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 The man with the gun and a dog
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MessageSujet: The man with the gun and a dog   The man with the gun and a dog EmptyMar 30 Oct 2018 - 11:15

     



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Après ses petit déboires impromptus dans une cave sombre et humide, aux prises avec un fou furieux, des loups, un gros félin et un crevé, après avoir réussi à récupérer son équipement et après avoir taillé la route de son côté, John se retrouvait avec lui-même. L’autre gros con avait même gardé Wyatt, et bien qu’un peu amaigri, le chien était en bonne santé. Il irait vite mieux, après avoir chassé quelque chose.

Il avait décidé de s’éloigner un peu du centre, et remontait vers le Nord, en se gardant à distance des rives du lac. Il avait observé quelques groupes de Geignards massés près de l’eau, et il préférait éviter les environs. Pour autant, le lac restait une ressource importante, il fallait rester proche.
Grosse Pointe Shores était derrière eux, et ils continuaient de progresser de rue en rue. Droit devant, un haut poteau surmonté d’un panneau indiquait une concession Cadillac. C’était un bon point de repère, visible de loin. Placée sur East 9 Mile, la concession pouvait aussi receler quelques choses intéressantes, même si John savait que ce genre d’endroits devait avoir été pillé depuis bien longtemps.

Il y aurait fait un détour, si le temps ne pressait pas. L’après-midi touchait à sa fin, et il leur fallait trouver un abri avant la nuit. Wyatt ouvrait la marche en trottinant, couvrant l’horizon de son regard vigilant. John suivait, s’occupant de l’arrière garde.
Bientôt, Kelly Road s’ouvrit devant eux. Une grande et large ligne droite semée de carrés verts d’herbes hautes et d’arbres touffus. Beaucoup de véhicules à l’abandon barraient le passage, ce qui la rendait impraticable en voiture, mais qui ne posait pas de problème à deux piétons. Pas de problème autre que celui de se concentrer davantage, au cas où un cadavre sortirait du couvert offert par une épave.
Pour éviter des désagréments, John siffla Wyatt et lui désigna Norton Avenue, qui était plus dégagée. Un choix finalement aussi prudent que judicieux, puisqu’ils marchèrent un moment sans croiser âme qui vive ou n’ait autrefois vécu.

C’est devant Shamrock Park qu’ils trouvèrent leur premier mort debout. John voulait tenter d’entrer dans l’église qui se dressait face au parc. En vérité, le bâtiment n’avait d’église que le nom qui s’affichait sur sa façade. « Saint Basile le Grand ». C’était une maison sans étage, mais qui devait être posée sur sous-sol. La présence d’un garage était aussi intéressante, et John se disait que s’ils arrivaient à entrer pour passer la nuit, ils fouilleraient l’endroit le lendemain matin avant de repartir.

Mais surgissant du conifère planté devant, un cadavre arriva, sans doute réveillé par les couinements de Wyatt, qui l’avait senti de loin. C’était le prêtre. Veste noire et col romain, il avançait d’un pas chancelant vers le chien, qui se rabattait vers John. Ce dernier empoigna sa hachette et mit un terme à l’après-vie de celui qui avait dû prêcher ce principe toute son existence. Ironique. Passer sa vie à parler de résurrection et finir en mort qui marche.

Pas le temps de s’amuser de la situation, John s’intéressa à l’église. La porte était solide, et les nombreux coups de hache qui la garnissaient elle et le bois proche de la poignée indiquaient qu’il n’avait pas été le seul à s’y attaquer. Il valait mieux laisser tomber. Cet endroit demanderait trop de temps, d’efforts et de bruit pour être forcé, et ils n’avaient le luxe de se payer aucun des trois.
Ils reprirent donc leur chemin.

Sur Semrau Avenue, quelque chose attira l’attention de John. Une marque à la peinture sur le mur d’une maison. Une épée, simpliste, mais parfaitement identifiable. John s’interrogea sur sa signification, car il savait que certains survivants laissaient des indices sur leur territoire, pour permettre de les trouver, ou au contraire pour berner les intrus et les éloigner.
Sans y prêter d’importance, il continua son chemin.
Il remarqua une nouvelle épée, sur un autre mur, et finalement, John s’aperçut qu’il en avait déjà vu plusieurs autres dans ce secteur. Il devait être proche d’une communauté. Ce qui pouvait représenter une bonne chose, comme un danger, selon sur qui il tombait. Mais comme il n’avait encore jamais traîné dans ce coin, il ne savait pas qui vivait dans les environs.

Il s’arrêta un instant pour réfléchir. Chercher un abri pouvait prendre un moment, mais s’il trouvait où menaient ces signes, il pouvait peut-être s’épargner du mal. Il pouvait aussi prendre un risque, mais en étant prudent, et avec l’aide de Wyatt, il pouvait s’en tirer. C’était peut-être un coup à tenter.
Restait à savoir par où aller.
« Tu en dis quoi, mon grand ? »
Wyatt renifla en l’air, au sol, tourna sur lui-même, eut l’air de chercher des yeux un indice, et finalement s’engagea dans une direction.
La décision du chien sembla tout aussi valable que n’importe quel choix arbitraire, aussi John le suivit-il sans réfléchir.






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MessageSujet: Re: The man with the gun and a dog   The man with the gun and a dog EmptyLun 5 Nov 2018 - 23:45


J’ouvre la sacoche placée sur l’arrière de ma moto et y place les deux barres aux céréales, la bouteille d’eau et le vieux paquet de chips que j’ai trouvé en fouillant cette maison. Mes nouvelles victuailles prennent placent au côté de la boite de haricots solitaire. Je tire mon carnet de ma poche et raye la maison sur le plan de la rue que j’avais griffonné. Je lève les yeux pour repérer où se situe le soleil dans le ciel. Il va bientôt être l’heure. Aujourd’hui, c’est au tour de l’église. Je doute y trouver un survivant, je ne sais pas s’ils ont pigé le parcours que je leur impose, mais je ne veux pas prendre plus de risque que ce que je n’en prends déjà. Sauver des vies, d’accord, menacer ma famille, non, clairement pas pour moi.

Je me place sur ma bécane, calant le bout de mon épée contre ma cheville pour qu’elle ne touche pas le sol. Après un rapide coup d’œil sur la jauge, je me sens rassuré. Si je n’ai pas trouvé de carburant aujourd’hui, j’en ai bien assez pour faire quelques kilomètres de plus et rentrer. Le vrombissement du moteur résonne contre les parois des maisons et me revient. D’ici à ce que j’attire des morts, je serais déjà loin. Ces morts que j’ai décidé d’épargner. Ce n’est pas nécessaire d’attester de l’activité humaine auprès de ces trouffions et de leurs fusils. Laisser le moins de preuves possibles, c’est ma façon d’agir.

Quelques kilomètres de slaloms plus tard, je dans une ruelle avec ma bécane, étouffant au maximum le bruit de mon moteur pour devenir invisible sur le radar de ces bouffeurs de chair humaine. Je me stationne au bout et traverse le dernier pâté de maison à pied. Accroché à un poteau éléctrique : un vieux tissu imbibé de sang de morts et de tripes incrusté dedans. Je le place sur moi. Il est tellement pourri que personne ne soupçonnerait ce torchon d’être un vêtement de camouflage. Ce dernier recouvre mon armure anti-émeute dans son ensemble, ainsi que mes armes. Je rabats la capuche de mon sweat sur mon crâne et évolue ainsi parmi une horde, imitant leur démarche.

Très vite ils entendront un bruit. Je pourrai alors reprendre en solitaire. Comment le sais-je ? Il me suffit de passer à proximité d’une maison. Une clochette, avec un crin de pêche me permets de l’actionner au rez-de-chaussée, attirant mes compagnons décédés à leurs activités. Je m’approche de l’église. Très peu le savent, mais Détroit à un large éventail de réseaux souterrains à proximités de lieux historiques : merci la prohibition et la contrebande pour la guerre d’indépendance. Qui irait fouiller les fondations d’un monument de dieu ?

Je passe sur le côté et arrive dans le cimetière. J’ouvre une crypte et rentre dedans. Un passage secret derrière une plaque commémorative pour Antoine de Lamothe Cadillac. Merci le fondateur de cette ville de m’offrir la sécurité d’un passage. Je progresse de quelques mètres et me retrouve bien assez-vite dans un entrepôt clandestin. Je ressors par une plaque située dans le clocher. Une porte plus tard et me voici prés de l’autel. Je me planque dans l’obscurité, sortant une nouvelle fois mon carnet pour y noter mon pseudo rapport. Je m’accorde quinze minutes d’attentes avant de faire demi-tour. Pas plus.
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MessageSujet: Re: The man with the gun and a dog   The man with the gun and a dog EmptyMer 7 Nov 2018 - 20:41










Wyatt était parti un peu en avant, histoire de servir d’éclaireur, mais restait visible, comme il en avait l’habitude. Mais il adoptait un comportement étrange. Il trottait d’un côté et de l’autre, reniflant l’air ambiant, tendant l’oreille, puis répétait le tout inlassablement. Il s’arrêta complètement même, et ne semblait pas vouloir avancer mais allait de droite et de gauche. D’instinct, John tira sa hachette. Wyatt était plutôt bon limier, et il parvenait à renifler tout intrus à bonne distance, mais cette fois il semblait douter.
John arriva bientôt à sa hauteur, et le chien ne se calmait pas. Il couinait même un peu, ce que John n’avait pas entendu avant, le vent portant les sons dans la direction opposée.

Le vent. C’était ça, le problème. Les deux compagnons étaient au vent, et Wyatt ne pouvait pas entendre ni flairer avec efficacité. Il avait peut-être perçu un son ou une odeur, ce qui avait pu l’alerter, mais il n’avait manifestement plus une trace de quoi que ce soit, et il cherchait.

Au bout de la rue, un mort apparut. Aussitôt, il tourna la tête vers eux, puis se dirigea dans leur direction. Ces trucs devaient avoir un odorat plus efficace que les vivants, et le vent leur servait certainement bien.
Mais ce mort n’était pas seul. Un autre le suivait de près, et un autre encore. John changea sa hachette de main pour saisir son revolver. Simple précaution. Elle ne serait pas forcément utile, sauf si…

Les trois cadavres avançaient lentement, comme toujours. Mais ils s’étaient rapprochés d’une vingtaine de mètres que d’autres firent leur apparition. Cette fois, c’était une douzaine d’un seul coup, aussitôt suivis par d’autres encore. John commença à reculer. Wyatt, lui, prit de l’avance sur le repli. Quand John perdit le fil des comptes, il savait déjà qu’il ne pourrait pas combattre. Il tourna donc les talons et suivit Wyatt, déjà à une cinquantaine de mètres.
En petite foulée, l’homme et le chien mettaient un peu de distance entre eux et la horde. Mais elle ne les lâcherait jamais, pas tant qu’autre chose ne viendrait pas détourner leur attention. Il fallait s’abriter, sortir de leur champs de vision, disparaître. Immédiatement, il pensa à l’église.

Retrouvant le bâtiment, John délaissa la porte d’entrée, qui s’annonçait trop résistante. Il contourna l’édifice pour trouver les fenêtres. Celles sur la façade Est ne s’ouvraient pas, et il faudrait casser une vitre pour entrer. John préférait continuer à chercher. Celles orientées Sud pouvaient être actionnées, mais chaque essai donna une conclusion nette : elles étaient fermées de l’intérieur. Il allait falloir en forcer une. John essaya de juger de l’état du bois des cadres, cherchant celui qui serait le plus fragile. Tous étaient semblables. Heureusement, c’étaient des fenêtres à guillotine, et l’on pouvait en voir la poignée, pile au milieu du bord inférieur. Peut-être qu’en usant de la hachette de façon appropriée…

Il fit signe au chien de monter la garde, regarda à l’intérieur s’il voyait du mouvement et il s’attaqua à son travail de sape. En quelques coups, de beaux morceaux de bois furent arrachés du bâti. La hachette se montrait efficace à cette tâche, et il ne fallut pas longtemps pour voir un moyen de forcer l’ouverture. Retournant son arme, John utilisa la pointe du talon pour accrocher le pêne et le faire bouger. Ce ne fut pas aisé, mais l’ouverture céda, et John pouvait lever le cadre mobile.
Il aida Wyatt à entrer, se glissa à son tour à l’intérieur et ferma derrière lui. Aussitôt, le chien commença son inspection de routine, mais John avait déjà repéré l’odeur pestilentielle commune à tous les cadavres. Il y en avait au moins un ici. Il faudrait être prudent.

Doucement, ils se mirent à visiter l’église.








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MessageSujet: Re: The man with the gun and a dog   The man with the gun and a dog EmptyJeu 22 Nov 2018 - 18:50


Assis sur mon autel, à écrire, griffonner et faire le point dans mes pensées, je reste vigilant aux alentours. La simple lueur du soleil couchant au travers des carreaux m’aidait à y voir clair. Bientôt, l’obscurité sera totale. Fort heureusement, on peut encore compter sur une lune suffisamment brillante pour ne pas se perdre dans la noirceur la plus totale. Un bruit se fit entendre. Je lève les yeux un instant et telles des ombres chinoises, je pouvais voir qu’un individu tentait de la forcer pour entrer. Un sourire se fit en coin, et je repris mon écriture. Ça ne peut pas être un des gars de mon frère. Ces types sont de tels bourrins… Ils croient que le monde leur appartient. Ils auraient défoncé la porte, d’une façon ou d’une autre. Ils sont entrés. Je suis tellement immobile qu’ils doivent me prendre pour une statue. Je reprends la page des comptes : église, un homme et un chien.

Je referme le livre et me racle la gorge pour attirer leur attention. « La horde est toujours là, pas vrai ? J’ai dû me badigeonner de tripes pour passer… » Je me laisse tomber de l’autel pour réattérir sur mes pieds et m’avancer doucement dans la lumière. « Tout le monde choisit l’église pour se protéger, lorsqu’ils ont nulle part où aller. On est presque sûr de n’y trouver aucun vivre, ou quelconque cadavre ambulant. Alors que les maisons… » J’avise le chien. S’il te plaît me mange pas ? J’espère que le ton de ma voix, doux et non agressif suffira à l’animal pour ne pas m’attaquer.

« Je m’appelle Abel. Et toi ? Vous deux, vous avez un prénom ? » Dis-je en désignant le chien également, profitant par la même pour qu’il voit que je ne suis pas armé. « Je suis désolé si tu n’es pas trop questions mais… Si tu es là parce que tu as suivi ces épées et que tu veux toi-même des réponses, il va falloir que ça soit donnant-donnant. Quoiqu’il en soit, je suis content de voir un visage en à peu près bonne santé. Je commençais à croire que j’étais l’un des derniers survivants en dehors des gros groupes. »


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MessageSujet: Re: The man with the gun and a dog   The man with the gun and a dog EmptySam 1 Déc 2018 - 11:17










Wyatt était utile à bien des égards, et détecter en faisait partie. Détecter tout et n’importe quoi, mais principalement ce qui pouvait se montrer dangereux. Les animaux avaient un instinct particulier pour la sauvegarde, qui les poussait à être toujours vigilant, et ils se faisaient moins facilement avoir que les humains. En cela, il était un allié précieux.

La hachette à la main, John avançait doucement. La fenêtre qu’il avait forcée donnait sur un large couloir, qui semblait parcourir toute la longueur du bâtiment. Il ne comportait que trois portes, ce qui rendrait la visite assez courte. La première porte donnait sur des toilettes, où il ne découvrit rien de particulier. La suivante ouvrait sur une grande pièce garnie de bureaux et de matériel informatique, certainement destinés à l’administration de la paroisse.

La dernière porte provoqua un grondement chez Wyatt. John avait compris le message, mais il lui adressa un discret sifflement entre ses dents, pour le faire taire. Le chien conserva la tête basse et les oreilles en arrière. John passa lentement la porte, qui n’était finalement rien qu’un encadrement vide et sans battant. C’était l’église proprement dite, la salle de culte pour ainsi dire. Des bancs de bois alignés, une allée centrale terminée par une estrade. Sur la gauche, un pupitre équipé d’un micro, qui servait au pasteur pour son office, et au centre, juché sur une autre estrade, l’autel. Un homme y était assis. Il tient entre ses mains un livre. En voyant le duo entrer, il sourit, griffonna quelque chose dans son bouquin et le referma.

Quand il commença à parler, John ne dit rien. Wyatt se méfiait – sage animal – aussi faisait-il de même. Il n’avait que trop souvent des survivants mal intentionnés, dont la seule volonté dans cette fin de monde était de voler aux autres ce qui pourrait leur servir.
L’homme continua de parler. Sa voix était posée et calme, sans menace ni agressivité. C’était un bon début, mais pas une garantie. Mais d’expérience, John savait que le fait d’avoir une arme en mains n’aidait pas le dialogue. Aussi, quand l’homme se présenta et demanda leurs noms, exposant ses mains vides, John remit sa hachette à la ceinture. De toute façon, il pouvait compter sur sa dextérité au tir, si la situation l’exigeait.

« John. Et Wyatt, dit-il en désignant le chien, qui s’assit sans se départir de sa suspicion. Il reste des gens, dehors. Mais les militaires semblent faire le ménage, autant chez les morts que chez les vivants. »

Il ne fallait pas des dons surnaturels pour comprendre que ce Abel ne faisait pas partie d’une des importantes communautés installées dans les environs. John avait entendu parler d’au moins deux d’entre elles, et avait pu en voir une autre, de loin. Celle de l’Arène, où Malou s’était installée, et d’où étaient aussi Robin et Declan, avec qui il avait partagé une déplaisante expérience de chasse à l’homme – sauf qu’ils étaient gibier et non chasseurs.
Le calme d’Abel pouvait bien être une bonne chose, sans parler du simple fait de sa présence ici. S’il n’était pas de ces groupes, il était donc capable d’échapper aux militaires et à leurs patrouilles. John remarqua qu’il n’en avait pas encore croisé dans les environs, mais il se pouvait qu’ils ne soient pas encore très installés par ici. Pour ce qu’il avait pu voir, ils occupaient le centre ville de façon assez efficace. Ils avaient certainement eu assez fort à faire pour ne pas être encore arrivés jusqu’ici.

« Que sont ces épées ? Une sorte de jeu de piste ? »








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MessageSujet: Re: The man with the gun and a dog   The man with the gun and a dog EmptySam 19 Jan 2019 - 17:48


L’homme me donne son nom ainsi que celui de son chien, ce qui m’arrache un léger sourire après l’avoir demandé. Il m’informe qu’il reste des gens dehors, pour vite parler des militaires. Ces types qui tiennent plus du marteau que de l’humain et pour qui tout ressemble à un clou. « C’est plutôt gentil de venir nous sauver après tant d’années pas vrai ? Mais il y a des choses contre lesquelles ils ne peuvent rien. C’est sans doute ce qui pousse certains survivants à se cacher et les fuir. Tu en penses quoi ? Tu ne crois pas qu’on doive garder une certaine indépendance par rapport à ces hommes ? » finis-je par demander sans arrière-pensée.

Je garde une certaine distance pour n’inquiéter ni le chien, ni son maître. Je lui désigne un carton, posé sur l’autel également. « Excuse-moi, j’en oublies mes manières. En quelque sorte, tu es dans l’une de mes résidences secondaires. Je sais, c’est plutôt tape à l’œil mais si tu veux manger ou boire, il y a de quoi faire. Je suis même sûr que tu puisses trouver un peu de viande séchée pour Wyatt. Ce n’est pas grand-chose mais c’est ce que nous avons pu produire ces derniers temps avec d’autres survivants. »

Je laisse mon bras retomber lorsqu’il me demande si ces épées sont un jeu de piste. Un sourire né sur mes lèvres. « En quelque sorte. Je ne peux pas crier sur tous les toits où je me trouve. Je ne peux pas non plus faire venir des inconnus directement là où je vies mais je peux essayer de les orienter vers l’un de ces points de rencontre. »

Je croise m’installe sur l’un des bancs de l’église et avise la grande croix. « Je ne pense plus pour une seule personne, dorénavant. Mais je suis prêt à aller au-devant de danger pour venir en aide à ceux qui en ont besoin. C’est en quelque sorte ma preuve de foi pour voir si je puisse faire confiance à des individus en tout genre. » Je détourne quelques secondes le regard vers l’une des fenêtres, avec de reprendre « Mais assez parlé de moi. Je suppose que j’aurai tout le temps pour ça plus tard si tu parviens à me convaincre que tu n’es pas un danger pour qui que ce soit. C’est pourquoi je veux te poser quelques questions. Voit ça comme un entretien d’embauche. Et si jamais je suis convaincu par ces réponses, il se peut que je te fasse une proposition pour la suite. » Je reprends mon carnet, écrivant les noms de John et Wyatt, avant de demander, crayon en main « Que sais-tu de ces militaires ? »
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MessageSujet: Re: The man with the gun and a dog   The man with the gun and a dog EmptySam 19 Jan 2019 - 20:45

     









On pouvait dire que le dénommé Abel n'était pas du genre laconique. Il parla de lui, d'un endroit où il vivait avec d'autres personnes, où ils pouvaient produire de la viande. Cela faisait un paquet d'informations intéressantes en un rien de temps. Tout cela était-il vrai ? Rien n'était moins sûr. Ce qui l'était, c'était qu'Abel nourrissait une évidente méfiance vis-à-vis des militaires qui quadrillaient la ville quartier par quartier. À raison.
S'il disait vrai, Abel avait plusieurs raisons de vouloir tenir les hommes kakis à distance. Un endroit où vivaient plusieurs personnes, en nombre suffisant pour produire de la nourriture et assez sédentaires pour qu'il faille en cacher l'emplacement, c'était un sacré paquet de bonnes raisons. Et les militaires s'y intéresseraient très certainement, puisqu'ils semblaient vouloir rassembler tous les survivants qu'ils croisaient, même sans leur consentement.

Ça, John l'avait vu. De pauvres gens, trois personnes qui ne demandaient rien d'autre que la paix. Ils n'étaient même pas armés. Ils n'avaient presque rien, juste leur voiture et quelques réserves de nourriture, un peu de matériel pour installer un campement. Ils avaient bien essayé de leur faire entendre raison, ils étaient prêts à quitter les environs sur-le-champ, mais les soldats n'avaient rien écouté. D'un coup de crosse, ils avaient fait taire le plus âgé, provoquant les pleurs de la femme, et le silence d'effroi du jeune garçon. Les militaires, eux, étaient plus nombreux, et surtout très armés. Six hommes, des fusils d'assaut, des armes de poing, des grenades... et un véhicule portant une tourelle dotée d'une mitrailleuse. Que pouvait faire une famille pacifique face à une telle force ? Absolument rien. Ils gardèrent le silence quand les soldats pillèrent leur nourriture et siphonère le réservoir de leur voiture. Puis ils les obligèrent à monter dans leur véhicule, et ils disparurent tous. John s'était bien gardé d'intervenir. Qu'aurait-il pu faire, de toute façon ? Si bon tireur qu'il était, il n'aurait pas pu être d'une grande aide.

« Je n'en sais pas grand-chose. Je les ai vus quelques fois. Ils abattent les morts, et maltraitent tout vivant qui ne se montre pas prêt à les suivre. Je les évite autant que les cadavres.

Par chance, je ne les ai pas beaucoup croisés depuis que je suis revenu à Detroit. Pour autant que je sache, ils ignorent mon existence. Je m'en porte d'autant mieux.
»

John garda pour lui le fait qu'il se méfiait tout autant de n'importe quel vivant. On ne savait jamais sur qui on pouvait tomber. Dans l'ensemble, il avait croisé plus de gens de bonne composition que d'ordures, mais c'était une possibilité à ne jamais perdre de vue. Même Abel, si avenant qu'il était, pouvait bien être un salopard. À première vue, il semblait amical, bien que prudent, et ouvert à la discussion, mais rien ne garantissait qu'il ne fasse pas partie d'un stratagème conçu pour attirer des imprudents dans une embuscade. Le contact sur sa cuisse du holster où pesait son revolver l'aidait à garder assez de lucidité. Au moindre doute, il serait le premier à faire feu.









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MessageSujet: Re: The man with the gun and a dog   The man with the gun and a dog EmptyVen 25 Jan 2019 - 0:12


J’écoute attentivement la réponse de John concernant les militaires. Le fait qu’ils abattent les morts ce n’est pas réellement une surprise. La maltraitance me gêne un peu plus. Je devine aisément mon sort face à ces hommes. S’il les évite autant que les cadavres, j’émets une réserve : les cadavres ne savent ni pister, ni réfléchir. Je suis presque sûr qu’un militaire peut au moins l’un des deux. Il m’interpelle lorsqu’il évoque un retour à Détroit. Chacun à ses raisons d’errer dans ce monde. Chacun à ses raisons d’éviter ces types armés.

Je devine que sa méfiance est universelle. Ryan n’est pas le seul survivant à donner une sale image de l’humanité. L’expérience forge les hommes. Et si ma tendance à m’auto-détruire en accordant ma foi à chaque survivant que je puisse croiser m’est propre, je ne peux m’empêcher de penser pour plusieurs et de garder de la réserve. « Ma deuxième question était : quelles sont tes raisons de ne pas les suivre. Je suppose que tu y as déjà répondu mais… As-tu d’autre raison ? »

Oh non je ne veux pas de haine envers ces types. Les militaires ne sont sans doute pas une mauvaise chose, j’imagine. Et je serai des plus raisonnables, je leur livrerai ma famille avec moi-même. Mais il y a bien pire qu’eux ou que les morts en ce mode. Mon frère : Ryan.

Je ne peux me laisser vivre entouré de ces bidasses tant qu’il sera là, quelque part, à faire je ne sais quoi de ses journées. Je suppose que la piste ensanglantée que j’ai laissée derrière moi a dû le conduire sur les ruines d’un laboratoire ou à une prison déserte. Je rêve de voir sa tronche en découvrant l’un de ses gars, la tête ôtée du corps et ma signature près du cadavre. Je le rêve encore plus le voir se tenir là, à la place de John.

Le cauchemar serait que ces militaires m’embarquent moi et les miens et qu’on se retrouvent enfermé entre ces murs avec lui. Et cette inquiétude grandit de jour en jour alors que la piste refroidie. Ce qui me ramène à sa question : voue-t-il une haine envers l’armée ? Dans ce cas, je peux me détourner de ce type et de son chien et les semer avec ma bécane. Je ne veux pas de fauteur de trouble prés de mes enfants. En revanche, s’il se livre un peu et me donne des raisons viables, je peux envisager une autre question de ma liste.


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MessageSujet: Re: The man with the gun and a dog   The man with the gun and a dog EmptyVen 25 Jan 2019 - 20:27

     









Abel continua son interrogatoire. John avait dit la prudence qu’il entretenait à l’égard des soldats, mais l’autre voulait en savoir plus. Il voulait savoir pourquoi cette méfiance. John se gratta la barbe avant de répondre. Il cherchait comment formuler ça de manière claire.

« Disons que ça n’est pas dirigé directement contre les militaires, mais… ce sont des militaires, ils obéissent à des ordres. Ces ordres, il les reçoivent d’officiers, qui appliquent des directives données par des généraux, qui tiennent eux-même – en temps normal – leurs lignes de conduite du Cabinet et du Président.

Mais nous ne somme pas dans des temps normaux, hein ? Qui peut dire où est le gouvernement ? Y en a-t-il seulement encore un, tel qu’on le connaissait ? Qui a pris les choses en main, si tout s’est effondré ? Tout ça me mène à m’interroger. On ne sait rien de qui tient les rennes, et pourtant ces soldats prennent bien leurs ordres de quelque part. Et encore une fois, pas moyen de savoir de qui il s’agit, ni quelles sont ses intentions. Mais je me dis que quiconque cherche à enfermer ses semblables de forces sous le prétexte de la sécurité, celui-là ne vaut pas mieux que les pires dictateurs de l’Histoire. Et il n’est pas question que je me laisse conduire où que ce soit avant que je ne sache vraiment ce que ça cache.
»

Il avait fait au mieux pour faire clair et concis. La présence des militaires n’avait pas pour lui l’effet rassurant qu’il pouvait avoir sur d’autres. Voir des hommes entraînés et sur-armés, en soi, ça pouvait être une bonne chose, dans ce monde où les morts chassent les vivants, et où les vivants se chassent entre eux. Ça laissait moins de marge de manœuvre aux raclures qui pillent leurs semblables. Mais pour John, c’était surtout des hommes dangereux. Que leur avait-on dit, quels étaient leurs objectifs, qui les commandait ? Des questions importantes auxquelles il n’avait pas de réponse. Et sans ces réponses, il ne pouvait pas leur faire confiance. Il devait savoir.
S’il subsistait quelque part une organisation, des hommes et des femmes qui décidaient ensemble des choses à conduire pour que les vivants l’emportent sur les morts et que cessent les atrocités, alors c’était une bonne chose. Mais si c’était une manière pour quelque mégalomane autoproclamé chef de l’humanité de dominer en écrasant les faibles de sa puissance armée, alors ce n’était louable en rien et ne méritait pas d’être suivi ni même soutenu.

« Ce que je peux te dire, c’est qu’ils ne m’emmèneront pas pour m’enfermer là où ils mettent les autres. Je mourrais en me battant s’il le fallait. »
Et ce n’étaient pas de vaines paroles.






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MessageSujet: Re: The man with the gun and a dog   The man with the gun and a dog EmptyMer 6 Fév 2019 - 23:24


Je l’écoute attentivement me parler des militaires et me dire ce qu’il pense de cette situation. Je fronce les sourcils lorsque je sens cette méfiance mais au final, je finis par la trouver naturelle. Je grimace même lorsqu’il me parle d’enfermement. Cela fait tellement longtemps que je les fuis que je n’avais même pas connaissance de ça. Je note mentalement pour moi-même qu’il me faudrait jeter un œil à cette histoire une fois le souci avec Ryan réglé. Je note en quelques points ses raisons : cette peur de l’enfermement sans réellement savoir pourquoi et le fait que leur présence est anormale. Je me racle la gorge et relève les yeux vers lui. « J’espère sincèrement que leurs intentions sont louables et qu’ils sont réellement là pour protéger la population. Mais je ne suis pas sûr qu’ils puissent la protéger d’elle-même. Ce monde… Ce monde a changé les hommes et les femmes en survivants. Parfois en monstre pour leurs propres survies… Je me demande juste ce qu’il se passerait si brutalement on leur imposait un semblant de normalité et de société alors qu’ils n’y sont juste pas prêts… » lui dis-je pour l’informer de mon avis avant de conclure « Est-ce qu’au final ils ne se contentent pas de regrouper des personnes ayant connus la pire des guerre entre eux ?... J’en sais rien… je préfère tenter ma chance de mon côté et… »

Un petit sourire en coin pour ajouter un peu de joie et ajouter « Félicitations, tu débloques le prochain niveau. » Un peu de sympathie n’a jamais tué pas vrai ? Quoique… « Si des militaires croisent ta route, que ressens-tu ? As-tu ce besoin de faire savoir que tu es là, dehors, à les narguer ? Ou optes-tu pour la discrétion ? » Il s’agit la avant tout de chercher à déceler le vrai du faux car tous ou presque me répondent qu’ils préfèrent la discrétion, mais peu sont réellement convainquant. Et c’est souvent à ce moment que je leur donne quelques vivres avant de leur indiquer la route à suivre pour s’éloigner de Fort Hope. Chacun est gagnant et en prime je les éloigne de ma famille…
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MessageSujet: Re: The man with the gun and a dog   The man with the gun and a dog EmptyVen 8 Fév 2019 - 15:26










Abel réagit à la réponse de John avant de poser une nouvelle question. Ce type était décidément curieux. Il cherchait à connaître l’attitude de John face aux militaires. La réponse ne tarda pas.
« Si je les croise ? Tout dépend des circonstances. Il m’est arrivé de les voir au loin, sans qu’ils ne me remarque. Dans ce cas, je les évite simplement. J’évite tout ce qui marche, vivant ou pas.

Si je n’ai pas le choix, parce qu’ils m’ont vu, ou qu’on se tombe dessus… Je me fais le plus tranquille possible, et si possible je les sème.
Je n’ai pas encore eu l’occasion de me confronter à eux, et j’espère que ça n’arrivera pas. Mais si ça devait arriver, je ferai selon leur comportement. Mais je ne me laisserai pas embarquer et parquer je ne sais où. Je ne tue pas gratuitement, mais si on menaçait de m’emmener de force… Je tiens à ma liberté.
»

John repensa à [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. Ce n’était pas la première fois qu’il croisait des survivants mal intentionnés, mais d’habitude les gens n’étaient pas trop téméraires. Le simple fait de voir un homme l’arme à la main et prêt à s’en servir suffisait à les mettre en fuite. Mas ces trois gars n’avaient pas l’intention de laisser partir leur frêle proie. Il se souvient que ce jour-là, son Colt avait craché par deux fois, et certainement pris deux vies. Deux vies d’enflures pour sauver la vie d’une jeune femme courageuse et combative. Il n’avait jamais regretté ce choix. Pas une seconde. Malou méritait des milliards de fois cette chance qu’il lui avait donné, contrairement à ces raclures.

« De toute façon, je ne leur conseille pas de tenter quoi que ce soit avec moi. Je sais me servir de mes armes. Et d’après ce que j’ai vu, ils ne se déplacent pas souvent en groupes de plus de trois. »

Et trois hommes, même armés, en comptant sur John, ses deux revolvers et Wyatt, c’était de l’inconscience que de vouloir s’en prendre à lui.








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MessageSujet: Re: The man with the gun and a dog   The man with the gun and a dog EmptyMar 12 Fév 2019 - 2:17


J’écoute John, attentivement, prenant quelques notes. Il est sur le point de faire un sans-faute. J’en ai même un sourire en coin. Je plante mon regard dans le sien lorsque je le peux afin d’en déterminer la véracité ou non. Il est honnête. Avant tout, c’est ce qui est nécessaire. Bien sûr, je n’en ai aucune preuve, mais des expressions ne trompent pas. Et puis j’ai cerné dans les grandes lignes ses desseins, les moyens qu’il est prêt à mettre en œuvre pour y parvenir et son positionnement par rapport à tout ça. Je referme mon calepin, souriant lorsque je ressens même cette vivacité dans son attitude. Mais je crois que c’est à mon tour de me confier.

« Je fais partie d’un groupe, John. Oh loin d’être un truc aussi imposant que Fort Hope, surtout depuis que les militaires y rapatrient les survivants qu’ils croisent… C’est avant tout familial. Si je t’ai embêté avec ces questions, c’est tout simplement pour m’assurer que vos intentions ne soient pas néfastes et… Honnêtement, je n’en sais rien. Je ne suis pas devin. Mais en t’écoutant me parler de ces militaires, je vois le recul dont tu fais preuve sur leur présence, mais je comprends aussi que tu t’en tiens éloigné. Certains le font par pur plaisir de semer le trouble à l’extérieur. Est-ce ton cas ? Je ne crois pas… »

Je me racle la gorge et me dirige vers son banc pour m’asseoir à ses côtés, parler d’égal à égal. « Je peux t’y abriter quelques temps. Si tu veux y trouver votre place et que tu es même motivé, on peut prolonger l’expérience. Si tu veux un peu de sécurité, un repas relativement chaud et bon, selon qui décide de cuisiner et un peu de compagnie, on peut te l’offrir en échange d’un peu de travail. Mais tu peux venir y faire une halte, soigner vos plaies, recharger vos batteries avant de reprendre la route, à toi de voir. Ce que… » Je me redresse un peu, comme si j’allais lui confier un secret, rattachant son regard au mien. « Ce dont je dois m’assurer c’est qu’officiellement ce groupe n’existe pas, que tu n’en parleras à personne car de nous dépende la survie de plusieurs autres individus. Et ce groupe n’est pas composés d’étrangers à mes yeux mais de ma famille et certains amis proches. J’espère que tu comprends cette situation. On ne peut aller à Fort Hope pour des raisons qui nous sont propres, mais on ne peut non plus rester seuls dans ce monde. Qu’en dis-tu ? ? »
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MessageSujet: Re: The man with the gun and a dog   The man with the gun and a dog EmptyMar 12 Fév 2019 - 20:05










Abel semblait rassuré et satisfait par les réponses de John. Il s’apprêtait maintenant à lui confier des informations délicates, et il prenait toutes les précautions nécessaires pour ce faire. John ne pouvait que comprendre les raisons d’autant de prudence. Abel voulait protéger sa famille. N’importe qui se montrerait vigilant dans la même situation. John lui-même trouvait étonnant de ne soumettre une telle confiance – et l’enjeu qui en découlait – à une poignée de questions. Après tout, cet homme devait savoir ce qu’il faisait. En tout état de cause, ce n’était pas John qui lui monterait un char ou qui tenterait de le décevoir à la première occasion.

La proposition d’Abel était trop belle pour être mise de côté. Même si John ne se sentait pas de se fixer définitivement en un endroit pour le moment, avoir au moins un point de chute pour quelques temps ferait le plus grand bien. Et puis lui et Wyatt n’avaient pas dormi deux nuits de suite au même endroit depuis… longtemps. À vrai dire, il ne se souvenait pas avoir cumulé plusieurs jours dans un même lieu depuis le début de leur voyage vers Washington. Ça faisait des mois.

« Si je comprends ? Ma femme et nos deux fils sont morts dans notre maison, à Washington. Ils devaient penser y être à l’abri, mais ils se trompaient. Aussi, je ne peux qu’imaginer qu’un homme prenne toutes les précautions qu’il pense nécessaires pour protéger les siens. Tu peux être sûr que nous ne causerons pas d’ennuis chez vous.

J’apprécie ton offre, et je l’accepte. Nous resterons quelques jours tout au plus, le temps de récupérer un peu de cette fatigue. Évidemment, nous nous rendrons aussi utiles que possible, en compensation. Wyatt est un bon gardien, et un sacré chasseur. Pour ma part, je sais manier le Colt. Si vous avez quelques munitions, je pourrai aider à la garde de votre campement.
»

John pensait sincèrement pouvoir se fier à Abel. Il n’avait pas le profil du psychopathe cannibale, ni du vagabond prêt à raconter n’importe quelle histoire pour endormir la vigilance des voyageurs solitaires et mieux les dépouiller. D’ailleurs, il semblait assez bien équipé pour ne pas avoir besoin de ça. Sa voix était franche et ses mots sans détours. Il avait l’air solide. Sain. Il pourrait être un bon atout, si John voulait démarrer l’idée qu’il tournait et retournait dans son esprit depuis son retour à Detroit.

« Tu sais, je n’en avais encore parlé à personne, mais… Le monde est tombé, tout va de travers, les Hommes survivent tant bien que mal, et pour certains leur esprit s’est perdu dans des comportements parmi les pires. Les Morts errent et chassent les vivants… C’est un sacré bordel, en somme.
Et comme tu le disais, on ne peut plus rester seuls. Alors je me suis dit… que je pourrais aider, à ce que personne ne soit vraiment seul.

Votre campement, tel que tu m’en parles, m’a l’air d’être de petite taille. C’est peut-être pour le mieux, selon moi. Mais si vous pouvez accueillir des survivants pour des périodes plus ou moins longues, ça pourrait cadrer avec quelque chose que je voudrais faire. Nous pourrons en parler plus en détail, si tu le veux. Mais je crois que le projet te plairait.
»







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MessageSujet: Re: The man with the gun and a dog   The man with the gun and a dog EmptySam 4 Mai 2019 - 10:56


Je ne peux que comprendre les émotions qui traversent l’esprit de l’homme qui se tient en face de moi. Apprendre la perte de sa famille provoque en moi ce pincement au cœur. Si cette preuve atteste de mon humanité et ma faculté d’être empathique, elle est aussi ma faille. Si on ne peut atteindre physiquement un homme, il faut l’attaquer au cœur à ce qu’il paraît. Je tente donc d’avoir l’air désolé sans pour autant avoir l’air de partager pleinement sa douleur. Car si on lui a arraché un être cher, on m’a également arraché Samara à qui je me suis ouvert il y a de ça tant de temps. Une vie, semble-t-il. Un peu moins de deux ans si on y réfléchit plus longuement.

Mais je ne peux que le croire sur parole lorsqu’il me dit qu’il ne causera aucun ennui auprès des miens. Après tout, s’il sait manier le colt, je suis tout aussi apte à faire du dégât avec cette épée. En prime, il ne semble pas avoir beaucoup de munitions. Et pour toute réponse à sa question, je grimace. « L’offre de garder le camp est alléchante mais je crains de ne pas pouvoir te fournir de munition. » dis-je mais regagne le silence aussitôt.

Il se confie un peu plus à moi, me fait part de sa philosophie, de la façon dont il voit ce monde. Plus que quiconque je le comprends. Et le voici à me faire part d’un projet. Je crois comprendre qu’il veut utiliser le camp. Mon regard se fait plus perçant. Je dirai bien non d’office, puisqu’après-tout il en va de la vie des miens mais… Mon intuition me dit que je ferai bien d’y réfléchir.

Je me redresse et racle ma gorge. « Chaque chose en son temps, veux-tu ? Je vais déjà faire en sorte que tu puisses nous trouver, mais je ne vais pas pouvoir t’accompagner et… Je veux que tu viennes seul. Enfin… Ton chien est le bienvenu. Nous en reparlerons autour d’un repas chaud et d’un peu plus de confort. » Comment être certain qu’il viendra seul ? Eh bien…Si des personnes mal intentionnées reste autour du camps quelques temps, ils ont peu de chance de survie. « Si je ne suis pas là pour t’accueillir, sache toutefois qu’il y a toujours quelqu’un là-haut. On est peut¬-être pas si petit que ça n’y paraît mais on sait se faire discret. »

Je regarde la position du soleil à travers les vitraux. « Je te conseille vivement de passer la nuit ici. Il y a encore quelques vivres à disposition prêt de l’autel. Je vais devoir repartir. Quoiqu’il en soit, dés que tu te sens prêt, mets-toi en route. Il te suffit de… » Quelques indications sur la route à suivre plus tard et un indice sur la seconde piste que j’ai semée pour gagner le lycée, je me tiens en face de lui. « N’oublies pas. Dès que tu vois un tissue rouge, tu prends vers l’est. Les bleus signifient le nord. En somme, si t’as un doute, suis le nord-est. Je vais quant à moi éviter de déclencher une nouvelle apocalypse et ne pas laisser mon égale seule trop longtemps. John, j’espère te voir bientôt. » finis-je en lui tendant la main en guise d’au revoir, prêt à sortir de l’église pour regagner ma moto.


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MessageSujet: Re: The man with the gun and a dog   The man with the gun and a dog EmptySam 4 Mai 2019 - 19:29

     








Abel dit qu'il n'aurait pas de munitions pour John. Qu'à cela ne tienne, ce n'était pas cela qui l'empêcherait de rejoindre le camp et de faire sa part pour la communauté. Quand John commence à évoquer ce qu'il échafaude depuis quelques temps, Abel se raidit et coupe à la conversation. Il était allé un peu vite. C'était maladroit. Cela ne voulait pas dire que c'était perdu. Il lui suffirait de gagner la confiance d'Abel et les siens, puis de trouver un autre groupe et de servir d'entremetteur, et la chose serait lancée. Il gardait cela pour plus tard.

Abel donna à John des indications pour rejoindre le camp. Mais c'étaient de simples indices, somme toute assez vagues. Une direction générale à suivre, et un unique point de repère. Ce devait être une sorte d'épreuve, de quoi tester les capacités de survie de ceux qu'il aiguillait vers son repaire. Et s'il était aussi prudent que ce qu'il laissait entendre, ce pouvait être pour Abel une manière de suivre John à distance et le surveiller sur le trajet, quitte à l'éliminer s'il se montrait incompatible avec les standards du camp.

En tous cas, Abel était prêt à partir. Le jour descendait doucement, et il ferait nuit dans moins d'une heure. De deux choses l'une : soit le camp était tout proche, soit Abel avait un véhicule – judicieusement stationné à distance de l'église. Ou peut-être simplement qu'il se moquait de faire la route de nuit, ou bien qu'il avait un autre abri quelque part dans les environs.

John saisit la main tendue et la serra. Puis Abel rassembla ses affaires et quitta l'église, avec un dernier geste pour John.
Comme Abel l'avait dit avant de partir, il restait assez à manger sur l'autel pour faire un repas. John et Wyatt restèrent donc à l'abri, non sans avoir fait le tour du bâtiment. Ils trouvèrent le presbytère, qui consistait en un petit appartement à l'arrière de l'église, mitoyen. Une chambre presque spartiate, avec un lit à barreaux austère, une table, une chaise, quelques livres et une lampe. Il y avait aussi une minuscule salle de bain, dont les robinets n'avaient pas vu l'eau depuis longtemps. John savait que c'était inutile, mais par réflexe, il en tourna tout de même les boutons. Rien.
Il y avait également une salle à manger, avec un coin cuisine pour le moins rudimentaire. Il n'y avait rien d'intéressant dans aucun placard. Comme si l'homme d'église qui avait vécu là avait été averti de l'apocalypse et avait déguerpi avec toutes ses affaires. Un homme avisé, sûrement.

Wyatt et son maître mangèrent, puis ils s'installèrent pour la nuit. Le quartier était calme, mais John fit quand même le tour des issues pour s'assurer qu'ils ne seraient pas réveillés par l'intrusion de cadavres. Finalement, ils passèrent une nuit bénéfique, bien qu'ils fussent réveillés dès l'aube, par habitude. Ils prirent le temps de grignoter un peu, et John inspecta ce qu'il leur restait de vivres.
Il ne restait presque rien.
« Mon vieux, il va falloir qu'on le trouve, ce camp. Sinon, on devra encore se serrer la ceinture... »
Wyatt gronda, comme s'il avait compris.

Les précautions habituelles leur permirent de s'assurer que la rue était sûre. Ils pouvaient donc quitter l'église. John se dit qu'elle ferait un bon point de chute, en cas de besoin.
Finalement, alors que le ciel matinal prenait une teinte rosée et orangée, ils prirent la direction du nord-est.







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