"It's my life. It's now or never.
I ain't gonna live forever. I just want to live while I'm alive."

– Bon Jovi

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Alarya est née dans la campagne à quelque kilomètres de London. Petite, très bien éveillée et énergique, elle adorait courir dans les champs quand elle accompagnait son père chercher les chevaux. Toujours joyeuse, bonne élève, la gamine se montrait très brillante à l'école mais également à la maison. Dès qu'elle fut en âge, elle se mit à aider au ranch. Elle portait les seaux de nourriture et maniait la fourche. En plus d'être travailleuse, Alarya commençait à s'intéresser à tous ce qui était électronique. Étrange passion, mais avide de connaissance, Alarya se posait plein de questions. Comment les objets, les voitures et la radio fonctionnaient… Mais surtout, est-ce qu'elle pouvait construire quelque chose à partir de rien ? Dans sa chambre, son poste radio commençait à déconner. Grâce à ses cours de technologie et les livres qu'elle dévorait, Alarya se mit en tête de la réparer. Loin d’être simple, elle réussi à la réparer après trois mois. La radio ne marcha qu'une heure. Pourtant, elle fut fière de cette réparation éphémère. Après avoir eu son diplôme d’études générales, Alarya se dirigea vers la mécatronique. Un mélange d’étude de la mécanique, de l’informatique et de l’électronique. Elle eut le droit à une bourse d’étude grâce à ses notes excellentes. Dès qu'elle rentrait le week-end, après avoir passé le plus clair du temps à aider au ranch et à monter à cheval,  Alarya checkait tous les objets électroniques qui ne fonctionnaient pas ou mal, pour les réparer. Se débrouillant avec ce qu'elle avait. Dans la mesure du raisonnable bien sûre. Les années passant, elle obtient sa licence, puis son master. À vingt-six ans, elle entrait en doctorat dirigé vers la mécatronique option robotique. Ne pouvant plus rentrer le week-end, Alarya décrocha un job à mi-temps en tant que simple mécanicienne dans un garage. De plus, elle était dans l’équipe de volley de l’université, allait à son club de Kali Escrima et alternait avec son club de Parkour.

"How long can you stand the pain ? How long will you be afraid ?
Will you fight or will you walk away ? How long will you let it burn ?"

– Red

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Le jour où les gens ont commencés à devenir fou, la Canadienne était sur le terrain de sport du campus, elle faisait son jogging comme tous les jours à la fin des cours. S'évacuant l'esprit et se défoulant pour bien dormir le soir venu. Quand elle s'est arrêtée pour souffler et s'hydrater, elle a entendu des gens hurler et se mettre à courir. Ne comprenant pas, Alarya s'en alla dans la direction opposée pour voir un garçon de l'équipe de football en sang se ruer sur son ami alors qu'ils sortaient des vestiaires. Elle a fait comme tout le monde, elle a couru, n'en menant pas large. Alarya hurlait aux sportifs qui arrivaient de ne surtout pas entrer sur le terrain de sport. Dans le campus, les étudiants commençaient à être de moins en moins nombreux et les cadavres de plus en plus. Elle est rentrée dans le premier bâtiment qu'elle a trouvé. Une réserve de matériel de ménage. Alarya tomba nez à nez avec un professeur, Mr Murphy, qui accompagnait une jeune victime dans ses derniers moments. Lorsqu'elle a vu le jeune homme se relever après être mort dans la réserve quelques heures après, elle a cru halluciner. D'abord contente de voir qu'il n'était pas mort, puis effrayée face à ce qu'il devenait. Mr Murphy avait beau le ruer de coups, il ne mourait pas et cherchait à mordre et griffer. Ce ne fut qu'en utilisant une planche pour lui éclater le crâne, qu'il tomba sur le sol, inerte. Alarya a voulu appeler ses parents, mais le réseau ne fonctionnait pas. Elle resta quelques jours dans cette réserve, ayant - heureusement pour les deux survivants - son sac de sport avec une grande bouteille d'eau et un paquet de barres de céréales. Alarya est passé par tous les stades possible. Le choc, le déni, la colère, la tristesse, la résignation et l'acceptation. Les secours ne viendraient pas et ne pas savoir ce qu’il pouvait se passer à l'extérieur était plus que difficile à avaler. Pourquoi, dès qu’elle essayait de sortir, des gens ensanglantés se mettaient à courir vers elle ? Pourquoi son téléphone ne captait plus ? Alarya et Mr Murphy se décidèrent à sortir. Si pour la sportive, il était aisé de franchir les obstacles, pour l'homme plus âgé, c'était différent. Ils réussirent à sortir du campus avec beaucoup de chance. Leur chemin se séparait ici.

"Is this all a dream ? Wake me up, i'm living a nightmare
I will not die... I will survive !"

– Three Days Grace

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Il fallait se débrouiller. Alarya fit ce qu'elle savait faire de mieux. Courir. Grimper. Les derniers survivants sur son chemin se faisaient dévorer. Elle entra se réfugier dans un endroit connu. Son club de Kali Escrima. La salle était vide. Affamée, elle s'empressa de vider le frigo et les placards de la pièce servant de pause. Enfermée à nouveau, elle pleura les premières semaines. Puis, elle dut se faire violence. Le monde devenait peut-être chaotique mais Alarya avait encore beaucoup d’énergie à revendre. Armée dès le départ d'un couteau papillon, de barres de céréales et d'une bouteille d'eau venant de son club. Il lui fallait autre chose avant d'entreprendre sa marche jusqu'à chez elle. De Oshawa à London, ça faisait une trotte. Ce fut dans une armurerie dévalisée de ses armes à feux, qu'elle trouva pas mal d'articles intéressants. De nouveaux vêtements, de nouvelles chaussures, un nouveau sac à dos, une gourde de 2L, une boussole et même des rations séchées et déshydratées. Pendant son voyage, tout ne fut pas gardé. Elle dut changer ses vêtements et ses chaussures à plusieurs reprises. Sa machette se brisa plus vite que prévu. Alarya évitait le plus possible les rôdeurs. Mais quelques fois, c'était impossible. Alors la jeune femme agissait. Fuyant tout d'abord par peur, puis les attaquants par la suite. Ses réserves à sec, elle se mit à piller les magasins des villes, en espérant qu'il y reste quelque chose.

"But I’m only human, and i bleed when i fall down.
I’m only human, and i crash and i break down."

– Christina Perri

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C'est épuisée que Alarya arriva chez elle. Le décor était plus que macabre. La plupart des chevaux avaient été dévorés ou s'étaient enfuis. Et au loin, devant la maison, elle reconnu la silhouette de son père et de sa mère. Son cœur palpita d'excitation puis quand elle poussa une exclamation, les faisant se retourner... Il palpita d'angoisse, d'horreur et de tristesse. Alarya tenta de lever la main, espérant se tromper, mais les larmes montèrent très vite à ses yeux. Ils étaient devenus des rôdeurs. C'est en pleurant qu'elle les acheva. La Canadienne regardait leurs visages, tenait leurs mains, pleurait en s'excusant pendant de longues heures. Puis elle les enterra. Lorsque la nuit commençait à tomber, Alarya entra dans la maison. Monta dans sa chambre pour s'y reposer. Quelques jours plus tard, des survivants arrivèrent. En bonne personne, elle les accueillit. Il y avait un potager derrière la maison et trois chevaux encore vivants en plus d'un puits d'eau potable. Elle aida le groupe à placer des protections à l'extérieur. Alarya apprenait les expériences des autres. Plus le temps s'écoulait, plus la jeune femme se sentait mal dans sa propre maison. Combien de temps était passé ? Un an ? Plus ? C'est alors qu'elle saisit son sabre de son support, pensant ne jamais devoir l'utiliser puis fourra dans son sac des vêtements, de nouvelles chaussures, la petite trousse de bricolage de son père, le plaid en laine de sa mère, un carnet, un stylo, un roman de science fiction, sa petite peluche raton laveur, sa flûte traversière, son bijou bindi et une photo de famille. Elle remplit sa gourde en métal, prit de quoi manger avant de se diriger vers la sortie. Alarya déclara au chef de groupe qu'elle ne pourrait jamais tourner la page ici et qu'elle devait partir. Qu'il y avait une chance que son cousin de Detroit soit toujours en vie. Elle lui confia les clés de la maison, il lui donna en retour une pierre à feux ainsi qu'une moto avec laquelle il était arrivé.

"I will not fall from grace. I'll walk into the fire, baby.
All my life I was afraid to die, but now i come alive inside these flames."

– In This Moment

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La moto tomba en panne d'essence près de Chatham-Kent, Alarya, ne trouvant pas d'essence, dut s'y rendre à pieds. Afin de fuir une horde, elle se cacha dans le sous sol d'une maison. Finalement, elle resta plus longtemps que prévu dans cette ville. Non pas pour son nombre de morts mais pour son nombre de passage. Quand Alarya sortait, passant sur les toits, elle ne voyait jamais personne. Et avec ses crises d'angoisse - nouveauté survenue durant son voyage en moto - elle pensait que c'était mieux de croiser le moins de monde possible. Lors d'un ravitaillement dans une maison, elle trouva un jeune chat bengal déshydraté. Il portait un harnais et une laisse était posée sur le sol. N'ayant pas le cœur à l'abandonner, elle prit le temps de lui donner de l'eau et trouva le paquet de croquette déchiré. Une grande gamelle d'eau vide. Ses anciens propriétaires avaient pris soin de faire en sorte qu'il survive assez longtemps. Au vu des croquettes restantes et de l'humidité de la gamelle, il devait s'agir de survivants. Alarya ne comprenait pas pourquoi il avait été abandonné. Enfin si, mais c'est les gens qu'elle ne comprenait pas. Elle, elle serait incapable d'abandonner un animal. Même dans ce monde. Lorsqu'il fut un peu plus éveillé et énergique, elle saisit la laisse, s'empara du reste de croquettes puis retrouva son petit campement dans un garage avec le chat sous le bras. Elle prend soin de son petit compagnon. Lui parle. Le caresse. La solitude commence à lui peser. De plus, ses crises d'angoisses deviennent de plus en plus fréquente. L'obligeant à s'épuiser en sport dehors ou sur place. Alarya ignore combien de temps est encore passé, mais elle sait que ça fait déjà longtemps qu'elle se trouve dans ce lieu. Trop longtemps. Peut-être trouvera t-elle son cousin à Detroit ?

"I'm taking a stand to escape what's inside me.
A monster, a monster, i've turned into a monster."

– Imagine Dragons

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Quand elle reprit la route, lors d'une pause pour se ravitailler malgré les dates de péremption des conserves approchant, Alarya rencontra trois survivants. Celui qui avait l'arme à feu n'hésita guère et tira avant de fuir. Il l'a loupa. Pour elle, hors de question de les laisser s'enfuir. Par une fenêtre brisée, elle les entendait parler de leur campement à Lakshore. Après avoir pris ce dont elle avait besoin, la jeune femme préparait méticuleusement sa vengeance dans sa tête. La poussant encore bien plus à survivre que l'espoir de retrouver son cousin à Detroit. Car si elle n'était pas certaine de le retrouver lui, ce dont elle était sûre était qu'elle retrouverait ces survivants. Arrivée à Lakeshore le lendemain matin, elle installa comme à son habitude, son campement dans le garage d'une maison. Bloqua la porte menant au couloir du salon. Piégeant la porte avant de sortir. Alarya attendit que la nuit ne commence à tomber. Leur campement fut rapidement visible grâce à la lumière d'un feu de camp probablement. Déterminée, elle se mit à courir sur les toits jusqu'à apercevoir une cours. Ils s'étaient enfermés dans un jardin. Alarya ne leurs laissa même pas le temps de se rendre compte de quoi que ce soit. Elle descendit avec agilité du toit puis les tua tous les trois. Elle en profita pour piller leur stock de nourriture et d'eau. Après plusieurs semaines de repos, Alarya arrive enfin à Detroit. Elle se créer un nouveau campement avec la même organisation que d'habitude. Aujourd'hui, elle survit au mieux depuis quelques jours à Detroit. Consumée par la solitude et les crises d'angoisse.

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