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 The story never ends || Eliam
In Your Flesh :: Michigan State :: Fort Hope

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MessageSujet: The story never ends || Eliam   The story never ends || Eliam EmptySam 29 Juin 2019 - 23:35
[23 Novembre 2017] Alors que tous les habitants de Fort Hope se hâtaient de rejoindre la salle commune pour le dîner organisé afin de fêter Thanksgiving, Will observait la petite tête de Max penchée sur la table basse, un petit sourire heureux au coin des lèvres. Il existait de nombreuses traditions pour les fêtes chez les Burbank, dont la plupart que le jeune homme avait toujours eu en horreur : le grand dîner au manoir, tellement formel et auquel on invitait toutes les personnalités publiques de la ville, la cuisinière de son grand-père lui hurlant dessus quand il essayait de s’infiltrer dans la cuisine pour voler des petits-fours avant le début de l'apéritif, la nervosité de sa mère et sa voix suraiguë raisonnant dans toutes les pièces… Mais il en existait d’autres qui lui manquaient terriblement et l’une d’entre elles était pourtant toute simple. Il se souvenait encore des heures qu’il passait à la table de la cuisine à découper des morceaux de papier de la forme de sa main pour en faire des dindes, de l’odeur des tartes dans le four et du verre de bourbon qu’il buvait avec son grand-père dans le bureau de ce dernier en plein milieu du dîner, quand ils se lassaient tous deux de leurs invités. Toute sa vie ou presque, il n’avait eu de cesse de rêver que chaque repas de fête soit comme ceux qu’ils organisaient pour Noël : familial, intime, joyeux. Mais ça n’était jamais vraiment arrivé.

Pour toutes ces raisons, Will avait insisté pour que ce soir, Elias, Max et lui ne se joignent pas au dîner officiel, qu’ils restent tous les trois à la maison et fêtent Thanksgiving comme Will le voulait. Elias n’aurait certainement pas de quoi leur préparer un repas de fête comme ceux qu’il mangeait autrefois à cette occasion, mais la nourriture lui était bien égale. Il préférait largement voir Max heureux de dessiner sa main sur du papier, encore et encore comme s’il n’existait rien de plus merveilleux au monde, et de tendre sa feuille à Will en gloussant chaque fois qu’il en avait terminé une. L’homme les acceptait toutes avec plaisir et découpait soigneusement chaque petite main avant de les faire passer à Elias installé près de lui pour qu’il se charge d’ajouter la touche finale : quelques décorations pour que, de la silhouette d’une main d’enfant, on se retrouve avec plus ou moins une dinde. Lui n’ayant présentement plus rien à faire, il s’arracha à sa contemplation minutieuse de l’enfant pour tourner les yeux vers son mari, son sourire s’élargissant de quelques millimètres au passage.

Sans dire un mot, Will se pencha vers l’homme et l’embrassa sur la tempe avant de poser sa tête sur son épaule. Un moment, il regarda de nouveau dans la direction de Max. Tout était absolument parfait. Il faisait un peu froid. Dehors, le monde était en ruines et des morts menaçaient de tuer tous ceux qui auraient le malheur de leur passer sous le nez. Il n’avait aucune idée de ce qu’étaient devenus ses parents, ses amis et n’avait pas mis les pieds dans un restaurant quatre étoile ou un night club depuis des années. Même sa vie sexuelle commençait fort à ressembler à un cadavre en état de décomposition. Mais tout lui semblait parfait quand même. Il lui avait fallu du temps pour en arriver là, pour accepter que malgré les pertes et les drames, la vie continuait et la sienne aussi et qu’il avait droit d’être heureux d’une autre façon. Mais aujourd’hui, trois ans après la fin du monde, il pouvait fêter Thanksgiving dans sa maison, avec son mari et leur enfant, alors après tout… Peut-être que tout finirait par rentrer dans l’ordre pour de vrai. “Comment c’était, Thanksgiving chez les Kaneki ?” demanda-t-il après s’être enivré d’optimisme assez longtemps, son ton joyeux ne parvenant même pas à le surprendre. “Et Noël ?!” ajouta-t-il en se redressant brusquement pour croiser le regard d’Elias. “Il va falloir qu’on commence à réfléchir à Noël… Ça ne peut pas être le même désastre que l’an dernier, je veux que le premier Noël de Max soit parfait !” Une pointe de panique venait de s'ajouter dans sa voix, mais paniquer pour une chose pareille lui semblait étrangement apaisant.
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MessageSujet: Re: The story never ends || Eliam   The story never ends || Eliam EmptyLun 1 Juil 2019 - 11:24
The story never ends || Eliam Tumblr_phsmz7d7ks1s1qqbx_540Les choses avaient tellement changé avec le temps. J’étais là, assis avec Will, mon mari et Max, notre fils, à faire une activité de groupe pour occuper l’enfant et faire en sorte que ce Thanksgiving soit normal. Jamais cela serait arrivé dans un monde normal et l’espace d’un instant, ce fut un véritable plaisir que de pouvoir profiter de tout ça. Je ne disais pas que j’avais pleinement confiance en l’enfant et aux dégâts qu’il pourrait causer, mais je l’avais finalement laissé rentrer dans ma vie et je le protégerais comme si je lui avais donné la vie. C’était une évidence qui avait grandi avec le temps, contre moi, contre mes angoisses et ma peur. Will avait eu raison une nouvelle fois et bien que je me taire bien de lui dire, il m’avait apporté une nouvelle raison de vivre et me battre. M’occupant donc de mettre un peu de couleur sur les main en papier que l’on me tendait, j’embrassais la tempe de Will en réponse à ses signes d’affection sans pour autant me défaire de mes occupations. Je n’étais clairement pas le plus créatif des trois et cet atelier aurait sans doute bien plus de sens si toutefois l’un des deux autres s’occupaient de ça, mais je n’allais pas revenir sur l’organisation. On était ensemble, heureux et tranquille.

Will posa alors une question, comment se passait Thanksgiving chez moi, comment se passait Noël, mais avant d’avoir pu répondre, Will s’emballa déjà, exigeant que le premier noël de Max devait-être parfait. Il paniquait ? Oui, complètement et cela m’arracha un sourire tendre, « Tu sous entends que ma tentative de noël était naze ? Rappelles moi qui a foutu la merde déjà ? », lui, Azia, Alix, la liste était assez longue au final, mais il n’en restait que c’était notre premier noël à nous deux et c’était déjà beaucoup. « Ça sera parfait, rassures-toi. », ça serait toujours mieux que ce qu’il avait pu vivre jusqu’à présent dans tout les cas. On serait là pour lui, avec lui. Il aurait des cadeaux, de la nourriture et toute la chaleur qu’il pourrait vouloir, qu’elle soit humaine ou non. Certes, il faudrait peut-être penser aussi au cadeau de son père mais ça… J’en venais à me dire que même vingt minutes seul avec lui serait un cadeau inespéré.

« Et pour en revenir aux Kaneki… C’était compliqué. On n’était pas croyant, du moins pas pour la bonne religion et on n’était pas non plus natif du pays, enfin moi si, mais pas mes parents.  », et puis mes parents n’étaient surtout pas les plus… Franc ? « C’était pas vraiment une fête en famille, il y avait plus d’amis et de client qu’autre chose et ça parlait principalement d’argent et de contrat. », aujourd’hui ça serait toujours mieux. « Noël, c’était pareil. », finis-je par répondre avant de reposer ma tête sur la sienne. « Je suppose que t’avais le droit aux grandes réceptions toi non ? », je n’avais pas vraiment d’idée précise de ce qu’il avait pu vivre, mais de ce que je savais de lui, il y avait de très grandes chances que j’ai raison.

Tendant le bras pour regarder de loin mes créations, je demandais légèrement amusé, « Max tu trouves ça comment ? », l’enfant parlait peu, mais il parlait, alors, j’essayais de le faire s’ouvrir un peu, de le faire parler, donner son avis et ne plus rester en retrait. Certes il n’y aurait jamais de miracle, mais c’était déjà ça.    
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MessageSujet: Re: The story never ends || Eliam   The story never ends || Eliam EmptyMer 10 Juil 2019 - 15:41
Par respect pour Elias qu’il aimait sincèrement, Will ne confirma pas qu’il avait trouvé leur dernier Noël complètement naze, mais il ne se priva pas de lever les yeux au Ciel quand l’homme essaya de lui en mettre la responsabilité sur le dos. Il avait fait son possible pour détendre l’atmosphère et lancer la conversation, pas sa faute si les amis d’Elias tenaient tellement à tout gâcher ! Qu’importe à qui revenait la faute, de toute façon, la soirée ne resterait pas dans les mémoires pour les bonnes raisons et il ne voulait pas qu’une autre soirée de ce genre soit tout ce dont Max se souviendrait de son premier Noël. Mais peut-être qu’ils pouvaient organiser une nouvelle petite réception s’ils préparaient les sujets de conversation à l’avance et les faisaient valider par les invités avant la soirée ? Cette idée ridicule lui arracha un petit rire idiot, qu’il chassa aussi vite que possible pour se concentrer sur les réponses qu’Elias lui donnait sur les fêtes dans sa famille. Il fut assez surpris de la réponse, à vrai dire, plutôt du fait que sa famille ne soit pas la seule à confondre un moment supposément convivial avec une occasion parfaite de faire campagne ou d’organiser une petite levée de fonds officieuse. “Ca devait être absolument chiant… Lucy était là pour te tenir compagnie ?” demanda-t-il, distraitement. Il n’avait pas tellement envie de penser à la jeune femme ce soir, elle n’était même pas conviée à leur petite soirée en famille, mais il essayait de se forcer régulièrement dans l’idée d’intégrer le fait qu’elle fasse partie de la vie d’Elias et qu’il n’y ait rien de mal à ça. Ça n’était pas toujours très simple, mais il s’améliorait de jour en jour. “Et oui, chez moi c’était réceptions en grandes pompes, effectivement. Mais on s’arrangeait toujours pour avoir un moment juste tous les quatre. Le midi avant la soirée de Thanksgiving, on mangeait tous ensemble des sandwichs dans la cuisine pendant que le personnel préparait la soirée et le soir du 25 Décembre a toujours été exclusivement réservé à la famille proche.” expliqua-t-il, le regard perdu dans le vague alors qu’il essayait tant bien que mal de se rappeler de ces moments sans perdre sa bonne humeur au passage.

Il reporta son attention sur Max, remède idéal pour retrouver un sourire de circonstances et se détendit pour de bon en voyant le petit garçon relever son visage souriant vers Elias pour observer son oeuvre. La décoration n’était peut-être pas le fort de son mari, mais l’enfant semblait apprécier malgré tout, à en croire la manière dont il hocha vivement la tête plutôt que de répondre réellement à la question d’Elias. Il ne parlait toujours pas à chaque fois, mais il semblait moins passif que quelques semaines en arrière, presque prêt à ressembler à un enfant comme les autres. Au point même que, lorsqu’il se pencha de nouveau sur sa feuille, il en avait oublié sa tâche initiale et s’affaira plutôt à dessiner des lignes dans tous les sens en débordant plusieurs fois sur la table. Il aurait sûrement fallu lui dire de faire attention, mais Will se contenta de lâcher un rire et de secouer la tête. Il posa les ciseaux devant lui sur la table basse et s’éloigna un peu de leur petit groupe pour s’appuyer contre le fauteuil, s’étendant autant que possible sur le tapis. “A ton avis, à quoi ressemble la petite soirée de Fort Hope ?” demanda-t-il avec la même légèreté presque indifférente. “Je te parie tout ce que tu veux que tout le monde se tient dans son coin, mal à l’aise et incapable de lancer une conversation digne de ce nom…” L’idée semblait l’amuser pas mal, il n’y avait pourtant rien de vraiment méchant dans son ton, mais l’ambiance était tellement étrange et pesante à Fort Hope, ces temps-ci, qu’il imaginait mal civils et militaires passer un bon moment autour d’un repas de fête. “Peut-être qu’on pourrait aller y faire un tour un peu plus tard dans la soirée, après manger, pour voir comment ils s’en sortent et les bénir de notre présence quelques minutes ? On a même une bouteille de vin que m’a ramené je ne sais plus qui et que je ne boirai que sous la contrainte, ce sera l’occasion idéale de s’en débarrasser !” Ce ne serait peut-être pas l’avis de tout le monde, mais il se trouvait plutôt généreux sur ce coup-là et dans l’esprit de partage de cette fête si chère aux américains.
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MessageSujet: Re: The story never ends || Eliam   The story never ends || Eliam EmptyJeu 11 Juil 2019 - 11:26
The story never ends || Eliam Tumblr_phsmz7d7ks1s1qqbx_540« Évidemment, sinon ça aurait été suspect, mais l’avantage c’est que sur la fin, j’étais même plus là… Enfin c’était pas un avantage, au final, juste moins de pression. », mais ne pas avoir fêté quoi que ce soit avec eux sur les dernières années n’aurait rien changé, mais au moins j’aurais été là. Will avait au moins eu l’avantage de pouvoir se retrouver un peu seul, de pouvoir passer des moments privilégier et aux vues de certaines de nos discussions, ça ne faisait vraiment pas de mal qu’il ait pu créer ce genre de souvenir.

Reportant donc mon attention vers Max, je lui posais une question sur mon absence de talent qui semblait toutefois lui plaire à lui. Riant donc en voyant l’enfant reprendre et ruiner la table, je levais les yeux vers Will qui s’était éloigné de nous. Si j’avais un jour douté des sentiments que j’aurais pu avoir pour lui, pour cet enfant, je comprenais aujourd’hui que c’était stupide. J’aimais profondément et sincèrement cette famille, ce que nous étions. Quant à ce qu’il pouvait se passer dehors… Je m’en fichais pas mal, et j’avais sincèrement d’autres projets en tête pour le coup, comme retrouver un minimum ce que nous étions, « Tu veux sincèrement y aller ? », demandais-je avant de baisser les yeux sur Max, « Parce que moi j’avais en projet qu’on finisse de faire des coloriages, qu’on mange des choses comestibles, qu’on fasse prendre son bain à monsieur Max avant de lui raconter une histoire pour qu’il dorme… » listais-je avant de poser les mains en papier sur la table, « Et en suite je me disais qu’on aurait pu faire la vaisselle et le nettoyage de la table. », relevant les yeux vers lui, je continuais avec un sourire, « Juste tout les deux. », sans Max dans les pattes, ça voulait tout dire non ? C’était un peu pathétique d’en arriver là, mais très sincèrement, lui et moi, nous n’étions pas fait pour l’abstinence.

« C’est la première fois que planifier ce genre d’activité deviens nécéssaire, on va pas devoir faire un tableau sur le frigo rassures moi ? », ajoutais-je dans un rire. Non très sérieusement ça manquait d’ambition, mais je n’avais aucune autre idée de comment faire pour le retrouver juste un peu. Tout comme je ne savais pas trop comment communiquer avec lui sans que cela soit étrange pour Max. Bon, certes à son âge il ne devait pas vraiment avoir conscience de ce que deux adultes pouvaient faire, mais je ne voulais prendre aucun risques. Je en serais pas responsable d’un traumatisme de plus. « Ou sinon tu offres cette bouteille à Logan en lui amenant Max… Mais ne dis pas que ça vient de moi ! Quoi que sentirait-il la différence ?! », j’appréciais vraiment Logan, mais là… Qu’on soit honnête, si une bouteille pouvait nous aider, qu’elle soit bonne ou mauvaise je n’aurais aucun scrupule, surtout vu ce qu’il pouvait boire parfois. Bon c’était avoir une image un peu … Limité de lui, mais j’avais déjà descendu quelques bouteilles avec lui sans grand mal.
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MessageSujet: Re: The story never ends || Eliam   The story never ends || Eliam EmptyMar 16 Juil 2019 - 16:15
En détournant les yeux trop vite, Elias manqua le sourire de Will à la question la plus idiote qu’il lui ait jamais posé, d’autant plus avec la proposition qu’il fit ensuite. Comme si Will allait choisir une petite soirée mondaine à Fort Hope plutôt qu’une soirée en famille à la maison. Fut un temps où il aurait probablement choisi la première option, à vrai dire, mais cette époque était depuis longtemps révolue. Ce soir, en tout cas, il était plus qu’heureux de devoir rester là avec son mari et un enfant de trois, même si ça signifiait pas d’alcool et devoir planifier leurs prochains rapports sexuels sur six mois. “Pourquoi pas ? T’as quelque chose contre les tableaux épinglés sur le frigo ? Si ça peut nous permettre de recommencer à faire la vaisselle un jour, crois-moi, je te fais ce planning quand tu veux !” Non pas qu’il ne soit pas parfaitement heureux et comblé, mais son mari lui manquait quand même un peu et passer du temps en famille ne suffisait hélas pas à le débarrasser de cette douloureuse frustration. Le plan proposé par Elias lui plaisait bien, en tout cas et le motivait à accélérer un peu les choses pour que tout se passe parfaitement et comme ils en avaient envie, raison pour laquelle il se remit debout et frappa un peu brusquement dans ses mains. “Allez, on va manger ?” proposa-t-il en observant tour à tour Max et Elias. Son regard se posa un peu plus longuement sur ce dernier, alors qu’il ajoutait de manière un peu plus appuyée : “Je meurs de faim.”

Max semblait de son avis, même s’il était à mille lieues de se douter de ce que suggérait réellement Will, car il fut le premier à table et le premier à avoir terminé son assiette quand le repas fut servi. Il ne mangeait toujours pas plus que de raison, mais il avait retrouvé assez d’appétit pour rassurer tout le monde et prendre un peu de poids au passage. Il était beaucoup moins excité par la partie “prendre son bain et aller au lit”, cependant, car dès qu’il fut autorisé à sortir de table, ce ne fut que pour se précipiter au salon et reprendre ses dessins comme s’il n’avait jamais été interrompu. Les deux adultes traînèrent un peu plus longtemps à la table et n’eurent pas vraiment à se consulter pour se partager naturellement les tâches de débarrassage et de vaisselle. Le temps que Will revienne dans la pièce principale pour ramasser les derniers restes de leur repas traînant encore sur la table, Max dormait profondément sur le canapé du salon. Oubliant le plat qu’il restait à ramener, le jeune homme alla s’agenouiller près de l’enfant, pour le recouvrir d’un plaid, lui lancer un regard terriblement énamouré et l’embrasser sur le front. Il était de retour dans la cuisine une minute plus tard, le plat définitivement relégué au second plan.

Il se glissa dans le dos d’Elias encore occupé avec la vaisselle, passant ses bras autour de sa taille avant d’embrasser sa nuque. “Max s’est endormi dans le salon.” souffla-t-il à son oreille. Et Dieu savait qu’avec ce gamin, ça pouvait changer à tout moment. Il suffisait d’un mauvais rêve, d’un bruit un peu étrange et il risquait de débarquer comme il avait pris l’habitude de le faire depuis qu’il vivait avec eux. Ils ne s’étaient pas retrouvés complètement seuls une seule fois depuis que l’enfant faisait partie de leur vie. Le moment était donc idéal pour en profiter, en toute logique. Pourtant, loin de brusquer les choses, Will avait surtout envie de prendre son temps, de profiter d’une occasion rare qui ne se représenterait certainement pas avant un moment. “Merci pour le dîner.” lâcha-t-il donc, au lieu de se jeter directement sur les vêtements de son mari comme l’aurait fait n’importe quelle personne censée. “On n’a pas joué à ce petit jeu de Thanksgiving qu’on voit sans arrêt à la télé où les personnages disent pourquoi ils sont reconnaissant avant de commencer à manger,” continua-t-il sur le même ton léger, juste un murmure directement au creux de l’oreille d’Elias, entrecoupé de baisers encore plus légers déposés sur sa peau presque entre chaque mot, “mais si on l’avait fait, sache que c’est pour toi que je suis le plus reconnaissant cette année. Pour m’avoir redonné une raison de vivre, de l’espoir et une famille absolument parfaite.” Il s’éloigna d’un pas après ça, prenant le bras d’Elias pour l’inviter à se tourner vers lui. Il souriait à s’en décrocher la mâchoire, mais ne laissa pas vraiment l’occasion à l’homme d’en profiter que, déjà, il l’enlaçait de nouveau et fondait sur ses lèvres.

Malgré sa ferme intention d’y aller doucement, le manque prit rapidement le contrôle de son bon sens et tandis qu’il prenait tout juste la peine de s’éloigner quelques fois pour reprendre son souffle, il parvint tant bien que mal à hisser Elias sur le plan de travail et s’arranger pour se montrer encore un peu plus pressant. Une partie de sa conscience se souvenait pourtant qu’il était hors de question qu’ils fassent quoi que ce soit ici, dans la cuisine, où Max pourrait les surprendre à n’importe quel moment, mais il avait beau rester relativement tout public, ça n’était pas suffisant pour le convaincre de se détacher de l’homme le temps de régler ce problème. Il n’en eut pas besoin, de toute façon, car avant qu’ils n’aient fait quoi que ce soit de plus qu’échanger quelques baisers, le vacarme soudain d’une reprise particulièrement violente d’une chanson de System of a Down fit sursauter Will et gâcha complètement l’ambiance. Il n’eut aucun mal à se détacher de son mari, cette fois, et se tourna stupidement vers la porte de la cuisine. La musique avait beau être forte, beaucoup trop forte, il ne fallait pas être un génie pour savoir qu’elle venait de dehors, probablement de la petite fête organisée par le camp. “Qu’est-ce qui cloche chez eux, putain ?” demanda Will sans attendre vraiment de réponse. Il se fichait totalement de savoir quelle mouche avait piquée leurs voisins, mais n’en restait pas moins particulièrement irrité du fait qu’ils viennent encore se mettre en travers de son chemin. “Je commence à croire que tout ça est un coup monté de Lazare pour nous empêcher de faire l’amour…” souffla-t-il, agacé. Il s’éloigna quand même à contre-coeur, prenant rapidement la direction du salon pour arriver auprès de Max avant qu’il ne se réveille en pleine panique. “Ils vont attirer tous les rôdeurs du coin avec leurs conneries ! Et foutre en rognes les soldats…” continua-t-il de marmonner malgré sa future proximité avec un enfant qui n’aurait pas dû entendre ce genre de mots dans la bouche de quelqu’un supposé être un exemple pour lui. Il n’était pas encore arrivé au canapé quand il réalisa soudainement pourquoi ce son était particulièrement choquant. Il régnait un silence inhabituel dans le camp, ce soir. Presque reposant et agréable, mais en parfait contraste avec les discussions et les rires qu’ils entendaient régulièrement depuis les tours de garde toutes proches de la maison d'habitude, de jour comme de nuit. Il oublia brièvement Max et se figea au milieu de la pièce pour tourner son regard curieux vers Elias.
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MessageSujet: Re: The story never ends || Eliam   The story never ends || Eliam EmptyMer 17 Juil 2019 - 13:17
The story never ends || Eliam Tumblr_phsmz7d7ks1s1qqbx_540Je souriais un peu trop facilement au contact de cette famille, comme je souriais un peu trop facilement en pensant à ce que l’on pourrait peut-être faire. J’avais su faire voeux d’abstinence pendant tellement de temps qu’à présent, je me sentais ridicule à autant manquer de lui. Le repas se passa donc tranquillement avant que Max ne nous abandonne pour jouer. On était pas vraiment seul, mais ça faisait du bien de souffler un peu, même ne serait-ce que pour faire la vaisselle. Et puis comme à son habitude Will disparu pour vérifier comment allait Max, j’en profiter pour laver le plus gros, le plus chiant aussi, mais je n’eux pas vraiment le temps de finir que l’ingénieur était déjà de retour. Je frissonais au passage de ses mains sur ma taille, de son souffle dans ma nuque. Il était endormi et Will voulait me remercier pour le repas, lui dégageant le passage en tendant le cou, mon sourire continua à mourir à mesure qu’il parlait, qu’il me touchait. Lui faisant alors face après qu’il m’ait remercié pour cette famille, je brisais enfin mon silence pour en faire de même, « Merci de ne pas me céder quand j’ai tort surtout. », ce fut la seule chose que je pus dire. Nos lèvres se retrouvèrent alors avec un manque de contrôle certain. D’ailleurs je n’avais aucune idée de quand j’avais fini sur ce plan de travail, mais j’y étais bien, perdant peu-à-peu patience face au manque de concret de la situation qui pourtant n’en permettait pas plus. Il y avait Max et il savait déjà assez nous surprendre comme ça…

Ce ne fut toutefois pas l’enfant qui nous arracha à cette tension fiévreuse, mais bien la musique qui fit trembler la moitié des maisons et qui me fit sursauter en même temps. Fixant la porte, je finis par descendre de mon perchoire, l’excitation du moment étant bel et bien partie au profit d’une colère certaine. Ils étaient fou ? M’avançant dans la maison, je m’arrêtais près d’un meuble pour prendre mon Beretta. Pourquoi ? Car comme le soulignait Will, le risque l’on ait de la visite était important, tout comme celui que la situation ne dérappe.

J’avais un mauvais pressentiment, un très mauvais même et le seul moyen de m’assurer que ce n’était pas juste la colère était d’y aller. « Amènes Max à l’étage, je vais voir ce qu’il se passe ou plomber Lazare, au choix. », soufflais-je à Will avant de m’avancer vers la porte et de tourner la poignée. Je n’ouvris toutefois pas la porte, me figeant sur place en réalisant qu’après plusieurs minutes, la musique continuait encore à hurler. « C’est pas normal... » soufflais-je alors. On aurait déjà dû le faire taire, si comme pour chaque autre animations, il y avait bien un présence militaire, quelqu’un aurait dû agir. Rien. Ce n’était pas normal, vraiment pas. J’étais peut-être le plus grand stressé de ce camps, mais j’avais mes raisons, j’avais connu la guerre, j’avais connu la fin du monde et j’avais une famille à présent. Une famille à protéger que je ne pourrais pas perdre maintenant, pas alors que je venais enfin d’accepter de faire un pas vers la vie. J’aimerais sincèrement pouvoir passer un coup de balais sur toutes mes craintes, mais c’était bien impossible, car le monde n’était plus le même. Toutefois je ne pouvais pas perdre le contrôle, je pouvais encore moins effrayant Max, alors le plus naturellement du monde, je lâchais la poignée pour glisser l’arme à l’arrière de mon jean. La cachant avec mon t-shirt, je revenais vers Will pour l’embrasser et en faire de même sur les cheveux de Max. Ce n’était pas très détendu comme réaction, mais je sais pas, je préférais ça à autre chose, comme fuir pour ne pas paniquer, « C’est sans doute rien, je reviens. », soufflais-je dans un sourire avant de reculer pour reprendre le chemin de la porte. Je doutais franchement que Will me laisse y aller tout seul, mais il y avait Max non ?
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MessageSujet: Re: The story never ends || Eliam   The story never ends || Eliam EmptyJeu 18 Juil 2019 - 16:28
L’instinct de Will prit le pas sur la logique quand il vit Elias foncer vers la porte d’entrée et il avança d’un pas, un bras tendu devant lui comme s’il pouvait empêcher l’homme de sortir. Il était trop loin et pas assez rapide, malheureusement, car même si la porte d’entrée resta fermée, rien n’empêcha Max de reprendre conscience, ses grands yeux clairs déjà baignés de larmes bien avant que le moindre son ne puisse passer la barrière de ses lèvres. Sans se poser de question, Will fonça vers lui, ses genoux touchant le sol à toute vitesse alors qu’il se précipitait pour prendre l’enfant dans ses bras. “C’est rien, mon ange, c’est rien.” souffla-t-il en caressant doucement les cheveux du petit garçon, parvenant presque miraculeusement à le calmer avant qu’une vraie crise de larmes n’éclate. Nerveux, il retrouva rapidement le regard d’Elias, qui ne semblait franchement pas plus détendu que lui. La musique continuait de hurler et, effectivement, ça n’était pas normal. Quelqu’un aurait dû arrêter ça. Il ne connaissait pas un soldat dans ce camp qui s’en serait gardé, il doutait aussi qu’une seule personne ayant assisté à la fin des festivités du Quatre Juillet veuille revivre cette expérience. Ce fut avec ce souvenir pourtant fort satisfaisant en tête que Will se redressa, Max dans ses bras, quand Elias les eut embrassés et fit mine de vouloir partir de nouveau. Ça lui était bien égal, c’était même un peu un plaisir coupable, de voir les soldats massacrer impunément Blondie pendant la fête nationale, mais il était hors de question qu’on s’en prenne à son mari. “Elias.” appela-t-il, interdit, mais n’osant pas élever la voix ni s’approcher non plus. Il ne voulait pas inquiéter Max, surtout pas, d’autant plus qu’ils ignoraient totalement ce qui se passait dehors, mais… Il avait un mauvais pressentiment, un sentiment de malaise qui s’installait tranquillement dans son ventre.

Comme pour l’angoisser un peu plus, la musique cessa tout aussi brusquement qu’elle avait éclaté, plongeant le petit camp dans un silence de mort qui fit frissonner l’ingénieur. Même après des mois à Fort Hope, où il avait réappris le sens du mot tranquillité, le silence continuait de le rendre nerveux. Ce n’était plus un fait du quotidien, même dans ce petit lotissement protégé des dangers. Il y avait toujours un grondement lointain, les murmures des gardes, des voisins, quelque chose. “Reste avec nous, je t’en prie.” demanda-t-il pas très fort, visiblement tendu mais prenant tant bien que mal sur lui pour que ça ne se sente pas trop. C’était peine perdue, malheureusement, Max sentait son inquiétude rien que dans la façon dont les bras de Will se crispaient sur son petit corps recroquevillé contre sa poitrine. Un autre frisson le traversa douloureusement quand il réalisa que le vide assourdissant laissé par l’absence de musique n’avait rien de vide du tout. On entendait encore le bourdonnement discret des générateurs, les animaux dans le parc. Et un autre son, terrible et pourtant familier. Il avala difficilement sa salive malgré sa gorge sèche et nouée, ses pupilles écarquillées par la peur fixées sur Elias. C’était encore assez éloigné, mais il n’avait pas entendu une telle chose ici depuis bien longtemps. Will n’était même pas sûr que ce soit déjà arrivé, pas à Fort Hope. Et pourtant, il aurait reconnu ce son entre mille. Il était même plus familier à ses oreilles que la voix d’Elias. Les grognements étouffés de gorges lacérées incapables de former autre chose qu’un râle douloureux et sifflant. Et la menace ténue de plusieurs pas incertains allant tous dans la même direction. La leur.

“Il y a des soldats de garde à la surveillance ce soir, pas vrai ?” demanda-t-il, de plus en plus pâle. Ils ne risquaient rien ici. Fort Hope était un havre de paix, surprotégé, par Logan, par l’armée. Un endroit pour faire une pause, pour fonder une famille et recommencer à vivre. Aucun rôdeur ne pouvait approcher à moins de deux cent mètres sans être immédiatement fusillé. Il comptait sur cette certitude. La personne en qui il avait le plus confiance dans le monde entier gérait la sécurité de ces lieux. Rien ne pouvait leur arriver. Rien. Rien. Rien. “Reste avec nous, je t’en supplie. Reste avec nous.” répéta-t-il, ailleurs et définitivement incapable de cacher sa peur. Il n’avait même pas remarqué que dans ses bras, Max essayait d’attirer son attention depuis quelques secondes déjà et s’agaçait de ne pas l’obtenir, jusqu’à recommencer à pleurer. Ce ne fut que par réflexe qu’il se retrouva à l’enlacer un peu plus fort, couvrant sa tête de ses mains, comme s’il pouvait le protéger de ce qui se passait dehors en lui fermant les yeux. “L’armée peut s’en occuper,” dit-il encore, désespéré de convaincre son mari, “ils sont là pour ça.” C’était ce qu’ils promettaient, pas vrai ? Fort Hope leur ouvrait ses portes et en échange, ils offraient une vie normale à ses habitants.
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MessageSujet: Re: The story never ends || Eliam   The story never ends || Eliam EmptyJeu 25 Juil 2019 - 9:17
The story never ends || Eliam Tumblr_phsmz7d7ks1s1qqbx_540Rien dans sa voix me laissait croire que ça irait. On savait lui comme moi que si personne n’avaient encore coupé la musique, c’est que personne pouvait le faire. Je ne pouvais pas rationaliser, pas en ayant déjà perdu des civils dans une attaque humaine, voir pire. Alors je devais y aller, c’était mon devoir, mais la musique se coupa brusquement, laissant un silence angoissant prendre le dessus. Personne ne criait, personne ne se battait. Pourtant à cet instant tout le monde aurait eu le droit à un peu de rage et de colère, mais rien. Il n’y avait rien du tout, du moins jusqu’à ce qu’un léger bourdonnement, un léger grognement n’arrive, ne brise ce silence amère. Will supplia alors que je reste avec eux et ma gorge se noua, mon coeur me faisant terriblement mal tout à coup. Je sais que j’aurais du rester avec lui, que je n’aurais pas du envisager de partir car ce qui s’était passé avec Maryse avait été suffisamment douloureux, mais là… Je ne pouvais pas non plus abandonner Logan, je ne pouvais pas tourner le dos à mes responsabilités non ? Des soldats… J’aurais bien aimé y croire, mais il y aurait déjà eu une réaction de leurs part alors que là… « Ce n’est pas normal Will… », bien au delà de ça, si ce bruit était bien ce à quoi je pensais, alors je devais intervenir.

Abandonnant donc la porte pour m’approcher de Will, je lui souris avec le plus d’assurance possible malgré les légers tremblements qui commençaient à me secouer. « Je t’ai promis de ne plus me mettre en danger, mais je dois prévenir les autres, il se passe quelque chose, il y a quelque chose dehors… Je te promets de revenir vivant, mais je dois sonner l’alerte. », glissant une main sur sa joue, j’embrassais son front après m’être dressé sur la pointe des pieds, sourire toujours présent sur le visage, mais panique dans mon coeur. « L’armée n’est pas opérationnelle, sinon ils auraient déjà réagit, donc plus j’en sais, plus je pourrais nous protéger, d’accord ? », protéger, j’étais né pour ça, mais aujourd’hui, j’allais peut-être devoir faire un choix, un choix douloureux. Je ne devais pas y penser, ça devait-être sans doute des soldats bourrés, pas en état ayant donc laissé rentrer quelques rodeurs, rien de bien grave non ? Rien qui pourrait justifier qu’on était sur le point de vivre un enfer et non de remercier les autres. Non, ça ne devait-être qu’une erreur, ça irait. Reculant alors, je reprenais la direction de la porte, franchement paniqué à l’idée de trouver derrière elle la réalité de ce monde. Fort Hope était sécurisé, j’avais tout fait pour. Je… Ça irait.
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MessageSujet: Re: The story never ends || Eliam   The story never ends || Eliam EmptySam 27 Juil 2019 - 18:15
La définition de l’Enfer prenant souvent des visages différents selon les religions, le vécu, les âges… Will et Elias avaient pressenti que quelque chose ne tournait pas rond, mais ils ne mesuraient pas encore à quel point, ni quelle facette de l’Enfer les attendait juste sur le pas de leur porte.

Alors qu’Elias se dirigeait vers la porte, les lumières vacillèrent dans une seconde d’agonie avant de se reprendre. Cela ne fit qu’angoisser un peu plus Max, alors que le militaire ouvrit la poignée pour se retrouver nez à nez avec l’inimaginable, avec la crainte de beaucoup trop d’hommes ces dernier temps.

Devant lui, dans la pénombre du soir, se dressait une enfant de 5 ans, les yeux plein de larmes, le visage et les genoux égratignés et l’air passablement outragé : l’Enfer de n’importe quel jeune papa ou homme peu désireux d’avoir des enfants.

Cette petite fille, ils la connaissaient. C’était Ellie, elle vivait avec Harvey et 6 autres jeunes dans la maison près de chez Logan. Des enfants perdus ramenés par le fils perdu du chef de Fort Hope. Elle était souvent dans le jardin à jouer mais jamais sans ses frères ou un adulte.

Elle entra sans attendre qu’on lui demande et ferma d’autorité la porte avant de lâcher une explication parfaitement logique à ce qui se passait dehors.

« PETER IL EST MÉCHANT FAUT LE PUNIR !!! »

A 5 ans on a un sens des priorités qui peut échapper à beaucoup, les deux hommes ne savaient pas encore qu’elle avait toutefois fait preuve d’une logique salvatrice étonnante en fermant la porte.

« Il m’a poussé !!! Et la dame elle a dit d’aller me mettre dans la maison. Moi je voulais pas. Vous avez vu !!! Je saigne !! »

Dire qu’elle était outrée était un euphémisme. Elle montra ses petites mains aussi écorchées que son menton. Au moins cela sembla captiver Max qui tendit la tête pour mieux voir les misères d’Ellie. Les enfants sont des concierges solidaires pour les petits bobos.

« Faut lui donner une fessée et le mettre au coin et la dame aussi !! Elle est vilaine !! En plus j’avais été gentille avec elle !! »

Lancé de dés
  • @Will Kaneki-Burbank : Au moins Max semble avoir moins peur de compatir au fait qu’Ellie a des bobos. Par la fenêtre, tu ne vois pas grand-chose, peut-être que si vous éteignez la lumière vous auriez une meilleure visibilité sur la rue.
  • @Elias Kaneki-Burbank : De mémoire, il n’y a pas de dame dans la maison d’Ellie. La fillette est là depuis plus d’un an. Elle est pipelette comme pas deux. Il n’y a plus de "dame" pour elle dans tout le camp depuis des mois. C’est Juliet, Callie, Kennedy…. Mais pas "la dame".

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MessageSujet: Re: The story never ends || Eliam   The story never ends || Eliam EmptyJeu 1 Aoû 2019 - 10:34
Que ce ne soit pas normal, ça Will l’avait bien compris. C’était même précisément la raison pour laquelle il refusait obstinément l’idée qu’Elias les abandonne là pour partir de son côté. Il connaissait cet homme autant qu’il se connaissait lui-même et il savait, sans l’ombre d’un doute à l’horizon, que si Elias sortait de cette maison et tombait sur un problème de taille, il ferait ce qu’il avait à faire : aider Fort Hope, qu’importe le prix personnel à payer. Fut un temps où ça ne l’aurait pas dérangé particulièrement, mais dans le cas présent, les chances étaient grandes que le prix personnel, ce soit lui et il n’était pas sûr d’être prêt à se sacrifier pour Fort Hope. Malheureusement pour Will, la panique qui flottait dans l’air était communicative et si Max se révélait un enfant particulièrement calme et silencieux, il n’en restait pas moins très attentif aux sentiments de son entourage et réagissait comme une véritable éponge. Plutôt que d’imiter l’homme au cou duquel il s’accrochait de toutes ses forces et de supplier Elias, cependant, il préféra réagir de la seule façon qu’il connaissait : en pleurant. Poussé par un instinct qu’il ne comprenait pas encore très bien, l’ingénieur perdit de son attention juste quelques secondes, le temps de baisser les yeux vers l’enfant et de l’envelopper un peu plus dans ses bras dans l’espoir vain de pouvoir toujours le protéger du reste du monde. Ce fut suffisant pour qu’Elias ouvre la porte, faisant se figer Will au passage.

Il ne savait pas vraiment ce qu’ils trouveraient de l’autre côté. Le murmure des rôdeurs s’élevait légèrement, pas assez pour qu’ils se trouvent sur le pas de leur porte, mais la menace lui semblait bien réelle. À la place d’un cadavre, ils ne trouvèrent qu’une enfant, une gamine que Will voyait parfois courir dans tous les sens quand il emmenait Max faire un tour aux jardins. Il ne se souvenait pas de son nom et, pour le coup, ça lui était bien égal. Ça ne voulait pas dire grand chose, pourtant, mais la voir eut un effet incroyablement apaisant sur l’ingénieur. Sur Max aussi. Les larmes de crocodile du petit garçon cessèrent et Will se laissa aller à un soupir soulagé alors que la fillette se plaignait de Peter. Un étrange phénomène perturbait Will depuis quelques mois et avant qu’il ne soit réellement conscient de ce qui se passait, il en était de nouveau la victime. Il déposa Max sur le sol et leva les yeux vers Elias, ignorant brièvement les deux enfants. “Ok, t’as gagné.” abdiqua-t-il, un minuscule sourire se dessinant au coin de ses lèvres. “Je vais chercher Peter et ramener les gosses à leurs adultes pendant que tu préviens Logan que ses gardes se sont endormis pendant leurs heures de travail... On se retrouve à la fête ?” Après tout, s’il y avait eu un véritable danger, la gamine se serait inquiétée pour autre chose que sa dispute ridicule avec Peter, n’est-ce pas ? Il avait hâte que Logan passe un savon aux soldats d’astreinte pour la soirée, mais il se souciait plus que chaque enfant de ce camp soit en présence d’un adulte pour les protéger que du fait que trois soldats crétins fassent la sieste au lieu de travailler. Les palissades de Fort Hope étaient assez solides pour retenir quelques rôdeurs le temps que quelqu’un se charge de cette histoire. Il leva les yeux au ciel comme pour dédramatiser la situation et tourna le dos à la petite foule pour aller récupérer son arc, le fusil d’Elias et leurs talkies dans le petit meuble d’apothicaire du soldat. Et, presque trop naturellement, il disposa l’arc sur ses épaules et tendit ses affaires à l’homme après s’être planté devant lui.

La panique n’avait plus lieu d’être, officiellement, mais le fait qu’Elias ait eu pour premier réflexe de se précipiter dehors pour sauver Fort Hope continuait de peser douloureusement dans la poitrine de Will. Il passa une ou deux secondes à regarder son mari sans rien dire, pour franchir finalement le dernier pas entre eux et prendre l’homme dans ses bras. Son visage caché contre l’épaule du soldat, il le serra contre lui aussi fort que possible, alors que l’angoisse redescendait réellement. “Tu t’en tires pour cette fois,” souffla-t-il à voix basse pour que les enfants ne l’entendent pas, “mais ne crois pas que je vais oublier que tu t’apprêtais à ne pas tenir la promesse que tu m’as faite.” Malgré les mots, il y avait bien plus de légèreté dans sa voix que de colère. Ce ne fut plus vraiment le cas quand il reprit, retrouvant une forme de sérieux proche de la menace pure et simple. “Et sois bien sûr que si tu te laisses tuer pour qui que ce soit, je te rejoindrais en Enfer deux minutes plus tard, c’est clair ? On continue ou on arrête ensemble, alors fais bien attention à tes prochaines décisions.” Il s’éloigna à contre-coeur, embrassant rapidement Elias sur la joue avant de chercher son regard. “Je t’aime.” ajouta-t-il, juste au cas où sa petite tirade ne l’aurait pas déjà assez prouvé. “Allez, va gâcher la fête, maintenant. On sera là dans quelques minutes.” Après tout, retrouver un enfant muet dans le noir, ça ne pouvait pas être si difficile, n’est-ce pas ? Dans le doute, Will récupéra quand même la lampe torche rangée dans un tiroir avant de faire grimper Max sur ses épaules. Il prit la main de la gamine et lui demanda gentiment de l’emmener jusqu’à l’endroit où elle avait vu Peter pour la dernière fois, en lui faisant la promesse qu’il le punirait dès qu’ils l’auraient retrouvé.
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MessageSujet: Re: The story never ends || Eliam   The story never ends || Eliam EmptySam 24 Aoû 2019 - 10:26
The story never ends || Eliam Tumblr_phsmz7d7ks1s1qqbx_540Ce ne fut pas un monstre qui rentra dans la maison, mais bien une fillette que je connaissais assez pour connaitre son nom mais rien de plus. La petit ne semblait pas paniquer, juste énervé contre Peter, un autre enfant du groupe. Il l’avait poussé et puis on lui avait demandé de partir. En soit le discours n’était pas incohérent, c’était juste le discours sans intérêt d’un enfant. Relevant les yeux vers Will, ma première envie était de reconduire la gamine chez elle, sauf qu’en l’absence d’Isha, pouvait-on encore dire qu’elle avait un chez elle ? Je n’en savais rien, mais Will fini par lui céder d’aller chercher Peter avant de rendre les enfants à leurs adultes tandis que moi… Et bien je prévenais Logan. Quel était le pourcentage de chance pour que Logan se défoule sur moi à cette annonce ? Je ne pourrais sans doute pas lui en vouloir et je devrais sans doute remettre mes décisions en questions. J’étais chef de cette sécurité, même si le corps miliaire m’empêchait vraiment de faire pleinement mon travail, si quelque chose merdé aujourd’hui, je serais responsable.

Le calme retrouvé, Will fini par s’approcher pour me prendre dans ses bras. J’avais quand même peur que ce soit un au revoir, mais je gardais ça pour moi, je préférais refermer mes bras autour de lui, mon sourire menaçant de naitre alors qu’il me pardonnait d’avoir pensé au camps avec lui. J’avais sans doute encore beaucoup de choses à faire pour ne pas réagir comme ça, mais c’était une première étape. « Moi vivant tu n’iras jamais en enfer. », soufflais-je contre ses lèvres en guise de je t’aime. Nous séparant donc, je me dirigeais sans vraiment attendre vers cette petite fête et Logan. Je n’avais rien contre fêter quoi que ce soit, mais là, avec le boucan, il était clair que mes informations alarmiste ne serait pas pour rassurer tout le monde. Sauf que je n’eus pas vraiment le temps de prévenir qui que ce soit. Il y eut un appel, mon nom, la voix paniqué de Will. Faisant alors demi-tour, je reviens vers la maison et plus exactement vers Will. Il était avec les enfants, du moins pour l’instant car la petite sembla refuser la décision de revenir en arrière car à peine avais-je rejoint l’homme qu’elle s’échappait en courant. J’eus envie de la suivre, mais… Ça revenait à laisser Will derrière moi en sachant qu’il y avait un problème. Je ne pouvais pas.

Attirant donc l’homme à l’intérieur de la maison, je fermais la porte avant de lui demander un peu précipitamment, « Qu’est-ce que tu as vu ? », je paniquais sans doute pour rien, mais la voix de Will n’était en rien pour me rassurer. Il ne m’aurait pas rappelé à lui, pas sans raison non ? Je devais savoir, je devais comprendre, mais j’avais l’impression que la réponse était si évidente que tout mon être l’avait déjà comprise. C’était la fin de tout. Je ferais juste un appel talkie à Logan, je ne pouvais pas vraiment tourner le dos comme ça au camps. Mais je ne pouvais pas me risquer à ressortir pour autre chose que les protéger. Toujours dans le brouillard, j’avais attrapé mon sac pour y mettre ce qu’il y avait de plus important, ce dont on ne pourrait pas se passer. Tout ce qui pourrait nous protéger. Max devrait d’ailleurs porter quelque chose, une lampe au moins au cas ou nous étions séparé. Mais je paniquais peut-être pour rien non ? Il n’y avait sans doute rien ! Mais soyons honnête, les grognements on les entendait déjà d’ici, et Will avait simplement voulu vérifier la porte… Si il y avait un danger… Il y avait un danger.
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MessageSujet: Re: The story never ends || Eliam   The story never ends || Eliam EmptyLun 2 Sep 2019 - 23:25
Dehors, les grognements étaient plus distincts encore, mais toujours trop lointain pour inquiéter vraiment Will. Il approcha pourtant avec quelques précautions de la porte, pointant la lampe torche devant lui, tandis que la fillette accrochée à sa main tirait de toutes ses forces pour l’inviter à aller plus vite. Juste au moment où il s’apprêtait à la disputer, le faisceau de la lampe balaya la grande porte de Fort Hope, révélant au passage un petit détail qui glaça le sang de l’ingénieur. C’était en réalité un détail juste assez grand pour laisser passer un homme de sa carrure, un large entrebaillement dans la porte qui aurait dû être fermée à une heure pareille, surtout quand il n’y avait personne pour accueillir un potentiel visiteur. Quelques secondes, Will campa sur ses positions alors que la gamine essayait tant bien que mal de le convaincre de s’approcher de l’ouverture. Quand il réalisa pleinement ce qui se passait une ou deux secondes plus tard, la gosse en profita pour s’arracher à sa poigne et courir vers la porte. Lui, plus vraiment là, reconnut à peine le son de sa propre voix quand elle s’éleva dans le silence pesant, hurlant un “Elias !” qui se répercuta assez fort pour attirer l’attention du soldat.

Il fallut peu de temps à Elias pour les rejoindre. Max était toujours fermement accroché aux épaules de Will alors que l’homme l’attirait en arrière. Il suivit sans réfléchir, son regard cherchant frénétiquement la fillette dans l’ombre, sans succès, et revint un peu brusquement à lui quand ils furent tous les trois à l’abri dans leur salon. “La porte est ouverte.” souffla-t-il alors qu’il reposait Max au sol. Le carton recouvrant la fenêtre du salon ne lui avait jamais tant donné des envies de meurtre que ce soir. “La porte est grande ouverte, il n’y a personne pour surveiller et des morts sont en train d’entrer dans le camp !!” reprit-il, avec beaucoup moins de calme et de détachement qu’il n’en avait fait preuve jusqu’à présent. “La gosse s’est tirée… Imagine qu’elle essaye de sortir… On doit…” Il avait de plus en plus de mal à respirer et l’envie presque irrépressible d’arracher le carton de la fenêtre pour voir l’extérieur. “Peut-être qu’on peut… Qu’on peut les tuer tous depuis la fenêtre de l’étage ?” Ce serait terrible pour leurs réserves de munition, mais toujours mieux que de se laisser encercler sans rien faire. Qu’avaient-ils d’autre comme choix, de toute façon ? Sortir était impossible, surtout avec Max, à moins de vouloir procéder à un suicide en famille… S’ils devaient aider à gérer cette situation, il faudrait qu’ils le fassent d’ici et de nul part ailleurs.

“On va faire ça, d’accord ? On va monter se mettre à l’abri dans la chambre d’Azia et essayer de les retenir dehors le temps que Logan et les autres ne viennent nous aider.” Il parlait presque tout seul, tout en prenant une main d’Elias et une main de Max dans les siennes, les tirant tous les deux vers les escaliers pour mettre son plan à exécution. De terribles souvenirs de la ferme commençaient à remonter sans qu’il ne puisse rien y faire, mais il luttait pour rester cohérent : ça n’était qu’une horde, des cadavres qu’Elias et lui pourraient tuer sans problème, pas des êtres humains venus pour les tuer. Contre des morts, ils pouvaient s’en sortir, ils l’avaient déjà fait plusieurs fois. “Est-ce que tu peux appeler Logan sur son talkie ? Il doit bien l’avoir pris avec lui au cas où… Peut-être qu’ils ne sont même pas au courant qu’il y a un truc qui cloche…” Ca expliquait probablement pourquoi personne à Fort Hope ne semblait se préparer à l’affrontement : ils n’étaient tout simplement pas au courant et dès que Will et Elias auraient partagé l’info, ils repousseraient l’envahisseur en un rien de temps et tout irait bien.
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MessageSujet: Re: The story never ends || Eliam   The story never ends || Eliam EmptyMar 3 Sep 2019 - 10:08
The story never ends || Eliam Tumblr_phsmz7d7ks1s1qqbx_540On était à l’abris dans la maison, du moins pour le moment, mais cela ne suffisait pas à calmer Will. Je pouvais comprendre, je savais pourquoi, je ne pouvais pas lui en vouloir. Alors je l’écoutais en préparant des sacs pour fuir, lui ne voulait pas partir, il voulait qu’on les tue depuis la fenêtre de l’étage. Me laissant donc tirer jusqu’au palier de l’escalier, jusqu’à ce qu’il parle de nouveau de Logan, de le mettre au courant. Je comptais le faire, mais je ne pourrais pas défendre le camps… Il fallait être honnête, aucuns gardes n’avaient sonnés l’alarme, ce qui voulait dire que même si il y avait des morts qui marchaient dans le camps, il y avait surtout quelqu’un derrière tout ça. Des ennemis, on s’en était fait, de nombreux même et depuis l’arrivée des militaires la liste ne faisait que grandir encore et encore… On ne pouvait pas éternellement rester à l’abris dans notre camps, on ne pouvait pas éternellement être en sécurité. « Will. » soufflais-je en l’arrêtant dans son avancé. On ne pouvait pas… On ne pouvait vraiment pas. « Calmes toi. » continuais-je sur le même ton rassurant. Je n’étais pas calme, absolument pas, mais je ne pouvais pas céder à la panique, pas avec Max, pas en sachant que j’échouais souvent dans ce genre de situation. Là… Il n’y aurait pas de problème, tout irait bien. J’étais là, j’avais Will, j’avais Max, on s’en sortirait, mais on ne prendrait pas de risque, ce qui impliquait qu’on ne resterait pas sur une zone de guerre, ni que l’on resterait dans un endroit où l’on pourrait mourir.

Glissant ma main libre sur son visage, je reprenais, « Il fait trop sombre, on ne verra pas assez bien, ni assez loin. Je n’ai pas non plus de silencieux, si on essaye de les retenir… On va les attirer ici et une fois qu’ils seront là, on sera bloqué dans une chambre avec une simple pour en bois pour nous protéger. », parfois il fallait ne pas lutter. « Je vais prévenir Logan, mais je veux que vous fassiez vos sac, juste l’essentiel. On va sortir par la tour de garde d’Essex et Berkshire et on descendra à la corde. », on s’en sortirait, je n’avais pas peur de ça, si on était logique, si on n’était cohérent, on n’aurait aucun problème. « Tu m’as dit de ne pas jouer au héros, alors aucun de nous y jouera ok ? », demandais-je avant d’embrasser son front et de prendre le talkie. M’éloignant pour condamné la vue que l’on pourrait avoir de l’extérieur dans la maison, je cherchais à contacter Logan.

« Logan ?! Logan c’est Elias, il y a une faille de sécurité, des morts rentrent dans le camps. », aucune réponse, « Logan… Évacuez, moi je… Je dois protéger Will et Max… Désolé… », j’abandonnais le camps, j’abandonnais mon amis, j’abandonnais tout… J’allais devoir en assumer les conséquences sans doute et quand les remords me prendraient, quand je reviendrais… Si jamais il était mort, lui ou les enfants je… « Bonne chance. », replaçant le talkie à ma ceinture, un miaulement attira mon attention. Les chats… Je n’y avais pas pensé… On allait les abandonner ? Je savais ce qu’il arrivait aux animaux domestiques dehors et… Avec un harnais, on pourrait s’en sortir avec eux non ? C’était stupide de s’attacher à des animaux, mais… Si je les abandonnais eux aussi… Et puis Max aimait les chats, je ne pouvais pas… Ils étaient à l’origine de tous, notre première famille à nous… Alors sans vraiment y réfléchir, je pris un sac pour y glisser les deux animaux. Ils pourraient toujours manger des souris dans les maisons que l’on visiterait… Ouais, j’y croyais à cette utopie. J’y croyais vraiment. Glissant mon sac sur mon dos, je revenais vers Will, toujours calme, malgré la panique qui battait dans mon coeur. Je devais y croire, on ne finirait pas comme à l’hôpital, ni comme Aiden.
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MessageSujet: Re: The story never ends || Eliam   The story never ends || Eliam EmptyLun 9 Sep 2019 - 17:46
Il n’y avait rien d’étonnant à ce que les deux hommes traversent une panique semblable à cet instant, mais la façon dont Elias décida d’y réagir, elle, était… Surprenante n’était pas le bon mot. Will s’arrêta aussitôt que l’homme l’exigea, prêt à débattre qu’il fallait absolument suivre son plan s’ils voulaient s’en sortir, mais Elias ne lui en donna pas vraiment l’occasion. Un instant, Will se demanda s’il voulait tout simplement qu’ils restent là sans rien faire. La façon dont il partait défaitiste sur leurs chances d’affronter une horde y ressemblait grandement. Mais la réalité était peut-être encore pire, finalement. Il voulait fuir, abandonner Fort Hope derrière eux et partir tous les trois Dieu seul savait où. Peut-être que Will était un tout petit peu trop matérialiste et, qu’après tout, il s’était fait à sa petite vie tranquille à Fort Hope. Peut-être qu’il était simplement réaliste et qu’il savait déjà qu’ils ne pourraient pas vivre dehors avec un enfant éternellement. La réaction de son mari le faisait douter de son propre bon sens, mais le paralysait aussi, l’empêchant de suivre les instructions pour faire son sac. Elias, lui, ne semblait pas avoir le moindre remord à fuir d’ici au plus vite, laissant Will et Max plantés au milieu du couloir, tandis que lui allait probablement s’occuper de remplir ce fameux sac que l’ingénieur se refusait à même imaginer. Il ne fallut pas attendre très longtemps pour qu’ils soient de nouveau tous les trois, mais Will n’était toujours pas décidé à bouger, bien au contraire. “Tu plaisantes ?” demanda-t-il seulement, trop choqué pour être même simplement un peu colérique. “On ne peut pas juste partir comme ça, Elias !” Peut-être que la tension commençait effectivement à s’entendre dans sa voix. Il ne savait même pas. “On ne peut pas abandonner notre maison sur un coup de tête ! Qu’est-ce que tu veux qu’on fasse dehors avec un enfant ?!”

Ca lui semblait tellement évident qu’ils n’y arriveraient jamais. Il avait déjà vécu comme ça. Certes, il n’accepterait jamais de vivre une seconde fois l’effondrement total de son camp, mais l’idée de partir… De retourner à la vie de nomade qu’il menait avant de rencontrer Elias… Comment Max pourrait suivre le rythme ? “On a plus de chances de s’en sortir ici avec les autres, que tous les trois dehors sans personne pour nous aider.” C’était logique, non ? Comment est-ce que cette pensée ne pouvait pas avoir traversé l’esprit du soldat ? Il était le seul capable de protéger leur famille et au premier problème, il n’hésitait pas à les jeter dans la gueule du loup… “Et Azia et Lucy ? On les laisse là, elles aussi ?” Il n’imaginait vraiment pas comment ça pourrait fonctionner pour eux dehors, mais il avait bien conscience qu’ils n’auraient pas des heures pour y réfléchir. Ça lui semblait pourtant évident qu’Elias ne savait pas plus que lui ce qu’il faisait en ce moment, pourquoi il préférait fuir que d’essayer. Après tout, peut-être qu’il ne leur fallait que ça : un peu plus de temps pour en discuter, y réfléchir, pour convaincre Will en tout cas.

“On ne sait même pas ce qui se passe dehors. Qu’est-ce qui te fait croire qu’on pourra sortir, que tout le camp n’est pas encerclé ? Où est-ce qu’on est censé aller après ? Tu nous vois passer le reste de notre vie à courir avec un gamin dans les bras et des cadavres aux trousses ?” Il y avait trop de questions, c’était bien ça le problème. Trop de questions et pas assez d’arguments implacables pour les ignorer toutes. Peut-être que partir était le mieux, pourquoi pas, mais Will n’arriverait pas à s’y résoudre sans un minimum de cohérence et une minuscule esquisse d’un plan à suivre. Et il n'y avait qu'Elias qui pourrait le convaincre et l'aider à mettre ce plan en place, en ce moment.
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MessageSujet: Re: The story never ends || Eliam   The story never ends || Eliam EmptyJeu 26 Sep 2019 - 9:28
The story never ends || Eliam Tumblr_phsmz7d7ks1s1qqbx_540Will ne m’aidait pas à penser, il refusait de partir comme ça, il refusait d’abandonner la maison, ni même de prendre le risque de s’aventurer dehors avec un enfant. Je comprenais ses inquiétudes, mais là, je craignais que ce genre de réflexion nous fasse perdre trop de temps. Nous n’avions pas autant de temps, pas si comme je le pensais, la situation était encore loin d’être à son maximum. Il n’y avait pas plus de chance de sortir vivant avec d’autre personne, on augmentait juste le risque de perte, on augmentait aussi le risque de se faire surprendre. Quant à Azia et Lucy… Je ne pouvais pas penser à tout, je ne pouvais pas les sauver si il refusait que je sorte, je ne pouvais tous simplement pas. Alors, lorsqu’il me contra une nouvelle fois en pointant du doigt tous ce qui n’irait pas, je dus me retenir de frapper du poing sur la table. Ça serait définitivement une mauvaise idée que de faire un bruit trop fort là maintenant. « Will… Tu ne veux pas que je sorte pour aller les chercher car tu ne veux pas que je joue au héros… Alors n’essaie pas d’y jouer toi aussi. » soufflais-je avec plus de tension que je n’en avais jamais eu. Je voulais aider les autres, mais pour une fois, je savais qu’il fallait-être égoïste. Je savais qu’il fallait faire un choix et ce choix c’était celui-là, celui de la fuite pour la vie.

« Quoi qu’il se passe, c’est justement car on a un enfant avec nous qu’il faut sortir. » déclarais-je en essayant de reprendre mon calme. « Nous ne serons que 3 il sera plus facile de se nourrir et de se protéger à trois qu’à cinquante. », nos chances seraient plus grande. « On sort d’ici, on se mets à l’abris et on reviendra après. Elles s’en sont sortis jusqu’ici, elles se mettront à l’abris, mais tu peux pas me demander de rester avec toi, de ne plus me mettre en danger tous en refusant que j’abandonne le camp. Je peux pas rester ici en regardant le camps s’effondrer sans agir, alors fais un choix. Sois j’y vais, sois on part, mais vu ce qu’il rentre dans le camps, vu qu’aucun militaire n’a encore réagit, c’est pour une bonne raison… », c’était peut-être cruel de le mettre face à ce choix, mais c’était une réalité. Si il voulait que je ne pense qu’à eux, il ne fallait pas que je sois témoin de tous ça.

« Si on réagit assez vite, on pourra revenir si jamais on est encerclé, il faut juste agir vite Will. », très vite. « Tu sais comme moi que parfois l’on ne peut pas affronter certaines situations sans y perdre beaucoup, or… Je ne perdrais pas ici, pas plus que Max. », on survivrait, même si ça impliqué que pour la première fois de ma vie je serais lâche. Je ne l’avais jamais été, je m’étais simplement épuisé à vouloir faire les choses bien, mais il était évident aujourd’hui que je n’y gagnerais rien. Je devais, il était urgent même que je nous mette à l’abris et ça impliquait de sans doute rencontrer la lâcheté que j’avais dans le coeur, celle qui me ferait passer d’un chef présumé de la sécurité à un traitre ayant abandonné tout le monde. Je ne pourrais le supporter que si eux deux survivent.
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MessageSujet: Re: The story never ends || Eliam   The story never ends || Eliam EmptyDim 29 Sep 2019 - 18:02
Aux premiers mots d’Elias, Will sut qu’ils n’arriveraient jamais à se mettre d’accord. Tout ça n’avait aucun sens pour lui, il ne comprenait pas la réaction de l’homme, totalement inappropriée à la situation selon lui. Il ne l’acceptait pas non plus, il ne reconnaissait même pas l’homme dont il était tombé amoureux, prêt à se sacrifier pour sauver une enfant. Aujourd’hui, il voulait seulement tourner le dos à sa famille, à ses amis, pour sauver sa propre vie. Pour rester avec lui. Ce fut cet argument, cette réalisation, plus que les explications nerveuses d’Elias qui parvint à convaincre l’ingénieur. C’était exactement ce qu’il avait voulu depuis le début, pas vrai ? Il avait craint ce moment chaque seconde qu’il avait passé avec Elias : le jour où le soldat aurait à choisir entre eux et le reste de Fort Hope. Il avait prié et supplié pour que ce jour-là, Elias les choisisse eux. Et ses prières étaient exaucées, après tout. À défaut de pouvoir parler tout de suite, il hocha simplement la tête pour exprimer son accord. Ça n’en était pas vraiment un, mais c’était bien la meilleure solution. Et ils pourraient toujours revenir plus tard, quand le problème serait réglé, s’ils étaient toujours en vie tous les trois. “Ok.” parvint-il à souffler au bout de quelques secondes. “Ok, on va se mettre à l’abri le temps que ça se calme.” Il se détourna et se mit à genoux par terre pour être à la hauteur de Max qui les regardait l’un et l’autre avec ses grands yeux écarquillés. Le voir comme ça rendait Will encore plus nerveux, exacerbant sa panique. Il prit le visage de l’enfant entre ses deux mains et se força à lui sourire. “Hey, Max.” l’appela-t-il pour le forcer à arrêter de dévisager Elias pour regarder vers lui.

“On va partir en balade tous les trois, ok ?” Il n’eut pas de réponse, bien sûr, mais ça n’avait pas d’importance. “Tu vas aller avec Elias dans ta chambre pour prendre tes affaires, d’accord ? Tous les jouets et les vêtements que tu préfères. Et ensuite, on part à l’aventure. Ce sera super, tu verras !” La panique et les sanglots dans sa voix gâchaient légèrement sa tentative d’être enjoué et positif, mais il faisait de son mieux. Il ne pouvait pas faire plus pour rassurer le petit garçon pour le moment et se contenta donc de le prendre dans ses bras, le serrant contre lui aussi fort que possible. Il embrassa son crâne deux ou trois fois alors que les larmes commençaient enfin à lui échapper, tout juste soulagé que l’enfant ne puisse pas le voir pleurer, coincé contre sa poitrine. “Je t’aime, Max. Tu le sais, pas vrai ? Je t’aime plus que tout au monde.” Ca n’était pas comme ça qu’il aurait voulu lui dire pour la première fois et il y avait de grandes chances que le gamin ne comprenne même pas vraiment, mais il voulait l’avoir dit au moins une fois avant de mourir. “Allez, va faire ton sac maintenant.” Il embrassa une dernière fois son front avant de se relever, son regard revenant difficilement se poser sur Elias. “Je m’occupe de nos affaires.” informa-t-il en essuyant les larmes sur ses joues du revers de la main. Il leur tourna le dos pour aller jusqu’à la chambre qu’il partageait avec Elias, mais bien avant de faire un peu, il réalisa que la façon dont il venait de parler, de se comporter, laissait peut-être croire qu’il était en colère.

Il ne l’était pas. Il ne croyait pas l’être, en tout cas. Il avait seulement peur. Peur au point de ne pas vouloir que, si les choses tournent mal, Elias s’imagine qu’ils s’étaient quittés en mauvais termes. Pour cette raison, il fit brusquement volte-face et, en quelques enjambées, alla se planter devant le soldat. Il l’observa sans rien dire une seconde ou deux, cherchant tant bien que mal quels mots pourraient tout arranger, les rassurer tous les deux. Si de telles paroles existaient, Will ne les connaissait pas. Il abandonna vite l’idée de les improviser et fondit simplement sur les lèvres d’Elias, espérant qu’un geste vaille plus que n’importe quels mots. Il n’attendit pas de savoir si Elias avait quoi que ce soit à ajouter quand il s’éloigna, et se précipita jusqu’à leur chambre où il fit exactement ce qu’il avait promis. Ou plutôt, où il jeta des vêtements au hasard dans un sac de sport, rassembla ses armes et récupéra son sac à dos. Ça ne suffirait pas pour toute une vie dehors, mais ils finiraient par revenir, n’est-ce pas ? Elias avait dit qu’ils reviendraient quand tout serait arrangé et il voulait y croire. Peut-être qu’il laissait certaines de ses affaires à leur place précisément pour cette raison, ou pour avoir une bonne excuse pour revenir si le soldat décidait de revenir sur sa parole plus tard. Au final, il retrouva Max et Elias après moins de cinq minutes, deux sacs sur le dos, arc et arbalète à la main. “Je suis prêt.” mentit-il.
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MessageSujet: Re: The story never ends || Eliam   The story never ends || Eliam EmptyMar 15 Oct 2019 - 10:10
The story never ends || Eliam Tumblr_phsmz7d7ks1s1qqbx_540Ok ? Je m’étais attendu à devoir encore parlementer, mais il venait d’accepter, juste d’accepter. Je… J’allais abandonner le camps… J’allais vraiment le faire pour lui. J’étais effrayé et cela ne fit qu’empirer lorsqu’il détourna son attention sur Max. J’avais l’impression qu’il lui disait au revoir, j’avais l’impression qu’il était déjà persuadé que nous étions perdu, j’avais déjà l’impression que l’on y arriverait pas. Hôchant donc simplement la tête, je tendis une main à l’enfant pour l’inviter à me suivre pour réunir ses affaires préférés, mais aussi celle qui feraient le moins de bruit. Si il devait prendre des jouets, il ne devait pas nous mettre en danger… J’allais faire un pas vers l’escalier avec cette peur au ventre que Will s’arrêtait brusquement devant moi. Un demi tour plus tard, il s’arrêtait devant moi, me fixant le temps d’un instant. Avais-je dit une connerie ? Revenait-il sur ce qu’on venait de décider ? Je ne savais pas trop ce que j’espérais, mais le contact de ses lèvres contre les miennes apaisa le temps d’un instant mon esprit et mon coeur. Avais-je raison de faire ça ? Était-ce une bonne idée ? Je ne saurais le dire, mais on serait ensemble, on traverserait ça main dans la main. Montant donc à l’étage, j’aidais l’enfant à choisir ce qu’il voulait prendre, mais surtout je prenais tout ce qui pourrait répondre à chaque éventualité. Des vêtements chauds, aux vêtements de pluie en passant par des choses plus légères. Je savais qu’on pourrait et qu’on devrait nous servir dans les cadavres des boutiques de vêtements si la situation s’étirait, mais pour l’heure, je ne voulais pas qu’en cherchant à les sauver, je les tue tous les deux. Un simple rhume pouvait tuer dans ce monde et… Je ne voulais pas échouer à les protéger.

Will arriva alors dans la chambre, il avait été plus rapide que moi, en même temps, j’avais cherché à le préserver, à ne pas trop le priver même si il fallait. Fermant donc son petit sac que j’espérais pas trop lourd, je lui glissais sur les épaules avant de prendre le reste et de les mettres dans un des sacs de Will. « Fais un dernier tour, je vais libérer les chats, je t’attends en bas. » soufflais-je à l’intention de l’homme avant de descendre pour prendre les deux félins et les mettre dehors. C’était des chats, ils étaient adultes, ça irait. C’était stupide de se dire que j’en venais à culpabiliser de libérer des animaux, mais ils avaient été les premiers à rejoindre la famille, ils représentaient des souvenirs et… J’étais trop sentimentale pour la situation. Prenant donc un des sac de Will quand ce dernier m’avait rejoint, je saisis mes armes avant de coordonner la suite. « Tu portes Max, il sera plus rassuré avec toi. », le temps où je repoussais Max et ce qu’il représentait été révolu, mais je ne pouvais pas ignorer qu’il avait plus d'affinité avec mon maris que moi et à cet instant, moins il y aurait de stresse, mieux ça irait.

Avançant vers Will, j’effaçais les larmes sur ses joues d’un geste de la main avant d’embrasser son front, « Ca va aller. » je ne savais pas qui des deux je voulais rassurer, mais une chose était sûr à présent il fallait fuir. Sortant donc de la maison avec eux à mes talons, je commençais à avancer dans le noir, avec pour seule guide la lumière de ma lampe torche. A peine avais-je fait quelques pas dans le jardin que quelque chose d’évident m'apparut, on était suivi. Alors rien de grave, il s’agissait simplement des chats mais au vu de ce comportement, je fus rapidement incapable de les laisser là. Au pire on les prenait avec nous et ils pourraient chasser dans la maison ou ses alentour, rien n’était impossible. M’arrêtant donc, je saisis les deux boules de poils pour les enfourner dans mon sac. A défaut de confort, ils seraient au moins avec nous. On avait plus de raison de s’arrêter.
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MessageSujet: Re: The story never ends || Eliam   The story never ends || Eliam EmptyJeu 24 Oct 2019 - 10:36
Obéissant comme il l’avait rarement été, Will hocha de nouveau la tête et se pencha pour prendre Max dans ses bras quand Elias le lui ordonna. Il n’avait toujours aucune envie de partir et n’arrivait pas vraiment à empêcher ses yeux de se remplir de larmes chaque fois qu’il chassait les précédentes. Tenir Max contre lui aida un peu, ne serait-ce parce qu’il ne voulait surtout pas inquiéter l’enfant et ils parvinrent à sortir de la maison sans qu’aucun drame ne se profile à l’horizon. Il ne savait pas si c’était la température, beaucoup plus fraîche que dans la maison, le murmure de plus en plus rapproché des rôdeurs ou tout simplement l’adrénaline qui montait, mais en mettant le pied à l’extérieur, Will parvint à se calmer réellement. Il eut soudainement conscience de l’image qu’ils renvoyaient là, tous les trois avec leurs deux chats sur les talons. Celle d’une famille, prise de panique dans un moment terrible, mais toujours soudée. À cette idée, Will se stoppa net au milieu du jardin et tira sur le bras d’Elias pour l’obliger à en faire de même. “Prends Max.” lança-t-il, avec tant de conviction dans la voix qu’on aurait pu croire à un ordre. “Attendez-moi ici tous les deux, j’en ai pour deux minutes.” Il laissa le petit garçon dans les bras d’Elias, à qui il lança un regard appuyé, sérieux, le genre pour lui faire bien comprendre que ça n’était pas le moment de se battre. “Attends-moi, d’accord ? Je vais revenir, je te le jure. Attends-moi.” Il n’avait pas tellement peur qu’Elias parte sans lui, mais plutôt qu’il essaye de l’empêcher de partir et il n’était pas question qu’il parte de Fort Hope comme ça.

À toute vitesse, l’homme leur tourna le dos et fila vers le jardin voisin. Il eut un peu de mal à passer par dessus la barrière avec grâce, mais il parvint à poser le pied sur le sol et c’était tout ce qui comptait pour lui. Il entra dans la maison voisine sans frapper et après quelques longues minutes, ressortit par la même porte, une gosse de treize ans accrochée à la main. Il jeta un bref regard à Elias en revenant auprès de lui, peu désireux de savoir ce que l’homme pensait réellement de ce qu’il venait de faire. Ava n’était pas à eux, pas officiellement en tout cas, mais Will ne se voyait vraiment pas la laisser ici et continuer d’espérer qu’ils reviendraient la chercher plus tard. “On peut peut-être aller se mettre à l’abri dans la maison qu’Azia et moi on a nettoyé,” proposa-t-il, prenant bien soin de ne pas soutenir le regard de son mari trop longtemps, “on y sera tranquille pour cette nuit et on pourra décider de la suite demain, quand il fera jour et que quelqu’un ici aura eu le temps de tout arranger.” Ca n’était pas vraiment le genre de Will de se montrer à ce point optimiste et confiant dans les capacités des autres, mais pour ce soir, il s’accrochait comme un désespéré à la promesse qu’ils retrouveraient Fort Hope et leur maison dès que le drame serait passé.

“Ou bien on peut aller chez moi, si jamais la horde bloque tout le quartier. C’est à l’étage, on ne risquera pas de mauvaise visite en pleine nuit.” Il faisait un effort surhumain pour coopérer et marcher avec le plan d’Elias, même si la grimace sur son visage et sa voix complètement brisée par les sanglots laissaient peu de place au doute concernant ce qu’il pensait de tout ça. C’était un autre foyer qu’il abandonnait derrière lui, en laissant ses amis mourir. Cette fois, au moins, l’homme qu’il aimait marchait à ses côtés, donc il y avait un peu d’amélioration. “C’est toi qui décide, je te suis.” souffla-t-il à l’adresse d’Elias, alors que d’un signe de tête, il l’invitait à prendre les devants.
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MessageSujet: Re: The story never ends || Eliam   The story never ends || Eliam EmptyMer 30 Oct 2019 - 16:11
The story never ends || Eliam Tumblr_phsmz7d7ks1s1qqbx_540Qu’est-ce qu’il n’avait pas comprit au juste dans : il sera plus rassuré avec toi ? Non parce à peine quelques secondes après avoir sauvé les chats, je me retrouvais avec Max dans les bras et la désagréable impression que quelque chose m’échappait, et ce quelque chose c’était Will qui était en train de faire réellement le mur en me demandant de l’attendre. L’idée qu’il puisse nous abandonner ne m’éffleura pas l’esprit, il y avait Max et je le soupçonnais sérieusement de parfois le préférer à moi, simplement, il était parti et je n’avais aucune idée de ce que je devais faire si ce n’est tenir un Max tremblant et attendre le retour de mon mari. Ok, il n’avait pas mis une éternité, mais dix minutes c’était déjà trop, qu’on se le dise. Le contexte n’aidait en rien et moi j’avais juste envie de nous mettre à l’abris et de ne pas trop penser à ce que j’étais en train d’abandonner, aux trahisons que j’allais faire pour lui. Sauf qu’après cette petite escapade, il revient avec une gosse, Ava si je ne disais pas de connerie, cette dernière se faisant trainer par Will qui au passage évitait bien évidemment mon regard. Là j’avais juste envie de lui demander ce qu’il était en train de faire, mais ce n’était pas le moment et de toute façon je doutais qu’il veuille en parler. J’allais devoir… Prendre sur moi.

J’avais sincèrement rien contre la gamine, elle était plus grande que Max, le fantôme de mes expériences passés serait peut-être moins important, mais ça rester quelqu’un sous ma responsabilité et j’étais forcément plus tendu. Prenant donc Max pour le déposer dans les bras de Will, je brisais enfin mon silence. « Ca ira mieux avec toi... », commençais-je avant de regarder Ava. Elle n’était pas petite, mais elle pouvait fatiguer ou manquer de force, « La maison avec Azia, j’ai pas confiance dans les immeubles du centre ville, ça se délabre de plus en plus. », et avec le Napalm, je doutais que ça tienne très bien encore très longtemps.

Tournant alors la tête vers Ava, je me demandais sincèrement quel était le problème de Will, pourquoi il en était arrivé à ce stade où il recueillait tous les gamins de ce monde et surtout pourquoi eux le laissaient faire. Elle n’avait définitivement personne d’autres vers qui aller ? Sans doute, des gamins dans son genre il y en avait beaucoup trop pour qu’on puisse leurs offrir à tous une vie équilibré. Peut-être qu’au final, avoir quelqu’un, même si c’était nous était la meilleure chose qu’elle puisse avoir… Will tu me faisais chié. « Ava je me trompe ? », demandais-je sans être si inquiet de sa réponse, « On va passer de l’autre côté ok ? Une fois dehors, si jamais il se passe quelque chose, si on doit courir, tu monteras sur mon dos ok ? Comme ça on se séparera pas et si jamais ça venait à arriver, Will et moi on a des talkie, donc on se retrouvera. », et puis je voyais mal Will la porter elle. Entre lui et moi, si il était le plus grand, j’étais celui qui restait en meilleur condition physique.

Prenant donc la direction d’une des tours de gardes, j’essayais d’ignorer les bruits, sincèrement, mais c’était compliqué. La seule bonne nouvelle, c’est qu’il y avait aucun mort dans cette zone. Montant donc, un rapide coup de lame de poche me confirma que c’était tranquille de l’autre côté. Visiblement le gros de la horde était aux portes. Sortant donc la corde, je l’accrochait à un poteau avant de regarder Will, « Tu y vas avec Max, ensuite Ava, puis moi. », murmurais-je avant de regarder la fillette. « Tiens, prends ça, si jamais il se passe quelque chose, tu tires devant toi. », ajoutais-je en lui tendant le glock et en lui montrant rapidement comment retirer la sécurité. Je n’étais pas bien sur que ça suffise, mais au moins ils seraient armé tout les deux.

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MessageSujet: Re: The story never ends || Eliam   The story never ends || Eliam EmptyVen 8 Nov 2019 - 16:01
Que ce soit par réel désir d’aider la jeune fille ou simplement pour s’éviter une dispute en pleine attaque et devant les enfants, ça ne changeait rien : hormis quelques regards qui en disaient long, Elias ne s’opposa pas à l’ajout d’un quatrième membre à leur petit groupe et se contenta seulement de reprendre les rennes de leur expédition mortelle. Will fit de son mieux pour masquer son soulagement, décidant que le moment était mal choisi pour exacerber un peu plus la colère de son mari, qu’il pouvait sentir sans qu’Elias n’ait besoin de la montrer. Tout ça finirait par exploser violemment, mais ce n’était ni le lieu ni le moment pour en parler. Alors, dans un silence pesant, ils suivirent tous les ordres du soldat et se retrouvèrent bientôt hors des murs protecteurs de Fort Hope, qui ne l’étaient visiblement plus tellement. De l’autre côté, tout était étrangement calme et ça n’avait rien de rassurant du tout. Ils pourraient fuir sans le moindre problème, probablement, mais le murmure de la horde qui s’atténuait un peu plus à chaque pas qu’ils faisaient dans les rues de plus en plus sombre de la ville était comme un rappel que dans leur dos, ils laissaient mourir des dizaines de gens, avec qui ils vivaient depuis des mois, dont ils connaissaient les visages, les noms et pour certains, plus que ça encore. Après quelques mètres seulement, Will aurait même juré entendre leurs cris de douleur, des coups de feu, des preuves de combat et de souffrance, tandis qu’eux avançaient sans encombre. Silencieusement cette fois, les larmes qu’il essayait de retenir finirent par couleur, lui brouillant la vue mais restant heureusement son secret, le faisceau de la lampe braqué dans son dos n’éclairant pas son visage.

Quelques créatures esseulées, attirées par l’animation à Fort Hope. Voilà tout ce qu’ils croisèrent avant de pouvoir se réfugier dans la maison. D’ici, ils n’entendaient plus rien du tout, à croire que le drame qu’ils venaient de laisser dans leur dos n’existait même pas. Quand Max, Ava et Elias furent entrés, Will referma la porte de la maison contre laquelle il s’appuya le temps de retrouver son souffle et, surtout, de ravaler ses sanglots. Ce fut un certain succès, puisqu’il parvint à parler sans que sa voix rauque ne soit réellement brisée. “Montez, dans la chambre au bout du couloir.” souffla-t-il, sa tentative de se montrer ferme totalement gâchée par sa gorge serrée. “Mets les enfants en sécurité, s’il te plait. Ava, tu gardes un oeil sur Max le temps qu’on vous rejoigne d’accord ? Tu peux faire ça pour moi, ma belle ?” Il n’attendit qu’un semblant de réponse pour se mettre en mouvement. Il fallait qu’il s’occupe, maintenant, avant que ses nerfs ne lâchent pour de bon. Les mécanismes par lesquels Azia et lui avaient autrefois sécurisée cette maison ne tenaient plus, mais il y avait tout un tas de meubles, de bazar qui ne servait à rien et qu’il décida d’entreposer dans l’entrée de façon à ce que personne ne puisse ouvrir la porte sans y mettre tout son coeur et fasse assez de bruit pour qu’ils aient le temps de fuir.

Il se laissa tomber dans le canapé poussiéreux quand il eut terminé et de nouveau sans rien pour s’occuper l’esprit, son imagination se chargea de lui donner un aperçu de ce qui se passait à Fort Hope, quelques images de la ferme venant s’interposer au milieu, lui arrachant une nouvelle crise de larmes à laquelle il ne parvint à mettre fin même lorsqu’il sentit qu’Elias était de retour. “On y retournera demain, hein ?” demanda-t-il en se forçant à relever son regard suppliant sur son mari. Il avait l’étrange certitude de connaître d’avance la réponse à cette question et, surtout, qu’elle ne lui plairait pas du tout. “On doit… il faut qu’on soit sûrs que tout le monde va bien… Lucy, Azia… Ez et Harvey, Logan, les petites… Elias, dis-moi qu’on va retourner là-bas demain et les aider.”
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