Janis avait accepté les excuses de Maxwell, ce qui était une sacré surprise pour lui. Il détestait sa façon de parler et son incapacité à exprimer des idées abstraites, mais il n'allait pas ce plaindre que ça lui convienne. Maxwell fut de nouveau surpris lorsque Janis posa ses lèvres contre les siennes. Sans haine ni agressivité, juste une certaine forme de douceur. Autant que Janis pouvait en être capable du moins. Il rougit un peu, mais la pénombre ambiante le cachait. Il attrapa Janis dans ses bras et la cala confortablement contre lui d'un petit mouvement.

Il enfoui sa tête dans son cou et inspira à fond, remplissant ses poumons de l'odeur de Janis. Elle n'avait pas du pouvoir se laver depuis un moment, mais cela ne dérangeait pas Maxwell. Son odeur personnelle n'en était que plus forte. Elle lui rappelait des souvenirs précis et plus ou moins plaisant. Leur rencontre, dans un bar à la musique trop forte et aux bières de mauvaises qualité, leurs multiples étreintes un peu partout, et même leur dispute. La seule qu'il avait eu, quand elle avait appris qu'il avait une autre copine. Un mélange de nostalgie et de tristesse commença à le gagner, mais il le chassa en posant ses lèvres contre celles de Janis.


Alors qu'il commençait à glisser ses mains sous le T shirt de la jeune femme un léger bruit de pas se fit entendre en provenance de l'extérieur du frigo, et Maxwell se mit à espérer que la personne n'allait pas leur ouvrir. Contre toute attente il se sentait finalement très bien enfermé dans un ancien frigo avec une ex copine un peu tarée. Mais les bruits de pas semblaient se rapprocher, et Janis releva la tête vers la porte. Cette dernière s'entrouvrit en laissant apparaître Oliver, qui les chercha du regard un instant.

La position de Maxwell et Janis ne laissa aucun doute quand à leurs activités, et l'homme espéra que cela ne lui causerait pas de futur problème. Mais il supposa qu'Oliver était assez occupé avec sa femme enceinte et le laisserait être avec Janis sans lui poser problème.

Rien n’était facile en ce moment. Le Coast guard avançait trop lentement, les personnes présentes pour améliorer l’endroit étaient tous un peu tarées et personne n’arrivait à faire un truc réellement bien. Pourtant, le petit groupe s’organisait et ils comptaient bien y arriver. Cette journée-là, Oliver avait même un futur membre du groupe au frigo. Pour le moment, rien à signalé, il n’était pas infecté, il n’était pas malade et personne ne donnait l’impression de le chercher à l’extérieur. Ce mec était parfait pour le groupe, même s’il semblait parfois un peu inutile. Bon, ça irait tout le monde pouvait apprendre, la survie n’était pas dans les gènes de chacun.

Ça faisait quelques heures pourtant qu’il n’avait pas vu Janis, ni même entendu. Non sérieusement, si vous n’entendiez pas Janis c’était mauvais signe, genre… quelqu’un allait peut-être y rester. Il l’avait cherché, mais rien. La dernière fois qu’il lui avait parlée, il avait parlé de Maxwell et du frigo. Pourtant, elle aurait dû revenir même si le plan avait été de jouer avec le nouveau membre du groupe. Parce que ouais, le frigo c’était pour les nouveaux membres et le congélo c’était pour le prochain repas. Fallait juste que personne ne se croise jamais, voilà.

Bref, pas de Janis dans les environs et un Oliver qui ne comptait pas perdre un membre de son groupe aussi facilement. Janis était comme une couverture, elle servait au lit, aussi bien la garder. Il avait pris le temps de prévenir Max qu’il allait passer à la niche. Parce qu’il ne sortait pas sans la prévenir, sinon c’était du suicide. Pas non plus comme si c’était difficile de le dire à Max. Fallait juste éviter les hormones et c’étaient gagnés. Bref, la route vers la niche avait été simple et sans anicroche. Pas un mort sur le chemin, mais pour sa défense il l’avait relativement bien gardé le chemin. Il avait même placé des fils de fer entre les arbres pour nuire à l’avancer des morts quand ils voulaient débarquer d’entre les arbres. Au moins, ce n’était pas une forêt, c’était déjà ça.

Une fois à la niche, il réalisa qu’elle n’était pas là. Ça par contre c’était chiant. Non mais, sérieusement, comment il pouvait s’assurer que tous ses biens étaient en santé si les dits biens se faisaient la males hein? Bref, il alla au moins voir le frigo pour faire sûr que le nouveau y était bel et bien. Ensuite, il irait faire un tour au congélo voir si elle cuisinait ou un truc du genre.

Sauf que tout ce corsa véritablement un instant plus tard. Sa main c’était refermé sur la poignée du frigo, poignée qu’il avait brisé de lui-même pour arriver qu’elle se verrouille de l’extérieur sans moyen de sortir. Il ouvrit pour trouver Maxwell, mais vit aussi Janis. Ils étaient dans une position totalement tendancieuse et personne ne pourrait faire croire à Oli qu’ils jouaient à twister. Alors, il les observa un instant tous les deux.

-Hm, désolé de déranger, je reviendrai plus tard… n’oubliez pas les capotes.

Et il referma la porte. Il entendit le clic normal d’une porte qui se verrouille sans réaliser que ça impliquait d’embarrer de nouveau les deux individus dans le frigo. Il allait surement retourner au CG, il n’était pas là pour tenir la chandelle non plus.

Le but avait véritablement été d’aller nourrir la bête. Oui bon, pas vraiment une bête, mais nourrir Maxwell était une bonne idée. Après son enfermement, tout était resté calme, aucun mouvement en ville ne donnait l’impression qu’un petit groupe le cherchait, les indices semés ne menait à rien, ce mec était seul au monde, exactement ce qu’Oliver aimait chez les survivants. Il pourrait donc bientôt le faire sortir de la niche et lui présenter le Coast Guard, un jour, il pourrait peut-être même lui faire confiance, même si bon, Oliver et la confiance, ce n’était pas encore tout à fait ça. En vrai, il n’y arriverait surement jamais, mais c’était beau de faire rêver les autres.

Il avait donc ouvert le frigo, prêt à annoncer à Maxwell qu’il serait très bientôt libre de ses mouvements, mais la scène qui s’offrit aux yeux du cannibale était tout autre. Genre, Maxwell et Janis, dans une position suggestive. Il était du goût de Janis? C’est vrai que Maxwell n’était pas moche, peut-être un peu trop docile pour le Cannibale, mais ça… il aurait pu s’y faire quand même. Bref, ils ne jouaient pas à Twister, ils étaient occupés, l’autre n’allait pas crever de faim, aussi bien les laisser s’amuser! Alors, il mentionna les capotes, parce que non, pas de jardin d’enfant ici et finalement, il referma la porte, tout simplement.

Il n’avait même pas remarqué l’expression de Janis, il n’était pas territoriale envers sa Cannibale, si elle voulait jouer, elle pouvait, il le pouvait tout autant de toute façon. La seule personne qui n’avait pas son mot à dire sur ses propres fréquentations, c’était Maxine, mais ça, c’était parce qu’elle n’était pas apte à les gérer, voilà. Il avait tourné le dos à la porte, marchant nonchalamment pour quitter l’endroit quand les premiers bruits étouffés arrivèrent à ses oreilles, les mots étaient plus simples à capter, réalisant qu’elle devait taper dans la porte. Elle le traitait de connard? Eh oh, il n’avait rien fait lui. Mais il se retourna, avançant vers la porte pour l’ouvrir sur une furie.

-Comment j’étais censée deviné moi que ce n’était pas prévu d’être enfermé, je croyais que tu savais comment sortir…

Parce que ouais, il y avait un moyen de sortir, fallait juste être au courant, ce qui n’était pas le cas pour tout le monde. En fait, les seuls au courant étaient surement Maxine et Oliver, puisqu’il avait construit le moyen de sortir et qu’elle l’avait testé.

-Mais bon, je venais juste dire à Maxwell qu’il pourrait surement sortir bientôt si ça lui chantait. Vous seriez clairement mieux dans un lit ceci dit.

Non mais sérieusement, qui pouvait avoir envie de baiser à même le sol d’un frigo non-fonctionnel? Genre, fonctionnel, en pleine canicule, ok, ça avait ses plus, mais pas vraiment en ce moment, fallait l’avouer.

-Vous vous connaissez en fait? Ou c’était le coup de foudre au premier regard?

Et un sourire en coin s’étirait contre ses lèvres. Il s’amusait beaucoup, fallait bien l’avouer. Au pire, il se mangerait quelques coups et puis voilà.

Comment sortir? Parce qu'il y avait un moyen pour sortir? Il aurait au moins pu avoir la gentillesse de lui en parler plus tôt de ce moyen, parce que Janis n'était pas au courant. Sinon elle serait déjà à l'extérieur et les choses ne se seraient pas déroulées de la même manière. Au commencement, ce n'était pas son intention de passer du temps en compagnie du beau gosse là. Elle avait juste voulu venir voir qui il était et le sortir de là s'il n'était pas trop chiant. Il ne l'avait pas été, jusqu'à ce qu'il les enferme tous les deux en fait. Cela avait fâché Janis, étant donné qu'Oliver n'avait pas fait son boulot et ne l'avait pas informé de la manière pour s'extirper du frigo.

- Comment deviner? Tu ne me l'as pas dit chéri!

Ouais un petit mot doux, en d'autres circonstances. Dans le cas présent, c'était juste dit comme ça, afin d'énerver un peu le cannibale sans doute. La jeune femme n'avait pas trop pensé à la réaction que pourrait avoir Maxwell en entendant cela. Oliver précisa la raison de sa présence ici, soit sortir l'autre beau gosse de sa prison temporaire. Il précisa par le fait même qu'un lit serait plus confortable. Ouais, ce qu'il avait laissé ici n'était pas l'idéal, mais c'était mieux que rien.

- Ça m'aurait étonné en fait que installe le lit le plus confo ici, mais c'est mieux que rien... viens tester.

Parce que ouais, il manquait totalement une case à Janis et que désormais, puisqu'il y avait Maxwell et Oliver dans la même pièce, pourquoi ne pas en profiter? Son esprit s'emballait déjà à cette idée. Suffisait de convaincre tous les participants! C'est le moment que choisi l'autre débile (on parle d'Oliver ici!) pour demander si les deux autres ce connaissait.

- Ouais, c'est mon ex.

Elle s'approcha d'Oliver et l'empoigna par le col (cela allait devenir une habitude!) afin de l’entraîner jusqu'au lit miteux. Elle l'embrassa rapidement avant de dire :

- Oliver je te présente Maxwell... Elle embrassa ensuite Maxwell. Et Max, c'est Oliver.

Difficile d'être plus claire sur ses intentions, non? Ils pouvaient bien s'amuser un peu avant de retourner au Coastguard, n'est-ce pas? En plus, gentille, Janis n'avait même pas refermé la porte derrière le cannibale. Tout le monde était libre de circuler!

Assister à l'échange entre Oliver et Janis amusait beaucoup Maxwell, même s'il se sentait un peu inquiet à l'idée que tout dégénère et qu'il se retrouve de nouveau coincé dans cette pièce. Mais plus les choses avançaient plus les deux semblait jouer l'un avec l'autre. Oliver se moquait d'eux, plutôt gentiment. Enfin, il se moquait surtout de Janis visiblement. Il annonça même à Maxwell qu'il pourrait bientôt sortir, s'il le voulait.


Mais il avait parlé trop doucement, et personne ne semblait l'avoir entendu. Janis était passé dans ce que l'ancien taulard surnommait affectueusement le « mode attaque ». Elle avait un sourire encore plus carnassier, et surnommait maintenant Oliver « chéri ». Maxwell eut un sentiment étrange. Il était presque sûr que Oliver et Maxine était ensemble. Mais après tout il n'y avait plus aucune lois pour forcer les gens à n'avoir qu'un partenaire, et plus vraiment de morale non plus. Et il était très mal placé pour faire la moindre réflexion là dessus, surtout devant Janis.

Janis traîna Oliver jusqu'au lit, et embrassa les deux hommes tour à tour. Elle avait l'air d'avoir de grands projets en tête, les concernant tout les trois. La situation échappait pas mal à Maxwell, mais pour son plus grand plaisir. Il ne pensait pas avoir un jour la chance de coucher avec un homme et une femme en même temps, surtout un an après s'être évadé de prison suite à une invasion zombie.

Il avait déjà eu un petit ami, quand il était en prison. Il se souvenait de ses cheveux bruns longs, presque toujours attachés, et de ses nombreux tatouages un peu partout. Et de sa bite, il fallait bien le reconnaître. Il s'appelait Adam et il avait été condamné pour avoir été le bras armé d'un gang de dealer.

Maxwell essayait de lire sur le visage d'Oliver, incapable de savoir se qu'il voulait. Était-t-il d'accord avec Janis ? Ou trop hétérosexuel pour être partant dans ce genre de plan. Maxwell pensa qu'il n'y avait qu'une seule façon de le savoir. Il se pencha vers Oliver, dans le but de lui rouler un bon patin. Mais il s'avançait doucement, pour que l'autre ai le choix.

Bah oui on pouvait sortir. Oliver n’aurait pas fait un endroit où il aurait pu rester coincer sans sortir rapidement de là. Fallait juste un peu de logique, rien de bien méchant. Surtout qu’une porte de frigo, en général, c’était fait pour ne pas se fermer. Maxwell avait balancé qu’il partirait bientôt et Oliver ne releva pas, parce qu’il bougerait si lui le décidait et pas un autre. On s’entend, c’était Oli qui avait voix sur tout jusqu’à ce qu’il vous accepte dans son groupe, pas avant. Bref, fallait parler entre adulte et puis voilà.

-Réfléchir, ça se fait tout seul aussi, je croyais que tu me connaissais mieux que ça beauté.

Il roula des yeux, simplement, sourire provocateur aux lèvres. Il n’avait rien de plus à dire. Parce que sérieusement, c’était inutile. Il ne lui avait même pas encore expliqué comment faire de toute façon. Il ne le ferait peut-être jamais avec la chance qu’elle avait. Le lit à l’extérieur aurait quand même été plus confortable, il n’en doutait même pas, aussi bien en profiter à l’extérieur. Sauf qu’elle l’invitait à tester ce lit là et il hocha la tête à la négative.

-Pas besoin, je sais qu’il est nul.

Oui bon il ne captait pas du tous les envies de Janis en ce moment et de raison… Comment est-ce qu’il aurait pu croire que la miss voulait se taper tout le monde en même temps. Il demanda au moins qui était l’autre pour elle. C’était un excellent début. Du coup, elle avait deux ex dans la même pièce, ce n’était pas si mal comme tableau de chasse. Maxwell était… hm… Maxwell, du coup ça le faisait pour elle non? Il était docile, elle devait prendre son pied. Elle n’avait pas encore dit plus qu’elle lui imposa de venir dans le lit et il se laissa faire. S’il attrapait des puces de lit ou d’autres trucs du genre, ce serait de sa faute à elle. Il n’était clairement pas certain de la salubrité de l’endroit. Il se fit embrasser, elle embrassa l’autre et Oliver… n’en avait rien à foutre, comme toujours. Il aurait peut-être dû réagir, mais il n’y arrivait pas.


Il était là, dans un lit, ils étaient trois et même s’il pouvait s’amuser maintenant, il avait clairement mieux à faire. Il pourrait leur laisser du temps ensemble? Sauf que Maxwell se rapprochait de lui. Ah, d’accord, Max était ce genre de mec. Oliver l’observa un instant, le frapper aurait pu être tellement marrant, mais… Janis l’aurait tapé lui et ça serait clairement devenu trop compliqué d’un coup. Sauf qu’il voulait clairement s’amuser dans cette situation. Alors, il se rapprocha de Maxwell pour l’embrasser et ça tombait bien, parce qu’Oliver faisait cela très bien. Une fois le baiser terminé, il lui offrit un sourire plus qu’amuser en mode :

-t’imagine si on s’amuse tout seul la tête qu’elle ferait?

Parce que le but était toujours de s’amuser au plus au point et Dieu que faire chier Janis était quelque chose d’agréable sur sa liste de truc à faire. Il ne dirait clairement pas non, il était le soumis des trois non? Fallait juste voir qui il craignait le plus, Oliver ou Janis…

Maxwell se sentait comme une prostituée aux prises avec deux potes qui voulait l'avoir chacun pour soi. Il se demanda brièvement si sa mère avait déjà eut se genre de situation. Janis et Oliver tentait de l'avoir uniquement pour faire chier l'autre. Enfin, Oliver semblait réellement vouloir faire chier Janis, alors qu'elle voulait juste coucher avec les deux hommes en même temps.

Si on exclu le statut que cela lui donnait, l'ancien taulard était aux anges. Il était enfermé dans une pièce avec deux personnes qui s'occupait personnellement de lui. Après le traitement que lui avait fait subir Janis il y a quelques dizaines de minutes et Charlee peu de temps auparavant, il avait juste peur que cette partie de jambe en l'air lui rappelle tristement le premier American Pie. Il essayait désespérement de penser aux trucs les moins sexy du monde, pour retarder le moment fatidique. Comme par exemple sa mère en nuisette, sur son lieu de travail. Cela eut le mérite de calmer un peu ses ardeurs.

Janis se pencha pour mordiller la peau de son cou. Elle savait pertinemment que Maxwell adorait ça et qu'il ne pouvait pas y resister. Il se laissa faire quelques instant, puis il soupira profondément, comme pour expulser la tension de son corps, avant de dire :


Il savait que prendre le parti de son ex entrainerait certaines conséquences incertaines, mais prendre celui d'Oliver aurait pu déclencher la fureur de Janis, et il voulait rester en vie encore quelques temps. Oliver semblait être le chef de ce petit groupe, mais il avait déjà subit la colère de la jeune femme et n'avait pas du tout envie de recommencer. Dans une vaine tentative d'amadouer l'homme, il recommença à l'embrasser à pleine bouche, sans vraiment laisser le choix à l'autre homme de refuser son baiser.

Le lit était miteux et un peu petit pour accueillir trois personnes, mais en se serrant bien tout était possible. Après son fougueux baiser il se recula dans le lit pour laisser de la place aux autres participants.

Mais non, c’était une super idée! Non vraiment, parce que tout ce qui pouvait emmerder Janis était toujours l’idée du siècle, fallait comprendre le cannibale, il s’ennuyait à mourir, fallait donc le divertir. Sauf qu’elle n’était pas très d’accord, le mentionnant au passage. Il roula des yeux, que pour l’emmerder et signifier qu’elle était chiante de lui refuser son caprice. Bon, en même temps… pourquoi pas? Il pouvait bien faire ça, il n’allait pas dire non à ça en fait, ça aurait été tellement… étrange. Genre : Oh, on m’a proposé de le faire à trois, mais à la place, j’ai préféré laisser tomber, son ex me faisait plus envie que mon ex, que veux-tu. Ce n’était pas logique, loin de là, donc ouais, il pouvait accepter l’idée. Surtout que Maxwell en rajoutait, mentionnant que c’était plus marrant à trois et il avait surement raison. Maxwell était venu l’embrasser et Oliver se laissa faire, prenant même plaisir à la chose, jusqu’à finalement souffler un simple :

-Espérons.

Mouais, il capitulait, il se laisserait avoir par la tête de mule de Janis et par les beaux yeux de Max, tout le monde y gagnait au change, non? Surtout Janis en fait, mais ça, c’était une autre histoire. Maxwell s’installa mieux dans le lit et Oliver en fit de même, laissant aussi de l’espace pour la furie. Comme ça, tout le monde était content. Allez, il allait être sage et faire plaisir à tout le monde. Bon d’accord surtout à lui, fallait bien l’avouer.

Une fois terminé, monsieur décida de se rhabiller, oh il n’était pas du genre causette après l’amour. Personne ne s’en plaindrait non plus. Surtout que le frigo… c’était chiant comme endroit, aussi bien se revoir un jour dans une des chambres aménagés. Il se retourna vers Max, intéressé par sa réponse à la question de Janis. Il lui lança un sourire joueur, légèrement carnassier à sa réponse. Il voulait des gens avec eux et il en gagnerait. Il trouverait comment faire cohabiter ses pulsions avec d’autres survivants et ils s’en sortiraient. Il défoncerait personnellement tous ceux doutant de ses capacités de chef de meute. Il n’était pas bon, il n’était pas un ange, il était Oliver Hill et il comptait bien être le dernier à tenir debout. Pour y arriver, il fallait juste beaucoup de volonté et de la main d’œuvre, il gagnerait les deux, il en était persuadé. Il salua les deux autres avant de quitter la pièce. Il ne comptait pas s’éternisé et il avait une baleine à gérer. Elle était énorme et émotive, des trucs pour qu’elle se tue juste à tenter d’exister, alors ouais… une baleine à parterner. Qu’est-ce qu’il avait fait au ciel pour mériter une punition pareil hein?

Sa tête tournait encore pendant qu'il remettait ses vêtements. Après tous ces mois de frustrations sexuelles, il se sentait enfin soulagé. Janis l'interrogea sur son intention de rester ou non avec eux, et il répondit franchement :


C'était court et honnête, bien que peu flatteur pour ces interlocuteurs. Il avait un peu peur que Janis ne prenne la mouche, mais il était trop fatigué mentalement pour chercher à avoir du tact. Et puis, il restait au final, elle n'avait donc pas de raisons de se vexer. Il se leva, après avoir remit ses chaussures, et proposa :


Il espérait profondément que la deuxième partie de sa phrase ne donne pas de mauvaises idées aux deux autres, mais apparemment non. Il se dirigea vers la porte, au cas ils décidaient de changer d'avis. L'air extérieur lui fit beaucoup de bien, même si il aurait de loin préféré une cigarette. Il huma avec délectation, comme pour débarrasser ses poumons de l'odeur du frigo, mélange de sueur et de renfermé très désagréable.

La lumière l’empêcha d'utiliser correctement ses yeux pendant une trentaine de secondes, suite à quoi il pu distinguer de nouveau les gens et le décor. Son coté accro ne pu s’empêcher de parler pour lui :


Il leur était déjà reconnaissant pour tout, mais il aurait vraiment apprécier une petite cigarette. Il avait depuis longtemps passer la phase tremblement et énervement de son sevrage, mais il ne passait toujours pas une journée sans penser au tabac ou au cannabis. Il se sentit mal pour tout les gens à qui il avait vendu un jour de l’héroïne, se disant que dans le cas très peu probable où certains avaient survécu, ils passaient certainement un très mauvais moment. Il se bénissait également d'avoir eut la présence d'esprit de ne pas essayer des drogues fortes. Il avait bien pris un peu d'amphets de temps en temps, mais avec des prises assez espacées pour ne pas en avoir besoin.