Je suis seul dans l’obscurité, Je viens à peine de me lever. J’allume avec précaution la lampe a pétrole de mon bureau. Une nouvelle journée débute, un nouveau combat pour survivre, pour ne pas baisser les bras, pour ne pas dépérir.

Je respire un grand coup en sachant que je dois coucher par écrit tous ces mots qui se bousculent dans ma tête. Je sais que j’ai un don pour les mots, c’est donc avec mon stylo plume bob l’éponge que décide de grattent le vélin de mon cahier Clairefontaine. J’ai mis une cartouche violette sanguine. J’adore cette couleur. Dans ce climat de tension extrême ou je suis obligé de survivre, seul dans cette cave ou je me terre en attendant que le cataclysme passe, je laisse aller mes souvenir pour ne rien perdre de ce que je vie, de ce quotidien solitaire…
Je reste à mordiller quelques minutes mon stylo en repoussant une mèche rebelle avant de revivre les douloureux évènements qui m’ont conduit à vivre dans cette cave depuis des années.


Cher Journal,

Mes parents c’est trop des losers, mon père me gonfle parce qu’il pense que je ne comprends rien a rien, alors que c’est lui qui ne comprends rien d’abord. Genre j’aurais raté ma vie parce que j’ai fait des choix osés, des choix que lui il n’a jamais su faire. Il est trop consensuel pour capter ma fibre rebelle. Il mène la vie que seul les gens sans imagination ni ambition vivent. Il se lève pour aller travailler tous les jours pour un salaire de misère. Moi, je veux autre chose, je veux plus, beaucoup plus. Et ça, il ne l’accepte pas. Peut-être parce que mon esprit affuté, ma créativité et ma façon de pensé le renvoi vers l’échec de sa propre vie.

« ISHHAAAA A TAAAAAAABLEUUUUUUH »

Je grogne d’être interrompu dans mes écritures. Ma mère, Juliet, ne respecte pas ma créativité. Elle ne comprend rien à l’art de toute façon. Elle est super trop conventionnel!

« Pas maintenant moman !!! je suis occupé ! ... ... ... Y’a quoi a manger ? »

Bon en même temps j’ai un peu faim, il doit au moins être 19 heures et 5 minutes. A mon age je suis en pleine croissance.

« Des lasagnes !! et dépêche-toi tata Maddie est là et tu sais qu’avec sa dépression et ses médicaments elle s’endort tôt ! Et lave toi avant!! Tes slips sales commencent a sentir moins forts que toi!!!!!»

Ok, je monte prendre une portion de lasagne, je passe devant ma demi soeur, Octavia, qui du haut de ses 13 ans se la pète comme si elle était déjà une femme. Ce qu'elle sera jamais vu sa tronche de singe. Je lui fais un bras quand elle me tire la langue en disant:

"De toute façon toi, t'es adopté!
-Ben toi ta mère est raide!"

Qu’elle chieuse je la supporte plus. Je reviens vite a mes écriture. Au moins papa est parti chasser du gators en godille je suis tranquille. Dans le coins les mecs le surnomme Aquaman. Y'a bien que mon vieux qui est fier de son surnom.

Quelque soit le regard de mes parents sur moi, je ne lâcherais rien, je suis fort, plus fort que Hulk en version géant vert, mais dans ma tête d’intellectuel. Hier, il m’est arrivé un truc de fou qui va lancer notre grand projet avec mon BBF Dédé. J'ai gagné à la loterie cantonale. Une somme de fou: 500 dollars. J'en ai encore parler a personne même pas a Dédé. Lui et moi on a un projet secret depuis le lycée, le truc de ouf pour lequel on a tout sacrifié depuis 20 ans. On a lâché l’école, on a esquivé les filles, enfin on n’a pas couru après, ou plutôt on a pas essayé plus que ça après plusieurs râteaux, enfin bref, on a pas de copines quoi.  Bon d’accord JE n’ai pas de copine. Dédé a déjà épousé trois fois Hannah. Mais moi, si je suis tout seul, et c’est un choix. Je veux rester concentré sur notre but. Et puis je me réserve pour la plus belle de toute les filles de la planète.

Je m’arrête d’écrire pour regarder toutes les photos découpées dans la presse ou faite à la volée d’Avalohn S Inverness, la reine du lycée et des pompoms girls. Elle était à l’école avec nous. Je suis tombé amoureux d’elle au premier regard. Et là elle vient de divorcer pour la 2e fois, si ce n’est pas un signe qu’a 35 ans ma vie va enfin changer.

Avec Declan, nous ne sommes pas loin de voir notre rêve aboutir : ouvrir un bar, resto, pmu ou on pourrait aussi faire du karaoké. Un concept de malade encore trop novateur pour les banques américaines. Elles sont trop consensuelles pour comprendre.

Mon GSM sonne. Je grogne encore. Numéro inconnu. J’hésite puis décroche.

« Allo?
- ALLOOOOOOOOOOOOOO
- Vous avez une sale voix ? Une angine ? C’est affreux de voir que nous sommes dans un pays ou les droits des salariés sont bafoué au point qu’ils doivent aller travailler alors que leur état de santé est visiblement mauvais…
- IssshhaaaaaaAaaAAaAAAaAAaaaaa
- C’est vraiment caverneux votre truc, vous avez consulté parce que c’est inquiétant.
- IshhhaaaaaaaaAaaAaaAAaAAaaaaa
- Oui Isha Carter Cornwell, c’est moi, si c’est pour des fenêtres faut appeler mes vieux, je vies chez eux. Si c’est pour les reducs fiscales, ca va pas le faire non plus,  je ne travail pas, c’est trop consensuel….
- TuuuUuu VvvvEeeeEeEuuuUUuuuuX GggGGgAAAAaaaAAagNNnNnnnNéééé 100 000 Dollllllaaarrrsss ?
- Ben heu ca dépend… il faut faire quoi ? Et c’est garantie sans virus ? D’ailleurs vous savez si c’est viral ou pas votre truc, parce que les antibiotiques c’est peut etre pas automatiques mais parfois il faut quand même forcer la main des docteurs parce…
- TaaaaaAaAaaAAaA GuueuuuuUuulEeeuuuuullleuuuh !
- Hey oh ! restez poli, on appelle pas les gens avec une voix de cadavre de film d’horreur pour les insulter.
- vaaaaAaAaAaaAaa surrrRrrrrr BayyyyyYyyoooouuuuu iiislAaaaAAnnNnnd tuuUuuuUuUuUuuUuu Eeeeessss ennngAaaaaaAaagé ! »

Ça raccroche. Il devait être sacrement malade pour ne pas avoir dit au revoir. Dédé et moi on sera super humain sur nos arrêts maladies. Je reçois un mail que je regarde avec attention. C’est une confirmation que je suis pris à un poste ou j’ai pas postulé avec qui je veux pour aller tester un camping dans le bayou. Super !! J’envoie immédiatement un SMS à Dédé pour lui dire qu’on a un taff et qu'on aura 100 000 dollars !!! Ça va être génial.  

« M’am !! Fais-moi une valise !! avec Dédé on part ! on a eu un job ! Et mets moi mes slips captain america et mes tongs classes!! je veux faire bonne impression!»

J’entends ma mère glousser comme une pompom devant un quarterback musclé, et ça m’agace. Mais pas autant que de l’entendre parler à mon pote et l’inviter à entrer alors que je suis plus ou moins coincé dans les toilettes.

« Isha est en train de pousser pour la marine, tu sais dès qu’il doit sortir, il a mal au ventre, le stress je pense… et peut être aussi son intolérance au lactose, le fromage dans les lasagnes ne lui a pas réussi. En tout cas, j’ai presque fini sa valise. Tu as pris du muscle non ? »

De là ou je suis-je lui hurle un « M’MAN ! » scandalisé qu’elle ose dire que c’était elle qui faisait ma valise à mon potos.

« Shaton ? Ne t’inquiète pas, je t’ai mis tes caleçons tout doux, tu sais ceux qui ne t’irritent pas les fesses ! »

Je l’entends ajouter moins fort à l’attention de mon BFF pendant que je lève les yeux au ciel dans les cabinets de toilette. Avec tout ce barda, je n’arrive même pas à finir ma BD d’Aquaman tranquillement alors le reste...

« Je lui ai mis aussi celui de spider man au cas où il croise une fille, on ne sait jamais, son père et moi on désespère d’être grand parents tu sais… enfin, juste moi peut être, je crois que Logan n’est pas si pressé que ça qu’Isha ait des enfants, mais ça le rassurerait quand même si .. tu vois …. Parce que dans la vile, ca parle et comme il ne sort qu’avec toi…
-M’MANHEU !!!!!!
-Tout va bien mon chéri, fais popo tranquillement, Declan et moi on papote en attendant !!! D’ailleurs tu veux de la limonade Declan ? Dis-moi, tu as pris des heu... des petits embouts de latex… enfin… tu vois… si par miracle une fille venait à s’intéresser à mon poussin d’amour pour qu’il soit couvert ? Je ne trouve plus ceux de la maison. Je demanderais à Logan chéri quand il rentrera de du bar de Joy s’il sait où elles sont… remarques… attends… c’est en m’engrossant que mon mari a fini par me faire dire oui, comme toi avec ta femme si je me rappelle bien... peut être que l’on va oublier alors cette histoire de couverture…»

Je tire la chasse et me lave les mains avant d’espérer interrompre cette conversation gênante sur les techniques de demande du mariage du coin. Je me regarde dans la glace pour mimer ma mère qui est maintenant partie dans une conversation encore plus inconfortable sur le fait qu’elle ne trouve pas magasine cochon quand elle fouille ma chambre et que cela l’inquiète de savoir si je saurais quoi faire si un jour je rencontre une vraie fille ou un garçon, ou une chèvre. Soudain, alors que j’ai l’impression que la clim a été branchée à fond, je vois une ombre derrière moi dans le miroir.

Je sursaute et me retourne…. Rien… je regarde à nouveau la glace il y a un truc, je commence alors a me comporter comme un vrai fan de tennis pour être sûr qu’il y a bien une erreur entre le miroir et la pièce (enfin en admettant que le fan serait au milieu du terrain pour assister à la partie). Tu parles d’un jeu des 7 erreurs au rabais. Juste une… ça craint, mais ça reste moins flippant que ma mère qui est en train de demander à Declan s’il n’a pas une copine, un copain ou une vache désespéré pour moi. Il y a bien un truc en plus dans la glace qui n’est pas dans la salle de bain. Il fait tellement froid que la vitre se couvre de la buée de ma respiration pendant que j’essaye de regarder de plus prêt. Ça ressemble à une silhouette dans un drap noir, genre un costume d'Halloween foireux qui me montrerait du doigt alors que c’est très impoli. Je ne vois qu’une explication logique et descend les marches en courant pour aller dans la cuisine ou sont les autres. La clim n’est pas déréglée dans le reste de la maison.

Je retrouve Ma sœur e train presque de baver d’adoration devant mon méga pote qui est assis à table devant une citronnade. Ma vieille est début en train de faire de la vaisselle, comme toutes femmes adultes qui se respectent dans le bayou, elle est à sa place. Même si j’avoue que ça doit être chiant de laver et relaver des assiettes propres, je ne le pose pas trop de question.

« M’am, au lieu de dire des conneries, fait que t’aille nettoyer la salle de bain, Octa a encore dû s’exploser des spots sur le miroir vu comment y’a des taches dégeu et craignosses dessus ! »

Ma sœur me gratifie d’un regard noir pendant que ma mère cesse de nettoyer nos pota moutarde bob l’éponge. Elle me tend mon sac à dos Avenger et me désigne un énorme valises rose avec des stickers Hello Kitty. Je n’ai pas le temps de protester :

« Il ne restait que la valise de ta sœur, l’autre, ton père l’a emmenée avec ses affaires pour aller au bar de Joy tu te souviens, c’était la semaine dernière… c’est vrai que ca fait long pour prendre une pinte maintenant que j’y pense… Mais ton sac est prêt mon choupinet, je t’ai mis de quoi tenir au moins 4 jours. Ca va e faire tout drôle sans toi dans la cave. Je vous ai fait aussi un glacière avec des tueries de beignets d’alligator frit, tes préférés.»

Après quelques au revoirs gênants avec M’man, la vérification que j’avais bien mon inhalateur, mon humidificateur de bronche, ma crème antimoustique, mon chargeur de gsm et mon caleçon spider man. J’écope d’un bras d’honneur de la morue qui me sert vaguement de demi sœur avec un « va bruler en enfer.  Puis, nous voilà enfin prêt à partir.

Nous sortons pour tenir la porte à M’man, à peine chargée de ma valise, mes deux sacs, ma sacoche a PC, la trousse médicale au cas où et la glacière. On est quand même des gentlemans. Et puis, elle doit être contente ça lui fait une excuse pour quitter la cuisine et la vaisselle. Je m’arrête devant le camping-car de Dédé le souffle court et frissonnant d’horreur. Y’a un trou de balle qui a écrit, en lettre rouge sang, avec une peinture pas homologuée vu comment ça a bavé de partout.

« Vous allez mourRir ! »

Dans une réflexe incontrôlé je prends en photo le véhicule avant de souffler :

« Putain Dédé, y’a un mec qui a fait une purede faute d’orthographe sur ton van… je suis trop choqué là… »

C’est a ce moment précis que M’man se vautre avec un petit cris. Je fonce voir si elle a pas abimé mon ordi quand je remarque qu’elle a glissé dans le cadavre du chat d’Octavia. Il a la tête coupé et semble avoir été vidé de son sang. Jen connais une qui va pleurer et c’est bien fait pour sa gueule !

Je vois bien qu’il est contrarié mon potos en parlant de son médecin. C’est clair que ça fait toujours peur de se dire qu’on a un docteur qui pourrait nous pourrir un tel véhicule avec une faute d’orthographe aussi horrible. Mais comme je suis son meilleur ami, je me sens dans l’obligation de le rassurer alors qu’il perd son temps a essayer d’expliquer la vie a son chat.

« Si c’était Bill le rebouteux, tu sais bien qu’on n’aurait pas su lire ce qui est écrit. Même l’apothicaire nous donne les médicaments au pif tellement personne n’arrive a le relire.»

J’écoute Dédé décidé qu’il est temps de lever les voiles. Je fais un signe de main a M’man qui est toujours le cul par terre, et un autre du doigt à ma frangine qui chiale encore sur son tarnation de chat inutile. Putain M’man me fout la honte à être sortie de la cuisine alors que p’pa est pas là. Mais c’est moins terrible que l’autre qui est en train de nous piser un torrent par les yeux parce que son félin va finir en chapeau, 8 vies ou pas. Ce machin ne mériterait même pas d’être transformé en moufle, Dédé est trop gentil avec cette braillarde.

Je soupir de soulagement grimpe dans le van de mon pote pour aller vers la première étape qui nous mène vers notre rêve : le camping Dead Hanging Tree of the Bayou’s Hell. Avec mon forfait 4 G payé en piquant dans la tirelire d’Octavia, je vais rapidement regarder les notations sur Tripadvisor. A priori c’est un camping qui « défonce tout », qu’on ne « sait pas en partir » et qu’il y a même une ambiance « d’enfer ». On y dit même qu’il est trop « Mortel ». Etrange que les gens n’aient pas penser à mettre des étoiles avec des commentaires pareils. Y’a beaucoup de messages codés je pense. « SOS »… C’est certainement un terme d’hipster pour dire Super Organisation Soignée ? J’ai pas le temps de regarder les photos du site estampillées « avis de recherche » parce que Declan a décidé de me sortir le grand jeu pour ma première sortie de ma cave depuis des années.

Dédé déniche ses vieilles cassettes collectors spéciales grandes occasions pour nous mettre une ambiance de ouf dans son Van. C’est un vrai piège a meuf la Dédé Mobile. En plus il est trop branché hit underground internationaux de ouf. Après les deux titres de Francky Vincent, on enchaine avec la compil du meilleur de Patrick Sébastien.

On est déjà en train de s’égosiller sur le classique éponyme de « qu’est ce qu’on est serré au fond de cette boiiiteeeuuuuuu » quand j’entends un bruit qui m’interpelle. Ça vient de la glacière de mon pote.

« T’as mis un alligator dans ton camping-car ou quoi ? »

Après un regard entendu au chauffeur qui continu de pousser la chansonnette, je me léve pour aller voir. Je me fige devant la glacière qui semble sautiller toute seule. Après une vérification rapide sur Doctissimo, je ne vois aucune contre-indication médicale sur la dangerosité d’une ouverture de glacière, l’Antrax mis à part, mais je ne vois pas ce que Dédé ferait avec une glacière pleine d’Antrax dans son camping car. J’ouvre donc avant qu’un truc me saute a la gueule et me renverse en arrière.

Je me débats comme un beau diable en essayant d’appeler à l’aide Dédé qui semble plus intéressé par le petit bonhomme de mousse que par son méga pote qui luttent contre… heu… ben oui… contre quoi ?

Merde !! C’est le chat de ma sœur, enfin, le corps sans la tête. Je roule boule, renversant pas mal de truc dans le van. Les secousses n’aident pas. J’arrive a attraper le club de golf pour le finir façon Dexter. Même quand il est en purée féline, je lui en redonne un petit coup pour être sur. J’ai toujours détesté cette créature. Je n’ai pas le temps de trouver de quoi nettoyer ce nid a microbe que je me sens propulsé au sol. Dédé vient de freiner brutalement et je l’entends parler au travers de sa vitre baissée:

« Alors mesdemoiselles ? On va quelque part ? »

Des demoiselles? Ou ca?

J'essaye de me pencher vers la fenêtre pour entre apercevoir la criniere de l'une des dites jeunes filles si galamment apostrophées par mon Dédé. Je reconnais immédiatement Avalohn et je me sens déjà sourire comme un nigaud tout en oubliant l'agression du chat mort de ma soeur.

Je crois que j’aurais beaucoup de choses à dire et à penser si je n’étais pas court-circuité par ma kryptonite a foufoune. Dédé est un mec trop intelligent pour le commun des mortelles et même si personnellement, je brille d’un intellect nettement supérieur à la moyenne, j’avoue être toujours estomaqué par les bons plans de mon Dédé. J’arrive quand même à me dire que ça vie doit être affreuse avec un bouffeur d’escargots sous son toit et que cela explique pourquoi Hannah pu autant de la gueule. Comme mon vieux me disait qu’elle avait une haleine de pieds, finalement, c’était bien ça. J’aurais l’esprit mal tourné, je penserais que c’est peut être préventif pour les problèmes de teub ce genre de crème et qu’avec les pipounettes c’est 100% gagnant son idée, sauf que je suis trop puceau et trop surveillé par ma sœur lorsque j’essaye de mater un porno jusqu’à la scène intéressante, pour savoir.  A chaque je suis obligé de fermer l’ordi après que le réparateur de photocopieuse arrive pour livrer la pizza de la nana en sous vêtement qui a une fuite d’eau et dont la copine en nuisette a une folle envie qu’on lui passe de la crème solaire.

Ouai je sais ce que vous pensez, les scénaristes de ces films sont des génies précurseurs qui ont réussi a se délivrer des dictats trop conventionnels de la normalitude. Si on se foire sur notre projet Dédé et moi, ce qui risque pas d’arriver vu comment on est trop fort, et que je trouve comment fonctionne une nana, ce qui, d’après mon père, n’arrivera jamais, je pense postuler comme scénaristes chez Dorcel. En plus il parait que dans le monde du ciné des hots d’or, les nanas couchent facilement.

En attendant, j’ai un autre souci qui me bloque et m’empêche de demander a Dédé le rapport entre le levier de vitesse et la boite automatique ou d’aller voir sur Wiki la réponse. ELLES sont là. Telles une bruyante invasion de sauterelles au regard prédateur et au wonderbras qui me donneraient envie d’oublier mon intolérance au lactose, l’invasion de la Dédé Mobile commence.  J’ai l’impression que je saigne du nez rien que de voir de si prêt une fille, en vrai, autre que ma reum.

Mais ne fait, je n’en vois qu’une, ses tatouages, son air revêche sous sa tartine de maquillage, sa coiffure au volume improbable, son regard méprisant quand elle pose ses yeux bleus glaciales sur moi, sa tenue minimaliste qui ne cache que ce que j’aimerais voir d’elle, et encore, et sa façon unique de réussir a avoir un air dédaigneux même quand elle mâche son chewing gun…. Je n’ai pas besoin d’avoir le cœur qui bat a la chamade pour reconnaitre ma future femme : Avalohn. En fait c’est un peu ma femme déjà puisque le destin nous avait réuni au spectacle de fin d’année de maternelle ou elle était ma partenaire de danse. Depuis, je sais que c’est juste une question de temps avant qu’elle et moi nous puissions conclure.

Par ailleurs, j’ai tres bien compris que sa façon à elle de m’humilier depuis le jardin d’enfance et d’avoir épouser 4 sportifs avant de divorcé résulte du fait qu’elle attise ma convoitise. Cette nana est raide dingue de moi quant à moi, je dois dire qu’elle est la raison d’être de ma boite a mouchoir format familiale et de ma crème hydratante à côté de lit. Quelque part, je me réserve pour elle sans vraiment faillir via cette méthode de relaxation manuelle.

Je vois a peine le reste du troupeau grimpé dans le véhicule, tant que je reste scotchée a ce qui ressemble a un ralenti de film, la musique lascive de Carlos, le vent dans ses cheveux trop imbibés de laque pour bouger, le tintement de es boucle d’oreilles dans ses piercings en tête de mort a nœud rose. Je pousse un soupir enamouré avant d’entendre une des filles se plaindre du ventilot de dédé qui tourne a plein régime et que j’ai dans la tronche.

La belle blonde me regarde a peine, fait cette grimace qui arrive a la rendre canon même quand elle a une tête de singe, avant de faire signe a ses copines qu’elle va vomir et d’aller s’assoir a côté de Dédé en lui demandant si Hannah est encore en cloque et s’il a envie de s’amuser.

Y’a pas a chier, cette nana est folle de moi. Je calcul a peine la blonde a tresse qui s’assoit a côté de moi. Je l’ai déjà croisé a l’école, c’est la correspondante Allemande de Phoebe, la meilleure amie d’Avalohn. Elle vient régulièrement en voyage linguistique. Mais bon, c’est facile a la reconnaitre, avec son nom a coucher dehors, Adelia ou Emilia, je ne sais plus, ses chaussette haute, sa minijupe a dentelle et son chemisier prêt a craquer sous la pression de ses énormes poumons de buveuse de bière. Au moment ou elle parle, j’entends Avalohn faire son rire de gorge devant Dédé et ses copines se lancer dans un concerto de ricanements. Malheureusement, ma voisine de banquette de fond de van ne me laisse pas écouter ce qui se disent.

« Salou, tou té souviens de moa, c’est Amalia, je voudrais cours de langueu avec toi et de sexe aussi ; Prends moaé sour la glaciereuh beau brun… »

Je l’écoute a peine, trop concentré sur la conversation des autres, c’est vrai quoi, ava est certainement ma seule chance de ne pas mourir puceau. Parce qu’on ne va pas dire que depuis notre binôme en maternelle il y a eu beaucoup d’occasion non payantes qui se sont présentées a moi. Ouai, meetic est plein de mauvaises surprises.

« Tou veux une pipounette entreu amis ? Moe bien aimé sucer les saucisseuh americainneuh
-T’es bien gentille Emilienne, mais ca te dit pas de fermer ta gueule la ? Je m’intéresse qu’on nana quie je peux me faire. Alors, perds pas ton temps avec moi ok ? »

Le van redémarre sous les rires de ceux qui sont a l’avant et j’ai beau tendre l’oreille, je ne trouve pas le moyen de vaincre mon mutisme pour retourner dans la conversation et essayer de lever un nana. En plus, la frigida a côté de moi n’a aucun équilibre et n’arrête pas de me tomber dessus avec son rire de gobeuse de choucroute. C’est agaçant. Il faut dire que plus on avance et plus les routes sont chaotiques et improbables. Mais Dédé c’est le champion, il pourrait passer dans ses émissions sur les routes de la mort les yeux fermée.

Au moins ca calme les dindes qui ont arrêté de ricaner et préfère se tenir a ce qu’elles peuvent. Moins en l’occurrence pour l’autre pucelle allemande. Je me sens obligé, pour le principe, de ponctuer chaque virage par un « on est bientôt arrivé ? » et les filles d’arrêts pipi. Bah oui avec autant de nana dans la Dédé mobile, on a été obligé de se plier aux dictats des vessies de ces dames et de ne pas épiloguer,  sur le fait que quand elles y vont en groupe, soit y’en a qu’une qui urine à chaque fois, soient elles devrait consulter un rebouteux.  

Je profite d’un arrêt pour me débarrasser de fan de bretzels qui veut que j’aille avec elle dans un buisson. Putain de tradition dégueulasse étrangère, pour revenir m’assoir a côté du Dédé. Quand le troupeau revient, elles doivent aller a l’arrière.  La place de la femme quand c’est pas la cuisine en somme.

« Putain Dédé, ca va etre la fête de la moule ce taff au camping !!! T’as vu comment Ava arrête pas de me mater, tu sais ce que ca veut dire bro ? »

Je lui fais un clin d’œil entendu. J’en connais un qui va perdre son pucelage avant la fin de l’année, et cette fois pour de bon et pas qu’avec ma main.

Dédé c’est vraiment un potos, grâce a lui, je vois déjà mon mariage se profiler avec Avalohn. J’ai vraiment trop de bol de l’avoir comme Bro. En plus vu comment qu’il sait causer aux nanas, j’aurais juste a pecho. Je me fais encore tirer ma place par l’une des grognasses en jupette. Putain elles ne respectent rien celles là !! Ca m’agace.

Heureusement, la voiture pile et le temps que tout le monde aille voir le mec qui s’est roulé dans le ketchup j’en profite pour reprendre mes droits d’homme (et surtout m’éloigner de l’Allemande qui me fait super flipper avec son jeu de chat bite a l’arrière alors que je suis le seul a avoir une bite et  la seule a jouer.

La route reprend et j’ai l’affreuse impression que ma végétation change, devient hostile, a mesure que le réseau wifi s’amenuise. Je me rend compte que c’est la première fois que je vais aussi loin de la civilisation défini par la 4G et je sens mes poils se hérisser d’appréhension sur ce qui nous attend. Le neurone, aussi solitaire que ma stouquette, et tout autant utilisé, si on ne tient compte que de la gente féminine, sinon, pour sûr que mon 5e membre est plus sollicité, essaye vainement de m’envoyer un message mais je n’en saisi pas bien le sens.

Après tout, pourquoi avoir peur de partir vers un camping atrocement noté sur le net, avec un taux de "disparition/mort/devenus fou/devenus survivalistes adeptes de la théorie du complot des gens/devenu serial killer ou mangeurs de petit chat" y résidant proche de 100%, dans un coin paumé du Bayou, à la suite d’une offre de travail alléchante pour un poste auquel on avait pas postulé, fait par une voix fantomatique et inconnue au téléphone ? J’ai beau me retourner le problème dans tous les sens, c’est comme le puzzle 30 pièces de Dora l’exploratrice de ma sœur, ou les questions de la petite basanée chiante a la télé sur chippeur: insolubles.

Franchement, je ne vois pas d’où vient mon appréhension, si ce n’est de ne pas savoir regarder netfix en haut débit. Il ne peut rien arriver d’affreux alors que je suis avec Dédé et le troupeau a mamelles ramassé en chemin.  A cette évocation mentale je me retourne pour observer l’objet tatouée de tous mes fantasmes, elle est toujours là, assise avec ses faire-valoirs, réussissant le prodige de les dominer toutes, même assise, donc sans l’aide de ses talons inadaptés à toute forme de marche pour un être humain normal, grâce à sa coiffure digne de Mars Attaque. Fidèle a son jeu de la séduction, qui m’émoustille tant, elle s’applique à me faire un bras tatoué d’honneur, avant de m’offrir son regard le plus divinement méprisant. Celui qui ferait tressaillir même un alligator crevé. Je n’ai pas le temps de fondre de bonheur que je repère Edwina ou Emilia qui me fait un coucou et un geste du poignet incompréhensible. Elle veut me planter un pieu dans le bas ventre ?!!! Et après sucer mon sang sur ce maillet en y mettant la langue?!!!! Cette fille me fait peur. En plus d’être ouverte comme une porte de prison de luxe à Monaco, j’ai l’impression qu’elle me veut du mal…

Je me rencontre rapidement sur la route. A aucun moment je ne douterais du légendaire sens de l’orientation de mon Dédé, il a du sang de pirates dans les veines, ça fait boussole. Moi, avec ma carence en fer, j’ai forcément plus de mal à me repérer. Toujours est il que les buissons plus touffus que l’entre jambe d’une actrice porno des années 70 se succédent et se ressemblent au point où je me demande si ne nous ne tournons pas en rond avant que Dédé ne braque sans prévenir, faisant crier ces dame et rappelant à tous que la ceinture, même dans le trou du cul du Bayou, ce n’est pas un luxe.

Après le choc et les cris, la Dédé Mobile se fige en même temps que le silence retombe sur nous. On est juste sorti de "la route" ou du moins ce qui y ressemblait. Puis, avec un ralenti que je ne pensais possible que lorsque Avalohn passait devant mes yeux, le van fini par cracher un nuage noir de son capot. Finalement c'est plus grave qu'une sortie de route. Mon meilleur pote reste un moment sous le choc à bondir hors du véhicule en lâchant un chapelet de juron à faire rougir ma tante Alix, camionneuse, boxeuse et championne de cracha. Faut dire que pour Dédé, son van, c’est plus que ses gosses et sa gonzesse reunis: on peut tout faire dedans, on voit du pays, bref c'est la liberté a roulettes.

Nous descendons tous a sa suite et sous un concerto de « oh » et de « ha » avec un « gnien » paumé dans la masse de voix féminines, celui là, c’est p’être le mien… bref nous ouvrons le capot qui vomit encore plus de fumée. Avant que mon pote ne soit détruit, je me sens le devoir de le rassurer.

« T’inquiètes, sur Garage City, je suis level 34 en mécanique, je devrais réussir a réparer ça même avec des outils improbables, parce que j’ai déverrouiller la compé « réparation avec outils improbables » il y a deux semaines. En plus j'ai pas arrêté de mater MacGyer alors avec un chewing gun, une capote et une bretelle de soutif, ton van sera comme neuve mon Dédé.»

Je lui adresse un sourire rassurant et même Avalohn se sent de me soutenir, à sa façon si personnelle, en ponctuant d’un « pauvre type » mon discours motivant. Dédé ne sait pas réagir qu’une voix cadavérique, mais courtoise, nous fait tous sursauter.

« Biiieeennnnvuuunnnnuuuuue a voooooooooooooous nobles étrangers en pannneeeheeuu ! »

Je me penche et, ébloui, je suis obligé de mettre mes lunettes de soleil pour voir un type devant une maison type "manoir gotique hanté" avec la mention « comment se fait-il qu’on ne l’ai pas vu avant » ? D’ailleurs il y a plein de panneau « banquet de nuit » « bienvenus aux viseurs en panne » et « lieu de tournage de « Saw 27 » et « les yeux sur la colline ». Certainement des films d’auteur. J’arrive a peine a distinguer le nom de la battisse tellement l’autre se la joue lampadaire sous le soleil. « le sang pur sang ». Je sais pas qu’elle est le problème de peau du mec qui nous parle mais il est pire qu’une boule à facettes. Il faudrait lui parler des fonds de teint spéciaux pour peau grasse a tendance brillante.

« Je suis Lord Noah Edwardo von Lokidracencule, pouiiiiiiisss jeu vous proposer de résidez en mon humble établissement avant que la nuit ne tombe jeunes étrangers perdus et en panne dans un endroit aussi terrifiant que le bayouuu la nouuuiiit? »

Merde encore un étranger. C’est moi ou il devrait penser à prendre un appareil dentaire ? Avec des canines pareilles, le roulage de pelle avec lui ça doit être une roulette russe linguale  Je regarde avec anxiété le ciel et c’est vrai qu’il doit au moins être 15h. Ne sortant pas souvent de ma cave je suis un peu perdu quant au cycle solaire mais il me semble convainquant quant au fait que je n’ai pas envie de passer une nuit à la bonne étoile à me faire sucer par des moustiques et qu’il me faudra au moins 20 minutes pour réparer le moteur. C’est sûr que j’aurais jamais le temps avant que la nuit ne tombe et j’ai pas pris l’option « réparation de nuit ». A la place j’ai préféré un bonus de charisme pour draguer les clientes. Mais quel con !!!

J’ai le même réflexe que les filles, c’est-à-dire regarder le mec avec le mulet, gage d’intelligence, pour prendre la décision de savoir si on accepte, ou non, l’invitation du mec qui brille.

L'hotel:

Oula oula. Le Dédé, il est bien remonté. Je crois qu’on est tous suspendu a ses lèvres et c’est toujours un grand moment que lorsqu’il partage sa sagesse avec les humble mortel comme nous. Je vois la boulette a facette d’hôtelier tiquer un peu, ca doit lui faire tout drôle de se rendre compte que c’est pas n’importe qui a son pas de porte mais bien l’élite de l’élite. Dédé, s’il a foiré ses études, c’est parce qu’il était surdoué. Il pensait trop vite pour le système. C’est pour ca qu’au QCM il ne savait pas coché ou il fallait. Les réponses de la question 1 correspondait a celle d’un contrôle même pas encore ecrit. Les prof on jamais su comprendre ça. Trop consensuels et limités.

L’école ca craint. Je leur ai envoyer des cassettes 13 reason why on a suicidé notre scolarité Dédé et moi mais je crois qu’ils ont eu du mal a les faire tourner. A priori maintenant si c’est pas du MP3 ou MP4 ca coince. C’est quand même con d’être aussi moderne dans leur vraie vie et d’être aussi poussiéreux dans leur méthode pédagogique.

Quand le Dédé me dit de prendre des notes, je sort mon gsm et commence a pianoté avec difficultés ; c’est qu’il cause vite mon potos, plus vite qu’un Texan pour trouer des canettes vides avec un bazooka à clous... . Bon donc pour faire une partie de tarot avec une nana qui veut pas faut pas etre un jedi, faut aller en boite, faut l’attaquer, faut pas qu’elle appelle les flics sinon il faut rigoler et partir. Je crois que j’ai capté l’essentiel. Dommage qu’il ait pas la recette pour perdre son pucelage parce que perso… les parties de jeux de cartes, sans déconner, c’est bof moyen mon truc. Je sais que mon père se vente que c’est ca qu’il a réussi a pas engrosser m’man (il parait qu’elle a une chance de cocu aux jeux de cartes) mais bon… voila quoi, quand j’aurais 40 ans on en reparle ?

Amadalilialia ou je sais plus quoi, que ses copines surnomment la gobeuse de saucisses, sont vraiment zarbe ces allemands, s’approche de moi pour me dire :

« Moi j’appellerai pas la policeuh et jeuh rirais comme un hyeneu… Jeuh crois que je me sens un peu pompetteuh… »

Mais elle est chiante sans deconner !

« Ecoute Frigida, t’es bien mignonne, mais a par si tu veux baiser, viens plus me parler ok ? J’ai passé l’âge des jeux de tarot ! »

Je m’éloigne de cette glue. Elle est aussi chiante que ma sœur. Après un suspense encore plus intense que la fin de Romeo + Juliet, Declan donne son verdict :  On reste dormir ici… ou dans l garage, ce point reste a détailler. Les filles se félicitent comme si elle venait d’assister a la démonstration scientifique que le chat de Schrödinger est juste pas dans le carton. Je crois que moi aussi je souris avec fierté à mon Bro. On vient de vivre un grand moment pour l’humanité avec cette démonstration brillante. J’ai presque envie d’applaudir mais je ne peux pas avec mon gsm a la main.

Boule a facette semble médusé par ce qui vient de ce passé devant lui, bah ouai, c’est le 2e effet Dédé ça. Il finit par appeler Zigor Bobby pour venir chercher nos valides et nous accompagner a nos chambres. C’est ainsi que nous entrons dans un manoir style truc d’époque avec la deco pas chargé du tout. Tout en suivant le groupe brillant et pillant sur le coté lumineusement sexy de notre hote et de son fric, je me rappelle que j’ai pas fait mes Pokémon aujourd’hui et lance mon appli pokemongo.

Le mec a l’air cool malgré ses mauvais gouts question papier paient et boiserie. On nous annonce qu’on sera deux par chambre avant que je n’arrive a lancer mon jeu. Je pose mes yeux enamourés vers mon Avalohn et repousse la gobeuse de choucroute en m’imaginant déjà en habits d’autant emporte le vent a refaire une scène mythique avec ma future femme quand je ne sais qui propose que ca soir a Dédé de trouver une bouteille pour repartir les chambre. Mais heu !!! Quoique tout espoir n’est pas encore foutu. C’est a ce moment là que je regarde mon écran. Non seulement ca capte, mais en plus on est sur un pokestop !! trop bien. Je regarde le point d’intérêt du lieu « zone de massacre » . hm…. Drôle de nom pour ce lieu… Mais pour le moment seul m'interesse le fait que je vais peut etre passer une nuit de reve avec Ava ou de bro avec Dédé. Attendez... c'est moi ou on est un chiffre impair?

« Heu … Dédé… t’es sur de toi ?
-Regardez les filles, on dirait que ca sent la poule mouillé…. Mais d’où ca peut venir… oh mais regardez, ca sera pas Ishiasse qui se chie dessus ? »

Outch, Avalohn est parfois mordante dans ses méthodes d’allumage. Je la vois s’engouffrer sur les pas de Dédé en gloussant comme un poulailler. Mais non…. Le nom du pokestop me semble soudain digne de signifier une interruption pertinence pour menacer un élément peut être important.  Avalon jure et doit se baisser pour que sa coiffure a étage survive a cette étroite descente.

« Attendez, faut que je vous dise un truc…. »

J’entends sans les voire un concert de cot cot et de « fais la poule » dont je ne comprends pas le sens. Je reste hésitant sur le pas de la cheminé a me dire qu’Harry Poter faisait moins de manière avec sa poudre de cheminette. Pourtant il faut quand même que Dédé sache que c’est un lieu de passage de chasseur de Pokemon, et vu qu’on est au milieu de nulle part, c’est flippant. Peut etre le nom de l’endroit aussi… mais ca, c’est secondaire.
Ce qui me bloque c’est pas le coté sombre et mystérieux de l’endroit, je vis dans une cave, je suis immunisé, c’est plus que j’ai pas de protection a semelle et que je ne veux par marché dans le pipi cendreux du Dédé.

Je sursaute avec un cri de pucelle en entendra Emilienna me surprendre par derrière :

« Si toi vouloir pénétrer oune autre tounnel j’en connais un plou accueillant »

Mais qu’est ce qu’elle me chante frigida ? Elle a un plan des lieus ? Y’a un autre passage ? Je n’ai pas le temps de froncer les sourcils qu’un autre bruit me refait sursauter avec un nouveau cri de pucelle. La cheminée vient de se refermer. NOOOOOON!!!

Je saute sur boule a facette paniqué comme un puceau qui va se faire controler son histo de navigation internet par sa mère.

« Il se passe quoi là !!!. Ils sont ou !!!??? T’as fait quoi de mon pote et de ma femme putain !!? Lais tu vas parler !! Je te préviens j’ai l’intégrale de Dorothée et les Musclés chantent le Bayou et je pourrais m’en servir, ou pire j’ai le journal de ma sœur et je vais te le lire en boucle en imitant sa voix !! Alors parle putain de merde fluorescente !!!»

Je le secoue une bonne minute avant de me rendre compte que je suis en train de l’étrangler et qu’il ne peut pas répondre. Oups… c’est tout moi ça. Dans mon enthousiasme, ca part toujours trop vite.
Il tousse un peu avant de me répondre.

« Ils soooooonnnnttt dans le celiiiiiieeeeeerrrrrrr
- Oh mon Dieu….
- Le femme de menageeeuuuuuuuh est en congé depuuuuiiiisss 1 semaine….
- Oh mon Dieu….
- Et jeeeeuuuu n’est pas triiiiiiiiié les conserveeeeeuuuuh perrimmmmmmééééé
- OH MON DIEU !
- Et … les alcool sont a un auuutrreeeeuuuu etageuuuuhh… y’a que lessss boissssoooons au ginggennnbre dans les cooooocktails de femmmmmmeuuuuuuuh sans alcooooooool en bas.
- … »
Je n’ai plus de mot, c’est trop affreux, je ne peux pas laisser Dédé risqué d’être la victime d’une orgie délurée dans un lieu sale sans rien de sain a manger ou a boire. C'est le tetanos assuré!! J’attrape les épaules de Frigida et la secoue a son tours, en faisant plus gaffe de la laisser parler.

« Il est ou ton tunnel ! Parles !!!!! Non en fait tais toi et montres moi ! »

Je l’attrape par la main et nous quittons la pièce direction … heu … je ne sais pas c’est elle qui doit savoir… du coup je fais quoi devant et pourquoi elle glousse aussi ? Ca doit etre contagieux entre nana de glousser. Si j’étais rester une minute j’aurais vu notre boule a facette lever les yeux au ciel et me montrer le bouton d’ouverture de la cheminée… mais bon, trop simple pour moi. J’aime pas le consensuel….

Le hasard nous conduit dans la cuisine et pendant qu’Adelia dégrafe son chemisier je ne sais pas pourquoi, je chercher parmi toutes ces portes une qui pourraient donner sur un cellier. C’est vieillot et un peu crade ici. Sans déconner, c’est tellement poussiéreux que j’ose a peine toucher les truc. C’est décidé, je ne mangerai pas ce soir…. Y’a des bocaux étranges dans les placards avec des morceaux de viande un peu deg. On dirait une main là ? Ici une bite… certainement de la viande de porc. Bon… faut que je me bouge Dédé a besoin de moi. J’attrape le chemisier qu’Adrienna vient d’enlever comprenant enfin son génie, et avec j’ose enfin tout retourner en m’en serrant de protection anti poussière.

« si tou veux astiquer quelqueuh choaseuh, jai de bounneuh hidées.
-Pas maintenant Emilienne, je dois me concentrer… »

Quelle est chiante à vouloir faire le ménage alors que je suis en train de regarde au sol des marques d’usures suspectes sous la poussière. En frottant avec son chemisier, maintenant dégueu, je vois bien qu’il y a des rayures sur le carrelage immonde allant jusqu’au mur… un mécanisme d’ouverture secrète ? Je commence à tâtonner partout, ignorant les remarques de l’autre boche coincée, sur ma facon de tâtonné et une erreur de localisation quand, soudain, sans que je sache sur quoi j’ai appuyé… Dédé apparait !! Enfin, il vole surtout dans la pièce au travers du mur et fini droit dans ma gueule. Y’a des gens qui osaient dire que mon pote était un gros lourd et je l’ai toujours défendu bec et ongles, enfin, troll et spam, mais là, pour le coup, je crois que moi aussi je le trouve un peu lourd mon Dédé. Enfin, on pourra dire qu’il sait faire des entrées fracassantes et qu’il est écrasant de charisme.

Même Frigida n’a pas le temps de gueuler avec sa voix de bouffeuse de saucisse de Francfort, v’la que celui qui m’a coupé le souffle se relève comme une fleur, il faut dire que j’ai pas mal amorti sa chute, pour me dire je ne sais quoi sur la douce et tendre Avalohn. Je me relève plus difficilement et douloureusement pour tendre un œil. Mon bro est en train de maraver la gueule d’un Hulk alors que ma future épouse semble sonnée dans une tenue débraillée qui me fait redouter le pire : une intoxication au gingembre. Coup de chaleur du a l’épice nocive pour une personne aussi innocente que ma petite Avalohn.

D’un saut héroïque, entendant presque la musique de Bodyguard dans ma tête, ah non, en fait je suis en train de la chanter, enfin, version personnalisée parce que je chante faux, j’arrive auprès de la demoiselle en perdition et l’attrape pour la conduire, également, hors de danger. Ouai peut être que je devrais aller aider Dédé, mais je crois qu’il a le bras long, a qui que ce soit se bras, pour gérer brillamment cette situation brulante.

Avalohn bat des cils et murmure un grognement qui prouve qu’elle a pas pris que des mentos depuis ce matin, avant d’ouvrir ses magnifiques yeux et les poser sur moi comme jamais elle ne l’a fait. Je me sens tel Iron Man croisé Aquaman.  Mon cœur bas a la chamade et je sens que c’est enfin le moment, enfin non, je sens surtout son haleine, mais c’est un détail…. Je suis prêt a risquer de mourir asphyxier pour enfin vivre le premier jour de notre histoire d’amour enfin officialisée.

Je me penche vers son visage, légèrement enfle par les baffes reçues, en essayant de ne pas trop respirer, parce que je crois que je vais gerber et je suis pas sûr que lui dégeuler dessus aide a conclure, quand boule a facette arrive en hurlant un :

« Nooooooooooooooon !!! »

Je me fige en m’inquiétant que cela soit pour le baiser entre moi et Ava. Mais a priori, il va plus vers Dédé et Hulk avec un extincteur

« Mais que faiiiietteeeeeeuh vooouuuuuuus a ma fiiiilleeeuuuuu !!!!!? »

Ou ca une fille ? Bon en même temps, fait pas que ca dure trois plombes parce que sans respirer je vais pas tenir longtemps. Je le vois aider a relevé la torche verte qui n’a rien a voir avec une luciole et l’épousseter comme si de rien était. Putain, pas une cloque… c’est quoi ce machin.

« C’esssttt Franckiiiiiie maaaaaa fillleeuuuuuuuuuuuh !!! Elllleeeee deeeevvvaaiiit faiiiiirrrreeee la lesssiiivveeuuuuuh et vouuuuuus apporter des rafraichiiisssssemmeeeeeennnnnts !! A t’ellllleeeeeehhhh depluuuuuusss ? »

Il met trop de temps a parler, je peux plus moi. Ava ouvre doucement les yeux presque pleins de tendresse pour moi.

« Ishiasse… tu m’as sauv… »

Trop tard, le dernier repas n’a pas tenu dans mon estomac avec son haleine de chaire pourri. Elle se mets a hurler un truc du genre « pauvre con qui m’a gerbé dessus » tout en essayant de s’enlever le truc pas top que je viens de lacher.  Quand elle se retourne pour s’essuyer dans les fringues de ses pinco, c’est là que je vois un morceau de viande dans un etat de décomposition avancée… on dirait des bouts d’intestin. J’ai beau être rassuré que ca soit pas son odeur à elle, mon estomac renvoi le 2e service avant que je signale le truc. Declan est toujours avec l’autre niais qui nous invite a aller dans nos chambres et s’inquiète de savoir si ca fille a été inconvenante. Pendant ce temps là, Ava a l’air un peu chonchon.

« Déclan, va ranger ton boulet avant de que je défonce !!! Trainer avec toi c’était déjà limite mais avec le vomito c’est trop c’est beaucoup trop !!!! »

Qui c’est Vomito ?

Comme d’hab super Dédé arrive et gère a mort. Alors que je regarde avec dégout l’Allemande vérifier la cuisine régurgitée de m’man, mon bro arrive triomphant, décoiffe Ava sans se prendre de baffe et m’ouvre une porte pour quitter ce bordel sans avoir à gérer la crise d’hystérie collective qui menace. D’ailleurs, a peine nous sommes nous éloignés que j’entend les hurlements délicatement vulgaires de ma future épouse résonner. Visiblement elle est pas satisfaite des services de l’hôtel et pas que de blanchisserie.

On va vers un salon et Declan se pose sur le canapé pendant que je préfère faire les cent pas. Y’a quand même un truc qui va pas dans cette histoire… Si on oublie l’endroit, le personnel, l’absence d’autres clients, le nom du pokestop et l’absence de 4G ou de Netfix, une question se pose.

« Tu crois que j’ai pas un peu tout foutue en l’air avec Avalohn ? Je veux dire, je sais bien que t m’avais dit de pisser autour, mais quelque part, le vomi c’est tout pareil non ? »

Vue la tête de ma dulcinée tantôt, je me demande si elle est au courant des conseils de drague de Dédé. Il aurait peut-être fallu lui expliquer. Je pousse un soupire en laissant mes yeux se perdre dans les fenêtres crasseuses et grillagées, vers les marais sauvages. C’est quand même marrant de mettre un tel système de protection anti intrusion de voleur dans un endroit aussi paumé… a moins que l’on croise des alligators en justaucorps se prenant pour Cat’s eyes, j’ai du mal à voir a quoi ca sert ici. Par contre en cas d’incendie, on aura du mal à sortir par les fenêtres. C’est mal pensé leur truc. Mais, une fois de plus, les priorités reviennent sur le devant de la scène :

« Je crois que je suis condamné a rester vierge, et pas seulement a cause de ma date de naissance, à vie. Avec Ava, je sais pas pourquoi, mais je sens que c’est mort et ensuite, dans le groupe de nana, je crois que j’intéresse personne…. T’as pas des consei… »

Je me retourne pour voir mon potos, les pompes sur la tables basses, ronflant comme un bienheureux. Ca me fait chaud au cœur de le voir comme ça mon Dédé, il est a la fois un super héros et en même temps un humain. Je décroche un de ces bouts de tissus décoratif au mur, un machin rouge avec une licorne mal faite et une nana mal proportionnée qui ont l’air vieillot, et couvre mon potos avec tendresse fraternelle. Il tousse avec le nuage de poussières mais cela ne le réveille pas. C’est à ca qu’on reconnait un vrai mec, tout ce qu’il fait, il le fait à fond, que ça soit gueuler, bouffer, roter ou pioncer… un hippopotame pourrait lui péter sous le nez qu’il dormirait toujours du sommeil du juste. Je donnerais cher pour être comme lui.

J’en profite pour aller voir la Dédé mobile. En fait, à force de regarder des tutos sur youtube pour me up dans mes games, je me rends vite compte que c’est juste comme dans les films. Faut ouvrir le capot, trifouiller au hasard et changer un pneu. Je fais un test… et yeah !!! C’est qui le meilleur mécanicien du bayou ? C’est biiiibiiiiii !!!!

Bon, ca c’est fait ! Je retourne voir comment va le beau aux poids ronflants. La nuit semble tomber et il n’a pas bougé d’un millimètre, la bave aux commissures des lèvres et ce petit ronflement gargouillant que lui seul sait faire… Hannah ne connait pas sa chance d’être avec lui.

Je cherche dans la bibliothèque et trouve un bouquin qui me semble intéressant « les infortunes de la belle au bois dormant » d’Anne Rice. Je suis rendu à un passage un peu zarbe ou le prince décide que le bisou du réveil c’est pour les nazes et entreprend une autre façon d’éveiller la princesse qui ne serait pas cautionnée par Disney, quand on entend ce qui semble être un hurlement. J’ai pas le temps de réagir que Dédé a déjà pris les choses en mains et réglé la situation en bondissant tel un gay part, pardon, un guépard, pour fermer le passage de la cheminé. C’est beaucoup mieux comme ça.

« Ces courants d’air, ça fait un sacré foin… je pourrais jamais vivre dans une baraque pareil.»

Je l’écoute me faire un plan de la situation et m’annoncer qu’Emilienne est encore là. Je me retourne et sursaute en la voyant me faire coucou de la main. Putain !!! Ca fait combien de temps qu’elle est là !!???

« Moi zooosssiii bien faiiirre la princesseuh endormiiiie… »

Merde comme elle sait ?!!! Je cache le livre dans le cousin un peu honteux et je fais comme si elle était pas en train de de foutre de ma gueule pour mes lectures. Cette prude me gonfle bordel ! C’est pas parce qu’elle a fait vœux de chasteté que l’on est tous obligé de ne lire que la bible !

Quand il me parle de son rêve secret au cas ou il se retrouvait dans un château comme ça, je lui fais signe du « oh que oui ». On a passé des années de cours a faire des listes de toutes les situations probables et nos réactions pour gagner du temps le jours ou nous y serons. Genre et si on se retrouver avec deux suédoises nymphomanes sur une station spéciale de mars, ou a deux avec une console dans une plateforme pétrolière…

C’est donc avec enthousiasme que je le suis vers le garage. On va faire du qquuuuuaaadddd !!!! En route Emilia veut absolument me montrer un problème avec son soutif. Comme si j’avais la gueule d’une habilleuse. Je suis en train d’essayer de comprendre ce qu’elle veut avec ses obus là-dedans, quand Dédé s’arrête violemment. Comme nous étions en formation de marche final fantasy, Amelie se cogne dans mon bro et moi je manque de perdre un œil dans ses nichons. J’ai pas le temps de m’émouvoir que je pousse la nana qui tombe les 4 fers en l’air.

« Ou ca Leia !! Putain mon fantasme holographique en presque vrai ??!!! »

Je suis trop déçu d’avoir loupé ça. Et un peu jaloux aussi. Amelia se relève comme elle peut alors que nous reprenons la marche.

« Za pas être dame blanche ?
-Putain Adriana, comment tu peux penser à bouffer dans un moment pareil ?! En plus avec mon intolérance au lactose, j’ai la diarrhée rien que de flairer du lait… »

Dédé enchaine avec une évocation au cul de none, c’est pas un dessert ça aussi ? Putain fallait me prévenir que c’était top chef ce soir. En attendant on y voit aussi clair qu’entre les nénés de l’allemande. Je sors mon Gsm et lance l’appli lampe de boche, ignorant les 50 sms de m’man pour savoir si on était bien arrivé, si j’avais mangé, si j’avais trouvé mon pyjama tout doux, et si elle allait enfin devenir mamie.

Je manque de hurler en voyant le bâtiment devant nous. On est … on est… on est face a l’entrée du manoir que l’on vient de quitter… mais… mais … mais comment est ce possible. A croire qu’a chaque fois que c’est Dédé qui décide du chemin on se paume. Bon, ca serait pas Dédé c’est ce que je penserais. Mais vu que c’est lui, c’est forcement une autre explication.

Mon Gsm se met a sonné. Nerveusement de regarde et appelle mes compagnons devant un message : « voulez-vous voir une vidéo ? » Bah… heu…ouai. J’appuie sur le bouton et on voit un machin sortir d’un puit. Le truc mal cardé, mal éclairé, mal filmé... sans interet.  

« Cha être vidéo nous voir puis mourir ?
-C’est surtout un truc tout pourri. »

J’éteins avant la fin, on a pas le temps avec ça. Je sens que notre partie de quad est en train de prendre l’eau.  Je vais regarder Dédé pour lui demander ce qu’on va faire puisque depuis la maternelle c’est toujours lui qui a décidé, preuve que j’ai beaucoup de personnalité et les couilles de savoir acceptée que ca soit Dédé le boss. Et je sursaute en voyant un machin lumineux dans "le jardin".

« Oh putain Dédé, je sais pas ce qui se passe mais je crois qu’on a une invasion d'ET dans le jardin !! »

Je reste a fixer mon GSM en me demandant comment Pétunia va venir nous livrer la bière a tant pour le super Bowl. Dédé a été un peu vite pour moi. Quand les Ovnis reviennent a la charge. Émilienne me saute dans les bras sans que je lui demande rien a cette greluche. Elle me perce un tympan au passage en gueulant un truc en allemand. Je comprends mieux pourquoi les autres pays d’Europes les ont tatanné, c’est vachement agressif comme langue.

Dédé balance la sauce, ou un truc, le machin que la bosh montrait du doigt en hurlant et … ban ça monte bien et a l’oreille je confirme que c’est bien descendu. Bon bah… pas de quoi fouetter un chat des marais. Dès que mon bro me reparle des quads, le sens des priorités me revient et je laisse tomber la blonde qui se tortillait bizarrement contre moi. S’pece d’allumeuse qui couche même pas, ca me dégoute des filles comme ça. Je re re garde la photo de Pétunia sur mon GSM… bon ok, elle est plus vieille que ma reum mais bon, dans le noir en levrette si je tripote pas trop en pensant fort a Ava et avec des medocs bleus magiques… ca pourrait le faire.

On finit par aller pour de bon vers le garage. Non sans quelque aller-retour sur l’allée droite du jardin. Dédé a une façon unique de tracer sa route et je suis d’accord pour dire que c’est trop consensuel de faire simple quand on peut faire tortueux. Et puis, a l’école il a bien essayé de prouver a la maitresse qu’entre le B et le C il y avait un M, un Z et un O je crois. Un précurseur incompris en face d’un esprit trop étriqué pour admettre son génie. Il ira loin le Dédé, enfin, si le chemin n’est pas une ligne droite et si on compte en km parcourus. Perso, ça me va, je suis en train d’éclater tous mes œufs a Pokemon Go.

Par contre le garage… comment dire… ca ressemble a une immense grange lugubre dans la nuit et qui semble des centaines de fois plus vieille que Pétunia. Pas vraiment le hangar a Quad rêvé. En plus.. y’a un cadenas. Je sens que la soirée est foutue. Je sursaute quand Amelia arrive derrière nous. Bordel de merde. Elle fait chier a nous coller le cul comme ça.

« Petit brun voulooiiir intruduir grosse clé dans serrure a mooaaaé ?
- Ben tu vois bien qu’on a pas de clé, arrêtes tes conneries putain… je veux dire c’est déjà la merde que la soirée soit foutue mais en plus qu’on se tape une nonne ca n’ai… outch »

En parlant je me suis appuyé sur la porte qui vient de s’ouvrir. En fait, le Cadenas ne verrouillait pas les deux portes, il était juste en déco sur une . Du coup je me vautre dans le noir absolu et pas rassurant de l’endroit.

« Chaaa Vaaaa ?
-Ouai ouai c’est bon foues toi de ma gueule petasse… merde, j’ai laché mon GSM… Dédé, t’as de la lumière ? »

Je sens une main me palper le mollet.

« Émilienne, arrête tes conneries putains…. ! »

La main remonte le long de ma jambe.

« Wooow, on a pas gardé les alligators ensembles… bordel Dédé !! Ca vient la lum.. AIEEEE !!! »

On vient de me morde le cul avec un grognement qui me fait dire que soit Antoinette a mué, soit je suis avec quelqu’un d’autre. J’essaye de dégager le machin qui vient de me chopper les fesses et ce que j’effleure est plus velu que la tronche de mon père.

« T'aurais pu t'épiler avant de me bouffer le cul bordel.... heu... Dédé… ? Je crois qu'il y a une couille dans le potage... Dédé???!!!! DEEEEEEEEDEEEEEEEEEEEE!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! !! »

La chose m’attrape la jambe et me fait voler dans la pièce comme si je pesais rien. Comble du comble, je retombe sur mon cul outragé dans des foins puants.

Je tente de me planquer comme je peux pendant que Dédé fait ce qu’il sait faire le mieux, a défaut de gérer, il tatane tout ce qui bouge. La SPA ou la ligue de protection de l’enfance ne cautionnerait ce qui s’est passé dans cette grange, aussi, je préfère rester avare en détails. Je résumerais l’action en disant que mon bro, il n’a pas pris des courts de danse country en santiag pour rien, qu’il a le monde a ses pieds et qu’il sait les mettre pas que dans le plat. J’ajouterais aussi que Amalia la frigida est une maitresse femme pourvu qu’on la laisse jouer avec des chaines et des poils et que je nierais avoir chialer quand Dédé a sous-entendu que ma première fois serait sur un dentier de chien dopé aux hormones de croissance.  

Bref reprenons notre récit au moment on Etiennette veut me faire je ne sais quoi avec sa bouche sur mon cul et que je gueule comme une pucelle que plus personne ne bave sur mon postérieur.

La musique qui va avec la suite:

Enfin, non...  on devrait peut être reprendre plus tard... quand on fait notre sortie Badass, la grange en feu derrière nous, ouai, Dédé a fait une petite colère faute de trouver des quads et a donner un coup de pieds dans ce qui fallait pas. Mais on s’en fiche. Comme des cris d’agonies qui semble venir de la grange elle-même alors qu’elle se consume, ou des pentacles au mur qui explosent… non tout ce qui compte c’est qu’on est tous les trois, Dédé au milieu, moi sur sa droite, ou sa gauche, je ne sais jamais, et puis, j’aime pas les dictats conventionnels des gens trop étroit d’esprit pour accepter que j’ai pas forcement la même droite qu’eux, ou que je puisse en avoir une alternative. Bref, je suis donc d’un coté de Dédé, mon pas calé sur le sien, et Antoinette est de l’autre, suivant la cadence avec son clebs en laisse qui salope le truc avec sa langue qui pendouille. De face, avec l’incendie dans le dos et notre air bravache, on doit être trop trop classe. En plus, sous cet angle, on voit pas que j’ai une ouverture au niveau du cul dans le pantalon. Et pour le faire encore plus, je lance la BO de Deadpool sur mon GSM.

On avance dont au ralenti, sinon ca ferait moins Badass, vers la maison. Avec le molosse, on ne sait pas suivre la route a Dédé, on doit faire droit, mais au moins grâce a l’incendie on y voit plus claire. Ca m’empêche pas de manquer de me vautrer dans une racine, Germania de manquer de sortir de la route parce que Médor a senti un lapin et Declan de manquer de glisser a cause d’un bout de je ne sais quoi rester dans ses bottes.

« Bon… faut sauver les autres…. Et leur dire qu’il y a pas de quad ici… prêts ? »

Les deux autres acquissent pendant qu’on se fait une pause a la Avengers devant la porte, le chien par contre… il casse un peu le trip.

« Attendez, ça vous dit pas qu’on se fasse un selfie ? »

A l’enthousiasme générale, on se fait quelques photos avec des poses plus moins naturelles mais si Marvel, ensuite on est obligé de bouger un peu pour trouver du réseau pour les mettre sur notre Facedebouc puis faut que je me fâche avec Adelia qui veut que je change mon profile maritale avant qu’on se souvienne qu’on nous attend pour une opération de sauvetage.  Apres il faut qu’on se décide pour un nom d’équipe pour notre mission, on a voté pour décider le système de vote du système de vote pour décider du nom. Finalement, c’est Dédé qui a tranché et on est la Badass team. Y’a que lui pour faire aussi simple et percutant.

L’incendie est éteint depuis belle lurette quand on est à nouveau devant la porte.

« Prêt ? »

Ouai qu’on l’est sauf que la porte est verrouillée.

« Bon bah.. pas de bol… heu attendez… y’a ma femme dedans !!! NOooOoOOOoOOooooon !!! »

Je bondis et m’assomme a moitié en frappant de désespoir sur ce qui est entre moi et ma future ex femme morte.

« Aaaaavvaaaaaaa on a même pas eu le temps de baiser !!! »

La douleur me ravage, mais j’ai vachement plus mal quand la porte explose et que je vole, pour la deuxième fois de la soirée. Je suis au sol étourdi quand je vois se dessiner sur l’antre de l’hôtel Avalohn, décoiffée, couverte de sang, les cheveux en pagaille et les vêtements réduits au stricts maximum vital pour une héroïne de série Z ayant survécu a un massacre immonde. Elle a une tronçonneuse dégueu dans une mains, une cigarette dans la bouche et une bombe de laque extraforte dans l’autre main. La maison est en flamme et moi, je crois que je suis amoureux ?

« Hello Bitch…. Je vous ai manqué ? Tiens, Ishiaisse t'a trouvé une copine velue? Non je te cause pas Amalia, mais a l'autre machin.»

Elle descend en roulant du derrière comme seule elle sait le faire pendant que la maison explose telle une voiture américaine après une collision avec moineau dans un film d’action a gros budget.  

« Ou chon les coupines ?
-Mortes... toutes… mais vengées aussi… bon… on bouge les nazes ? »

C’était des seconds rôles en même temps. On leur avait même pas donné de nom. C’était un signe. Puis, la magie de l’instant s’arrête quand je la vois aller vers Dédé et se pendre a ses lèvres. Mais nooooon heu !!!!

Notre life bro et le theme de ce RP:

Ben, y’a de l’ambiance dans la Dédé Mobile. Encore tout retourné par ce Bro-calin, et aussi le coup pris dans le dos j’ai du mal a ne pas planer sur un petit nuage de Bro-rose. C’est un truc que j’ai jamais bité avec Dédé, pourquoi il me fout tout le temps des tartes dans le dos. Depuis la maternelle, je me fais toujours avoir par ca, par aussi le « je te tends la main… mais non je me recoiffe » et par « je vais te faire un tour de magie, pose ton sandwich là, ferme les yeux et compte jusqu’à 100 à l’envers. »

Putain mais pourquoi ça braille encore ? Les femelles tiennent tête a mon pote pour embarquer le clebs… ou la chose qu’on va appeler clebs… je suis assez partagé, d’un côté, j’ai envie de niquer Ava, et j’ai toujours rêver d’avoir un chien, mon connard de vieux il veut pas à la maison parce que le dernier a fini en appât a gator et j’en ai chié une caisse. Et puis de l’autre, bah solidarité stouquette en plus que ce truc m’a quand même bouffé le fion.

Avant que je me décide mon GSM sonne. Raaa bordel c’est M’man. Si je décroche pas cette fois, elle va appeler les flics a tous les coups. Je tourne le dos à la discussion entre les filles et Dédé sur le velu pour lui répondre.

« Allo ? Shaton ?
-M’appelle po comme ça m’man !!! et s’il y avait l’interphone !!??
-C’est juste que je m’inquiète tu devais m’appeler en arrivant ...
-Ouai ben p’etre que j’avais pas de réseau.
-Shaton tu viens de décroché et tu as envoyé des photos sur facedebouc.
-Nan, j’y crois pas tu me flique la maintenant ?! T’es pires qu’un pion d’école, je suis trop révolté par ta façon de consumériser ma vie et de bafouer mes droits d’individu libre !
-Oui oui oui mon cœur, par contre… j’ai une question… la jolie jeune fille sur les photos que tu as mis en ligne, celle avec le gorille en laisse… c’est ta copine ? Je peux appeler ton père pour lui dire que tu es pas en couple avec ton ami, on s’inquiète un peu tu sais et le révérant Bruce nous a conseillé un thérapeute spécialisé dans ce genre de problème délicat. Mais je suis sûr que ton père a tort. C’est juste qu’à 30 ans le corps change et on peut avoir envie de le découvrir avec un bon ami du même sexe, mais c’est mal et.. »

J’écoute rien de son monologue car la Bosch a giflé mon pote, et ca sent le caca de croco mal nourri. Avec le coffre hérité de mon père quand il est pas content, je me mets a gueuler pire que si j’étais le big boss d’un clan de motard tyranniques et violent par temps d‘apocalypse zombies.

« MAIS PUTAIN DE BORDEL DE MERDE !!! VOUS ALLEZ VOUS CALMER OUI !! Dédé, tu ranges ca tout de suite dans ton pantalon, les filles sont déjà suffisamment chaudes, pas besoin de les excités plus en voulant les tirer comme ça. Ava, bordel, mais vire tes fringues ou remets-en, je sais pas, mais reste pas aussi échevelée et débraillée. Je sais que ça a été sportif cette nuit mais crois moi, on en a pas fini ! Quant à toi Amelie… ou Azelie !! Déjà, tu me ranges cette moumoute dans un coin ou elle fait plus chier!! C’est pas parce que ton truc velue m’a bouffé le cul que tout est permis ici OK ?! Alors arrête d’aller faire ta science SM avec mon pote si tu veux pas que ca soit moi qui t’eclate le cul !
-oh.. mon cœur… ta maman est tellement fière de toi. Je vais rassurer ton père. Encore désolée si j’ai interrompu quelque chose. Amuse-toi bien et invite tout le monde a diner à la maison quand vous rentrez. J’ai très envie de rencontre ma… enfin… mes futures belles filles…. Qui l’aurait cru venant de toi. Bonne soirée sportive ! »

Je ne comprends pas ce que me débite ma vielle mais je fais les gros yeux aux nanas et, étonnement Adelia s’excuses timidement auprès de Dédé, Ava s’assoit en silence et tirant sur ce qui reste de son chemisier et je fais signe a mon pote que c’est réglé.

« De toute façon, on ne sait pas laisser le chie…truc ici, ça serait pas moral de nourrir les gators en période de chasse. Mon vieux nous tuerait, tu le sais, et quand Logan Carter a quelqu’un dans le pif… a ne fait pas mal qu’au pif. »

Mon père a un coté ours niveau stature et caractère. Y’a personne qui a envie de le faire chier. Dédé le connait assez pour savoir que c’est pas la peine de le foutre en rogne si on veut survivre assez vieux pour ouvrir notre bar.

Pendant que nous sommes tous les deux en train de nous refaire de subir des flashbacks mentaux des meilleurs colères de Logan Carter, nous sommes interrompus pas les beuglements des filles. Bordel, le calme a pas durer longtemps. C’est vraiment chiant les femelles. Sans les nénés et leurs vagins je pense qu’on se passerait bien volontiers d’elle.

« Rougardez, zé les coupineuh ?!
-Impossible elles ont été massacrées par le vieux con qui pétait son cable de pas savoir verser du sang de vierge ce soir pour je ne sais qu’elle maleditruc… genre, a notre âge, des puceaux ca existeraient encore. Ce mec n’a pas du quitter son manoir depuis la préhistoire. Et même a cette époque ça devait y aller gaiment dans les grottes sans demandé la carte d’identité de la grotte.
- Méch si za étre nos coupines.
-Je t’assure que Brittany aurait préféré mourir que de se baladé avec cette coiffure et une seule chaussure.
-Elle esch blessée ?
-Je te dis qu’elle était morte !! Déjà tu me gonfle avec Ishaisse et maintenant tu ne fais aucun effort pour écouter ! Si tu n’étais pas la seule faire valoir féminin de disponible, je te jure que je te virais de mes contacts sur le champs!!»

Tout en écoutant cet échange, je me penche a la fenêtre, y’a des silhouette qui se dessinent sur les flammes du manoir. Ca marche lentement, ca boite, ca grogne et ca a un regard vide… oh merde.

« OH PUTAIN DEDE !! DEMARRREUUUH VITTTEEEEUUU BORDEL!!! VITE !!!!!! TANT PIS POUR LOGAN ET LES MERDES QU'ON LAISSE!! Y'A URGENCE !!! »

Les filles me harcèlent de « qu’est ce qui se passe » paniquées pendant que je presse Dédé de fuir sans poser plus de question. C’est évident, il y a une épidémie de bronchite !! Y’a qu’a écouté les râles qu’elles font. Elles se trouveront un autre taxi bordel. C’est pas une miasme Mobile. Et puis je suis asthmatique en plus d’avoir une santé fragile. Non non non. Pas de ca ici !

Une pensée pour popo

« Oh non !! Pas la biere !! Bordel !!! On avait que ca comme désinfectant!! GOGOGO à la superette!!»

Dédé c’est trop notre héros, il bite de suite l’urgence de la superette et menace qu’il … heu… il l’extermine ? Quoi le levier de vitesse ? J’ai pas touché moi a son truc, c’est réservé aux nanas qu’il me dit toujours !!! Mince j’espère que les malades vont bien… Les filles hurlent a la mort quand mon potos met les essuie glace dégoulinant de boue rouge et de trucs visqueux. Ava se penche a la fenêtre pour prouver qu’il fallait pas se foutre de ma gueule tantôt quand j’avais les boyaux fragiles. Comme quoi elle aussi elle gerbe pas que des pailettes!

« Attendez !!! C’est moi ou Kimberly se relève ?
-Nonon on attend rien du tout, roule mon Dédé !
- Da elle she relève..
-En même temps c’est que la deuxième fois qu’elle se fait tuer dans la soirée….
- Chamais deux chan trois…
-Mais qu’est ce que vous piaillez bordel ??!!! »

Je me penche, avec précaution a la fenêtre et voir les anciennes copines d’Avalohn plus ou moins debout, enfin, vaguement redressées sur les fractions de corps pas encore en purée. C’est juste gerbant et affreux de voir qu’ils osent faire une zombie walk en pleine épidémie de bronchite !

Je ferme les fenêtres pour nous protéger des miasmes.

« Bon bah, elles nous rejoindront quand elles iront mieux.
-T’es sérieux là ? Elles sont mortes… deux fois… comment tu veux qu’elles aillent mieux ! !!!?
-Bah… le seigneur a dit lève et marche pour guérir… alors visiblement elles sont croyantes et ça va aller mieux. »

Ava reste à me regarder avec des yeux ronds, elle a pas trop l’habitude que je lui parle comme ça, mais j’en ai plein le cul de cette journée et pas seulement a cause de l’ouverture de mes fringues sur la partie charnue et outragée de mon anatomie. Je vais, de mauvais poils, me nicher dans ceux du trucmachincleb, les filles m’imitent je pense, en fait je suis trop naze pour savoir qui ronfle le plus être notre matelas velu, les filles ou si c’est moi qui fait un début de bronchite.


Je pense faire mes rêves de super héro sauvant des jeunes filles aussi peu vêtues que farouches… mais non… même ca j’y ai pas le droit. A la place je me retrouve dans ce qui semble être une foret brumeuse entouré de types a capuches avec des oreilles de chat collées sur leur vêtement. Je sens que même pendant mon sommeil on va me faire chier et ca me stress d’être hors de ma cave sans mon bro. Une vie entre quatre murs ca vous fout l’angoisse des grands espaces. C’est en même temps qu’ils commencent a me causer avec leur voix suraiguë.

« ISHA CARTER NEE CORNWELL…
-Oula, je vous arrête de suite, je sais que p’po a pas trop bien fait les papiers, mais le bourgmestres du coin il a dit que je pouvais mettre que Carter quand je signais…
- LE MAUDIT…
-Celui la je vous jure que c’est pas dans mon acte de naissance !!! Et pis vous etes qui vous ? La commission des adoptions ?
-NOUS SOMMES… »

Avec un synchronique parfait, le cercle descend les capuches au même moment que la brume disparait d’un coup de vent. Bordel, ils ont répété combien de temps pour être aussi dans le tempo. J’ai même pas vu le signal de départ. Bref, je me retrouve entouré de nanas… attendez, non…. Y’a un mec a droite… ou une fille super mal arrangé. Beurk. Trop fun, les oreilles sont sur leur tête et c’était des trous sur les capuches. Il me faut trop ça pour Dédé et moi. Au prochain Halloween ça donnerait trop !

« LES SORCIERES DE CHALEM !! »

Je reste à faire la tête de « gné ? » en me disant que c’est bien gentil ce cirque mais que j’ai la Dédé mobile a retrouver.

« Ok, c’est… c’est super… bon bah les filles, c’était chouette de vous parler mais… ho !! regardez l’heure, ca passe vite, j’ai le chien a sortir et …
-SILENCE MAUDIT !!! TOI DONT LE SANG A PROFANÉ LA TERRE CONSACRÉE AUX DIABLES ET QUI A LANCE LA PIRE MALÉDICTION SUR LE MONDE….
-Heu ca va être long votre truc ? Je peux m’assoir ? »

Je sais pas pourquoi mais je les sens agacées. En même temps c’est un peu chiant de pas savoir laquelle regarder quand elles causent.

« Non mais ca va pas changer votre life, sans déconner, un intellectuel assis va moins loin qu'un con qui marche non attendez... c'est l'inverse... je sais plus.
- TON SANG DE VIERGE A COULE ET EVEILLER DES FORCES DEMONIAQUES…
- HAHA !! Vous pouvez vous la peter genre on a vu ton état civil sauf que vous venez de faire votre première erreur !! Je suis pas vierge mes bonnes dames !! Je suis CAPRICORNE ! Et bim, ca vous en bouche a un coin !!!
- TOI ET CEUX QUI ONT PARTICIPE AU RITUEL ÊTES MAUDITS ET LES SEULS A POUVOIR DÉFAIRE CE QUI A ETE FAIT… »

Elle me parle de tricot là ? Je bite plus rien et je vais m’assoir quand je remarque que je suis tout nu. Oh putain. Je mets immédiatement les mains sur le service trois pièces un peu gênée.

« C’est parce qu’il fait froid…d'habitude c'est plus gros...
-POUR CELA NOUS VOUS ENVERRONS UN MESSAGER MAIS ÉCOUTE BIEN MAUDIT, POUR SAUVER LE MONDE TOI ET TES AMIS DEVEZ ABSOLUMENT RESPECTER UNE RÈGLE… VOUS DEVEZ… »


Comme pour une annonce de pub sur une chaine ou c’est les stagiaires croisés bot qui font les coupures dans les séries, ça s’arrête là, en plein dialogue et je me réveille en entendant la douce voix de mon Dédé et en sentant le cleb géant bouger. J’émarge difficilement avant de me rendre compte que j’ai Ava d’un coté et Amelia de l’autre. Avant de faire quoi que ce soir je fais un selfie et poste sur ma page facedebouc. J’ai même pas le temps de mettre un commentaire que je vois le like de ma seule amie, ma mère.

Les filles émergent quand je me pour prendre un anchois. Avec toutes mes allergies alimentaires c’est le meilleur petit dej qui soit. Faut que je me change putain, et que je me décrasse.

Putain c’est moi ou mon cul me gratte. Je me gêne pas trop de la situation et balance juste aux deux qui font leur prude en matant mes fesses :

« Faites pas cette tête les morues, c’est connu, qui s’endort avec le cul qui gratte se réveille avec le doigt qui put… »

Je continue a me grattouiller tout en parlant au seul a avoir un cerveau ici a part moi :

« Putain de soirée de merde… heureusement que comme d’hab t’a assuré. Il n’avait pas de combo d’alligator ? Bordel… faut que je te raconte, je me suis fais un putain de rêve flippant, j’étais tout nu au milieu de gonzesses.
-ISHA !!
-Plus tard Ava! Donc ouai elle était genre en cape SM avec des cagoules styles culcul clan
-ISHA !!!!
- VOS GUEULES LES MECS CAUSENT !! Bref a priori on aurait fait une boulette, y’a une maldiction chose et je crois qu’il faut qu’on sauve le monde d’une épidémie de bronchi…
-TON CUL ISHA !! REGARDES TON CUL ! T’AS UNE QUEUE !! »

Sur le coup, j’avoue, je bite pas bien ce qu’elle me sort la Ava. Matte ton cul, c’est pas ca forme de drague agressive ? Et oui j’ai une queue et… oh… c’est quoi ca sous mes doigts ? Je tâtonne un truc pas engagent qui a poussé au-dessus de mon derche. Je regarde horrifié mon Dédé tout en remontant des doigts une chose que je ne vois pas mais qui ressemble bien a une queue de cleb.

« oh oh… la je crois que c’est plus une couille dans le potage mais plus une queue dans le cul… »

J’entends Adelia engueuler le chien en lui disant que si c’est lui c’est pas bien. Mais qu’est ce qui m’arrive ?

« Dédé… va voir et dis moi ce qui me pousses dans les fesses… et s’il te plait… soit franc… »