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Depuis l'été 2014, l'Apocalypse règne sur le territoire américain. Dans la région de Détroit, les survivants s'organisent seuls depuis des mois pour sauver leurs vies et résister aux rôdeurs. Quand, après trois ans sans nouvelles du gouvernement, l'armée revient à Détroit, un nouvel espoir semble possible pour les survivants. Mais à quel prix ?
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 'Cause the world is 'bout a treat
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MessageSujet: 'Cause the world is 'bout a treat   'Cause the world is 'bout a treat EmptyVen 19 Oct 2018 - 11:54
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C’est dingue, ça, Robin -Isha pour les intimes- est en prison, et j’ai l’impression d’être punis. Je me sens… Vide. J’aurai tellement eu besoin de lui, ces derniers jours. Après avoir survécu de justesse à un tueur psychopathe, m’en être tiré avec des blessures graves, et avoir perdu ma fille, je ne suis plus qu’un demi-moi. Et ma faculté de concentration et de socialisation en a pris un coup ! Joséphine est passé aux aveux et m’a dit qu’elle n’avait pas accusé mon bro de viol, contrairement à ce qu’indiquait la lettre qu’on pensait d’elle et qu’elle aurait laissé en partant. Elle m’a rendu méfiant de Joshua, mon tribun, mon mentor, mon père de substitution. Et la seule qui m’a aidé ces derniers jours l’a fait par intérêt. Deena, si tu entends mes pensées… Bordel ! Accepte ce foutu rencard ! Avec ma perte de mémoire, je fais tout mon possible pour recouvrer mes facultés de séduction, mais j’ai besoin de savoir quand ça marche et quand ça ne marche pas ! Il faut que je recalibre ce don !

L’isolement, il n’y a que ça de vrai. De mon perchoir, je regarde une nouvelle fois la photo froissée de ma fille. C’est non sans peine que je le fais. Je la range et me redresse. La douleur est de moins en moins violente grâce aux soins de Deena. J’observe les alentours et avise le décor autour de moi : un immeuble effondré à côté de celui sur lequel je suis. Quelques morts en bas. Ils se font rares depuis que les militaires sont là. D’ailleurs, il ne faut pas longtemps pour que quelques-uns d’entre eux les élimine, ce qui me fait soupirer. On ne peut même plus se défouler. Rien à foutre de leur frontière ! Je vais aller voir ce qu’il s’y passe !

Je rabats ma capuche sur mon crâne et garde mon arc en main. J’accroche l’extrémité de ma corde à mon arc, et l’autre à une flèche. Je prends de l’élan et cours sur mon toit pour bondir dans le vide. Je me retourne, décoche ma flèche dans la brique friable à souhait, et me retrouve à ralentir et amortir ma chute à l’aide de ce système. Lorsque je suis sur le sol, je tire assez fort et la flèche se décroche. Je récupère la corde et le projectile, rangeant l’une dans mon sac, et l’autre dans mon carquois.

Je marche jusqu’en direction d’un poste de contrôle. Je sais très bien que je n’aurai pas le droit d’y aller. Mais qui a dit que j’allais demander ? Un sourire en coin sur mes lèvres, je rentre dans une ruelle et grimpe par l’escaliers de secours jusque sur le toit. Je cours jusqu’à atteindre un second toit, … Et ainsi de suite jusqu’à ce que soit obligé de me faire plus discret, évitant les tireurs d’élites postés dans l’environnement dans lequel j’évolues. Je prie pour que ma discrétion fasse encore effet. Je parviens à m’éloigner de cette frontière dans le silence le plus absolu et attend d’être vraiment hors de portée des trouffions pour me replacer dans la rue.

Il ne m’en faut pas plus pour me sentir vivant. Surtout lorsque je vois un détachement de morts-vivants s’approcher. Une flèche et trois coups d’arc plus tard, j’admire mon œuvre, gisant au sol. Je ne compte pas gâcher ma précieuse munition. Mais lorsque je relève les yeux après l’avoir repris, je vois une silhouette. Vu l’attitude, elle n’a rien d’un mort. Elle m’observe. Je tente de percer la pénombre, mais rien n’y fait. Je lâche un « Eh ! Qui que tu sois ! Je ne veux pas te tuer alors… ça serait gentil d’en faire autant ? »

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MessageSujet: Re: 'Cause the world is 'bout a treat   'Cause the world is 'bout a treat EmptyVen 19 Oct 2018 - 13:32
Elle marche, tranquillement, l’oreille attentive certes, mais l’esprit plutôt serein, pour une fois. C’est une bonne journée, en témoigne le renflement prometteur de son sac qui contient deux boites de conserve, un peu cabossées certes, mais non ouvertes.

Elle se réjouit d’avance du festin qui l’attend, qui la changera de la viande à moitié crue et des restes encore moins digestes dont elle a pris l’habitude. Perdue dans ses pensées, elle met un peu de temps à réaliser que le mouvement devant elle n’est pas dû à une quelconque distorsion atmosphérique, mais bien à un groupe de rôdeurs plutôt compact. Ils ne semblent pas l’avoir repérée, mais ça ne saurait tarder.

Se glissant dans le renfoncement d’une habitation, elle encoche une flèche, se tourne à moitié pour viser le groupe avant de laisser son geste en suspens. L’un des rôdeurs vient de heurter le sol, traversé par une flèche… qui ne lui appartient pas.

Ça alors, une intervention divine, songe-t-elle, bouche bée, avant de se reprendre.

Le divin n’a rien à voir là-dedans, et alors qu’elle fouille rapidement les alentours du regard, elle voit enfin une petite silhouette s’avancer. Sûrement le dieu en question. Elle le suit du regard, peu disposée de sortir de sa cachette, et fouille dans son sac à la recherche d’une arme plus conséquente que son arc, trop lourd à manipuler dans l’urgence.

Elle trouve une petite cuillère, qu’elle examine avec un brin de perplexité, se demandant quelle est la plus sûre méthode pour la rendre mortelle. Bah, pense-t-elle avec un haussement d’épaules, la cuillère à la main, le regard rivé sur le type qui récupère sa flèche… et se redresse aussitôt, les yeux braqués sur elle.

Il ne me voit pas, il ne me voit pas, il ne me voit pas, a-t-elle le temps de se répéter trois fois avant que la voix inconnue ne vienne briser tous ses rêves. « Merde alors », lance-t-elle en réponse au mec, tout en sortant de l’obscurité pour s’approcher de lui. Il est plus grand qu’elle, mais qui ne l’est pas. Elle le détaille sans gêne après avoir vérifié qu’aucun rôdeur n’avait réchappé de son petit raid, et commente ce qu’elle voit sans la moindre gêne.

« Pas mal, pas mal, t’as l’air en assez bonne santé. Puis t’es pas trop dégueulasse dis donc, tu traînes ici depuis longtemps ?»

Elle plisse les paupières, se place ensuite devant lui en relevant la tête pour croiser son regard et lui annoncer le plus sérieusement du monde en lui brandissant sa cuillère sous le nez

« Je ne tue pas les gens que je croise ! C’est pas faute d’essayer parfois, j’vais pas t’mentir, mais la plupart du temps, le temps que j’arme mon arc, soit ils ont foutu le camp, soit ils ont sorti un argument conséquent, alors bon. Au final, les seuls que j’ai descendus ne manqueront à personne de toute façon, crois-moi. » Et comme si ce dernier point était censé être rassurant, elle lui décoche un sourire éclatant, censé démontrer l’étendue de sa bonne foi.

« Bon alors, comment tu t’appelles ? Et tu viens d’où ? Je croise peu de monde par ici, et d’habitude j’aime pas m’approcher, mais bon, vu ce que tu sais faire avec ton arc, j’me suis dit qu’à partir du moment où tu m’avais grillée, valait mieux que j’me ramène plutôt que de prendre une flèche dans le cul. »

Elle s’interrompt, sourcils froncés, se mord la lèvre en réfléchissant à l’impact désagréable qu’aurait pu avoir ce scénario, puis secoue brièvement la tête pour en chasser les images

« Heureusement que tu ne fais pas partie de ceux qui tirent avant de poser des questions. »

Elle soupire, époussette son jean troué qui a bien trop pris la poussière ces derniers temps, et reporte son attention sur le type, un air pensif peint sur le visage. Si elle l’a abordé sans complexe, reste à savoir quelle genre de réaction ses questions peuvent amener, elle est bien placée pour savoir que tous les inconnus ne sont pas des modèles de sociabilité, loin de là.
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MessageSujet: Re: 'Cause the world is 'bout a treat   'Cause the world is 'bout a treat EmptyVen 19 Oct 2018 - 18:51


La silhouette avance, une cuillère à la main. Encore une qui a entendu parler de la fameuse crème à la vanille sans vanille de l’arène tient. Désolé ma grande, y’en a plus à la cantoche, j’ai tout bouffé. Mais voici qu’elle me dit que je ne suis pas trop dégueulasse et me demande si je traîne ici depuis longtemps. Oui je vois son visage, maintenant, mais y’a pas deux seconde elle n’était qu’une silhouette dans ma vie. « Oula, ça va trop vite entre nous, silhouette ! Je suis un homme marié, sache-le ! A qui ? » J’hausse les épaules en ajoutant « J’en sais rien, mais j’suis marié, à ce qu’il paraît ! »

Elle lève sa cuillère. Quoi ? J’suis pas un gâteau ! Remballe, sans déc ! Mais voici qu’elle me dit qu’elle ne tue personne, tout en ajoutant qu’elle est aussi agressive qu’un châton. J’arque un sourcil, louchant toujours sur la cuillère. J’écarte son ustensile de cuisine en a repoussant de deux doigts doucement puis réponds en toute simplicité « Bah figure toi que je suis pas regardant quant au quota de gens que t’as tué, silhouette. Mais si t’as besoin d’un conseil : t’as un expert en arc devant toi. »

Ah enfin, le vif du sujet : prénom, âge, sexe, …Oula elle parle trop, je pige plus rien et reste un instant l’air hébété, me remémorant mentalement ses mots pour tenter de comprendre la suite « Je vise pas les culs avec mes flèches, si ça peut te rassurer. Tu n’aurais pas souffert si j’avais tiré. Enfin… Sauf si t’as une tête de cul mais… De toute évidence, ce n’est pas le cas. T’es plutôt jolie. Enfin… Je crois. Euh… Declan, j’habite dans un truc où y’a des mecs en jupette et où on fait semblant de se taper dessus pour manger et avoir droit au confort. L’arène, ou un truc du genre. Si ça peut te rassurer, on n’a pas tout repris de cette époque. A ce que j’ai compris, tout le monde couchait avec tout le monde en ce temps-là. Et pourquoi je poserai des questions ou tirerai ? J’veux dire… à moins que tu me connaisses d’avant, ce qui semble improbable, je ne suis pas sûr… Oh si j’en ai une, mais c’est seulement si tu veux continuer à causer : c’est quoi ton prénom ? Ce n’est pas silhouette, si ? »

Ouai bon du coup j’avais quand même une question. J’en ai d’autres ? Mince… Quel genre de questions on est censé poser dans ce genre de situation. Oh… Peut-être… « Pourquoi tu me montre ta cuillère ? Je veux dire… Elle est aussi belle qu’une autre cuillère mais elle n’a rien d’exceptionnel… » C’est vrai, peut-être qu’il en existe d’autres types, après tout, genre, des cuillères lasers ? Ou des cuillères avec option lavage automatique ? Ah bah voilà, suffit que je dise que j’ai pas de questions pour qu’une troisième me taraude l’esprit « Sérieux, au fait ? Tu ne connais pas l’arène ? Je te rassure, c’est pas un mal, mais vu comme ils se prennent pas pour n’importe qui là-haut, j’ai cru que c’était LE truc important dans ce monde… »

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MessageSujet: Re: 'Cause the world is 'bout a treat   'Cause the world is 'bout a treat EmptySam 20 Oct 2018 - 9:43
Parler, toujours, pas par plaisir de s’entendre, non, mais simplement pour focaliser l’attention de l’autre et, éventuellement, endormir sa méfiance. Une tactique qui a fait ses preuves, jusque-là, qui l’a déjà sortie de situations autrement plus complexes que celle-ci.

Les rencontres, c’est toujours risqué, encore plus à Détroit où chaque zone peut receler son lot de survivants. Le facteur humain, aléatoire, qu’elle ne peut s’empêcher de provoquer encore et encore, comme une drogue, une mise en danger perpétuelle, nécessaire.

C’est ça aussi, survivre, confronter sans cesse ses propres capacités à celles des autres, et les affûter, au besoin, comme on le ferait d’une lame dont on entretien le tranchant. Comme celui qui lui fait face n’a pas l’air décidé à l’agresser, que les mots qu’ils échangent ne contiennent pas de menace, elle se détend un peu plus, l’écoute, attentive et fascinée.

A mesure qu’il parle, le visage de la jeune femme s’anime, dessine tour à tour la surprise, l’intérêt, ou la perplexité. Elle se refuse à l’interrompre, avide finalement de ces informations qu’il lui offre, sur son mode de vie, ses habitudes, qu’elle compare sans en avoir l’air à ce qu’elle connait. Il parle, beaucoup, au moins autant qu’elle, et lorsque le flot s’arrête, elle le contemple en silence, un peu étourdie, avant de répéter mécaniquement, un sourire au coin des lèvres :

« Des hommes en jupette, hein. »

Elle n’a pas relevé le compliment, seulement l’incongruité de la chose. Elle visualise, sourit de plus belle, avant de faire claquer sa langue.

« Je m’appelle Sin. Ça a l’air sympa, l’endroit où tu vis. »

Le ton est mesuré, à peine sarcastique. Après tout, les combats, ça lui plait, même si elle garde un doute concernant les mecs en jupette. Elle relève les yeux vers lui, puis souffle après avoir fait disparaître la cuillère dans son sac

« C’était censé être une arme, cette cuillère. Bon, j’avoue, on a vu mieux, mais j’trouvais ça plus cohérent que d’essayer de tirer à l’arc à bout portant. »

Elle hausse les épaules, consciente du ridicule de sa propre idée, puis reprend en désignant le tas de rôdeurs abattus non loin

« T’es vraiment doué. Les gens que je croise ne jurent que par les armes à feu, pourtant, l’arc, c’est mieux. Plus silencieux, ça évite d’attirer l’attention. Quand j’ai vu ta flèche, je t’ai pris pour un dieu. Elle a filé droit sur le rôdeur que je visais, c’était pas mal comme timing. »

L’air toujours amusé, elle tente de remettre de l’ordre dans ses cheveux ébouriffés, finit par les rassembler en un simulacre de chignon dont les mèches lui retombent sur le visage sans aucun ordre. Elle chasse une mèche d’un souffle léger, puis reprend en croisant les bras, le mouvement faisant grincer le cuir élimé de sa veste.

« Je ne connais pas l’Arène, non. Mais tu sais, j’ai pas vraiment pour but de rejoindre une communauté. J’veux dire… tu vois tout ça ? » elle écarte les bras, englobant la désolation qui les entoure, s'humecte les lèvres, avant de reprendre

« c’est mon chez-moi, et si j’y suis jamais vraiment à l’abri, c’est toujours mieux que de devoir dépendre des autres. Ici, ce que je gagne, je ne le dois qu’à moi-même, quitte à crever la dalle, parfois, à dormir trempée, à oublier ce que veulent dire confort, ou sécurité. C’est pas si grave, le plus important, c’est d’être libre, non ? »

Elle hausse un sourcil à son intention, comme pour attendre son avis, l’encourager, en quelque sorte, à valider ce qu’elle vient de dire, lucide cependant quant au choix que beaucoup font, préférant la sérénité relative qu’offre un endroit plein de monde plutôt que de se perdre chaque jour dans la sauvagerie de l’extérieur.

« Alors j’veux bien des conseils, pour l’arc. Et si jamais t’as un truc à bouffer, aussi ! » reprend-t-elle avec conviction, bien décidée à ne pas laisser passer sa chance

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MessageSujet: Re: 'Cause the world is 'bout a treat   'Cause the world is 'bout a treat EmptyJeu 25 Oct 2018 - 11:47


Elle est tout étonnée d’apprendre que les gladiateurs se battaient en jupette. Comme moi à vrai dire. Heureusement, cette phrase n’est qu’une boutade. Un genre de private joke de l’apocalypse. Quoique… Elle me dit qu’elle s’appelle Sin et complimente mon lieu de vie. J’accepte le compliment d’un signe de tête et répond simplement « Declan. Si t’es gentille, t’as le droit de m’appeler Dédé. » Elle m’informe que sa cuillère était censé être une arme. J’arque un sourcil et me jure de ne pas la juger trop sévèrement quant à son choix d’armes pour la survive post apocalyptique. Ça ne doit quand même pas être très pratique contre les morts.

Nouveau compliment : je suis doué car je suis retourné à une arme aux munitions réutilisables à conditions qu’on ne les brise pas, et silencieux de nature. Un Dieu ? Oula… C’est… Peut-être possible ? Et si j’étais venu sur terre dans une enveloppe charnelle pour faire des trucs de dieux ? Ouai… ça expliquerai les trous de mémoire, sans doute. Genre je suis tellement un dieu que je me fais chier donc je me mets du challenge. Puis en plus, je comprendrai également pourquoi je suis résistant aux morsures de morts. « J’avais jamais pensé à ça, mais… T’as sans doute raison, au final… Je suis peut-être un Dieu ? Genre celui de la mort ou de la guerre ? Nan… Pas mon genre en fait… Faut que je trouve. » Mais je mets vite cette pensée de côté pour me centrer de nouveaux sur ses mots.

Elle ne connait pas l’arène et ne veut pas rejoindre une communauté. Je comprends. De toute façon, quand je lui ai parlé du truc, ce n’était pas pour ça. Je n’ai pas cette présence d’esprit. Je vois tout ça, en effet, et je lui confirme d’un autre signe de tête. Je pige toujours autant lorsqu’elle me dit que c’est chez elle. Eh bien… C’est sacrément le bordel, faudrait songer à ranger mais je comprends. Juste… Où est le paillasson où on doit se frotter les pieds avant d’entrer ? Puis elle affirme qu’elle veut oublier. Je soupire. Je veux me rappeler, moi, au contraire ! Oh… Et si c’était ce qu’il m’est arrivé ? Si j’avais oublié le confort, la sécurité, et que j’avais oublié que j’ai oublié ? Merde… Migraine. Oh… Elle finit par une question que je n’ai pas écoutée. Merde… Je dois répondre un truc. « C’est pas faux » Phrase pré fabriquée, qui colle à peu près à tout : check !

Elle veut des conseils pour l’arc et de la bouffe. Attendez… Elle me rackette ? Bah… Pour la bouffe, je ne prends jamais rien sur moi. Elle va être déçue. « Tu veux pas la trouver toi-même ta bouffe ? Je pige pas… Tu ne veux pas être indépendante et ne rien devoir à personne ? De toute façon, si t’as faim, faut que tu viennes avec moi à l’arène. C’est là-haut qu’il y a à manger. Ça ne t’engage en rien. Tu profiteras de mon passe V.I.P. Et pour l’arc… Je ne sais pas trop comment dire ça… » J’avise mon arme dans ma main un moment puis reprends « C’est un peu comme si j’avais toujours su tirer avec. Certains savent éternuer de nature, pour moi, c’est tirer à l’arc. Bon, je sais éternuer aussi mais c’est pour te dire à quel point j’ai ça en moi. Du coup, c’est sans doute pour ça que je suis un Dieu. »

Je réfléchis un instant, ce qui me coûte pas mal de ressources, il faut l’avouer. Je me racle la gorge comme afin d’officialiser quelque chose « Ok. Tu fais quoi aujourd’hui ? Tu as un rendez-vous de prévu ? On pourrait aller à l’arène, manger un morceau, tirer sur des trucs avec l’arc. Tu n’auras qu’à observer comment je fais et reproduire mes mouvements. Je vais peut-être me découvrir une faculté à enseigner, qui sait… Et si besoin, tu peux aussi passer une nuit là-haut, mais faudra pas que t’y restes trop longtemps, sinon ils vont te faire ça… » Je relève ma manche et montre la marque de l’arène, gravée dans ma chair. « C’est un peu comme une clé. Ils l’exigent. Ça te tente ? »

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MessageSujet: Re: 'Cause the world is 'bout a treat   'Cause the world is 'bout a treat EmptyJeu 15 Nov 2018 - 22:13
Elle l’écoute à son tour, avide d’information maintenant que le danger est écarté. Il est drôle, vraiment drôle, pas comme ces pauvres hères qu’elle a pris l’habitude de croiser, ceux qui n’ont à donner que quelques mots aussi froids que ce qu’il leur reste d’humanité. La mention au dieu la fait ricaner. Est-ce qu’il est sérieux ? Il a quelque chose d’un peu fou, d’un peu illuminé. Étrange personnage.

« Être indépendante, c’est une chose, me nourrir en est une autre, et t’as bousillé mon terrain de chasse avec tes acrobaties. » réplique-t-elle, un sourire amusé au coin des lèvres. Elle hausse les épaules pour signifier qu’après tout, ça lui est un peu égal qu’il l’aide ou pas. Ça fait longtemps qu’elle ne compte plus sur les autres, qu’elle sait les indécisions et la désillusion plus dangereuses encore que n’importe quelle arme. Elle se tait, écoute, encore, le laissant parler, il a l’air d’aimer ça, parler.

Elle, elle a perdu l’habitude. L’envie, aussi, et ça fait du bien finalement de se livrer de nouveau à cette activité, en bonne compagnie qui plus est. Son regard se perd vers l’arc qu’il contemple lui aussi, et elle pince les lèvres en avisant le sien. Mauvais état. Pas faute de l’entretenir pourtant, mais les outils adéquats lui manquent.

Un nouveau sourire lui échappe lorsqu’elle remarque la mine concentrée de son interlocuteur. Le suivre, pourquoi pas après tout, elle n’a rien de mieux à faire, et toute la bouffe potentielle a dû foutre le camp du périmètre en les voyant débarquer.  

Elle inspecte la marque, circonspecte, avant de demander en fronçant les sourcils «  Ouh. Ça fait office de laisser passer ? » Et mine de rien, elle est intéressée. Si la civilisation ne lui manque pas, si elle s’est promis après Gabe de ne plus s’arrêter, de ne plus s’attacher, l’idée d’une nuit au chaud entourée d’autres de ses semblables ne lui déplaît pas tant qu’elle veut le faire croire. Elle réfléchit à son tour, le front plissé, le regard vague, avant de fermer les poings, sûre de sa décision

« Bon, ça me tente bien ton bordel, y’a que les cons qui changent pas d’avis, comme on dit. Et puis, j’suis curieuse de voir comment vous vous démerdez. Question communauté, j’en ai vu des vertes et des pas mûres, alors j’suis un peu méfiante. C’est pas contre toi hein, juste, les gens, maintenant, c’est plus souvent chacun pour sa gueule qu’entraide et partage. »

Elle sourit de plus belle, visiblement, les déboires qu’elle évoque ne l’atteignent pas plus que ça, ne l’atteignent plus, plutôt. Le monde, elle a eu le temps d’en faire son deuil, de se faire une raison, de recréer des bases sur lesquelles s’appuyer, pour avancer. Toujours.

« On y va ? » lance-t-elle avec un entrain non feint, déjà prête à prendre la route, partir, et découvrir cette arène qui, à défaut de la brancher à mort, attise au moins sa curiosité.
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MessageSujet: Re: 'Cause the world is 'bout a treat   'Cause the world is 'bout a treat EmptyJeu 22 Nov 2018 - 21:04


Ouai bon, l’indépendance tout ça tout ça, c’est un concept qui me dépasse. Je ne me pense pas dépendant, mais chercher tout le temps de la bouffe, c’est quand même pas mal chiant. Ça me laisse plus de temps libre depuis que je suis à l’arène. Donc je la laisse croire que c’est une bonne chose ce délire pseudo-féministe-survivante-fortiche en acquiesçant, et je me permets même d’ajouter un « Je comprends » alors qu’honnêtement, je pagne rien à ces délires. C’est vrai que je lui dois de la bouffe du coup, si on suit sa logique. Bah de toute façon, je comptais bien aller au casse-croûte à un moment où à un autre. J’imagine la tronche de Dariole si elle me voit revenir avec une autre fille encore que Deena.

Lorsqu’elle me demande si ma marque fait office de laisser passer, je lève les yeux au ciel. Ils ne font jamais ça par chez elle ? Pour moi ça coule de sources vues que l’arène est le seul groupe que je connaisse réellement. Etant interdit de Fort Hope, ça limite pas mal les possibilités. « Ouai mais c’est si tu restes tout le temps et pour mériter ta bouffe et ton coin de l’arène. Y disent que c’est comme dans les parcs d’attraction où ils te tamponnent la main pour que tu puisses rentrer. Et puis… C’est méchamment cool quand même, non ? Pis c’est pas pire que mes autres cicatrices, sans déconner… »

Mais j’ai réussi : elle est tentée de venir voir comment ça se passe sous mon coin de soleil. « Oh ! Cool ! Tu verras, c’est franchement sympa la cantoche là-haut. Et pis tu pourras prendre une douche chaude. J’en ai une personnelle. Sauf si tu veux te laver avec les vestales, mais c’est moins cool ça. » Et je réponds à l’affirmative d’un signe de tête lorsqu’elle demande si on y va. « Alors attends que je me repère… » Je cherche une accroche visuelle, de quoi me dire à quel endroit je me trouve. Genre le soleil, ou peut-être me remémorer les chemins que j’ai pris. Sauf qu’en passant par les toits… Ouai… ça doit être ça. « Je crois que c’est par là ! » dis-je en désignant une ruelle sur la gauche.

« Au pire, faut se repérer à l’odeur de friture. Aujourd’hui ils essayent de faire des frites… Je ne sais même pas ce que c’est mais on m’a dit que ça sentait l’huile qui pue. » Je m’avance vers la ruelles et tout en me questionnant intérieurement, je lui demande « Rassure moi, tu sais à quoi ça ressemble l’odeur de l’huile qui pue ? Parce que… » Je la regarde un peu gêné et finis ma phrase « J’ai peut-être oublié ce que ça sent, l’huile qui pue… » Je baisse ma tête, vivant une nouvelle fois assez mal mon amnésie.

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MessageSujet: Re: 'Cause the world is 'bout a treat   'Cause the world is 'bout a treat Empty

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