Arme : Un neuf millimètre avec deux recharges de cartouche.
Objets utiles : Un sac de couchage et un sac à dos qu'elle emmène partout.
Objets rares : Une lampe torche, un bidon d'essence et des vêtements chauds.
Véhicule : Une Ford F-150 4x4 d'il y a quelques années.
Possessions personnelles : Un téléphone portable qui n'a plus de batterie, un ours en peluche qu'elle a depuis qu'elle est gamine, un portefeuille avec encore quelques billets, une bouteille de parfum et son journal intime.

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Je suis une personne indépendante et je considère que je n’ai besoin de personne. Je ne compte que sur moi-même. Evidemment, je sais qu’il y a certaines personnes qui sont là pour moi lorsque j’ai besoin mais j’aime montrer que je suis forte. Je veux avoir cette image de fille qui n’a peur de rien. Courageuse est sans doute l’un des adjectifs qui me caractérise le mieux. Je pars souvent faire des raids seule pour démontrer à tout le monde que je suis presque indispensable à leur survie. Je suis aussi ce genre de personne qui n’aime pas s’attacher, qui garde ses distances avec beaucoup de monde. Méfiante et froide, mes amis se compte sur les doigts d’une seule main. Je suis aussi très rancunière et je ne supporter la trahison. Je n’ai pas le pardon facile. Il me semble que j’ai rarement pardonner en réalité. Directe et franche, je dis toujours ce que je pense sans penser aux conséquences. Je ne supporte pas l’hypocrisie, c’est plus fort que moi. Je sais aussi mentir comme je respire. Jouer la comédie, changer de personnalité et m’adapter à n’importe quelle situation est quelque chose de facile pour moi. J’ai passé une grande partie de ma vie à changer d’identité et me déplacer partout lorsque j’étais poursuivie par la police. Je suis aussi très orgueilleuse et je ne m’en cache. Je pense être meilleur que les autres et je le dis haut et fort. Une dernière chose à savoir sur moi : je suis une personne extrêmement déterminée et que je fais tout pour obtenir ce que je veux. Je vais même jusqu’à faire des choses qui sont perçue comme mauvaises parfois.

Cher journal,

Depuis le début de l’épidémie, je n’ai pas pris le temps de t’écrire. En fait, je n’ai plus vraiment écrit depuis des années. La dernière fois, je devais avoir une dizaine d’année. C’était à l’époque où ma mère m’achetait des journaux intimes pour que je raconte ma vie. Elle voulait que j’ai des souvenirs lorsque je serais plus vieille. Foutaise. Parlant de ma famille, on ne peut pas dire que j’ai eu la pire. J’avais des parents aimants, qui travaillaient beaucoup dans le milieu du pétrole. Ils étaient riches et je n’ai jamais aimé ce côté-là de leur personnalité. L’argent c’est quelque chose de beaucoup trop instable pour moi. Je ne me suis jamais comporter comme une gosse de riche. Pour moi, un jour on est riche, le lendemain on ne l’est plus. Certains diront que l’argent fait le bonheur mais moi ça me passe au-dessus. Je ne dirais pas que je vis d’amour et d’eau fraîche mais je me moque pas mal d’être riche ou non. Beaucoup de gens me voyait en réalité comme la campagnarde qui habite dans un ranch avec trois chevaux et quatre vaches. Dans le fond, je ne peux pas leur en vouloir quand on sait que je suis née au Texas et qui j’y ai toujours vécu. Mais même étant petite, je ne voulais pas porter de vêtement de marque. Je voulais être simple au plus grand désarroi de ma mère, d’ailleurs.

Puis on grandit. On commence à se faire sa propre opinion sur les choses qui nous entoure. Sur les gens aussi. Adolescente rebelle, je faisais ce que je voulais. Très tôt, je me suis engagée dans des causes écologiques. Mes parents n’étaient pas d’accord, ils ont essayé de m’en dissuader. Mais ça n’a fait que me conforter dans mon idée. Esprit de contradiction en puissance, j’ai finalement finis par me radicaliser. J’avais à peine dix-huit ans lorsque j’ai été catégorisée comme étant une éco-terroriste. Mes parents avaient des projets d’avenir pour moi : ils voulaient me voir devenir médecin ou avocate. Mais je n’étais pas faite pour faire des études. Rien qu’à au collège ainsi qu’au lycée mes notes étaient bancales. Je séchais dde temps à autres les cours. Je répondais aux professeurs. Et je n’ai jamais eu l’envie d’intégrer une grande université américaine. A quoi ça servirait maintenant d’avoir fait des études ? Rien. Absolument rien. Mes parents étaient déçus. Je n’étais pas la fille qu’ils espéraient. Je ne suis suivrais pas leur trace. Je n’intègrerais ni Harvard, ni Yale, ni Princeton. Et ils m’en ont voulu de ne pas faire comme eux.

J’ai dix-neuf ans lorsque je me fais arrêter une première fois. Je suis rapidement relâchée fautes de preuve. La police me surveille, ce qui ne m’empêche pas de continuer mes activités illégales. Je change une première fois d’identité ainsi que de ville. Je pars dans le Minnesota. J’enchaîne les petits boulots sans grand intérêt histoire de remplir mon compte en banque. Je n’ai pas gardé de contact avec mes parents. Dans le fond, je suis leur déception, pourquoi voudrait-il encore avoir des nouvelles de moi ? J’ai à peine vingt ans lorsque je suis l’une des éco-terroristes les plus recherchées. A partir de là s’en suit un road trip. Je change souvent de ville. Je rencontre des personnes différentes à qui je ne donnerais jamais ma confiance. Ils me parlent, je leur réponds mais je pars avant que les relations se concrétisent. A chaque changement de ville, je deviens une personne différente : nouveau nom, nouvelle vie, nouveau départ. J’apprends à enchaîner les identités et à jouer les comédies mais dans le fond c’est dur.

Ma véritable identité est Alexandra Hope Collins mais dans le fond qui suis-je vraiment ? Cette canadienne un peu paumée qui a débarqué un matin d’automne à Minneapolis pour vivre le rêve américain ou encore cette américaine qui a tous plaqué pour vivre en Californie ? Est-ce que je suis cette personne gentille un peu trop naïve et qui vit dans le monde des bisounours ou alors cette femme qui se fait passer pour une épouse bafouée ? Beaucoup rêverait de pouvoir changer d’identité et de vie mais moi j’en souffre. J’ai l’impression de ne plus être moi-même. En quelques années, je suis devenue une personne aux multiples facettes, que la police cherche jour après jour à coincer. Je n’ai aucune attache, aucun compte à rendre à personne. Seule, enfermée dans des vies que je ne choisis pas forcément ou que je choisis à contrecœur, j’ai mal. Mais je reste forte. Hors de question de flanché. Hors de question de me retrouver en prison.

Et puis, il y a eu cette foutue épidémie. D’où elle vient ? Personne ne le sait vraiment. Mais tout le monde en a peur. Sauf moi. Quand c’est arrivé, j’étais à Miami. Une fois de plus j’avais pris une identité différente. C’est sous cette fausse identité que je me suis présentée à Logan pour finalement lui avouer qui j’étais réellement. Avec lui, c’était différent. J’avais l’impression qu’il me comprenait. Qu’il serait toujours là pour moi si j’en avais besoin. Il y avait ce petit truc entre nous qui a fait en sorte que je lui fasse confiance. Mais un mois avant l’épidémie, il est parti. Il est rentré chez lui. Il avait sûrement raison. Au moins, il avait un point de chute contrairement à moi qui n’avait rien, ni personne. L’épidémie à débarquer. J’y ai vu une opportunité. La police ne me chercherait plus et c’était comme un nouveau départ pour moi. J’ai vagabondé de ville en ville. Sur mon chemin j’ai croisé des gens qui ont fini par mourir. C’est d’ailleurs, suite à la mort d’un de mes compagnons que j’ai pu garder son 4x4. Je me déplace qu’en voiture, bien que mes idéologies soient contraires à ce genre de véhicule. Je n’ai pas vraiment le choix.

J’ai finalement rejoint un groupe près de Détroit. Je ne leur faisais pas confiance. J’avais du mal avec certaines de leur pratique et j’avais raison. J’ai finis par découvrir qu’ils étaient cannibales. J’ai décidé de rester. Non pas parce que j’adhérais à leurs idées mais plutôt parce que je voulais les détruire de l’intérieur. J’ai préparé ma petite vengeance dans mon coin, sans faire de vague. Une fois que tout était en place, j’ai décidé de fuir. Je ne sais pas si mon coup à réussis mais je n’en encore croisé aucun de mes anciens colocataires. Et je n’espère ne jamais les recroiser, ceci dit. J’ai repris mon vagabondage, siphonnant les voitures que je voyais pour ne pas me retrouver à cours d’essence. Pendant plusieurs mois, j’ai survécu seule. Je ne voulais m’allier à personne. Il est m’est arrivé de faire des mauvaises rencontres mais j’ai toujours su m’en sortir. Mais c’est en janvier 2015, que j’ai recroisé Logan et il m’a invité à venir à la caserne avec lui et ses colocataires. Ce n’était mieux que rien après tout, alors j’ai accepté. S’il y a eu des débuts difficiles, j’ai finalement réussis à me trouver une place. Je n’ai pas quitté la caserne depuis et je suis là à écrire dans un foutu journal intime comme si j’allais à survivre à cette épidémie. On finira tous par y passer un jour ou l’autre.