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MessageSujet: When saviors need to be saved   When saviors need to be saved EmptySam 29 Juil 2017 - 11:45
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Je vais être honnête, les trucs sur le mariage et tout ce qui va avec, j’y avais jamais vraiment pensé avant et pour ma défense, on ne m’a jamais invité à un mariage aussi. J’avais bien aperçu des trucs a la télé, mais franchement, j’avais pas vraiment fait plus gaffe que ça. Alors quand Maddie m’a demandé comme on allait s’organiser pour la robe d’Ava, autant dire que je suis resté à la regarder sans capter et qu’elle a dû m’expliquer le coup de la « robe d’une vie ».

C’est vrai qu’Avalohn, peut être parce qu’elle aussi est estampillée Punishers ou parce qu’elle est solitaire, n’est pas vraiment intégrée dans Fort Hope. Ça me rend triste de savoir qu’a part Harvey et moi, il n’y a que les animaux de la ferme qui lui tiennent compagnie. Elle a pourtant l’air heureuse a Fort Hope… alors j’ai du mal à comprendre le problème.

Toujours est il que ce matin je me suis décidé a faire un sortie rien que pour elle pour trouver une robe, et ça m’a plongé dans un monde incompréhensible. Dans ma logique une boutique de robe de mariée devait être l’endroit le plus désertique de Fort Hope. Je ne vois pas comment des dentelles peuvent être utile à la survie. Bref, j’y suis allée la fleur au fusil, enfin à l’arc, et j’ai pris une sacré claque en constatant le nombre de nana qui étaient venue calancher en robe de marié. Ca a été un putain de boulot de « nettoyer » l’endroit mais je n’étais pas au bout de mes peines. En fait je ne sais pas ce que j’imaginais. Dans princesse Sophia elle a une robe point barre. Cendrillon et ses copines à couronne c’est pareil, on les voit pas avec 60 fringues différentes. Du coup, là, au Beautiful Bridal de Jefferson avenue, j’ai juste envie de me pendre. Mais putain… y’en a combien ? Et puis c’est quoi ses plumeaux ? Pourquoi ils ont foutu des paillettes partout.

Je commence a me rendre compte de ma bêtise. J’aurais dû embarquer Avalohn avec moi pour cette mission plutôt que de vouloir lui faire une surprise. Surtout qu’en fait, j’imagine pas ma Louve dans ces machins a froufrous blancs. J’ai donc perdu un temps considérable, déjà à comprendre comment ça fonctionnait ce bordel, a me marrer sur certaines meringues, a découvrir que je ne suis pas fait pour porter un voile, a regarder des books de cet endroit qui ressemble plus à un ancien sanctuaire pour nana qu’a un endroit ou un mec peut se sentir a l’aise. Même les chiottes ne sont pas faites pour nous. D’ailleurs maintenant que j’y pense, y’avait que de moisies de sexe féminin pour ce qui était encore identifiable. Du coup ils faisaient comment les mecs qui venaient pour acheter une robe à leur femme ?

L’après-midi touche à sa fin quand je fini par en trouver une qui était dans une housse, elle n’est pas vraiment blanche mais une sorte de rose pâle un peu jaune qui lui donne un air ancien, elle est pas comme les autres, elle est simple malgré la dentelle, y’a pas de trucs qui lui donne un effet énorme… En fait j’imagine parfaitement Avalohn dedans. J’ai plus qu’à espérer qu’elle lui plaise.

Je la roule soigneusement pour la faire entrer dans mon sac. Ça prend quand même de la place mais je suis content de moi quoiqu’un peu stressé aussi. Je n’arrête pas de repenser à la conversation avec Logan. Lui et Ava ne s’aiment pas beaucoup. Je pense que c’est dur pour la Louve de voir que j’ai retrouvé mon père alors qu’elle a perdu tout ceux qui comptait pour elle. Ensuite j’essaye de me dire que Logan a été dégouté du mariage à cause de Joy.

Je vais récupérer Gisèle que j’ai laissée pas loin du pont qui mène à Belle Isle quand mes oreilles captent un cri de détresse. La voix est jeune et je ne tarde pas à repérer une fillette sur une espèce de péniche qui embarquait les ordures au milieu des eaux de Detroit. Elle est en larme et supplie qu’on l’aide tout en appelant désespérément ses parents. Elle doit avoir a peut prêt l’âge d’Eulalie si elle était encore vivante. Je sais bien que je devrais m’en foutre, être méfiant… mais pas pour une gamine. Les enfants sont et resterons, sans doute, mon point faible.

Bon, l’eau n’a pas l’air bien chaude, et je suis un piètre nageur. C’est une chose d’aller à la piscine lever de la minette et une autre de nager dans Detroit River qui doit regorger de moisis noyés. Les appels de la petite fille me retournent trop pour que j’hésite plus longtemps. Je saute plus que je ne plonge et serre le cul quand je sens des mains m’effleurer lorsque de remonte vers la surface. J’ai un style entre le fer à repasser et d’un cabot pour ce qui est de la natation. Même si je n’ai pas de réelle phobie de l’eau, je ne suis pas vraiment à l’aise en milieu aqueux. Mon vieux aimait nous foutre la tête sous l’eau quand on était gosse mes frangins et moi, autant dire que je ne suis pas très détendu en "nageant" vers l'embarcation de la petite fille. Je suis obligé de me concentrer mais étrangement, la pochette avec la robe de mon sac fait office de flotteur et m’aide pas mal, surtout quand une main morte me fait boire la tasse avant de lâcher prise. J’entends vaguement un autre « plouf » quand je suis a mi-chemin, mais hors de questions de me détourner de la péniche pour voir, je risque trop de boire la tasse.

Je suis presque arrivé quand j’entends une voix de femme essayer de rassurer la fillette. Je ne saurais dire si je suis déçu que mon sauvetage me passe sous le nez ou si je suis soulagé qu’une meilleure nageuse que moi gère le retour à la terre ferme avec la petite. Un peu a bout de force je m’agrippe au bord de l’embarcation qui est sacrement vaste et pleine de bordel qu’on pourrait facilement prendre pour des ordures. C’est là que je vois des types pas franchement avenants et habillés avec des capes de pluies masquées par des ordures attachées dessus: une tenue de camouflage parfaite. Ils sont planqués et observent la matraque en main la gosse chouinant avec une nana qui tente de la consoler.

C’était juste un putain de piège. Et non seulement j’ai été trop con pour ne pas l’éviter, mais en prime, au lieu de fermer ma putain de gueule quand je repère que la femme va se faire prendre a revers je me mets à lui gueuler un :

« Derrière toi !! C’est un piège !!!! »
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MessageSujet: Re: When saviors need to be saved   When saviors need to be saved EmptySam 29 Juil 2017 - 21:45
J’avais oublié à quel point je pouvais aimer le fait de me balader toute seule. Bon, d’accord, avec tous ces foutus bouffeurs de chair, je ne suis jamais vraiment toute seule, je le sais bien. Disons plutôt me balader sans…coéquipier ? Je ne sais même pas si on peut appeler comme ça la personne qui se trouve à nos côtés pour traverser l’enfer et espérer survivre. Bref, aujourd’hui, c’est sortie en solo. Je sais que ce n’est pas forcément la chose la plus intelligente du monde, que je me prive toute seule d’une possibilité de soutien si les choses venaient à se passer mal, tout ça, mais j’en ai…besoin. Ouais, de temps en temps, j’ai besoin de sortir toute seule, de tuer deux trois rôdeurs, juste pour me rappeler que le danger est bel et bien là, toujours réel. A l’abri du labo, j’ai peur d’oublier, parfois, de me faire à cette vie de sécurité et de contacts humains, et de retomber de haut quand je remettrai le nez dehors. J’imagine que c’est pour ça que je me suis proposée pour les expéditions de ravitaillement. Pour ça, et parce que je ne peux pas m’empêcher d’avoir la bougeotte. Je déteste être enfermée.

Quoiqu’il en soit, j’ai quitté le laboratoire tôt ce matin, le soleil venait tout juste de pointer son nez, ma hache dans une main, mon sac sur le dos. Tomber sur des rôdeurs ne me fait pas vraiment peur, et je ne ressens aucune répulsion à leur broyer la cervelle. Je ne les ai jamais vu comme autre chose que des macchabées décidés à me bouffer toute crue, j’imagine que ça a toujours facilité la tâche quand il s’agissait de les achever, de ne pas les voir comme des anciennes personnes. Et puis, quand je le peux, je les évite tout simplement, je fais un petit détour, quelques pas de plus, et le tour est joué. Ça devient plus compliqué quand quelques hordes sont dans le coin, mais même moi je ne suis pas assez téméraire pour foncer tête baissée quand je tombe sur un peu trop de rôdeurs pour moi toute seule. C’est d’ailleurs ce qui est arrivé ce matin. Ce n’était pas vraiment une horde à proprement parlé, mais ils étaient nombreux, assez nombreux pour que j’écoute la voix de la raison qui me poussait à changer de direction. Je crois que c’est comme ça que je me suis retrouvée à longer Detroit River, mes yeux faisant la navette autour de moi à la recherche d’un quelconque danger. Par les temps qui courent, les rôdeurs ne sont plus forcément la pire menace qui puisse peser sur les survivants que nous sommes, pas depuis que les hommes sont devenus des brutes sanguinaires prêtes à tout pour vivre un jour de plus sur cette Terre. J’ai eu la chance de ne jamais être tombée sur des survivants mal intentionnés jusque maintenant, j’imagine que je compte encore sur ma bonne étoile pour m’en sortir cette fois encore.

Je shoote dans un caillou qui traîne là, avant de m’arrêter subitement en entendant un cri. Mes yeux s’affolent, je regarde partout autour de moi, et pourtant, je n’arrive pas à trouver d’où ça peut bien venir. Les cris se répètent, encore, et finissent par ressembler à des pleurs, mais au moins, grâce à eux, j’arrive à me repérer plus ou moins, et à avancer vers leur origine. Je finis par me mettre à courir, et mon regard tombe enfin sur ce qui cause autant de bordel : une gamine, toute seule, sur ce qui ressemble à une vieille embarcation, qui est en train de pleurer toutes les larmes de son corps, terrorisée comme pas possible. Putain, mais elle fait quoi toute seule cette fillette ? Et comment elle s’est retrouvée là-bas ? Si elle a réussi à y aller, qu’elle a réussi à grimper là-dessus, elle parviendra bien à s’en sortir, non ? Peut-être bien, ouais…mais j’imagine que je ne le saurai jamais, vu que je suis déjà en train de balancer ma hache par terre, de me débarrasser de mon sac à dos, puis de ma veste, et de me mettre à courir jusqu’aux abords de l’eau. Et merde. Je n’y réfléchis pas à deux fois, et je me jette à l’eau, sans même me donner le temps de penser aux conséquences de mon acte. L’eau est froide, mais je ne me donne pas le temps de me plaindre, et je nage, aussi vite que possible, vers le bord de l’embarcation. Je ne suis pas mauvaise nageuse, faut dire que ça faisait partie du boulot, mais je préfère éviter de penser à ce qui gigote au fond de l’eau, et qui ne rêve que de m’attraper pour me croquer un bout.

Le bateau s’avère plus proche que ce que j’avais pu évaluer, ou bien le froid m’a fait nager plus vite, mais j’arrive bientôt aux abords de celui-ci, sur lequel je me hisse à bout de bras. La gamine est toujours là, elle chiale comme pas possible, et je me rapproche rapidement d’elle, avant de m’agenouiller pour être à sa hauteur. Je ne suis pas très à l’aise avec les gosses, je ne l’ai jamais vraiment été, même si j’ai toujours pris sur moi au maximum quand j’étais amenée à en côtoyer. Autant vous dire qu’un gosse qui pleure me met encore plus mal à l’aise. J’essaye d’esquisser un sourire à l’attention de la gamine, avant d’attraper l’une de ses mains : « -Hé…ne pleure pas, ça va aller, d’accord ? » Elle retire brusquement sa main de la mienne, et s’éloigne de quelque pas, tout en continuant à geindre. Je fronce les sourcils, il fallait que je tombe sur une gosse qui ne veut pas de mon aide, en plus de ça. Une petite flaque commence à se former tout autour de moi, et je finis par me relever doucement, pour éviter de la faire flipper encore plus que ce qu’elle a déjà l’air de l’être. Je crois que de ce qui reste de l’espèce humaine, je suis sans doute la moins appropriée pour réconforter une enfant apeurée. « -Est-ce que t’es blessée ? Tu as mal quelque part ? » J’essaye de me montrer douce, pour la mettre en confiance, mais clairement, ça me fait un peu chier qu’elle continue à chialer comme ça. Elle va finir par rameuter tous les rôdeurs du coin si elle continue comme ça.

Je finis par faire un pas vers elle, au moment même où la gamine semble tout à coup redevenir maîtresse d’elle-même, qu’elle arrête de pleurer, et qu’elle essuie d’un air presque rageur les larmes sur ses joues. Je n’ai pas le temps d’analyser ce qu’il se passe que j’entends une voix derrière moi, me criant que c’est un piège. Je fais volte-face rapidement, et mes réflexes me permettent d’éviter le type derrière moi qui s’apprêtait à me mettre un sacré pain. Je me baisse, et recule de quelques pas vers la gamine, qui ne tarde pas à me sauter dessus elle-aussi. Elle n’est pas bien épaisse, et même si j’ai des réticences à taper sur une gosse, je finis par me débarrasser d’elle comme je peux, en essayant d’éviter la casse au maximum. Un mec, pas vraiment fringué comme les autres, finit par se mêler au tableau, et à la façon dont on essaye de lui taper dessus aussi, j’imagine que c’est lui qui a essayé de me prévenir un peu plus tôt. Un mec menaçant s’avance vers moi, et alors qu’il essaye de m’en coller une, je me décale et abat mon poing sur son visage. Mais ils sont nombreux, bien trop nombreux, et je ne vois même pas celui qui finit par me donner un coup à l’arrière de la tête. La douleur explose, irradie dans ma nuque, et je suis quasiment certaine de voir des petites étoiles devant mes yeux. Je perds l’équilibre, à moins que ce soit mes jambes qui ne supportent plus mon poids, et je m’écroule sur le pont du bateau. Ma vue se brouille, mes yeux se ferment peu à peu, et la dernière image que j’ai, est celle du type sorti de nulle part un peu plus tôt, qui n’a pas l’air de s’en sortir mieux que moi. J’essaye de me relever, mais la douleur est trop forte, je finis par renoncer et laisser les ténèbres m’engloutir.
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MessageSujet: Re: When saviors need to be saved   When saviors need to be saved EmptySam 29 Juil 2017 - 23:19
Mon intervention lui permet d’esquiver une attaque mais ils sont nombreux. Et la fillette lui saute dessus aussi violemment qu’une mini guerrière. Pour ma part je grimpe aussi vite que je le peux pour aller dans la mêlée aider la nana. Non je ne pouvais pas juste fuir. Cette gonzesse avait pris un risque pour sauver une gosse, ça faisait que, sans savoir qui elle était, je ne pouvais pas la laisser dans cette merde. Malheureusement l’effet de surprise ne dure pas. Je la vois tomber au sol, inconsciente après s’etre mangée un sacré coup sur la tête. Moi avec une arme a feu sous le nez je ne fais plus trop le malin. Je me laisse désarmer et foutre au sol d’un sacré taquet sans broncher. Ils nous fouillent comme des amateurs et nous prennent nos affaires trouvable dont ma précieuse robe.

Je les entends jubiler d’en avoir pris deux et je capte vite qu’on n’est pas chez des mecs qui bouffent des boites de conserves. On est conduit dans une sorte de tente de fortune faite avec des bâches en plastiques tendues et couvertes de déchets. Ces types sont forts en camouflage. On est balancé tous les deux dans une cage étroite où déjà assis j’ai la tête qui touche le plafond. Le genre de truc ou on fout des chiens avant un combat pour les transporter sans se faire mordre. Il y en a d’autres, la plupart sont vides et le peu de personne que je perçois dans les autres n’ont pas l’air d’être vraiment là dans leur tête. Impossible de communiquer avec eux.

Je regarde ma camarade d’infortune de plus près. Elle est vivante. Elle aura une sacrée migraine et une belle bosse, mais ça ne me semble pas plus grave que ça. Elle ressemble à une petite nana toute délicate. Pas le genre à sauter dans la flotte pour sauver un mini pouce, pourtant elle l’a fait. Je regarde le verrou grossier de notre cage. Avec ce que j’ai dans la manche je pourrais gérer. Sauf que je veux attendre qu’il fasse nuit et que la belle au bois dormant puisse nager toute seule. Avec un soupire résigné et pas mal d’hésitations, je finis pas la caler comme je peux contre moi, histoire qu’elle ne crève pas de froid. C’est pas un exercice facile pour moi qui ne supporte que difficilement les contacts physiques sans un bon moment de préparation. Mais j’arrive quand même a l’installer correctement. Je la couvre de mon cuir, même s’il est mouillé, c’est mieux que rien. Une fois dans cette position je lui compresse comme je peux la bosse. Je ne suis pas médecin, mais grâce à mon vieux je sais encore quoi faire quand je suis fasse à ce genre de « bobo ».

Les heures passent et le soleil a plus que décliné. Je crois que la peniche "bouge" c'est pas bon ça. Je suis content que miss roupillon ait loupé l’heure du repas. Ils sont venus chercher un type que je pensais juste mort pour de bon. Mais il s’est réveillé quand ils l’ont choppé pour le trainer dans ce qui ressemble à un abri sous ordure. J’ai pas eu les images de la suite, mais le son m’a suffi pour me glacer le sang et me motiver encore plus a me barrer vite. Heureusement les gémissements plaintifs de celle qui me confond avec un matelas me donnent bonne espoir pour qu’elle se réveille rapidement.
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MessageSujet: Re: When saviors need to be saved   When saviors need to be saved EmptyDim 30 Juil 2017 - 20:13
J’ai la tête dans du coton, et ça me lance comme pas possible sur le côté du crâne. On dirait que je suis sur une surface pas vraiment dure, qui semble émaner de la chaleur, et pourtant, je meurs de froid. J’ai l’impression que mes paupières pèsent une tonne, et après quelques secondes d’hésitation, je renonce à essayer de les ouvrir. Au lieu de quoi, j’essaye de rassembler mes souvenirs, qui sont étonnamment flous : ma balade en solitaire, une gamine en pleurs, mon petit plongeon, et…ah oui, les types sortis de nulle part, et le mauvais coup que je me suis pris sur la tête. A cette simple pensée, j’ouvre brutalement les yeux, et me redresse, en essayant de me relever…et le regrette aussitôt. Ça tourne, ça tourne bien trop à mon goût, et je dois refermer les yeux et mettre ma tête entre mes mains en attendant que cet élan de douleur passe. C’est dans cette position que je me rends compte de la présence de quelque chose…non, de quelqu’un plutôt, juste à côté de moi.

Je baisse mes mains brusquement, et m’éloigne rapidement, quand mon regard se pose sur une silhouette masculine assise à mes côtés. En me reculant vivement, mon dos heurte quelque chose de dur et métallique, des barreaux. Et c’est là que le déclic se fait enfin dans ma tête, et que je remarque la cage dans laquelle je suis enfermée. Et merde, c’est quoi que ces conneries encore ? J’attrape bêtement deux barreaux, un dans chaque main, et les secoue avec force, comme si c’est ce dont j’ai besoin pour me prouver la véracité de cette situation à la con. Je finis par lâcher les barreaux, et soupirer, avant de me tourner une nouvelle fois sur celui qui semble être mon compagnon d’infortune. Je le fixe quelques secondes, sans doute un peu trop longuement même. Je crois reconnaître le gars qui a émergé sur le pont du bateau pour me dire que j’étais tombée dans un piège…ou alors c’est peut-être encore une nouvelle mise en scène de ces tordus chez qui je suis tombée.

Je finis par remarquer la veste sur mes épaules, et je fronce les sourcils, en voyant le type à côté en t-shirt. Merde alors, peut-être que c’est vraiment un gentil, et qu’il s’est fait prendre comme un con lui aussi à essayer de sauver une gamine qui n’avait clairement besoin ni de son aide, ni de la mienne. La prochaine fois, je m’occuperai de mes fesses, un point c’est tout. Je frissonne sous la veste, mes fringues sont encore mouillées, mais je finis par la retirer pour la tendre au brun à côté de moi : « -Merci. » Je regarde tout autour de nous, et mes yeux aperçoivent finalement les autres cages dans la pièce, et les êtres humains enfermés dedans, aux regards complètement éteints. Je serre la mâchoire, et détourne le regard. Hors de question que je finisse comme ça. Un peu naïvement, je me rapproche du cadenas, que j’attrape comme je peux, et je le secoue dans tous les sens, avant de m’arrêter brusquement en entendant tout le bordel que je fais à moi toute seule. J’aurai sans doute été plus discrète si je m’étais tout simplement mise à hurler que j’étais enfin réveillée. «-Fais chier. » Je retourne m’assoir à côté du brun, avant de glisser un regard en biais vers lui. Il a presque l’air serein, ce qui a un peu tendance à m’agacer, parce que personnellement, me retrouver enfermée dans une cage avec un inconnu, sans connaître quel sort va m’être réservé me met un peu les nerfs en pelote. « -Si t’as une idée brillante sous la main, je crois que c’est le moment de la soumettre. » Mouais…j’aurai peut-être pu commencer par dire mon prénom, ou lui faire un sourire, un truc comme ça. Mais vu la situation, j’imagine qu’il ne m’en voudra pas vraiment de me montrer si brusque avec lui.
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MessageSujet: Re: When saviors need to be saved   When saviors need to be saved EmptyLun 31 Juil 2017 - 1:48
J’observe la belle au bois dormant émerger un peu brusquement de sa torpeur. J’essaye d’être prêt à la maitriser si elle risque de se faire mal, mais, malgré la panique que je lis dans son regard et la surprise, elle semble plutôt bien encaisser les choses au regard du contexte. Après tout, elle a été piégée et cognée, puis elle est quand même dans une cage avec un mec qu’elle ne connait pas dans un environnement sacrement glauque. Perso, je pense que j’aurais moins bien les choses. Mais elle arrive à se calmer rapidement et à avoir de bon réflexe comme aller voir le cadenas. Je note donc, outre le fait qu’elle n’hésite pas à sauter dans Detroit River pour sauver les gamines cannibales, elle est aussi observatrice et capable de prendre le dessus sur ses nerfs. Un bon point, même si je ne pense pas qu’il puisse encore exister beaucoup d’hystériques sur-émotifs de vivants dans ce bas monde.

De ce que j’ai pu la détailler pendant qu’elle était dans les vapes, outre le fait qu’elle est plus que très mignonne, elle ne ressemble pas à une de ses pauvres petites choses épuisées et mal nourries qui galèrent pour survivre seules. Je suis prêt à parier qu’elle est dans un groupe qui ne se démerde pas mal. Je reste à la considérer calmement attendant qu’elle soit en état de bien appréhender la situation, ce qui arrive vite au son de ses jurons.

«Si t’as une idée brillante sous la main, je crois que c’est le moment de la soumettre. »

Même si ce n’est pas le moment, je ne peux retenir un petit sourire en coin. Droit au but. C’est loin de me déplaire.

« Je dirais que j’en ai plutôt une dans la manche princesse, mais avant de nous lancer dans un remake de la grande évasion version waterworld, on va attendre encore un peu. Il ne fait pas encore assez noir et ils viennent à peine de finir de bouffer… encore une petite heure de patience et on devrait avoir plus de chances s’ils restent aussi débilement confiants dans leur cadenas.»

Vu le tempérament de feu qu’elle est en train de me montrer, je sens que je lui en demande beaucoup.

Je lui tends ma veste. Même si je caille sans la couverture chauffante qui est en face de moi, je pense être mieux armé qu’elle pour supporter le froid. Et vu que ce n’est plus l’heure de jouer le matelas, autant éviter de se chopper une mauvaise fièvre.

« Mets ça, survivre à ça pour crever dans trois jours de la grippe, ça serait un peu ridicule… et puis j'ai déjà récupéré de quoi crocheter la serrure. Et fais gaffe, il y a un couteau dans la doublure ça peut toujours servir»

Je lui fais un petit clin d'oeil en espérant que le fait qu'elle dispose de la seule arme de cette cage va suffisamment la mettre en confiance pour qu'elle ne fasse pas un truc débile de nana qui panique quand j'ouvrirais la cage. Dans une petite heure...

Cela va me laisser du temps pour aborder avec elle quelques questions épineuses. Car, outre le fait que je ne compte pas partir sans la robe, il y a aussi un putain de cas de conscience qui se pose. Peut on laisser ses mecs comme ça en sachant que même si on se barre, ils en chopperont d’autres ?  Sans parler que vu que la péniche bouge, je ne peux que serrer le cul pour qu’on ne se soit pas trop éloigné su bord. Quoique, je dis "on" mais au final qui me dit que cette nana ne préfère pas se la jouer solo et ne va pas juste se barrer comme j'aurais du le faire tantôt si j'avais été moins couillon?
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MessageSujet: Re: When saviors need to be saved   When saviors need to be saved EmptyMar 1 Aoû 2017 - 14:18
La prochaine fois qu’il me prendra l’idée stupide d’aller faire une petite balade dehors pour me dégourdir les jambes, toute seule, j’attendrai que cette idée passe, tout simplement. Je ramène mes jambes contre moi et les entoure de mes bras, en espérant que cela me donnera un peu plus chaud. Je frissonne une nouvelle fois malgré moi, mais j’évite d’y penser, et entendre le type à côté de moi me détourne pendant quelques instants du froid qui me ferait presque grelotter. Je hausse un sourcil à ses premières paroles, avant de faire ouvertement une grimace. C’est qui qu’il appelle princesse, là, au juste ? Je suis prête à lui balancer tout le bien que je pense des types qui se permettent d’appeler une fille comme ça sans même la connaître, mais le reste de sa phrase me coupe l’herbe sous le pied. Sérieux, une heure ? Une heure de plus, enfermés dans cette cage minuscule, à attendre Dieu seul sait quoi ? Il peut se passer tellement de choses en une heure, comme le retour de ces tarés, par exemple, qui ont l’air trop occupés ailleurs pour nous accorder un peu d’importance. Je sens d’avance que ça risque d’être l’heure la plus longue de toute ma vie. « -Super…j’espère que t’as de la conversation, parce qu’une heure, c’est vachement long. » Je peux pas m’empêcher de me montrer cynique, je crois que ça ressort naturellement quand je suis un peu en colère.

En revanche, je ne peux pas m’empêcher de me dire que ce mec à l’air vachement sûr de lui, et qu’il semble penser que notre évasion sera d’une simplicité enfantine. Les doigts dans le nez, comme on dit. Je le fixe en fronçant les sourcils pendant quelques secondes, avant de regarder une nouvelle fois le cadenas, en me disant que j’espère sincèrement qu’il a raison. Sinon, à part un coup de chance quand un de ces types viendra nous tirer de la cage, je ne vois pas comment on va réussir à se sortir de là. Lorsqu’il finit par me tendre sa veste, mes yeux font l’aller-retour entre le vêtement, et son visage, et je hausse un sourcil. Il a l’air de se les geler autant que moi dans cette cage, alors pourquoi il me tend sa veste ? Parce que je suis la demoiselle en détresse qui a besoin d’être sauvée ? Parce que clairement, il s’est planté sur mon compte si c’est ce qu’il s’imagine de moi. Pourtant, j’attrape quand même la veste, parce qu’il faut bien admettre que je crève de froid, et tant pis pour lui s’il se choppe une méchante crève qui le clouera au lit. Je la passe sur mes épaules en le gratifiant d’un merci, faisant glisser mes doigts sur la manche, jusqu’à sentir le métal dur de l’arme dont il m’a parlé. J’aimerai croire que ce petit bout de fer nous permettra de rééquilibrer nos chances si on arrive à sortir de la cage, mais je n’y crois pas trop, malgré moi.

La veste sur les épaules, les genoux relevés, je reste silencieuse pendant quelques instants, de longs instants. Je n’arrive pas à détourner mon regard des pauvres gens prisonniers, comme nous. Au bout de quelques instants, je finis par ôter la veste de sur mes épaules, et par me rapprocher suffisamment pour coller mon bras contre celle de mon compagnon d’infortune. Il a un mouvement de recul assez vif, qui me fait froncer les sourcils : « -Détends-toi, princesse, c’est pour te réchauffer. » Je reprends ce surnom débile qu’il a utilisé un peu plus tôt, ma manière de lui montrer que c’est pas forcément le genre de mot qu’il faut utiliser avec moi. J’attends encore quelques secondes, comme pour lui donner le temps de se préparer, et je me colle de nouveau contre lui. Je n’ai pas l’intention de lui sauter dessus, qu’on soit clairs, mais se coller, ça a toujours été un moyen plutôt efficace pour se réchauffer jusqu’à preuve du contraire. J’essaye de jeter la veste par-dessus nos épaules, tant bien que mal, avant de lui montrer d’un signe du menton la cage en face de la notre : « -Tu crois que tu pourras te débarrasser de leurs cadenas à eux aussi ? » Je sais bien que le monde est devenu une course à la survie, où beaucoup ont perdu leur humanité dans la foulée, mais j’aimerai bien ne pas être de ceux-là. Et puis, je ne peux pas m’empêcher de penser que puisqu’il a sauté à l’eau pour sauver une gamine, il fait peut-être parti de ces gens, lui aussi. Je ne suis pas en train de lui demander de sauver qui que ce soit, juste d’ouvrir ces foutus cadenas, et ensuite, la fuite et la survie de ces prisonniers sera entre leurs propres mains.
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MessageSujet: Re: When saviors need to be saved   When saviors need to be saved EmptyMar 1 Aoû 2017 - 15:38
Je reste à observer cette nana, même si elle prend sur elle, elle est nerveuse, je le sens. Je sais que je lui en demande beaucoup, car, pour le coup je la force à me faire confiance alors qu’elle ne sait pas qui je suis, qu’elle ne peut même pas deviner que j’aurais pu me barrer sans elle 50 fois mais que j’ai choisi de rester pour elle comme j’ai choisi d’aller me battre pour la sortir de là. Je me rends compte que je ne sais même pas comment elle s’appelle. En même temps, est ce important ?

Elle finit par garder ma veste, au moins elle est censée. Elle a beau pas ressembler à une crève la faim, ce n’est pas non une nana taillée en triple épaisseur. Moi, j’ai résisté un hiver à Detroit tout seul, c’est pas de greloté une heure qui va me tuer.  
Elle me surprend en venant se coller contre moi et en essayant de nous couvrir tous les deux avec la veste. Je dois me raidir assez fortement car je le vois se reculer un peu. Je n’ai pas envie d’essayer de lui expliquer ou même de m’excuser. Je reste juste à la dévisager, elle a l’air surprise de ma réaction mais elle ne pose aucune question. Très doucement elle revient à la charge avec une pointe d’humour qui est loin de me déplaire. Ça me détend assez pour que je réussisse a accueillir sa présence calmement. Je l’aide à nous couvrir de ma veste et passe mon bras dans son dos.

Rien de très glamour, plus du confort pour m’assurer qu’elle ne va pas crever de froid. Ce me fait toujours bizarre quand quelqu’un autre que Logan semble faire attention à moi. Je n’ai pas l’habitude. Après, j’imagine que c’est autant pour elle que pour moi. Avec une bouillotte elle aura moins froid.

J’arrive quand même à me marrer de sa pique et du fait qu’elle m’appelle princesse :

« Merde moi qui pensait que le plan drague en croisière était un piège a filles, je suis déçu. »

Je lui fais un petit clin d’œil pour bien marquer que je plaisante. J’aurais été célibataire par contre… oula, stop stop ! ce n’est pas le moment de se laisser distraire par un joli minois. Heureusement elle me sort de ces pensées indignes d’un mec qui prépare son mariage en me demandant si je peux ouvrir la cage des autres. La réponse est oui, mon vieux nous a fait tellement crocheter a la chaine, en nous chronométrant qu’il ne me faudrait pas plus d’une minute pour ouvrir les autres cages. Sauf qu’il y a pas mal de problèmes à prendre en compte, le premier étant le risque que ces types paniquent et donnent l’alarme sans le vouloir.

« Ouai je peux le faire, je capte l’idée, et… ok je vais le faire, mais on va se poser 5 minutes avant pour s’organiser, parce que je sais pas si tu le sens, mais leur bateau bouge, c’est possible qu’on soit en train de faire des tours de Belle Isle, mais on peut etre aussi a des miles des rives au milieu du lac, pas sûr que ces mecs puissent nager jusqu’à la terre ferme… »

J’ai du mal a aborder la suite de mes pensées, a savoir est ce que l’on peut laisser des gens comme ceux qui nous détiennent en vie pour qu’ils en choppent encore d’autres, surtout que vus leur méthodes, c’est que des gens assez bien pour vouloir sauver une gosse qui sont là. Ca m’emmerde, et ce d’autant plus que la nana que j’ai dans les bras à pas vraiment l’air d’une tueuse de sang froid. Je me souviens que trop du mal que ça a fait à Logan de devoir tuer pour survivre. Je ne dis pas que ça ne me fait rien, loin de là, mais moi, je suis déjà tellement pourri et imbibé de sang, que c’est pas un pas de plus vers l’enfer qui changera quoique ce soit a mes nuits.

Je reste à la regarder, dans la pénombre ses yeux noisettes ont presque l’air dorée. C’est assez troublant comme couleur. En tout cas ils brillent de quelque chose qui me fait dire que c’est pas une poupée en porcelaine à garder sous cloche et que si elle est pas d’accord je vais en chier pour la faire adhérer à mes idées.

« Écoutes, je te propose un truc, j’ouvre notre cage, on jette un œil, si on trouve une barque ou n’importe quoi d’autre qui flotte, on revient les chercher et vous partez loin de ces tarés, sinon… tu vois si tu peux nager jusqu’à une rive et tu te barres, je vais essayer de trouver un autre moyen de sauver tout le monde ok ? »

Comme de trouver le moyen de zigouiller tous ces mecs sans être sur du nombre ou de leur armement, ensuite comprendre comment ça se conduit un bateau de ce genre… bref, du gâteau. Mon plan est merdique, trop plein de possibilités de foirage. Surtout que, soyons honnête, je n’arriverai jamais à tuer une gosse. Mais je ne veux pas lui en demander plus que ce que je suis en train de faire.
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MessageSujet: Re: When saviors need to be saved   When saviors need to be saved EmptyMar 1 Aoû 2017 - 19:10
Je crois que je commence lentement, mais sûrement, à me réchauffer. Entre le type à côté de moi, et la veste, je pourrais presque, je dis bien presque, oublier que j’ai fait un petit plongeon dans une eau pas très chaude un peu plus tôt dans la journée. Je sens son bras dans mon dos, et pendant quelques secondes, je m’appuie dessus en fermant les yeux. Ça doit faire à peine deux minutes depuis qu’il m’a dit qu’il allait falloir attendre une heure, et j’en peux déjà plus. Mon manque de patience finira par me tuer un jour. Enfin…si les types qui nous ont foutu dans cette cage ne le font pas avant, cela va de soi. Je finis par rouvrir les yeux, et me redresser, avant de glisser un coup d’œil sur le brun à côté. Son air détendu me sidère un peu, il a l’air tellement à son aise qu’il parvient même à faire des petites blagues, et des petits clins d’œil par-ci, par-là. Il n’a pas vraiment remarqué que c’est la merde, ou quoi ?

Il finit par me répondre qu’il pourrait facilement venir à bout de tous les cadenas de la pièce, et je le regarde pendant quelques secondes en fronçant les sourcils, sans pouvoir m’empêcher de me demander ce que ce gars faisait avant tout ça. Quand il parle du bateau qui bouge, je me mets à fixer un objet un peu plus loin, comme si j’étais en train de me concentrer, pour ressentir quoi que ce soit. Ouais, il n’a peut-être pas tort sur ce point, ça a l’air de bouger. Quand il me parle de nos compagnons de galère, je reporte mon regard sur eux, et ça me fait chier d’avouer qu’il a sans doute raison. Je sais d’avance que je pourrais nager pendant pas mal de temps, force de l’habitude, mais je ne donne pas cher de ces mecs-là, ils ont l’air éteint, à bout de force, comme s’ils avaient déjà abandonné la partie, et s’étaient déclarés perdants d’office. « -Tu sais qu’ils risquent de s’éloigner encore plus des berges en une heure, pas vrai ? » Question totalement rhétorique, à laquelle je n’attends aucune réponse. Non pas que j’essaye d’insinuer qu’il faudrait qu’on se bouge maintenant, c’est juste que ne rien faire à tendance à me rendre un peu dingue.

Je finis par glisser les doigts sur mes cheveux encore humides, jusqu’à ce qu’ils se posent sur une belle bosse sur la tête. Il ne m’a pas loupé ce con. Un petit silence finit par s’installer dans notre cage, perturbé de temps en temps par un gémissement d’un des prisonniers. Je finis par pousser un petit soupir, et c’est là que je remarque que mon voisin est en train de me regarder…genre un peu trop longuement. Je suis sur le point de lui demander si je peux l’aider, quand il reprend la parole, pour m’exposer le plan qui vient sans doute d’émerger dans son esprit. A mon tour, je le fixe de façon un peu trop insistante, avant de lâcher, sans y mettre les formes : « -Sauver tout le monde ? Tu t’es pris pour quoi, le sauveur de l’humanité ? Le défenseur de la veuve et de l’orphelin ? » Je lève les yeux au ciel, peut-être même un peu de façon exagérée pour lui montrer que son idée à la con m’agace, et que c’est sans doute la chose la plus débile que j’ai entendu aujourd’hui. Je crois qu’au fond, je suis juste vexée qu’il s’imagine que je vais prendre mes jambes à mon cou, et le planter là avec tous ces types, et les tarés qui nous ont enfermés. Je n’oublie pas qu’il a essayé de me prévenir plus tôt, quand il aurait pu simplement faire marche arrière, et repartir sans se faire remarquer. J’imagine que je lui suis redevable, ou une connerie comme ça.

Je m’assois en tailleur, prends un peu plus mes aises, et je profite que le bras du brun, dont je ne connais d’ailleurs toujours pas le nom, soit tendu derrière moi, pour m’appuyer un peu plus contre lui, collant presque mon dos dans le creux de son épaule. Si on était à une réunion de boulot, j’écrirais sûrement sur mon étiquette de présentation « Joey la sans-gêne », mais là, on est que deux pauvres survivants qui doivent passer une longue heure à attendre, alors autant rendre ça le moins pénible possible. Je repense à tout ce qu’on a dit, et je me fais la remarque que ça ne ressemble même pas à une ébauche de plan, mais qu’on a pas mieux sous la main. « -Bon…une fois qu’on sera sortis de la cage, on cherche une barque, ou un truc qui flotte, comme tu dis, et on se barre. Tous. Personne ne reste en arrière. » J’insiste bien lourdement sur la fin de ma phrase, comme pour qu’elle s’imprime plus facilement dans son petit cerveau, avant de me tourner vers lui, un peu brusquement, et de plonger mes yeux dans les siens, noirs à souhait, attendant une confirmation. Au bout de quelques instants, je retrouve ma position, et je m’accroche à l’idée que les minutes passent, et que chacune d’entre elles nous rapproche un peu plus de ce moment où on pourra enfin quitter la cage. Ma tête finit par partir un peu en arrière, et se reposer contre l’épaule du sauveur de ces dames à côté de moi. Je préfère fermer les yeux plutôt que de continuer à voir cette cage flippante, et les têtes des mecs autour de nous, et sans m’en rendre compte, je me mets à gigoter le pied, trahissant mon impatience grandissante.
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MessageSujet: Re: When saviors need to be saved   When saviors need to be saved EmptyMar 1 Aoû 2017 - 23:58
Je le regarde prendre ses aises avec un amusement non dissimulé. Malgré la situation, elle ne lâchera rien, y’a qu’à voir son air buté et sa façon bravache de mettre les points sur les "i". Ça ne va pas être simple de négocier avec cette petite créature. Surtout qu’elle fait ça pour quoi ? Pour des types qui ont déjà baissé les bras dont elle ne sait rien et pour un inconnu qui n’est pas du genre à abandonner facilement non plus. Si elle savait qui elle a dans la cage avec elle, déjà elle serait peut-être moins détendue et ensuite elle n’hésiterait pas à me laisser. Parce que malgré ses airs de grosse dure, je sens bien que c’est loin d’être une crevarde qui saura faire ce qu’il faut.

Au moins elle n’a pas tort sur le fait que je me prends un peu trop pour un justicier. C’est assez amusant quand je repense à mon cv d’atrocités. Dans un film des Avengers, j'aurais plutôt le role du méchant. C’était quoi les mots de Riley déjà ? Ah ouai, "on est Hitler". Pourtant je sais que je dois faire quelque chose. Elle aurait entendu les cris du mec qu’ils ont embarqué, elle comprendrait mieux mon point de vue. Si je me contente de me casser comme ça et que demain c’est Juliet ou Logan qui finissent dans cette cage ? Je ne peux pas me permettre de ne rien faire et de laisser cette menace planer si près des miens.

« J’aime ton idée, sans déconner, on peut faire ça, et le pire c’est que je pense que c’est jouable, je n’y connais rien en bateau mais ils doivent bien avoir un truc de plus petit pour aller a terre sans risquer de se faire prendre d’assaut par les moisis. »


Je prends une pause pour bien peser mes mots. Je sens que j’ai toute l’attention des deux petits yeux dorées posés sur moi, et qu’il ne faudrait pas grand-chose pour qu’une allumette soit grattée dans la poudrière.

« Sauf que si on fait ça, demain ca sera tes potes, ta sœur, ton mec ou je ne sais qui auquel tu tiens qui se fera baiser par ces tarés, et il ou elle n’aura peut être pas ton cul d’avoir un passe muraille avec eux pour leur sauver les miches… »

Je la regarde en me doutant qu’elle me laissera pas avoir le dernier mot et qu'elle ne va pas aimer la suite de mon discours. Dans la vie il y a ceux qui sauvent et ceux qui tuent. Je ne suis pas sur qu'elle et moi soyons tout à fait dans la même catégorie. Autant mettre carte sur table pour mon projet, histoire qu'elle ne se sente pas obligée de rester à prendre des risques pour un naze. Même si cette nana n’est rien pour moi, étrangement, ca me fait chier qu’elle découvre le monstre que je suis. Pourtant je devrais m’en foutre de ce qu’elle pense non ?  

« Alors toi tu vas sauver ces gus prisonniers, je vais t’aider, mais ne compte pas sur moi pour me barrer sans m’assurer que nos charmants ravisseurs arrêtent de piéger et bouffer les gens qui sont encore assez bien pour essayer de sauver des vies. »
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MessageSujet: Re: When saviors need to be saved   When saviors need to be saved EmptyMer 2 Aoû 2017 - 12:02
Je ne peux pas m’empêcher de me mettre à gigoter du pied en rythme, trahissant sans le vouloir mon impatience grandissante. Je me sens…impuissante, et autant dire que je déteste ça. La cage n’est pas très grande, mais vu que moi non plus ce n’est pas vraiment un problème, et on tient tous les deux sans être totalement entassés l’un sur l’autre. Quoiqu’il en soit, je préférerai pouvoir me relever et faire les cent pas, n’importe quoi en fait, plutôt que devoir rester simplement immobile à attendre que ce soit enfin le moment d’agir. J’essaye de rester alerte, ce n’est pas bien compliqué au vu de la situation, comme si je m’attendais à devoir réagir à tout moment, à n’importe quoi.

Quand il me dit que mon plan semble le botter, je lâche un simple « Hm… », sans daigner bouger réellement. Je rejoins son avis sur le fait qu’ils doivent pas amarrer souvent cet engin, et qu’ils n’ont sans doute pas tous besoin de descendre en même temps sur la terre ferme pour se ravitailler ou trouver de la bouffe. Surtout si on considère le fait que visiblement, c’est plutôt la bouffe qui a tendance à venir à eux. Leur petit piège est bien rôdé ceci dit, et je me sens stupide d’être tombée dedans à pieds joints. Bon, si je regarde autour de moi, je me rends compte que je suis pas la seule dans ce cas, mais ça ne change rien à mon ressenti. Même les gens pas trop mauvais se font avoir maintenant, et se servir d’une gamine comme d’un appât semble être devenu la chose la plus banale du monde.

Je finis par me redresser, et mon visage se tourne spontanément vers le brun, au moment même où il reprend la parole. Je fronce instantanément les sourcils face à ses paroles, avant de lever carrément les yeux au ciel quand il finit par se taire. « -Ah ouais, le passe-muraille, carrément ? C’est pas la modestie qui va t’étouffer toi. » On dirait que c’est la seule chose que j’ai retenu de sa phrase, mais pourtant, ce n’est pas le cas. Je comprends où il veut en venir avant même qu’il continue sur sa lancée, c’est sans doute pour ça que je ne suis pas vraiment étonnée par ce qu’il dit ensuite. Je ne faiblis pas face à son regard, et ne détourne pas la tête, pas un seul instant, alors qu’il me fait part de son grand projet de liquider tous les enfoirés qui nous ont enfermés dans cette cage.

Je serre les dents, et finis par rapprocher de lui, comme pour éviter qu’on nous écoute, alors que clairement, je suis quasiment certaine que personne ne nous écoute. « -Je crois que tu délires complètement là ! Tu connais pas la taille de ce machin, t’as aucune idée du nombre qu’ils sont, des armes qu’ils ont…t’as peut-être pas remarqué, mais ces types sont les rois du camouflage. On est chez eux ici, ils auront toujours l’avantage. » Je peux pas m’empêcher de secouer la tête de droite à gauche, comme pour pointer toutes les failles de son plan débile. Je crois que le pire dans tout ça, c’est sûrement qu’une part de moi comprend ses motivations, et que ça me désole un peu. Il veut juste protéger les siens, et éviter que d’autres abrutis comme nous finissent par se faire avoir à leur tour. Pourtant, je reste convaincue qu’il doit exister une autre solution, un autre moyen de venir à bout de ces types, sans tous les massacrer. « -La seule chose que tu vas réussir à faire, c’est de te faire tuer. Et ça les empêchera pas de te bouffer pour autant. » Je le fixe longuement dans les yeux, mais quelque chose me dit que j’arriverai pas à le faire changer d’avis, il a l’air d’avoir pris sa décision, et d’être décidé à tout faire pour s’y tenir. Je suis du genre têtue, je le reconnais volontiers, mais j’ai l’air d’avoir face à moi quelqu’un qui l’est tout autant. « -On a qu’à détruire leur bateau. » Je lance cette idée en l’air, sans même y réfléchir, en haussant les épaules. Ça ne changera rien à leur nature de cannibales, et de déchets humains, mais ça les privera de leur refuge, de leur piège, et peut-être que les rôdeurs finiraient même par avoir leur peau. Il paraît que l’espoir fait rêver, non ?
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MessageSujet: Re: When saviors need to be saved   When saviors need to be saved EmptyMer 2 Aoû 2017 - 12:36
Je sais que je ne devrais pas être amusé d’être confronté à cette tête de mule, mais en fait, ça me plait bien. C’est franchement le genre de nana que j’aurais aimée rencontrer dans un bar avant que le monde ne parte en vrille. Au moins elle ne me regarde pas comme un monstre et elle a de la suite dans les idées. Je dirais même qu’elle est loin d’être conne.

Je la regarde avec un petit sourire fier de moi quand on parle de ma modestie naturelle. Ouai je sais ce que je vaux devant n’importe quel système de verrouillage.

Par contre je a sens aussi hyper nerveuse, ça fait même pas quelques minutes et elle est pire qu’un lion en cage. Madame n’est donc pas du genre patiente ? A moins que ca ne soit le plan qui la mette dans cet état. Dans le doute j’essaye de lui trouver une diversion pour l'aider a penser a autre chose que le fait qu'on est coincé ici. Pour moi l'attente n'est pas un souci, surtout avec elle pour me divertir.

Forcement quand on vole des gens, on doit apprendre la patience pour ne pas se foirer. Elle, au moins, je sais que non seulement c’est pas une voleuse, mais je sens qu’au poker elle doit souvent perdre. C’est avec un sourire en coin de provocation que je lui lance :

« Je te sens douter de mes capacités… du coup, j’imagine que tu n’as rien contre un petit pari ? Quand ça sera le moment, si j’arrive à ouvrir toutes les cages habitées en moins d’une minute, et si on s’en sort, tu me laisses te payer un verre, et sinon, c’est toi qui décide du gage ? Qu’en penses-tu ? Et si t’as pas d’idée on part sur le fait que c’est toi qui paye ta tournée ?»

Ouai déconner dans un moment pareil c’est zarbe, mais après la laisser s’angoisser et trépigner ça n’aidera pas. Surtout qu’elle m’a donné une putain de bonne idée. Belle et intelligente, mauvais mélange.

« Ce genre de bateau, c’est avec un moteur non ? Je ne m’y connais pas en trucs nautiques, mais si j’arrive a chopper mes outils, y’a peut etre moyen qu’on puisse foutre en l’air le moteur. Je pense que je ne devrais peut être pas le dire pour tes chevilles, mais c’est possible que t’aies de bonnes idées et un peu raison. »

Là aussi je la taquine, mais au moins, elle verra moins les secondes passer comme ça et on va peut être réussir à peaufiner un plan digne de ce nom. Sauf que c’est toujours hors de question qu’elle reste avec moi à prendre des risques.

« Dès que tu seras loin avec les types, je vais saboter leur bateau et ensuite on se retrouve pour un verre ? »

Je lui fais un grand sourire innocent me doutant que ca risque de ne pas passer aussi facilement.
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MessageSujet: Re: When saviors need to be saved   When saviors need to be saved EmptyMer 2 Aoû 2017 - 16:52
Je le fixe pendant encore quelques secondes, avant de détourner le regard. Je sais d’expérience qu’il est souvent inutile d’essayer de négocier, ou même de discuter, avec quelqu’un de têtu. Une pure perte de temps et d’énergie. Je me souviens de toutes ces personnes qui se sont cassées les dents à essayer de me faire changer d’avis, Naya en tête. Autant dire que la conversation de deux personnes bornées entre elles, chacune défendant son point de vue et ses convictions, n’est pas vraiment plus productive. Si bien que j’ai l’impression qu’on restera tous les deux campés sur nos positions, quoi qu’il arrive.

Quand je l’entends reprendre la parole en prétendant qu’il a l’impression que je doute de ses capacités, je me tourne une nouvelle fois vers lui, avant de hausser les sourcils d’incrédulité face à ce que j’entends. Un pari, vraiment ? Comme si c’était le moment idéal pour se lancer là-dedans. « -Sérieusement ? Te faire enfermer dans une cage par des cannibales c’est une habitude chez toi, pour que tu te sentes si détendu ? » J’ai du mal à comprendre comment il peut être aussi calme, et même se lancer dans des petites plaisanteries, presque douteuses. A croire que le fait de devoir patienter enfermé, entouré de barreaux, ne lui pose pas le moindre problème.

Autant dire qu’à moi, ça m’en pose un, et que j’ai l’impression que le temps ne passe pas, comme pour nous éprouver un peu plus. Je vois son air amusé, son petit sourire en coin, et je finis par détourner le regard en faisant une petite moue : « -Avant de me draguer, tu pourrais au moins me demander comment je m’appelle, tu crois pas ? » Je finis par m’assoir en tailleur, avant de poser ma tête dans le creux de ma main, et de lâcher un petit soupir blasé. « -Ceci dit, j’imagine que si on sort d’ici sans une égratignure, faudra bien fêter ça. » Ouais, au vu de l’état des autres prisonniers, si on arrive à se tirer d’ici, tout simplement, ce sera une sacrée victoire. J’espère qu’il a raison d’avoir autant confiance en ses capacités, au point de se la péter en prétendant qu’il peut réussir à ouvrir tous les cadenas en moins d’une minute. Une fois encore, je me pose la question de ce qu’il faisait dans une autre vie, de pourquoi il est aussi doué qu’il le prétend pour forcer un cadenas, mais je préfère me taire. Ce n’est sûrement pas le moment de se lancer dans l’histoire palpitante de nos anciennes vies respectives, même si ça ferait sans doute passer le temps bien plus vite.

Quand il me demande si c’est un bateau à moteur, je hausse les épaules, comme pour lui signifier que j’en ai strictement aucune idée. Je ne suis jamais montée sur un de ces engins-là, enfin, avant aujourd’hui quoi. J’écoute quand même la suite de ses idées, haussant un sourcil en constatant qu’elles rejoignent celle que j’ai eu un peu plus tôt, et qui consistait à bousiller tout simplement leur bateau. Je pensais pas qu’il prendrait cette idée au sérieux, il faut dire que je n’étais moi-même pas vraiment convaincue non plus que ce soit la meilleure idée du monde, mais en fait, il a l’air d’être plutôt emballé. Je fais la grimace quand il me lance une autre de ses taquineries, à croire qu’on est potes depuis des années, et je réponds d’un air suffisant : « -Evidemment que j’ai raison ! » Je le regarde d’un air faussement incrédule, comme si je m’étonnais du fait qu’il puisse douter que j’ai effectivement raison. Ce qui arrive tout de même assez souvent.

Une nouvelle fois, je relève mes jambes contre ma poitrine, et les encercle de mes bras, mes doigts pianotant sur mon avant-bras en rythme, assez rapidement. Ce que j’aimerai que le temps passe plus vite. Je n’ai pas l’occasion de me demander depuis combien de temps on est enfermés là, et combien il nous en reste à attendre, que le brun reprend la parole, avant de me gratifier d’un large sourire, style mec décontracté accoudé au bar du coin. Je le fixe quelques secondes en haussant un sourcil, avant de plisser les yeux : « -Pourquoi tu tiens tant que ça à rester en arrière ? Depuis tout à l’heure, t’arrêtes pas de le répéter… » Je le regarde d’un air interrogatif en haussant une épaule, m’interrogeant plus que nécessaire sur ses motivations.
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MessageSujet: Re: When saviors need to be saved   When saviors need to be saved EmptyMer 2 Aoû 2017 - 22:38
Je m’adosse mieux aux barreaux, tout en faisant attention de la garder contre moi et dans la veste. J’essaye de me convaincre qu’il fait chaud en écoutant ma partenaire d’infortune qui se révèle être plutôt divertissante en plus d’être remuante. C’est à se demander si elle n’a pas un ver dans les fesses à bouger autant. Même si elle a de la répartie et qu'elle me fait le plaisir de me gratifier de quelques mimiques en plus de sa conversation, je ne vois bien qu'elle est réellement nerveuse. En même temps, il y a de quoi.

C'est plutôt marrant qu'elle s'imagine que je suis réellement détendu. J’hésite à lui dire la vérité. J’ai beau être très doué pour le déni et avoir vécu tellement d’embrouilles que j’arrive à prendre un sacré recul, ça ne veut pas dire que je sois calme pour de bon. Je n’arrête pas de lister tout ce qui pourrait partir en vrille dans notre plan parce que, de là où nous sommes, nous n’avons aucune possibilité d’en savoir plus. Et si nos hôtes n’étaient pas aussi confiants que je le pense ? Et s'ils y avaient mis des vigiles que nous ne pouvons pas voir ? Et s’ils avaient envie d’une petite collation bien fraiche d’ici peu ? Et si un moteur de bateau n’avait rien à voir avec un moteur de bagnole ? Et s’ils n’avaient pas d’embarcations de secours ? Et si on était loin des rives, incapables de nos orienter dans la nuit ?... Je pourrais continuer comme ça pendant des heures, sauf que ça ne sert à rien de se prendre la tête à l’avance. Autant attendre de découvrir les difficultés pour aviser et paniquer.

« Je vais te faire une confidence, il n'est pas impossible que je sois un peu moins détendu que tu ne le penses, mais pour le moment on ne peut rien faire d'autre qu'attendre et on se foirera forcément si on s'use les nerfs alors qu'on est encore dans les starting-blocks. »

J’essaye de maintenir une façade tranquille. Pas la peine de la stresser, on aura bien assez de temps pour l’être tout à l’heure. Je n’arrive pas à comprendre pourquoi elle se préoccupe tant du fait que je veuille rester derrière. Au moins parler drague, c’est plus marrant et ça fait plus oublier qu’on est dans la merde jusqu’au cou si on a pas de moyen de regagner la terre ferme.

« Tu te plantes, c’est pas que je veux rester à l’arrière, c’est plus que je veux que tu te barres d’ici rapidement si tu peux. Tu as l'air de quelqu'un de bien et ça me ferait chier qu'une personne qui a encore les couilles de sauter à la flotte pour une gosse se fasse crever à cause du plan foireux d’un mec qu’elle ne connait pas et à qui elle ne doit rien. »

Je trouve mon ton un peu trop grave et sérieux. Avant de lui laisser répondre quoique ce soit, car je vois bien aux petits mouvements de ses adorables lèvres qu’elle a certainement deux ou trois choses à ajouter à la question et que ce n’est pas pour me dire qu’elle se range a mes arguments; je fais le truc que je fais toujours quand je suis nerveux et qui fait que ma femme veut m’arracher les yeux régulièrement : j’use de mon arme secrète, mon humour merdique.

« Mais restons sur le sujet vital du moment. Donc si je comprends bien, pour te draguer, il aurait suffi que je te demande ton nom ? Merde, moi qui me suis cassé à trouver un resto sympa, si j’avais su. Bon, en même temps, avec nos tronches sur le menu ça sent le râteau non ? Mais je note que tu n’est pas du genre joueuse, alors du coup, le prends pas mal, mais je crois qu’il vaut mieux ne pas gâcher cette belle amitié entre nous.»


Oui j’ai un air malicieux à la taquiner comme ça, surtout qu’elle risque de mal le prendre, mais, que ça l’amuse ou non, quand je dis des conneries, au moins, elle arrête de se tortiller nerveusement et pense a autre chose que le fait que l’on risque de crever dans les minutes qui suivent. C’est quand même avec plus de sérieux que j’ajoute :

« Au fait, moi c’est Isha. Mais je pense que j’ai mérité que tu m’appelles le gros lourd du coin. Et toi ? Je continue à t’appeler princesse ou tu as un autre prénom à me proposer?»
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MessageSujet: Re: When saviors need to be saved   When saviors need to be saved EmptyVen 4 Aoû 2017 - 0:52
J’essaye de réfléchir au temps écoulé depuis que je me suis réveillée, et que le brun m’a annoncé qu’il allait falloir attendre encore une heure avant de passer à l’action. Qui aurait cru qu’une heure pouvait être aussi longue. Je relève le regard vers le type d’à côté quand il reprend la parole, haussant un sourcil dubitatif quand il confie que je surestime sans doute à quel point il est effectivement détendu. « -Hm…tu fais bien semblant, alors. » Mais je dois reconnaître, un peu malgré moi, qu’il a sans doute raison, et que c’est pas en stressant à mort, ou plutôt en se posant des tas de questions qui resteront sans réponse qu’on sera prêt à tout donner pour se sortir de la galère dans laquelle on est. Je devrais peut-être lui dire que je n’ai pas vraiment de souci pour contrôler mes nerfs en temps normal, et que je sais garder la tête froide quand la situation l’exige, mais je n’en fais rien.

Il daigne enfin répondre à ma question, et je ne peux pas m’empêcher de froncer les sourcils face aux paroles que j’entends. Je me retiens de lui demander ce que ça peut lui faire, que j’arrive à me tirer de ce fichu bateau ou pas. Après tout, on se connaît depuis quoi…une demi-heure ? Et encore, le mot connaitre est bien trop fort. On est juste deux inconnus réunis par des circonstances douteuses, qui partagent une cage. Il a raison, je ne lui dois rien…mais l’inverse est aussi vrai, il ne me doit rien non plus. C’est pourquoi je ne suis pas vraiment emballée par ce qu’il raconte, et que ça me fait même un peu chier d’entendre ça. Si je suis une fille bien, ça je n’en sais rien, mais pour moi la question n’est pas là. Je crois qu’on n’arrivera pas à s’entendre sur le sujet, et je peux pas taire la petite voix dans ma tête qui me dit d’acquiescer face à lui, et de la lui faire à l’envers quand il aura le dos tourné. « -Si même toi tu confirmes que ton plan est merdique… » Je marmonne dans ma barbe, comme si je me faisais la remarque à moi-même, puis le fixe quelques instants dans les yeux, avant de détourner le regard. Lui aussi, il a plongé sans se poser de question, et il est sorti de l’ombre pour me prévenir du danger, quand il aurait pu simplement faire celui qui n’avait rien vu, et sauver sa peau. Et il suffit d’ouvrir les yeux pour voir où ça l’a mené.

Il a l’air de plus vouloir s’arrêter de parler, et avant même de me laisser l’occasion d’en placer une, ou de lui dire tout le bien que je pense de son plan foireux, il se remet à parler. A ses premiers mots, je ne peux pas m’empêcher de hausser les sourcils, avant de lever ouvertement les yeux au ciel. Ce mec me tue. Et puis…je n’ai pas dit que je n’étais pas joueuse, je crois même que je suis tout l’inverse, mais quand la situation est aussi grave que la nôtre, à cet instant précis, ça devient le cadet de mes soucis. « -Ah ouais, le sujet vital quoi…tu parles toujours autant dis-moi ? Parce que je te promets que si tu continues, c’est pas ces types qui vont te trucider, mais moi. » Je lui lance un regard qui se veut sérieux, comme s’il était impossible de douter de mes paroles, et pourtant, je suis sûre qu’il se doute bien que ce sont des mots en l’air. Au final, je sais très bien que j’aurai pu tomber sur bien pire compagnie.

Quand il finit par se présenter, je me dis qu’il a peut-être retrouvé son sérieux, mais l’illusion est de courte durée. Sérieusement, il ne s’arrête donc jamais ? Je lui lance un regard pas très sympa quand il propose de continuer à m’appeler princesse, et je me retiens de lui dire que s’il essaye, je lui ferai bouffer ce surnom ridicule, et le sourire qui étire ses lèvres aussi. Je n’ai jamais adhéré à ces conneries de contes de fées, de princes et de princesses qui se marient, décident de repeupler la Terre, et vivent heureux pour toujours. Dans ma tête, ça a toujours rimé avec grosse connerie. « -Ouais, je trouve que le gros lourd du coin, ça te va comme un gant. On dirait que le surnom a été inventé spécialement pour toi. » Je garde le silence quelques instants, comme si j’étais vraiment en train de tergiverser sur la possibilité de lui dire mon prénom ou pas. Finalement, vu que je l’imagine bien m’appeler Princesse, juste parce que ça me met en rogne, je finis par lâcher l’affaire : « -Joey. » Je lui balance ça comme ça, avant de hausser une épaule : « -Je m’appelle Joey. » Un fin sourire finit par étirer le coin de mes lèvres, et je me demande si ce n’est pas la première fois que je souris depuis qu’on est enfermés là-dedans.

Mon regard se perd au-delà de la cage qui nous retient prisonnier, et se pose sur le cadenas qui nous empêche de sortir. Ce cadenas qu’il clame pouvoir ouvrir haut et fort, comme si ça allait lui demander aucun effort. La même question revient dans ma tête, celle que je me pose depuis que j’ai ouvert les yeux, ou presque. « -Alors, le gros relou du coin…tu faisais quoi, avant ? Enfin…à part galérer à te trouver des meufs, quoi. Parce que bon, j’imagine bien que cette technique est pas très efficace…si ? » Discuter est sans doute la seule chose que l’on puisse faire pour l’instant pour passer le temps, et vu que Monsieur a l’air d’être une sacrée pipelette, je me dis que ça tombe finalement assez bien. Je fais ma curieuse, et même si j'ai envie de lui demander ouvertement comment ça se fait qu'il sait crocheter des serrures, je décide de noyer ma vraie demande, en espérant quand même obtenir quelques informations sur le sujet.
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MessageSujet: Re: When saviors need to be saved   When saviors need to be saved EmptyVen 4 Aoû 2017 - 2:22
Certes, elle a l’air agacée, mais au moins elle a arrêté ses tics nerveux. Si c’est yeux était des armes, je serais mort plusieurs fois vu comment elle me regarde. Mais ca ne me fait pas vraiment l'effet voulu j'imagine. En fait, je suis à la limite de me marrer en voyant son air de vierge courroucée.

Finalement contre toute attente, elle finit par me gratifier d’un air amusé et même de son prénom. Joey, ça fait un peu mec et ça ne va pas avec son petit minois de princesse. Mais bon, de la part d’un mec qui s’appelle Isha, je ne vais pas me la ramener.

« Le vrai problème de la technique de la drague chez les cannibales c’est pas d’emballer, c’est plus la longévité du couple… »

Ok celle-là était de mauvais gout, mais plus je suis nerveux et plus je sais en faire à la chaine des blague foireuse. Quand je vous dis que mon humour me tuera. C’est un peu ma soupape de sécurité pour évacuer. Je prends plutôt bien sa pique, car pour être honnête, je n’ai jamais vraiment eu de soucis à lever des minettes et à disparaitre après. C’est plutôt depuis que j’essaye d’avoir un vrai couple que je galère. Déconner avec Joey me fait me souvenir de cette période bénie où les soirées étaient encore variées et agréables. Est-ce que ça me manque de ne pas avoir une vraie vie sexuelle ? De ne pas devoir faire paillasson après avoir ramé pour toujours me foirer au final ? Je préfère penser à autre chose.

« Bon, en admettant que je ne sois pas un ancien comique, je te laisse essayer de deviner ? »

Je la regarde prêt a continuer , je ne l’écoute plus et je ne souris plus. Inconsciemment, j’ai serré mon bras contre elle aux aguets.

J’entends des pas. Ça me rappelle quand ils sont venus chercher a manger tout à l'heure. Des gens viennent, j’en suis sûr. La théorie de l’encas frais nocturne se dessine de plus en plus. D’un geste brusque je me penche vers la serrure et joue de la tige métallique aussi rapidement que je peux. Je termine au moment où deux personnes arrivent a portée de vue. Immédiatement je tire Joey derrière moi sans réfléchir.

Je repère très vite que l’une des deux silhouettes porte la magnifique robe que j’avais choisi pour Ava. J’enrage avant même que ces connards n’ouvrent la bouche. Les autres silhouettes se recroquevillent dans leur cage, comme s'ils espéraient que ce n’est pas encore leur tour. Ces types sont tordus s'ils pensent qu'il a un intérêt à grappiller des minutes de vie dans cet état.

Malgré la robe, c’est deux mecs que nous avons en face de nous, un barbu bedonnant et un autre plus fluet ne ressemble a rien avec les fines dentelles d'Ava. Rien qu’à leur démarche je vois qu’ils sont ivres. Au moins une bonne nouvelle.

Je serre la main de Joey que me maintient fermement dans mon dos. Avec quelques mouvements de poignet, je suis en train de faire glisser la lame de mon couteau caché dans la doublure de la veste, laissée sur ses épaules, dans sa paume.

« Mazel tov aux futurs mariiiééééééééés !!! On vient pour la soupe a l'oignons!
-Alors les amoureux, votre nuit de noce ce passe bien ? On venait juste mater un peu !
Ouai on veut voir des nichons !!! »


Je reste a les regarder avec haine en serrant la mâchoire quand le type maigre apostrophe Joey. Au moins leur façon de parler confirme un truc, ils sont bien ronds.

« Pas trop déçue ma jolie, ta robe me va mieux qu’a toi!
-Bon c’est pas tout mais on veut voir la chatte de ta femme avant de te montrer comment on va la bouffer ! »


Ils éclatèrent d’un rire gras et puant. Je mets un certain temps à capter qu’ils s’imaginent que Joey et moi on est un couple. Quelque part, ils ont du bol que ma vraie future femme ne soit pas là, sinon elle serait déjà en train de leur péter son câble à leur gueule.

« Bah alors Roméo, tu dis rien ? Après ta tentative pour sauver ta dulcinée aussi ridicule, elle ne t’a pas encore jeté ? Mais ne t’inquiète pas, on a plein de volontaires pour te gober la bite !
-T’as déjà entendu parler de la roulette congolaise ? »

Et ils sont contents d’eux ? Finalement il a plus lourd que moi dans le coin. Le couteau est enfin dans la main de Joey. Je la lâche avant de me pencher vers le devant de la cage et leur faire signe de s’approcher. Avec juste un pic a crochetage, il va falloir jouer serré pour les maitriser tous les deux sans qu’ils braillent.

« Hey, les tarés, j’ai un truc a vous dire… »

Le plus maigre se penche un peu, pas assez, son pote est trop en retrait.

« Faut que je vous dise un secret, du genre, pourquoi vous ne pouvez pas nous béqueter. »

Je ne parle pas fort volontairement, je croise les doigts pour qu’ils soient aussi ronds qu’ils en ont l’air.

« Si tu nous balance ou on peut trouver d’éventuels potes à vous, bien gras, on te laissera lui péter ses petites pattes arrière un peu plus longtemps. »

Super des poètes ! je fais mine de coopérer, et quand le mec en robe est assez près, je lui chuchote juste :

« Vous n’allez pas nous manger parce que je vais vous crever. »

Puis sans prévenir je lui enfonce la tige dans l’œil aussi loin que je peux, il n’a pas le temps de crier que j’ouvre la porte d’un coup de pied pour me ruer sur son pote. L’alcool ne l’aide pas à bien réagir car il reste juste béatement a regarder la scène.

Sauf que le corps a corps le réveille sacrement et que je ne veux pas qu’il appelle a l’aide. Je me retrouve derrière lui, à serrer sa gorge en essayant de le maitriser pendant qu’il est en train de me laminer pour me faire lâcher. Un cri et on est mort.
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MessageSujet: Re: When saviors need to be saved   When saviors need to be saved EmptyVen 4 Aoû 2017 - 16:03
Je fais une moue blasée au possible quand il fait une énième plaisanterie, qui au fond ne fait que me rappeler la merde dans laquelle on est. Je me demande entre deux pensées s’il n’essaye pas tout simplement de détendre l’atmosphère, toujours dans cette optique d’éviter qu’on se ronge les ongles à attendre le moment opportun pour agir, enfin. Je prends le parti de ne pas lui répondre, de toutes façons, j’imagine bien qu’il connaît plus ou moins ma façon de réagir maintenant. Et puis…je ne sais même pas ce que j’aurai pu répondre ça, et qui aurait pu être plaisant à entendre.

Mes questions sur ce qu’il faisait avant l’apocalypse restent sans réponses, et à la place, il me propose d’essayer de deviner par moi-même. Mince alors…je me repasse toutes les théories farfelues que j’ai imaginées suite à ce qu’il vient de me montrer de sa personnalité, et c’est clair qu’il ne devait pas être humoriste. Je n’oublie pas ses capacités avec un cadenas, celles dont il m’a parlé, mais cela ne m’aide pas vraiment à trouver quelque chose de crédible. Je n’ai de toutes façons pas le temps de formuler la moindre réponse que je sens son bras sur mes épaules, et son visage perd soudainement cet air malicieux qu’il avait jusque-là. Je me fige à mon tour en tendant l’oreille, et je mets un peu plus de temps à entendre ce qu’il semble avoir capté depuis quelques secondes. Des gens se rapprochent, et ne vont d’ailleurs sans doute pas tarder à débarquer ici.

Avant que je puisse réagir, Isha s’avance rapidement vers le cadenas, et fait je ne sais quoi, avant de me tirer derrière lui d’un geste un peu brusque au moment où deux de ces enfoirés arrivent face à nous. Je suis à moitié planquée derrière le brun, plus parce que je n’ai pas le choix qu’autre chose, mais pourtant, je vois distinctement les deux imbéciles qui ont l’air d’avoir un peu trop forcé sur la gniole. L’un d’entre eux porte une robe de mariée, et je me suis à peine fait cette remarque que je me dis que je n’ai pas envie de me poser de question à ce sujet. Ces mecs bouffent des humains, je ne devrais pas être aussi étonnée par des choix vestimentaires pareils, aussi douteux soient-ils. Mes yeux ne quittent pas les deux inconnus du regard, avant que je les descende subitement en sentant la main d’Isha sur la mienne. Mes sourcils se froncent un instant, avant que je relève les yeux en comprenant ce qu’il fait. J’ai de la chance que les deux autres abrutis soient trop torchés pour se rendre compte de mon petit moment de trouble, et les gestes du brun semblent assez discrets pour qu’ils ne s’aperçoivent de rien. Je finis par comprendre ce qu’il essaye de faire, et je reste parfaitement immobile, aussi neutre que possible, alors que les deux cannibales finissent par s’adresser à nous.

Je fronce les sourcils face à leurs paroles qui n’ont visiblement de sens que pour eux, et je n’ai aucune idée de ce dont ils veulent parler. Quand le plus maigrichon des deux finit par s’adresser à moi, je le fixe d’un air incrédule, me retenant bien de lui répondre que je ne sais pas à qui est la robe qu’il porte, mais qu’il n’existe aucun monde où moi j’aurai porté une telle atrocité. La simple idée de m’imaginer dans une robe de mariée pourrait me refiler le fou rire de la journée. Enfin…si je n’étais pas enfermée dans une cage, quoi. Ils continuent avec leur humour dégueulasse, et je serre la mâchoire face à ces types ignobles qui rigolent comme des baleines. Je les fusille du regard sans même m’en rendre compte, et j’imagine qu’eux non plus ne s’en aperçoivent pas, ils sont trop occupés à se bidonner pour ça. Je finis par sentir le métal froid de la lame effleurer mes doigts, et le couteau se retrouve bientôt dans ma main, se substituant au contact de la main d’Isha.

Ce dernier ne tarde d’ailleurs pas à interpeller les deux imbéciles, et ma main appuie dans son dos, comme pour le retenir : je suis pas certaine que ce soit la meilleure chose à faire que de les provoquer. Mais c’est trop tard, et l’un des deux commence déjà à s’approcher, tandis que le brun reprend la parole, si doucement que même moi qui suis collée à lui entend à peine ce qu’il raconte. Le reste s’enchaîne très vite, et je me rends compte de ce qu’il s’est passé seulement en voyant le type à la robe porter la main à son visage, et du sang dégouliner de son menton. Je distingue un petit bout métallique dépasser entre ses doigts, et je porte ma main à la bouche, horrifiée, en comprenant enfin ce qu’il s’est passé. Il se met à convulser, ou à se tordre de douleur dans tous les sens, je n'en sais trop rien, et je n’ai pas le temps de me pencher plus sur cette scène d’horreur qu’Isha a bondi hors de la cage, pour se jeter sur l’autre type, au moins aussi hébété que moi. Il me faut quelques secondes de plus pour sortir de notre prison à mon tour, tandis que la veste jusque-là sur mes épaules finit par tomber au sol. Le brun a l’air de galérer un peu avec le type qu’il essaye de maîtriser, qui n’est pas décidé à se laisser faire. Il me faut un instant de plus avant de savoir comment réagir, et c’est de mon ton le plus haineux et le plus menaçant que je finis par m’adresser au type : « -Un seul mot, et je t’égorge sans sourciller. »e La lame s’est retrouvée sous son cou, et j’espère que la démonstration d’Isha le convaincra de se tenir à carreaux, parce que je sais d’avance que je serai incapable de lui couper la gorge d’une oreille à l’autre. Mais la menace à l’air de fonctionner, il finit par rester tranquille, et je suis persuadée de voir Isha raffermir sa prise autour du cou du cannibale. J’ai l’impression qu’une éternité s’écoule avant que le type finisse par s’évanouir, ses genoux se dérobant sous son poids. Quand il se retrouve enfin au sol, je me décide à jeter un coup d’œil à son comparse, qui s’est fait oublier jusque-là. Une tige est plantée dans son œil, mais je n’ai pas l’impression que ça le dérange vraiment, vu qu’il a l’air d’être mort. Comme pour en être bien sûre, je tape son pied du bout de ma botte, assez fort, mais il ne réagit pas vraiment, et je me dis que son compte est bon. Ça fera toujours un cannibale de moins à gérer si ça tourne mal.

Je reste à le fixer comme ça pendant quelques instants, à observer le sang sur son visage, sur ses mains et sur sa robe, avant de me décider à me bouger. Je tends son couteau à Isha, je n’arriverai jamais à me servir d’une arme contre un être humain, je le sais d’avance, alors la lame sera plus utile dans sa main à lui. «-Faut qu’on y aille. On a pas de temps à perdre… » Je jette un dernier coup d’œil au cadavre, et attrapant le brun pour le poignet, je nous entraîne par là où sont arrivés les deux cannibales un peu plus tôt. A l’extérieur, il fait sombre, la nuit semble tombée depuis un moment déjà, et je distingue vaguement les monticules de déchets que j’ai à peine eu le temps de remarquer après ma petite baignade. J’entends des bruits de conversation, des rires bruyants, mais qui m’ont l’air assez loin malgré tout. Il me faut quelques instants de plus, beaucoup de discrétion et de prudence, pour sortir de ce qui ressemble à une énorme tente, et me retrouver à l’air libre. J’essaye de chercher du regard les rives de Detroit River, mais dans la pénombre, je ne distingue rien du tout, et je suis incapable de dire si le rivage est loin, ou pas.
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MessageSujet: Re: When saviors need to be saved   When saviors need to be saved EmptyVen 4 Aoû 2017 - 18:46
Je reste à regarder Joey dans les yeux pendant qu'elle menace le type au lieu de juste le saigner. D'un côté j'aime voir qu'elle a été suffisamment épargnée pour rester une vraie bonne personne, de l'autre ça me renvoi à ma propre monstruosité. Je me sens sale et infâme à côté de gens comme elle et Logan. J'essaye de me dire que des raclures de trottoirs comme moi ont au moins le mérite d’exister pour préserver des gens comme elle.

Je ne prononce pas un mot et force ma prise jusqu'à ce que le type ramollisse dans mes bras.  Je ne sais pas vraiment pourquoi je ne le bute pas devant elle. Je devrais m'en foutre de ce qu'elle pense et assumer ce que je suis. Au lieu de ça, je perds du temps à préserver les apparences. Notre petit coup d'état a suscité l'intérêt de nos voisins de cellules qui semblent légèrement sortir de leur apathie.

Je profite que Joey reste à contempler le cadavre de celui qui a pris la précieuse robe de ma femme pour tirer le mec vers la cage où nous étions comme si j’allais juste me contenter de l’enfermer. Dommage pour lui, je n’ai qu’une seule parole et, au lieu de juste l’installer, je prends la lame cachée dans ma botte et lui plante dans la gorge discrètement. Je le laisse face à terre pour éviter que cela ne se voit avant qu’il ne se transforme et je ferme la porte de notre clapier.

Je vais rejoindre Joey et je récupère sans trop d’émotions mon précieux outils dans l’œil du mec que j’ai pas loupé. Je fais une petite grimace en voyant les trucs sanguinolents qui viennent avec. Je n’ose le nettoyer sur la robe déjà trop souillée de sang. Je pose mes yeux dessus avec nostalgie et je caresse un morceau déchiré de cette dentelle que je trouvais si jolie avant que ce type n’ose la profaner. Même si je savais enlever les affreuses taches de sang et réparer les endroits abimés, je ne pourrais jamais voir ma femme dedans maintenant. Tant d’effort pour rien. Est-ce un signe ?

«Faut qu’on y aille. On a pas de temps à perdre… »

Elle me sort de mes pensées et c’est pas plus mal. Quand elle me tend mon couteau je le refuse :

« Garde le pour le moment, j’en ai un deuxième sur moi et tu pourrais en avoir besoin. »

Même si je suis certain qu’elle aurait du mal à tuer quelqu’un avec, sur un malentendu, en faisant les gros yeux, je suis sûr qu’elle pourrait peut être les tenir en respect. Le fait qu’elle m’attrape le poignet me trouble. Je me reprends vite en percutant que je suis juste sa meilleure chance de survie.

Je suis aux aguets quand nous arrivons dehors en écoutant les voix avinées qui viennent d’une autre pseudo tente. C’est effrayant de voir que l’on peut facilement confondre les abris avec des montagnes ordures. Je la vois scruter l’eau et rien qu’à sa tête je comprends ce ne ce n’est pas bon.

Pour ma part je préfère surveiller nos arrières et fouiner. J’étais conscient quand on nous a trainés dans nos cages. Du coup, j’ai une meilleure estimation de notre environnement que j’ai pu voir avec à la lumière du jour. A l’oreille j’ai déjà une vague idée d’où est le moteur, sauf que sans outils je ne suis pas vraiment avancé. Je repère une sorte de braque qui est attachée à la coque.  Je n’ai pas a beaucoup lever les yeux pour me rendre compte que l’on a l’impression d’être au milieu de nulle part dans cette nuit noire.

Je m’approche de Joey et lui touche doucement l’épaule en espérant que ce geste sera plus rassurant qu’effrayant. S’il y a bien un truc que j’ai appris depuis « la fin du monde » c’est que la seule différence entre nous et les cadavres c’est le mental. Si on se laisse aller c’est la fin de tout.

« On va trouver une solution pour s’orienter, quitte à chopper un de ses types qui sera assez sobre pour nous le dire. Pour le moment on va délivrer les autres d’accord ? Et puis regarde là-bas, il y a une embarcation et ces cons ont même laissé les rames dedans…»

J’essaye de lui sourire confiant, mais les types du coin sont décidément des gros relou sans éducation quand il s’agit de ne pas interrompre les gens. Putain je serais vraiment en train d’essayer de la draguer je ne serais pas aidé. J’ai à peine le temps de me retourner que je vois un tas d’ordure se jeter sur nous. C’est mec c’est vraiment des caméléons avec leur cape. Donc résumons mes craintes : Pas trouver la rive, c’est fait. Croiser une sentinelle, bah maintenant c’est bon. Je pousse brutalement Joey sur le côté, tant pis si elle risque de tomber lourdement sur son ravissant popotin et qu’elle m’en veut. C’est toujours mieux que de se prendre le coup de machette du connard qui vient d’essayer de nous trancher.

Un coup de bol pour moi il a l’air sur de lui au point de ne pas donner l’alerte (à moins qu’il sache que ses potes ne soient pas en état de l’aider) et il y va à l’arme blanche. J’étais rodé sur ce genre de combats avec les centres de délinquants. J’arrive à lui en foutre un gnon bien vicieux dans la pomme d’Adam, je le désarme et démarre, confiant, cette mêlée avant de comprendre mon erreur. C’est une chose de se battre sur la terre ferme, s’en ai une autre de le faire sur un bateau. Un roulé boulé de trop et ont fini à la flotte où les chances s’inversent affreusement car lui, il sait nager, alors que moi, je sais barboter tout au plus. Qui plus est, je ne suis pas bien à l’aise sous l’eau. Pas la peine de dire que lorsque qu’il tente de me noyer de la même façon que mon vieux quand j’étais gosse, c’est un peu en mode panique que je tente de me défendre.
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MessageSujet: Re: When saviors need to be saved   When saviors need to be saved EmptyVen 4 Aoû 2017 - 23:41
J’ai l’impression que je peux entendre mon cœur battre dans mes oreilles tellement il va vite, il en occulterait presque les bruits de conversation. Mes yeux parcourent le pont, mais tout ce que je vois, à part cette espèce de tente montée un peu plus loin, ce sont des tas et des tas d’ordures. Rien qui me semble familier, je ne saurai même pas me souvenir de l’endroit par lequel je suis arrivée. Je me souviens juste qu’un type a surgi d’une de ces piles de déchets, et que je n’ai rien vu venir. Je ne peux pas m’empêcher de penser que si ça se trouve, un de ces mecs est justement en train de nous observer en ce moment même, prêt à se jeter sur nous à la moindre inattention de notre part, ou prêt à aller prévenir ses potes que deux casse-dalles se sont échappés de leur cage.

Bon, cette situation, c’est vraiment la merde, il n’y a pas à dire. Mais ce n’est certainement pas en baissant les bras et en s’apitoyant sur notre sort que ça arrangera notre problème. Je prends une grande inspiration, et je m’arme de tout le courage dont je dispose encore. En sentant des doigts se poser sur mon épaule, je me retourne, et tombe sur le visage d’Isha, pas si loin que ça. Il a l’air de vouloir éviter de me faire flipper pour rien, et j’aurai presque pu trouver ça chou si mon instinct de survie ne me hurlait pas de me bouger les fesses, et vite. J’écoute ses paroles, avant de suivre des yeux son regard, et découvrir effectivement une barque, et je me retiens de laisser ma joie s’exprimer aussi bruyamment que je l’aurai sans doute fait en temps normal. Au lieu de quoi, je me contente d’un bref hochement de la tête, pour lui signifier que j’ai compris.

Je comprends ce qu’il se passe ensuite qu’au moment où mes fesses heurtent brutalement le sol du pont, et qu’une grimace déforme spontanément mes traits. Finalement, ma théorie du type planqué prêt à nous sauter dessus était pas si conne que ça, et je me dis qu’ils ont vraiment bien trouvé leur truc avec leur foutu camouflage à la con. Dans ma chute, j’ai perdu le couteau, qui a glissé de quelques mètres, et que je ne vois plus nulle part. Je me mets à genoux rapidement en refoulant au fin fond de mon esprit la douleur dans ma fesse, et tâtonne au sol dans l’espoir que mes doigts se referment sur le métal froid, en vain. Je reste impuissante et spectatrice du combat qui oppose Isha au cannibale. Le brun semble s’en tirer plutôt bien, et j’ai à peine le temps de me faire la remarque qu’il va réussir à s’en sortir sans trop de dommages que les deux combattants roulent sur le pont, et se retrouvent à la flotte. Merde, manquait plus que ça. Je me relève rapidement, et arrive à leur hauteur, pile au moment où la tête d’Isha disparaît sous la surface de l’eau, poussée par son assaillant. S’il continue comme ça, il va finir par le noyer, et je sens plus que jamais qu’il faudrait que je fasse quelque chose. Pendant quelques secondes, je suis tentée de sauter à mon tour, mais je me fais rapidement la remarque que vu mon gabarit, cet enfoiré de cannibale aura tôt fait de me maîtriser, et de me réserver le même sort qu’au brun.

J’ai l’impression que mon cerveau carbure dans ma tête, je pourrais presque en entendre les rouages, et la solution m’apparaît si évidente que je m’insulte silencieusement de ne pas y avoir pensé plus tôt. Je cours comme je peux jusqu’à la barque, attrape l’une des rames, et revient à l’endroit que je viens tout juste de quitter. C’est moi, ou est-ce que ça fait un moment qu’Isha n’est pas remonté à la surface ? Plutôt que de me perdre en questions stupides, je finis par attraper solidement la rame à deux mains, et à frapper aussi fort que je peux le cannibale sur la tête. Je m’y reprends à deux fois, mais il finit par lâcher prise, et au troisième coup, il arrête totalement de bouger, son corps se mettant à flotter, visage vers les cieux. J’ai l’impression qu’il se passe une éternité avant que je vois enfin la tête d’Isha émerger des flots, et je crois que j’arriverai pas à décrire le sentiment de soulagement que ça me procure. Je lui tends la rame, aussi loin que je peux sans tomber moi-même à l’eau, pour l’aider à revenir à bord du bateau.

J’ai l’impression qu’il a l’air assez secoué, comment ne pas l’être en même temps, et dès qu’il est à portée de main, je l’aide de mon mieux pour me rejoindre sur le pont. Une fois qu’il est là, à côté de moi, je passe une main dans son dos, et penchée vers lui, j’essaye de lui demander aussi bas que l’adrénaline qui coule dans mes veines me le permets : « -Ça va, t’as rien ? » Mais je n’attends pas sa réponse, on aura bien le temps de panser nos plaies quand on sera à l’abri, au lieu de quoi, je l’aide à se relever, et je repars chercher le couteau perdu un peu plus tôt. Mon pied bute dedans, et je finis par l’attraper à pleine main, avant de refaire marche arrière, et de passer devant Isha pour retourner dans la tente qu’on vient de quitter. Il n’est pas loin derrière moi, et alors qu’on entre, je reste sur le seuil de la tente, pour monter la garde. Mais les rires n’ont pas diminué, et j’ai l’impression que personne ne s’est réellement rendu compte de ce qu’il s’est passé dans le reste du bateau. Avant que le brun aille s’agenouiller devant l’une des cages, je me tourne vers lui, et lui lance d’un ton on ne peut plus sérieux : « -Moins d’une minute, et tu pourras m’offrir tous les verres que tu veux. » Je n’essaye pas de faire de l’humour, juste de pointer le fait que plus vite il ira, plus tôt on sera sortis d’ici, et que c’est le principal. Je lui adresse un dernier regard, puis lui tourne carrément le dos pour surveiller le reste du pont. Maintenant que je sais avec certitude que n’importe quelle pile d’ordures peut cacher un cannibale psychopathe, je redouble d’attention, sur mes gardes comme jamais.
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MessageSujet: Re: When saviors need to be saved   When saviors need to be saved EmptySam 5 Aoû 2017 - 23:25
C’est un véritable cauchemar. Même mon vieux ne m’a jamais gardé aussi longtemps sous l’eau et j’ai du mal à le cogner alors que mon instinct me hurle de seulement "nager" pour prendre de l’air. Sauf que sans dégager le connard qui me garde sous l’eau, je n’arriverais à rien. J’ai de plus en plus de mal à ne pas "respirer" de la flotte. J’entends des bruits sourds de là où je suis et le type relâche enfin sa prise. Je ne me dégage comme je peux, pour aller à la surface, les poumons en feu. Le type ne bouge pas et est emporté par le courant. J’avale une grande goulée d’air avant de voir Joey qui me tend une rame. C’est moi ou elle a l’air paniquée ? Ah ouai c’est vrai que je suis censé la tirer de là, pas de crever comme une merde aussi vite. Je grimpe sur l’embarcation avec son aide.

Étonnement, je suis peut-être un peu trop secoué par ce bain forcé pour penser à me contracter quand elle me touche. Je reste à la regarder surpris par son geste mais je ne lis que de l’inquiétude dans ses yeux. Je suis d'autant plus étonné qu'elle me demande si je vais bien en ayant l'air sincère. En fait… il n’y a pas grand monde qui se fait du mouron pour moi. On va dire qu’elle se raccroche à moi et qu’elle ne me connait pas assez pour comprendre qui je suis tout sauf digne de compassion. Ouai ca doit juste être ça.

J’ai à peine le temps de dire merci qu’elle va ramasser son arme et file vers la tente qui sert de garde à manger ». Après avoir récupéré la machette du type, je me remue pour lui coller les fesses, qui sont loin d'être désagréables à regarder. Lorsque je suis à l’intérieur je capte tout de suite l’idée et sors ma tige métallique. C’est le moment nous faire un remake de la grande évasion version WaterWorld. Je n’ai pas tous mes outils mais vues les serrures basiques, pas besoin de plus de matos.

Joey me relance sur notre pari, il n’en fallait pas plus pour me motiver, je lui fais un énorme sourire. J’ai 5 cages à ouvrir, une minute c’est trop large. Je le fais donc en gardant mes yeux dans les siens tout en parlant. :

« Méfies toi, je pourrais profiter de la situation quand tu seras complétement ivre et moi a peine éméché, j’espère que tu aimes le vin Francais, c’est possible que j’ai une adresse sympas à Detroit… et voilà ! »

Je n’ai pas chronométré mais je suis certain que ça fait moins d’une minute. Les types sortent comme ils peuvent et deux ont juste besoin d’aide. Le "prisonnier cannibale" choisit le moment où tout le monde est dehors pour se transformer. Il était déjà pas beau vivant mais en version moisi c’est pas vraiment mieux.

Je note qu’un des sauvés me regarde plus que de travers. Je décide de l’ignorer en espérant que ça ne va pas devenir un problème.

« On va se barrer, mais avant j’ai une question, y’en a qui s’y connaisse en navigation ? »

Un des types pas trop en forme lève timidement la main. Ok avec un peu de bol, s’il crève pas en route, il saura orienter le convois. Je commence à expliquer la situation. J’ai beau être un orateur de merde en règle générale, plusieurs mois sous la férule de Bruce a gérer des équipes m’ont appris à poser les choses, a donner des instructions simples et à m’assurer que chacun sait ce qu’il à faire avec ce qu'il faut d’autorité pour qu’on n’y passe pas la nuit. Je pense avoir fait le tour de la question en mettant bien en avant que Joey va commander l’équipage quand le type qui reste à me mater comme un pervers constipé lance le truc qui fait que ça se complique encore un peu plus.

« Je te connais-toi…
- Ouai je sais j’ai de beaux yeux et on s’est déjà croisé quelque part, si ça t’embête pas on va attendre d’être loin d’ici pour que tu me pousses la séréna…
- T’es un Punishers ! »


Y’en a deux qui réagissent a cette évocation. Ils reculent et qui me regardent comme si Hitler était là en personne devant eux. En temps normal, je me foutrais complétement. J’en bouffe assez à Fort Hope pour être roder sur cette question. Bon peut être pas encore vraiment, mais au moins, j’ai réussi a a trouver le moyen de supporter et d’assumer. Après tout j’ai tellement fait d’horreurs que ce n’est que justice que je m'en prenne dans la tronche. Par contre, que ça se passe devant Joey, ça me fait royal chier.

« Et ta mère c’est la reine d’Angleterre? Bon on y va…
- Tu es Robin, le fils du Fossoyeur, je te reconnais. Ne le suivez pas !! Ce type va tous vous faire tuer. »

Il fait vraiment chier celui-là. Je crève d’envie de le chopper et le foutre près de la cage ou il y a le moisi qui s’excite en nous voyant. Sauf que si je fais ça, ça va être le bordel. Je reste donc a le toiser froidement et lui balance, avant que Joey ne puisse se mêle a cette "discutions":

« Déjà, le Fossoyeur est raide pour ceux qui ne le savent pas encore, ensuite, moi je ne force personne à fuir, ceux qui veulent rester ici en pensant que c’est le meilleur plan pour survivre, pas de problème… »

J’attrape Joey par la main et sort avec elle pour aller vers la barque. Que ça soit avec ou sans eux, elle, elle partira, quoique ca m'en coute. Si je suis là, c'est quand même pour lui sauver le cul à la base. Je laisserais pas des enfoirés la mettre encore plus en danger qu'on ne l'est déjà. J’ai la bonne surprise que même le gros connard a suivi le mouvement. Bien. A mon avis ça sent mon procès quand ils seront loin de la péniche. Je reste avec Joey à maintenir la barque le temps que les autres grimpent dedans. Les types montent rapidement et je suis soulagé quand le vieux dit qu’il sait par où aller.
Quand il ne reste que Joey avec moi, je lui remets ma veste sur le dos :

« Il y a une machette dedans, on ne sait jamais qui sont ces types. N'aies aucun scrupule a faire ce qu'il faut pour survivre.»

Je la regarde avec beaucoup de sérieux :

« 2921 E Jefferson Ave, le ménage a été fait et j’ai même laissé presque toutes les bouteilles de champagne là-bas. Ne fais confiance a personne d’accord ?  Et une dernière chose… »

Je la regarde avec un petit air malicieux, sans crier gare, je l’attrape par la taille, la plaque contre moi et l’embrasse, pas vraiment chastement. Puis je la pousse dans la barque avant qu’elle n’ait vraiment eu le temps de protester ou de réagir. D’un coup de pied j’éloigne l’embarcation de la péniche où je suis resté.

Avant qu’elle ne soit trop loin j’ai le temps d'agraver mon cas:

« … commence à boire sans moi. »

Je pousse le vice a lui faire un petit salut de princesse. Je me doute bien que je ne la rêverais jamais et que j’ai peu de chances de m’en sortir vivant. Au moins, je lui aurais offert "un verre" et, même si c’est indigne d’un mec qui aurait dû se marier, j’ai apprécié ce baiser volé. J’ai confiance dans l’instinct de survie de ces mecs pour qu’ils refusent de faire demi tours. D'ailleurs vu la trogne de certain, c'est même la fête que je ne sois pas monter avec eux dans leur barque. A mon avis, le grand fan des Punishers aura pas mal de trucs à raconter à Joey pendant le voyage qui feront qu’elle cramera ma veste fétiche à la première occasion. Ça sera toujours mieux plutôt qu’elle finisse sur le dos des cannibales si je me foire.

Je ne traine pas longtemps sur place car j’ai pas mal de boulot a faire avant de crever si je ne veux pas que ces mecs fassent d’autres victimes.
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MessageSujet: Re: When saviors need to be saved   When saviors need to be saved EmptyDim 6 Aoû 2017 - 22:36

Dernière édition par Joey Desrosiers le Sam 26 Aoû 2017 - 11:27, édité 1 fois
Je fronce les sourcils en voyant son large sourire de gamin. Sérieux, comment il fait pour arriver à sourire en ce moment, alors qu’il vient tout juste de manquer de se faire noyer en prime ? Je détourne le regard quelques secondes d’un Isha en train de s’activer face à des cages closes, mais rien ne semble bouger sur le pont, et nos charmants hôtes n’ont pas l’air de se rendre compte de ce qu’ils se passent à quelques mètres d’eux. J’espère qu’eux aussi ils ont un peu forcé sur la bouteille, et que ça nous évitera d’avoir des ennuis de sitôt. La voix du brun dans mon dos me pousse à me retourner de nouveau vers lui, et je plonge mes yeux dans les siens quand il se remet à parler. Ne pas regarder ce qu’il fait ne semble pas le perturber le moins du monde, au contraire, et je ne peux m’empêcher d’afficher une moue faussement réprobatrice. Egal à ce qu’il m’a montré de lui depuis notre capture à travers ses mots, je lève les yeux au ciel sans lui répondre. Je devrais peut-être lui dire qu’avec mes années de pratique, je tiens plutôt bien l’alcool maintenant, mais je n’en ai pas l’occasion, et le dernier des prisonniers finit par se redresser à son tour. Voilà, ils sont tous libres. Il ne reste plus qu’à détruire le moteur du bateau, à monter dans la barque et à se barrer vite fait d’ici.

Je me fige en entendant subitement un râle, et il me faut quelques secondes pour comprendre d’où il vient, jusqu’à ce que mes yeux se posent sur la cage qu’Isha et moi on occupait, il n’y a pas si longtemps. Je fais quelques pas pour me rapprocher des barreaux, sans quitter le macchabée des yeux, une expression d’incompréhension sur le visage. J’aurai pourtant juré que ce type était encore en vie quand Isha l’a enfermé, et qu’il était juste sacrément sonné, évanoui, mais certainement pas mort. C’est lorsqu’il se tourne vers nous que je remarque le sang qui macule ses vêtements, et la plaie béante sur son cou. Immédiatement, mon regard se porte sur le brun, et je serre la mâchoire en me rendant compte qu’il a tenu la promesse qu’il a faite aux deux types qui sont venus nous narguer un peu plus tôt : il les a tués, et il semble en éprouver aucun remord.

Je n’ai le temps de faire aucune remarque, je ne suis d’ailleurs pas certaine d’en avoir envie, quand Isha se remet à parler, et que toutes les têtes, la mienne y comprit, convergent vers lui. Il explique rapidement aux autres survivants ce qui va se passer à présent, et c’est suffisamment clair pour que j’observe plusieurs têtes acquiescer dans notre petit groupe. Les hommes rassemblés autour de nous ont l’air d’écouter avec assiduité, jusqu’à ce que l’un d’entre eux finissent par couper la parole à Isha, en affirmant qu’il le connait. Le brun, lui, ne semble montrer aucun signe que le mec face à lui n’est pas un total inconnu. Pourtant, ce dernier ne se tait pas pour autant, et il finit par affirmer haut et fort que leur sauveur n’est autre qu’un Punisher. Mes yeux font rapidement l’aller-retour entre le visage d’Isha et celui du prisonnier tout juste libéré, tandis que quelques murmures s’élèvent parmi les encas des cannibales, et que deux d’entre eux se reculent suffisamment pour prendre quelques distances avec le brun. Merde, c’est quoi que ces conneries, encore ? Malgré les accusations portées contre lui, mon compagnon de cage ne semble pas s’en émouvoir, et quand l’inconnu finit par dire qu’il s’appelle Robin, je ne peux pas m’empêcher de froncer une nouvelle fois les sourcils. Robin ? Alors pourquoi est-ce qu’il m’a dit qu’il s’appelait Isha ? La somme des questions que je commence, ou que je continue plutôt, de me poser concernant le brun continue de s’agrandir, mais j’ai bien conscience que ce n’est ni le moment, ni le lieu pour. J’ai l’impression qu’Isha, Robin, ou quel que soit son nom, partage mon avis, et il presse tout le monde pour qu’on puisse enfin se barrer d’ici.

Quand il m’attrape par la main pour m’entraîner dehors une nouvelle fois, je n’ai pas vraiment l’occasion de réagir, et malgré l’étrangeté de la situation, je le laisse faire et marche dans ses pas, jusqu’à la barque. Les autres survivants nous ont suivi eux aussi, et on finit par tenir la petite embarcation tandis qu’ils grimpent dedans, un à un. L’opération prend peu de temps, mais j’ai quand même l’impression que ça dure trop longtemps, et je crains qu’un cannibale sorte à tout moment pour venir ruiner nos plans. Quand le dernier des prisonniers est enfin monté, je me dis que c’est bon, qu’il nous reste plus qu’à aller démolir le moteur du bateau, et qu’on pourra tous se barrer d’ici, en vie si possible. Je ne réagis pas tout de suite quand Isha me met sa veste sur les épaules, même si cette fois, je glisse les bras dans les manches pour éviter d’être gênée dans mes mouvements. A ses paroles, je glisse la main sur le vêtement, et sent le métal dur, la machette dont il doit être en train de parler. Mon regard glisse doucement vers les mecs entassés dans la barque, et sur la faiblesse de certains d’entre eux. Même si ces types s’avèrent être les pires ordures du monde, je ne suis pas certaine que j’arriverai à me servir de la machette pour autant. Et je suis sûre que le brun le sait parfaitement. De toutes façons, si l’un d’entre eux commence à péter les plombs, Isha m’aidera à le maîtriser, et ça devrait aller, non ?

Quand il finit par me fixer avec un air sérieux que je ne lui ai pas vu depuis qu’on s’est retrouvés enfermés entre ces barreaux, je le regarde en fronçant légèrement les sourcils, puis de façon plus prononcée quand il me donne une adresse. Je ne comprends pas où il veut en venir, pas plus d’ailleurs quand il me dit de ne faire confiance à personne. D’accord, qu’est-ce qui lui arrive, cette fois ? Je n’ai pas l’occasion de lui poser la question, qu’il semble prêt à en rajouter encore une couche, sans doute pour que je comprenne encore moins ce qu’il est en train de se passer. J’ai du mal à suivre ce qui se passe, et ça ne s’arrange pas vraiment avec ce qu’il fait ensuite. Son sourire malicieux ne me met pas la puce à l’oreille, et je reste connement immobile tandis qu’Isha pose ses mains sur mes hanches, et me rapproche un peu trop près de lui, jusqu’à ce que nos lèvres finissent par se rencontrer, dans un baiser totalement inattendu. C’est bref, mais assez intense, et quand il se recule pour mettre un terme au baiser, je me rends compte que j’ai fermé les yeux sans même m’en apercevoir. Isha ne s’est pas éloigné de trois pas que j’ouvre la bouche, près à lui demander ce qui lui est passé par la tête, mais je n’en ai pas le temps qu’il me pousse, me faisant perdre l’équilibre. L’un des mecs dans la barque me rattrape, et je manque de nous faire chavirer quand je me relève rapidement, prête à demander au brun ce qu’il fiche. Mais il s’est arrangé pour que l’embarcation s’éloigne de la péniche, et les survivants sont bien trop pressés de quitter cet enfer pour attendre quelques secondes de plus, et chaque coup de rame nous éloigne un peu plus du bateau sur lequel on été prisonniers. « -Isha ! » Sa dernière réplique me donne envie de lui arracher les yeux, et tandis qu’il me fait une pauvre révérence à la con, je lui montre mon majeur, doutant cependant qu’il parvienne à le voir dans cette obscurité. On s’éloigne peu à peu, et la silhouette du brun finit par s’estomper dans l’obscurité, jusqu’à ce que je le perde totalement de vue.

Quel petit con. Quel sale enfoiré. Putain, celle-là, je l’ai pas vu venir ! J’ai envie de faire demi-tour, mais je sais d’avance qu’aucun de ces types acceptera, et que ce serait de la folie. Je fulmine à voix basse en m’asseyant, la mâchoire serrée au possible, en me traitant d’imbécile de m’être fait avoir aussi facilement. Le type qui a accusé Isha d’être un Punisher un peu plus tôt commence à essayer de me parler, mais je ne sais pas si c’est mon regard, ou la façon dont je tiens le couteau entre mes doigts, mais il finit par se la fermer, et plus personne ne prononce le moindre mot pendant le temps que dure notre traversée, mis à part le survivant capable de se repérer. Il n’a pas menti, et la barque finit par s’approcher des berges, et ils rejoignent la terre ferme à une vitesse ahurissante, comme s’ils craignaient que notre radeau coule. Certains d’entre eux en ont même déjà profité pour se sauver en courant, aussi vite que leurs quelques forces restantes le leur permet. Moi, je suis un peu plus longue à quitter la barque, sans doute parce que j’ai du mal à me décider sur ce que je dois faire maintenant. Mon instinct me dit de faire demi-tour, et de retourner sur le bateau, d’en coller une à Isha, et ensuite d’aviser. Mais je sais aussi que le temps que j’arrive, il aura déjà eu le temps saboter le moteur, et de s’être tiré du bateau. Enfin…si son plan est toujours le même, et qu’il y arrive. Fait chier. Une fois sur les berges, je jette un dernier coup d’œil au bateau, que je distingue vaguement au loin, avant de me détourner en maudissant Isha, dans toutes les langues que je connais.

Il fait nuit, et je distingue vaguement plus que je ne vois réellement ce qui se passe autour de moi et ce qui m’entoure, il va donc falloir que je tende l’oreille, et que je me fasse aussi discrète que possible. Le seul point positif dans cette histoire, car oui j’essaye de chercher un élément auquel me raccrocher dans toute cette merde, c’est qu’en me contentant de suivre les rives de Detroit River, je vais finir par retomber sur le lieu de mon petit plongeon, et donc, je pourrai retrouver mes affaires. Je me retrouve toute seule avant même de m’en être rendue compte, tous les autres ont foutu le camp à une vitesse phénoménale. Je me mets difficilement en route, à croire que j’ai du mal à laisser le bateau derrière moi, ou peut-être Isha, je n’en sais trop rien. Je ne le connais pas, et il a pris sa décision en me balançant dans la barque comme si de rien était, je devrais donc avoir aucun mal à le laisser derrière moi comme lui l’a fait.

J’ai l’impression qu’il se passe une éternité avant que les éléments autour de moi finissent par me sembler vaguement familiers. Quand je crois repérer la maison dans le jardin de laquelle j’ai balancé mon sac des heures plus tôt, je la rejoins en courant, et laisse échapper un soupir de soulagement en voyant un monticule noir : mes affaires, et ma veste. Je récupère le tout, fourre ma veste pliée soigneusement dans le sac, ainsi que le couteau d’Isha, et prend ma hache en main. Etrangement, j’ai déjà l’impression que ça va mieux. Je n’ai aucune idée de l’heure qu’il peut être, mais je sais d’avance que les portes du labo me seront fermées, et qu’il faudra que j’attende demain matin pour rentrer. Je me remets en route sans savoir vraiment où je vais, en essayant de repenser le moins possible aux dernières paroles d’Isha, à cette adresse qu’il m’a donnée. Le bon sens voudrait que je m’enferme dans la première maison que je trouve pour y passer la nuit en sécurité, mais j’ai l’impression que ça fait une éternité que je n’ai plus de bon sens du tout. Je sais pertinemment que je suis en train de prendre la mauvaise décision, pourtant, je ne fais pas demi-tour, et me dirige vers l’adresse fournie un peu plus tôt. Je ne sais pas vraiment ce que je cherche, mise à part sans doute quelques réponses. Le nom de la rue m’est étrangement familier, et je suis quasiment certaine que nous vivions dans le coin, ma mère et moi, quand nous avons emménagé à Détroit. Je marche longtemps, à moins que ce soit la fatigue qui me fasse traîner la patte, et j’ai l’impression que je n’atteindrais jamais ma destination. Je croise la route de quelques rôdeurs, mais j’arrive à les esquiver, à me planquer, ou à courir assez vite pour les semer, et c’est sans encombre que je finis par me planter devant une vieille bâtisse en briques. Quelques pas de plus, et je me retrouve sur le seuil de la porte d’entrée, que j’ouvre d’une main incertaine. L’intérieur est plongé dans le noir, et quand je referme la porte derrière moi, rien d’autre qu’un profond silence se fait entendre autour de moi.
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MessageSujet: Re: When saviors need to be saved   When saviors need to be saved EmptyLun 7 Aoû 2017 - 8:41
Je suis dégoulinant et transis de de froid sur la rive, je me débarrasse, de la cape d’ordure récoltée qui m’a permis d’être encore en vie. Je suis chargé comme un bodet de tout ce que j’ai pu récupérer là-bas en espérant que si je laisse les trucs qui ne sont pas à moi dans la boutique de robes de mariés, Joey y passera un jour. Contre toute attente, j’ai survécu a cette soirée, physiquement j’entends. Parce que moralement, il faut quand même que j’encaisse. Jouer le gros dur est une chose, l’être pour de bon en est une autre.

La péniche est échouée sur Belle Isle et les cris que j’entends me font mal. Mais je ne me te détourne pas, je ne cherche pas à ne pas les entendre. J’écoute ses hurlements de peur et de douleurs dont je porte la responsabilité. J’en gardera un stigmate qui s’ajoutera à cette affreuse collection qui me coule irrémédiablement vers le fond. Maintenant je n’ai qu’à repenser à la tête de Logan, a son regard perdu ou aux marques sur son bras pour savoir que j’ai fait ce qu’il fallait. Car si je ne l’avais pas fait, non seulement d’autre se serait fait avoir mais en plus connaissant mon père, il aurait fini par devoir s’y coller.

Je cherche naturellement une clope comme à chaque fois que je suis nerveux sans personne pour écouter mon humour de merde. C’est là que je réalise que mon paquet est dans ma veste. Putain.  Et bien c’est parti pour une petite marche saine du coup. Je n’hésite pas sur ma destination même si je sais à l’avance que Joey soit être rentrée chez elle à l’heure qu’il est. Je vais au moins poser les affaires à la boutique. Au moins, j’ai de quoi ruminer en route et je ne suis pas non plus a 60 miles du temple de la robes de mariés.

Malgré la soirée bien arrosée sur la péniche, le fait que les moteurs tournent faisait qu’il y avait plusieurs personnes encore sobres pour s’assurer qu’il n’y avait pas d’accident de navigation ou de pepins pendant la fiesta. Je vous épargnerais le récit, de ce qui s’est passé depuis que j’ai fait « évacuer » les gens. Si je le faisais, ça serait forcément épique puisque je tairais toutes les chutes, les ratés, les maladresses et que je passerais considérablement sur le côté monstrueux de ce que j’ai fait cette nuit. Qui plus est ma survie ne tient surtout qu’à beaucoup de chance et je ne pense pas que personne ne puisse être fier d’avoir laissé des gens, aussi cannibales soient-ils, se faire « réveiller » par des moisis en pleine forme dans un endroit confiné. Repenser aux femmes et aux enfants présents m’oblige a faire une pause tellement je me donne la nausée. Je pense que je tuerai pour une clope. De toute façon, au point où j’en suis ce soir.

Il y a eu le mec qui gérait la barre. Il a été plutôt coopératif et franchement, je ne voulais pas le tuer. C’est son pote qui est venu voir si tout allait bien, quand il a changé de direction pour retourner vers Belle Isle, qui l’a empalé par erreur quand moi je l’esquivais. Lui par contre, je ne l’ai pas raté et j’y ai mis du cœur, surtout le sien, partout. Le type des moteurs, ça été festif, mais avec la cape de camouflage de ses copinous, j’ai eu un sacré avantage même si je le dois ma pate raide et une belle estafilade sur le torse. Un moteur de péniche, c’est pas vraiment un moteur de bagnole, mais la logique est la même. L’arrêter et prendre la pièce nécessaire pour éviter une réparation rapide ne m’a pas pris trop de temps. Le reste a juste été un pure massacre dégueulasse. Ils étaient tous en train de dormir ou de cuvé dans la grande tente camouflée. L’odeur était infecte et les reste du type embarqué ont primé sur le fait qu’il y avait des gens de tout sexe et de toute âge. La discrétion quand on veut voler, c’est pas qu’une qualité, c’est un art de vivre, alors récupérer les affaires entre des ronfleurs cuvant leur gnole, je vais pas me la jouer que ça a été compliqué. Enfoncer un couteau dans l’œil de quatre des dormeurs les plus costauds sans réveiller les autres, déjà, ça l’était plus. Ensuite, je l’avoue, je me suis rendu compte que je ne pouvais pas continuer comme ça, que je ne pourrais jamais zigouiller des gamins de sang-froid, même après avoir vue la fille sauter sur Joey comme un animal enragé. Alors, j’ai fait le truc le plus lâche possible : j’ai tué trois types en les égorgeant. Je les ai choisis le plus loin de la marmaille. Et je me suis barré.

Dès que le bateau a heurté le pont de Belle Isle, les cris ont commencé. J’ai rapidement compris que sans le vouloir je les avais piégés de la pire façon qui soit. La péniche avait dérivé et s’était plantée au milieu de Detroit’s River dans le pieds d’un pont. Ceux qui ne savaient pas nager allaient avoir su mal à se barrer. J’ai pris un truc ressemblant à une bouée de sauvetage, j’ai foutu mon paquetage dessus, et j’ai réussi a nager en poussant le tout (ou en m’y accrochant selon comment on veut percevoir les choses) jusqu’à la rive. J’ai eu quelques problèmes avec deux moisis, pour le coup très moisis, planqués dans la vase de la rive, mais rien d’insurmontable quand on a un couteau.

Et me voilà devant la maison de brique rouge qui abrite le paradis de la future mariée selon le panneau a moitié tombé sur le portillon. La nuit est plus que très avancée et je crois que j’arrive à être déçu de ne pas y voir de la lumière. En même temps, c’est mieux comme ça.

Avec ce qui me reste de force je gravis la façade aussi silencieusement que si je le faisais pour vider la maison d’un particulier et je m’engouffre dans une fenêtre de l’étage. Je pose mes brols au sol et avance dans la pénombre quand je me sens sourire malgré moi. Elle est là. Malgré tout elle est venue. Quelques soient ses motivations, ça me soulage de voir qu’elle est saine et sauve autant que ça m’intrigue qu’une nana comme elle vienne ici alors que je ne me doute pas qu’on a dû lui peindre un joli tableau de Robin, le fils du Fossoyeur, dans sa croisière de retour. Je la pense en train de dormir sur le canapé. Soudain je me dis que j’ai peut-être mal évalué les choses. Si ça se trouve, elle n’a pas de groupe, elle seule sans planque fixe. L’idée de la ramené a Fort Hope est plaisante mais après le baiser de ce soir, je pressens des tensions avec ma Louve. Sans bruit, je trouve un rideau et lui passe sur les épaules pour la couvrir.

C’est là que je me rends compte de ma nouvelle erreur, elle ne dormait pas tant que ça. Et la surprise, dans son regard, passée, j’ai le droit à son air furibond de princesse outragée. Hum. Je sens que ça va être ma fête. Etrangement, cela m’amuse au point de lui sourire ; Surtout que maintenant que j’y pense, elle a décalé le canapé pour être dans l’axe des escaliers. Je serais passé par la porte comme tout le monde, elle n’aurait pas pu me louper :

« Tu m’en veux d’arriver si tard où de ne pas t’avoir invitée à l’after péniche ? »

Je reprends plus sérieusement en voyant ses cernes et son teint pâle. En fait, je me demande si je ne suis pas en train de lui faire peur.

« Reposes toi, je vais aller dormir à l’étage, tu seras tranquille ici.  Et tes affaires doivent être dans le tas là-bas si tu préfères avoir tes armes avec toi. Et si ca te stress que je sois là, je peux aussi me trouver un autre endroit où pieuter.»

Je ne sais pas ce qu'ils ont pu lui raconter dans le bateau, même si je sais que je n'ai jamais violé personne et qu'il n'y aucune chance que cela arrive, je me souviens de cette gueulante d'Avalohn qui estimait avoir été forcée par ma petite personne. Je ne doute pas que, comme pour le Fantôme, on grossisse pas mal de choses concernant le croquemitaine Robin.

A cette heure ci, ça va être coton de me trouver un autre endroit vue mon envie de poser mon cul pour me reposer, mais je préfère ça plutôt que de l'obliger a fuir dans les rues de Detroit a errer pour trouver ou se mettre à l’abri alors qu'elle est au chaud et en sécurité ici.
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MessageSujet: Re: When saviors need to be saved   When saviors need to be saved EmptyLun 7 Aoû 2017 - 15:22
Une fois la porte refermée dans mon dos, je reste immobile quelques instants, me contentant d’écouter ce qui se passe dans cette grande baraque. Mais tout est silencieux, et je me souviens entendre Isha me dire qu’il a fait le ménage dans les lieux, et que rien ne risque de me tomber sur le coin de la gueule. Pourtant, après avoir retiré le sac de mon dos, j’attrape tout de même ma lampe torche, et raffermit la prise sur ma hache, avant de m’aventurer à l’intérieur de la maison. J’avance lentement, sur mes gardes, alors qu’au fond je rêve juste de me laisser tomber sur le canapé devant lequel je viens de passer, et me reposer un peu. Au lieu de quoi, je me fais violence, et je poursuis malgré tout mon chemin, gravissant les escaliers pour rejoindre l’étage, tout aussi silencieux que le rez-de-chaussée.

Il semble y avoir plusieurs espèces de petits salons qui se suivent, peut-être des pièces pour essayer les nombreuses robes de mariées présentes en bas, je n’en sais trop rien. Il faut dire que ce n’est pas le genre de boutique dans lequel j’ai mis les pieds avant aujourd’hui, et que je ne sais pas vraiment comment c’était censé fonctionner là-dedans avant la fin du monde. Les pièces du haut disposent elles aussi de canapés, et larges miroirs devant lesquels se trouve une espèce de petite estrade, ainsi qu’une table, des chaises, une coiffeuse, une penderie, bref, de quoi faire des essayages en bonne et due forme j’imagine. J’attrape un peignoir qui traîne sur un cintre, et le secoue dans tous les sens pour le débarrasser de sa poussière, avant de l’embarquer avec moi, et de le poser sur la rampe des escaliers, pour plus tard. En attendant, je continue ma route, et tombe sur une série de pièces similaires à la première, une réserve avec encore plus de robes de mariées, comme s’il n’y en avait déjà pas assez en bas, et au fond du couloir, ce qui ressemble à un bureau. Je m’y engouffre, mais dans cette pièce non plus, aucune trace de cadavre ou de rôdeur, et ceci malgré les traces de sang que je repère au sol. Tant mieux, je me sens trop molle pour affronter quoi que ce soit cette nuit. Je m’assois sur le fauteuil de bureau poussiéreux, et pendant quelques secondes, je reste là, sans bouger, à juste imaginer ce qu’à put être la vie de la nana qui travaillait ici, et gérait cet enfer de dentelles blanches. Au bout d’un moment, je finis par me reconnecter à la réalité, et par fouiller les tiroirs, que j’enlève pour les retourner carrément sur le bureau.

Au milieu de tous ces bouts de papier, punaises, stylos, paquets de chewing-gum et autres, je finis par repérer une boîte de médocs, que j’attrape et retourne entre mes doigts. Des antibiotiques, visiblement, et je les glisse dans la poche de la veste d’Isha, avant d’entreprendre de redescendre les escaliers, attrapant le peignoir au passage. En bas, je vire mes fringues encore humides avant d’attraper la mort, et je me glisse dans le peignoir trouvé en haut. Il est tout doux, peut-être du satin, mais ne tient pas vraiment chaud. Je finis donc par remettre la veste d’Isha, en sortant des poches tout ce que j’y trouve : le paquet d’antibiotiques trouvé un peu plus tôt, un paquet de clopes entamé, et j’en retire également la machette, avant de m’affaler sur le canapé, tout juste déménagé à ma guise. A peine posée, je me rends compte de la fatigue qui m’assaille sans répit, qui engourdit chacun de mes mouvements, et qui me picote les yeux. Pourtant, j’adopte une position inconfortable, tirant encore un peu plus sur la corde pour éviter de m’endormir tout de suite, sans même savoir pourquoi.

Malgré mes efforts, mes yeux se ferment de plus en plus souvent, et chaque fois un peu plus longtemps. Je ne vais pas tarder à m’endormir, j’en suis certaine. Je ne sais pas vraiment ce qui me tire de ma léthargie en me faisant sursauter, mais je me raidis immédiatement, sur mes gardes, et fait glisser mes doigts jusqu’à la poignée de ma hache, juste à côté de moi sur le canapé. Je sens des faibles bruissements tout près de moi, des bruits qui trahissent la présence d’une autre personne. Je tourne doucement la tête, très lentement, pour savoir à quoi j’ai à faire, et mon regard finit par se poser sur une silhouette, pas totalement inconnue. Il s’en est sorti finalement, pourtant, je dois bien avouer que je n’aurai pas misé sur lui. Pas quand il a décidé d’affronter tout seul ces cannibales, sans même savoir combien ils étaient. Isha finit par se rendre compte que je ne suis pas aussi endormie qu’il a l’air de le croire, et je crois halluciner quand je le vois se mettre à sourire. Non mais sérieux, ce mec est grave quand même. Je le toise d’un regard encore un peu plus dur à ses nouvelles paroles, en me demandant s’il lui arrive d’être un peu sérieux dans la vie, au moins de temps en temps.

Il reprend la parole, et finit par conclure qu’il peut toujours aller dormir ailleurs, si je ne veux pas de lui ici. Sérieusement ? Il a fait toute cette route depuis le bateau jusqu’ici pour juste se tirer en voyant que je suis là ? C’est quand même lui qui m’a suggéré cette adresse. Je ne lui réponds pas tout de suite, au lieu de quoi, je finis par me relever, et par me rapprocher de lui. Contrairement à lui, je n’esquisse aucun sourire, sans doute parce que le simple fait de le voir se pointer comme ça, comme si de rien était, me donne une nouvelle fois envie de l’étriper. J’essaye de contrôler mes nerfs, mais son air désinvolte me tape sérieusement sur le système, et je finis par lui lancer en essayant de me maîtriser au maximum : « -Alors toi…t’es un sacré crétin, tu le sais ça ? » Je le pousse un peu pour ponctuer mes propos, il faut dire qu’il m’a vraiment tapé sur le système à me balancer dans la barque comme si de rien était. Mais je suis vraiment contente de le voir en vie. Ça me soulage vraiment, alors que je n’avais pas eu l’impression que ça me pesait autant jusque-là.

Je finis par me reculer, et m’assoir sur l’accoudoir de l’espèce de canapé en le jaugeant toujours de mes yeux noisette. La foule de questions qui me brûlait les lèvres sur le bateau revient en force, sauf que cette fois, notre survie n’est plus menacée, et j’imagine que je pourrais poser toutes les interrogations qui me viennent à l’esprit. Deux d’entre elles tournent en boucle, et se démarquent rapidement des autres. Je soupire, avant de détourner le regard brièvement, puis de le remonter sur le visage du brun. « -Alors…je dois t’appeler Isha, ou Robin ? » Je crois que j’ai un peu perdu de mon ton agressif, sans doute parce que l’incompréhension a pris le pas sur le reste. Je n’ai en ma possession rien d’autre que les paroles du type de la barque, qui a décrit le brun comme étant un Punisher, visiblement le fils du Fossoyeur si je me souviens bien de ses paroles exactes. Je ne sais pas vraiment ce que ça implique, mais j’espère que j’aurai droit à quelques réponses quand même, tout en étant bien consciente qu’il n’a pas à satisfaire ma curiosité, ni de comptes à me rendre.

A cette distance réduite d’Isha, je finis par remarquer ce qui m’avait échappé jusque-là, même quand je m’étais rapprochée et que je le poussais sans ménagement. Une longue trace rouge délavée sur son torse attire mon regard, alors que je remarque le tissu déchiré de son haut. Merde alors, il a quand même réussi à se blesser ce crétin. J’imagine que vu qu’il trouve le moyen de se marrer et de faire de l’humour pas drôle, il ne doit pas souffrir tant que ça. Pourtant, je sens mes vieilles habitudes qui repointent le bout de leur nez, à une vitesse qui m’effare parfois. « -Si t’enlèves ton haut, je pourrais jeter un coup d’œil à ta blessure. Ou tu peux continuer à saigner, c’est toi qui voit. Tu as très bien fait comprendre que t’étais le genre de gars qui préfère se débrouiller tout seul. » Ouais, celle-là, je n’ai pas pu m’empêcher de la sortir, sans doute parce que son comportement me reste encore au travers de la gorge, tant c’était stupide et risqué. Je croise les bras sur ma poitrine, avant de remarquer que j’ai encore sa veste sur le dos, et il ne me faut que quelques secondes pour la retirer, et la lui tendre.
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MessageSujet: Re: When saviors need to be saved   When saviors need to be saved EmptyMar 8 Aoû 2017 - 0:56
Je ne peux pas m’empêcher d’éclater de rire quand elle me traite de crétin. Un point pour elle.

« Mince tu m'as percé à jour. »

Comment ne pas rester amusé par cette étrange nana dont la colère qui pétille dans ses yeux de renarde. Elle a l’air de fulminer après moi pourtant, sauf erreur de ma part, elle aurait très bien pu squatter une autre maison si elle m’en voulait ce point. Elle se lève et se la joue videur de boite de nuit. Elle me bouscule, même si ce n’est pas agréable avec ma blessure ou le fait que je n’aime pas être toucher. Voir ce petit gabarit jouer les gros bras, c’est juste poilant. Je me laisse tomber façon matrix en mimant avoir été terrassé par une force herculéenne.

Après cette journée plutôt sportive (je parle du shopping de robes de mariées bien sûr) me poser un cul est plus que le bienvenu. Je note avec un certain plaisir, certes un peu niais qu’elle porte toujours ma veste. Moi qui aurais plutôt parié qu’elle l’aurait brulée, je suis vraiment surpris. Je commence à me dire que peut être qu’elle ne voit pas en moi qu’une raclure de trottoir. Ça me redonne un peu d’espoir dans ma vision trop objective de moi-même.

Je remarque qu'elle est toujours dans ma veste. Ce qui me fait encore plus sourire. J'aurais plutôt parié qu'elle l'aurait brûlée à peine arrivée à terre. Soit elle a le goût du risque soit elle pourrait peut-être voir autre chose en moi qu'une raclure de trottoir. Parce que je ne pense pas que l’autre con m’aura épargné sur la route.
Outch, en fait non elle n’a juste pas l’air d’avoir bien capté qui je suis, faux espoir et désillusion quand tu nous tiens. Au moins avec sa question pour savoir si mon prénom est Isha ou Robin, la messe est dite. Avant de lui répondre je puise dans la volonté qui me reste pour me relever et aller au placard fermé a clés estampillé « cadeau clientèle ». Je l’ouvre comme s’il n’avait pas été verrouillé et sort deux bouteilles de champagne tout en lui parlant. Je ne cherche pas à contourner ses questions, c’est juste que je cherche mes mots et quitte a me lancer, je préfère avoir de quoi boire sous la main.

« J’espère que t’aime le vin Français, parce qu’à part du Champagne, ils n’y a pas de vrai truc à boire ici. Je t’ouvre ta bouteille ou tu vas savoir te débrouiller ? »

Qu’elle s’inquiète pour ma plaie arrive à me redonner un semblant de sourire. Je pose sa bouteille devant elle en attendant ses instructions même si vu son caractère, il y a peu de chance qu’elle accepte mon aide. Le bouchon de la mienne a déjà sauté et, dès que je suis rassis, je bois au goulot de ce truc dont on n’arrête pas de me parler. Mouai… ça se laisse boire. De là à dire que ça vaut une bière, c’est bien de la bibine de gonzesse.

« Tu sais que si tu voulais que je me dessape pour tes beaux yeux il n’y avait qu’à demander, même si je ne suis pas sûr que ça soit bien raisonnable de la part d’un mec presque marié, je pense que ça ne doit pas être simple de te dire non toi ? »

C’est dit avec humour mais j’obtempère quand même pour voir l’étendu des dégâts. Le sang a déjà commencé à coaguler et à coller le tissu, en forçant je refais saigner le tout. C’est quand même zarbe que ca me fasse toujours moins mal sur le coups qu’après. Bon c’est pas beau mais c’est pas non plus un drame. Je pense que je pourrais survivre à ça. Ça fera une cicatrice de plus. Tout en regardant je continue de parler :

« Quant à mon prénom, franchement, qui pourrait choisir sciemment de se faire appeler Isha ? Je veux dire qu’à part un mec qui subit les délires de ses parents, je ne pense pas que ça soit très mode. Robin est juste le seul nom qui me soit venu en tête quand j’avais une batte de baseball couverte de barbelée sous ne nez avec un type qui hésitait à me fracasser la gueule avec. »

Je n'essaye pas de mentir ou de biaiser la réalité. Après tout, autant qu'elle sache vraiment qui était le type avec qui elle allait boire. A part un crétin bien évidement.
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MessageSujet: Re: When saviors need to be saved   When saviors need to be saved EmptyMar 8 Aoû 2017 - 19:17
Je jette un nouveau coup d’œil à sa blessure, et je sens une pointe de satisfaction en ayant l’impression que ça ne saigne plus. Bon, c’est déjà ça. Quand il finit par récupérer sa veste, et la poser pas très loin derrière moi, je ne le quitte pas des yeux, et ne cherche pas à lui cacher à quel point ça m’agace de le voir se laisser tomber en arrière d’un air désinvolte, et feindre d’avoir été terrassé par je ne sais quoi. Putain, il ne peut pas essayer d’être sérieux trente secondes ? Je ne sais pas trop si mes questions l’agacent, ou s’il préfère faire autre chose pour éviter d’avoir à y répondre, mais je l’observe sans un mot se relever, et aller farfouiller dans un placard, dont il revient triomphalement avec deux bouteilles. Je le vois en poser une devant moi, et je réponds d’un ton un peu trop brusque quand il me demande si j’ai besoin de son aide pour l’ouvrir : « -Ça va, je devrais pouvoir gérer. » J’attrape la bouteille tendue, vire l’emballage autour du goulot, puis fais péter le bouchon, avant de ramener la bouteille à mes lèvres. Je ferme les yeux un instant, ça fait une éternité que je n’ai pas bu de champagne, et quand je recule le goulot, je me rends compte de la faim qui me tenaille le ventre. Je me demande furtivement le temps qu’il faudrait pour être complètement soûle avec seulement du champagne, et peut-être que si je continue sur ma lancée, je ne tarderai pas à le savoir.

Je porte une nouvelle fois la bouteille à mes lèvres, mais mon geste s’arrête malgré moi en pleine ascension, alors qu’Isha reprend la parole, me faisant tout d’abord lever les yeux au ciel, puis me figer malgré moi. Presque marié ? Putain, c’était quoi ces conneries, encore ? Et pourquoi est-ce que ça semble me faire chier à ce point ? Je prends sur moi, et prends cet air détaché que je maîtrise désormais à la perfection, et dont personne ne doute jamais. S’il a envie de passer l’éternité coincé avec la même gonzesse, à voir la même tronche tous les jours au réveil, c’est son problème, non ? Quoiqu’il en soit, il finit retirer son t-shirt, et mes yeux glissent une nouvelle fois sur son torse, sur cette blessure qui le barre désormais. Je fronce doucement les sourcils, puis me penche pour faire glisser mes mains partout sur le canapé, à la recherche de ma lampe torche. Une fois en main, je l’allume, et j’éclaire la chair déchirée du faisceau, en me rapprochant considérablement d’Isha. Bon…j’ai déjà vu pire, et j’imagine que lui aussi. « -Tu permets ? » Je ne sais même pas pourquoi je lui pose la question, demander la permission, ça n’a jamais vraiment fait partie de mes habitudes. Je n’attends pas sa confirmation, avant de poser mes doigts sur sa peau, et d’évaluer l’étendue des dégâts.

Pendant que je suis affairée à examiner la plaie, Isha finit par reprendre la parole, daignant enfin répondre à la question que j’ai l’impression d’avoir posé il y a des lustres. Je relève rapidement les yeux vers lui, avant de les baisser presque aussi vite, sans louper aucune de ses paroles. « -Moi j’aime bien, Isha. C’est original. » J’hausse une épaule, pas vraiment certaine d’être la personne adéquate pour discuter prénom, moi qui ai toujours détesté le mien par-dessus-tout. C’est d’ailleurs pour ça que je préfère me faire appeler Joey plutôt que Joséphine. Ce prénom-là, c’est ma mère qui l’utilisait, mes profs débiles, toutes ces personnes à qui je préfère éviter de penser aujourd’hui. Je ne suis pas passée à côté du reste des informations données par Isha, et c’est en me reculant que je finis par demander, mon regard rivé dans le sien : « -T’étais vraiment un Punisher alors ? » C’est pas vraiment dit d’un ton accusateur, loin de là. Je crois qu’une partie de moi essaye seulement d’en savoir un peu plus sur ce mec qui a été assez con pour essayer de me sauver d’une bande de cannibales, en se faisant chopper dans l’opération.

Je me relève avant d’avoir entendu sa réponse, et attrape le couteau dans mon sac, le sien, justement, puis sans attendre, je me dirige vers l’une des robes dans la pièce d’à côté, et découpe dedans un large morceau de tissu, sans le moindre état d’âme. La matière ne me plaît pas beaucoup, alors je finis par découper un bout du jupon, et je reviens vers Isha le morceau de tissu dans une main. D’un geste pas très doux, je plante le couteau dans le bois de la table pas très loin du canapé, et me rassois sur celui-ci : « -T’as pas un truc pour désinfecter, par hasard ? Même de l’alcool ça ferait l’affaire. » Ca me rappelle justement que si jamais il m’arrive un jour un truc en sortie, je n’aurai rien sous la main pour pouvoir me soigner, et qu’il faudrait sans doute que je prenne la peine d’y remédier assez rapidement.

Heureusement, Isha lui, semble avoir ce qu’il faut, et je profite qu’il soit en train de farfouiller dans son sac pour resserrer le nœud de ma robe de chambre. J’ai l’impression d’être à moitié à poil, et je commence à avoir vraiment froid. J’en profite donc pour enfiler ma propre veste, celle que je n’ai jamais réussi à quitter, tandis qu’il revient avec une petite bouteille dans les mains. Parfait. « -Assieds-toi, et tiens-moi ça. » Je lui tends ma lampe torche, et j’attends qu’il s’installe une nouvelle fois pour commencer mes soins. Ils seront sommaires, certes, mais ce sera toujours mieux que rien. J’imbibe le tissu de produit désinfectant, et je commence à nettoyer la plaie, comme j’ai l’impression de l’avoir fait des centaines de fois. Putain, ce que mon boulot me manque. Je fais de nouveau glisser le morceau de tissu humide sur son torse, avant de me mordre l’intérieur de la joue. « -Tu sais…j’y connais pas grand-chose en mariage, mais je suis quasiment certaine que le futur marié est pas censé embrasser une autre nana… » Mes yeux quittent finalement la plaie d’Isha, pour se glisser dans les siens. Peut-être que c’est ma façon à moi, très détournée je l’admets, de lui demander ce qui lui a pris sur le pont de ce bateau, et pourquoi il a fait ça. Ça n’a pas vraiment d’importance, enfin c’est ce dont je me persuade, mais j’ai quand même envie de savoir ce qui lui ai passé par la tête pour avoir une idée aussi tordue dans la situation dans laquelle on était.
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MessageSujet: Re: When saviors need to be saved   When saviors need to be saved EmptyMar 8 Aoû 2017 - 20:07
Je vais lui lancer une nouvelle connerie quand elle me demande si je lui permets. Le truc peut être un peu graveleux pour souligner que c’est pas le genre de nénette qui semble demander. D’ailleurs elle me donne raison en posant ses mains sur moi. Ça a au moins le mérite de me faire taire pour de bon.

Pour le coup, le mot du jour est « tension ». Je suis tendue par ce contact inattendu, celui de ses mains douces qui sont aussi agréables que terrifiantes dans cette pénombre. Je reste figé, aussi raide qu’une buche, le souffle court, incapable de sortir le moindre son. Même quand elle me demande si j’étais un Punishers. Je ne peux qu’acquiescer de la tête avant de la voir se lever massacrer une pauvre robe innocente.

J’en profite pour reprendre une goulée de cet espèce de jus de raisin amère pétillant. Je ne sais toujours pas dire si j’aime ou pas ce truc. En tout cas on est pas prêt à être bourré avec cette merde. Quand elle revient je découvre une facette d’elle très autoritaire. Militaire peut être ? Quoique non, vu que tuer à l’air compliqué pour elle. En même temps les infirmières dans l’armée, elles ne tuent pas non ? L’imaginer en tenue d’infirmière pas règlementaire me redonne un début de sourire. Mais Joey est bien décidé de continuer son étrange torture et reprend les soins.

Je suis trop troublé par sa proximité et par ses doigts qui me brulent la peau, comme s’ils étaient fait de braise, pour savoir faire autre chose qu’obtempérer a ses ordres. Elle arrive à trouver ce qui lui faut dans les brols que j’ai ramenés et que j’ai à peine su lui indiquer.

Je n’ai absolument pas l’habitude qu’on prenne soin de moi comme ça surtout pour si peu. Je pense que c’est la première fois de ma vie d’ailleurs qu’une nana que je connais a peine fasse ce genre de chose. Ça me gêne et en même temps c’est pas désagréable. Sauf que je ne devrais pas la laisser faire, je devrais lui dire immédiatement qu’on ne fait pas ça a un monstre, qu’on ne gaspille pas des ressources alors que ça va guérir tout seul et qu’il ne le mérite pas. Mais je reste juste hypnotisée par cette femme dont les gestes sont surs et précis.

Quand elle me regarde dans les yeux pour me rappeler que j’ai trahi Avalohn en l’embrassant sur le bateau, je n’arrive pas à vraiment ressentir de la culpabilité. En fait je ne sais pas ce que je ressens exactement, mais instinctivement je passe doucement la main sur son visage pour remettre une mèche rebelle derrière son oreille. C’est moi où il y a de l’intensité dans son regard ? elle aussi elle sent cette espèce de tension qu’il y a dans l’air. Je ne dégage pas ma main immédiatement profitant encore un peu de ce contact.

« Tu sais quoi ? Moi non plus je n'y connais rien, d’ailleurs on m'aurait prédit l'avenir, j'aurais plus réussi à croire à cette histoire de morts qui reviennent qu'à celle de moi avec la corde au cou avec une nana. »

En fait ce qui se passe avec la louve est si compliqué, ses caprices, ses mensonges, ses sautes d’humour, son manque d’implications et les remarques de Logan me mine. Je n’ai pas envie de creuser plus le sujet car je ne suis pas certain de rayon comme un futur marié doit le faire. Ce matin j’ai feuillée des vieux carnets certainement de futures mariées, le genre de truc bien neuneu de fille qui rêvait de leur mariage, qui étaient a fond dedans… J’ai pas l’impression que la louve fasse ça. A chaque question c’est des "comme tu veux. Comme ça te chante… ".

Mais pour le moment je n’arrive pas a être nostalgique et a vraiment penser a celle que je devrais. Je suis plus en train de me perdre dans des yeux de renarde. Et ça fleure le drame. Parce que là j’ai bien envie de récidivé et malgré moi mon visage c’est rapproché du sien. Trop...

« Joey … par contre y a bien un truc dont je suis sûr. C'est que si on reste dans cette position c'est pas impossible que je récidive. Ça serait dommage de gâcher ce qui reste de nuit en me prenant une baffe alors qu'on a même pas finit nos premières bouteilles ? »

Je retire a contre cœur ma main de son visage et mais je n’arrive pas à m’éloigner d’elle plus.

« Un jeu à boire ça tente ? Essayer de deviner qui était l'autre. Chaque mauvaise proposition une bonne gorgée pour celui qui a mis l’hypothèse fausse, et chaque bonne réponse, une gorgée pour celui qui a été découvert. Avec la possibilité de poser des questions, sauf qu’une question c’est deux goulées pour le poseur… ça te dirait ou tu préfères prendre le risque que je tente un truc ? »

Je lui lance un sourire pas très innocent. J’essaye de dédramatiser la situation, mais le fait est que j’ai vraiment envie qu’elle ne bouge pas.
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