Vote au top-site, sauve une licorne !
In Your Flesh
Depuis l'été 2014, l'Apocalypse règne sur le territoire américain. Dans la région de Détroit, les survivants s'organisent seuls depuis des mois pour sauver leurs vies et résister aux rôdeurs. Quand, après trois ans sans nouvelles du gouvernement, l'armée revient à Détroit, un nouvel espoir semble possible pour les survivants. Mais à quel prix ?
Vote au top-site !
Après trois ans et demi de bons et loyaux services, In Your Flesh passe en forum semi-privé autogéré. Les tâches administratives sont réduites au minimum, les inscriptions filtrés et les validations supprimées. Nous vous proposons plusieurs zones de RP différentes, dans lesquelles les intrigues sont gérées par les membres sur la base du volontariat et où chacun peut RP librement en suivant seulement une trame commune.

 Prends soin de l'autre comme de toi-même
In Your Flesh :: Michigan State :: Fort Hope

InvitéInvité
Anonymous
Carte d'identité

Prends soin de l'autre comme de toi-même  Empty
MessageSujet: Prends soin de l'autre comme de toi-même    Prends soin de l'autre comme de toi-même  EmptyDim 17 Fév 2019 - 21:29
- Je t'avais dit qu'il ne fallait pas gratter...

Callie coula sur la jeune fille assise devant elle, sur la table d'auscultation, un regard empreint de tendresse. La remontrance était fait d'un ton doucereux, si bien qu'on comprenait que ce n'était qu'à moitié qu'elle grondait la petite fille qui devait avoir une dizaine d'années. La rouquine se pencha vers le bras dénudé de l'enfant, et observa la plaie. Ce qui n'avait été à la base qu'une petite plaque de boutons apparus il y a quelques jours était désormais un zone de rougeurs sanguinolentes. L'enfant s'était grattée, jusqu'aux sangs, d'autres plaques apparaissaient, et Callie n'arrivait pas à trouver l'origine de son mal. Allergie ? Oui mais à quoi ? L'enfant n'était pas sortie au dehors, et n'avait donc pas été en contact avec des plantes autres que celles qu'elle avait l'habitude de fréquenter à Fort Hope. Pareil pour la nourriture, il n'y avait pas eu de changement... A moins que...

- Dis moi... Dans les nouvelles personnes qui sont arrivées, personne ne t'a donné à manger quelque chose de particulier ?

La petite fille sembla réfléchir, un effort intense à en croire ses petites paupières se plisser toujours un peu plus, jusqu'à ce que ses yeux ne soient plus que deux fentes par lesquelles s'échappaient deux petits diamants bleus. Soudain, ses yeux s'ouvrirent tout rond, comme si la lumière l'avait subitement éclairée.

- Ah si ! L'autre jour, les gens de l'armée y z'ont ramené d'autres gens, et y m'ont donné du chocolat ! C'était trop bon !

- Et tu n'en avais jamais mangé avant ?

- Ben non. Maman elle disait que c'était pas bon pour moi.

Pour une fois que les mamans avaient raison et n'interdisaient pas pour rien, n'est ce pas ? Callie laissa apparaître un sourire délicat et rassurant, presque maternel. Maintenant, elle comprenait d'où venaient les problèmes de sa jeune patiente, et elle pouvait lui offrir un remède. Par chance, les anti-histaminiques n'étaient pas vraiment les médicaments que les pillards prenaient en premier dans les pharmacie, et ainsi ils pouvaient en avoir un petit stock. Ce n'était pas forcément la première chose à laquelle on pensait, mais pour les personnes allergiques c'était de première nécessité. Elle en attrapa quelques comprimés, qu'elle glissa dans un petit sachet plastique et les confia à l'enfant.

- La mauvaise nouvelle, c'est que tu ne pourras plus manger de chocolat, tu es allergique... La bonne cependant, c'est que si tu prends un comprimé matin et soir pendant 3 jours, tes boutons vont disparaître. Rentre dire ça à ton papa, et il va s'occuper de toi !

La petite fille soupira d'abord, déçue d'être privée de sa nouvelle gourmandise tant appréciée, puis sourit finalement. Elle saisit les comprimés, et remercia la sage-femme, avant d'ouvrir la porte et de quitter l'infirmerie en sautillant. Callie s'appuya contre le chambranle de la porte, observant l'enfant avec tendresse. Son fils lui manquait tout les jours que Dieu faisait, et encore plus lorsqu'elle voyait les autres enfants. Avec le temps, elle avait abandonné tout espoir de le retrouver, elle s'était rendue à l'évidence, la chair de sa chair n'existait plus.

Elle revint à ses pensées, et retourna dans l'infirmerie. Elle y fit un brin de rangement, nettoya la table d'auscultation, ouvrit la fenêtre pour aérer quelques minutes. Elle sifflotait même, lorsqu'elle entendit du bruit derrière elle. Un nouveau patient sans doute.


- Une seconde ! Que puis je faire pour vous ?
Nudiste professionnel
Ezra YoungNudiste professionnel
Ezra Young
Carte d'identité
Messages : 765
Points : 2647
Date d'inscription : 08/12/2017

Prends soin de l'autre comme de toi-même  Empty
MessageSujet: Re: Prends soin de l'autre comme de toi-même    Prends soin de l'autre comme de toi-même  EmptyLun 18 Fév 2019 - 15:49


JOUR 1 :

Aïe … Il n’aimait pas les réveils de ce genre, quand avant même de s’être levé, il sentait que sa nuque le tiraillait. Ezra savait très bien que si en générale sa crise commençait ainsi il risquait fortement de ne plus arriver à bouger avant la fin de la journée. Il ne se rappelait pas avoir fait des folies dernièrement, alors pourquoi la douleur se réveillait maintenant.
Il se releva précautionneusement, des éclairs de douleur lui remontant dans le crâne avant de descendre se perdre vers ses épaules.

Il se traîna avec difficulté hors de sa chambre, alla se doucher tant qu’il le pouvait encore puis enfilant laborieusement un pantalon, Ezra finit par s’échouer lamentablement sur son canapé, ne pouvant de toute façon plus rien faire. Et puis peut-être que s’il se reposait un peu, sa crise finirait par s’estomper d’elle-même ? L'espoir faisait vivre après tout.

Plusieurs heures passèrent et rien ne semblait évoluer dans le bon sens. Au lieu de se calmer, la douleur devenait si présente qu’Ezra ne pouvait rien faire d’autre que de penser à elle. Il décida alors de se forcer à sortir, pour prendre l’air et essayer de penser à autre chose, voir des gens, le soleil, sentir un peu d’air sur son visage, cela ne pouvait que lui faire du bien.


JOUR 2 :

Après une nouvelle nuit de pseudo-repos, la crise semblait toujours empirer d’heure en heure, si bien que le tatoué finit même par devoir se retenir d’éclater en sanglots tellement la douleur lui vriller l’esprit. Il n’avait quasiment pas dormi mais il n’avait ni mangé ni bu, ni faire rien d’autre d'ailleurs, chacun de ses gestes lui demander une énergie et une volonté hors du commun pour ne pas hurler …

Il mit le temps qu’il le fallait, mais Ezra sortie de son lit et finit par se rendre à l’infirmerie. Il n'aimait pas y aller, mais vu l'intensité de sa douleur, il aimerait qu'un médic' jette un oeil. Il ne savait pas s’il allait être bien reçu … Surtout après sa tentative de vol de médicament, mais Noah lui avait quand même dit de passer s’il n’allait pas bien et là il ne tiendrait pas une journée de plus dans cet état, il le savait.

Il débarqua donc dans l’infirmerie, blanc comme un linge et seulement vêtu de son pantalon de jogging de la veille. Il se dirigea droit vers le box qui en général était occupait par le médecin de Fort Hope. Il toqua et poussa la porte, mais à sa grande surprise, il tomba sur une jeune femme au lieu de l'homme qu'il espérait.  Il l'a connaissait vaguement de vue. Sa voix était un peu éraillée, mais il s’exprima assez facilement, mais resta assez évasif sur son soucis.

« Euh … Bonjour … Noah n’est pas là aujourd’hui ? Je … C’est que c’est lui qui s’occupe de moi … enfin … Il m’a déjà vu pour ça. Je … je repasserais … »

Malgré sa douleur, il n’avait pas envie de laisser une étrangère le toucher. Cela le stressait beaucoup trop. Et surtout, il n’avait pas envie d’être encore une fois obligé de répéter son histoire. Même si cela faisait longtemps, il en souffrait toujours autant dès qu’il devait se remémorer toute cette période de sa vie. Alors, si le Doc n’était pas là, il reviendrait plus tard.

« Désolé de vous avoir dérangé madame. »

Mais avant qu’il ait eu le temps de faire demi-tour et de quitter la petite salle d’examen, le tatoué eut un haut-le-cœur qui le força à s’arrêter un instant pour arriver à contrôler son estomac qui se soulevait sous l’effet de la douleur. Il se rattrapa au chambranle de la porte, serrant les dents sous la douleur et planta ses ongles dans le bois en remarquant que le sol tanguait un peu sous ses pieds.



InvitéInvité
Anonymous
Carte d'identité

Prends soin de l'autre comme de toi-même  Empty
MessageSujet: Re: Prends soin de l'autre comme de toi-même    Prends soin de l'autre comme de toi-même  EmptyLun 18 Fév 2019 - 18:08
C'était fréquent. Malgré qu'elle était là depuis un petit moment maintenant, il y en avait encore certains qui ne la connaissaient pas assez pour la tutoyer, et visiblement, celui qu'elle identifia comme étant Ezra – s'il ne la connaissait pas, elle, de son côté, avait tenté de repérer les gens, leurs prénoms. Rien n'était plus triste que de errer dans dans un camp au milieu de visages dont on ne connaissait pas l'identité – était de ceux là. Elle observait son visage. Elle avait vu suffisamment de femmes en travail pour assurer clairement que la douleur était omniprésente chez lui. Même s'il essayait de la repousser, il ne pouvait pas la cacher à une professionnelle. La seconde chose plutot fréquente, et qui se produisait à nouveau, c'était que si ce n'était pas leur « soignant » habituel, les habitants préféraient remettre à plus tard, plutôt que de régler leur problème. Et visiblement, en l'absence de Noah, Ezra préférait tourner les talons plutôt que de lui faire confiance. Elle ne se vexa pas. Elle allait d'ailleurs lui souhaiter une bonne journée lorsque l'homme s'agrippa au chambranle de la porte et vacilla dangereusement.

- Hop là !

Rapide et efficace, elle contourna la table d'auscultation pour se ruer vers lui et le soutenir en prévenant une chute éventuelle. Elle glissa un bras doux autour de sa taille, et attrapa sa main pour balancer son bras autour de son cou. Ainsi déjà, elle le maintenait, et le guida lentement mais surement jusqu'à la table, où elle l'assit délicatement. Tant qu'elle ne saurait pas d'où venait son problème, elle ne pourrait rien faire de plus.

- Je crois qu'il va falloir que tu te passes de Noah pour l'instant, je vais m'occuper de toi Ezra. Mon nom c'est Callie, si tu ne l'as pas retenu.

Tout en parlant, elle observait la cage thoracique d'Ezra, pour compter les inspirations en regardant discrètement sa montre, histoire de vérifier sa fréquence respiratoire, qui était somme toute correcte. Puis elle attrapa entre ses doigts fins le poignet de l'homme, pour consulter son pouls.

- Je vois bien que tu as mal quelque part, j'aimerais savoir où, pour pouvoir te traiter. Ou du moins te soulager. Sur une échelle de 1 à 10, 1 signifiant que tu n'as pas de douleur, et 10 étant intolérable, tu te situerai à combien ?

Elle sourit, et décrocha le tensiomètre du mur, pour en entourer le bras de son patient. Elle le gonfla, et à l'aide de son stéthoscope, écouta la pression sanguine pour noter mentalement sa tension. Un petit peu au dessus de la normale, mais ça n'avait rien d'extraordinaire compte tenu de l'intensité de la douleur qu'elle imaginait. Tout en gardant un œil sur l'occupant de l'infirmerie, elle s'approcha du bureau pour rechercher son dossier parmi les autres. Peut être que Noah avait résumé leurs dernières entrevues, et qu'elle pourrait y voir un peu plus clair dans tout ça. Seulement, les habitants étaient nombreux, et ça lui prenait un peu plus de temps que prévu pour le trouver.

- Tu disais que c'est Noah qui s'occupe de toi d'habitude ? Ca fait longtemps que tu le vois pour ça ?

Nudiste professionnel
Ezra YoungNudiste professionnel
Ezra Young
Carte d'identité
Messages : 765
Points : 2647
Date d'inscription : 08/12/2017

Prends soin de l'autre comme de toi-même  Empty
MessageSujet: Re: Prends soin de l'autre comme de toi-même    Prends soin de l'autre comme de toi-même  EmptyMer 20 Fév 2019 - 8:39


Pourquoi il fallait que sa crise empire maintenant ? Qu’est-ce qu’il avait bien pu faire pour qu’il ait l’impression qu’on essaie de lui arracher sa colonne vertébrale hors de son corps ? Il n’en savait rien, mais déjà au bout de seulement 48 h, il avait envie que tout s’arrête. Mais pour l’instant, il voulait juste pouvoir rentrer chez lui … et il ne savait pas s’il allait y arriver. Soudain, alors que sa douleur lui faisait danser des étoiles devant les yeux, il sentit que quelqu’un était venu le soutenir. Et par quelqu'un, il savait que c'était la personne avec qui il parlait quelques secondes auparavant. Il se raidit au contact, mais la laissa faire, après tout, il allait peut-être vraiment s’écrouler.

« Je vais pas tomber dans les pommes, t’inquiète pas. »

Mais bien loin de la repousser, le tatoué se laissa guider à la table d’auscultation. De toute façon, il n'avait pas le choix. Il avait grillé ses dernières ressources d’énergie pour arriver jusqu’ici. Il se laissa asseoir, raide comme un piquet n’osant pas vraiment bouger. Il arrivait à garder le contrôle de sa respiration avec difficulté. Mais il avait l’impression que tout le reste de son corps le trahissait. Ses mains tremblaient, sa peau était blanche, il frissonnait mais en même tant il avait l’impression d’être trempé. Heureusement qu’il était torse-nu, sinon il imaginait que son t-shirt serrait imbibé de sueur.

Dans un premier temps, il se laissa faire, elle ne faisait rien de mal. Les auscultations de base ne le dérangeaient pas et de toute façon il n’avait pas la force de se débattre et de rentrer chez lui dans l’immédiat.

« Je … Je t’ai déjà vu Callie, je crois que tu t’étais occupé de moi à mon arrivée ici … Mais … j’ai pas les idées très claires aujourd'hui … Excuse-moi … »

Puis les questions qu’il n’aimait pas commencèrent à arriver. Il n’avait pas envie de parler d’où il avait mal, il ne voulait pas racontait encore une fois son histoire. Il n’avait pas envie d’avoir encore un défilé de soignant autour de lui qui viendrait voir ce qu’il pouvait faire pour lui. Et surtout constater qu’il n’y pouvait pas grand-chose au final. Il ne voulait surtout pas qu’elle le touche là, elle lui ferait mal et rien que d’y penser, il se raidit un peu plus, serrant la mâchoire.
Alors au lieu de répondre sagement à ses questionnements, le tatoueur décida de faire son malin et esquiva avec habileté ce qu’elle lui demandait.

« Non, mais c’est pas grave … J’ai pas si mal … Je suis une chochotte et dans tous les sens du terme, tu vois ? Alors y’a pas de quoi s’inquiéter. »

Mais loin de se démonter, Callie continuait de prendre ses constantes. Et même avec le trait d’humour qu’il venait de tenter le visage du tatoueur restait toujours aussi neutre. Puis il repensa à comment Noah avait appris toute cette histoire … et le visage d’Ezra s'assombrit soudainement. Heureusement qu'il n’était pas devant le médecin, parce qu’il ne l’avait pas vraiment revue depuis cet incident, et était inquiet de sa réaction.

« Juste une fois … »

Le tatoueur soupira, se passant ses mains tremblantes sur son visage. Mouvement qui lui arracha une grimace de douleur et un très léger gémissement.

« Je sais pas pourquoi je suis venue … Je … vais pas t’embêter plus longtemps … Laisse-moi juste 5 minutes, pour que je reprenne mes esprits. Je suis sûrement juste fatigué … »



InvitéInvité
Anonymous
Carte d'identité

Prends soin de l'autre comme de toi-même  Empty
MessageSujet: Re: Prends soin de l'autre comme de toi-même    Prends soin de l'autre comme de toi-même  EmptyMer 20 Fév 2019 - 13:13
Pendant qu'Ezra cherchait toutes les excuses du monde pour quitter l'infirmerie – en sachant très bien que vu son état, elle y opposerai un refus catégorique -, Callie lisait le dossier que Noah avait rempli. Et effectivement, elle y voyait maintenant bien plus clair sur ce qui pouvait provoquer les crises du jeune homme. De tels antécédents lui laissaient dire que les crises n'iraient qu'en s'aggravant, et qu'une chirurgie correctrice pourrait sans doute arranger les choses. Sauf qu'ils n'avaient surement pas la possibilité de faire ça ici. Entre les risques, le manque d'un bloc stérile pour une région si sensible, et le matériel qu'ils ne pouvaient pas utiliser pour ce qui ne pouvait pas être considéré comme une urgence vitale... Même si elle pensait fortement le contraire...

- On va commencer par un truc tout simple, et tu va t'allonger 10 minutes pour te reposer un peu, d'accord ?

La rouquine disparu dans la pièce adjacente, pendant une ou deux minutes, pas plus, et en revint avec un truc blanc entre les mains. Ce n'était pas grand chose, mais c'était déjà une première aide qu'elle pouvait lui apporter. Elle s'approcha de lui à nouveau, et lui présenta l'objet.

- C'est une simple minerve, okay ? Je vais te la mettre en place, en faisant attention. Je t'oblige pas à sortir avec, tu va rester ici pour te reposer d'abord. Ca va soulager le poids de ta tête sur tes cervicales, comme ça, elles seront moins sollicitées, ça va te faire du bien.

C'était vraiment le minimum du minimum. En tant normal, elle aurait injecté un peu de morphine, en complément, pour relâcher totalement les muscles ultra-contractés autour des articulations douloureuses. Mais face à ce qui était noté dans le dossier, elle n'était pas sûre de pouvoir le faire, et préférait demander son avis à Ezra une fois qu'il serait un peu détendu. Ca faisait partie des cas un peu borderline, dans lesquels on ne sait pas vraiment ce que l'on peut donner ou non. Après tout, il n'était mentionné qu'une supposition, pas une dépendance avérée, et du coup, une petite injection ne poserait peut être pas vraiment problème, n'est ce pas ?

Avec douceur, elle passa derrière lui, et l'habilla du collier. Par ce simple geste, elle rétablissait l'axe tête-cou-tronc, soulageant les cervicales abimées du poids de la tête, soutenu par la minerve. Puis elle l'amena à s'allonger, en position légèrement redressée, pour éviter un afflux de sang trop massif dans les zones douloureuses. Là, normalement, il devrait déjà sentir un léger mieux, qu'elle finirait de combler après. Soit par un antalgique doux, soit par quelque chose de plus fort.


- Ca fait longtemps que tu ne prend plus d'oxycodone ? Comment tu gérais avant ?

Ah ça, la question était frontale. Mais nécessaire. Noah avait été trop évasif dans le dossier médical, et Callie avait besoin de savoir pour ajuster le traitement. Elle repris le dossier, et une feuille blanche, et s'assit derrière le bureau, pour noter à la date du jour les observations qu'elle pouvait faire. Ezra était allongé sur la table d'auscultation, et elle le gardait à l'oeil. Tout allait bien.

- Ah, et je t'interdis de te traiter de chochotte, lanca-t-elle avec un sourire en coin. Vu ce que je lis ici, y'en a pas mal qui tiendraient pas cinq minutes avec tes douleurs.
Nudiste professionnel
Ezra YoungNudiste professionnel
Ezra Young
Carte d'identité
Messages : 765
Points : 2647
Date d'inscription : 08/12/2017

Prends soin de l'autre comme de toi-même  Empty
MessageSujet: Re: Prends soin de l'autre comme de toi-même    Prends soin de l'autre comme de toi-même  EmptyMar 26 Fév 2019 - 10:05


Se reposer. Il ne croyait pas une fraction de seconde qu’il arriverait à faire ça. Il rêvait depuis beaucoup trop d’heures d’arriver seulement à trouver le sommeil pour oublier ses souffrances un instant et arriver à peut-être les calmer par un peu de repos. Mais chaque mouvement ou absence de mouvement en revenait au même ... Il avait mal ...

« Hm … »

Puis, quand elle disparut et revient avec une minerve, Ezra se raidit un peu plus, se redressant, légèrement terrorisé. Dieu ce qu’il n’aimait pas cet objet. Mais en tant que grand garçon courageux, il planta ses ongles dans la table d’auscultation et attendit qu’elle lui place la minerve autour de son cou. Il essayait par tout les moyens de ne pas penser aux mauvais souvenirs qu'il avait de son temps passé à l'hôpital, puis en centre de rééducation.

« Okay … »

Bon, il devait bien se l’avouer, cela le soulagea quasiment instantanément. Il avait toujours aussi mal, mais il n’avait plus l’impression que sa tête allait se décrocher et rouler au sol.
Même s’il était toujours hyper tendu et prêt à hurler au moindre geste suspect venant de la part de Callie, elle était très douce avec lui. Bien plus douce que nombre d’infirmières, d’infirmiers et de docteurs qu’il avait déjà croisé au cours de sa convalescence. Il se laissa faire quand elle l’aida à s’allonger, de toute façon, il n’était ni en état de se débattre, ni en état de seulement résister.

Mais quand peu de temps après elle aborda le sujet de l’Oxycodone, le tatoueur se raidit à nouveau et prit immédiatement un ton beaucoup plus dur.

« Je suis beaucoup de choses, mais pas un camé. C’est normale d’avoir une légère dépendance à ce produit …je ne cherche pas d'excuse ... Je n'en prenais pas pour le plaisir. En plus, ça me rendait confus … Je sais pas ce que Noah a écrit dans mon dossier, mais je … je suis pas un drogué. J’ai arrêté d’en prendre l’année de mes 18 ans … J’en ai 27 et j’y ai plus retouché … Je ne nie pas y avoir pensé … mais j’y ai pas retouché … »

Il soupira, essayant de se détendre du mieux qu’il le pouvait. Mais c’était assez compliqué pour lui. Cette douleur … Pourquoi Diable avait-il aussi mal alors qu’il n’avait vraiment rien fait d’extraordinaire. Peut-être qu'il n'avait pas vraiment mal ... et que ce n'était qu'une douleur purement psychologique ? Ça existait ce genre de chose ?

« C’est pas dit que je tienne cinq minutes de plus, c'est vraiment trop dur … Callie … ? Est-ce … est-ce que … est-ce que je vais finir paralysé ? J’ai jamais eu aussi mal de toute ma vie … C’est pas nor … normal … Je comprends pas ce qu’il se passe … Je veux pas finir comme ça … Pitié ... Je veux pas ... »

Il ne savait pas pourquoi il pensait à ça … Pourquoi maintenant … Tout s’arrangeait pourtant dans sa vie, les progrès étaient discrets, mais il allait mieux. Alors pourquoi c’était maintenant son corps qui le lâchait ? C’était peut-être sa plus grande peur, de finir tétraplégique … C’était pire que la mort pour Ezra. Ne plus dessiner, ne plus marcher, ne plus pouvoir rien faire que seulement exister, il ne voulait pas être ça … Il était déjà un poids pour la communauté il ne pouvait pas devenir un légume.

Et plus il pensait à ça, plus il sentait sa respiration s’accélérer doucement, devenant de plus en plus superficielle, alors qu’il glissait doucement vers une crise d’hyperventilation. Il essaya de se redresser comme il le pouvait, serrant les dents pour ne pas gémir de douleur. Il se sentait diminué, il n'arrivait pas à bouger comme il en avait envie et cela renforçait un peu plus sa crise de panique. Il leva un regard suppliant vers Callie, ses doigts serrés sur sa minerve, incapable d’arriver à l’ouvrir tellement ses mains tremblaient, sa voix complètement cassée, il la supplia de venir l'aider.

« Excuse-moi … Enlève-moi ça … un … instant … S'il te plait ... »



InvitéInvité
Anonymous
Carte d'identité

Prends soin de l'autre comme de toi-même  Empty
MessageSujet: Re: Prends soin de l'autre comme de toi-même    Prends soin de l'autre comme de toi-même  EmptyDim 3 Mar 2019 - 13:39
Le changement de ton d'Ezra l'avait surprise, et elle se sentait mal soudainement. Visiblement, elle avait touché un point plus que sensible, et elle s'en voulait qu'il ai pu mal interpreter ses paroles.

- Je ne sous entendais pas que tu aies pu être toxicomane Ezra, loins de là. Noah n'a pas du tout écrit que tu l'avais été, rassures toi. Seulement, avant de te donner un quelconque médicament, je dois savoir ce qu'il en est et ce qu'il en était. Je vais pouvoir te soulager, mais si tu avais un passif de dépendance, tu comprends bien que j'aurai évité de t'y replonger. Ca n'aurait pas été bon ni pour toi, ni pour moi, ni pour le camp. Alors...

Elle ne termina pas sa phrase, coupée dans son élan par la grimace de douleur apparue à nouveau sur le visage de son interlocuteur. Et plus que ça même, par les mots qu'il venait de prononcer. Cet homme avait peur. C'était clair et net. Et il n'avait pas peur de la mort, pas peur des morts, ni des vivants. Cet homme vivait la pire peur qui pouvait exister. La peur de son propre corps, que celui ci le lâche, qu'il se retrouve prisonnier d'une enveloppe sans pouvoir s'en extirper. Soyons honnête, c'était un sentiment qu'elle ne comprenait pas, parce qu'elle ne l'avait jamais vécu. Elle avait accouché une fois une femme handicapée, paraplégique des membres inférieurs, et ça l'avait pas mal retournée lorsqu'elle lui avait raconté son histoire. Mais ce n'était pas pareil, Callie n'était pas concernée directement, elle avait la chance, elle, de pouvoir se servir à volonté des ses bras et de ses jambes.

- Ezra, je...

Il venait d'exprimer le besoin impérieux d'être liberé de la minerve, et Callie s'y précipita. Il était hors de question de le contraindre à quoi que ce soit, surtout à ce moment précis. Avec douceur, encore une fois, elle détacha l'orthèse et la posa à coté de lui. Sa fréquence respiratoire avait augmenté de manière notable, et la sage-femme craignait que la crise n'augmente, voilà pourquoi elle l'avait libéré. Elle attrapa sa main, en douceur mais avec fermeté.

- Calme toi...


Alors oui, clairement, c'était bien plus facile à dire qu'à faire, elle voulait bien le croire et elle en était même tout à fait consciente. Mais c'était la première chose qui venait à sa bouche.

- Je vais pas te mentir, ce serait ni dans ton interêt, ni dans le mien. Je ne peux pas te promettre ton avenir parce que je ne sais pas exactement ce qui te fait souffrir. De ce que j'en vois, je partirai soit sur de l'arthrose qui se serait formée sur le site de ton opération, soit sur le travail d'ostéosynthèse qui aurait bougé ou se serait abimé. Seulement, sans un scanner ou même juste une radio, c'est compliqué de le savoir. Et même si on pouvait avoir une réponse, je ne suis pas sûre que nous pourrions opérer... On peut te soulager, mais il faudrait des examens plus poussés, il faudrait qu'on voit ça avec Noah.

C'était une situation qui n'était pas évidente pour la trentenaire. Elle voulait le soulager par tous les moyens possibles, et dans un hopital ça aurait été bien plus facile. Mais là, dans les conditions actuelles, elle se sentait bridée par le peu de possibilités qu'elle pouvait mettre en place.

- Là, tout de suite, je peux te soulager avec de la morphine, ça te fera déjà un peu de bien...
Nudiste professionnel
Ezra YoungNudiste professionnel
Ezra Young
Carte d'identité
Messages : 765
Points : 2647
Date d'inscription : 08/12/2017

Prends soin de l'autre comme de toi-même  Empty
MessageSujet: Re: Prends soin de l'autre comme de toi-même    Prends soin de l'autre comme de toi-même  EmptyMar 5 Mar 2019 - 11:29


Rapidement, la jeune femme le libéra de la minerve. Et Ezra se sentit immédiatement rassuré. Sa tête tenait encore sur ses épaules et même s'il avait toujours aussi mal, ne plus rien sentir autour de son cou sembla le calmer de manière quasi-instantanée. Et il fallait qu'il se calme … Cette chose était peut-être la seule aide qu'il aurait à sa disposition pour les prochaines années, alors il serait bien obligé de supporter cette minerve de malheur.

« Ça va … Je vais me calmer … Merci ... Excuses-moi de t'embêter … Franchement, j'aurais dû juste rester chez moi ... En plus je suis méchant quand j'ai mal … Donc vraiment pardon pour tout … J'ai toujours été un patient exécrable … À croire que souffrir me fait me transformer un Mister Hide. »

Le tatoueur tenta un petit sourire, mais pour une fois ce dernier n'était pas aussi rayonnant qu'à son habitude. Ezra s'était forcé, autant pour rassurer un peu l'infirmière, que pour se donner du courage. S'il avait été un peu plus reposé, il aurait sûrement sorti ses habituelles blagues, qui auraient d'ailleurs instantanément détendu l'atmosphère. Mais aujourd'hui le cœur n'y était pas. Il savait très bien qu'il n'était pas vraiment lui-même quand il souffrait mais cela ne l'empêchait pas de détester se voir ainsi.

Calmant peu à peu sa respiration, en se cramponnant à la main de son interlocutrice, il prit son courage à deux mains pour demander des précisions. Il aurait peut-être dû se préoccuper de ça bien avant. Mais il pensait qu'en ignorant totalement son ancienne blessure tout finirait par disparaître et il se rendait compte aujourd'hui que cela avait été une mauvaise idée de sa part.

« Mais on se paralyse pas avec de l'arthrose, on est d'accord, non ? Tous les vieux en ont et ils s'en sortent bien ... Et le truc d'ortho-chose … Si ça bouge … C'est comme si mes vertèbres se fracturaient à nouveau ? Ou ça fera juste mal et c'est tout ? »

Même s'il paraissait maintenant un peu plus calme, son hyperventilation étant sous contrôle, un trémolo dans sa voix faisait suinter son inquiétude de chacun de ses mots.

« Mes questions sont débiles … je sais … mais j'ai mis un point d'honneur à ne jamais écouter les médecins pour ne pas me faire peur et vivre ma vie comme je le souhaitais, sans me soucier de ça. Cet accident à déjà assez gâché ma vie, mais ... maintenant ... j'ai peur ... Peur d'avoir fait une connerie et de le payer pour le restant de mes jours. »

C'est avec des journées comme celle-là qu'il se demandait si Caleb n'aurait pas dû finir le travail sur le terrain et le supprimer pour de bon. Même s'il avait vécu de belles choses entre temps, il essayait de ne pas faire de bilan sur son existence. Parce qu'il avait peur du résultat, trop de regret était en lui pour qu'il se sente prêt d'assumer ses choix à 100%. Alors autant essayer de continuer sans réfléchir … sinon il n'est pas sûr qu'il y arriverait. Et il savait déjà ce que cela pouvait donner s'il se laisser submerger par ses regrets et ses hontes.

Gentiment Callie lui proposa ensuite de la Morphine pour le soulager. C'était très tentant et Ezra eut énormément de mal à décliner son offre. Mais au fond de lui il se disait que cela n'était pas correct envers les autres habitants du camp. Il préférait largement qu'elle économise les médicaments pour les personnes qui en aurait vraiment besoin … lui, il se débrouillerait.

« Non. Garde la Morphine pour les personnes qui apporteront plus d'aide que moi au camp. Je ne suis pas assez utile pour que tu investisses des ressources médicales sur ma poire. Par contre, tu penses que je pourrais emprunter la minerve ? Le temps que ça aille mieux ? Et je vous la rapporte après ? »



InvitéInvité
Anonymous
Carte d'identité

Prends soin de l'autre comme de toi-même  Empty
MessageSujet: Re: Prends soin de l'autre comme de toi-même    Prends soin de l'autre comme de toi-même  EmptySam 16 Mar 2019 - 20:22
- Y'a pas de question bête Ezra. On parle de ta santé, de ton avenir, dans un monde qui n'est plus le même qu'avant, que ce soit au quotidien ou technologiquement. Tu t'inquiète pour ton futur, pour ta place, pour ta capacité à t'adapter avec les antécédents que tu as. C'est tout à fait normal, personne n'a le droit de te blâmer pour ça, et tu ne me verra surtout pas te juger.

Elle avait eu une patiente comme ça, avec une pathologie qui lui interdisait d'avoir une autre grossesse. Elle en avait eu trois de plus. Seulement, les deux premières s'étaient bien déroulées, alors que la troisième l'avait tuée. Tout ça parce qu'elle avait décidé de faire fi de l'avis des médecins, qu'elle avait décidé de vivre au jour le jour, en voyant bien de quoi le lendemain serait fait. Sauf que ce n'était pas comme ça que ça fonctionnait, et qu'il fallait comprendre que le corps médical n'était pas là pour faire chier ses patients, mais pour les aider, et les amener à vivre mieux sur le long terme.

C'est ce qu'elle craignait pour Ezra, du coup, sans lui montrer. Qu'effectivement, sa peur soit fondée, et que ne pas avoir écouté les médecins ai été la plus grosse erreur de sa vie. Mais à côté de ça, tout pouvait bien se passer aussi, on pouvait peut être trouver des solutions, il allait falloir en discuter avec Noah. Pour l'instant il refusait la morphine, et elle lui glissa dans la main un antalgique codéiné. Ce n'était pas aussi fort, mais ça pourrait peut être le soulager quelques heures.


- Bien sûr, tu peux prendre la minerve, je vais le noter dans le classeur. Tu la garde le temps qu'il faut, je crois qu'on en a une autre, au pire on courra jusqu'à chez toi pour la récupérer en cas d'urgence !

Elle sourit doucement, puis rit un peu plus fort. Elle s'imaginait envoyer quelqu'un réclamer la minerve. Ce n'était encore jamais arrivé, pas avec elle du moins mais bon, qu'est ce qui n'était pas possible dans ce monde, n'est ce pas ?

- Ezra ?

Elle s'apprêtait à le libérer. S'il ne voulait pas de morphine, elle n'avait pas de raison de le garder, le reste allait bien. Elle lui avait donné de quoi se soulager momentanément, par voie médicamenteuse et par une position antalgique. Il ne lui restait plus qu'à résumer sa visite dans le dossier. Elle n'avait plus besoin de lui. Enfin presque.

- Tu sais, ça fait un moment que je suis ici maintenant. J'ai fait ma petite place, j'ai pris mon petit rôle. Mais... J'ai pas réussi à m'intégrer. Je sors de l'infirmerie, je rentre à la maison et ça s'arrête quasiment là. Et puis... Avec ce qui s'est passé.. Après... Bref, je n'ai pas osé aller à la rencontre des autres, je me sens tellement coupable. J'ai peur qu'on me rejette, donc je n'y vais pas... Comment je peux faire, tu les connais bien, toi, les autres, pas vrai ?
Nudiste professionnel
Ezra YoungNudiste professionnel
Ezra Young
Carte d'identité
Messages : 765
Points : 2647
Date d'inscription : 08/12/2017

Prends soin de l'autre comme de toi-même  Empty
MessageSujet: Re: Prends soin de l'autre comme de toi-même    Prends soin de l'autre comme de toi-même  EmptyJeu 21 Mar 2019 - 18:22


Ezra accepta le comprimé sans demander son reste. Il le goba sans eau et sans un mot de plus. Il espérait que ce dernier allait vite agir pour qu'il gagne enfin quelques minutes de répit, loin de la douleur lancinante logé dans sa nuque.
Mais, Callie l'interpella de manière hésitante. Il fronça les sourcils, inquiet de ce qu'elle allait lui demander ou lui dire.

« Hmm ? »

Ezra leva un regard curieux vers la femme en face de lui quand elle eut fini de s'exprimer. Ce regard se transforma ensuite en quelque chose de totalement interrogatif. Mais c'était quoi cette question ? Déjà que son cerveau marchait au ralenti, là, il se demandait réellement ce qu'elle lui voulait. Elle voulait savoir comment aborder les autres habitants ? Même Harvey qui était un timide sauvageon arrivait tant bien que mal à communiquer avec les autres. Et au vu de ce qu'il venait de se passer, cette femme ne paraissait pas d'une timidité maladive. Mais, bien loin de porter l'ombre d'un jugement il essaya de s'exprimer, lui aussi de manière assez maladroite.

« Euh … oui … Enfin … J'en connais certain. »

Puis, les rouages de son esprit commencèrent enfin à se mettre à fonctionner et il finit par comprendre ce qu'elle lui demandait. Elle avait donc besoin d'aide pour ce faire des amis ? Elle n'arrivait pas à aborder les autres et à s'intégrer ? S'il n'avait pas était en aussi mauvais état, il l'aurait immédiatement présenté à toutes les personnes qu'il connaissait, et cela, avec beaucoup d'entrain. Mais là, pour le moment, il n'était pas en capacité de faire la tournée des maisons de Fort Hope pour présenter la jeune femme à ses amis.

Il soupira un peu, se disant qu'elle avait vraiment choisi le plus mauvais moment pour aborder ce genre de sujet. Mais, bien loin de l'envoyer paître, le tatoueur se montra des plus gentils comme toujours, et l'invita chez lui simplement.

« On peut discuter de ça chez moi. Enfin si tu as fini ici. Je n'aime pas beaucoup tout ce qui a attrait de près ou de loin a la médecine, alors plus vite je partirais d'ici mieux ça ira pour moi. Je serais beaucoup plus à l'aise chez moi. Et comme ça, on pourra boire un truc de chaud. »

Maintenant que son comprimé commençait à faire effet, il sentait la fatigue de ses nuits quasi sans sommeil le rattraper. Mais il était hors de question de s'endormir ici de toute façon, alors il lutta contre son sommeil naissant et tâcha d'être un peu plus avenant.

« Je te promets pas d'être très loquace … Je suis toujours dans le brouillard. Mais si tu es prête a me supporter encore quelques minutes. Je te parlerais des autres. »

Sur ses mots, le tatoué se leva de la table, il ferma les yeux pour se concentrer et ne pas gémir comme un petit vieux tout cassé. Il mit quelques secondes à être sûr qu'il n'allait pas s'écrouler avant de se redresser entièrement et de regarder l'infirmière en face de lui. Il tenta de sourire, mais pour une fois ce dernier ne paraissait pas aussi joviale et avenant qu'à son habitude.

« Alors Belle demoiselle ? Partante pour venir chez moi discuter un peu ? »



Contenu sponsorisé
Carte d'identité

Prends soin de l'autre comme de toi-même  Empty
MessageSujet: Re: Prends soin de l'autre comme de toi-même    Prends soin de l'autre comme de toi-même  Empty

 Prends soin de l'autre comme de toi-même
In Your Flesh :: Michigan State :: Fort Hope

Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum

Vous allez poster avec

Outils de modération