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Depuis l'été 2014, l'Apocalypse règne sur le territoire américain. Dans la région de Détroit, les survivants s'organisent seuls depuis des mois pour sauver leurs vies et résister aux rôdeurs. Quand, après trois ans sans nouvelles du gouvernement, l'armée revient à Détroit, un nouvel espoir semble possible pour les survivants. Mais à quel prix ?
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 "stranger" rozare
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MessageSujet: "stranger" rozare   "stranger" rozare EmptyVen 18 Jan 2019 - 17:50
J’avais accepté de partager une maison avec un habitant d’ici, enfin soyons honnête, j’avais surtout accepté car je croyais que ce colocataire serait de l’armée, mais j’appris rapidement à mes dépends que ce n’était pas le cas. Pourtant j’avais été déposé mes affaires avant de chercher à fuir quand une nuée d’enfant étaient passé dans la rue, et je n’avais pas vraiment fait attention à ce qu’il y avait dans cette maison. J’étais juste partie, mais après avoir retrouvé Charlie et une fois le choc passé, j’avais fini par retourner vers ce nouveau chez moi et l’on m’avait alors parlé de ce fameux Lazare. Je devais m’attendre à un personnage haut en couleur donc… J’avouais qu’il pouvait bien faire ce qu’il voulait, tant qu’il me laissait tranquille je n’aurais aucun problème avec lui, mais c’était visiblement trop en demander. Non car une fois devant la porte, je n’eus qu’à tendre l’oreille pour déjà entendre de la musique s’élever dans l’espace. Un musicien, super. Bon, je n’étais pas non plus contre la musique, au contraire cela devait faire une éternité que je n’en avais pas entendu et je n’allais pas vraiment renier le fait qu’il semblait doué. Simplement, j’étais épuisé et l’aspect musicien me faisait un peu peur. Poussant donc le pan de la porte, j’entrais pour découvrir un homme, brun, propre sur lui, voir même un peu trop. Cet homme avait-il conscience que c’était la fin du monde ?

En fait le logement entier transpiré quelque chose échappant à l’apocalypse. M’avançant donc dans la pièce, je finis par me racler bruyamment la gorge pour m’assurer son attention, ce qui ne tarda pas à venir. Aucun sourire pour me faire plus sympathique à lui, je franchis simplement quelques mètres pour m’approcher de lui et tendre une main se voulant encourageante. Nous devions nous entendre, j’avais comprit qu’il était inutile de faire des vagues ici, d’autant plus dans ma position, mais je ne pourrais pas non plus me réprimer si toutefois il venait à me pousser dans mes derniers retranchement. « Rose Wilde, l’on m’a assigné votre maison comme lieu de résidence. », être mécanique, je savais faire, être plus humaines avec lui… Cela faisait bien trop longtemps que je n’avais pas du forcer un sourire et Charlie avait épuisé le peu d’humanité qu’il me restait pour aujourd’hui. « Pourriez-vous me faire part des règles régissant cette maison pour ne commettre aucun impair et nous permettre une cohabitation des plus optimale ? », poser les base d’une vie commune ne me semblait pas de trop. La seule fois ou j’avais vécu avec un homme sous mon toit il s’agissait du père de Charlie et j’avais su m’y faire uniquement car mes sentiments pour lui étaient réel, ce dont je doutais ici.    
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MessageSujet: Re: "stranger" rozare   "stranger" rozare EmptyMar 22 Jan 2019 - 18:50


Un, deux, trois, et un, deux, trois… Ainsi va le rythme de cette douce mélodie qu’est sonate au clair de lune de Beethoven. Et un, deux, raclement de gorge, sursaut, fausse note. Je me tourne vers son origine et dévisage l’origine de ce bruit, tout en étant légèrement pétrifié jusqu’à ce qu’elle se présente. Rose Wilde ma colocataire. Mon air sérieux et légèrement paniqué s’efface pour un sourire. Je me lève, présentant dans son ensemble ma robe de chambre en soie et lui tendant une main. En espérant qu’elle ne remarque pas ces vulgaires pantoufles que je porte. Je les ai adoptés pour le confort, rien de plus. Il n’y a aucune émotion entre cette paie de chausse de piètre qualité et moi. Je lui tends une main, attendant qu’elle ait finie de se présenter pour répondre « Lazare Bowman, enchanté. Je suis ravi de vous rencontrer très chère. Nous avons beaucoup à partager. »

Ô joie immense d’une solitude enfin rompue. Quoique si l’on considère mon petit chien dans l’équation je n’étais pas réellement dépourvu de compagnie. Pour ce qui est de la discussion, l’animal n’a pas un discours très varié. Aboiement, grognement, ronflement et pleurniche sont là ses seules expressions verbales. C’est d’un ennui ! Mais Rose va enfin pouvoir tenir avec moi une véritable discussion. Elle a déjà plein de questions à ce que je vois ! Mon sourire se fait d’autant plus radieux. « Très chère, les règles sont faites pour ceux au-dessus de nous qui croient qu’on les respecte voyons ! Tout ce que je vous demanderai c’est de faire un effort vestimentaire et de ne pas avoir de coït trop bruyant. Du moins, pas si je n’y participe pas bien sûr ! »

Je remarque ses traits fatigués et ses vêtements en piteux états. « Vous êtes sublimes très chère. Toutefois, si je puis me permettre, vous avez l’air exténué. D’ordinaire je ne prête pas mes produits de beauté mais sachez que j’ai une crème anti-ride et une anti-cerne qui font des miracles ! Et j’ai pu mettre la main sur certains vêtements qui vous iront parfaitement. Les anciens habitants manquaient cruellement de goûts. Je n’ai rien pu récupérer hormis quelques ensembles qui vont iront parfaitement ! » L’excitation d’avoir une discussion humainement viable avec une autre personne est difficile à cacher. « Mais où sont mes manières! Vous désirez peut-être vous repaître avant que nous ne parlions chiffons ? Je suis parvenu à faire un pot-au-feu… Et une citronnade pour accompagner le tout ! Bien sûr… Je n’ai pas pu avoir de limonade donc c’est simplement de l’eau et du citron mais je suppose que comme bon nombre de survivants, vous n’avez que faire de ces détails ! »


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MessageSujet: Re: "stranger" rozare   "stranger" rozare EmptyMer 23 Jan 2019 - 9:35
Je n’avais sans doute pas besoin d’en entendre plus pour savoir qu’il y avait suffisamment de différence entre nous pour que je ne puisse l’apprécier. Il semblait excentrique, sa tenue aurait d’ailleurs du tuer toutes illusions en moi. Il n’y avait aucune règles ici et il remettait en cause l’autorité de nos supérieurs. Qu’est-ce que j’avais fait au monde pour hérité d’un colocataire à ce point différent de moi ? On avait cru quoi ? Qu’en me mettant ici j’allais pouvoir transformer ce qui avait tout l’air d’un abject personnage en un citoyen responsable ? D’autant que c’était la fin du monde et si ses préoccupations étaient que je sois bien habillé et que je ne aucun rapport bruyant si cela venait à être sans lui. Il espérait sincèrement monnayer quoi que ce soit comme ça ? Il était déjà hors de question que j’ai des rapports avec quelqu’un, alors encore moins pour acheter le droit d’être tranquille. Mais avant de pouvoir en placer une, le voilà repartie dans un délire pas vraiment flatteur visant à me dire que j’étais de toute évidence vieille et cerné. Je n’avais jamais attaché une réelle importance à mon physique, le plus important étant de faire mon travail, mais se faire entendre dire ça n’était pas non plus la chose la plus agréable au monde, surtout qu’il semblait me faire une grâce en me confiant autant d’attention. Sauf qu’encore une fois, il avait déjà enchainé que je n’avais rien pu dire. Manger avant de parler vêtement. Le jour ou j’aurais des discussion aussi puérile serait sans doute un jour à marquer sur une pierre blanche. Ok, il fallait qu’il se taise. Levant les bras en sa direction, je m’approchais suffisamment pour m’assurer qu’aucun autre mot ne sortirait de sa bouche. « Vous allez vous taire pour commencer. », soufflais-je avec fermeté.

Ce n’était sincèrement pas le jour, ni la période pour me faire chier ainsi. J’étais bel et bien crevé et j’avais déjà mangé. Mais j’étais surtout dans un état émotionnel clairement fragile et le moindre mot de sa part finirait sans doute par me rendre dingue alors que j’étais loin de l’être. J’avais gardé ma santé mentale après toutes ces années dans cette horreur, ce n’était pas pour qu’un homme que je ne connaissais pas me la fasse perdre. « Je n’ai pas besoin de votre charité, j’ai des vêtements, j’ai su vivre toute ma vie sans crème anti-ride et j’estime que malgré tout, je ne fais toujours pas mes 51 ans. Alors merci, mais non. », m’éloignant, je repris, « J’ai besoin de calme monsieur Bowman, vous pouvez jouer du piano, je n’ai aucun soucis avec ça, mais je ne veux pas parler vêtement avec vous, ni boire quoi que ce soit. Avec tout le respect que je vous dois, je ne serais pas ce genre de colocataire.  », j’avais passé l’âge de ces conneries et lui aussi.    
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MessageSujet: Re: "stranger" rozare   "stranger" rozare EmptyJeu 24 Jan 2019 - 14:18


Me taire ? Oh elle veut parler ! Chouette ! Je vais me délecter de cette douce mélodie qu’est une discussion à deux et non plus un monologue face à mon miroir ou mon chien. J’attends avec impatience qu’elle s’adresse à moi, et déjà je peux ressentir la fougue de la survivante ! Oh oui ! Parle-moi sans détour, ma chérie ! J’aime la vulgarité ! Certes d’avantages sur l’oreiller et tous nus qu’habillé dans le salon mais… Je ne ferai pas la fine bouche ! Charité ? Il n’y a pas écrit Saint-Pierre non plus sur mon visage ! Quoiqu’il en soit, il est fort généreux de sa part de ne pas vouloir s’attaquer à mes produits de cosmétiques. Mais lorsqu’elle annonce son âge, je suis très clairement étonné. Je dois reporter cette information pour plus tard. Elle veut continuer de parler.

Elle a besoin de calme. Je peux jouer. On est faits pour s’entendre ! Pas parler vêtement, je comprends. Il est vrai que bien des individus n’aiment pas qu’on s’attaque à leur mode vestimentaire. « Oh je vois… Le genre survivant farouche !... J’aime ça ! » puis-je enfin placer avant d’ajouter « Quoiqu’il en soit, si je puis me permettre, vous avez fort bien raison de refuser cette citronnade. J’essaye en vain de la refourguer à qui la veut ! L’acidité me donne des aigreurs d’estomac c’est atroce ! Mais on est pas là pour parler digestion… » dis-je en m’arrêtant et me détournant pour rejoindre mon piano.

Jusqu’à ce qu’une de ses paroles vient à résonner de nouveau dans mon esprit. « Excusez-moi de contrarier votre calme mais… Vous avez dit que vous aviez 51 ans ? Eh bien chapeau ! Vous êtes vraiment ravissante. Je vous en donnais maximum 35 ! Il faudra me donner votre astuce hein ! Je peine à lutter contre les stigmates de l’âge moi-même. Mais j’ai bien compris. Pas maintenant… » J’allais repartir vers le piano. Vraiment ! J’étais plein de bonne volonté pour lui accorder ce calme mais une autre question me gratte l’esprit. « Euh… Si je puis me permettre une dernière question… Pourquoi avez-vous besoin de calme ? Êtes-vous scientologue ? Si c’est le cas, on peut postuler encore de nos jours ? Ou allez-vous faire de la méditation, peut-être ? Mieux encore ? Du Yoga ? Roh j’adore ces techniques de relaxations ! Quel dommage que le seul asiatique que je connaisse m’en veuille énormément pour avoir cru que je couchais avec son mari… Mais peut-être que l’on pourrait s’adonner à une séance de Yoga ensemble ? Enfin tout habillé bien sûr. Je ne voudrais pas paraître impoli et trop hâtif dans notre relation… Rah je vous demande pardon. Je parle beaucoup trop. Botus et mouche cousue, comme dirait ce crétin de polonais qui est venu fabriquer une cheminée à mon Penthouse ! » J’imite le geste de la fermeture éclaire sur mes lèvres pour m’asseoir face à mon piano pour de bon.



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MessageSujet: Re: "stranger" rozare   "stranger" rozare EmptyVen 25 Jan 2019 - 11:19
C’était trop compliqué que de demander vraiment à ce qu’il se taise ? Visiblement. Il se faisait des films dont l’histoire n’étaient rien de plus qu’un fantasme et il parlait pour ne rien dire. J’avais refusé sa citronnade et voilà qu’il me donnait raison avec beaucoup trop de mots. Si c’était le prix à payer avant qu’il n’accepte de partir, j’accepterais car finalement, il commença à se détourner et je pus enfin faire quelques pas en arrière avant qu’il ne brise de nouveau le silence avec autre chose que des notes. Sérieusement ? J’allais l’encastrer dans son piano si je l’entendais encore une fois parler sérieusement. Je ne faisais pas mon âge, super, on me l’avait toujours dit et je ne voyais toujours aucun intérêt à l’entendre si ce n’est me répéter une énième fois combien j’avais l’air jeune. Quand à ses rides potentiels, mon dieu sauvez moi de là. Cet homme semblait avoir trente ans à peine et il se pensait déjà complètement dévasté par le temps. Qu’il accouche de trois enfant et fasse la guerre et on verra si il se pense toujours aussi usé. « Qu’est-ce qu’on ne doit pas entendre. », soufflais-je plus pour moi même avant qu’il ne pose une énième question. D’ailleurs je n’avais même pas pu lui dire qu’il pouvait que déjà il l’a posé. Pourquoi avoir besoin de calme ? Était-il sérieux en cet instant ? Visiblement car il me proposait de faire du Yoga après avoir sorti un ramassis de conneries toutes plus grosse que lui. Il avait visiblement grandi avec une petite cuillère dans la bouche et il ne connaissait pas les limites éthique d’une conversation consentante.

« Bon. », commençais-je en ayant conscience que la violence avec lui ne résoudrait rien. Je devais agir autrement. M’approchant de lui, je posais une main sur son bras l’incitant ainsi à s’asseoir sur le banc qui précédait son piano. M’asseyant avec lui, je ne faisais pas l’effort d’un sourire, mais je mettais sincèrement toute mon humanité à lui être agréable malgré mon manque certain d’empathie pour lui. « J’ai 51 ans Lazare, vous semblez en avoir trente tout au plus et je peux vous assurer que votre visage n’est en rien éprouvé par le temps. Toutefois votre âge ne vous permet pas de comprendre ce qu’une apocalypse implique pour une femme de mon âge. », lui parler avec des mots simples serait sans doute la seule façon que j’aurais de communiquer avec lui. « Je suis épuisé, aussi bien physiquement, que psychologiquement et il y a des choses dans mon histoire personnelle qui rendent mon arrivée ici particulièrement éprouvante et le yoga ne fera rien pour m’aider. J’ai besoin d’appréhender cette nouvelle vie et ce que ça implique, vous comprenez ? », il avait intérêt car je ne saurais pas garder mon calme indéfiniment.
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MessageSujet: Re: "stranger" rozare   "stranger" rozare EmptyVen 25 Jan 2019 - 15:17


Un contact physique ! Fichtre, je ne suis pas prêt ! Tout va trop vite entre nous ! A sa main sur mon bras, je lui lance un regard paniqué mais je m’y fais finalement. Oh oui… Sans détour comme je l’ai dit ! Elle va droit au but ! Rien ne l’arrête ! Elle est affamée de son Lazare 3 000 ! Et je sais ce qu’elle escompte faire en créant un tel lien elle… elle veut s’asseoir pour qu’on parle. Tiens. C’est original. Enfin… Pas parler bien sûr, ça j’en connais un rayon ! Mais d’ordinaire, quand on commence les papouilles c’est pour s’adonner au pêché de chair en passant par le marchand de petites gâteries. Et pas celles qui font grossir, non non. Plutôt celle qui… Suis-je à ce point sujet à ce manque inconsidérable -et inconsidéré par bien d’autres survivants- d’une quelconque relation de quelconque type qu’elle soit ?

Elle m’énonce une nouvelle fois son âge. J’accepte une nouvelle fois d’un mouvement de tête. Est-ce un message codé ? Parce que ça fait deux fois cinq sur cinq que je capte son âge et au bout d’un moment ça fait dix sur dix. En revanche quand elle me rajeunit, je peine à masquer un large sourire. Une vague de compliment ! Je vais rougir et ça, ça va dévaster mon teint cet afflux sanguin soudain dans la plus précieuse partie de mon corps. Et contrairement à ce jeune Young, je ne parle pas de mon pénis !

Oh pour sûr que je ne comprends pas ce qu’une apocalypse implique pour une femme de son âge. Elle est à mes yeux l’incarnation de la femme super badass et forte. Avant elle, c’était Michelle Rodriguez dans Avatar, mais vu qu’elle meurt, Rose détrône largement cette actrice vulgaire d’Hollywood. Je crois que je n’ai jamais toléré qu’elle ne donne jamais suite à mes textos. Mon regard se recentre sur Rose qui se met à jouer un tout autre menuet et propose au menu une brandade de tristesse accompagné de sa sauce de sincérité. Oh non. Ce n’est pas arrivé depuis… Depuis Dylan ?

Je soupire et détourne le regard silencieusement après avoir bu chacune de ses paroles. Je ravale ma salive. Elle a réussi à me faire oublier mon teint, mes rides ou même jusqu’à tout un tas de trucs en s’ouvrant à moi. Je n’arrive même plus à faire la comparaison entre une telle ouverture et celle de cuisses d’une masseuse tahitienne que j’avais embauché il fût un temps… Je réponds simplement d’un mouvement de tête. Peut-être avais-je besoin de parler ? Vraiment ? Outre ce discours vide de sens que je servais dés que j’avais à faire à une forte tête ? Mais je préfère opter pour le silence pour une fois, simplement brisé par une voix cassée d’un murmure à peine audible : « Je comprends. » Et là, en dessert, je vous propose un flan de gorge nouée accompagnée de son coulis lacrymal !

Faire bonne figure une nouvelle fois, la laisser s’installer, arrêter d’être idiot abject, la laisser respirer. Mais ne pas se décomposer. Reprendre ce masque de dramaqueen une ultime fois pour aller me planquer ailleurs sans que ça ne paraisse louche. Je m’efforce de reprendre un large sourire pour ajouter « Tout ça ira mieux après mes fameux pancakes, vous verrez ! Les meilleurs de Detroit ! Je vous en prie, installé vous ! Je vous ai préparé une chambre ! » Je tente même de dévoiler mes dents ce qui sonne comme une fausse note dans cette symphonie. Je me lève d’un bond faussement enthousiaste et me dirige d’un pas piètrement tonique vers la cuisine pour sortir un gros saladier et le fixer. Là, je peux. Et une larme vient en percuter le fond.


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MessageSujet: Re: "stranger" rozare   "stranger" rozare EmptyLun 28 Jan 2019 - 12:36
Il était sérieusement en train de pleurer ? Enfin ce n’était pas flagrant, il semblait lutter, mais pour en avoir vu plus d’un pleurer après une remise en place de ma part, je savais reconnaitre des sanglots étouffé. Soupirant, j’allais me lever pour m’éloigner le plus rapidement avant qu’il ne me craque dans les bras avant qu’il ne se décide à reprendre. Il était bien loin de comprendre, vraiment, je n’avais pas envie de manger le moindre pancakes, j’avais envie de cette chambre. Il se lève alors, rejoignant la cuisine pour commencer ce qu’il avait décidé. Des pancakes. Ils étaient tous borné à ce point ici ou vraiment il n’y avait que lui qui n’en faisait qu’à sa tête ? Non parce que c’était profondément épuisant de devoir lui répéter mille fois les mêmes choses. Je n’étais pas sa mère et je ne comptais pas l’être. C’était fou le nombre de personne aussi fragile et sensible alors que de toute évidence ils s’en étaient très bien sortie. J’avais du retrouver mon fils perdu depuis bien des années pour pleurer, mais je ne me laissais pas aller à d’autres faiblesses comme il semblait vouloir le faire lui. « Pas la peine de pleurer. », soufflais-je un peu sèchement en me redressant. J’avais réellement envie de lui faire passer l’envie de pleurer, mais je doutais de l’efficacité de mon plan avec cet homme.

« J’ai besoin d’être seule avec moi-même, pas de manger des pancakes Lazare. », soufflais-je légèrement agacé par son comportement. Qu’est-ce qui pouvait bien l’avoir poussé aux larmes dans ce que j’avais dit sérieusement. Il n’y avait rien de profondément triste, rien d’exceptionnelle non plus. Bref je ne comprenais pas sa réaction et je n’avais pas envie de la comprendre. Tout comme je perdais mon temps à essayer de lui parler, si on ne parlait pas, ça m’irait aussi. On pouvait très bien vivre sans adresser la parole à l’autre non ? J’y arriverais très bien pour ma part, s’ignorer était quelque chose de complètement viable dans ma vie, mais il me le ferait regretter, j’en étais presque sûre. « Je m’en fiche complètement si à la fin de cette discussion nous ne nous reparlons plus jamais. Je ne m’en porterais pas plus mal, croyez moi. », marchant vers lui, je m’arrêtais près d’un plan de travail ou je m’appuyais. « Alors soit vous-vous reprenez, vous comprenez ce que je vous dis et j’accepte de mon côté de fournir un minimum d’effort pour entretenir un semblant de relation avec vous, soit vous restez borner à pleurer pour je ne sais quelle raison et je vous traiterez exactement de la même façon que les autres, c’est à dire en n’ayant que très peut d’intérêt pour votre vie et vos besoin. », j’étais sans doute un peu dure avec lui, mais j’avais l’impression qu’il ne fallait pas laisser de place au doute avec cet homme sous peine de le regretter. Je n’étais certainement pas là pour me faire des amis, seul mon fils m’importait et les autres n’étaient que des figurants sans intérêt. Ça ne changerait pas.
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MessageSujet: Re: "stranger" rozare   "stranger" rozare EmptyMer 30 Jan 2019 - 13:42


Je ne cherche pas vraiment à faire des pancakes mais bien plus à fuir son regard pour me laisser être moi-même. Bas les masques ! Lazare n’est pas qu’un guignol, une dramaqueen ou je ne sais quoi d’autres ! C’est juste un homme qui a peur du rejet et qui surjoue son rôle pour se faire remarquer pour ne pas être oublié ! Mais… J’ai peut-être un peu trop aimé jouer ce rôle… Alors lorsque j’entends sa voix me disant que ce n’est pas la peine de pleurer, je sursaute et verse de la farine dans le saladier. Oh elle veut me dissuader de faire semblant de ne pas pleurer, maintenant. « Eh bien ça sera pour plus tard! » dis-je dans une voix que j’essaye de ne pas laisser trembler et avec un sourire. Oh mince… je lui ai affiché mes yeux rouges et mon faciès déformé par cette peine. En prime je manque d’une réponse intelligente.

Mais alors qu’elle dit s’en ficher complétement de la discussion, je laisse le saladier retomber et me tourne vers elle en fronçant les sourcils. Je l’écoute jusqu’au bout me faire son sermon de celui qui doit faire des efforts, ou bien je ne serais qu’un survivant sans intérêt de plus dans sa vie. Tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se brise ? Eh bien ma cruche était du genre citerne de plusieurs milliers de litres !

J’ôte mon tablier que je jette au sol, ressentant cette fois-ci de l’énervement. « Eh bien soit! Allez-y! Faites comme tout ces gens et considérez-moi comme un simple pantin ridicule qu’il vaut mieux ignorer ! Parce que si vous vous pensez la seule à jouer sur ce registre, c’est raté ! » Je pose mes poings sur mes hanches, posant mon regard colérique sur elle. « Mes pauvres petits choux, vous êtes traumatisés par l’apocalypse ? Mais ça fait une tirée que je suis en mode survie ! Et ce que je l’ai eu, cette… Luxure qui me définit, c’est ce que j’ai obtenu par mon travail ! Alors oui j’ai sans doute une cuillère en argent carrer dans le fondement, et oui je ne suis qu’un guignol en costume dans un monde qui ne le permet plus, mais excusez-moi d’avoir appris à vivre dans un monde hostile et de simplement passer d’une survie à une autre ! » Et voilà ! Elle a gagné ! Je fais les cent pas ! Je vais ruiner mes talons de chaussures en cuir, mais j’ai bien plus gros sur le cœur que ça en ce moment.

« Je me suis isolé dans cette cuisine pour m’autoriser un tant soit peu un répit et pouvoir libérer ces larmes que je retiens depuis bien trop longtemps à mon goût. J’ai pris soin de ne pas vous les jeter en plein visage pour ne pas vous embarrasser car vous avez sans doute clairement mieux à faire que de vous soucier d’un pauvre petit bourgeois larmoyant ! Et j’ai même essayé d’aborder une conversation avec la maladresse qui m’est bien connu pour essayer de paraître gentil et attentionné tout en montrant clairement que je ne suis qu’un incapable. Alors votre semblant de relation, merci mais j’ai donné. J’ai simplement cru que… » Je m’arrête et lui fait directement face en plantant mon regard dans le sien « J’ai simplement repensé à une personne gentille qui s’était mise à me parler franchement comme vous le faisiez et cette personne voyait en moi quelque chose que je parviens à cacher auprès de tous. Je sais qu’on a tous souffert. Vous tout autant que d’autres si ce n’est plu. On a tous perdu des êtres proches. On a tous perdu une part d’humanité. Je tente simplement de préserver la mienne car on ne m’a jamais permis d’en avoir une et que j’ai dû l’arracher pour me faire ma place. »

Mais autant essayer de faire comprendre que je ne suis pas qu’un costard qui parle. Je me recule et soupire avant de me détourner. « Je vous laisse tranquille et je m’excuse de ne pas être une de ces brutes épaisses comme Carter ou… Ou même Burbank… Puisque ma nature vous dérange tant… »


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MessageSujet: Re: "stranger" rozare   "stranger" rozare EmptyJeu 31 Jan 2019 - 12:06
J’avais raison, il pleurait et je n’avais toujours aucune idée de pourquoi. Mon dieu pourquoi m’avait-on mise dans cette maison ? Il brisa de nouveau le silence, se portant victime d’une ignorance complète qu’on lui réservait. Si il était aussi extravagant avec tout le monde ce n’était pas étonnant en soit. Mais il tenait des propos juste et je devais reconnaitre que même si c’était terriblement théâtrale, il y avait un certain sens à ses mots. « Je ne sais pas qui est ces Carter et Burbank. », soufflais-je alors qu’il s’arrêtait enfin de parler. Quoi qu’il se soit passé dans sa vie, ne pas être soit même devait-être un problème et je pouvais comprendre sa réaction. Cela m’agaçait juste de devoir faire la moral à un homme comme lui alors que je ne rêvais que d’une chose, me reposer et oublier pendant un instant ô combien j’avais été lâche et ô combien la vie était injuste. « Lazare, vous dénotez complètement avec le paysage, ne venez pas pleurer si les gens vous en tienne rigueur. Si vous vouliez vous faire des amis, le minimum serait peut-être en effet de paraitre un minimum affecté par l’apocalypse. », déclarais-je assez froidement avant de reprendre, « Et je ne doute pas que vous soyez affecté, mais ce n’est pas flagrant pour les autres et c’est particulièrement agaçant de devoir composer avec votre excentrisme. », du moins d’après ce que j’avais vu, cela me semblait-être un problème que je ne devais pas être la seule à voir. Et si moi j’étais épuisé après à peine quelques minutes, je ne doutais pas que les autres devaient en subir bien plus les effets que moi.

« Maintenant, je vous le concèdes, il est injustes de vous traiter comme quelqu’un n’ayant pas subit les même traumatisme que nous et je suis désolé si j’ai pu penser ou vous faire penser ça. », soupirant en levant les yeux aux ciels, j’avançais vers lui, posant une main sur son bras et l’autre sur son épaule pour m’assurer qu’il me regarderait et qu’il n’irait pas fuir. L’entendre jacassé sur son malheur qui devait être réel était vraiment pire que l’entendre parler tout court, alors je devais prendre sur moi. « Je suis nulle en cuisine, alors évitons de nous intoxiquer, en revanche… », regardant son piano, je reportais mon attention sur lui, « Alors je vous propose quelque chose à la condition que vous ne me faisiez pas regretter ça. ». Lâchant son bras et son épaule, je reculais d’un pas, le visage toujours aussi neutre tandis que je m’apprêtais à prolonger cette interaction. « Je suis aussi assez nulle en tant qu’être humain et je ne comprends pas toutes vos préoccupations, mais faisons des compromis, ok ? ».

M’éloignant, je retirais mes chaussures avant de prendre place sur le canapé, pas poussiéreux, ce qui était assez étrange pour le souligner et de reprendre avec une certaine précaution. « Je souhaite me reposer et vous semblez savoir jouer du piano… Si pour commencer, je me reposais sur le canapé en vous écoutant ? », j’essayais aussi de paraitre gentille, et de lui offrir peut-être une chance d’exprimer son humanité, ou je ne sais quoi. C’était le mieux que je puisse faire pour le moment et ce n’était pas fondamentalement la chose la plus extraordinaire au monde, mais c’était un geste. Et aussi un moment de faiblesse que j’acceptais de partager avec un parfait inconnu, autant dire que je n’allais sans doute pas me reposer réellement. Mais c’était déjà ça.
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MessageSujet: Re: "stranger" rozare   "stranger" rozare EmptyMer 6 Fév 2019 - 23:31


Je me tais lorsqu’elle me dit ignorer qui sont le grand Carter et Will. Je me dis que le tord va être bien vite réparer. Dans le genre « je ne passe pas inaperçu » ils sont bien plus remarqués que moi et mon extravagance. Lorsqu’elle me dit que je suis fautif de ma situation, je me demande jusqu’à quel point elle a raison. Aurais-je dû agir autrement depuis mon enfance ? Demander de l’aide aux adultes responsables, c’est-à-dire n’importe quel inconnu autre que ma tante ou ma mère ? Mais bien sûr que si, je suis affecté par l’apocalypse. Seulement, lorsque j’en prends conscience, les morts se multiplient. Les derniers en date son Dwight, Tasha et Dylan… Rien qu’à repenser à elle mon cœur se resserre. Je baisse les yeux. Mon excentrisme est ma façon de faire face, parce que sinon je passerai mon temps à pleurer et ne pas me relever… C’est ma façon de continuer : en me disant que l’on tend vers des lendemains meilleurs.

Je reste également silencieux lorsqu’elle me dit qu’elle est désolée, mais… Elle n’y est pour rien, elle ! Je fronce une nouvelle fois les sourcils mais ne peux réellement la couper. Elle, elle ne me prend pas que pour un bouffon et ça me fait bizarre. Au final, c’est de sa faute si je pleure ! C’est plus facile de me faire rejeter que de devoir assumer ce poids que j’ai sur le cœur. Je préfère très clairement cette injustice ! Mais elle ne me laisse pas rétorquer qu’elle m’attrape au bras et à l’épaule. Je regarde l’une de ses mains avant de l’écouter détruire ses talents culinaires. Elle me propose un deal après avoir dit qu’elle était nulle en tant qu’être humain. J’esquisse un sourire en me disant que ça nous fait un point commun. Son deal ? Envoyer Lazare derrière un piano pendant qu’elle se repose. Ça je peux faire.

Elle a réussi à me faire taire. D’un signe de tête j’accepte en la regardant s’éloigner pour s’installer sur le canapé. Je me place sur mon fauteuil et fait craquer mes doigts. Elle veut se reposer. Je veux pouvoir faire suinter cette tristesse de ma musique pour la recracher d’une manière ou d’une autre. Je réfléchi un court instant mais ça me semble d’une évidence : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. Prélude et fugue numéro 1 en Do majeur. Clavier bien tempéré. Et on y va. Déjà les premières mesures permettent d’abattre bien des notes, la mélodie se structure de manière harmonique. Une certaine dissonance dans les accords permet de donner une certaine impulsion. Je ferme les yeux et me laisse porter par cette mélodie.
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MessageSujet: Re: "stranger" rozare   "stranger" rozare EmptyJeu 7 Fév 2019 - 22:40
J’avais été étonné qu’il ne fasse aucun commentaire, qu’il se contente uniquement d’accepter et de commencer à jouer. Cet homme avait un véritable talent avec un piano sous les doigts, c’était indéniable et il eut aussi le don de me faire m’oublier. Durant un court instant, du moins je le crus, je perdis connaissance. Je n’avais que bien trop éprouvé la vie pour ne pas avoir le droit à une véritable pause. Et je ne sus combien de temps j’avais dormis, mais je m’étais réveillé en plein cauchemar et avec des difficulté à accuser la lumière. Étrange de se sentir reposer quand la mort avait cherché à vous embrasser pendant vous songes, mais pourtant j’étais déjà moins épuisé. La culpabilité elle en revanche, elle n’avait pas disparue et c’est sans m’en défaire que j’avais fini par me redresser, portant une main à mon crâne pour accuser le coup, je relevais les yeux vers l’homme qui jouait toujours et qui semblait si… Je ne saurais dire, mais j’avais l’impression que jamais il ne pourrait quitter cette place sans en souffrir même un peu. J’avais beau être aveugle face à bien des émotions, il ne m’avait jamais paru aussi humain que maintenant. Non réelle en fait. « Excusez-moi je me suis assoupie. », soufflais-je pour me signaler un peu plus sans pour autant savoir ce que je devais faire. Je ne faisais aucun effort en temps normal, je n’essayais pas et je ne savais pas si il était acceptable d’interrompre le jeu d’un musicien quand celui-ci semblait en pleine… J’en sais rien, j’étais nulle en musique.

Me levant finalement, je marchais douloureusement jusqu’à mon sac que j’avais abandonné à l’entrée, mon corps était tellement épuisé et affamé que chaque repos se soldait par une souffrance passagère, mais bien réelle. « Je vais aller trouver ma chambre et je suppose que je dois vous remercier pour votre musique. ». J’étais bien incapable de maintenir l’effort éternellement, la faute à cet homme bien trop sensible et excentrique pour moi. Je voulais bien essayer, mais il n’aurait pas de miracle en un jour et il allait devoir accepter d’attendre si toutefois il voulait que sa colocataire lui accorde plus que des sourires crispés et forcé en guise de bonjour. Au moins avais-je moins envie de le frapper à présent qu’il ne m’apparaissait plus comme un sombre crétin dénué d’humanité. Déjà que je n’étais pas bien douée avec les êtres humains normaux, ceux sortant des sentiers battus me semblait bien plus complexe à aborder. Je devais sans doute me féliciter d’avoir su le faire s’arrêter de pleurer et bien plus encore d’avoir su partager un moment même inconsciente avec lui. Oui, restons sur des réussites simples.
     
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MessageSujet: Re: "stranger" rozare   "stranger" rozare EmptyMar 12 Fév 2019 - 2:18


Les yeux fermés, je me laisse aller à la mélodie, passant de Bach à Chopin pour revenir sur du Beethoven et même du Mozart. Lorsque la voix de ma nouvelle colocataire me fait rouvrir les yeux, je cesse immédiatement cette mélodie de Shcumann pour dépose mes mains sur mes cuisses, comme il est d’usage en musique classique. « Ne vous en faites pas. Vous avez besoin de repos. » dis-je simplement, accompagné d’un sourire. Non ce dernier n’était pas surjoué. Il était même simple. Une moue du coin des lèvres qui ne s’éternisent pas. A vrai dire, il est sincère. La musique ne doit-elle pas être vécue ? L’écouter stoïquement comme le faisaient ces bourgeois dans ces salles de concert c’était si… C’était navrant. J’ai cette impression que pour une fois, dans ma vie, j’ai su rassurer une personne donc le sommeil n’était plus qu’un vague souvenir. Et pourtant, elle s’est sentie tellement en sécurité qu’elle a finit par se laisser aller et s’endormir. Je n’y serais pas parvenu sans musique. Je m’en sens honoré, mais ne le relève pas par humilité.

Je vois ses traits se déformer par la douleur lorsqu’elle se relève et détourne le regard, l’écoutant m’annoncer qu’elle souhaite rejoindre sa chambre mais qu’elle pense devoir me remercier. « A vrai dire, c’est plutôt moi qui doit vous remercier. Je n’ai plus joué pour quiconque depuis si longtemps et… Je vous ai préparé une chambre à l’étage. La première porte à gauche une fois en haut des escaliers. La salle de bain est au bout du couloir, à droite. » Je me relève finalement et glisse mes mains dans les poches.

« Je… Je vous avais préparé une surprise mais elle n’est sans doute pas la bienvenue, donc… je vous pries de ne pas y prêter attention si cela ne vous convient pas. » Un nouveau sourire fend mon visage en songeant à ces vêtements que j’ai dégoté pour elle. Non pas que je veuille lui imposer une mode, mais j’imagine que s’habiller à son aise par cette chaleur ne peut que lui faire du bien. Et sans doute quitter le temps d’un instant ces vêtements avec qui elle a traversé l’enfer. Je la libère de toute discussion, la laissant simplement vaquer à ses occupations, tandis que j’observe mon chien s’installer à l’emplacement où se tenait Rose peu auparavant. J’imagine que cet animal a beaucoup plus de chance que moi de se sociabiliser.

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