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L'histoire de quelqu'un commence normalement à sa conception, voir même avant. J'aimerai pouvoir vous parler de mes parents, mais ma mère était prostituée et mon père client. Aucun moyen de savoir lequel, vous imaginez bien. Je ne comprend même pas pourquoi je suis né, ma mère aurait dû avorter. Bref, elle m'a abandonné à la naissance. Mes grands parents m'ont adoptés. Ils étaient vieux, avait un appartement exiguë du mauvais côté de Detroit, mais ils ont quand même voulu s'occuper de moi. C'est ma grand-mère qui a choisi mon prénom, du nom d'un ancêtre.

Ils étaient ouvrier dans une des nombreuses usines de voitures de la ville. Autant dire que l'école n'était pas leur fort, et n'allait pas devenir le mien. Je n'aimais pas y aller, mais ils semblaient avoir l'espoir que je fasse quelque chose de ma vie. Ils sont morts quand j'avais quinze ans. Mon grand-père d'abord, et ma grand-mère l'a suivi quelques mois plus tard. C'est là que l'enfer à commencé.

Je me suis retrouvé seul, sans argent, sans travail et avec aucune envie de me retrouver en foyer. Ma seule idée, nulle j'en conviens, a été d'aller voir ma mère. Je l'avais rencontrée quelques fois depuis ma naissance, jamais bien longtemps. Elle avait dû être belle autrefois, mais le mélange quotidien d'alcool et de drogues qu'elle consommait l'avait vieillit prématurément.

J'ai regretter mon idée en attendant devant sa chambre. Le bruit du matelas, le couloir dégueulasse et l'odeur de luxure me dégoûtait. L'idée qu'elle était peut-être avec mon père encore plus. Quand l'homme sortit de la chambre, elle paru surprise de me trouver là. Je la fixait, répugnant à lui demander de l'aide. L'idée de finir en foyer me motiva, et je lui exposait la situation. Elle soupira, puis me dévisagea. Elle me répondit qu'elle verrait avec son mac, et qu'ils auraient peut-être besoin de dealer. Il se trouve qu'elle avait raison. Je suis devenu un jeune dealer de la banlieue de Detroit. Évidemment, je me suis fait arrêté rapidement et j'ai finit en maison de correction.

Ce ne sont pas les années les plus malheureuse de ma vie. J'y suis resté jusqu'à ma majorité. Là bas j'ai rencontré des jeunes dans des situations pires que les miennes, et j'ai rencontré Emily. C'était une jeune punk, anarchiste, ici pour incendie ou quelque chose du genre. On s'est mis ensemble, plus pour ne pas être seuls qu'autre chose.

On est sortit ensemble, et on a squatté dans les pires endroits de la ville ensemble. On a fini par se fixer à un endroit. J'ai retrouvé du travail dans l'économie souterraine, et elle a commencé à se droguer. Elle consommait heureusement moins que ce que je ne vendais, mais notre budget se prenait une énorme claque chaque mois. On voyait les anarchistes locaux régulièrement, je trouvait même leurs idées bien à l'époque. Je ne sais pas quand j'ai commencé, mais je trompait Emily. Tout le temps. C'était contre ma nature, mais c'était ma seule échappatoire. Pour un soir, je n'avais pas la vision de l'élue de mon cœur, étalée sur le sol avec une seringue dans le bras.

Un soir les flics sont venu. J'avais trente ans. J'étais pas inquiet, il n'y avait rien à moi chez moi. J'ai compris trop tard. Emily cachait tout son stock ici, et ils l'ont vite trouvé. J'ai pris le blâme, elle n'aurait pas survécu à la prison. Je ne l'ai jamais revue après ça. Le procès était joué d'avance, mon avocat était un commis d'office nul, je n'avais balancé personne et les USA étaient en pleine chasse à la drogue. J'ai pris dix ans.

C'était presque moins pire que le reste de ma vie. J'ai fait une première année en sécurité maximale, puis ils m'ont transféré à cause du manque de place. J'ai rencontré un homme là bas, qui m'a fait découvrir bien des choses. De plan cul, nous sommes devenu une relation sérieuse. Mais j'ai fini par le larguer au bout de quelques temps. Après, comme il était plus influent que moi, j'ai eut quelques ennuis, mais ça n'a pas duré.

Deux semaines plus tard, c'était la grande panique. Au petit matin, l'équipe remplaçante n'est tout simplement pas venue. C'était la plus grosse émeute que j'ai jamais vu. J'ai chopé un pote à moi, un cambrioleur, et on s'est tiré. Dehors, à quelques centaines de mètres, se trouvait un rassemblement d'humains qui marchaient lentement vers eux. J'ai senti venir la merde, et on a continué à se barré. On était sept. On a piqué un véhicule utilitaire, et un des voleurs l'a fait démarrer. C'était l'avantage d'être entre criminels. Ils m'ont déposé à Grosse Pointe, et après j'ai du me démerder seul.