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 My dear diary
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L'Arène
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MessageSujet: My dear diary    My dear diary  EmptyJeu 15 Nov 2018 - 15:10
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Je sais, je suis un peu jeune pour écrire mes mémoires, d’ailleurs, je ne suis même pas sûr de savoir pourquoi je les écris, peut-être pour éviter de me retrouver aussi paumé la prochaine fois que je paumerais mes souvenirs. Allez savoir. J’ai des lubies par moment, je me sens pire qu’une gonzesse. A tous les coups, je vais avoir une monter de lait avant la fin de ce texte.

Bien, tout ca pour vous raconter une histoire que vous ne connaissez pas, du moins, pas encore. Detroit a été purgée de presque tous les anciens Punishers, et j’en sais quelque chose puisque je me suis appliqué à cette tâche avec le zèle d’un mec manipulé qui veut baiser. Ouai, j’ai été salement manipulé par mon ex pour aller tuer mes anciens copains, en même temps, ils avaient été les témoins du boucher que j’avais été, alors ca m’arrangeait peut être un peu aussi. Mais bon, comme je suis un tantinet de mauvaise fois et pas mal hypocrite, on va rester sur le fait que j’ai été dupé sans creuser plus.

Bref, tout cela pour dire que l’histoire ne retient que les noms des gagnants et que le seul qui sera rester dans la légende, c’est le fantôme. Parfois je me dis que les noms de Bruce Cameron, dit le fossoyeur, de sa tepu, Jude, dite la chieuse ( et qui a bien fait chier), de mon ex, Avalohn, dite la louve et de moi, que tout le monde appelait Robin, le fils du Fossoyeur, ont déjà été oublié, et quelque part, c’est aussi triste que pas plus mal.

HRP:

Parce que je me dis que vous êtes peut être des petits curieux qui êtes tombés par hasard sur ces notes et que vous n’avez vraiment rien a foutre de mieux de votre vie, je vais me faire un plaisir (parce que moi aussi je me fait chier là) de vous faire une putain d’intro. Je m’appelle Isha Cornwell, je suis le petit dernier d’une famille que nous diront dysfonctionnelle pour faire court (mère toxico père psychopathe, sœur perdue au jeu, et frère dealers, c’est possible que l’on puisse m’inclure avec mes frères pour le passage dans un gang aussi.) L’enfance parfaite quoi, je vous évite les galères qui m’ont conduit chez mon tuteur, Logan Carter qui a été un père a mes yeux d’ado. Dommage qu’il n’ait pas compris, à cette époque, à quel point je voulais et avait besoin d’être son fils. Comment ca je vous perds ? vous vouliez toute l’histoire oui ou merde ? A c’est vrai, on ne peut pas causer, c’est un monologue écrit et je ne sais même pas qui vous êtes. Bon, bah, vous êtes parti pour en chier alors autant faire ça bien.

Je vais éviter de vous expliquer a quel point, un an après la fin du monde, mon adulation envers Logan en avait pris un putain de coup parce que je m’étais sentie « très légèrement » abandonné, trahis et tout ce qui va avec. Je suis sûr que si vous êtes psy ou abonné à la rubrique psycho de femme actuelle, vous comprendrez vite que j’ai un énorme souci avec la « recherche du père » et « l’abandon ». Quoi ? Comment ça, j’aurais pu écrire que ça plutôt que de vous noyer sous les détails ? Ben oui j’aurais pu, mais comme je vous connais pas et que je suis un connard, j’ai pas trop envie d’être gentil avec vous.

En version courte, je vivais seul a Detroit, cherchant chaque jour la fille de Logan et son ex, paumées aux dernières nouvelle et faisant de mon mieux pour éviter les terreurs du moment : un groupe du nom des Punihers. Ce n’était que quelques 10 aines d’hommes en motos malmenant autant les vivants que les morts pour imposer leur loi. Je les avais vu faire de loin et ça donnait pas trop envie de les croiser. Mais comme je suis un poissard, il a bien fallu que je tombe sur eux lors d’une fouille.

Ca, je le dirais jamais a personne, la vérité était qu’avec la batte couverte de barbelée de Bruce Cameron sous le nez, j’étais a la limite de me chier dessus. Mais bon, je ne suis pas du genre à fermer ma gueule et a me laisser crever trop vite. Après quelques bravades, un faux nom et la preuve que j’étais un bon mécano, j’ai été intronisé chez cette petite bande qui n’a pas tardé a s’agrandir. Je ne sais pas trop comment ca c’est fait, mais au bout de quelques semaines, j’ai finis par apprécier l’homme derrière le boucher, peut-être parce qu’il s’intéressait à moi, pas façon ramoneur de derrières hein, mais d’une façon que j’avais toujours envier chez les camarades de classe que je rackettais avec zèle parce qu’eux avait un vieux qui leur filait de l’argent de poche. La suite c’est faite toute naturellement, je suis devenu le fils du fossoyeur. Par survie pour commencer, puis, soyons honnête, pour la première fois de ma vie, j’avais un mec qui m’appelait fils et qui était fier de moi. Il ne m’en fallait pas plus pour devenir un petit chefaillon. Peut être que dans un premier temps j’ai fermé les yeux sur les horreurs et je me suis menti sur ce que je faisais là. Oui, j’ai sauver des vies, comme Harvey et Franklin, oui j’ai évité des massacres en jouant au con avec des mecs qui rêvaient de me trucider, mais au final, même si je m’étais convaincu que Bruce était une solution, que son règne allait apporter de la stabilité et tenir en laisse des brutes, j’ai très largement fait parti du problème.

En fait, tout a dérailler a cause d’une nana. Quand je vous dis qu’on crèvera tous a cause des meufs, enfin, toute sauf ma Joséphine hein. J’ai récupéré ce que je pensais être un petit chat perdu et inoffensif sans me rendre compte que je venais de débusquer la pire tigresse des rues qui existait. Sous couvert de me mener par la bite pour servir sa soif d’ambition, car elle n’aspirait qu’a être reine ou rien d’autre, j’ai fait les pires conneries du monde et les horreurs des punishers, c’était autant moi que Bruce. Elle ne s’est pas contentée de me faire plonger dans la drogue, de me trahir de toutes les façons possibles et de m’utiliser comme un pantin en me mettant dans des situations impossibles. Elle m’a rendu fou aux sens littérales du terme. C’est ainsi que, lors d’une soirée de carnage sexuelle entre elle et Bruce dont j’ai dû être le témoin et dont les souvenirs me donnent la nausée, le masque de Robin a étouffé ce que j’étais vraiment. Isha n’est devenu qu’un petit fragment de moi perdu sous les traits d’un homme froid et cruel prêt a tout pour devenir le chef des punishers.

C’est donc dans ce contexte, peu glorieux, où il est possible qu’avec le manque de sommeil, l’excès de drogues et mes petites crises de nerfs, que j’ai tyrannisé pas mal les gens de mon entourage. Je dis bien c’est possible hein, parce que de toute façon il y a peu de témoin encore vivant de cette période, alors je peux, aussi, prétendre avoir été parfait, vous aurez toujours le doute. Dans ma lutte perfide pour prendre le pouvoir, j’avais quand même capté que pour tuer le vieux lion, il allait falloir que ses hommes me suivent et donc que je me montre plus efficace et plus violent que lui dans la mise en place d’un système de rackette digne d’un gang. Ouai, ça, je ne l’ai jamais dit à Logan, mais Bruce était trop militaire pour penser comme il fallait. L’impôt protection, ca ne venait pas de lui mais bien du petit enculer dont vous êtes en train de lire les mots. Au passage, si vous connaissez Logan, pas la peine d’aller tout lui répéter.

Tout ça pour en arriver au jour, enfin le soir, où j’ai rencontré Sin. Oui, j’aurais pu commencer par là, mais avouez, ca aurait été moins chiant pour vous, donc moins drôle pour moi. N’oubliez pas, je me suis peut être rangé grâce a Logan qui n’a jamais voulu voir que le gosse paumé en moi, mais au final, le vrai monstre des Punishers, ce n’est pas celui qui a perdu la tête mais bien le seul qui est survécu.

C’était un soir comme les autres dans l’usine de [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] où l’on s’était installé. J’étais égal a moi-même, c’est-à-dire de mauvais poil. Vous voulez savoir pourquoi ? Non ? Bah tant pis, je vais vous le dire quand même. Entre ma femme qui serrait les cuisses, mon envie d’être calife a la place du calife qui tardait a se concrétiser, le fait que je devais être subtil avec Bruce pour ne pas finir accrocher derrière sa moto ou la tête explosée, avouons-le, j’avais pas mal de frustrations a gérer et la drogue ainsi que le dédoublement de personnalité n’aidaient pas pour tout. Mais là, en plus, cerise sur le gâteau, y’avait une de mes équipes qui s’était merdée et genre bien.

Rien que quand j’ai vu la tête de [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] m’annoncer le retour de Grabe j’ai su que j’allais pas être heureux de vivre. Boris, était un des outsiders du clan, le mec qui avait le physique pour être là, mais pas le mental. Pour des raisons qui m’échappent encore maintenant, lui et d’autres, même dans mes pires moments de folies, j’ai toujours trouvé le moyen de les protéger. C’est, d’ailleurs, le seul que j’ai aidé à fuir pendant l’attaque du fantôme. Parfois je me demande ce qu’il est devenu. Quant à Gabe… il était le chef de son équipe. Il taffait directement pour moi en attendant que je sache organiser mon petit soulèvement : rackette, shopping, règlement de compte. Un bon type a sa façon. Le pire, c’est que je l’aimais bien ce con là. Sa mission du jour était très simple, il nous fallait juste un putain de générateur qu’il devait juste récupérer a putain de groupe de survivants qu’on avait déjà maté. Le genre qui baissait le froc en nous disant merci. Et ce débile il me fait quoi ? Il revient les mains vides !!!!

Dans un etat de colère froide et sans laisser le temps a Boris de finir ses annonces, en particulier celle sur le fait que lui et sa bande n'étaient pas rentré seuls, j’ai choppé ma batte et c’est avec mon regard noir qui n’annonçait rien de bon que j’ai été rejoindre Gabe et sa clique. Les gens que je croisais se faisaient petits sur mon passage, tous avaient peur que ca soit pour leur pomme. Il faut dire que je ne faisais pas dans la dentelle. Quand je suis arrivé à l’extérieur avec Gabe en vue, c’est avec un sourire qui n’allait pas avec mon regard que je l’ai apostrophé avec un calme qui n’augurait rien de bon.

« Gabe, mon bon ami. Je suis étonné de te voir rentrer si tot et aussi légèrement. Tu n’aurais pas oublié quelques choses en route ? Ou il y a un camion plein qui ne va pas tarder a arriver ? Parce que tu vois, notre ami, Boris, il a l’air de douter de toi, de penser que ce soir tu vas me décevoir… alors que moi je sais que t’es un bon gars, pas du genre à m’obliger a m’énerver non ? »


Le ton est cordial mais tous comprennent la menace qui va avec. J’ai la batte sur l’épaule, Boris et [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]a mes côtés. Pour le moment tout semble bien se passer, mais c’est aussi la signature du fossoyeur, laisser penser aux gens que ca va le faire avant de leur prouver que non a coup d’arguments frappants.

« Alors, qu’as-tu ramené pour moi Gabe ? Je t’écoute. »
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MessageSujet: Re: My dear diary    My dear diary  EmptyJeu 15 Nov 2018 - 17:11
Gabe ne bouge pas. Solide, il forme un rempart contre le type qui nous accoste et le foudroie du regard. Sans se démonter, Gabe le fixe à son tour. Il ne le défie pas, se contente de cette stabilité qu’il affiche en permanence, de cette assurance typique de celui qui sait qu’il a bien agit.

« Elle traînait dans le coin, à moitié morte de faim. J’pouvais pas la laisser, elle nous a trouvés la première. »

Rien qu’à ces quelques mots, je comprends que je ne suis pas encore sortie d’affaire. Ce groupe est le plus important que j’aie jamais rencontré, et aucun des hommes dont je subis les regards inquisiteurs ne semble décidé à se porter garant de moi.

Sauf Gabe. Celui qui m’a ramenée, m’a juchée sur sa bécane, en faisant son possible pour me rassurer. C’est lui que j’observe maintenant, parce que de son attitude et de sa capacité à lever la tension qui s’installe dépendront mes prochaines heures. La fatigue m’enveloppe, nimbe mes perceptions d’un filtre irréel.

Après des mois à me démerder, à faire mon possible pour m’en sortir, à repousser sans cesse mes limites, me voilà arrivée au terme de ma résistance.

J’en ai marre, marre, marre, tellement marre que si je m’écoutais, je m’effondrerais par terre, aux pieds de ces types, pour piquer un somme pendant qu’ils statuent sur mon sort. Non pas que ça me soit égal, la façon dont je vais finir, j’en suis juste arrivée à un point où la douleur, la peur, et l’épuisement ont eu raison de mes dernières défenses. J’ai les jambes qui tremblent.

Je m’appuierais bien contre Gabe, mais je le sens tendu, bien trop pour m’autoriser la moindre familiarité. Quant à l’autre, avec son regard noir et sa batte sur l’épaule, pas la peine de chercher le moindre soutien.

Il ne m’effraie pas, pas vraiment, parce que ceux qui parviennent encore à me faire peur ont la mâchoire cliquetante et des morceaux de chair pourris qui traînent derrière eux, mais sur une échelle de un à dix, il gagne un bon huit.

C’est surtout la batte, d’ailleurs, parce que le mec en lui-même n’a pas l’air si dérangeant. Du coup, juste parce que je n’ai aucune envie de voir l’arme s’abattre sur l’épaule, ou pire, le crâne de mon défenseur, je m’avance bravement, le poussant un peu au passage, et je lève la tête pour croiser le regard de l’autre, les bras croisés,  la mine insolente.

« Et sinon, enchantée, moi, c’est Sin, et toi ? On a pas été présentés, je crois. Ça a l’air sympa ici, j’peux rester ? » Moi et ma grande gueule, comme d’habitude.

Je ne me démonte pas quand je le vois froncer les sourcils, ni quand je sens les bras de Gabe me tirer brusquement en arrière, comme si, vraiment, je venais de franchir en quelques mots des limites invisibles mais tacites pour tous faisant partie de la bande. Je me renfrogne,  le regard toujours rivé à celui du mec.

Il me plait bien, sous ses airs de gros dur, même si je n’ai rien perdu de la réaction des autres à son arrivée. C’est comme s’ils s’étaient tassés sur eux-mêmes, dans l’attente d’un coup à venir. Vachement bonne l’ambiance. Mais ça aussi, ça me plait, et, quelque part, dans un nouveau paradoxe de mon esprit brillant, je trouve ça rassurant.

Au moins, on sait où on met les pieds, à quoi s’attendre, plus ou moins, si j’en juge ce que je vois autour de moi. Maintenant, c’est la batte que je regarde, plus le mec qui la tient.  Une jolie batte, j’aimerais bien avoir la même. Moi, j’ai que mon couteau, et vu sa gueule, il me protègera pas bien longtemps. C’est triste quand même quand on y pense, pourtant j’suis pas matérialiste, mais ce couteau, ouais, ça me fait quelque chose l’idée de le perdre.

« J’ai pas eu le temps de lui expliquer … » commence Gabe à l’intention du type dont la patience semble s’effilocher, tout en reprenant sa place devant moi. Bon, il fait le chien de garde, c’est sympa, mais ça me gonfle un peu, et comme j’ai pas vraiment toute ma tête, j’trouve rien de mieux à faire que de lui repasser devant aussi sec.

« Je peux parler, aussi. Comme il dit le monsieur, il a pas eu le temps de m’expliquer, alors vas-y, dis-moi, toi, c’est quoi le souci ? Vous êtes des violeurs en série ? Un truc du genre ? »

J’ai un petit rire nerveux, parce que forcément, à force de jouer à la plus forte, quelque chose qui ressemble fort à un début de panique me rattrape. Peut-être que je vais m’évanouir, peut-être que ce serait plus simple, parce que me foutre à dos la tête pensante de leur fine équipe, c’est pas vraiment l’idée du siècle.

Comme d’habitude, j’agis, et ensuite je réfléchis, sauf que l’état de mes réflexions, là, c’est un peu comme coller une droite à un gars et espérer ensuite qu’il s’en souvienne pas. J’me sens mal, si mal, que j’ai juste envie qu’on en finisse avec cet entretien à la con, que je puisse enfin aller me poser quelque part, le bide plein et la tête vidée de tout ce qui est venu composer les dernières heures.
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MessageSujet: Re: My dear diary    My dear diary  EmptyJeu 15 Nov 2018 - 23:54
Avant de me juger, je pense qu’il est important de revenir sur une règle de base sur les Punishers. Parce que ouai, je pense qu’au-delà de tout l’échange non verbal que j’ai avec Gabe, quand la nana commence a lancer des blagounettes sur le viol collectif, je ne sais pas pour qui j’ai le plus pitié entre lui et elle. Bref, donc c’est simple ici, ne restaient que les utiles. Alors Gabe, avec ses gros bras et malgré son QI de bonne femme sous hormones quand il a croisé sa princesse en détresse, je vous jure il était vachement utile. Il fait sa part du taff, il sait cogner quand il faut le faire et se taire si besoin. Mais les petites nanas qui se faisaient ramassées, du genre de la brunette qui est avec lui, c’était pas toujours bien terrible. Officiellement, Bruce et moi, on condamnait le viol. Moi doublement parce que je portais encore les séquelles que je garderais jusqu’à ma mort de mes semaines passer entre les mains de mes bourreaux. Mais voilà, le camp, c’était plus un ramassis de repris de justice qu’autre chose. Et je ne doutais pas que toutes les petites préposées à la cuisine ou a la lessive, si elles n’étaient pas suffisamment malignes pour se trouver un protecteur haut placé, avaient de grandes chances de se faire serrer malgré elle au détour d’un couloir.

Et même si c’était interdit et que Bruce déconnait pas avec ça, je suis bien placé pour savoir qu’on ouvre rarement sa gueule sur ce genre de chose. Je crois me souvenir qu’a ce moment là je regardais Gabe avec un air aussi navré que lui. J’aimais bien ce mec, quoiqu’il ait pu devenir. J’avais moi-même ramassé la louve, du coup, je pouvais bitter ce qui se passait dans sa caboche. Mais le véritable problème était qu’il y avait du monde, trop pour faire passer ça sans me retrouver avec des compte a rendre au Fossoyeur et passer pour un faible. Gabe avait pas mal de défauts mais il était loin d’être con et il captait tres certainement les enjeux. Après un regard lourd et appuyé, je brisais le silence tendu des mecs qui ne loupaient rien de la scène. Entre ceux qui s’entendaient a un spectacle sanglant et les autres qui espéraient que je leur file la fille, on ne manquait pas de publique, ce qui rendait le problème encore plus épineux.

« Mais tu t’es cru où Gabe ? A un refuge de la SPA ? »

Je lâchais un ricanement qui était le signal de se marrer pour les autres. Je ne pense pas qu’ils me trouvaient spécialement drôle, mais le dominant rit, les dominés le suivent. Avec du recul, c’était quand même une bonne époque. Parce que maintenant a part Dédé, y’a plus grand monde qui se marre de mes blagues. Mais bon, je m’éloigne du sujet.

« Tu connais les règles Gabe, t’avais une mission et toi, non seulement tu me ramènes ta greluche mais en plus t’as le culot de le faire les mains vides pour moi ? »


Les gens ne riaient plus. C’était comme si un type avec des panneaux « rigolez » « silence » « applaudissez » passait derrière moi. Tout le monde attendait le moment où je vais défoncer Gabe. Je détaille un peu plus la nana qui a effectivement l’air d’être a bout de force.

« Tu veux que je m’en occupe Robin, je te sens hésitant… »


Greg, mon meilleur pote pour la vie. Si Dédé tu lis un jour ce texte, saches que c’est ironique, je n’ai jamais eu que toi. En tout cas je me demande comment je n’ai pas pu vous parler plus tôt de ce sale fils de pute que Logan a défoncé des mois plus tard après qu’il est cramé ma meuf sur son pot d’échappement. Peut être parce que j’ai envie qu’il soit oublié comme sa carcasse pourrissante. Cette brute sadique était connue pour être un violeur notoire. C’était l’ancien mécano de Bruce, mais je lui avais piqué la place, ensuite j’avais eu pitié de son ex qu’il brutalisait, alors je l’avais revendiquée pour qu’il ne sache plus la toucher, et pour être sûr de le tenir en laisse, je l’avais pris comme sous fifre. Autant dire que c’était pas l’entente cordiale entre nous et qu’il attendait juste son moment pour bien me la faire a l’envers. Enfin, essayer tout au plus.

Il y avait qu’a voir comment il reluquait la fille pour comprendre ce qu’il n’avait pas que derrière la tête. Je me souviens avoir rigolé sur le coup, comme si c’était drôle, et quand tout le monde faisait pareil, sauf Gabe qui restait tendu comme un string, j’ai frappé sans prévenir et rapidement du manche de ma batte dans sa gueule de connard. Non pas celle de Gabe, suivez un peu. Lui, malheureusement pour lui, il ne l’était pas assez, quant à Greg, il l’était trop. Donc j’ai bien explosé le pif de Greg et j’ai attendu qu’il soit au sol pour lui coller un bon coup de pied dans le bide comme j’aimais le faire. Oui, je chéris certains souvenirs plaisants et celui de Greg se roulant de douleur a mes pieds est dans mon top 10.

« Et moi je te sens douloureux Greg. Un souci ? Tu veux un tampon pour tes règles et une bouillotte pour ton mal de bide ? En attendant, t’es mignon, laisse parler les grands sans les couper. »

En sachant que ce type devant avoir facile plus de 10 ans de plus que moi, c’était drôle sur le moment. Dommage que je n’étais pas d’humeur a rire pour de bon sur le moment, j’avais un putain de soucis a régler. Les autres avaient eu le panneau « rigolez ». Je me suis détourné de Greg comme si ce n’était qu’un objet sans intérêt, pour m’approcher de Sinead et de Gabe et profitez des ricanements des autres pour ne parler que pour eux.

« Putain tu me fais quoi Gabe !!!?
- Je ne pouvais pas l'abandonner...
- Tu ne savais pas au moins me ramener le chargement ! T’imagines pas dans quelle merde t’es en train de te foutre.
- Robin, je ferais n’importe quoi.»


Je me souviens les avoir regardés encore une fois tous les deux en me disant que c’était leur merde pas la mienne. Il fallait juste dérouiller Gabe, mettre la fille en fasse d’un molosse pour voir comment ca se finit et donner du spectacle aux autres et ça se serait arrêté là pour moi. Sauf que même si j’étais Robin, le Isha en moi n’était pas bien loin, et c’est pas pour rien qu’Isha veut dire protecteur. Alors l’air de constipé inquiet de Gabe et de chiot paumé de sa copine m’obligeait a faire un truc bien con : m’en mêler pour de bon.

J’imagine que vous allez être choqué, mais chez les Punishers, une place, ca se gagne, ca se mérite. Gabe le savait, il avait emmené la fille non sans se douter qu’il faudrait payer. Je m’étais éloigné d’eux en espérant qu’il allait pas faire plus le con qu’il ne l’avait déjà fait. Puis, je lui avais lancé ma batte.

« Tu sais ce qu’il te reste a faire. Vous êtes partis a 10, vous ne resterez qu’à 10. C’est toi le chef d’équipe. »

Je me souviendrais toujours du regard qu’il m’a fait a ce moment là. Je venais d’accéder a sa requête et lui faire la fleur qu’il me demandait, mais Gabe, pour une raison que je n’ai jamais compris, était le genre de mec a encore croire au conte de fée, au cadeau de la vie et a la gentillesse humaine. Vous me trouvez peut être cruel, mais sachez que la faiblesse pouvait me couter très cher. Je ne savais pas l’aider sans qu’il paye le prix.

« Alors Gabe, tu préfères le faire toi-même ou tu la laisses gagner sa place toute seule ? »


Je ne savais pas encore qui était cette petite nana, mais une chose était sur, qu’elle soit une ninja ou une potiche, dans l’état ou elle était, ca revenait au même. En combat à mort contre un des mecs bien nourrit d’ici, elle se ferait plier tout de suite. Ne me demandez pas comment j’ai su ce que gabe avait en tête a ce moment précis. Je crois que je me suis reconnu en lui, avec ses coups d’œil en coin. Il allait le faire. Qui que soit cette bonne femme, il allait buter un de ses mecs pour elle. Mais comme moi qui ne voulait pas qu’Harvey voit la violence de ce monde, il voulait lui épargner ça. Une fois de plus, j’aurais dû en rester là, mais mes états d’âmes étaient mon fléau a cette période.

« Boris, je te laisse gérer les détails, moi je brule d’impatience de faire plus ample connaissance avec notre nouvelle arrivée. »

Personne n’était en mesure de me contester quoique ce soit. Je ne pouvais que donner un signe de tête discret à Gabe en même temps que j’attrapais le bras de la femme pour l’entrainer, à bon pas avec moi. Il ne fit rien pour la retenir, il avait compris le message. Je crois même me souvenir qu’il l’avait encouragé malgré les blagues graveleuses et les sous-entendus pas subtile de nos auditeurs. J’ai été ferme avec elle, la maintenant pour ne pas qu’elle se retourne, anticipant les hurlements du frère d’armes dont la vie allait payer la sienne avec un :

« Quoique tu entends, ne te retournes pas et suis-moi en silence, Gabe paye cher pour ta vie, alors ne vas pas tout gâcher. »


Je ne me souviens plus très bien si elle s’était laissée faire ou pas. Ni même de ce qu’elle m’avait dit en route si elle a parlé. Vous avez déjà tué quelqu’un avec une batte ? Dans le genre mort dégueulasse, c’est pas mal. On tue rarement du premier coup, surtout si la personne ne se laisse pas faire, ce qui, soit dit en passant, est quand même la majorité des cas. Ce n’est pas qu’une question de force. Autant dire que le malheureux qui avait été choisi par Gabe n’avait pas poussé qu’un cri bref et que nous étions enfin a ce qui me servait de bureau qu’il beuglait encore. Je la lâchais que lorsque la porte fut fermée. Je me souviens de cette pièce, petite, en bordel de comics, de truc de voiture et de bouteille. Du pied j’avais poussé une chaise vers elle. Sans chercher, j’avais sorti une bouteille de vodka et deux verres a eau que j’avais rempli généreusement avant d’en tendre un a la fille. Maintenant que nous étions que deux, je pouvais laisser tomber un peu de mon masque, du moins, la partie que je pouvais encore laisser tomber. C’est avec un peu plus de douceur que j’avais enchainer :

« Bois, ca va t’aider, Boris va apporter de la nourriture dès qu’il aura gérer Greg et les autres. Vu que Gabe n'a pas eu le temps de t'expliquer, bienvenue chez les Punishers Sin. Gabe vient de payer pour que tu ne fasses plus partie du bétails mais des prédateurs. J’espère pour lui comme pour toi que moralement ce n'est pas un soucis pour toi. D'ailleurs, si tu me disais qui tu étais avant ce soir?  »

La vraie question étais plus de savoir qui elle était avant de rejoindre les fauves de Detroit parce qu'un type sentimental avait pensé que c'était le meilleur moyen pour la sauver.
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MessageSujet: Re: My dear diary    My dear diary  EmptyVen 16 Nov 2018 - 0:51


Je n’ai pas vraiment le temps de regretter ce que je viens de dire, les choses s’enchaînent trop vite. Rien ne m’échappe, surtout pas le regard que me lance ce type, avec sa sale gueule et ses prunelles de fouine.

Sale chien. Encore un que j’me ferai bien, à coups de lame. J’en ai croisé des sacs à foutre, mais lui pourrait remporter une palme. Son visage affiche tout ce qu’il pense, et me concernant, ses idées semblent fixées.

Eh non mon grand, je me dis pour me donner du courage. Pas question qu’il m’approche, encore moins qu’il me touche. Pour le coup, j’suis bien contente de la présence de Gabe et du rôle qu’il s’est donné me concernant. Seule, je ne ferai pas le poids, j’le sais, et ça m’enrage d’ailleurs, mais pas le choix.

J’attends, je suis leur conversation, les poings serrés, le visage inexpressif. Faire comme si je n’existais pas après mon petit éclat me paraît une bonne idée, au moins pour le moment. Les laisser régler leur bordel, et prier pour que tout cesse, bientôt. Greg. Le coup qu’il prend dans la tronche m’arrache un sourire involontaire. C’est mérité, j’en suis sûre, même si ne nage en plein délit de faciès, j’suis plutôt ravie de la batte qui lui écrase le nez.

Beau coup, je songe tout en jetant un coup d’œil appréciateur à celui qui l’a administré. Ouais, ça déconne zéro par ici, et tant mieux. La discipline est la meilleure des protections quand une bande n’est formée que de putains de dégénérés, comme ça a l’air d’être le cas ici hors rares exceptions. Gabe, et Robin, sont les seuls à posséder un cerveau.

Les seuls dans ceux que j’ai croisés en tout cas. Gabe tente de se justifier, et ça ça m’emmerde par contre. J’ai envie de le secouer, de lui dire d’attraper ses couilles et de les coller sous le nez de l’emmerdeur. J’me retiens, mais c’est limite. Je fais bien.

Le petit échange me laisse sans voix, et pour cause. Même englué comme il l’est, mon cerveau comprend ce qui se trame, et ça ne lui pas, pas du tout, même. Pourtant, je ne fais rien, je reste là, hébétée, les bras le long du corps, bien incapable d’intervenir, d’arrêter ce qui se trame sous mes yeux. Et puis, je ferme les yeux, j’inspire, lentement, pour me calmer, ramener mes pensées à des choses raisonnables, sans chercher de solution de fortune pour éviter ce qui ne peut pas l’être. C’est comme ça que ça fonctionne.

Les nouveaux remplacent les anciens. Ainsi soit-il, ai-je le temps de penser avant de jeter un regard désolé vers Gabe et la dure tâche qui l’attend. De la pitié ? Pour lui, oui, parce que je sens déjà qu’il n’est pas comme eux, que la faim maladive, le besoin de survivre viscéral qui nous ronge, tous, ne l’a pas encore abimé. Pas suffisamment en tout cas. Il est sain, exempt de toute tâche morale trop glauque. Et je l’envie pour ça. Quant au mec dont je vais prendre la place, rien à branler.

Le monde n’est plus tel qu’on l’a connu, et je suis prête à tout pour y conserver mes droits. C’est tragique. Triste. Difficile. Mais ça ne m’empêche pas de détourner le regard, de fixer ce Robin, comme Gabe l’a appelé, pour éviter de confronter celui qui doit mourir. Je lui emboîte le pas, me laisse entraîner plutôt, décidée à m’éloigner de la scène que je prévois sanglante, rendue muette par le sacrifice involontaire du pauvre gars que Gabe a choisi de buter pour moi.

Insensible. On me le disait souvent, à l’époque. Mais c’est seulement parce qu’ils n’ont jamais pu comprendre à quel point mon empathie naturelle m’handicapait. Se mettre à la place des autres, toujours, comprendre l’inconcevable, vivre, leurs peines et leurs manquements, jour après jour.

Il a bien fallu que j’apprenne à faire avec. Et que je me forge une armure convenable. Même avant la fin du monde,  survivre était une priorité pour moi, et je jalouse ceux qui n’ont jamais connu cette urgence intérieure, cet impérieux besoin. Les hurlements du condamné retentissent derrière nous, ainsi que quelques bruits, certains mats, d’autres plus mous. Je frissonne, grimace à l’idée du spectacle que je manque. J’aurais pu rester.

Regarder la mort en face. Assister à l’exécution de la sentence. Protester, même, tenter de creuser ma planque à la force de mes poings. L’idée me fait rire. Un rire hystérique, dont les secousses m’accompagnent presque tout au long du chemin. Je suis incapable de m’arrêter.

C’est trop, trop d’un coup, trop dense, trop dur à assimiler. J’ai rencontré une bande de motards. Et au lieu de l’orgie à laquelle je m’étais presque préparée, j’échappe de peu à un combat à mort. Un nouveau frisson m’attrape, de dégout cette fois. Pour moi-même ? Ou pour ces agissements tribaux qui me rappellent une fois de plus que le connu  s’éloigne, que la barbarie gagne du terrain ? Je ne sais pas, je ne sais plus. Je flotte dans une brume confortable, j’évite de trop penser, de pousser trop loin mes raisonnements.

La main de Robin me rend ma liberté, et c’est comme si je pouvais à nouveau respirer. Je ne m’étais même pas rendue compte de l’apnée partielle à laquelle j’avais été soumise la moitié du trajet. Je souffle. Longuement. Et ce n’est qu’une fois assise sur la chaise qu’il me propose que je réalise à quel point ma vue s’est brouillée. De larmes. De tristesse et de colère mêlées. Pourquoi les choses doivent-elles toujours en arriver là. Pourquoi ? Une vieille musique me revient en tête. De la country, je crois.

Un truc pas joyeux. Je la fredonne à mi-voix, prenant le verre aimablement proposé. Je le renifle en prenant mon temps, et l’effluve seul me ragaillardit un peu. Vodka. Je n’aime pas le gout, mais j’en connais les bienfaits. Et j’en ai besoin, pour l’heure, tellement besoin. Je ne me fais pas prier pour avaler le contenu du verre en deux longues gorgées. Ça réchauffe l’intérieur, mes tremblements s’apaisent, et mes pensées s’éclaircissent enfin. Dans quel merdier je me suis encore fourrée, ça m’épate presque. Je relève la tête, examinant la pièce, puis son occupant avec attention. Belle gueule. Vraiment.

« Les Punishers, hein ? » je répète avec un rire heurté. C’est ridicule, ce nom, et pourtant, pourtant, ils semblent le porter à merveille.

Je cherche son regard, m’y accroche comme je peux pour forcer ma concentration, ne pas sombrer dans la torpeur alcoolisée qui me tend les bras. Je tiens bien en général, mais le ventre vide et la fatigue aidant, je sais que la tête ne tardera pas à me tourner.

« Robin. La moralité, ça fait un bon paquet d’années que je me suis assise dessus. J'serais pas ici pour en parler, sinon, tu m'as vue ? Je fais seule ce que vous faites en groupe, je survis, et tout ce qui me permet de continuer est bon pour moi. Le reste n’a pas d’importance. »

Je marque une pause, donne un coup de langue sur le pourtour du verre dans l’espoir de raviver le gout qui m’enchante encore les lèvres, avant d’ajouter

« Gabe. C’est ça ? Il a l’air d’un bon clebs. Tous, d’ailleurs. C’est toi qui les dresse comme ça ? Ou toi aussi tu reçois des ordres ? » J’ai les sourcils froncés, la mine concentrée sur ce que je veux dire, et sur ce que je veux qu’il comprenne. Lire entre les lignes. Certains en sont capables, d’autres moins, dépourvus de subtilité. Je ne sais pas où se situe Robin coté interprétation, mais je n’ai pas non plus envie de risquer ma peau en me montrant trop… naturelle ? En attendant, il me faut la tête pensante de leur organisation, celui ou celle à qui tous rendent des comptes. Je dois toujours savoir d'où vient le danger. C'est vital.

Ça m’a déjà joué trop de tours, cette façon que j’ai d’annoncer les choses telles qu’elles sont, et pas telles que les gens les aimeraient. J’ai suffisamment déconné pour la journée, et je n’ai aucune envie de retourner dehors, de participer à leurs jeux sanglants. Plus tard, sûrement, parce que je me doute bien qu’une telle entrée en matière ne présage pas un séjour de tout repos, mais pour ça, il faut que j’aie les idées claires. Je m’enferme dans le silence, le temps d’une nouvelle réflexion, puis je demande encore

« C’est pas sa faute, tu sais. Je suis tombée sur eux alors qu’ils saccageaient une supérette, et, vois-tu, ces ressources, j’en avais autant besoin qu’eux, sinon plus. » J’hausse les épaules, déplorant le verre vide qui me nargue, avant de poursuivre d’un ton plus mesuré parce qu'après tout, disculper Gabe c'est pas mon taf, et que je lui en dois une belle

« Ce type en train de crever, j’espère que t’y tenais pas. Enfin, pas trop. Parce que c’est pas moi qui pleurera sa mort, ça aussi faut qu’tu le saches. Quant à qui j’étais avant, Robin, qu’est-ce que ça peut te foutre au fond ? On est tous dedans, à fond, on a tous dû faire les mêmes choix, pour rester, pour être là. Alors franchement, qu’est-ce que tu penses que ça changerait de savoir ? Tu te demandes si j’suis une nana fiable ? Je peux l’être. Loyale ? Aussi. Pour le reste, y’a jamais rien d’acquis, tu le sais sûrement aussi bien que moi. La merde, on la bouffe tous les jours, et on en redemande, n’est-ce pas ? »

Je lui souris, un sourire un peu crispé, certes, mais aussi sincère que les mots que je viens de lui balancer. Je croise les bras pour me réchauffer, jette un coup d’œil circulaire à la petite pièce, avisant les menus détails qui la compose, et reporte mon attention sur Robin en attendant la suite.
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MessageSujet: Re: My dear diary    My dear diary  EmptyVen 16 Nov 2018 - 14:47
C’est assez amusant quand on y repense, certains souvenirs sont érodés, comme si le temps était passé dessus pour les patiner, à croire que le cerveau n’aime pas s’encombrer. Et puis, à côté de ça, d’autres sont comme des gravures minutieuses dans mon esprit. Une tache indélébile où le moindre détails ne souffre d’aucune romance possible pour masquer les rugosités. Oui, mes trois semaines de jouet sexuel font parties de ces moments-là. Mais il en a d’autre, pourtant moins vifs, moins douloureux, qui me reviennent avec ce réalisme saisissant de « comme si c’était hier ». General Motors en fait partie. Même encore aujourd’hui, quand je me balade dans ces ruines rongées par le temps et les combats qui s’y sont passés, je crois revoir cette agitation fiévreuse de ce camp en perpétuel mouvement. Ces fantômes d’hommes et de femmes qui ont été, tours à tours, mes mais, ma famille puis mes ennemis continue de hanter ces lieux et ma mémoire. Je sens encore les tensions de ces luttes de pouvoir entre les restes de couloirs presque effondrés, j’entends encore la radio d’Harvey dans le hangar a moto qui nous servait de garage et je me souviens de ce sang qui collait a mes mains lorsque je revenais de sortie. Parce que c’était, aussi, tout cela les Punishers, du bon et du mauvais, du chaos organisé, de la fraternité toujours proche de la trahison. Une meute enragée aux idéaux divers œuvrant dans le même sens : celui du Fossoyeur et de son fils.

Officiellement, je suis censé condamner les agissements commis à cette période et fermer ma gueule sur mon implication. Mais dans les faits, les choses sont rarement aussi blanches ou noirs, tout est en nuance. Est-ce que j’ai aimé ce camp ? Oui, malgré les atrocités, malgré ma dureté et mon pétage de câble, c’était quand même ma maison et puis, il y avait Bruce, le Fossoyeur. Un homme complexe que j’ai autant aimé qu’haït. Même maintenant, des années après, je ne sais pas aller sur la tombe que j’ai creusée pour lui sans ressentir une terrible nostalgie. J’ai beau me consoler en me disant que Detroit n’était pas assez grande pour lui et Logan et qu’au final je préfère que cela soit lui sous terre, cela n’enlève en rien la douleur et le poids de ma trahison. Le fantôme l’a tué aux yeux du monde, mais moi je sais bien que sans les plans d’un mec qui connaissait le camp comme sa poche, sans la duplicité de cet homme qui est entré dans le camp avant que ça n’explose, sans que le Fossoyeur ne soit occupé alors que les troupes de Logan attaquaient, l’histoire aurait pu être tout autre.

Tout ca me ramène à ce petit bureau. Je sens encore ses odeurs de cuir, de bois et d’alcool fort, je revois encore mon fatras de comics, de plan de la ville, et de bouteilles d’alcool fort n’attendant que d’être bues. Je me souviens, avec envie, du tiroir remplis de ces petits sachets de poudre que je sniffais pour me maintenir éveiller sans me rendre compte que je m’enlisais. Je revois encore les emplacements d’armes au mur que Bruce avait tant voulu que je mette. Je n’avais jamais adhéré a cette lubie décorative. Mise a part ma batte, je ne me séparais presque jamais de mon arc mis en bandoulière et de mes 5 couteaux dont un seul était visible a ma ceinture. Le prix a payer pour être a la tête d’une troupe de rebus de prison, c’est de toujours avoir de quoi les mater sous la main. Et puis, je me souviens parfaitement du petit minois de Sin. Plutôt calme au regard de la situation et des questions qui devaient se bousculer dans sa tête. J’aimais ça. Je ne calcule plus le nombre d’hystériques qui sont passées dans le camp, certaines a raison quand on sait ce qu’elles sont devenues, d’autre a tort, personne n’était assez con pour se foutre a dos une personne capable de les soigner. Impossible de parler avec elles ou de trouver de meilleures solutions pour leur éviter des déboires.

Nous ne sommes pas tous forgé dans le même métal et nous avons tous notre pet au casque avec ces dernières années a échapper aux morts comme aux vivants. A ce moment-là, il m’était difficile de bien jauger la petite femme qui semblait accepter les choses avec beaucoup de facilité. Avait-elle vraiment sa place dans cette meute ? Qu’est-ce que Gabe avait vu en elle qui lui avait fait penser qu’elle serait mieux ici que dehors avec des vivres ? De tous les choix possibles qui s’offraient à lui, il avait décidé de courir le risque que ça parte au clash et de tuer un de ses hommes pour qu’elle soit là.

Quand j’y repense, il n’avait pas tort. Avec du recul, je dirais même qu’elle avait plus sa place que lui parmi nous, mais revenons au moment passé. A celui ou dans mon petit bureau, le verre de vodka à la main, je restais a essayer de jauger cette mystérieuse jeune fille. Je me gardais bien de boire le liquide transparent, non pas qu’il soit de mauvaise qualité, ce que nous avions pillé chez les derniers membres de la Bratva avant de les massacrés avait été une bonne surprise, mais je voulais garder les idées le plus claires possibles.

Elle, par contre, se sentait suffisamment en confiance, ou perdue, pour se risquer à boire devant un inconnu dans une situation critique. Elle n’était donc pas du genre à avoir froid aux yeux et a afficher de la méfiance quand il n’était plus le temps d’en avoir. Pour moi, c’était des qualités. Ensuite, elle ne semblait pas connaitre les Punishers, elle ne pouvait donc pas être du coin. Sur Detroit, le simple nom du camp faisait que les groupes de survivants se mettaient ventre a terre et nous offraient gentiment une partie de leur matériel sans que l’on est a les tabasser.

Ma mine sérieuse laissa place a un sourire amusé quand elle me parla de sa moralité. C’était fou ce que les gens se mettait sous le cul. Une bonne chose de mon point de vue, en même temps, j’étais loin d’être un enfant de chœur avant que tout cela arrive. Elle avait parfaitement cerné Gabe, ce qui m’avait fait me rembrunir un peu plus. Je me disais que si même une étrangère avait percuté, en quelques heures, qu’il y avait un clebs parmi les loups, ca ne se finirait pas bien pour lui. Tot ou tard Bruce finirait par se lasser de ses vides couilles du moment pour s’intéresser a ce qui se passait sous son nez. Et lui n’était pas le genre a tolérer de la faiblesse dans ses rangs, surtout au niveau d’un chef d’équipe qui rentrait les mains vides et avec une nana a sauver. Je me disais, naïvement, que d’ici que ca arrive, j’aurais réussi a buter le chef et poser mon fessier sur son trône. Une façon de repousser le problème j’imagine. J’avais suffisamment de sujets d’inquiétudes qui m’empêchait de dormir, à cette époque, pour me permettre de m’en prendre plus. Je me suis appuyé sur le bureau devant elle tout en continuant de scruter, dans ses mimiques, dans ses froncements de sourcils et dans tout ces petits gestes silencieux, ce que ses mots ne me disaient pas.

Je me mis a ricaner quand elle me demanda si je tenais au mec qui venait de se faire tuer. En vérité je ne savais même pas sur qui s’était tombé et s’il y a avait une chose que j’avais vite apprise ici, c’était de s’attacher le moins possible et de mettre en sécurité ceux qui comptais vraiment. Harvey était dans le garage, entouré en permanence d’homme de confiance, la louve était a l’infirmerie avec le même traitement de faveur et j’avais fait suffisamment d’exemples biens atroces pour être sur que personne n’ose jamais les toucher.
J’éclatais franchement de rire a sa dernière tirade. Je crois me souvenir de sa réaction a vif quand elle me dépeignait son tempérament. Je n’avais pas eu le droit a son cv mais a un échantillon de sa personnalité. Je m’étais, alors, dit que je l’avais peut-être mal jugée et qu’elle aurait certainement eu la trempe de tenir la batte elle-même.

« Tu me plais bien Sin. Tu ne te contentes pas d’être mignonne. Je crois que je ne serais pas en couple, je tenterais bien ma chance avec toi. »

Je restais à la détailler un peu plus. En fait, ouai, elle était carrément plus que mignonne et ça allait causer un problème. Je ne manquais pas de solution pour lui éviter des déboire masculin, restait à savoir si elle allait être de taille a subir une Avalohn outragée. La louve n’était pas une femme facile avec ses rivales.

« J’ai pas mal de petites idées de ce que je pourrais faire de toi. Si tu es à la hauteur de ta grande gueule, ca serait du gâchis que de te foutre avec les autres nanas à la lessives ou a gérer le bétail. »

C’était un compliment, et oui, déjà, à l’époque, je savais trop bien causer aux dames. Et ca c’est pas arrangé avec le temps, je vous rassure.

« Pour répondre a ta question, et t’éviter des impaires, le boss ici, c’est le Fossoyeur. Tu vas le rencontrer très bientôt. C’est un type qui s’est aperçu que les humains étaient devenus des animaux et qui s’est adapté pour les traiter pour ce qu’ils étaient. Après, même dans la pire des meutes, il y a ceux qui sortent du lot, les dominées, les loyaux, les dominants et ceux qui ne font pas de vieux os.  Tu vois, je ne suis pas le seul a tenir la laisse, mais dis-toi bien qu’ici, y’a presque que des gens qui aiment ce que le monde est devenu. »


Rien qu’avec cette phrase, j’espérais qu’elle comprendrait le message. Bruce avait ses torts, mais il tenait les pires tarés du coin sous sa coupe. On leur donnait suffisamment de sang et de violence pour qu’ils restent sages et ne massacre pas n’importe qui n’importe comment. C’était un challenge au quotidien pour ces types qui ne connaissaient que la peur et la violence comme stimuli. Personnellement, j’étais bien placé pour m’en sortir parmi eux puisque j’avais toujours fonctionné comme ça, pour Bruce, qui était un ancien militaire, je me demande encore comment il avait fait ce miracle de s’imposer de la sorte a ces gens.

« Quant à moi, c’est Robin, c’est moi qui gère quand le Fossoyeur est occupé. »


Et qui comptait dur comme fer prendre sa place le plus rapidement possible. Pas que j’ai un souci de kiki, quoique, qui n’en a pas ? Même les gonzesses en auraient d’après l’autre psycho à la con Freudy ou Fredy je ne sais plus. Ça a toujours été un réflexe chez moi, depuis que je suis tout petit, je préfère être celui qui donne des ordres et cogne que celui qui obéit et se mange les gnons. Étonnant non ? Je supportais de moins en moins de devoir faire des retours à mon pseudo père et ses jugements. Au fils des jours je m’étais mis a le trouver de plus en plus faibles et mous. Devant moi, il avait fait l’erreur de faire tomber son masque de tyran pour me montrer le vieux monsieur qui pleurait sa fille et aimait trop les femmes. Ca avait écœuré le monstre qu’il avait fait de moi.

« Ici, il y a moyen que tu sois une reine ou une esclave, c’est a toi de faire tes choix et de les assumer. »

Je me suis redressé quand j’ai entendu toquer. Boris arrivait avec une assiette bien garnis. Ce cœur tendre avait veillé a ce que la nouvelle ne meure pas de faim et j’avais levé les yeux au ciel quand il lui avait fait un petit sourire paternel, convaincu que je n’allais pas lui faire du mal. Lui me connaissait bien, même quand j’étais plus Robin qu’Isha, il savait que je n’avais jamais violé qui que ce soit et que je n’étais pas taillé pour commencer. Il savait aussi que si je n’étais pas contraint à le faire, je ne faisais pas preuve de violence excessive vis-à-vis des femmes. On avait tous nos talons d’Achille. Moi, j’avais eu Logan. De mon point de vue, je pensais qu’il m’avait rendu faible, alors qu’il n’avait fait que me rendre meilleur. Je ne pouvais pas et je ne peux toujours pas, laisser un enfant souffrir sans penser a sœur ou a ma fille maintenant. J’avais attendu qu’il reparte en laissant dans les mains de Sin de quoi se sustenter pour deux jours au moins.

« Et tu as raison, je m’en branle un peu de qui tu as été, ce qui compte c’est ce que t’es maintenant et comment toi tu penses être utile et payer ta dette à Gabe. Je ne te ferais pas l’affront de te demander"si tu sais te battre", je vais rester a un "comment tu te bats" et un "sais-tu faire autre chose que survivre" ?»
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MessageSujet: Re: My dear diary    My dear diary  EmptyDim 18 Nov 2018 - 21:11
Je commence à avoir du mal à suivre. J’ai la tête pleine de pensées parasites qui se superposent au dialogue, à ce que me raconte Robin. Sa proposition m’arrache une grimace désabusée. Ainsi, ce mec est du genre à jouer les gros durs tout en conservant les principes dépassés des ruines du monde qu’on a connu.

Intéressant. Et risible aussi. Qui se soucie encore de fidélité de nos jours, quand chacun prend ce dont il a besoin sans trop se soucier de son prochain ? Je donnerais cher pour savoir ce qu’il a vraiment en tête.

Si je m’écoutais, je poserais mon verre, je ferai le tour de son petit bureau, et je lui demanderais cash ce qu’il attend pour se désaper. Juste histoire de mettre les choses au point, de voir ce qu’il a dans le fut, parce que les grandes gueules y’en a toujours, mais ceux qui assument chaque mot peuvent se compter sur les doigts d’une main.

J’ai jamais été branchée séduction, relations, moi, je suis une chatte, je viens quand ça me chante, et l’insistance me rend mauvaise, mais ça m’intrigue ce plan foireux, et faut pas me provoquer. Plus tard, peut-être, pour l’heure, je suis trop bien installée. Et puis, je sens que si je me lève, mes jambes risquent de ne plus me porter. Quant à la suite, s’il me parle une fois encore de ménage ou de lessive, je pense bien qu’alcoolisée ou pas, je lui en colle une.

J’étais déjà pas une fée du logis à l’époque où c’était encore possible, j’vais sûrement pas m’y mettre maintenant. Je lui souris, sans rien dire, un sourire sibyllin qui peut signifier un peu n’importe quoi. J’ai prévenu, j’ai plus vraiment les idées claires. Peu importe.

Le Fossoyeur. Encore un nom de merde. Franchement je sais pas ce qui leur a pris ici, mais c’est la foire aux blazes pourris. Je glousse, mais c’est nerveux, la combinaison de la vodka et de mon estomac vide, qui proteste d’ailleurs à grands bruits. Oup’s. Je pose les mains dessus, dans l’espoir de le faire taire, et je fronce les sourcils en constatant l’état de mes ongles. Ils sont noircis, pleins de terre, et ma figure ne doit pas valoir mieux, sans parler du nombre de trous qui parsèment mes fringues.

C’est fou de recevoir des avances en ayant aussi mauvaise mine. Ça m’oblige à me demander à quoi peut bien ressembler la gonzesse de ce type. Je suis déjà curieuse de nature, alors une perche pareille.

J’ai un tas de questions que j’aimerais bien poser, mais j’oublie tout au fur et à mesure qu’il parle. C’est toujours comme ça dès que je fatigue un peu, ou qu’un trop plein se fait sentir. Une pensée en pousse une autre, et l’ensemble perd sa cohérence.  

Je retiens son prénom, qu’il me donne enfin, un peu tard puisque Gabe a déjà filé l’info. Au moins, la présentation est un peu plus formelle, c’est pas si mal étant donné les circonstances. Robin. Ça m’fait penser à Robin des bois, le renard hein, pas le vrai, moi, j’ai toujours préféré le renard. Est-ce qu’il vole aux riches pour donner aux pauvres ? J’en doute, de toute façon, on est tous pauvres, maintenant.

Le bras-droit du big boss, si je comprends bien. Je range l’info quelque part, en espérant m’en souvenir, cette fois, c’est le genre de détail qui peut être super utile. Le bruit contre la porte me  fait sursauter, j’suis pas aussi sereine que j’en ai l’air, et c’est pas parce que j’ai le cerveau qui part méchamment en couilles que j’oublie de faire gaffe à ce qui se passe autour de moi.

Je tourne le regard vers la porte, me demandant ce que c’est, encore, avant d’aviser le type qui ramène une gamelle pleine. Lui, je l’aime d’amour, c’est décidé. Je lui rends son sourire, parce qu’il est bien gentil quand même, mais vite fait, parce que je n’ai déjà plus d’yeux que pour la bouffe. C’est en me remplissant le ventre sans aucune grâce que je continue d’écouter, et que je commence à répondre, la bouche pleine parce que sinon c’est pas drôle

« Va falloir qu’on se mette d'accord. J’ai aucune dette envers Gabe. C’est son choix, à lui de l’assumer. Tu crois quoi ? Que j’suis restée en vie tout ce temps, toute seule ou presque, en contractant des dettes aux quatre coins du pays ? C’est chacun pour sa gueule maintenant, et même si je sais parfaitement me comporter en communauté, va pas falloir me gonfler avec des conneries de ce genre. Sérieusement Robin, une dette, tu me fais rire. J’peux toujours lui offrir mon cul pour compenser, mais d’une j’ai pas envie, et de deux j’pense pas que ce soit le genre de mec à accepter d’avilir les autres pour se contenter. »

Je termine rapidement ma bouchée, décoche un immense sourire au petit chef pour adoucir un peu mes mots, et je reprends aussitôt

« Celle que je suis maintenant n’a rien à envier à celle que j’étais. Contrairement à la majorité, j’ai pas beaucoup changé, parce que moi toute cette merde, j’me la coltinais déjà avant. Disons juste que c’est devenu plus simple pour moi, que je m’y retrouve. Tu dis que nombreux sont ceux qui aiment ce nouveau monde, mais qui ne l’aimerait pas ? A part les nostalgiques et les tapettes ? De toi à moi, c’est quand même vachement plus simple quand la morale ne vient pas étrangler chacun de tes actes, tu trouves pas ? Ou alors, tu fais partie des mecs bien ? Ceux qui, comme Gabe, pensent encore que tout peut être sauvé, que l’avenir appartient aux courageux et qu’une vie vaut plus que n’importe quoi. J’les connais pas, mais j’peux déjà te dire que c’est un putain de white knight. Mes désillusions j’me les suis suffisamment farcies. Maintenant j’avance, quoi que ça puisse me couter. Et si j’dois marcher sur tout un tas de cadavres pour y arriver, sois certain que je le ferai. Être esclave, plutôt crever, j’ai déjà donné mais ça, c’est encore quelque chose qui ne te concerne pas. Au final, ce que tu dois savoir, tu le cernes sûrement déjà. J'ai pas froid aux yeux, j'hésite pas à me mouiller quand c'est nécessaire. Les coups de pute, je connais pas, j'suis trop frontale pour ça. Le combat, c'est arc ou arme blanche. J'ai pas le gabarit pour les battes.»

Je reporte mon attention sur la nourriture, un peu contrariée maintenant. La conversation commence à m’ennuyer, j’ai toujours eu horreur de parler de moi, parce que je ne sais jamais jusqu’où je peux aller, ce qu’il faut dévoiler ou pas. Tant pis, au moins c’est fait, j’me dis en jetant un nouveau coup d’œil à Robin. Tiens, et si j’allais tester sa patience, maintenant que j’ai le bide à peu près plein ? Je me lève, mon verre à la main, un peu trop vite et je tangue légèrement pendant les quelques pas qui me séparent de son bureau.

Là, j’y laisse tomber mes coudes, afin de pouvoir le fixer tranquillement tout en gardant un appui stable une fois le verre posé, et je murmure avec aplomb

« Y’a beaucoup d’autres choses que je sais faire en plus de survivre, petit chef. Tu veux essayer ? J’assume toujours mes choix, mais toi ? Jusqu’où est-ce que tu peux aller ? Les principes ont jamais rempli le bide de qui que ce soit, ni comblé les pulsions, alors ça m'interpelle un peu. »

Son image se floute, j’ai la vue qui déconne, mais c’est encore plus simple puisque ça me laisse libre de superposer n’importe quels traits aux siens. Qu’il décline ou qu’il accepte, ça m’est égal au fond, c’est surtout un excellent moyen de tester ses réactions, et de savoir à qui j’ai vraiment affaire. Une meute, il a dit. Moi, je vois surtout une bande de charognards, et très peu de prédateurs. Depuis toujours l’homme admire le loup, sans parvenir à atteindre sa noblesse. Y’a des choses qui ne s’inventent pas, et ça en fait partie.

Je ne bouge plus, j’attends de voir ce qu’il va faire, patiemment, tout en déroulant un film plaisant dans ma tête. Peut-être que ce à quoi je pense peut se lire dans mes yeux, ou peut-être pas, allez mon grand, surprends-moi, je pense en silence, les doigts crispés sur le bord du bureau.
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MessageSujet: Re: My dear diary    My dear diary  EmptyLun 19 Nov 2018 - 19:41
A l’époque, Sin était déjà un personnage haut en couleur. Elle avait toute sa place dans la meute de chien enragée que nous étions mais, j’avoue, être resté dubitatif lors de notre première rencontre. Son joli minois ou son petit cul avaient de quoi faire douter qu’elle puisse être aussi dur et sanguinaire qu’elle essayait de me le faire croire à l’époque. J’étais loin d’imaginer qu’elle avait un pet au casque assez important pour être plus attirée par des gens tels que mon géniteur plus que part des presque gentils garçons comme Cabe. Ouai c’est possible que j’étais, et sois toujours, un poil misogyne aussi, mais bon, vu le nombre de mecs du groupe qui, quand ils voyaient une nana pas gaulée comme athlète allemande sous hormones, en concluaient que c’était juste sac a foutre… je pense avoir faite parti des plus évolué de la troupe à l’époque.  

La preuve, dès notre première rencontre, j’avais déjà bité qu’elle n’était pas que ça. Par contre, je me souviens de mettre bien marré quand elle m’a parlé la première fois. Je pensais un truc du genre, mais putain, elle a aucun instinct de survie et de la merde dans les yeux. C’est vrai que la vodka a sec et la fatigue ne devait pas l’aider, mais déjà j’avais déjà fait un lien entre le chaos et elle. Le chaos a dû bon seulement si on arrive a le cadrer. Une chance pour elle, j’étais plutôt de bons poils et c’est en me marrant que j’ai encaissé sa vision des choses. Quand je dis me marrer, je pèse mes mots, je crois que sur le moment, c’était plus que ça et que j’ai dû attendre de me calmer pour lui répondre. Vous voulez savoir pourquoi ? Parce que cette petite nénette venait de sous-entendre que j’etais un gentil chauffaillon qui n’assumait pas ses choix. Oui oui, vous lisez bien. Le type qui avait plus de sang sur les mains que le Fossoyeur lui-même, qui faisait flipper tout le monde était vu comme un petit chef. Elle ne pouvait pas plus se gourer que ça et ça en était carrément comique. Je pense qu’il n’y avait plus personne j’ai les Punishers qui se serait risquer a ce genre de remarque de peur de se manger plus qu’une batte dans la gueule. Ouai, j’ai mes humeurs moi aussi et j’ai tendance a rien laisser passer quand je sens que sa vire au duel de males. Mais coup de bol pour elle, elle aiguayait ma soirée et je la voyais pas comme une rivale sérieuse.

« Oh putain, t’es bonne toi, et pas seulement physiquement ! T’as ratée ta vocation de comique sans déconner ! Je me demandais comment avec une aussi grande gueule que la tienne t’avait fait pour survivre jusque-là, mais je bite mieux, tu faisais tellement marrer les gens que tu pouvais te faire la malle pendant qu’ils étaient plié à deux de rire ? »

C’était dit plutôt gentiment. Je ne suis pas trop sur de savoir comment elle l’a pris sur le coup. Comme je l’ai déjà souligné, je sais trop bien causer aux nanas. Faut dire qu’elle envoyait du lourd et qu’elle avait un putain de cul d’être tombé sur moi plus que sur Bruce. Je ne savais toujours pas pourquoi Gabe l’avait ramassée mais, parce que moi aussi j’ai toujours été un bozzo le clown, je commençais a me demander si c’était pas pour lancer un rire et chanson ici. Sans prévenir, j’ai arrêté de rire et, vivement, je lui ai attrapé la taille et l’ai plaquée contre moi sans douceur. Je l’ai regardé avec cette lueur de prédateur dominant qui n’était jamais vraiment loin durant cette bonne époque. Oups, pardon, devant cette regrettable période.  

« Un conseil petite fille, ne joue pas trop avec le feu ou tu vas te bruler. Je ne sais pas ou tu as vu que j’avais des limites et comment tu as pu imaginer que les mecs d’ici font ventre a terre en me voyant parce que je pourrais avoir des principes. Tu te penses loyale, sauvage, capable a tout pour survivre ? Il va falloir le prouver fillette. »

Parce que ca réaction vis-à-vis de son sauveur me laissait assez dubitatif quant à sa loyauté. Après, je ne demandais qu’à être convaincu, mais bon, là j’avais aussi d’autre soucis en tête, enfin, plutôt un poil plus bas. je ne suis qu’un mec après tout, et autant ce genre d’incident ne risque pas d’arriver avec ma femme actuelle, autant avec Avalohn on ne pouvait pas dire que j’étais comblé et heureux. J’aurais certainement été capable d’aller plus loin mais elle n’avait pas tort sur un point, que je ne voulais pas accepter, j’avais quand même certaines limites dont le viol faisait partie. J’avais fait cette manœuvre pour la mettre mal a l’aise et lui rappeler sa place dans la meute, après, si popol s’était joint au mouvement pour le rendre encore plus crédible, j’allais pas non plus en faire un fromage du moment qu’il restait dans mon froc.
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MessageSujet: Re: My dear diary    My dear diary  EmptyMar 20 Nov 2018 - 0:22
La peur. Celle qui paralyse. Qui rend vulnérable. Qui fait regretter chaque mot, chaque geste qui la précède. Cette peur-là, ça fait longtemps que j’y suis immunisée. Pas par inconscience, mais par lassitude.

Avoir peur, c’est se fermer des portes, se mettre en danger, mettre en suspens son existence, la livrer aux événements. Ça n’a jamais été mon genre. Et plus le temps passe, moins je me soucie des conséquences. A tort, sans doute. Mais c’est plus fort que moi. Lorsque je l’entends rire, je comprends qu’il se méprend sur mes propos. Je ne le méprise pas, pas encore, pas tant qu’il ne m’a pas donné de vraies raisons de le faire. Et le terme de petit chef n'était qu'un surnom. J'aime les surnoms. Tant pis pour lui.

Je suis comme ça, familière avec les gens, même ceux qu’il vaudrait mieux approcher prudemment. Je le laisse se calmer, je reste de marbre. Tout comme pendant sa petite tirade. Ouais, on ne s’est pas compris, ce qui ne m’étonne guère vu mon état, mais qui pourrait compliquer les choses, si je n’y prends pas garde.

Ah, ces gens trop littéraux. Et les désastres qui en résultent. Je lâche un soupir sonore, puis j’hausse les épaules. Un geste qui va sûrement devenir mythique si je ne me bloque pas l’articulation à force d’en abuser. C’est bon ? Il a terminé ? Apparemment.

La vodka annihile mes réflexes, et je me retrouve plaquée contre lui sans avoir eu le temps de dire ouf. Le geste est soudain. Je vacille, me raccroche à lui, pour ne plus le lâcher. Non pas que ça me dérange. J'ai un moment de doute. Perdue, je cherche son regard. Jusqu'à ce que le fauve en moi s’éveille, réponde à cette provocation manifeste, ravi de trouver un adversaire à sa taille.

« Qu’il me brûle, qu'il me consume. » ma réponse n'est qu'un murmure, insolent.

Je me plaque un peu plus contre lui, mon corps épousant le sien, parfaitement. Je sens sa raideur,  je frissonne, et je glisse un bras autour de sa taille, pendant que j’enroule le l'autre autour de son cou. Pour le rapprocher de moi. Pour le sentir. Pour le faire taire, aussi, parce qu’il parle trop, et que ce n’est pas d’une énième joute verbale dont j’ai besoin.

Je pourrais sortir une dague, et l’éventrer aussi sec. Je pourrais faire tout un tas de choses finalement, en profitant au maximum de cette proximité offerte, pour retourner la situation à mon avantage. Est-ce qu’il y’a pensé, ce petit chef pro de la survie en univers hostile ? J’en doute, mais je ne ferais pas l’erreur de le sous-estimer. Jamais. Ça aussi, c’est terminé.

J’ai la peau électrisée par son contact, le souffle court. J'inspire. Ce n'est pas de la passion. C'est plus que de l'attirance. C'est une faim. Animale. Je déplace ma main, lentement, puis la pose fermement sur son entrejambe. Possessive. J'ai le sourire mutin, le défi gravé dans les prunelles. Je suis sûrement maladroite. Le charnel n'est pas le langage que je maîtrise le mieux, mais, grisée par l'ivresse, par ce filtre qui m'engourdit l'esprit, je n'en ai cure.

Je sais ce que je vaux. Je sais ce que je veux. Et je sais aussi que cette danse qu’il me propose n’est sûrement qu’un nouveau test. Ou pas. La bosse est bien réelle sous mes doigts. Je me passe la langue sur les lèvres, sans le quitter des yeux, avant de répliquer en cherchant sa ceinture :

« Tu m’as parlé de ta femme comme pour te protéger de mes avances, c’est uniquement pour cette raison que je mets tes principes sur le tapis. Pour le reste, je ne doute ni de tes capacités, ni de ta position. J’essaye seulement de comprendre tes motivations. Tes raisons. C’est si problématique ? Si la donne a changé, la communication reste primordiale, je pense. On veut tous savoir dans quoi on met les pieds, avant de se lancer. Alors, here we go bad boy. »

Encore un surnom. Je ne fais même plus attention.

J'ai envie de le mordre. De le pousser à bout. Subitement, je le déteste.

Parfois, c’est comme ça que tout commence. Sur un malentendu. Un bête quiproquo. C’est ce que je préfère, quand le hasard s’en mêle, se charge de lier les uns aux autres, à différents degrés. En bien. En mal. Peu importe. C’est un jeu subtil, dangereux. Mais qui apaise toujours un temps le feu qui m’anime. Qui me corrompt. Et le fauve, qui danse et rugit sous ma peau, qui ne reconnait que ses semblables et se réjouit de cette opportunité imprévue venue le libérer de ses entraves.

Je raffermis ma prise, et je me hausse légèrement pour venir chercher ses lèvres, les effleurer d’un spectre de baiser, comme pour l’encourager. Je me love contre lui, le pousse contre le bureau, des hanches, des mains que je pose sur son torse. Qui agrippent bientôt son col. Je ne me défilerais pas.

« La sauvagerie, elle m'emprisonne, depuis toujours. Dis-moi. Montre-moi. Ce que je dois prouver. Même si je dois en mourir. »

Le fera-t-il ? Ou préférera-t-il mettre un terme à ce qui lentement se dessine ? Que mes efforts portent leurs fruits ou qu’ils avortent, je me sens suffisamment impliquée pour avoir réellement envie de rester. De poursuivre mon exploration. De sa personne. De son esprit. Mais aussi de l’entité qu’ils composent, ces Punishers. Je n’en ai jamais entendu parler, mais ça ne fait pas bien longtemps que je traîne dans le coin, et ce groupe semble mieux armé, taillé pour vaincre, et pas pour implorer pitié.

J’ai besoin de ça. De cette flambée vorace  qui affleure en chacun d’eux. De la combustion qui menace. Et de cet instinct sauvage qui s'empare de moi à leur contact. Cette violence tapie, mise en sourdine par un vernis de civilisation que chaque jour passé dehors érode. Inexorablement.
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MessageSujet: Re: My dear diary    My dear diary  EmptyMar 20 Nov 2018 - 21:00
Avant de répondre a la question que vous vous posez certain tous, du moins, ceux qui ont réussi a lire jusqu’ici sans s’endormir, à savoir « est ce qu’on a fait la bête a deux dos Sin et moi », j’aimerais revenir sur une personne du camp des Punishers et pas des moindres : Avalohn Skye Inverness, ma louve. Pas la peine de soupirer bande de pervers ! C’est mes mémoires que vous etes en train de vous cogner là et comme je l’ai déjà si bien dit, j’aime faire chier le monde et vous ne ferez pas exception. D

Comment résumer Avalohn en quelques mots ? Une belle blonde aux regards bleus toujours plein de cette provocation mordante, à la peau claire couverte de tatouage et de piercing. Joey m’a aidé a passer le cap et a ne plus penser a elle sans avoir cette douleur vicieuse emplis de colère et de nostalgie. Je me rappelle de sa manie de me piquer toutes mes clopes, de me rendre fou avec sa capacité a me hurler dessus, voir essayer de me tuer, puis d’éclater de rire comme ce n’était qu’un petit jeux innocents et enfantin. Elle rêvait de chalet et de bonbons au citron, elle voulait vieillir et continuer à cracher sur le monde du haut de ses talons vertigineux, mais c’est au bout du corde que sa vie s’est finie trop top. Elle avait eu une vie de merde avant que les morts ne décident de venir pourrir celle des autres. Les gangs, la drogue, la place des femmes un peu trop jolies dans les rues… tout cela l’avait sacrement abimée avant même qu’elle soit légalement une adulte.

Certains diront qu’elle était une sadique manipulatrice, d’autres seront plus brefs en disant juste salope, moi je pense qu’elle était juste une survivante et que cela faisait plus longtemps que le commun des mortels qu’elle luttait pour vivre. Elle voulait le pouvoir car c’était la seule forme de sécurité qu’elle connaissait et les mecs n’étaient que ses chevaux gagnants. C’était sur moi qu’elle avait parié pour cette course ci. Elle s’était faite un nom dans le camp, pas pour sa place de doctoresse, ouai on avait une veto pour nous soigner, mais bon, j’arrête pas de vous le dire qu’on était des bestiaux. Elle menait la vie dure a pas mal de monde en particulier tout ce qui avaient des nichons et qui gravitaient trop près de moi. Bah oui, c’est pas parce qu’elle ne baisait pas avec moi qu’elle acceptait, que j’aille voir ailleurs au risque que je m’attache a une autre. Derrière son sourire angélique, elle était du genre a essayé de faire ami ami pour mieux piéger les gens. Elle a quand même attiré mes deux rivaux dans un piège sanguinolant dont la vision m’a juste rendu fou. C’est vous dire le degré de dangerosité de celle qui me faisait pipi autour.  et qui avait déjà été un fléau pour ses rivales dans le camp. Pourquoi je vous assomme avec ces détails ? Parce que, sans vous spoile, je peux vous dire que Sin et Ava n’ont pas été copine.

Tout ceci pour en revenir à Sin, qui, au lieu de réagir comme une pucelle en détresse devant moi, a plutôt jouer avec bidon d’essence sur le début d’incendie. Avant que toutes les frigidas feminazies en train de lire ne se lèvent, choquées, avec leurs potes les coincés du bénitier, je tiens a vous donner la plus vieille excuse du monde à la suite qui arrive : je ne suis qu’un homme bordel de merde. Là vous aviez un fauve qui n’était nourri qu’à la salade a qui on venait de tendre un morceau de viande de choix et bien saignante. Alors bien sûr que oui le steak je l’ai mangé, plusieurs fois même. Je pars du principe qu’elle avait eu toutes les sommations de base, que c’était déjà une grande fille et puis merde, je ne vois même pas pourquoi j’essaye de me justifier. Si vous vouliez pas lire ce genre de chose, fallait vous arrêter avant.
La douceur et la tendresse avec le sexe, je n’ai appris cela qu’avec Joey, d’ailleurs, dans l’état d’excitation où j’étais, je n’ai pas fait dans la finesse et c’est ses vêtements qui en ont pâtis en premier. Je ne dis pas que j’ai été un connard qui ne pensait qu’à lui, j’ai beau être un dominant qui n’aime pas être touché, j’adore sentir mes partenaires se soumettre dans le plaisir qu’elles prennent. Bref, on a foutu un sacré bordel et pas que sur le bureau. Si les gardes de devant avait un doute sur notre activité, ouai j’ai toujours aimé tout balancer au sol et respirer fort en secouant les meubles quand je joue au Monopoly, y’en a un qui ne pouvait plus douter. Parce que ce cher Bruce, que ses petites oreilles, pour ne pas dire Greg, avaient dû prévenir de l’incident avec Gabe, a choisi le pire moment pour passer. A-t-il frappé ou pas ? Aucune idée. Il s’est barré direct en se marrant et avec un « vous ne perdez pas de temps » et en allant raconter a tout le monde que son fils était en pleine action. Au moins, Sin venait de gagner son ticket pour rester au sans passer par la case "je pas vais en chier avec le Fossoyeur". Elle allait avoir sa carte VIP « maitresse du fils du boss » ce qui incluait, dans le package : meilleur bouffe, respect, possibilité de faire son chefaillons, badge chasse gardé pour les mecs mais aussi un bon pour avoir "une meilleure amie pour la vie" aka Avalohn.

Je ne suis pas sûr de connaitre tous les coups foireux que la blonde a dut lui faire vivre, parce que la Louve n’était pas assez conne pour faire ça de face me connaissant, mais je suis prêt à parier ma bite qu’elle l’a bien fait chier si ce n’est plus. Rien n’est parfait dans la vie et ceux qui connaissaient les crises de sadisme de mon ex-femme vous auraient certainement dit qu’ils auraient préféré 1000 fois le package emmerdes avec Bruce et les mecs du camp plutôt que d’avoir la louve a dos.

Au risque de décevoir ceux qui s’attendaient à ce que ces mémoires soient classées X, vous n’en saurez pas plus sur ce qui s’est passé dans l’intimité de ce soir-là. J’avais peut-être présumé les forces qui restaient à ma partenaire. Je n’ai jamais été pudique, je sais que mon corps est balafré de partout, mais, comme mes tatouages, chaque marque faisait partie de mon histoire et si les gens étaient gênés par cela, ils n’avaient qu’à baisser les yeux. C’est donc dans le plus simple appareil que je me suis décollé de Sin pour considérer, du pied, qu’il allait falloir lui trouver d’autres fringues. Je n’y étais pas aller de main morte et les vêtements n’avaient pas dû céder aussi vite que je le voulais. Avec nonchalance j’ai attrapé mon sweat que je lui ai lancé avant d’enfiler mon fut de motard et de dénicher mes clopes dans ma poche. Ava n’avait pas eu le temps de me piquer celles-ci. J’en allume une et tire une taffe avant de lui tendre. Je prends mon temps avant de dire:

« Manges et reposes toi, je vais te faire trouver de quoi pas faire rougir les rares prudes qui restent ici. Demain, tu pars avec moi, et là, je verrais vraiment ce que t’as dans le bide. Tu sais conduire une moto ? »


Vous trouvez ca mince après avoir baisé ? Bah pas moi, je suis pas du genre a lâcher le « alors heureuse ? » et je ne suis pas un prof de la tchache. Déjà je suis gentil, je lui ai laissé mon haut et je partage une clope, si c'est pas un gage que j'ai apprécie le moment je ne sais pas ce qu'il vous faut. Sans déconner, la plus part du temps je me tirais sans un mot avant le petit dej. Y'avait du mieux là?
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MessageSujet: Re: My dear diary    My dear diary  EmptyMar 27 Nov 2018 - 20:23

Je rattrape le sweat qu’il me lance, la tête encore pleine d’images et de sons. Est-ce que ça en valait la peine ? Ouais. Est-ce que je voulais que ça recommence ? Non. Les étreintes que la fureur attise sont toujours les meilleures, tout comme les rapprochements sans avenir. Je n’avais aucune envie de m’encombrer d’un quelconque plan, encore moins avec un type sur lequel une autre avait posé sa marque.

Je suis trop fière pour partager. J’enfile le vêtement qu’il m’a donné, non sans un regard à ceux que j’abandonne au sol. Rapiécés, troués, et maintenant déchirés comme s’ils étaient passés entre les griffes d’un fauve. Je souris, sans même m’en rendre compte. Un fauve, oui, l’image est adaptée. Pour l’un comme pour l’autre, si je me fie à la violence de ce que nous venons de partager.

Je relève les yeux vers lui, l’admire sans réserve maintenant que la fièvre est passée. Avant de m’en détourner, renonçant en même temps à toute reconduction de ce qui vient de se produire.

J'acquiesce tranquillement à ses instructions, sans un mot de réponse, les yeux pleins de fantômes. Le sentiment de vide s’en est allé, et avec lui la sérénité de façade qui me soutenait encore. J’ai envie de dormir, pour de bon, de tout zapper jusqu’au lendemain, lorsque l’heure viendrait, peut-être, d’assumer les conséquences d’un acte pour le moins inconsidéré.

Conduire une moto. Je me demande ce qu’il prévoit de faire, mais ma curiosité s’apaise aussitôt piquée, mouchée par la fatigue.

J’attrape une clope, reconnaissante du geste qui vaut bien plus finalement que l’origine du désordre qui gît à nos pieds. Je l’allume, tousse un peu lorsque la fumée m’encombre les poumons à la première bouffée, puis me détends, savoure le gout âpre qui m’envahi la gorge. Même avant l’apocalypse, j’adorais fumer, consciente des risques, mais franchement, les risques, j’en ai jamais rien eu à branler.

Cette cigarette est d’autant plus bienvenue qu’elles se font rares, presque autant que l’essence pour les véhicules, et que, finalement, je crois que je préfère m’envoyer une bonne latte plutôt qu’une assiette d’un ragout indéfini qui creuse le bide au lieu de le remplir. Bref.

« Oui, je sais conduire n’importe quoi, surtout depuis que le code de la route n’a plus d’importance. » je lui décoche un clin d’œil paresseux, l’estomac trop plein pour l’heure pour avoir envie de manger encore.

J’ai perdu l’habitude de me nourrir à ma faim, et ça se ressent sur les quantités que je peux avaler. Pourtant, je devrais en profiter, je le sais, et, indécise, je fixe une boite de fruits en conserve en me demandant si, vraiment, il ne me resterait pas une petite place. Non. Plus tard. Demain. Ou dans la nuit, que je ne m’attends pas à passer calmement, emportée par le sommeil. Le repos est un vrai challenge quand les rôdeurs ou les survivants peuvent débarquer à n’importe quel moment et mettre à mal votre petit nid douillet.

La torpeur m’embrasse, et c’est naturellement que je me faufile dans un coin de la pièce, affichant clairement mon envie de ne plus bouger de là. Assise, j’entoure mes genoux de mes bras avant de poser ma tête dessus, profitant de la chaleur du vêtement qui remplace parfaitement celle de la peau de Robin. C’est même mieux, parce que cette chaleur-là n’est pas soumise à condition, et que je peux en jouir à mon aise sans me demander ce qu’il m’en coûtera.

Je pique un peu du nez, alors, pour tenir encore un moment, j’attrape l’un des comics qui traîne. Je l’ouvre, le feuillette sans vraiment y prêter attention. Je n’ai jamais aimé ce type d’ouvrage, et je ne tarde pas à étouffer un bâillement.  Mes prunelles reviennent chercher les siennes, interrogatives.

« Tu ne pars pas ? Je peux dormir ici ? » ma voix n’est plus qu’un chuchotement. J’espère qu’il dira oui, parce que je n’ai pas la moindre envie de traverser la moitié du campement emmitouflée  dans son sweat, même s’il m’a assuré de me rapporter des vêtements. Enfin, je crois.

Je ne me sens pas partir, mais je dois sûrement avoir une absence parce que quand je reviens à moi, je suis seule dans la pièce. Est-ce qu’il est revenu ? Puis reparti ? J’écarquille les yeux, me demandant combien de temps j’ai dormi, avant de sombrer à nouveau. La nuit passe ainsi. Entrecoupée de flashs que je ne dois qu’à mon esprit, aux brèves apparitions de héros du comics que j’ai ouvert avant de m’endormir, aux réminiscences d’autres temps, d’autres lieux. Il me semble l’apercevoir parfois, assis à son bureau, mais je n’en suis pas sûre. Jusqu’à ce que je ne m’éveille pour de bon, certaine cette fois que le petit jour n’est pas loin.

L’activité du camp semble s’étoffer, de nombreux sons me parviennent, me tirent rapidement de ma léthargie. Il est là. Comme s’il n’avait pas bougé de la nuit. J’ai une brève pensée pour Gabe, que j’ai laissé sans nouvelles, puis j’hausse les épaules pour moi-même, chassant cette idée idiote. Comme si je lui devais des comptes, en plus d’une dette fictive.

Moto. Le souvenir du mot me heurte, me colle un frisson d’adrénaline en me projetant à quelques années de là, quand le rugissement des moteurs m’ancrait encore à mon quotidien. Les grosses bécanes, lourdes et massives ont toujours eu ma préférence, au détriment de ces japonaises pour lesquelles la vitesse n’est qu’un jeu mais qui n’ont aucune allure.

Ça fait du bien, de  s’arrêter à des considérations aussi bêtes. Ça détend. Ça m’évite aussi de trop m’appesantir sur mon envie tenace d’une clope et d’un café. C’est le problème lorsqu’on croise un nouveau groupe bénéficiant d’un minimum de confort. On s’y habitue trop vite. Et on espère en bénéficier.

Je ne dirais pas non à une douche, ou au moins à un seau d’eau, histoire de me débarrasser des vestiges de la soirée. Je m’étire, avant d’enfouir le nez dans le vêtement. Le froid me mordille les jambes.

« Bonjour ? » je lance en fronçant le nez, le regard encore embrumé.
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MessageSujet: Re: My dear diary    My dear diary  EmptyVen 30 Nov 2018 - 23:32
HRP:

Une fois n’est pas coutume, je ne saurais commencer mes écritures sans vous assommer de détails totalement gratuits et particulièrement ennuyeux pour vous tout cas parce que c’est mon bon plaisir. Revenons aux bases des Punishers, du moins, ce que j’en avais compris, parce que j’ai jamais su si Bruce déconnait ou pas en disant qu’il avait hésité entre ce nom là et « les licornes sauvages » pour lui et sa bande. Avec son pet au casque, c’était rarement évident de savoir quand il fallait rire ou flippé. Dans le doute les gens avaient tendance a choisir la seconde option, moi, j’avais finis par rester sur la première.

Sans vouloir égratigner le charisme de notre leadeur de l’époque, son histoire était tristement banale. Il avait fait confiance a des gens, grave erreur en période d’apocalypse, ça lui avait couté la vie de sa fille et certainement pas mal de santé mentale puisqu’il avait assisté au banquet des morts avec sa gosse au menu. Je ne sais pas trop comment il a viré de militaire « je sauve le monde » a « tyran qui le bousille un peu plus », mais je peux vous jurer que la première fois qu’il m’a expliqué sa philosophie, bah j’ai trouvé ça trop bien, a quelques détails de choix du maitre du monde près. J’ai même essayé de vendre le truc a Logan, mais quand c’était moi qui expliquait ca le faisait tout de suite moi. Il faut préciser que le Bruce, il savait causer, parfois trop.

Encore maintenant, étrangement, quand je viens à repenser a lui, la première chose qui me vient à l’esprit, ce n’est pas Gertrude, sa batte couverte de barbelés et nourrit aux cervelas humains mais plus à ses monologues plus longs que deux bites de T Rex croisé Dédé et plus chiants qu’une fête en maison de retraite sans chocopops. Je me suis toujours demandé s’il ne faisait pas ça pour essayer de tuer ses victimes sans les frapper. J’avoue avoir déjà parié avec moi-même, privilège des gens ayant des troubles de la personnalité, qu’un jour, un type aurait lui-même donné un coup de boule a Gertrude pour ne pas à avoir à écouter la fin de ses tirades. Car oui, voilà ce qu’était au Bruce au final, du vent.

Une belle bourrasque qui avait lancé un truc plus ou moins sympa, selon du coté de la batte où on était, mais ça n’allait pas plus loin que quelques feuilles volantes dans tous les sens. Moi j’étais pas un beau parleur, j’avais pas une once de son charisme et ma légitimité ne venait que de son caprice de m’appeler fils, pourtant, avec ma vue basse, j’avais sacrement trainer dans les gangs pour savoir qu’on ne tue pas le mouton si on sait le tondre. C’est donc grâce ou a cause de moi que le groupe s’est organisé et que nous avons réussi a faire de General Motor une véritable forteresse équipée d’un confort, certes sommaire au regard des critères ancien, mais c’était du 4 étoiles pour une installation post apo. Électricité, eau courante, eau chaude pour les méritants, chambre individuelle pour les gradés, essences et pièces mécanique a gogo et surtout, tout ce que les petits groupes de survivants acceptaient de généreusement partager avec nous pour que nous les « protégions ». Souvent cette protection était surtout de nous-même, mais on était bienveillant avec notre bétail. C’était dans notre intérêt que ca se passe bien, même si ces abrutis de violeur de vieille de Punishers avaient parfois du mal a bité l’idée. Vous me trouvez prétentieux ? Vous pensez que je mens ? J’ai envie de vous dire, c’est mon histoire et quoique vous puissiez en penser sur ce qu’une raclure de gang ait pu apporter a ce groupe de brute, vous ne pourrez jamais avoir que ma version maintenant.

Tout ca pour vous dire que le camps était une véritable ruche jour et nuit. Entre les convois qui revenait, les équipes qui partaient, les règlements de comptes, les petits jeux que nous avions trouvés pour canaliser les plus violent, les sentinelles et les travaux, General Motors ne dormait jamais. Et il y en avait un autre qui ne savait pas ce qu’était de dormir vraiment a cette époque. Certainement que ça n’arrangeait rien de mes petits soucis mentaux, mais dormir était devenu un luxe et une épreuve que je ne voulais ni me permettre, ni m’infliger. Et cette nuit, j’avais encore plus de bonnes raisons que d’habitudes pour ne pas imiter la marmotte qui roupillait sur le matelas de mon bureau. L’une d’entre elles étaient dans un tiroir de mon bureau et a fini alignée sur la table avant que je la sniffe. La seconde était venue me péter les couilles avant le levé du jour parce qu’elle estimait avoir été trompée malgré notre break. Avalohn avait fini par me foutre la paix après que je commence a m’agacer pour de bon, mais je ne me leurrais pas sur ses airs de chatte revancharde trop mielleuse pour être honnête. Et enfin, la dernière, c’était qu’il fallait organiser le demain.

Déjà revenons a cette toute fin de soirée. Comme vous l’avez très certainement déjà compris en lisant ces lignes, je ne suis pas ce que l’on peut appeler un grand romantique. Au risque de choquer ces dames, j’étais un peu au top de ma « « bucolique attitude en partageant une clope avec ma partenaire de sexe et en lui filant mon sweatshirt. Sans rire ce’atit beaucoup plus d’attentions que beaucoup en ont eu avec moi.  A ma décharge, on ne peut pas dire que ma vie avait particulièrement brillée de tendresse et d’attentions jusqu’alors. Encore maintenant, je ne suis pas persuadé que ma mère connaissait mon prénom. A vrai dire nous étions tous des « DONNEUMOAAAAMADOOOSSSEEEUUUUUU !! » ou « FERMEUUULAONENTENDPULATELE ». Je vais éviter de parler de mon géniteur, des familles d’accueil et de toute la package qui allait avec. Quant à Logan, malgré toutes ses bonnes intentions, ca reste Logan. Pour ceux qui ne connaissent pas le fondateur de Fort Hope, alias le Fantôme et accessoirement mon tuteur, j’ai bien envie de vous dire de ne pas attendre dimanche pour sortir de votre bunker. Dans tous les cas, sachez que c’était pas mister câlinou ou discutions de ouf.

Sin était déjà, a l’époque, une véritable survivante qui avait bien compris que tous les enjeux de cette vie post apo étaient de savoir profiter de ce qu’on avait sur l’instant sans paniquer sur ce qui nous manquerait plus tard. Un art de vivre que beaucoup n’avaient pas su assimiler. Nos étreintes n’avaient pas été forcées ni préméditées, du moins pour ma part. ça avaient été un moment plaisant, qui allait nous couter cher auprès de la louve. Vous voulez savoir si on a remis ça par la suite ? Vous allez être vachement déçus par ma réponse : ce qui s’est passé entre Sin et moi par la suite ne regarde que Sin et moi. A bon entendeur…

Je m’étais a moitié marré quand elle m’a demandé si elle pouvait rester pieuter ici. Je crois lui avoir répondu un truc du genre.

« Maintenant qu’on a baisé je vois plus grand-chose d’autre a faire pour toi ici. »

Je sais, j’étais déjà un poète. C’était sans méchanceté avec cette pointe d’humour qui a toujours été le mien même dans les pires moments, pour ne pas dire surtout dans les pires en fait. Il me semble que Sin a dévoré son repas, qu’elle a tripoté mes comics sans s’inquiéter de mes regards noirs, qu’elle me tripote la teub, oui, mais mes comics, on ne se connaissait pas encore assez pour ça. J’avais pourtant laissé faire. Elle n’avait pas demandé son reste pour sombrer dans le sommeil de la parodie du juste. Assis dans le bordel de mon bureau a régler cette putain de paperasse de merde pour savoir où on en était des « perception », je m’étais pas rendu compte qu’elle avait piqué du nez.


Ce n’était déjà pas une créature fragile a rester éveillée en tremblant dans l’attente de savoir ce que serait demain. J’avoue m’être rapprocher pour donner quelques petits coups de pied afin d’être sûr qu’elle ne fasse pas la princesse aux petits poids. Mais non, la nana allongée sur un matelas au sol était bien partie dans les bras de Morphée. Je suis resté à la regarder quelques minutes, comprenant seulement à cet instant à quel point elle avait les épaules pour porter le cuir des Punisher.

A tous les cœurs en quête de romanesque qui se sont trompé de livre, les harlequins ou la collection ours sauvage de Maddie, c’était un autre rayon, j’ai peur de vous décevoir. Non je ne me suis pas amoureusement lové contre elle pour lui tenir chaud, non, nous nous sommes pas réveillé tendrement enlacé pour refaire le monde sous la couette entre deux séances de galipettes… j’ai soupiré en lui foutant ma veste en cuir presque sur la tronche avant de retourner me faire chier sur ces papiers. Avant de m’assoir, j’ai été pris d’un truc assez inédit, genre des remords mais pour un mec qui n’était pas censé en avoir, bref, je suis retourné en grognant pour lui mettre un peu mieux le blouson sur elle. Je pressentais déjà qu’elle avait un potentiel de chieuse innée et je la sentais capable de me chopper une grippe rien que ça aurait été vachement con de survivre aux Punishers pour crever de la grippe dans la foulée.

Pendant la nuit j’avais quand même fait en sorte de pas trop m’éloigner. N’imaginez pas que Sin ait pu survivre a l’ouragan Avalohn sans que je ne garde un œil sur elle. Ava était retorse et pleine de ressources quand il s’agissait de dégager les gens qui desservaient ses intérêts. Sin avait, sans le savoir, bien mes les pieds sur ses plats de bande. Le fait que le boss nous ai surpris le froc sur les chevilles faisait qu’elle venait d’écoper du statut de régulière de Robin, statut que la Louve ne comptait pas partager. Pour ma part, je n’étais pas un saint non plus, et je vais confesser avoir personnellement chargé Gabe de trouver des fringues a son ex protégée. Rien qu’a voir sa gueule, la rumeur avait déjà circulé. Et comme je suis un connard ascendant du con, j’en avais rajouté une putain de couche pour lui faire comprendre comment avait fini ses anciens vêtements et le féliciter de l’avoir ramenée parce que je m’étais pas ennuyé avec elle. Il est devenu rouge, il avait le regard mauvais et les poings serrés. J’ai bien senti qu’il rêvait de m’en coller une, mais il s’est contenu avant de s’exécuter. Vous me trouver dégueulasse avec lui ? Je vous rassure, je l’étais avec tout le monde. J’avais appris des l’enfance que les mots c’étaient de la merde et que c’était tout ce qui allait avec le silence qu’il fallait observer. Ok, je vais pas la jouer profiler ou lie to me, j’ai juste été initié très tot au poker. Et y’a bien un truc que Gabe m’a dit sans mot ce soir là : Sin lui plaisait. Ça aurait été une autre qu’elle, j’aurais certainement trouvé un alibi foireux pour lui coller dans les pattes, comme quoi j’étais pas complètement con non plus, mais que j’avais deviné qu’elle était un trop gros morceau pour lui et qu’il allait y perdre des plumes. Oui, je sais, c’est l’hôpital qui se fout de la charité quand on voir tout ce que j’ai paumé avec Ava.

Quand j’ai vu la panoplie de parfaite Punishers Girl qu’il m’avait ramené, je m’étais dit que c’était peut-être plus qu’un simple intérêt qu’il avait pour elle. Quand j’étais revenu dans le bureau avec le sac de fringue et une assiette digne d’un ogre, la belle au bois dormant était en train d’émerger. Son bonjour m’a fait marrer comme beaucoup d’autres choses chez elle d’ailleurs. C’est pas courant la nénette qui se réveille aussi tranquillou dans un camps pas connu pour son coté bisounours avec quand même pas mal d’incertitudes sur son sort. Était-elle sûre d’elle ? Était-ce son pet au casque de ne pas flipper avant l’heure ? Je n’en avais aucune idée et pourtant je kiffais bien ce petit trait rafraichissant.

« Il ne tient qu’a toi pour que cela soit une belle journée »

Je lui lançais presque les fringues trouvées par Gabe et la bouffe. Chez nous on était pas une friperie mais pas loin quand même. Chacun payait comme il pouvait. Son sauveur avait envoyé un message fort avec la panoplie de motarde qu’il avait choisi pour elle. Comme j’étais vraiment un sale type, j’avais ajouté des vêtements de godiche pour voir ce qu’elle choisira spontanés pour se fringuer. La tenue du loup ou celle du mouton ?

« Tu vas venir avec moi pour inspecter des pouilleux qui ont des retards dans leur police d’assurance. Je te laisse te préparer, t’a une douche derrière cette porte. Je vais pas te dire de faire comme chez toi, visiblement, t’as déjà pris tes aises. dès que tes prêtes rejoins moi dehors, on verra ce que t’a vraiment dans le bide sur le terrain. »

Je lui laissais peu de temps pour les questions, prenant mon arc et mes armes avant d’aller rejoindre le petit groupe de motard qui allait nous escorter. Greg et Boris étaient de la partie, et rien que de à la gueule de Greg, encore bien amochée, ça me donne encore envie de sourire. Gabe avait fait des pieds et de mains pour en être, mais j’avais pas besoin de cœur tendre pour cette virée. Il avait été assigné au garage pour son plus grand déplaisir.

D’ailleurs, en parlant de garage, pour l’occasion j’avais personnellement choisi la monture de celle qui avait été ma cavalière cette nuit. Vu qu’elle avait été habitué au meilleur, autant resté sur même lignée. Oui je suis et reste modeste. N’empêche, je m’étais pas foutu d’elle en lui confiant une Harley-Davidson 1690 softail deluxe FLSN remise a neuf et au gout du jour par mes soins. Un véritable petit bijou, maniable et puissant, sur lequel j’avais calfeutré le pot d’échappement pour limiter les bruits attirant les morts et rendue les gente plus tranchantes que des lames de rasoir. Je n’avais pas encore pensé au système de blocage de vitesse pour garder une main de libre, mais ca restait un must have pour les balades entres les cadavres de Detroit. Ce n’était pas ma Gisele, mais ca restait vraiment une belle moto que les mecs regardaient avec envie. Il ne restait plus qu’a attendre la 12e de notre convoi et de voir si elle était vraiment prête.
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