On vous a déjà dit qu'il ne fallait pas se fier aux apparences? Car dans le cas de la belle, cela s'applique parfaitement. Elle n'est pas vraiment quelqu'un de gentil, au contraire. Elle aime sa propre personne, sûre d'elle, elle ne connaît pas vraiment l'empathie. Mais il y a tout de même quelques exceptions à cette règle de conduite. Pour les gens qui sont prêts d'elle, c'est le contraire. Janis tient à eux et fera tout pour les protéger, n'hésitant pas à se salir les mains pour leur venir en aide. C'est aussi son petit côté possessif. À la garderie, on ne lui a pas appris à partager les jouets. Si elle met la main sur un truc, ça devient à elle jusqu'à ce qu'elle ne le veuille plus. Et même là, il se peut qu'elle ne le cède pas. Par contre, il ne faut pas croire qu'elle ne possède que de mauvais côtés, au contraire! Une chose qu'on peut apprécier chez elle, c'est son côté joueur. Elle aime les défis et ne refuse jamais d'en relever un. Surtout si elle est certaine de gagner, parce que Janis déteste perdre, vraiment. C'est une mauvaise perdante, totalement! On parlait de ses bons côtés par contre! Elle sait se servir de ses mains, ayant travaillé sur des chantiers de construction. Une scie, un marteau ou d'autres outils, entre ses mains, ça peut autant être des armes que des outils pour bâtir un refuge. On a déjà pratiquement fait le tour de ses qualités, mais nous pourrions ajouté sa spontanéité. Elle ne se prépare jamais trop à l'avance et donc, elle peut manier son horaire à son goût, jouant avec et faisant ce qu'elle veut sur un coup de tête lorsqu'elle le désire. La jeune femme possède toujours une réserve d'énergie inépuisable, ce qui n'est pas à négligé dans un monde apocalyptique. Qui sait combien d'heures de sommeil vous aurez droit à chaque nuit? Au moins, elle n'a pas besoin de se reposer pendant des siècles! Terminons sur les mauvais côtés restant, Janis est autoritaire, donnant des ordres à n'importe qui sans se soucier vraiment de son statut. Cela lui a déjà attiré des ennuis d'ailleurs. Mais elle ne peut s'en empêcher, et si on n'écoute pas ce qu'elle dit, ce sont les insultes qui suivent. Elle a vraiment l'insulte facile!

Toute histoire commence de la même manière ou presque. D'abord, un homme et une femme se rencontrent. C'est là le déclenchement d'une toute nouvelle histoire. Dans le cas présent, ce n'était pas la plus elle ni la plus grande histoire d'amour, mais au moins, entre l'homme et la femme, il y avait de l'affection. C'était mieux que rien non? En fait, tout commença à la fin de leurs études. À ce moment là ils s'aimaient avec passion, même qu'ils se marièrent quand les études furent terminés. Par contre, les sentiments qu'ils éprouvaient mutuellement diminuèrent avec le temps. La passion avait disparu, laissant place à l'amour et l'affection vint à la fin. Afin de régler ces problèmes de sentiments, ils eurent l'idée d'avoir un enfant. Quelle mauvaise idée! Cela eut plutôt l'effet d'étirer l'agonie du couple. Durant une tempête de neige le 12 mars 1987, la petite Janis fit son apparition en ce monde. Criant et vagissant, la petite avait déjà une bonne voix! Les parents prirent soin d'elle ensemble, jusqu'à ce qu'elle atteigne ses deux ans. Là, ce n'était vraiment plus possible entre eux et le père disparu pratiquement du décors, laissant la mère seule avec la petite. Il la voyait à ses anniversaires, à quelques occasions spéciales aussi comme Noël et Pâques, mais sinon, il ressemblait plutôt à un fantôme. La mère de Janis travailla encore plus afin que la petite ne manque de rien. C'était donc les grands-parents qui la gardaient, la mère ne pouvant payer les frais de garderie. Puis ce fut l'école, mais Janis était intenable. Le genre d'enfant qui était toujours pris dans des conflits avec les autres enfants ou bien qui n'écoutait pas les enseignantes. Ouaip, c'était elle! Elle piquait les jouets des autres quand elle voulait jouer avec elle, les cassant parfois. Demandant toujours «pourquoi» alors que les professeurs disaient qu'on devait faire des mathématiques ou des sciences. Cela dura jusqu'à ce qu'elle quitte l'école, alors qu'elle avait 16 ans. Sa mère lui fit la morale et tenta de la convaincre qu'elle devrait retourner s'asseoir sur les bancs d'école, mais rien n'y fit!

Elle se trouva des petits emplois ici et là afin de se ramasser un peu d'argent et éventuellement partir vivre sa vie, seule. Elle avait tout de même de la difficulté à conserver un emploi plus de quelque mois. Sa fâcheuse tendance à insulter le patron n'aidait pas! Son âge dissuadait souvent les employeurs aussi. À 21 ans, elle s'engagea dans un petit bar. Elle était assez jolie pour avoir de bon pourboire, mais elle devait faire attention à ne pas envoyer promener tous les clients qui lui faisaient des avances. Cela travailla sa patience. Elle fit ce métier pendant un mois, puis le quitta, n'en pouvant vraiment plus! C'est en se promenant en ville qu'elle s'arrêta sur un chantier et offrit son aide. Les hommes crurent d'abord qu'elle serait simplement divertissante à voir aller, mais elle s'adapta rapidement et elle fit sa place. En plus, l'avantage était qu'elle ne travaillait pas avec le public et les chantiers changeaient souvent, donc pas le temps de s'énerver avec les collègues. Elle vivait bien sa vie, célibataire, sans enfants. Elle avait son bel appartement en périphérie de Détroit. Tout allait bien. Un matin d'août, alors qu'il ne faisait pas encore trop chaud et que les travailleurs débutaient la journée, Janis entendit les premières rumeurs sur ces étrangetés, ces morts qui marchaient. N'écoutant que son instinct, elle quitta le chantier, emporta un marteau et une masse. Avec ce qui s'était dit, elle préférait ne pas prendre de chance. Ses craintes se révélèrent fondées. Le monde tel qu'on le connaissait et le monde s'écroula. Janis avait pris son sac à dos et l'avait rempli de conserves et plusieurs types de vêtement et elle avait tenté de mettre les voiles. Mais sortir de la ville était loin d'être facile. Elle avait coincé sa masse dans son dos et utilisait le marteau contre les monstres. Il devint évident pour elle que de continuer à avancer signerait son arrêt de mort. Elle se trouva donc un refuge, ou plutôt, elle se le fit.

Un appartement abandonné au deuxième étage d'un immeuble. Elle barricadait sa porte et elle avait obstrué les fenêtres. Elle avait quelques ressources, mais ce ne serait pas évident. Après quelques semaines, Janis n'eut pas le choix de sortir. C'est lors d'une sortie qu'elle tomba sur Oliver. Il était beau, vraiment, mais ce n'était pas ce qui expliquait qu'elle décide de le suivre jusqu'à son groupe. Elle ne se l'explique pas très bien non plus d'ailleurs. Alors qu'ils manquaient de ressources, il lui fit goutter la viande humaine et étonnement, elle ne fut pas complètement dégoûté. Ça avait même bon goût. Plus facile à trouver que du bœuf ou du poulet en pleine ville aussi. Les semaines passèrent jusqu'à ce qu'une folle du groupe décide de faire sauter les réserves de nourriture. À ce moment-là, Janis revenait d'une expédition qui n'avait pas été fructueuse. Elle mettait pratiquement les pieds dans le camp quand le gros BOUM survint. Parmi les décombres, la jeune femme vit les restant de la voiture de son amant, Oliver. Il avait du périr dans l'explosion. Pas le temps de s’apitoyer, le bruit allait rameuter toutes les créatures des environs. Elle ramassa son marteau et sa masse qu'elle avait conserver depuis le temps et mis les voiles. Elle se trouva un refuge dans un appartement, comme elle l'avait fait au début de l'épidémie, sortant chasser l'humain lorsqu'elle n'avait plus de nourriture. Ça avait bon goût et c'était plus facile à trouver que des ressources dans une épicerie pillée!