C'était ma deuxième semaine en tant que tenancier de bar, mon expérience avant l'apocalypse m'était grandement utile. Même si les gens ici savaient un peu mieux se tenir, peut-être que l'envie de ne pas finir dans l'arène permettait de calmer les esprits, aller savoir ! Une bonne soirée se doit se terminer tard et avec peu de monde. Les deux conditions étant remplies, Vaughn commença alors doucement à ranger les chaises sur les tables, le bar à cette heure-ci était presque vide, juste quels habitués qui faisaient un peu de résistance mais rien de bien méchant.

Une fois tout le monde dehors je pouvais commencer à nettoyer ce bordel qu'était le bar, avec l'alcool qui coulait par terre, les déchets laissés par les clients, les cendriers ont vidé, le train-train quotidien quoi. Je fermais à clef la porte donnant accès au bar, retournais le panneau pour qu'il affiche fermé puis je pris mon fidèle balais afin de commencer à nettoyer ce beau bazar. Heureusement qu'un ou deu esclave m'aidait à tenir le bar pendant la soirée sinon je ne m'en sortirais pas. Mais n'étant pas fan de l'esclavage, je libérais toujours mes "employés" un peu plus tôt afin de qu'ils puissent profiter d'un peu de liberté. Je mis une petite musique d'ambiance afin de rendre ma tâche plus agréable à faire. C'est donc sur "Roxane" de The Police que je m'attelai à faire le ménage.

Tout se passait pour le mieux j'avais presque fini de remettre en état le bar et la moitié de la salle quand je remarquai quelque chose, ou quelqu'un au fond. Curieux, je m'approche doucement, et effectivement quelqu'un était en train de piquer un somme sur une de mes tables ! Certainement trop bourré pour se rappeler de son nom, je ne pris même pas la peine de le réveiller. Je vais finir tranquillement mon ménage pendant que l'autre décuve. Mais j'entends le bruit singulier d'un liquide qui tombe à un rythme bien régulier, je regarde son verre, vide, pas de traces de liquide. Je m'approche alors de la belle au bois dormant avant de me rendre compte qu'une petite flaque de sang commençait à se former à ses pieds. GÉNIAL, elle me dégueulasse le sol en plus. Car oui c'est une fille, enfin on dirait bien je ne suis pas encore allé vérifier. Elle respire toujours c'est bon signe, je m'approche doucement d'elle, je tire légèrement ses vêtements afin de voir d'où viennent le sang et son pansement au niveau des côtes et complément imbibé. Bon maintenant que j'ai trouvé la source de l'écoulement, plus qu'à refaire son pansement maintenant.

Elle était toujours étalée à moitié sur la table, cette belle inconnue qui pourrissait mon plancher, en train de faire mue muse avec Morphée. Je soupirai et mis ma veste sur les épaules de cette demoiselle avant de récupérer mon balai. Je me dirige vers le comptoir afin de me munir de la trousse de premier secours de l'établissement. Je n'avais pas mis fort la musique sur la sono, mais je réduis encore le son pour ne pas réveiller trop brutalement la jeune femme. C'était maintenant l'heure d'Ennio Morricone avec "the ecstasy of gold", j'adorais cette musique à l'époque. Je me lave rapidement les mains avant de me munir de quoi faire le pansement, puis je me dirige à la table et prépare avec attention tout ce dont j'avais besoin. Je m'installai sur la chaise devant elle avant de lui caresser doucement la main, tout en disant à voix basse :

- Mademoiselle, Mademoiselle, On se réveille. Mademoiselle.

Elle mit quand même un certain temps à reprendre ses esprits, je l’accueillis avec un sourire chaleureux.

Bon maintenant que madame est réveillé faut qu'elle se lève en sursaut faisant tomber ma veste dans sa flaque de sang. Ma veste de costume en plus, mon unique veste de costume qui était à ma taille. Je pris une bouffée d'air afin de ne pas lui insulter sa famille sur 5 générations. Ne me laissant ni le temps de lui parler ni de faire quoi que ce soit d'ailleurs, elle se leva d'un coup et prit la direction de la sortie. Elle serait déçu en trouvant une porte fermée et la clef dans ma poche.

Mais le karma fit son office, elle tomba au bout de deux pas, pas étonnant avec le sang qu'elle avait perdu. Je me lève de ma chaise et m'approche d'elle doucement. Je fis passer son bras par dessus mon épaule et l'aida à se relever. Je l'accompagnais en silence jusqu'à un des chaises avec un dossier réglable. Une fois confortablement installé je pris mon plus beau sourire et lui dit :

- Je me présente, moi c'est Vaughn, infirmer. Barman à ses heures perdues. Je vous veux aucun mal, si vous me laissez voir votre blessure j'ai de quoi vous soigner.

Maintenant je regarde de plus près, son visage me dit quelque chose mais je ne sais pas quoi. Elle était peut être connu avant l'épidémie mais ce n'était ni le temps ni le lieux pour poser cette question. Je pris alors tout le matériel dont j'avais besoin puis une bouteille de whisky, lui servit un verre avant de lui dire :

- Pour la douleur. Et donc c'est quoi votre petit nom belle demoiselle ?

Je suis maintenant sûr a 90% qu'elle était connue avant l'épidémie son visage m'est trop familier.... Ah oui c'était une sportive de haut niveau qui a connu une fin de carrière, déchirante dira-t-on. Maintenant que j'ai enfin mis le doigt sur ce qui me torturait l'esprit, je pouvais me concentrer pleinement sur sa plaie. Elle me lâche une remarque sur mon double emploi, en quoi être infirmier empêche d'être barman je me pose bien la question, mais j'ai plus envie de la voir sourire je réponds donc avec un petit clin d’œil :

- J'en suis la preuve vivante non ?

Elle soulève son T-shirt qui était maintenant a mettre à la poubelle, heureusement pour elle j'ai toujours une deuxième tenue dans l'arrière-boutique. October ? Drôle de nom, comme Tobby par ailleurs mais elle semblait le préférer, je ne pose pas plus de question quant à la sanité mentale de ses parents car ça ne me regarde absolument pas :

- Tobby donc, enchanté.

Et maintenant que je vois la plaie, ouais elle c’était pas raté, vraiment pas raté et c'était ouvert derrière aussi ? Heureusement pour elle je savais faire de beaux points de suture, en surjet car la plaie semblait être causé par une arme blanche, je ferais de mon mieux pour qu'elle ne garde qu'une petite cicatrice. Je lui ressers un verre et me lève.

Je pars donc chercher une serviette humide et chaude pour le visage, une pour la plaie, le kit de suture, un pansement avec des bandes compressives et un de mes pull propre. Je me rapproche donc de la demoiselle et lui pose délicatement le linge chaud sur le visage pour qu'elle se détende, je lui demande aussi avec une douce voix :

- ça va prendre un moment, vous voulez une musique en particulier ? J'ai a peu près tout ce qu'il y avait de dispo avant l'épidémie.

J'écoute sa réponse et file mettre la musique demandée. Une fois confortablement installé aussi bien moi qu’elle, je passe la serviette chaude afin d'enlever tout le sang, puis je désinfecte au Whisky lui ayant au préalable resservi un verre. Je la sentis se raidir de douleur, mais elle était solide, presque impressionnant. Une fois la zone nettoyé et aseptisé je prends donc mon plus beau fil et commence ma couture. Je n'étais clairement pas au niveau de certain chirurgien que j'ai connu, mais je me défendais pas mal. Elle était résistante à la douleur, mais elle ne pouvait s'empêcher de se crisper de douleur a chaque fois que je la sentais sur le point de me mettre une baffe j'arrêtais et je prenais sa main. Le silence était parfois plus que le bienvenu, et je ne voyais pas vraiment de quoi parler pour le moment. Lorsque j'eus fini à l'avant je mis un pansement, et lui dit :

- Maintenant belle demoiselle, on se tourne que je m'occupe de l'autre côté.

Elle s’exécuta non sans mal, je ne voyais pas comment l'aider et elle avait eu sa dose d'alcool pour un moment avant que je ne la resserve. Elle était maintenant dos à moi, et avec le dos de la serviette encore tiède je nettoyais l'autre plaie. Une fois au propre je pris mon pull et  le mit clairement a ses yeux :

- Enlevez-votre T-shirt et mettez ça, j'aimerais éviter que ça s'infecte.

Je la voyais bien hésitante, je lui mis le pull dans les mains et lui dit :

- Je vais changer la musique vous voulez quoi ? Et pendant que je change la musique vous vous changez de vêtements. Je pourrais pas vous voir de là où je serais.

Du metallica ? Je suis pas fan, mais si c'est ce que désirait la jeune demoiselle. C'est passable, pas extraordinaire mais pas horrible non plus. Je suis quand même assez content de mes points, ils devraient mieux tenir le choc que ceux d'avant. La couture sur peau est pas quelque chose qu'on apprend sur le tas, surtout si on veut un résultat propre.

Elle me dit de mettre ce que je voulais, la ce que je veux c'est me bourrer la gueule peinard, jouer du piano et m'endormir comme une merde dessus. Mais il semblerait qu'elle avait de meilleur plan pour moi, rester sobre et veiller sur elle. Je pars donc alors qu'elle semble me sourire, je repasse dans l'arrière boutique pour changer la musique pour mettre le live des Red hot chilli pepper au Slane castle en 2003, ce concert etzit mythique dommage que c'était si loin sinon je pense bien que j'y serais aller.

Je reviens dans la pièce principale et je vois qu'elle a finit de se changer, rapide pour une estropié pas doué avec une lame. Je me réinstalle afin de reprendre et c'est à ce moment que je décide de lui répondre :

- Ouais désolé réflexe de mon ancienne vie d'infirmier urgentiste. Bon du coup tu t'es fait ça comment ma jeune ?

Je la vois bien tiquer à son nouveau petit surnom et je décide de la rassurer en enchaînant.

- Je te rassure j'appelle tout le monde mon ou ma jeune, sale habitude du boulot encore. Mais c'est ce qui permet de tenir encore debout après autant de temps.

Pendant que je parle je m'atèle à la tâche, comme pour l'autre plaie après la désinfection je recouds en surjet et enlève les anciens points au fur et à mesure. Et comme la dernière fois je lui laisse des temps de répit régulier. Une fois fini je fais un deuxième pansement et passe autour de sa taille une bande compressive. J'en profite pour m'installer devant elle, les red hot en fond, et je lui souri. Je lui demande :

- Ça devrait aller mieux maintenant. Un peu de repos et tu devrais pouvoir vite retourner faire je ne sais quoi avec des objets pointu. T'as un endroit où dormir ?

Un entraînement ? C'est une gladiatrice ? Je me contente d'une onomatopé comme réponse car je suis concentre sur mon travail minutieux.

Une fois le travail finit elle se décide enfin de se vêtir d'un sourir franc et me remercie. Je lui répond d'un hochement de tête. Lorsqu'elle me parle qu'elle serait la championne de Sam, je viens de comprendre pourquoi elle était dans la mouise jusqu'au cou. Sam n'était pas du genre tendre, surtout avec ses protégés. Bon quitte à sacrifier ma soirée autant le faire jusqu'au bout ! Je lui demande alors :

- Si ça peut t'aider tu peux dormir chez moi et je dors ici. Si ça t'évites des ennuis avec le chef, je sais que c'est pas un enfant de choeur. Sinon je pourrais dire qu'un mecbici ta agressé sans raison, que je m'en suis charger personnellement. Et que j'ai du refaire ton pansement.

Elle était plutôt mignonne quand on y regarde de plus près. Mais je suis vraiment inquiet pour elle. Je n'ai pas envie qu'une de mes clientes, mignonne en plus, se retrouve dans la panade par ma faute.

Je vois bien qu'elle n'est pas du genre à demander de l'aide déjà que pour la recoudre j'avais du insister un peu en plus se saloper ma veste de costard. Mais elle a l'air sincèrement touche par ma proposition, je ne comprenais pas vraiment pourquoi, entre gens du même groupe on devait se serrer les coudes non ? Je l'entends faire son discours "non mais t'inquiète je gère" alors qu'elle gère rien du tout. Un gentleman digne de ce nom ne laisse pas dormir une dame dehors. Je réponds à son sourire et fit semblant d'accepter la situation. De toute façon elle n'ira pas loin sans les clés qui sont dans ma poche. Je me lève donc et part récupérer ma veste pendant qu'elle se dirige vers la porte. Elle me souhaite au revoir je réponds d'un geste de la tête.

Alors que j'amène ma veste à la poubelle j'entends Tobby me dire qu'il y a un problème avec la porte. Effectivement, elle était fermé à clef.

- Assis toi ma jeune, j'arrive pour ce "problème de porte".

Je ne cache même pas mon ironie. Quand je reviens dans la salle principale c'est avec une serpillière et un seau afin de nettoyer tout le sang. Je les pose donc à une table et m'approche de Tobby :

- Si tu sors de mon bar maintenant, tu vas attirer l'attention et si Sam apprends que tu es saoul à mon bar je suis autant dans la merde que toi. Alors soit je t'accompagne chez moi, tu dors dans un vrai lit et l'histoire s'arrête là. Soit tu énerves le boss et on prend tarif tout les deux. Je finis juste le ménage et je te ramène ça te va ?

Je la sens frustrée et énervée envers elle même. Je plie les genoux, attrape ses mains et lui dit avec un sourire chaleureux :

- Hey C'est pas grave Tobby, pour une fois que j'aurais une jolie jeune fille dans mon lit ! Bon dommage que je dorme pas dedans mais on peut pas tout avoir.

J'espère bien lui arracher un rire et un sourire avec cette blague sortie de nulle part.

Bon au moins elle savait comment rebondir, ce genre d'attitude me plait. Pas se plaindre er avancer coûte que coûte. Mais bon il fallait savoir relâcher la pression. Il attrapa la bouteille de whisky et son verre et lui mit sur la table sur laquelle elle était accoudé

- Tiens au lieu de dire des conneries, abusé pas par contre. Avec le sang que tu as perdu tu seras bourre bien plus vite.

Je dandine mon cul en repartant en m'assurant qu'elle le regarde. J'en profite pour couper la musique. Je n'en n'avais pas pour long de toute manière. Une fois ça fait je retourne en cuisine et range mes ustensile. Je reviens près de Tobby qui attendait patiemment, je la regarde un sourire en coin :

- Si Je voulais te ramener dans mon lit j'aurais plutôt fait ça dès le départ.

Je vais m'installer au piano, et commence à jouer d'un petit morceau de piano (https://youtu.be/0b5uulBrDrs) concentre je ne prends même pas le temps de regarder Tobby, c'était un des morceaux les plus complexes que je maîtrisais, je devais être donc à 200 % dedans. Une fois fini je me tourne vers elle avec un sourire charmeur et lui dit :

- Et cest a ce moment que j'aurais fait le mec étonné de l'heure et je t'aurais donc inviter à te ramène chez toi en tant que bon gentleman. Et si tu n'avais pas de chez toi je t'aurais proposer chez moi . Voilà comment j'aurais fait ma chère Tobby.

A la fin de ma phrase je lui fais un petit clin d'oeil malicieux.

Il faut bien dire qu'elle et son côté garçon manqué ne me laisse pas indifférent. Ces petites remarques, blagues m'arrchent toujours un franc sourire même si je ne prends pas forcément ne prends pas forcément le temps de répondre. Je suis fatigué, demain si elle voulait un concours de blague sans problème.

Elle fit même mine de m'applaudir alors que c'était certainement une de mes meilleurs cartes au piano, je n'étais clairement pas le meilleur joueur de la terre. Ça ne marche pas avec tout le monde je suis d'accord mais j'avais encore un ou deux atout dans ma manche. Je lui réponds l'air malicieux :


- Nan Je dois bien avouer que ça ne marche pas à 100 % mais ou serait le plaisir si ça marchait à chaque fois. Je préfère quant il y a du challenge.

En parlant de challenge elle vint s'assoir sur mes genoux et me demande de lui en montrer plus. Je lui souris et la fit s'assoir confortablement proche, très proche de moi pour que je puisse avoir yen certaine liberté de mouvement avec mes bras. Je commence à jouer mon morceau favori le premier que j'ai appris (https://youtu.be/8ktpvczdylE). De toute manière mon répertoire n'est pas très grand je connais 5 chansons par coeur à tout pété. Une fois ma nouvelle prestation effectué je place mes bras autour de sa taille l'emprisonnant avec tendresse contre moi et lui susurre à l'oreille :

- Après le reste de mes compétences ne sont pas adapté pour un environnement comme ici. On sera mieux chez moi, confortablement installé...

Je relâche mon étreinte et caresse sa joue. Je l'aime bien cette Tobby, elle n'est pas comme les autres.

Elle était une bonne partenaire, ne me gênant pas dans mes.mouvements attentive. Je suis d'abord surpris qu'elle me.laisse faire puis je profite juste de l'instant. C'était si agréable d'être si proche de quelqu'un sans aucune prise de tête, juste elle, le piano et moi. Alors que je dis juste que mes autres compétences ne sont pas adapté à l'endroit où on était, elle me dit que nous avons le temps, et ça tombe bien car j'aime prendre mon temps avec elle. Sa peau si douce, son sourire si enchanteur et son odeur si plaisante à mes narines. Je suis bien installé avec ma tête sur son épaule je réponds donc :

- On a tout notre temps ma jeune.

Je la sens qui s'installe pour jouer du piano, surpris dans un premier temps, je me recule ensuite pour lui laisser l'espace dont elle avait besoin. Je lui fais un sourire chaleureux et lui dit avec tendresse :

- C'est juste toi et moi ici ma jeune pas de pression.

Je la laisse se préparer, et je songe à mon prochain morceau. Et quand elle commence à jouer le thème de Jurrasic Park un grand sourire ce dessine sur mes lèvres. Elle avait bon goût en plus.

- J'adorais aussi ce film quand j'étais plus jeune. Je voulais même être paléontologue c'est pour te dire.

Elle de retourne finalement vers moi et me dit que je suis bien meilleur pianiste qu'elle. Ce n'était pas une compétition, juste un moment de partage. Je lui souris et lui répond :

- Je ne savais pas que c'était une compétition. Si c'est le cas je te laisse la victoire juste pour voir plus longtemps ton petit sourire. Réinstalle toi et écoute ça.

J'attends qu'elle soit bien installé avant de lui faire un baiser dans le creux du cou avant de commencer a jouer (https://youtu.be/l2WiK6jMXKY). Une fois le morceau fini je repose ma tête sur son épaule, je resserre mon étreinte et je lui demande :

- Alors Tu en as pensé quoi ?

Je joue doucement du piano, laissant les notes s'envoler. Il semblerait qu'elle apprécie le moment autant que moi, mais qu'elle sait se montrer plus raisonnable, quel vilain défaut. Elle ne voulait pas me sourire si je lui donne la victoire ? Très bien je le gagnerais honnêtement alors. Elle semblait exténuée, ça se lisait aisément sur son visage. Elle quitte mes jambes, j'attrape alors son verre afin d'aller le nettoyer et le ranger. Puis elle se rend compte qu'elle a oublié son chien et qu'il risque de faire beaucoup de bruit si elle ne rentre pas ce soir, au vu de leur soit il dort, soit il fait déjà beaucoup de bruit. Je range donc rapidement le verre et la bouteille.

Puis je reviens près d'elle lui prêtant une épaule pour l'aider a marcher. Je la sentais bien récalcitrante au début mais je lui souris tendrement en lui disant :

- Je t'ai fait de beaux points de suture ça serait dommage de toute faire péter encore une fois.

Alors qu'on est en chemin vers chez elle je lui demande :

- C'est quoi son petit nom à ta terreur ?

On arrive en face de l'entrée des suites réserves aux champions, on reste discret pour le moment, j'observe les alentours. Personne n'est dans le coin, a part un garde armé qui semble endormi. Je fis signe a Tobby de faire silence à partir de maintenant et nous voilà partit pour rentrer discrètement dans le quartier des champions. Dans le pire des cas je raconterais un gros mensonge au garde dont seul moi est le secret.

On dirait bien qu'elle a l'alcool joyeux, je préfère ça aux ivrognes que je dois gérer habituellement. Heureusement pour nous elle ne nous fait pas repérer par le garde à l'entrée. J'hausse juste les sourcils lorsqu'elle me fait la remarque que tous les mecs veulent aller dans le lit des filles, je suis pas n'importe quel mec ! Donc Chester était le doux nom du Cerbère gardant l'antre de Tobby. Je ne doute pas qu'il soit adorable, avec Tobby, avec un étranger qui tient sa maîtresse ça m'étonnerai plus.

Je la vois qui galère avec sa porte, et qui fait tomber ses clefs. Alors que je suis sur le point de l'aider elle me dit qu'elle gère, j'hausse une nouvelle fois les sourcils et l'observe faire. Au bout de quelques secondes qui me semble être une éternité, elle réussit enfin a ouvrir la porte. Alors que j'étais sur le point de repartir je la sens m'agripper par le bout de ma veste et me tire à l'intérieur. C'est donc ça son antre ? Une chambre mal rangée d'ado de 14 ans. Et bah dis je comprends mieux pourquoi elle voulait faire ça chez moi à la base. Et le fameux Chester, il s'approche de moi alors que sa maîtresse part chercher je ne sais quoi. Je lui présente le dos de ma main afin qu'il puisse renifler mon odeur, pour le moment il reste calme.

Un T-shirt sorti de nulle part m'arrive en pleine tronche alors que j'étais entrain de caresser la tête de Chester qui semblait ne pas vouloir savoir quel goût j'avais. Surpris de ma main libre je l'enlève de mon visage pour revoir Tobby avec un sourire moqueur et me propose de dormir avec. Ce n’est pas que je ne la trouve pas mignonne mais je pense pas que ça soit une bonne idée. Je plie mes genoux pour arriver face à la belle bouille de Chester après avoir discrètement poser le T-shirt sur la table non loin de là. Alors que je caresse son chien je lui réponds :

- Je pense que si je reste, y'en à un qui sera jaloux.

Je me relève, me saisis de la poignée de porte et lui sourit :

- Allez dors bien et hésite pas a revenir à mon bar, j'aimerais bien voir l’évolution des points. Mange plus de viande et bois bien avec le sang que tu as perdu pas d'entrainement avant 3/4 jours.

Une fois mes instructions données, j'ouvre la porte et commence à partir.

Alors que j'étais sur le point de partir, j'entendis Tobby qui se releva et aussitôt se rappeler des lois de la gravité. Je soupirais bruyamment, si elle voulait que je reste il fallait le dire, pas la peine de jouer la blessée. J'hésite un instant à la laisser seul, je suis sûr que mes points ont tenu le coup, mais elle par contre je ne sais pas. Si on me trouve ici je vais me faire écorcher vif. A peine 2 semaines que je suis ici et j'ai déjà l’impression d'être la nouvelle attraction du coin. Je me retourne et la voit allongé sur son lit entrain de se tenir le pansement. Je pris une grande respiration avant de lui lâcher un :

- C'est bon j'ai compris je reste, j'espère que ton fauteuil est confortable par contre sinon tu me devras un massage.

Je vois sur la porte la clef, et pas du bon côté. Je ne dis rien et la met dans le bon orifice, on va éviter de perdre ses clefs, déjà qu'elle a pas mal perdu en amour propre on dirait bien. Je rentre en fermant bien la porte derrière moi. Chester lui était retourné auprès de sa maîtresse, il était étonnement calme. Je m'approche d'un des tas de vêtements où se trouvait une sorte de fauteuil. Je mis les vêtements sur la table sur laquelle j'avais mis le T-Shirt et je prends une chaise afin de caler mes pieds. Je m’assois les jambes tendues, et je lui dis :

- Allez bonne nuit ! Y'en a qui ont bossé toute la nuit au lieu de s'endormir sur une table a perdre un demi-litre de sang.

Si elle voulait faire la discussion je n'étais pas contre, mais le sommeil commençait réellement a me prendre, je ne sais pas combien de temps je résisterais encore.

Elle m'invite dans son lit maintenant ? Je la regarde d'un air surpris, son chien prenant toute la place restante dans son lit, je me vois mal m'y installé, ils sont tellement mignons tous les deux. Puis il valait mieux pour elle, comme pour moi que je reste ici. Si jamais il vient à l'idée de quelqu'un de vérifier sa chambre autant les retrouver dans cette situation, ça sera beaucoup moins suspect que si j'étais dans son lit, surtout s'il ne va rien se passer. Je la regarde et réponds :

- C'est gentil mais il semblerait que Chester soit pas du même avis, ça me briserais le cœur de le séparer de toi, il a l'air si heureux.

Ce n'était pas une moquerie, je rêve ou j'avais une voix limite gaga à la fin ? Je tousse un coup puis reprends un air charmeur et je lui réponds un sourire en coin :

- J'ai peur que si je dors dans le même lit que toi les choses ne s'emballent. Je ne sais pas si je résisterais à la tentation de t'embrasser, et ce n'est pas dans mes habitudes d'abuser de la gente féminine.

Je prends un de ses pulls et l'utilise comme oreiller, qu'est-ce que je fumerais bien une cigarette maintenant. Mais je n'ai pas pris ni de paquet ni de briquet. Je reste donc assis avec ma double frustration, le sommeil serait dur a venir je pense bien.