Le bon matin était arrivé. Alex hésitait depuis plusieurs jours maintenant. Régulièrement, elle passait du temps avec son fils, Peter. Ils allaient au potager récolter les derniers légumes avant l'hiver ou s'occupaient des animaux. La jeune femme aimait beaucoup ces petits moments passés en tête à tête, mais elle ne pouvait plus se voiler la face encore longtemps. Il arriverait un jour où Peter devrait apprendre la vérité sur la véritable identité d'Alex. Il pensait toujours qu'elle était une amie à Fort Hope, simplement une amie qui passait du temps avec lui. Alors oui, Alex appréciait énormément ces moments mais au fur et à mesure que le temps passait, elle avait l'impression de trahir son fils en ne lui disant pas la vérité. Qu'attendait-elle de lui ? Rien, pas même qu'il ne l'appelle maman ou qu'il ne la reconnaisse comme tel. Non, il avait désormais sa famille, Luke et Kennedy comme parents et elle, elle avait laissé passer sa chance d'être sa vraie mère lorsqu'elle l'avait abandonné alors qu'il était bébé. Même si cette vérité faisait mal, elle l'acceptait. Pouvoir côtoyer Peter régulièrement et s'assurer qu'il allait bien, suffisait à la combler. Non, elle n'attendait donc pas qu'il se jette dans ses bras et soit heureux d'avoir retrouvé sa maman, mais elle voulait seulement qu'il sache la vérité. C'était son droit. Alex espérait seulement que la situation ne dégénérerait pas et qu'il n'allait pas la rejeter en bloc. C'était le risque, malheureusement. Et puis, il y avait sa grossesse. Elle préférait que Peter apprenne dans un premier temps qu'il était son fils avant de subir le choc qu'il allait bientôt être en prime grand frère...

La jeune femme se leva donc ce matin, bien décidé à lui dire enfin la vérité. Ils avaient rendez-vous comme quelques matins par semaine au potager. Depuis quelques temps, Alex maîtrisait suffisamment la langue des signes pour ne plus avoir besoin du petit carnet avec lequel se promenait Peter depuis qu'il avait perdu la parole. Elle ne put rien avaler au petit déjeuner, prise par le stresse et, une fois habillée, elle se dirigea donc directement vers le potager. Peter était déjà là. A sa vue, elle fut prise d'une bouffée de fierté. Non, elle n'avait jamais élevé son fils, mais ceux qui s'en étaient chargés : ses parents, Luke, Kennedy, avaient fait du bon travail. C'était un petit garçon très courageux et toujours prêt à donner de sa personne pour donner un coup de main. La jeune femme reconnait quelques traits de son propre caractère dans celui de son fils : sa détermination sans faille, son impulsivité, son besoin de justice... Et ce n'était pas forcément une bonne chose pour Peter, Alex ne considérant pas qu'elle soit la plus facile à vivre de Fort Hope... "Bonjour Peter, tu vas bien ?" demanda-t-elle en arrivant vers lui avec un grand sourire. Ils avaient de la chance, pour un mois de novembre, les températures étaient encore clémentes et le soleil était au rendez-vous. Une belle journée s'annonçait, en espérant qu'une certaine annonce n'allait pas l'assombrir...

Alex était réellement contente de retrouver Peter mais elle fronça les sourcils lorsqu'il lui dit que ça allait moyennement. "Comment ça moyen ? Tu es souffrant ?" Elle s'inquiétait pour lui. La jeune femme était contente d'avoir fait de vrais progrès concernant le langage des signes, désormais, elle le comprenait quasi parfaitement. Tant mieux, l'usage du cahier était désormais obsolète et c'était un vrai soulagement. Peter remarqua qu'elle-même était aussi un peu pâle. Elle ne pouvait pas lui annoncer sa grossesse là, maintenant, il devait tout d'abord savoir la vérité concernant leur véritable lien familial. Aussi, elle lui fit un petit sourire pour le rassurer et lui dit : "Je n'ai pas très bien dormi, je suis juste un peu fatigué !" Ce n'était qu'à moitié vrai, elle dormait mal ces temps-ci, vraiment mal. L'angoisse de sa grossesse, la cohabitation un peu hasardeuse avec les militaires, l'annonce de la vérité à Peter, tout ça la travaillait beaucoup et forcément c'était en particulier la nuit que tout ça remontait et l'empêchait de s'endormir sereinement.

Alex montra le potager : "Qu'est-ce que tu étais en train de faire ?" Elle attrapa une pioche et se posta à côté de son fils : "Je peux te donner un coup de main ? On ne sera pas de trop pour tout ce boulot !" La jeune femme se posta à côté de son fils et commença à travailler la terre avec lui. Elle en profita pour se renseigner un peu sur ses occupations et sa vie à Fort Hope : "Alors, comment ça se passe chez toi ? Tu te plais toujours à Fort Hope ? Tu ne t'ennuies pas trop ?" Alex ne savait pas vraiment si Peter avait des petits camarades. Elle le croisait rarement ailleurs qu'au potager où ils se donnaient rendez-vous mais elle ne savait pas comment ça se passait à la maison avec Luke, Kennedy, ses parents adoptifs. Elle ne doutait pas du tout qu'ils s'occupent mal de lui, au contraire, d'après leurs brefs échanges, elle savait qu'ils appréciaient Peter et ne remettait pas du tout en cause la façon dont ils s'occupaient de lui. Elle se renseignait juste. Et puis, surtout, elle attendait le bon moment pour lui dire enfin la vérité.

Alex eut un petit sourire à la réponse de Peter. Elle était contente de savoir que ses parents adoptifs étaient bons avec lui, ça soulageait légèrement sa conscience de lui cacher qui elle était réellement pour lui... Elle lui fit un petit clin d'oeil avant de lui dire : "Je ne vais rien dire pour Sid... Je t'avoue que je ne suis pas une très bonne cuisinière non plus... Je savais bien faire les pâtes... Dommage qu'on en trouve quasiment plus de nos jours..." Ce genre d'occupations, la cuisine, la couture, ce n'était pas trop son fort. Elle n'avait jamais eu la patience d'apprendre et avait fait souvent criser sa mère lorsque cette dernière avait voulu lui apprendre pour en faire une parfaite petite fille bien élevée. Mais non, Alex était tout sauf ça... Elle avait toujours préféré apprendre à monter à cheval, à tirer à la carabine avec son père, des occupations que son père lui avait appris avec plaisir, il n'avait jamais caché avoir toujours voulu avoir un fils... Il avait d'ailleurs élevé Peter comme son fils et elle savait qu'il lui avait appris la plupart des choses qu'elle-même avait appris petite.

Peter lui dit que Fort Hope était bien mais qu'il fallait qu'ils partent. Alex n'avait pas besoin de le questionner pour savoir de qui il parlait. Sans aucun suspens, elle savait qu'il évoquait là les militaires. Elle prit un air un peu plus sérieux et posa sa main sur l'épaule de son fils : "A ce propos Peter, je veux que tu fasses attention. Peux-tu me le promettre ? Tu prendras soin de toi et tu ne te mettras pas en danger ?" Les derniers événements survenus à Fort Hope lui avaient fait prendre conscience que son fils n'avait pas froid aux yeux, il était courageux, mais aussi impulsif, un trait de caractère qu'elle lui avait probablement malheureusement transmis... "Nous n'avons pas le choix, il faut cohabiter pour le bien de tout le monde..." Parfois, elle avait l'impression de parler à un adulte. Du haut de ses 11 ans et avec tout ce qu'il avait vécu, Peter pouvait faire preuve de beaucoup de maturité, mais Alex n'oubliait pas qu'il était avant tout un petit garçon sur le point d'entrer dans la pré-adolescence...

Peter lui demanda ensuite si elle était bien chez Logan. Elle hocha la tête. "Oui, je suis bien chez Logan." Pouvait-elle vraiment dire qu'elle était bien au vu de tout ce qui s'était passé dernièrement ? Elle n'était qu'à moitié mal honnête avec lui, non, elle n'allait pas forcément "bien" mais oui, elle était bien chez son meilleur ami, c'était l'endroit où elle vivait depuis le début et ça lui apportait une stabilité qui lui faisait du bien. Et puis la maison était juste en face de celle où vivait Peter ce qui lui permettait de garder un œil sur lui... La jeune femme eut alors une idée : "Est-ce que tu sais que j'ai un cheval ? J'ai malheureusement pas le temps de le sortir aussi souvent que j'aimerai, ça te dirait de le monter de temps en temps ?" Il avait grandi dans un ranch, monter à cheval devait surement lui manquer un peu et elle ne doutait pas que ses parents lui aient appris depuis tout petit à tenir sur un cheval...

Au vu de la réaction de son fils, Alex savait que c'était impossible de lui faire entendre raison à propos de la présence des militaires à Fort Hope. Il lui ressemblait tellement, la même lueur dans le regard, le même air buté et malheureusement, le même caractère borné et têtu. "Je sais..." répondit-elle tristement. Elle n'allait pas lui mentir, elle pensait la même chose à propos des militaires. "Mais je veux que tu sois prudent, ok ?" insista-t-elle lourdement. "Je sais que tu as une arme, mais ils sont nombreux Peter et ils peuvent être dangereux..." Alex préféra tenter de le contenir en le raisonnant plutôt qu'en lui interdisant de se frotter aux militaires. Il ne l'écouterait pas de toute manière...

Peter lui dit qu'il aimait beaucoup le cheval, que son papy et sa mamy en avaient et qu'il pouvait l'aider. Le petit garçon sembla soudainement triste en évoquant sa famille. Alex se demanda si elle devait saisir l'opportunité pour enfin tout lui avouer. Était-ce le bon moment ? Mais y aurait-il seulement un bon moment ? Elle ne pouvait pas savoir si elle aurait une autre opportunité qui se présenterait dans un futur proche. Et si dans les jours à venir un danger se présentait ? Si Peter devait fuir avec sa nouvelle famille ? Elle s'en voudrait terriblement de ne pas lui avoir dit la vérité, alors elle se lança : "Je sais Peter. Je connaissais ton papy et ta mamy." Alex le prit par la main pour le guider vers une murette pour qu'ils puissent s’asseoir pour discuter. "Assis-toi Peter, il faut que je te dise quelque chose." Elle s'arrêta quelques secondes, prête à s'arrêter là. Elle ne voulait pas briser la relation qu'elle avait tissé avec son fils depuis qu'il était arrivé à Fort Hope et elle craignait énormément sa réaction. Il lui ressemblait tellement et elle savait qu'il pouvait exploser à tout moment et la fuir. Pourtant, la jeune femme ne pouvait lui cacher la vérité plus longtemps. Plus longtemps elle attendrait et plus vive serait sa réaction. Et puis, elle n'avait jamais été aussi prêt du but et ne pouvait donc plus faire machine arrière. "Tes grands-parents sont mes parents Peter, je m'appelle Alexandra Collins..." Elle laissa passer quelques secondes pour qu'il assimile les informations qu'elle venait de lui dire. Puis, elle fouilla dans sa poche pour sortir une photo pliée en 4. Dessus, il y avait elle-même avec un bébé, c'était la même photo que Peter possédait. "Je suis ta maman Peter..." confirma-t-elle au cas où il n'aurait pas encore fait le lien. Elle fut incapable d'aller plus loin. La jeune femme ne voulut pas poursuivre ses explications, les questions viendraient, elle le savait. Elle attendit donc, fébrile, inquiète, une réaction, s'attendant au pire.

Après l'annonce de sa véritable identité, Peter réagit brusquement. Il se leva, furieux, en colère.. Alex pouvait le comprendre, une autre réaction de la part de son fils aurait été étonnante. Il se mit à signer et elle secoua la tête. Sous l'effet de la colère, ses gestes étaient désordonnés et la jeune femme ne les comprenait pas. Puis, il se calma légèrement le temps de lui dire qu'elle mentait et qu'elle était méchante. Si ses mots atteignirent de plein fouet son coeur de maman, elle ne le montra pas. Alex ne comprenait que trop bien sa réaction. Elle était légitime face à ce qu'il avait du enduré depuis sa plus tendre enfance. La jeune femme lui devait des exolications mais comment expliquer à un enfant, presque un adolescent les erreurs du passé ? Comment lui expliquer l'inexplicable justement ? Qu'une maman se doit de protéger son enfant plus que tout au monde et qu'elle avait complètement manqué à son devoir ? Que sa vie n'était qu'une succession d'erreurs et de mauvais choix ? Qu'un adulte n'est pas infaillible mais que Peter doit pouvoir compter sur eux tout de même ? Alex se lança en tâchant d'expliquer du mieux qu'elle le pouvait les raisons pour laquelle elle n'avait jamais fait partie de la vie de son fils... Elle prit sa respiration avant de se lancer sans quitter des yeux son fils. "Quand tu es né Peter, j'avais déjà fait des bêtises, de grosses bêtises. Je pensais avoir de bonnes idées et me battre pour de bonnes raisons. La police me recherchait. Je ne pouvais pas te garder avec moi. Ta vie aurait été encore plus dure et je ne pouvais pas rester avec toi chez tes grands parents. La police m'aurait retrouvée et je serai allée en prison. Te laisser à eux a été une décision très dure à prendre mais je savais et je sais encore que ça a été la meilleure décision pour toi. Quand l'épidémie s'est déclarée, je suis retournée te chercher mais tu n'étais plus là. Je suis désolée Peter. A ton âge tu as déjà subi tellement plus que n'importe quel adulte et mon rôle de maman était de te protéger. J'ai échoué jusqu'à aujourd'hui mais que tu le veuilles ou non, je suis là maintenant, je veillerai sur toi plus que sur ma propre vie... Tu ne seras plus jamais seul. Et je ne compte pas non plus prendre la place de Luke ou de Kennedy. Ils sont tes nouveaux parents je le sais." Alex voulait également le rassurer à ce propos. Non elle ne lui demanderait jamais de renoncer à sa.nouvelle famille.

Alex regarda son fils. Elle avait envie de le prendre dans ses bras, de le réconforter et de lui dire que tout irait bien mais elle resta à sa place. Elle savait pertinemment que Peter la repousserait. Il lui fallait du temps pour assimiler tout ce qu'elle venait de lui dire. "Je ne te demanderai pas de m'excuser pour ce que j'ai fait car c'est inexcusable. Je ne te demanderai pas de comprendre non plus mais juste de me réserver une petite place dans ta vie, que tu me laisses une petite chance et qu'on apprenne à se connaître..." Alec se tut. La balle était dans le camps de Peter. Il connaissait désormais la vérité. S'il choisissait de partir maintenant, elle ne pourrait rien faire d'autre que de veiller sur lui de loin... La jeune femme retint sa respiration. Comment aurait-elle réagit à la place de son fils ? Mal probablement, très mal et c'est ce qui l'inquiétait car son fils lui ressemblait énormément...

Peter lui dit qu'elle ne l'aimait pas, qu'elle l'abandonnerait dès qu'elle trouverait mieux ailleurs, qu'une maman devait rester avec son enfant. Tous ces mots touchaient Alex en plein coeur. Elle ne s'était jamais sentie aussi déstabilisée par quelqu'un ou par une situation. Elle qui habituellement gardait son sang froid et sa belle assurance en toutes circonstances se trouvait là complètement déstabilisée. Elle était mal de voir son fils souffrir autant de cette situation. Elle savait qu'il y a 11 ans, elle avait pris la bonne décision en le confiant à ses parents. À l'époque, le mal était déjà fait. Elle ne pouvait effacer les erreurs qu'elle avait faite et qui impactait directement son petit garçon. Elle reprit alors calmement, la voix légèrement tremblante à cause de l'émotion "Il y avait trois possibilités Peter. La première, j'aurais pu en effet, rester avec toi mais dans ce cas, la police m'aurait arrêtée et nous aurions été separés. La deuxième est que j'aurais pu te garder avec moi. Dans ce cas, tu n'aurais peut être jamais connu tes grands parents. Tu n'aurais jamais grandi au ranch et tu ne serais jamais allé à l'école. Nous aurions passé toute notre vie à fuir. C'est ce que j'ai fait tout ce temps et crois mois ça n'avait rien de bien... Et enfin la troisième possibilité était de te confier à tes grands parents et de te permettre d'avoir une vie convenable. C'est ce que j'ai choisi Peter car je pensais que c’était la meilleure solution pour toi." Alex s'arrêta le temps de laisser à son fils la possibilité d'assimiler tout ce qu'elle venait de lui dire, puis elle continua :  "Regarde moi Peter, as-tu été heureux ? Si tu avais eu la possibilité de choisir ta propre vie à ce moment-là, n'aurais-tu pas choisi ta vie au ranch ? Maintenant, aujourd'hui, personne ne ne peut se mettre en travers de nous. Ce que j'ai pu faire dans le passé ne compte plus et je ne laisserai personne nous séparer je te le promets." Alex savait pertinemment que dans la tête de son petit garçon, il n'y avait qu'une chose qui tournait en boucle : elle l'avait abandonné. Il était très probablement vain qu'elle tente de le faire changer d'avis mais elle se devait d'essayer. La jeune femme ne se cherchait pas d'excuse. Dés le départ elle avait été une très mauvaise mère avec lui. Elle l'aimait, elle avait pris une décision qu'elle pensait bien pour lui quitte à elle-même souffrir de cet abandon mais elle avait manqué à tous ses devoirs de maman. Alex n'avait jamais été la pour lui souhaiter bonne nuit le soir, elle n'était pas là pour ses anniversaires, elle n'était pas la lors de ses premiers pas. Elle avait tout loupé de la vie de Peter. Essayer de recoller les morceaux sera probablement dure mais elle voulait essayé et être la pour lui à partir d'aujourd'hui.

Le cœur serré, Alex vit Peter s'éloigner. Elle ne le rattraperait pas car il avait sûrement besoin de temps. Il y avait aussi la possibilité que, peut être ils ne pourraient-ils jamais rattraper le temps perdu et qu'elle devra-t-elle se contenter d'être simple spectatrice dans la vie de son fils. Heureusement, il sembla revenir sur sa décision et il signa que s'il était ok pour lui donner une deuxième chance, elle ne devait plus lui dire de mensonges et qu'elle ne devait plus laisser sa famille pour aller tuer des gens. Elle hocha la tête, surprise de ce revirement de situation. "Bien sûre Peter. Je te le promets. Plus de mensonge et je ne t'abandonnerai plus jamais. Je serais toujours là que tu le veuilles ou non..." Le cœur serré, elle fit un pas dans la direction de son fils. Si elle s'écoutait, elle serrerait son fils dans ses bras mais par respect et par pudeur, elle ne le fit pas. Alex ne voulait pas le brusquer ni briser le faible lien qui semblait s'être restauré.  "Est-ce que tu as toujours ton stitch ? C'est moi qui te l'avais offert quand tu étais petit. Je lui avais demandé de veiller sur toi.. J'espère qu'il n'a pas faillit à sa mission..." Alex fit un clin d’œil à son fils. Bien sûre qu'à 11 ans, Peter était trop âgé pour croire qu'une peluche pouvait veiller sur quelqu'un mais elle voulait lui montrer qu'une petite part d'elle-même l'avait accompagné durant toutes ces années.