer 15 Aoû 2018 - 23:19
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Je me marre a son imitation. Ouai la Floride, c’est le bon plan. En plus il parait qu’il y a que des petits vieux. C’est crédule, c’est riche et c’est facile à détrousser un vioc, on sera les maitres du monde là-bas.  Bon je pense qu’une des personnes mieux instruites que nous nous dirait qu’il y a pas de crocos en Floride mais des alligators. En même temps, je pense que, si on est en position de vérifier le râtelier de ces bêtes-là, on a d’autre soucis que de vérifier a quelle espèce correspond leur implantation dentaire.

« Bah je sais pas, le Gang des Bro ou des croco bro? »

Ouai, me demander d’être créatif pour donner un nom c’est oublier que feu mon chien s’appelait « toutou », que les filles s’appellent toutes « gonzesses » ou « chieuses » … bref, c’est pas demain que je vais vous écrire un roman avec des pseudo de fou. L’esprit pratique, direct, comme un point dans une tronche. Les restes, c’est des détails et ca sert a rien les détails, sauf quand on est devant les keuf, mais on y est pas là ? non ? Je décolle le blanc de l’oreo concisément, avec la minutie d’un crocheteur, pour bien l’étaler sur mes cookies avant de l’enfourner d’un coup avec un sourire béat de bonheur.

Y’a au moins un truc bien avec ce qui se passe à la maison : on sait apprécier les joies simples de la vie, comme une orgie de trucs sucrés honnêtement volés. Je prends mon temps avant d’enchainer sur le sujet qui semble contrarier Dydy.

« Et ouaaai j’ai vu tête de con ce matin. Ce mec est vraiment un débile profond, genre, il a toujours pas bité que je devais dérouiller les debilos parce qu’ils m’avaient manqué de respect… attends, t’es prêt à te marrer ? Tu sais ce qui m’a sorti ce con ? Que le respect ca se gagnait mais pas comme ça. »

Alors comment sans rire? Y'a la loterie du respect qui vend des tickets? Sacré con lui aussi. En fait je sais pas sur quelle planète on est ici, mais je pense que c’est un avant-gout de la Floride. Je devine, rien ne qu’a la gueule de mon frère ce qu’il pense : "le vieux va nous tuer ce soir". Je prends le temps de boire un truc dégueu avec du raisin. Je recrache presque aussi sec. C’est pas de la bibine ça !!! c’est sans alcool !!??? Putain de bordel de merde!! Ils ont rien de plus fort ici pour nous aider a tenir le coup. Contrarié j’essaye de penser a mon frère pour me recentrer sur le sujet, tout en balançant dans mon dos la brique infame de jus de fruit. J’ignore le « mais heu » que j’entends derrière moi.

« Arrêtes de te prendre la tête ok ? Il est parti tout seul dans le trip qu’il ne voulait pas acoplé… heu… acclamé… accabla ou affamé, bref, qu’il voulait pas emmerder le vieux avec ca. Tu penses, il lui a servi le coup du père qui chiale sa gamine pour qu’on puisse venir en cours d’année. »


Ouai je suis pas bon en vocabulaire compliqué non plus. Ca vous étonne ? En tout cas, si seulement le proviseur savait la vérité, il ferait pas comme si on était les mauvais fils d’un pauvre papa en détresse. L’explication affreuse et banale de la mort de Deena était « j’avais une mauvaise main et plus rien dans la manche».  Voila ce qui avait signé la fin de la seule personne qui faisait que nous étions une famille et pas une meute de chiens enragés.

« Et puis j’compte bien trouver un truc pour être sur qu’il ferme sa tronche. Ca va le faire.»

C’est marrant mais souvent quand je dis ca, ca se fini en putain de drame. Bon va peut été falloir trouver mieux que des rumeurs de pipes à 1 dollar, mais je me fais confiance sur ce coup-là.

« On pire on ira les faire les poches, on trouvera bien un truc moche pour le faire chanter… t’en dit quoi ? Et si ca marche pas on tente de la fugue en Floride de suite?»




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MessageSujet: Re: Surely heaven waits for you   Surely heaven waits for you EmptyJeu 16 Aoû 2018 - 20:41
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Je crois que j'aurais pu recracher mon jus de pommes si la brique reposait pas déjà vide et à moitié écrasée sur mon plateau : "Les crocos bro ? Comme si on pouvait nous prendre au sérieux avec un nom pareil, ah ha ha !" J'essuie un début de p'tite larme au coin de mon œil. C'est marrant comme il est très créatif dans ses insultes et tellement pas dès qu'il faut trouver un nom. Je suis sûr que ses gosses s'appelleront tous John, Junior ou Timmy. À moins qu'il leur donne des numéros par pure flemme, ce qui serait selon moi une bonne solution : les gosses pourraient choisir ce qu'ils veulent, ça éviterait les drames d'une vie qui te bousillent une famille, comme Donald Duck ou Gaylord Dick quoi. Ouais, mes gosses à moi je te jure qu'ils vont souffrir pour comprendre à quel point je les voulais pas. Quand l'Award du père de l'année sera remis en jeu j'veux être en mesure de me battre pour l'honneur familial, tu vois. Je continue de pouffer de rire dans mon coin en essayant de pas m'étouffer avec des miettes d'Oreo, puis j'essaye de reprendre mon sérieux quand Isha aborde le sujet du proviseur, a.k.a. l'emmerdeur en chef, a.k.a. Tête de con. J'y arrive quelques secondes, puis quand il me demande si je suis prêt à me marrer, ben je suis super prêt en fait parce que sa révélation m'arrache un rire incontrôlé.

Non mais.

Il se fout de notre gueule, en vrai ?

"Genre ? Genre en étant poli ? En disant merci ? Ah oui, je vois le genre, s'il vous plaît monsieur Tête de con, j'aimerais un peu de respect, merci."

Je prends une voix faussement pompeuse pour imiter un de ces petits bourges qui peuple l'école, et ce qui devait arriver arrive, je m'étouffe avec mon biscuit. Il me faut une bonne demi-minute pour arrêter de tousser et essuyer les larmes au coin de mes yeux. Putain cette journée va vraiment finir par me tuer. M'enfin à choisir, je préfère crever de rire.
Quand on revient sur le sujet de papa, ça me calme d'un coup, ça recentre bien mes petits chakras de fiston écrasé au possible et je grimace. Si ce con de proviseur appelle notre père en plein milieu de la journée pour reporter l'histoire avec Isha, je vais tellement dérouiller que je pourrais plus pisser debout pendant des jours. Ouais. Pisser assis comme une nana, c'est un peu l'image que je me fais de l'enfer à cet âge-là.

"J'crois que Tête de con a raison. Le respect, ça se gagne. Mais on se trompe de cible, frangin. C'est pas ces petits suceurs qu'il faut remettre dans le rang." Je me penche assez en avant sur la table pour être entendu que de mon frère quand je dis : "C'est p'têt le casier du proviseur qu'il faudrait ouvrir. Tu vois c'que j'veux dire ? Pis si on y trouve pas ce qu'on veut… alors on s'arrangera pour lui laisser un p'tit que'que chose en retour." Je souris, mauvais : "Comme les chieuses qui t'mettent des mots d'amour."

Je dis "tu" mais c'est une expression, tu penses bien qu'à mon niveau y'a pas une nana qui oserait ouvrir mon casier pour y mettre quoi que ce soit, encore moins un poème avec un cœur dégueulasse. Ou alors ce serait une lettre d'insultes anonyme, mais ça me ferait plaisir, ça. Je lui ferai bouffer ses petites lettres une par une. Je recule et je m'assieds lentement en arrière sur mon siège, comme si j'étais Al Pacino en personne dans le rôle du Parrain. C'est bien le Parrain qu'il joue, hein ? Bref, je me prends pour le caïd du coin, ce qui est pas difficile quand tu vois le reste de cette basse-cour. Et je parle même pas des élèves.

"Je te propose qu'on se trouve une petite planque pour attendre bien sagement la reprise des cours. Quand tout le monde sera en classe, on ira voir si Tête de con est occupé. Vu comme il mate le cul de la secrétaire, ça devrait pas être compliqué de faire une diversion sinon."

J'arrive pas à comprendre pourquoi on me considère comme un mauvais élève, je suis pourtant le genre assidu, qui prête attention aux détails et tout. Je souris à nouveau à Isha, et c'est pas vraiment un sourire amusé cette fois.

C'est le sourire qui annonce les emmerdes de A à Z, en passant par la lettre de renvoi.
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MessageSujet: Re: Surely heaven waits for you   Surely heaven waits for you EmptyVen 17 Aoû 2018 - 14:23
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Rien qu’a son sourire, je sens que ca va le faire. Dylan, il met du temps a les pondre, mais quand il a des idées, elles sont toujours supers, enfin presque… mais là elle me parait vraiment trop bonne son idées. Je lui souris de toutes mes dents chocolatées.

« Oh que ouai !! On va s’occuper de la tête de con ! T’as raison, on va directement au chef d’ici pour lui expliquer qui c’est les boss !»


De toute façon, c’est toujours mieux que d’aller en biologie, genre j’ai besoin de cours pour qu’on m’explique ou est mon zizi et a quoi il sert. Ca fait quand même des années que je sais comment pisser tout seul et que c’est la qu’il faut taper quand je me bats avec un mec. Pas besoin de se faire 4 heures sur le sujet. Quelle perte de temps.

Je tente de manger un sandwich, après avoir enlever tout les trucs dégueux, genre salade, tomate, et autres machins douteux verts pour ne garder que la viande, le pain et la sauce, quand je repère un problème venir droit sur nous.

« 22 v’la les flics. Pas le temps de se casser. »

Brune, jupe droite, chemisier repassé, chignon stricte, lunette de vioc, sourire coincé, du genre assistante sociale croisée prof, ouai aller savoir les mélanges zabres qui se passe en fin de soirée avec de l’alcool. Je regarde avec méfiance comment fuir et, par reflexe, j’ai pris une cuillère en plastique que je suis en train de casser sous la table pour en faire une arme tu en la regardant venir avec méfiance. Je la vois nous considère avec un air qui n’engage rien avant de venir vers nous.

« Les frères Cornwell ? »

Non les lutins joyeux. Putain je hais les petasses. J’opine vaguement du chef en attendant de savoir ce qui va nous tomber sur le coin de la gueule. Elle matte la table vide et je la vois tiquer sur les restes de bouffe au sol laisser par couette couette et les tepus. Je me sens obligé de lui dire :

« Ouai m’dame, c’est un peu crado, y’a des élèves qui respectent vraiment rien ici. »

Elle prend un air désolé qui me fait douter qu’elle soit pas constipée, en voyant que toutes les tables sont remplies sauf la nôtre. Je jette un œil à Dylan pour voir s’il bite un truc a ce qui se passe lui.

« Votre maman vous a gâtés pour votre repas dites-moi. »


Ouai, plutôt, je lui ai tiré de quoi nous faire un rail quand on sera trop en manque mais… mais comment qu’elle sait ça elle ? Oui je ne fais pas le lien avec notre butin amassé sur la table.

« C’est souvent compliqué de se faire des amis le premier jour, mais rassurez-vous, les élèves d’ici sont tous adorables dans leur ensemble, avec un peu de temps, de patience et de persévérance, vous aurez bientôt beaucoup de copains. »


De quoi qu’elle nous cause la morue là ? Je regarde Dylan un peu figé pour voir si lui aussi pense comme moi ? Mais on veut pas être copains avec ces pigeons-là. Non mais ho !!!! Elle doit prendre notre silence pour un truc qui l’encourage a continuer son délire de meuf.

« Je m’appelle Hildegard De Monty, je suis votre référente pour faciliter votre intégration ici et m’assurer que tout se passe bien ici pour vous. »

Non mais elle est sérieuse là ? Elle nous sourit comme si elle avait pas percuté que ceux qui avaient besoin de protection, c’était pas nous, mais le bétail sur les autres tables.

« Votre papa est d’accord avec moi comme quoi il faut vous inscrire à une activité parascolaire… »

Je me raidis instantanément en entendant parler du vieux. Est-ce qu’elle bluff en l’invoquant pour qu’on suive ses conneries ? Franchement, je la pense trop conne pour ça.

« Il m’a dit que votre sœur s’est noyée, d'ailleurs toutes mes condoléances, et que, du coup, nous allions oublier les activités nautiques »


Sacré connard. Deena s’est noyé dans la drogue et les embrouilles paternelles, il a juste pas envie qu’on voit que ses mômes sont plus balafrés que des cadavres tests en école de médecine.

« Du coup vous allez commencer l’activer théâtre dans quelques minutes, en accord avec votre papa. Ca tombe bien, nous avons une épidémie de mononucléose qui a toucher notre Romeo et notre Tybalt et je sens que vous serez parfait pour ces roles. »

Je regarde Dylan paniqué. Je serais plus vieux, je ricanerais en me disant que les écoles américaines n’ont les droits que pour faire une seule pièce de théâtre. Mais la je suis juste choqué par la momocléoseuh, ca pu une maladie de momosexuel. On a des gueules de momosexuels ???  Je sens qu’elle essaye de nous expliquer le speech pour nous intéresser, mais le truc d’amour, voila voila … par contre mon attention s’éveille quand elle nous dit que c’est une histoire de guerre des gangs. Ca, déjà, ca me parle plus.

« Donc, vous finissez votre repas et vous nous rejoignez en salle d’art dramatique pour les auditions ? A moins que vous sachez déjà qui sera Romeo et qui sera Tybalt ? »

La je suis trop largué pour le coup et je regarde le cerveau du binôme avec un air interrogateur sur comment gérer ce contre temps. c'est qu'on a une école a conquérir nous!



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MessageSujet: Re: Surely heaven waits for you   Surely heaven waits for you EmptyVen 17 Aoû 2018 - 17:05
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Je vais t'avouer un truc. J'ai pas beaucoup d'amour propre, mais en cet instant, avec le regard d'Isha posé sur moi, je me sens génial. C'est qui le meilleur frangin du monde ? C'est Dydy… Ouais, Brandon, tu peux aller te rhabiller, ouais. Je m'apprête à exposer la suite de mon plan machiavélique à mon partenaire de crime préféré, quand il repère les ennuis arriver. Je me redresse instantanément sur ma chaise et je fixe la nouvelle arrivante en plissant les yeux, comme si j'avais un détecteur à emmerdes dans la rétine. (Je sais pas si ça existe mais j'en veux un pour Noël s.v.p.) Je crois d'abord que c'est une des surveillantes, ou la directrice adjointe, ou encore une prof que j'ai jamais vu parce que je suis jamais allé à son cours, et qu'elle va me tirer en classe par la peau du cul - je jette même un bref regard à l'horloge du réfectoire pour vérifier qu'on est bien en pause. Elle s'approche à petits pas sur ses talons hauts avec un air pincé, elle me fait penser à une secrétaire. Celle de l'école tire la même tronche quand Tête de con la reluque, j'ai remarqué.
Je remarque beaucoup trop de choses pour mon propre bien, moi.

"Les frères Cornwell ?"

Nan le pape, connasse. Je hoche sèchement la tête, mon expression doit hésiter entre la méfiance et la surprise mais dans tous les cas j'ai pas l'air bien intelligent. Y'a Isha qui intercepte le regard de la meuf sur le sol jonché de détritus. Sa remarque manque de me faire rire. Heureusement Miss Secrétaire n°2 est trop occupée à observer notre table pour me prêter attention à ce moment-là. Je me mords l'intérieur de la joue pour garder mon calme et j'échange un regard paumé avec Isha. Qu'est-ce que pourquoi ? L'air désolé de la madame me prend de court. Je suis déjà pas doué pour lire les émotions des gens, mais alors quand c'est aussi déplacé que maintenant, je suis largué moi. Pourquoi elle a l'air de nous prendre en pitié alors qu'on a masse de bouffe (volée) sur nos plateaux ? Là encore, je regarde Isha, des fois qu'il serait plus au courant que moi. Il l'a p'têt déjà croisée ?

"C’est souvent compliqué de se faire des amis le premier jour, mais rassurez-vous, les élèves d’ici sont tous adorables dans leur ensemble, avec un peu de temps, de patience et de persévérance, vous aurez bientôt beaucoup de copains."

À ce moment-là je comprends. C'est compliqué parce que mon cerveau tourne à cent à l'heure sans réussir à se fixer sur une seule pensée cohérente, alors parlons même pas de mots, mais je capte qu'elle nous prend pour des victimes. Je connais ce regard. C'est le regard de l'assistante sociale qui m'a filée sa carte. Oh la la. Ooooh la la la la… C'est le PUTAIN de JACKPOT, comme dirait Brandon. Je dessers les doigts, que j'avais agrippés autour de mon plateau-repas par réflexe, pour en faire un frisbee dernière génération si le besoin de fuir se faisait sentir. Et cette fois, quand Isha me lance un regard interrogateur, je hoche légèrement la tête vers la gauche, juste une fois. Je prends mon air faussement courageux, comme quand je disais à Deena que j'avais même pas mal alors que je venais de douiller avec papa :

"Bah, c'est pas la première fois qu'on change d'école, vous savez, madame." Un autre regard vers Isha. T'inquiète frangin, cette fois l'Oscar il est pour moi. "On sait que c'est jamais facile."

Tiens, prends-toi une dose de petit garçon blessé par la vie mais courageux. Je sais faire, papa m'a assez entraîné pour ce rôle-là à chaque fois qu'une de ces morues de l'État vient fourrer son petit nez à merde dans nos affaires. Quand elle mentionne la mort de Deena et surtout ce bobard sur les activités nautiques, je baisse les yeux sur mon plateau pour avoir l'air un peu embêté, alors que je me retiens de pas rire. Au pire si mes épaules tremblent trop, elle croira que c'est des sanglots.
Ce connard veut pas qu'on se foute à poil devant la classe, ok. Je m'en tape. J'aime pas nager de toute façon et c'est aussi grâce à lui, même si ça a rien à voir avec la mort de notre sœur.
Par contre je fais tout de suite moins le malin quand Hildegard de Moncul nous annonce qu'on va faire du théâtre.
Du.
Quoi ?

Putain j'ai une gueule à faire des claquettes en chantant "Autant en emporte le vent" ? C'est quoi cette école de pédés ? J'échange un regard ahuri avec Isha, qui a l'air aussi paumé que moi. Je manque presque de bousiller tout mon jeu d'acteur pour lui demander si elle veut pas que je porte un tutu aussi pendant qu'on y est, mais une phrase m'arrête. En accord avec votre papa. Bordel de merde sale vieux de mes couilles tu veux vraiment que je crève hein c'est ça ? À quoi il joue ? Je prends une brève inspiration :

"Je... je sais pas si on sera de très bons acteurs, madame. Enfin. C'est que. Roméo et Juliette, c'était… c'était l'œuvre préférée de Deena, elle aimait beaucoup Shaikeupire et…" J'ai la voix tremblante mais ça peut passer pour de l'émotion mal contenue. Je renifle pour faire plus vrai : "M'enfin, si vous pensez qu'on doit vraiment le faire, je choisis Roméo."

Tout ce que je retiens dans le résumé de Madame Moncul, c'est qu'il crève dans l'histoire, donc ça veut dire moins de répliques à apprendre par cœur, non ? Je lance un regard discret à Isha pour le rassurer. T'inquiète, on va trouver le moyen de se sortir de là. Ca fait chier parce que notre plan anti Tête de con tombe à l'eau pour le moment, mais je vois pas encore comment nous échapper tant qu'Hildegard nous colle au cul.

"Oh, je ne savais pas pour votre sœur, je suis désolée. C'est très courageux de votre part, les garçons. Je vais vous accompagner jusqu'à la salle de répétition, d'accord ? Vous verrez, ça vous changera les idées, et vous pourrez vous faire des tas de copains."

"Ouais, ouais… laissez-nous finir et on vous rejoint."

Hildegard tourne les talons et sort du réfectoire. Je suis sûr qu'elle nous attend dehors. Je pousse un long soupir. Dans quelle merde on s'est encore fourrés, nous ? Je mords méchamment dans mon sandwich au poulet tout en réfléchissant à cent à l'heure :

"Okay, okay… pas de panique. On ch'uit le mouvement et à la moindre occa'jion, on se la joue Grande Eva'jion, d'acc ?"

Madame Hildegard passe la tête par les portes du réfectoire. Je sais pas si elle s'inquiète qu'on se fasse embêter ou si elle a deviné qu'on voulait se barrer, mais elle nous lâche pas du regard jusqu'à ce qu'on quitte enfin notre table. Je me lève lentement en fourrant le plus possible de bouffe dans mes poches. J'ai plus très faim, mais on gaspille pas la nourriture.
J'ai l'impression de remonter l'allée centrale du réfectoire comme le couloir de la mort. La mort de mon honneur. Je traîne un peu des pieds mais j'arrive à garder une expression un peu embêtée, limite flippée. Celle-là je la connais trop bien. La référente nous donne des mots d'encouragements que j'écoute même pas en la suivant jusqu'à l'atelier théâtre. Y'a un joyeux brouhaha dedans avant qu'on entre, c'est plein de gamins qui lisent leur texte sous l'œil encourageant d'un prof qu'on dirait échappé de Woodstock. Je le savais, que le théâtre c'était une activité de hippies ! De hippies et de filles.

"Voici Monsieur Brown, notre professeur d'arts dramatiques."

Et il a un p'tit joint sur lui, Doc Brown ? Ce serait pas de refus. Je lui souris avec ma meilleure expression de faux-cul, quand je repère une figure connue à côté. Couette-couette et une de ses copines prennent un air outré en nous reconnaissant.

"Qu'est-ce qu'il fait là, lui ?"

"Tu connais déjà Dylan ? Voici son petit frère, Isha. Dylan et Isha vont remplacer Arthur et Christopher aux rôles de Roméo et Tybalt. Angelica va jouer Juliette", nous informe Madame Moncul avec un sourire pour Couette-couette.

Je jure que je vois un cri d'horreur mourir dans la gorge de cette conne. Je souris de plus belle, mais cette fois c'est pas forcé du tout. C'est de la pure joie. Un peu malsaine, certes, mais de la joie quand même :

"Salut, chérie !"

En cet instant, je me dis que l'atelier de fillettes sera peut-être pas aussi chiant qu'on l'avait pensé. Bien sûr, c'était avant d'apprendre que j'allais devoir embrasser l'appareil dentaire de Juliette sur scène.
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MessageSujet: Re: Surely heaven waits for you   Surely heaven waits for you EmptySam 18 Aoû 2018 - 9:27
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Ben nous voila parti pour subir ce truc que je sais même pas bien ce que c’est. L’autre elle me soule avec son histoire à la con, on s’en fout de ca putain. Que l’autre tepu ait voulu se barrer avec le premier connard qui passe, je vois pas qui ca intéresse. J’espère que le frangin à raison et qu’on va savoir se faire vite la malle, parce qu’à peine arriver dans la salle de truc dramatique, je suis déjà au bout de ma vie tellement je me fais chier. La gueule de monsieur Brown me rappelle, sans que je sache pourquoi, qu’il y a de la petite poudre blanche dans mon sac est je rêve de me repoudre le pif.

J’assite en essayant pas de me poêler aux retrouvailles avec la suceuse a 1 dollars. Trop marrant de voir sa tête. Pendant qu’elle fait les oularés, enfin, les outragesses, bref, les pas contentes, je sens que Dylan est mort de rire aussi intérieurement. Un truc qu’on a trop bien appris a faire avec le vieux, question de survie, c’est d’avoir une gueule de gamin de grenouilles de bénitier.

Le prof fait comme quand les mecs veulent faire une annonce dans les bars. Sauf qu’avant même que ce type sans pompe et coiffé façon j’ai les doigts dans la prise ne l’ouvre, je sens que ca sera pas pour annoncer de la bière pour tout le monde.

« Bon, je vais vous demander à tous une minute d’attention, voici Dylan qui va être notre Romeo et son petit frère Isha qui sera notre Tybalt. Je veux que vous soyez tous gentils et bienveillant avec eux. Ils ne sont pas seulement nouveaux parmi vous. Ils ont aussi perdu leur grande sœur et leur maman est très malade… »

Je vois la plupart des gens prendre des mines comme a l’enterrement genre « oh les pauvres » et ca me fout en rogne, comme a l’enterrement. Déjà merci pour l’étiquette mais en plus je ne sais pas vraiment ca que ça veut dire bienmachin, mais je le sens pas. Je me mets a la place des autres, j’entendrais : regarder ces poissons-là, ils sentent le sang, achevez les !!! Bah pour le coup ils vont pas être déçus ces cons là s’ils tentent un truc. Depuis la mort de ma sœur je suis TOUT le temps en colère et pas du genre a me laisser faire si on me chercher des poux. En parlant d’eux, je me gratte la tête.

« Bon, les capulets !!! Je vous laisse briefé votre Tybalt, Isha avec Jean Eude, Gonzague, Domitille et Charles Edward, je compte sur vous pour lui expliquer ses scènes, moi je vais garder mon Romeo et ma Juliette… »

Putain c’est quoi ces noms de rats ? Ça existe en vrai ? Le mec qui a écrit cette pièce avait quand même un souci. Je vois plusieurs mecs qui me sourient et me font signent de venir avec eux. Bordel, un gang d’appareils dentaires. Je veux pas aller avec ces ringards moi !! Avec Dylan on commence a aller avec eux quand l’autre hippie l’interpelle :

« Dylan, reste avec moi. On va voir avec Angelica pour les scènes cultes avec Romeo. »

Je reste a regarder avec horreur Dylan. Comment ça faire du cul avec l’autre razmoquette a foufoune !!!!??? Malheureusement les têtes d’ampoules m’entrainent et je ne peux que m’éloigner en me promettant de tout défoncer si on fait du mal a mon frangin. Je dis pas qu’il ne sait pas se défendre, hein, loin de là. C’est juste que de nous deux, il perd toujours trop de temps a réfléchir. Un jour ca le perdra.

Un des trois craignosse me file un bouquin sans image écrit étrangement tout en me postillonnant dessus avec sa ferraille dans la bouche. Sans deconner, pourquoi ils ont tous ca ici ?

« Enchanté Isha, bon tu connais l’histoire de Tybalt ?
- Heu pas trop…
- Attends tu vas pas me dire que dans ton ancienne école vous avez jamais étudiez ce classique tout de même ca serait tellement  
-Déjà d'ou que tu me vouvoies toi?!!! J'ai une gueule de vioc?!!!
- Tu es un drôle toi, bon résumons, il y a une guerre entre les Capulet et les Montaigu…
- Ils ont des noms de gang trop classe…
- Non c’est leur nom de famille.
- Attendez, ils font ça en famille ?!!! »


Je suis trop sur le cul qu’on est pas pensé a faire ca comme ça nous aussi. Les autres se marrent, je leur fais un regard noir tout en me demandant si je dois leur péter la gueule ou pas, et ils arrêtent de suite en reculant instinctivement. Mouai… je leur laisse le bénéfice du doute. Ils reprennent, hésitant :

« Donc Romeo Montaigu courtise Juliette Capulet.
- Courtise? Ca veut dire qu'il essaye de la lever? Le batard !!
-Et ils se marient en douce.
- Les cons!! Et puis, attendez, c'est de la merde votre truc? Je veux dire, putain mais qui gère l’autre tepu là ? Genre c’est quoi ce délire ?!! depuis quand les gonzesses elles obéissent pas a leur macro?! Faut juste aller la chercher et lui foutre une trempe et ca ira mieux...»


Ils se regardent pour savoir si je déconne ou pas, mais ils ont la sagesse de pas se marrer cette fois. Je suis sur que je les bluff avec mes solutions rapides.

« Heu bah c’est dans l’histoire. Bon, toi tu es le cousin de Juliette et tu veux régler tes comptes avec les Montaigu et tu provoques une grosse bataille avec Romeo et les siens pour le tuer…
-une guerre des gangs… ok… je vois le genre… donc je saigne le proxénète de ma cousine ?
- heu… t’as des drôles de mots tu sais ?
-T’AS UN SOUCIS AVEC COMMENT QUE JE CAUSE ??? TU M’CHERCHES ???
-Heu non non… j’aime bien heu… les jeux de vocabulaires et … heu.. non en fait non je me moque pas de toi... tu me fais trop peur... »


Bon ca va. Je le défonce pas de suite.

« Ok, alors enchaine, on va pas y passer la journée.
-Bah si, on va y passer la journée puisque c’est ce soir la répétition générale…
-la quoi ? Non attends, ca je m’en branle, comment ça toute la journée ? J'ai pas que ca a foutre moi!»


Je me retourne pour voir si Dylan est au courant de ce « petit détail » mais l’autre continu.

« Donc Tybalt veut tuer Romeo, mais Mercutio s’interpose et c’est lui qui meurt ensuite Romeo…
-Attends, c’est qui Mercutio ?
- heu c’est Jacky Michel, la bas…. Mais.. attends !! Tu vas ou…??? On a pas fini !! »


Eux peut être, mais moi si. Je fonce comme un âne vers Jacky Chan qui rigole avec une fille. Comme je suis pas un mec sournois, je tapote son épaule pour prévenir que je suis derrière lui. Dès qu’il se retourne, je lui en colle une salée en pleine gueule. Le type tombe par terre KO pendant que je secoue ma main, je me suis fait mal… fait chier.

Un silence médusé tombe sur la salle et personne ne sait réagir autrement qu’en me regardant comme si je venais de tuer le pape. J’espère que je me suis pas planté de type.

« Bah quoi, je nous fais gagner du temps, Mercu truc est aligné, fin de la pièce. On sait y aller maintenant ? »

L’autre bouge en gémissant de douleur a mes pieds, je me pense sur lui :

« T’es mignon, mais si tu bouge je te crève pour te bon, alors fait le mort et merci a toi Jacky Michel ! »

Je me redresse pour regarder médusé les gens qui n’ont toujours pas bouger.

« Bon, on sait y aller oui ou merde ?! »


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MessageSujet: Re: Surely heaven waits for you   Surely heaven waits for you EmptyDim 19 Aoû 2018 - 13:54
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Papa aime bien jouer avec nos nerfs et du coup je me demande si c'est pas aujourd'hui la Fête des pères. Parce que cette journée m'a tout l'air d'être décidée à faire les montagnes russes avec mes émotions. Un instant je jubile devant l'air choqué de Couette-couette, elle est tellement rouge qu'on dirait que sa tête va exploser comme une tomate bien mûre. Pis la seconde d'après le professeur Hippie Brown nous fait un petit discours larmoyant dont on se serait tous bien passé, ce qui me fait penser qu'il a fumé un peu trop d'herbes ce matin, ce crétin. Mais vas-y, affiche-nous encore un peu devant toute la classe ! Si j'avais envie que tout le monde me regarde j'aurais pété le nez de Couette-couette Juliette, ça aurait été plus vite ! Sans compter les bobards que je suis obligé d'accepter avec une tête de chien battu, pour pas aller à l'encontre de ce qu'a raconté papa, y'a aussi le fait que tout le monde va nous prendre en pitié. Et on sait tous ce qui arrive avec les victimes de pitié. Putain pas question. Je lance un regard à Isha pour voir comment il réagit. Je sais que c'est pas le moment de péter un câble mais sérieux faut un max de self control pour supporter ces abrutis. Je prends une grande inspiration quand Hippie Brown nous sépare, mon frère et moi :

"Dylan, reste avec moi. On va voir avec Angelica pour les scènes cultes avec Romeo."

Je sais pas c'est quoi les scènes "cultes" de Roméo, mais y'a le mot "cul" dedans alors ça me fait marrer.

"Ok m'sieur..."

Je suis pas super content d'être séparé d'Isha, mais ça va, il est pas trop loin. Je garde un œil sur lui tout en recevant le texte de la pièce, enfin mes répliques cucultes quoi. Putain je crois que j'ai merdé quelque part. Y'a BEAUCOUP trop de phrases là-dedans. Angelica soupire comme si je venais de lui promettre de lui faire bouffer son affreux appareil dentaire et d'autres terribles souffrances. Chérie, j'ai même pas commencé. Je lui souris en retour, un peu méchamment. Et pendant que le gang des Capulet briefe le frangin sur son rôle de Mercutio (tiens là aussi y'a le mot "cul" dedans, je crois que Shakespire il devrait consulter un psy), j'essaye de lire mes répliques. C'est chiant y'a que des longues phrases et Couette-couette Juliette commence à s'impatienter :

"Professeur Brown, vous êtes sûr que ça va marcher pour ce soir ? Il a beaucoup de répliques à apprendre..."

La remarque aurait pu être sympa si elle me regardait pas comme un insecte. J'allais vite comprendre pourquoi :

"On aurait tous aimé qu'Arthur puisse être là, malheureusement ce sont des choses qui arrivent. Nous avons de la chance que Dylan et son frère soient disponibles", répond Doc Brown, et Angelica fait la moue. Je souris. Ooh bah voilà, elle voulait juste jouer avec son p'tit Arthur, la Couette-couette, c'est pour ça qu'elle est toute triste qu'il soit pas là. "Bon, on va commencer par la première scène culte, acte un, scène 5 : le baiser."

Là encore, si je buvais du jus de pomme, j'aurais pu m'étouffer. Mais avant que je puisse protester que j'allais pas mettre ma bouche sur celle de la mocheté parce que je voulais pas choper le tétanos avec son appareil à la con, y'a des cris qui explosent de l'autre côté de la salle. On se retourne pour voir qu'Isha a tabassé un des Capulet. Le groupe est en demi-cercle autour du frangin et d'un petit intello qui gémit au sol. Y'a un moment de silence, puis j'éclate de rire. Non seulement il m'a sauvé mais en plus c'était sûrement un coup très bien placé, à voir comme l'autre se relève pas. Je me râcle la gorge.

"Je crois que mon frère a pas bien capté le concept de la pièce, m'sieur." Je me rapproche d'Isha pour venir me placer entre le gosse au sol et lui, des fois que l'intello ou un de ses copains aurait l'idée de se venger. Je sais bien que ça risque pas d'arriver vu le taux de non-testostérone dans cette salle, mais c'est un réflexe. "Faut nous excuser. Nos parents ont jamais eu les moyens d'nous emmener au théâtre."  
"Vous n'avez jamais vu de pièce de théâtre ?"

La révélation semble tellement peiner le professeur que pendant un moment il oublie qu'un de ses élèves est encore étalé au sol. J'en profite et je hoche la tête, penaud. C'est pas ma faute si j'suis pauvre et malheureux, bouhouhou. Je me tourne vers La Binocle au sol ; comme le prof se retrouve dans mon dos, j'ai heureusement pas besoin de simuler un regard désolé pour aller avec mon ton dépité. Faut dire que La Binocle me fait bien pitié. Il tremble légèrement quand je propose :

"J'suis sûr qu'Isha voulait pas le frapper en vrai. Il va l'amener à l'infirmerie pour s'excuser." Avant que le professeur ait pu répliquer, je me tourne vers lui avec mon air le plus sérieux : "Vous en faites pas m'sieur, je les accompagne pour qu'ils se perdent pas en chemin."

T'as vu comme je sais bien jouer les grands frères responsables ? J'aide le binoclard à se relever pour montrer que j'suis sympa et j'prends même le temps d'essuyer ses lunettes sur mon t-shirt trois fois trop grand. Je les remets délicatement sur son nez et je souris :

"Tu viens, Isha ?"

Je pousse gentiment mais fermement l'intello quand on sort dehors. La porte s'est à peine refermée sur nous qu'il me chiale dans les oreilles :

"J'ai mal aux dents. Et aussi au ventre..."

Je me demande s'il va pas se chier dessus. Isha est pas si flippant, non ? Il fait une tête de moins que ce type… Quelle tapette.

"Quoi, t'as tes règles ? Allez, avance."

Je fais signe à Isha de me suivre. Les couloirs sont tout calmes maintenant que les autres sont en classe. J'ai repéré l'infirmerie ce matin parce que c'est toujours utile de savoir où les adultes planquent leurs médocs, et j'en prends le chemin pour que le binoclard se doute de rien. Peut-être même qu'on se servira dans les armoires en passant. La Binocle doit sentir qu'on prépare un sale coup, parce qu'il essaye par deux fois de s'éloigner, mais je le retiens par la manche de son p'tit polo Ralph Lauren pour qu'il reste avec nous. Il est p'têt moins con qu'il y paraît, faudrait se méfier. Malheureusement pour lui, c'est notre laisser-passer pour traverser la moitié de l'école sans se faire chopper, et je compte pas le laisser filer de si tôt.

"C'est quoi ton p'tit nom, La Binocle ?"
"Ja… Jacky."
"Ok, Jacky. Quand on sera à l'infirmerie, t'insiste bien sur ton mal de ventre, genre tu pisses du sang de l'intérieur, d'accord ?"

Je lui explique trop calmement, il doit pas comprendre que c'est pas une question parce qu'il demande :

"M... mais ça fait pas si mal, je vais pas mentir à l'infirmière quand même ? "
"T'es acteur, non ? Bah tu joues le rôle sinon mon frère et moi on s'y mettra à deux cette fois pour faire de la purée de Capulet, tu piges ?"

C'est sûrement plus clair pour son petit cerveau comme ça. Jacky hoche la tête et j'échange un regard assuré avec le frangin. Je sais pas trop où je vais, mais j'y vais confiant. Si y'a bien un truc que j'ai appris pour me faire respecter, c'est qu'il faut pas montrer quand tu doutes. Si les autres croient que t'as un plan, ton plan marchera, même si en vrai bah t'en as pas...
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MessageSujet: Re: Surely heaven waits for you   Surely heaven waits for you EmptyLun 20 Aoû 2018 - 13:26
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« Si t’es pas capable de faire semblant, je veux bien te filer plus qu’un coup de main pour t’aider ! »


Jacky truc se raidit et me regarde avec un air horrifié. Je me sens obligé de le rassurer.

« Putain, on cause que d’une baigne là !! Détends toi du con, je vais pas te faire bouffer ton chien. »


C’est moi ou c’est pire qu’avant ? Je regarde Dylan avec toute l’incompréhension du monde sur la tronche. Je pense qu’on est dans un asile, je vois que ça. Sans déconner c’est quoi tout ces machins fragiles ?

« Je… je peux te poser une question ?
-Tu viens pas de le faire là ?
- heu… oui pardon… mais une autre ?
- comme celle que tu viens de faire ?  Dis, j’ai pas vérifié, mais y t’es pas une meuf par hasard ? Accouches on va pas y passer un épisode des feux de la gloire et de la beauté!»


Parce qu’a lieu de la cracher sa putain de question il fait durer le plaisir là. Il a l’air choqué. J’ai pas tapé dans les couilles pourtant. Du moins pour le moment.

« Pourquoi tu m’as tapé, je t’avais rien fait… »

C’est étrange, a la maison, demander pourquoi, c’est s’exposer a des roustes monumentales. Le vieux déteste cette question. Du coup, dès que j’entends ce mot, je zieute partout à l’affut du daron qui nous tomberait dessus. Mais non, rien en vu. Putain, j’ai une suée et les mains qui tremblent, faut qu’on largue l’autre merde rapidement pour que j’aille me prendre une dose.

« Pour finir cette saloperie de pièce plus vite, Mercutio est tué par Tybalt rideau…
- Ah mais t’as pas lu le script jusqu’au bout ? Ensuite Tybalt est tué par Romeo… »


Je regarde Dylan avec la même tête que Brandon quand il découvre qu’on a tirer dans sa réserve a beu. Faut dire que le manque m’aide pas a etre calme ou pas parano.

« T’entends ca ? Ces batards voulaient qu’on se saigne entre nous ? Finalement ces fils de putes sont moins cons qu’ils en ont l’air… enfin… je crois. »

Vielle technique de gang et de famille pour gérer les problèmes : les mettre en interactions entre eux. Heureusement Jackmimi l’infirmerie est en vue. Sinon je le taperais bien pour le principe. Ca commence a vraiment être compliqué là. Me faut ma dose.

« Dylan, on se grouille, j’ai besoin d’aller aux chiottes… ca urge, je crois que je vais crever si on se magne pas le derche. »

Dydy doit bien se douter de ce que je veux y faire. Mais l’autre con qui s’est pas fermer sa gueule et qui est un appeau a baffes se sent obligé de commenter.

« Tu sais moi aussi quand je suis constipé ca me rend agressif et maman me donne du jus de pru… »

Cette fois c’est mon genou qui arrive dans ces couilles. Lui il me fait trop chier.

« et si tu te poses la question, là c'est juste que tu sais pas la fermer... »



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MessageSujet: Re: Surely heaven waits for you   Surely heaven waits for you EmptySam 25 Aoû 2018 - 10:21
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Si j'étais pas sûr qu'on avait besoin de Jacky pour avancer dans cette école de débiles sans se faire repérer, je l'aurais déjà abandonné dans une poubelle comme une vieille seringue usagée. En parlant de seringue, y'a Isha qui est de plus en plus nerveux et on sait tous les deux ce que ça veut dire. Je lance un regard dur à Jacky qui nous fait perdre du temps. C'est censé être notre laisser-passer, pas un boulet accroché à nos pieds ! Si on peut pas avancer alors je vois pas à quoi il sert. Ça va, il a bientôt fini avec ses questions ? Il veut pas une dissertation avec intro et conclusion sur pourquoi je vais lui péter la gueule s'il la ferme pas dans deux secondes, aussi ? Je fronce les sourcils quand il nous révèle le plot-twist de la pièce : ah mais j'étais censé me battre avec mon frère ? Ils nous ont pas bien regardés, ou quoi ? Encore que, ça aurait pu être marrant de saboter tout le spectacle en se retournant contre Juliet et les Capulet au dernier moment.
Mais bon, c'est pas comme si j'avais envie de perdre mon temps avec ces conneries.

"Nan, c'est même pas aussi intelligent. Ils veulent juste qu'on fasse semblant... laisse tomber."

Je vois pas l'intérêt de faire semblant de se battre et je suis sûr qu'Isha non plus. Ce dernier s'impatiente, je lui fais un petit hochement de la tête pour signaler discrètement que j'ai compris, mais apparemment la subtilité c'est pas trop dans les gènes de Jacky parce qu'il commence à nous raconter bien fort ses problèmes d'estomac et qu'est-ce qu'on en a à foutre sérieux je crois que je vais lui mettre un pain…

Heureusement Isha est plus rapide que moi.

Perso j'aurais visé le ventre vu qu'il avait déjà mal. Au moins mon frangin lui donne une vraie raison de chouiner maintenant. Il est gentil, hein ?

"Chuis pas sûr que t'aies touché quoi que ce soit." Je peux pas m'empêcher de ricaner. "Allez, relèves-toi La Binocle et arrête de nous casser les couilles."

Comme ça on est quittes tu vois. J'attrape Jacky par le col de son p'tit polo de richou et je le traîne presque littéralement jusqu'à la porte de l'infirmerie.

"Madame y'a Jacky qui a super mal au ventre il faut faire quelque chose !"

J'en fais des caisses mais je suis un très bon acteur quand il s'agit d'avoir l'air complètement innocent, si si. En général, plus c'est gros et plus les gens marchent à fond. L'infirmière ne se fait pas prier et prend Jacky en charge après lui avoir demandé ce qu'il avait. Vu qu'il chiale il peut pas trop articuler, mais il est encore capable de comprendre le regard que je lui lance et le signe d'avertissement que je fais quand l'infirmière a le dos tourné : je mime une corde autour de mon cou et je grimace. Il est con mais pas à ce point, je sais qu'il nous balancera pas. Ou alors c'est nous qui le balancerons, dans la benne à ordures, après les cours. Comme l'infirmière est accaparée par son nouveau patient, elle fait pas trop gaffe à nous alors je fais signe à Isha de reculer discrètement. Une fois que l'infirmerie est derrière nous, on court comme des dératés jusqu'aux toilettes. J'entre en premier et je vérifie que les cabines sont libres, y'a personne. Alors je retourne près de la porte pour faire le guet. Je m'appuie contre le battant en fouillant mes poches.

"Bon, c'est quoi la suite ? On va pas moisir ici toute la journée quand même..."

En cherchant bien je trouve une dernière feuille à rouler. Le sachet que j'ai chourré à Brandon l'autre jour est planqué dans mon taille-crayon. C'est pas comme si je l'utilisais pour vraiment tailler des crayons. Il en reste pas beaucoup alors comme je suis un grand frère cool et responsable, je donne tout à Isha.

"On peut toujours tenter un raid aux casiers..."

À vrai dire je sais pas trop, j'ai pas d'idées et y'a rien qui me tente spécialement, à part éviter tous les abrutis de ma classe et les profs débiles. Mais si on rentre maintenant on risque de se faire dénoncer par les frangins ou carrément de tomber sur le paternel en personne, je préfère pas courir le risque. Même traîner dans notre quartier c'est risqué, quand tu sais le nombre de mémères en manque de telenovelas qui scrutent chaque mouvement derrière leurs fenêtres… Elles feraient mieux de faire comme la nôtre pis de prendre une bonne dose de shit avant de poser leurs fesses devant la télé pour oublier que leur vie c'est de la merde.
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MessageSujet: Re: Surely heaven waits for you   Surely heaven waits for you EmptyLun 27 Aoû 2018 - 22:02
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Dylan traine pratiquement l’autre gros con qui est lourd dans tous les sens du terme. L’autre pouffiasse en blouse blanche, qui semble tellement neuneu qu’on lui a mis son nom sur ses fringues au cas où elle s’en souviendrait plus, nous demande ce qu’il a.

Putain c’est quoi ca ? Un interrogatoire ? On a une gueule de toubib ? Saleté de gonzesse à essayer de nous embrouiller avec ses questions à la con. Ouai, ok, on sait ce qu’il a, mais je veux dire, on est pas payé pour faire son taff a elle putain. Je vais répondre avec un peu moins de politesse que d’habitude, comme je me sens de plus en plus mal, j'ai moins de patience et de selcontruc,  mais Dydy prend les choses en main avec sa façon « vas y que je t’embrouille ». Perso, j’ai l’impression d’être en feu et de crever de froid en même temps, du coup, son truc me parait hyper long et trop subtil pour moi, sauf que l’autre pouffiasse ne marche pas, elle court.

Je la vois quand même tiquer sur moi, en nage, tremblant, et l’œil aussi vif qu’un chien crevé sur le bord de la route. Mais avec les gémissements de l’autre sans couille et sans dignité, elle n’essaye même pas de savoir si c’est la grippe ou le manque qui me turlupine. Putain, Jacky Chan me hérisse le poil, il serait chez nous, le vieux lui aurait déjà servi une vraie dérouillée pour qu’il sache au moins pourquoi il se plaint.

Après ce qui me semble être une éternité, on finit dans les chiotes, perso, je ne vérifie pas s’il y a du monde ou pas et je me jette presque sur la dose que le frangin m’a prise. Ouai je suis pas en état de dire merci ou merde, j’ai l’impression que je vais crever si je m’enfile pas de suite ma came. Même après il me faut un certain temps pour commencer a aller mieux et surtout pour éviter de planer. Au moins, je me sens moins miteux, plus calme et prêt a défoncer le monde entier dans la joie et la bonne humeur.

Je me souviens vaguement de la question de Dylan mais commence par le sujet prioritaire.

« j’ai une dose sur moi, pour toi, si t’as besoin. Je sais pas comment tu fais pour tenir si longtemps toi… »

C’est vrai que plus j’y pense, plus j’en prends, plus ai besoin de beaucoup et souvent. Serais je accro ? Je deconne!! Bien sur que non je ne le suis pas. Sans déconner, déjà si ca rendait vraiment accro, je pense que je me saurais et puis, je suis plus fort que ça non ? J’arrête quand je veux et c’est juste que là, je veux pas.

Je vais me foutre de la flotte froide sur la gueule pour bien rester sur terre et pas partir dans des songes à la con comme mon cerveau est en train d’essayer de faire.

« Faut qu’on sorte de ce cauchemar de bisounourville, ca put trop le bad trip. J’pense que le vieux, y nous teste là. Sinon, jamais de la vie qu’il aurait accepté qu’on perdre autant de temps avec ces putains de conneries naisseuses. Alors tu sais quoi ? On va pas perdre n’tre vie avec les débiles, on va taper fort et haut directement parce que c’est trop nous les chefs. »

Ouai, alors j’ai p’être pas d’imagination, mais j’ai de l’ambition, souvent trop. Depuis que j’ai vu ce mec se faire enlever son tatouage au chalumeau, notre premier jour officiel chez les Outlaws, j’ai bien compris qu’il n’y avait pas de sortie possible a cette connerie du genre « c’était sympa ici mais je me barre » et perso, je me vois pas faire le baudet toute ma vie, parce que c’est pas parce que j’ai que 8 ans que j’ai pas déjà capté comment que ce marche dans ce bidule. Soit on se fait crever, soit c’est nous qui crevons les autres. Pas à chier, faudra qu’on monte dans la hiérarchie et c’est pas parce que je plane un peu et que j’ai plus le sens des mesures que je suis en train de m’imaginer buter le patron de Jéricho pour prendre sa place. La magie des petites herbes qui font rire.

Avec du recul, je me dis, quand même, que j’avais tout compris a la vie. Mouton ou loup, proie ou prédateur, oiseau ou cible a caca… j’avais juste pas les moyens de mes ambitions a cet âge-là. Je note aussi que mon côté « je veux être chef a la place du chef » était déjà bien là. Vous pouvez me juger comme vous le voulez, déjà, parce que je me branle de ce que vous pensez, mais aussi parce que, croyez-moi, a 8 ans, j’avais déjà bouffé plus de torgnoles que plusieurs personnes en toute une vie, alors forcément, a choir entre celui qui en donne et celui qui reçoit, je vais pas me tortiller du cul pour chier droit 107 ans. Ouai, j’étais déjà pas trop copain avec les religions disant de tendre l’autre joue pour être chose qu’un coup de boule.

C’est donc avec un regard bien noir et bien déterminer que je me retourne, un peu dégoulinant, vers le frangin :

« Faut mettre tête de con a genoux. C’est lui le patron de ce bordel. »

Il n’a pas le temps de répondre que la porte s’ouvre a la volée, comme je suis un peu stone, je sursaute même pas, mais je vous jure que sinon, je l’aurais fait. Y’a cinq grands, du genre au moins 12 ans facile et a pas vivre le sport qu’à la téloche.

« Alors c’est ici que se cachent les deux fiottes qui foutent la merde ?
-Il parait que vous avez besoin d’une leçon de vie.
-On aime pas trop les petits cons qui viennent foutre la merde sur notre territoire.»


J’aurais eu assez d’expérience en jeu vidéo, j’aurais su qu’on ne va jamais directement au boss final avant de s’être stuffé et tapé les boss de fins de niveaux. Bon, faut voir les choses du bon côté, on en a cinq d’un coup, on gagne du temps, sauf que, contrairement a double dragon, pas sur qu’on sache gérer si ces mecs savent se battre avec ma stratégie troll, la seule que je connaisse ("moi voir problème, moi taper problème".)

D’instinct, je me suis rapproché de Dylan, et j’essaye d’évaluer ces mecs. Ils viennent en groupe, donc ils n’ont pas assez de couilles pour agir seul, comme dans les gangs. Ils aboient et n’ont pas encore mordu, donc soit ils veulent savourer le moment, soit ils ont pas les couilles de défoncer deux « petits » dans les toilettes. D’ailleurs, pas d’arme en vue, il n’ont pas de gueule de dealers qui consomment, ni la pupille non plus… Oh putain, c’est dingue ça, je bite mieux les connards de ce genre que les pouffiasses a couettes !!! Je sais pas si ca veut dire un truc, ou pas, mais c'est la révélation du moment. La drogue me rend trop powerfull!!!!

« Bon les fiottes, vous allez vider vos sacs et vos poches pour gentiment tout nous donner. »

Je crois que je suis choqué et que ça se voit. Eux ils nous font quoi là ? Ils… ils veulent nous raquetter ? Nous ? Alors, la drogue aidant certainement autant que le reste, je pars sans le vouloir dans une putain de crise de fou rire. Vous voyez le genre ? Celle qui fait mal aux cotes et presque chialer.

« Vous… vous… vous voulez nous … voler nous…. »

Je sais pas a quelle réaction ils s’attendaient, mais vu leur gueule, pas a celle là. Et voir leur tronche de nanas choquées, c’est reparti pour un tour de rire douloureux.

« Oh putain… vous verriez vos gueules les mecs.. »

Tout en me pliant de rire, et faisant une belle diversion au passage, je perds pas le nord et calcul au mieux mes chances pour leur faire le plus mal possible si ca part en couille. Mon cerveau me gueule un truc avec le sachet de drogue, mais je vois pas en quoi leur mettre dans les poches une dose pourrait arranger quoique ce soit a cette situation. Faut que j’arrête là, c’est pas moi je le génie de la famille. Je laisse Dylan gérer les négociations et donner le top signal si faut faire le troll.



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MessageSujet: Re: Surely heaven waits for you   Surely heaven waits for you EmptyLun 3 Sep 2018 - 3:21
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Je pense pas être quelqu'un de très prévoyant, même gamin j'avais un sens des priorités assez limité, mais peut-être que comparé à Isha je suis un modèle de responsabilité.

"Garde-la au cas où. J'en ai pris avant le sport. Me fallait au moins ça pour me mettre en short et courir après une balle."

Ouais. Dylan Cornwell, chevalier de la responsabilité, ça sonne bien. C'est pompeux à souhait, ça me fait marrer.

Pendant qu'Isha prend sa petite dose et une douche froide aux lavabos, je récapitule nos options. Elles sont pas bien nombreuses. Dans la majorité des cas on s'attire un tas d'ennuis. Mais je suis d'accord avec mon frère : c'est bizarre que le paternel nous ait laissés là sans raison, juste pour faire joli pour les assistantes sociales. Je repense à la carte et je repousse l'idée tout au fond de mon esprit. C'est pas l'Etat qui va nous sortir de là maintenant. L'école, c'est l'Etat. Et ça craint du boudin. J'approuve les paroles d'Isha et je crois que nos deux cerveaux combinés arrivent à peu près à la même idée en même temps quand il dit qu'il faut mettre le proviseur à genoux. C'est comme ça que ça marche dans les gangs, y'a pas de raison que ça fonctionne pas dans un environnement plus légal. Au final la hiérarchie est la même partout. Les forts au-dessus et les faibles au fond du trou.

Je sais pas toi mais moi j'ai pas envie de rester au fond du trou tout ma vie.

Surtout quand ça implique supporter une bande de cons pas fichus de respecte la hiérarchie précédemment mentionnée. En fait y'a une compétition de débiles dans cette école et on m'a pas prévenu ? Ou alors c'est comme l'institut des X-Men mais au lieu d'avoir des super pouvoirs ils s'entraînent juste à être complètement cons… Ouais, voilà. C'est sûrement ça qui explique le taux de débilité profond rencontré depuis le début de la journée. Je regretterais presque l'ancien bahut. Au moins là-bas, y'avait un peu de challenge...

"Vous êtes qui, vous ?"

Je fixe les nouveaux arrivants avec un mélange de méfiance et d'incrédulité. Je sais pas encore si je dois rire ou anticiper la baston. Mais j'ai un petit espoir que le niveau de virilité de cette école soit remonté d'un coup et qu'on se retrouve pas avec un Jacky numéro 2 dans les pattes. Isha m'enlève les mots de la bouche en se foutant clairement de leur gueule. Oui, évidemment, ils peuvent pas savoir, avec leur dégaine de petits caïds des hauts quartiers, qu'ils sont pas tombés sur les bons pigeons. La réaction de mon frère est peut-être un poil exagérée, mais bon, il plane encore un peu, il faut pas lui en vouloir. Moi en revanche, j'ai les deux pieds sur terre. Bien ancrés au sol, les genoux légèrement pliés, juste au cas où.

"Te fous pas de notre gueule !"

Bon alors déjà, tu réponds pas à ma question, ok. T'arranges pas ton cas. Je réfléchis à toute vitesse pendant que la bande de pseudo racaille essaye de retrouver sa dignité (peine perdue je crois qu'elle a fini dans les chiottes). J'envisage sérieusement de me servir de la diversion d'Isha pour prendre le premier et lui éclater la tête contre le lavabo, mais ensuite j'en aurais quatre autres sur le dos. Et je suis pas sûr que Shasha soit assez bien dans sa tête là tout de suite pour se battre efficacement. Même si la drogue lui fait sûrement croire le contraire à l'heure actuelle. J'ai pas envie de me faire rétamer par ces cassos, encore moins qu'ils nous prennent notre bouffe durement gagnée et ce qu'il reste de notre came (durement volée).

Et d'un coup, l'illumination.

"Nan, nous faites pas de mal !"

Je pense très fort à ce que pourrais me faire papa si je merde quelque part, et c'est pas difficile d'avoir l'air apeuré. Les grands reprennent instantanément leur air confiant. Leur en fallait pas beaucoup...

"Ah voilà, lui il a compris ! C'est bien p'tit, file-nous tout ce que t-"

"Non mais aïe !"

Celui qui a parlé, et qui doit être le chef vu l'attitude de petits roquets soumis des quatre autres, est encore à un mètre de nous. Il me regarde sans comprendre. Je répète, un peu plus fort :

"Mais aïe ! Arrête, ça fait mal !"

"Qu'est-ce que tu racontes, je t'ai pas encore touché !"

Ils ricanent, amusés, je sais pas si mon idée est géniale ou s'ils sont juste trop cons pour la comprendre mais quand ils se rapprochent à nouveau, cette fois je serre les dents et je me fous une baffe.

"PUTAIN !"
"Mais tékon kesketuf-"
"ARRÊTEZ DE ME FRAPPER !"
"Mais..."

Je continue à me foutre des baffes en les regardant bien en face. La première fait mal, mais plus ça va et plus ma douleur est remplacée par une espèce de jubilation malsaine à les voir petit à petit se décomposer. Ils mettent du temps mais ils finissent par capter qu'il y a un problème... et que c'est sur eux que ça va retomber. Sauf que c'est trop tard pour courir. Je souris. À force de me tataner la gueule j'ai le nez en sang, mais c'est pas assez.

"Isha, frappe-moi." Je me tourne vers mon frère et je lui explique très calmement, sous l'œil ahuri de la bande des cinq débiles : "Donne-moi un gros pain, juste ici. Evite la mâchoire je veux pas tomber dans les vapes. Évite aussi le nez si tu peux."
"Mais vous êtes complètement tarés !"
"Grouille, Isha."

Je sais pas s'il est en état de viser correctement mais je lui fais confiance pour taper fort. Je sens que ma comédie va bientôt attirer du monde et j'ai envie que ma prestation soit parfaite avant le lever de rideau. J'ai hâte de les voir chialer alors qu'on les aura même pas touchés...
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MessageSujet: Re: Surely heaven waits for you   Surely heaven waits for you EmptyMer 5 Sep 2018 - 8:19
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Je reste une seconde à regarder mon frangin se faire mal et à appeler a l’aide sans trop savoir qui je dois cogner. Je crois que la drogue me cogne un peu au crane quand même. Le pire c’est qu’une partie de moi voit très bien ou il veut en venir. Sauf que je suis un poil stone et dans le brouillard pour bien faire le lien. Du coup je me contente de froncer les sourcils avec un air constipé que prennent tous les intellos quand ils font leurs trucs d’intellos
Dydy se ramené et me demande de lui éclater la gueule, ayé, je vois le plan. Sauf que d’habitude c’est plus lui qui me cogne. J’ai pas envie d’etre vilain avec mon frangin, mais il se sert mieux de sa tête que de ses poings à coté de moi et je parle pas de coup de boule.  

« T’es sur de toi là ? »

Bon bah, on y va. J’essaye de viser comme il l’a dit et je suis pas peu fier de moi de le voir se ramasser, je suis le plus petit mais c’est moi le plus fort, mais je suis pas assez shooter pour ne pas m’en vouloir non plus d’avoir étaler la personne que j’aime le plus au monde (avec notre défunte sœur, cela va de soit, si son fantôme venait a lire ces lignes, je ne veux pas de malentendu hein ?).

« Putain, fais pas ta mauviette Dydy… »

Je me retourne un œil noir sur les mouduglands qui sont restés à nous regarder comme des pourceaux devant un train. Ils ont toujours pas bité eux, et après on dit que c’est moi le lent. Ben bravo.

« Vous m’avez obligé a cogner mon frère!!! Ca va chier putain. »


C’est pas dit fort, mais c’est dit froidement, et je les vois nous mater, soudain avec horreurs comme si je venais de sortir une tronçonneuse. En même temps, je pense qu’ils ne s’attendaient pas a ca en se levant ce matin. Et puis, types capables de se faire ça, enfin, de faire ça à mon frangin, en ce qui me concerne, et dont l’un vous regarde comme un dément qui va vous dépecer, ca n’a rien d’engageant. Je me mets à brailler tout en fonçant sur eux.

« AU SEEECOOUUURRRRR AU SEEECOUUURRRRRR !!! ON TUE MON FREREEEEEEUUUU !! AIIIEE ! »

Je leur rentre dedans, mais sans les cogner forts, du moins j’essaye. L’idée c’est de pas trop les marquer mais qu’eux me frappent, ouai parce que perso, je laisse l’automutilation a Dylan. Pas mon kiffe d’aller embrasser seul des lavabos, surtout quand il y a de la main d’œuvre gratis sous la main.  

Sauf que ces niais, ils osent même pas me cogner, pire, ils sont presque a se barrer. Mais c’est quoi ccs racketteurs en cartons là??? Je continue a hurler tout en leur rentrant dedans, ils finissent enfin a se défendre alors qu’un des types est parti « chercher de l’aide ». Ha, j’espère que le reste de la bande tiens mieux le choc que ces brèles. Je m’en mange, enfin, une bien salée dans la gueule. On y vient enfin. Le hic c’est qu’avec la daube, je crois qu’on pourrait me planter sans que ca ne me fasse ni chaud ni froid, du moins le temps que je redescende.  Je continue a faire mes cris de victimes :

« Je vous en priiiiiiiie ARRREEEETEEEZZZ PIIIITIIEEEEEE »


Ouai je leur fais les poches au passage aussi, mauvais réflexe. Mais j’en profite pour déposer un truc dans une poche. Avec un grand sourire, pas du tout en adéquation avec mes lamentations, je pète la braguette du plus grand qui se retrouve le froc sur les chevilles et se vautre avec moi dessous. Outch. J’ai beau être un teigneux, là je fais moins le malin sous la masse. Surtout en voyant les autres prets a se servir de la tête comme un ballon de foot.

Heureusement, c’est le moment que choisi le fuyard pour revenir avec Brunhilda Frigida Chien de garde je ne sais plus son nom.

« Voila madame ils se font mal tous seuls on ne sait pas quoi faire pour les calmer et je... heu...?»

Je leve les yeux avec ma gueule en bien pour voir la nana prendre une drôle de tête. Je pense qu’elle se serait assise sans culotte sur une bouteille de coca de deux litres, elle tirait la même tronche.

« Bonté divine !!! Mais que ce passe t’il ici ? »

Putain, encore une conne a qui il faut faire des explications de texte, y’en a marre des petasses qui sont pas capables de reconnaitre de la merde même si on leur en met sous le nez. Le mec aussi a l’air choqué pendant qu’on est tous figés. Faut dire qu’il y a trois mecs prêts a le foutre des coups de pied dans la gueule, qui doit pas être belle a voir vu que j’ai du mal a ouvrir une paupière. Je suis maintenu sous un type le pantalon baissé et Dylan se redresse péniblement le nez en sang et la tete bien amochée aussi.  Bordel ! J’ai peur qu’il soit trop sonné pour faire son truc « vas y que je t’embrouille » et moi je suis naze pour simuler des larmes. Chiotes !! Vu comment qu’elle a l’air cocon je sens que si les autres causes avant nous, ca pourrait faire buguer Frigida. J’essaye de prendre ma voix chevrotante, faute de savoir chialer.

« Madame, ils nous ont poussé ici, ils voulait nous faite prendre un truc dans la poche de lui là et ils sont dit qu’il tuerait mon frère si je leur suçais pas la queue… sauvez nous madame !!! pitiiiééééé.. Je veux ma maman !! Je veux plus qu’on me fasse du mal… piiitiiiiiiéééé.»

J’aimerais bien avoir un appareil photo pour immortaliser leur gueule a tous la. Celui qui m’etouffait se redresse et c’est un concerto de « c’est pas vrai »  « c’est pas nous c’est eux » qui me ferait bien marrer si je n’étais pas en train d’aller en boitant vers Dylan un peu inquiet pour son pif. C’est vrai que si on y pense bien, on fait tout ça pour éviter une raclée du vieux. Vu ce qu’on s’est mangé, je sais pas si on s’est quand même pas merdé quelque part. J’ignore les ordres de la représentante de l’ordre au cerveaux de yorkshire qui demande au couillon de vider ses poche et arrête pas de parler de Dieu style « oh mon Dieu » en découvrant la drogue.   Je tends un mouchoir, volé aux autres, mais qui m’a l’air propre, a mon frère.

« Ca va ? »

Oui je suis inquiet et maintenant que je me suis défoulé et que j’ai les idées plus claires, je culpabilise du coup. D’autres adultes arrivent et ca chauffent pour les enfoirés. Quand ils nous regardent et que je suis dans le dos des grands, je leur fais un joli doigt. Mais on ne nous laisse pas tranquilles bien longtemps.

« Je suis désolée les enfants, ce qui se passe est... est terrible… vous allez aller a l’infirmerie dans un première temps et je vais essayer d’appeler votre maman… je n’ai pas de mots pour vous exprimer a quel point je suis outré par le comportement de ces délinquants !! »



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MessageSujet: Re: Surely heaven waits for you   Surely heaven waits for you EmptyDim 18 Nov 2018 - 20:56
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Purée je le savais qu'Isha avait une bonne droite, mais ça c'est un sacré petit pain qu'il vient de me mettre. Je sais pas combien de secondes s'écoulent entre le moment où sa main s'abat sur mon visage et celui où j'ouvre les yeux. Mais quand je le fais je suis recroquevillé au sol. Je me pince le nez et j'évalue les dégâts. Pendant ce temps-là, Isha est passé en mode berserk. Ou plutôt ce qui serait son mode berserk, s'il ne faisait pas un effort monstrueux pour ne pas réellement blesser la bande de débiles. J'ai encore le cerveau qui se balade gentiment dans mon crâne, trop pour me relever d'un coup, mais je saisis la situation par bribes et je me sens fier. Mon frangin a compris le plan et il se débrouille super bien ! Je me lèverai bien pour l'aider, mais… ça tourne encore un peu. Je me redresse sur les genoux au moment où la voix de Hildegarde transperce mes tympans. J'ai encore jamais eu de gueule de bois mais je suis sûr que c'est le même effet qu'elle me fait là. Aïe. Je renifle plusieurs fois pour appuyer le discours d'Isha. Je comprends pas bien je suis pas en état d'articuler mes pensées, mais le ton larmoyant, ça me parle. Je vois où il veut en venir. Un grand silence s'ensuit, puis ils se mettent tous à brailler que c'est pas eux et bla bla bla, alors je me frotte le visage, pour me réveiller, et aussi parce qu'on dirait un peu que je pleure. Je sais pas trop pleurer sur commande, mais ça devrait suffire.

"J'ai !" Je retiens ma respiration. "eu ! Su ! Super ! P- peur !"

Ouais définitivement, c'est pas mon rayon, mais vu la situation il en faut pas grand-chose pour convaincre Hildegarde qu'Isha et moi sommes les victimes. Mon frangin se rapproche de moi et me tend un truc. Je le prends sans capter tout de suite ce que c'est. Puis la fabrique du tissu entre mes doigts me révèle que c'est un mouchoir. Pour…? Ah, oui. Probablement le nez. Je prends Isha dans mes bras et je le serre fort en cachant mon visage dans son t-shirt pour simuler des sanglots.

"Je suis con-content que t-t-t'aies rieeeeen !" Pleins de voix adultes se rajoutent au-dessus de nous, engueulent les débiles, demandent des explications. Pendant quelques minutes on est tranquilles. Je lâche pas Isha mais je reprends de ma voix normale : "Putain Shasha t'as été génial."

Ensuite je m'essuie le nez et c'est seulement quand Hildegarde revient vers nous que je lâche mon frère. Je reste accroché à son bras quand même, je peux pas me remettre si vite de cet événement traumatisant vous savez, j'avais tellement peur qu'ils nous fassent du mal, surtout mon petit frère, lui qui est si jeune et si innocent. Je hoche la tête en me mordant les lèvres pour avoir l'air de me retenir de chialer, je me retiens juste de rire nerveusement. Ca va tellement loin, je sais pas si je m'attendais à ça… Y'a plus qu'à se laisser porter par la vague, comme on dit.

"Merci madame." Reniflement. "Je me sentirais plus en sécurité à l'infirmerie." Coucou Jacky ! "J'espère que maman viendra nous chercher très vite." Tu parles elle entendra sûrement pas le téléphone. Mais ça nous gagnera du temps.  

On se relève pendant que les autres adultes embarquent la bande de pseudo racailles, à présent labellisés agresseurs et dealers du quartier, bien joué les mecs c'est ce qui s'appelle une promotion ! Je profite qu'il y a plus que nous pour jeter un œil inquiet à Isha. Il a vraiment pas une gueule de porte-bonheur, mais il a l'air en état de bouger, donc rien de cassé probablement. Je passe mon bras autour de ses épaules jusqu'à ce qu'on rejoigne l'infirmerie, sur les pas de madame Hildegarde, elle porte bien son nom dis donc. Juste avant de passer les portes je glisse un des Oreo qu'il me restait dans la poche arrière de son pantalon.

Pendant que notre chien de garde explique la situation à l'infirmière, Isha et moi sommes dirigés vers l'arrière de l'infirmerie.

"Salut La Binocle."

Je parle pas trop fort pour ne pas attirer l'attention des deux adultes derrière. Jacky sursaute dans son petit lit. Y'en a pas beaucoup et je crois qu'il l'a compris.

"Tu chiales plus ? Dégage."

Je pousse Isha vers le lit de La Binocle au moment où l'infirmière revient. Jacky semble hésiter, et puis il saute au bas du lit :

"Où vas-tu comme ça ?"
"Euh je me sens mieux et puis euh ma maman est arrivée alors euh je vais y aller, merci madame !"

J'attends pas de savoir si la Binocle est libéré par l'infirmière pour encourager Isha à s'installer dans son lit. Je prends le seul autre pieu de libre, à sa gauche. Le reste est fermé avec des rideaux, je sais pas si y'a d'autres patients pour le moment.

"Comment tu te sens ?"

Je chuchote, pour pas que les autres m'entendent, et parce que je sais qu'Isha aime pas vraiment cette question. Il déteste se plaindre et même à moi, il dit jamais vraiment quand ça va pas. Mais je l'ai quand même envoyé se battre quasiment tout seul avec ces bêtises, et c'est pas une chose à laquelle j'avais réfléchie quand je lui ai demandé de me mettre une patate.
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MessageSujet: Re: Surely heaven waits for you   Surely heaven waits for you EmptyDim 25 Nov 2018 - 11:25
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Je suis un peu le mouvement en me sentant de plus en plus coupable de voir la tronche de mon frangin dans cet état. Je sais même pas dire que c’est un autre dans la mêlée qui lui a fait ça. Ca me donne une bouffé de colère que j’ai du mal a maitriser pour ne pas aller finir d’éclater les gros cons qui viennent de se faire avoir jusqu’au coude. C’est bien ca l’expression non ?

C’est le souci avec les demies mesures, quand on fait semblant d’être méchant mais qu’on en est pas vraiment un, ou qu’on est juste aussi prêt à se battre qu’un mouton d’élevage devant des chiens enragés, comment vous voulez que ca se finissent bien ? J’ai du mal à me sentir génial, mais bon, si Dydy le dit, moi je ne peux que gonfler le torse. Je veux dire, c’est lui le cerveau, il sait mieux que moi. On finit par retourner à la case infirmeries où on va attendre l’autre camée qui nous sert de génitrice, autant dire qu’on est pas prêt de se sortir de là.

Je laisse Dylan gérer les palabres, ça, il a toujours su mieux faire que moi. J’ai pas le temps de me foutre de la gueule de l’autre tafiole a lunette que le frangin nous organise un coin a nous. Je ricanne quand même quand JackDaniels ou JackyMimi se fait teje dans les règles de l’art. Ca serait bien d’avoir ce merdeux comme frangin, on serait sur d’avoir de quoi bouffer ou un bout de matelas tellement c’est easy de le dégager. Avec les grands Cornwell, on en chie plus.

On se fout sur les pieux et .. ouaaaaaaa trop bien !! Il en faudrait des comme ça à la maison. Sans ressorts qui nous rentrent dans le cul ou de trous qui nous démolissent le dos ! Ca sent même pas le moisi !! Bordel !! C’est top !! Pas sur que l’on sache tirer ces paillasses de luxe sans se faire prendre, c’est vachement encombrant quand même.

« T’imagine si on savait pieuter avec des machins comme ça pour toujours ? »

Je suis avec un sourire douloureux sur ma gueule de boxer en fin de match a tester le matelas quand je vois l’air inquiet du frangin qui me demande si ca va.

« C’est plutôt a quoi qu’il faudrait demander ça. Je suis navré Dydy. »


Ouai je réponds pas a la question, mais deux nous deux, celui qui encaisse le mieux, ca reste moi, enfin je crois. Je vois bien que mon frangin ne va pas en rester là alors j’ajoute :

« T’inquiètes, a coté du vieux, c’était des caresses de pucelles »

En vrai, je ne sais pas ce que ce mot veut dire, mais j’ai bien saisie que ca faisait référence a un truc de fragile. Une fleur ? un petit chiot femelle ? Si un jour j’ai vraiment rien a foutre, p’être que je regarderais dans un dico. Nooooon je détonne, en fait, je m’en branle et les mecs qui regardent dans un dico c’est des mec qu’il faut taper. J’essaye de pas parler fort, mais la drogue faisant, pas sûr que j’y arrive.

« Du coup, tu vois comment la suite ? Parce que tu sais bien que M’man ne sera pas bouger son cul de la téloche. Tu crois qu’il y a du stuff intéressant dans une infirmerie ? Genre… tu vois des antidouleurs ? »

Le truc angoissant quand on y repense, c’est que je ne savais pas ce que voulait dire pucelle, ritournelle ou même quenelle, mais je connaissais presque tous les noms de médoc dérivés d’opium ou de morphine. Et après on dit que les gosses comme nous manque de vocabulaire !! c’est juste qu’on a pas celui du programme académique.



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