Arme : Achette militaire trouvée sur un soldat
Objets utiles : Zippo - hamac de fortune, une bache avec des sangles pour la suspendre
Objets rares : une flasque rempli dès que l'occasion se présente - une cartouche de tabac - plaid à moitié déchiré et terreux
Véhicule : Une harley v rod laissée sous un bout de bache non loin de son ancien camps de fortune
Possessions personnelles : la gourmette de son frère d'arme Jeff

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Son passé a fait se doubler sa personnalité en deux facettes tranchantes et très distinctes. Les deux cohabitent ensemble, logeant sous cette même chaire, assujettie à ce même coeur. Un sacré bordel en somme, probable l'une des raisons pour lesquelles il parait si difficile à approcher/cerner. Il se révèle brut, dur, pourtant, malgré lui il a besoin d'un certain réconfort, la solitude le terrorise, dévoilant ainsi une profonde et très mal assumée faiblesse. A force de perdre un à un ses compagnons de routes, il est devenu d'un cynisme rare, se perdant même parfois dans des crises de folies incontrôlables. Impulsif, il reste magnanime et dévoué en cas de pépin, les affaires coriaces il en a connu et des biens pires que quelques tueurs affamés de chaire sans cervelle. Un torrent de colère semble découdre de son tempérament, mais dans cette apocalypse folle, il arrive enfin à se défaire de ses souvenirs. Il arrive à éprouver de l'empathie pour les femmes et à mettre son dégoût de côté pour ces dernières. Tuer du zombie est devenu excellent purgatoire pour lui, souvent quand la panique le prend il se jette la tête la première sur les premiers zombis croisant sa route. La vie en communauté est une habitude pour lui mais peut s'avérer être un soucis pour les membres de cette dernière, son côté instable, colérique et froid a le don d'inquiéter ce qui le rend d'autant plus renfermé, se creusant une carapace d'acier trempé que seule la patience de ses proches peut briser. Une très grande patience. En cas de situation délicat, le mur se transforme en bête grondante et incontrôlable quand l'un de ses amis se retrouvent en danger, oeuvrant au mieux pour le sauver, même si aux yeux de tous il semble les détester de par son mutisme incessant. Il n'est pas porté par les armes à canon, ce qui le rend particulièrement gauche avec une arme, puisqu'il ne saura jamais viser la tête. Si jamais il y parvient, c'est que la hasard a décidé de le bénir. Par contre, il manie très bien les armes blanches et se sent plus à l'aise avec un canif, une batte de base ball, une hache ou même avec ses mains (uniquement fasses aux humains en corps à corps)

Naître dans les bas fonds c'est un peu comme naître dans le feu. On s'y habitue, on s'en entoure, on s'en réchauffe mais on brûle tout entier. La glace ce fend, l'eau s'écarte, le monde s'écroule mais on s'en tape, le feu continue de rugir sans jamais faiblir. Daniel, c'est une boule de feu qui a débarqué un matin, ou un soir, peut être même que c'était un midi, enfin peu importe... Entre poussées, et poussées, grognement, vomissement, peut être même pire ? Ca on lui a pas dit, certainement pour sauver le peu de dignité que sa mère espérait sauvegarder à son égard. Huit heures... Huit heures avant que le gosse joufflu, à la peau rosâtre parsemée de morceau de placenta daigne pointer le bout de sa tête pour venir envahir le monde de son premier cri. Après quoi, sa mère fit la connerie de signer l'acte de naissance du gosse en le nommant à son nom. De la mine de son crayon contre le papier noirci des milles préjudices à venir, elle signa non pas un acte, mais un pacte tendu par la main du diable. Déchu et condamné à être déçu dès la naissance. Évoluant dans une enfance chaotique qu'il eu à passer au côté de sa mère. Enchaîné à cette femme qui n'était autre que l'ombre d'un corps saccadé par la rudesse des désirs infâmes de tout les mâles du quartiers. Il dû supporter de l'entendre hurler, pleurer, se faire frapper sans jamais pouvoir bouger. Ouais. Comment bouger cloîtrer dans un placard à ballais ? Avec l'ordre très clair de ne pas en sortir, auquel cas une belle raclée à la clef...Sachant très bien que celle ci va te dégommer, tu te tiens à carreaux et serre tes genoux contre ton torse en attendant patiemment la fin du sortilège. Tu parles d'un sortilège  

Vivre et traîner dans les bas-fonds donne parfois envie d'en sortir à grand coup de diplôme en se la jouant surdoué afin d'éviter de croupir comme Daddy et Momy à moitiés claqués, un fixe d'héro enfoncé dans leurs vieilles veines bleutées. Gab en a connu des gamins comme ça, il n'en faisait pas parti. Lui il était plutôt du style à leur péter les binocles en deux avec ses grands copains qui le suivaient déjà comme de braves petits chiens. Sa petite meute de cadors. Il l'a traîné jusqu'à ses 30 printemps -avant que le monde n'éclate et s'éparpille dans le chaos-. Une amitié solide, fraternelle loin des bassesses habituelles de ce monde de crevards dans lequel ils régnaient en maître. Des maîtres du vice putride, des peintres qui avec leur pinceau, badigeonnaient un peu plus les trottoirs d'hémoglobines et de crasses. Des hors la loi. Qui rient de tout, mais surtout du pire. Brisent et cassent tout sur leur passage. Détruits et pourris jusqu'à la moelle. Certains peuvent les prendre en pitié, mais ils se font rares, les gens sont plus habitués à leur attribués la sale étiquette de la meute de dégénéré qu'il faut mieux éviter.  Vrai. Ils se déplacent en gang, dans leur blouson de cuir, faisant claquer le sol sous leurs bottes, brisant les dalles des crânes qu'ils écrasent de leurs grandes enjambées. Ouais de sacrés pourris, de sacrés loubards. Qui traitent les femmes comme ils traiteraient leur propre mère. Généralement des catins asphyxiées dans leur todis miteux. Joyeuse bande de bâtards dont le grand patron s'emplit d'or et essuies du revers de sa botte, les bavures de ses lascars. 

Daniel n'a alors jamais connu son père, pensant que si sa mère ne lui en avait pas parlé, c'est qu'elle ne devait tout simplement pas s'en douter. Tendre naïveté. Un soir...un jour tapé comme ça sur un calendrier, elle lui avoua les probabilités -bien que peu certaine- de connaître l'identité de son père. Le seul mec qu'elle s'est tapée plus d'une fois sans qu'il ait à payer. Trente et un ans après sa naissance... Foutage de gueule. Sur le coup le biker a tout pété et s'est barré sans chercher plus loin, il en était de la fois de trop que cette garce se foutait de lui. Mais ses paroles sont quand même parvenues à lui percer le crâne, s'insinuant en lui et œuvrant comme des petites vipères malicieuses pour venir lui gangrener et lui voler chacune de ses pensées. Empli de haine et furieux il y retourna et fini par la laisser s'exprimer. Apparemment il était marié, l'histoire habituelle, le père de famille heureux, avec ses gosses, sa petite maison... qui sort un soir pour se taper la première traîner qui passe afin de la malmener comme bobonne ne le laisserait jamais faire et hop. La traînée fini désirée, et le père de famille faute pendant des mois avec la même nana jusqu'à se barrer comme il est arrivé. Durant cet aveux l'enfant rêveur de connaître la protection de son père, avait fini par repointer le bout de son nez. Là assis face à sa salope de mère, éclairé par une ampoule sans lustre, se balançant et clignotante au dessus de leur tête, dans cette cuisine envahie de graisse, de poudre, de came -probablement celle que son propre fils faisait entrer dans le quartier-. Le temps d'un instant, il redevint le jeune Daniel qui serrait ses genoux contre son torse en fermant les yeux le plus fort possible pour ne plus voir, ne plus entendre, ne plus exister. Toutes les images de son passées se sont mises à danser sous ses yeux puis... Il se fût levé, décochant la trempe de sa vie à cette mère infâme qui l'avait tant de fois battu, humilié, sali et se barra avec l'identité de son père tournoyant comme une toupie dans son crâne.

Récemment...
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Lourd comme le sang dans ses poumons, le verre brise ses côtes. Il coule, sa vie fait de même il la voit se décharner, se troubler. Il aurait pu la toucher ? Non. Son regard se tourne et c'est la mort qui le happe. Elle il peut la sentir, il sent son parfum fleurant la douleur et la peur. Il pleure, silencieux. Personne ne peut l'entendre, il cri mais ça ne fait qu'accroître les giclées de sangs qui s'échappent de sa gorge. Sa gorge qui n'est plus que feu qui s'étrangle de sa vie qu'il vomit vainement. Il coule, sa vie coule.. Tout ses muscles se tendent dans un ultime sursaut. Le métal sci son épaule, la découpe finement mais profondément, assez pour sentir l'un de ses tendons sanctionné. Déchiré par la douleur, les grognements sempiternels des rôdeurs approchent. Les balles qui sifflent à son oreille, les grognements l'avertis, les pulsations dans ses tempes comme alanguis dans ses tympans, par le glas du trépas qui sonne l'heure de sa révérence. Combien de fois ce schéma allait-il se répéter ? Son équipe avait fini par y céder. Il sait une grande partie de ses amis à terre, combien de temps avant que la moitié ne se relève ? Se dégageant des décombres tant bien que mal, égratignant la chaire, la traçant de coupures profondes dans ses paumes, entre ses phalanges, ses pieds se libèrent du pare brise de camion -ce dernier s'étant encastré avec une violence sans nom, dans un chêne, fissuré en deux puis écroulé sur une partie du toit- . Un miracle ? Il n'y cru pas. Un coup de chance dans ce chaos, un coup de pouce d'un destin miséreux, peut être. Il se contorsionne, se tord pour réussir à se dégager du toit cabossé et replié à 3cm de sa tête afin de parvenir à poser ses pieds bien à plat contre la large portière, elle aussi renfoncée et bloquée. Ses rangers tambourinent dans des coups puissants sur le duvet vintage qui orne sensiblement tout l'avant du camion, assez fort pour que des bruits métalliques pulsatifs se fassent entendre. C'est à cet instant que son ami Jeff se met à remuer - « Bordel non » grogne le motard, le regard avide le fixant de cette lueur qu'il eut malheureusement bien trop de fois aperçu dans les prunelles de ses compagnons de route.

La mission avait échoué, le camion rempli de vivres dévia de la route, allant s'enfoncer après un spectaculaire tonneau, dans la faune effervescente d'un bord d'auto-route délabrée. Maudite auto-route ! Les cratères arboraient certaines limites vis-à-vis de leur profondeur, mais cette fois-ci non. Des rires avaient fusées, l'alcool avait coulé. Des idiots, des lourdauds, imbibés de bourbon, imbibés de testostérones, à l'arrière comme à l'avant tous festoyaient d'avance du butin qu'ils allaient ramener. Mais la nuit tombée, les esprits embrumés, ce trou béat au milieu de la route provoqua le tressautement du point lourd, puis l'immense trou noir. Un vol de hauteur, une cascade spectaculaire, sanantoniesque. Un crash, une explosion, une fumée suffocante. Puis l'odeur du sang. Des gargouillis, des plaintes… la mort... des heures et des heures.. le trou noir, béant, avant un long silence éperdu dans une nuit sans fond.

Le silence était plus rassurant que ses bruissements imperceptibles, ses froissements remuant que l'on devine aux alentours. Mieux vaut un silence de mort. Mais pas morts-vivants comme Jeff à deux doigts de saisir l'une des mèches blonde du biker tandis qu'il tente encore et encore de faire céder le toit, cabossé, perforé sur le dessus non loin du pare brise renfoncé maintenant sous son fessier. Une énième poussée, un grognement de douleur et l'air frais envahi ce qu'il reste de l'habitacle. Son ami zombifié continu à chercher à l'attraper, vivement, avide, incontrôlable, la douleur n'existe pas quand les chairs sont ainsi mortes. Et c'est ainsi, sans aucune douleur, qu'il se sépare de ses jambes dans un craquement d'os, de cartilage nauséabonde. Ainsi, il s'extirpe du camion accroché à la cheville de Daniel. Les deux hommes rampants, l'un pour fuir la mort, l'autre pour poursuivre la vie. Ramper avec un bras handicapé n'est guère mince affaire, toutefois il y parvient. Son point fort étant le sang chaud qui circule dans ses veines, sang qui coule de son bras, de ses multiples plaies mais qui se révèle aussi être un point faible. Ce sang bouillonnant alléchant le mort-vivant assoiffé de dévorer sa chaire pleine de vie. Les débris jonchant le sol continuant de laminer péniblement sa chaire, jusqu'à ce que ses doigts, sa paume sente la rigidité et la froideur d'une barre de métal aiguisée et brisée. Sans plus réfléchir, l'homme se retourne sur son assaillant mortifié et lui enfonce le côté tranchant de la barre, en plein dans le crâne. Sous la pression de ce dernier il sent les craquements de l'ossature se fendre sous son poids, le coeur lui remontant au bord des lèvres. Il ne s'habituera jamais à ça.

Péniblement, il fini par se relever en s'adossant à une voiture abandonnée barrant la route, notant avec détachement qu'il devait rapidement trouver un rasoir pour se raser les cheveux histoire de plus se faire choper bêtement par la tignasse.Les cheveux longs lui collant au visage, amoché, il avança en boitant, se tenant les cotes sans se soucier de ce que l'avenir lui réserve.