Depuis quelques temps, nous avons emménagé dans notre nouveau chez nous : un ancien lycée. Eastpointe Highschool. Dés lors, je n’ai qu’à peine pris le temps de me poser. Toujours en vadrouille pour ramener de la nourriture ou aider d’autres survivants. Certains se sont joints à nous comme Megan. Cette dernière m’a parlé de ses capacités en botaniste. Cumulé avec les connaissances en agricultures de Jayden, nous pourrions largement envisager un autre lendemain : celui où nous n’aurions plus jamais à s’inquiéter du prochain repas. C’est pourquoi, nous avons convenu d’un moyen rapide de mettre la main sur des graines : visiter un musée. Selon elle, les musées à gardent des semences de différents types de légumes ou autres fruits. Cette mesure a été prise au cas où l’un d’entre eux viendrai à disparaître.

J’ai bien évidemment accepté, et nous sommes arrivé à ce moment précis. Stationné devant le musée avec une voiture récemment volée, que je me promets de désosser et d’en récupérer le carburant, j’avise les lieux un instant. « Il n’y a plus qu’à espérer que les morts ne soient pas fanatiques de l’histoire ou de l’art. » Je me tourne vers la jeune femme, un sourire en coin affiché sur le visage. Je crois que nous sommes prêts.

Je sors du véhicule et ouvre la portière arrière pour tirer mes armes de la banquette. J’attrape également mon sac quasiment vide. Pour une fois, j’ai pris mon pistolet avec moi. Je ne suis toujours pas doué avec ces choses-là, mais ne sait-on jamais. Une fois prêt, je referme la porte et rejoins la jeune femme devant l’entrée. « Prête? » J’attends tout de même son avis avant de donner un coup d’épaule dans l’immense porte en verre, forçant le cadenas largement rouillé. Une fois la porte passée, je dégaine mon épée et frappe un morceau métallique avec pour faire un maximum de bruit et voir si des choses réagissent dans le hall.

Je souffle à ma compagnon d’arme « Rien à signaler. Tu m’as bien dit que c’était dans les sous-sols, ce genre de truc, non ? Et si… On repère les lieux avant ? Je ne veux pas de mauvaises surprises et on peut sans doute trouver autre chose d’intéressant. »

Une fois le feu vert de Megan acquis, je force la porte et nous pouvons entrer dans le hall. On se met d’accord sur la marche à suivre : sécuriser le musée autant que possible avant de se faire prendre de cours et de filer dans les sous-sols. « Rez-de-chaussée d’abord. Et on monte. Il faut sécuriser la voie de replis immédiate. Hors de question qu’on se fasse piéger en s’assurant qu’il n’y ait rien en haut. » Je cherche du regard les opportunités et voit un pupitre où sont disposés des plans. Je m’en approche et en choppe un pour l’examiner. « Il y a 4 pièces au rez-de-chaussée, et 6 à l’étage. L’aile gauche c’est tout ce qui est peinture et à droite les sculptures. A l’étage c’est part thématique. On a les vikings, les gréco-romains, les égyptiens, les gaulois, médiéval et l’histoire des US. Il n’y a rien sur le sous-sol. » Je relève le nez et fourre le plan dans ma poche arrière en ajoutant « ça ne m’étonne pas. Les sous-sols ne devaient pas être disponible au public. Je pose une option sur la salle des vikings. »

Je me tourne vers Megan, un large sourire aux lèvres « Très chère, voulez-vous commencé par l’impressionnisme ou l’ère gothique ? » Je lâche un petit rire avant de prendre les devants et de m’approche de la salle des peintures « Autant commencer par le plus chiant… Je passe devant, tu couvres mes arrières ? » Vu que je suis passé devant, ce n’est plus tellement une option pour elle. A vrai dire, c’est plus une façon douce de glisser un ordre.

Je reste sur le qui-vive, avançant à pas feutrer dans l’immense pièce. Fort heureusement, les baies vitrées, quoique sales, me permettent d’y voir clair naturellement. Je tiens fermement mon épée contre moi, jetant un regard de temps à autres aux toiles qui nous toisent, préférant ignorer ces ignobles portraits pour me concentrer sur la tâche en cours. Je fais signe à Megan que la voie est dégagée, lui laissant libre champ pour s’avancer. « A part ce tableau qui fout les chocottes, rien à signaler. » dis-je en désignant un tableau d’un enfant maladif et au regard morne.