C’était salissant et pas qu’un peu, mais si ça pouvait le repousser contre les câlins, je n’allais pas m’en plaindre non ? Souriant lorsqu’il jugea ma comparaison limite, je le laissais rigoler de bon coeur avant qu’il ne m’affirme avoir comprit. Il devait accepter de gérer cette angoisse pour y arriver, même si - il supposait bien - je ne m’attendais pas à ce qu’il devienne Rambo du jour au lendemain. « Je n’attends même pas à ce que tu sois un Rambo entre nous, juste que tu saches t’en sortir. », qu’il ne cherche pas à plus, il ne saurait pas. Me rejoignant, il reprit en expliquant qu’il n’était pas Captain Tsubasa, mais plus Eyshield 21, car déjà il pratiquait le sport et que c’était plus récent. « T’es en train de me traiter de vieux en fait ? », demandais-je faussement offusqué avant qu’il le rebondisse sur le fait qu’il n’avait jamais eu peur de ce qu’il y avait dans son pantalon, en revanche, il avait déjà croiser quelques personnes équipés de façon à lui tirer des sueurs froides. J’avouais avoir un peu de mal à me projeter, hors mis moi et Will, je n’avais pas vraiment prit le temps de regarder d’autre mec, même si dans les douches ou à l’armée j’aurais pu, mais encore une fois, s’y pencher aurait été mal vu et de toute façon j’estimais Will déjà suffisamment bien équipé pour m’amuser à courir après d’autres. Et puis j’avais pas envie de courir après d’autres surtout. « Elles était genre… Longue ou large ? Ou les deux ? », demandais-je tout de même, sans raison valable.

« Va pas croire quoi que ce soit, ou penser que je suis intéressé par d’autre que Will, juste que… C’est sans doute le côté hétéro en moi qui parle, mais genre j’étais déjà impressionné par celle de Will, et genre elle est parfaite, vraiment, y’a pas à dire, mais… Putain il me tuerait si il savait que je parlais de ça, mais genre j’ai du mal à imaginer… », baissant les yeux sur mes mains, je me rendais compte que j’étais en train de mimer pas mal de chose, ce qui n’était pas pour m’aider, « Genre je suis bien placé pour savoir que les réputations sont bidon, genre je suis Asiatique et ça va, j’ai vraiment pas à me plaindre mais… Je bégaie à parler de pénis alors que j’en suce un limite tout les matins… », j’étais pas à l’aise la maintenant, pourquoi j’avais voulu savoir ça. M’arrêtant finalement, je posais un main sur mon visage avant de soupirer, « Désolé, je suis plus à l’aise pour parler de cul quand on parle de sentiment en vrai… », car dans la pratique, gayment parlant, je n’avais que Will et si j’étais curieux, j’avais l’impression que c’était déplacé. « T’as connu beaucoup de mec ? », demandais-je finalement. Je ne savais pas vraiment comment m’en sortir et au finale, savoir ce qu’il en était vraiment de lui était ma seule solution. J’allais pas dire qu’il allait répondre à tout, mais là, fallait que je détourne le sujet, car vraiment, je voulais pas qu’il pense quoi que ce soit. J’avais besoin que de Will pour être heureux et le reste, c’était juste de la curiosité mal placé.

J’étais pas à l’aise avec l’idée de poser ce genre de question, je me sentais même pas légitime pour les poser et sa première question me prit de court. Si j’avais déjà regardé du porno gay… Euh non. Il se rendit sans doute compte de ce détaille lui-même car il continua en expliquant qu’elle était longue et large, et la peur venait plus du fait qu’il était un gamin qui avait failli sortir de la chambre en la voyant. Me donnant alors une échelle, je ne pus m’empêcher de me faire une idée avec mes mains et… Ouais non. Je réitère, Will était parfaitement membré et j’avais pas envie de tomber sur plus en fait. Sauf si je voulais boiter pour le reste de ma vie. Sentant sa main sur mon épaule, il me demanda d’arrêter de flipper, car c’était justement de ça qu’il parlait quand il m’avait proposé de venir le trouver si j’avais des questions. Et j’avais pas à être gêné, c’était de la curiosité, pas de l’intéressement pour les autres. Il m’aurait emmené dans un club LGBT pour parfaire ma culture si le monde n’avait pas été si démonté. Mais oui, en effet, on allait devoir faire les discussions ici, quoi que, « Ouvres un bars LGBT à Fort Hope, avec un peu de chance et du désespoir t’auras plein d’hétéro qui voudront tenter l’expérience avant de réaliser que c’est la meilleur façon de coucher au monde. », de loin. De très loin même. Les discussions semblaient hors du temps avec lui, si bien que je me retrouvais à lui parler des idées reçus et du fait que je n’en faisais pas parler. Il défendit directement sa cause, expliquant qu’il avait vu des asiatiques monter comme personne et des afros avec un petit kit trois pièces. Souriant face à sa simplicité à dire les choses, je reconnaissais que la taille n’était rien si on ne savait pas s’en servir. Même si une moyenne était appréciable. « Tu comprends quoi dans ta moyenne ? », demandais-je soudain curieux.

M’excusant d’être aussi gênée de parler de cul comme ça, il estima que j’avais de la chance de savoir en parler avec sentiment, car ce n’était pas son cas. Posant une main sur son épaule, je tentais de le rassurer, « Ca viendra. », j’en étais sur. Et là, la question de trop sans doute, avec combien de personne avait-il couché ? Il n’était pas fier, mais il ne s’était jamais retenu et il devait avoir fait se poser quelques question à pas mal de gars de son bled. Coucher avec un mec ne fait pas nécessairement de nous des gays, j’en étais certain, sauf si on aimait ça. Au final il regrettait d’avoir était comme ça. Soupirant à mon tour, je tentais de dédramatiser, « J’ai pas été mieux, j’ai du coucher avec tout ce qui valait le coup d’être retourné depuis le lycée. Bon c’était des femmes, mais j’ai beaucoup enchainé, jusqu’à ce que je sois envoyé au Moyen Orient et la plus rien depuis cinq ans, du moins jusqu’à Will… », j’étais loin d’être mieux. « J’ai profité, je regrette rien, ça fera sans doute pareil pour toi. ». J’en étais sur. Du moins je l’espérais pour être exacte. Il proposa alors de bouger, ce qui serait pas mal. Retrouvant le sol, j’avançais à Fort Hope, conscient qu’on y trouverait notre compte au travers d’une bière ou d’un verre de n’importe quel alcool. « On va allait boire un verre dans ton bar. », on avait eu suffisamment d’émotion pour aujourd’hui, et moi j’avais posé la question de trop comme un con.

Hein quoi ? Ouvrant grand les yeux lorsqu’il parla de me montrer son intimité pour me montrer ce qu’il estimait être dans la moyenne. Non. Genre non. Il rassura, expliquant qu’il plaisait avant d’expliquer quelque chose qui me fit légèrement fermer les yeux en imaginant la douleur. Ca n’avait déjà pas été agréable les première fois avec Will, l’idée d’avoir quelque chose de plus long et plus large était impossible en fait. Je réitère, j’aimais vraiment ce que Will avait et je ne voulais pas plus. Vraiment. Il donna alors une taille, ce qui me faisait me demander si j’étais dans sa moyenne avant qu’il n’explique qu’il avait eu une période ou il préférait plus gros et des période ou il ne voulait plus se faire prendre. Ça semblait beaucoup trop naturel pour lui d’en parler, je devais le souligner, et je me sentais vraiment puceau à côté. « Mais genre quand c’était vraiment plus gros, pour un coup d’un soir c’était pas genre pas rentable ? Enfin je veux dire même si c’est bon t’es habitué, je suppose que voilà, parfois genre t’es vraiment gêné ou ça fait mal, mais du coup l’aspect one shot quand tu voulais plus gros ça se passait comment ? Genre au bout d’un moment même avec différent mecs ça passe plus facilement ? », j’étais pas sur de ce que je voulais demander dans le fond, mais à moins de savoir ou trouver des mecs avec un gros équipement, il devait pas kiffer tout le temps non ? Enfin je me sentais ridicule de chercher à comprendre. Avec les femmes, tu le voyais si elles n’étaient pas très… À l’aise et du coup tu pouvais tomber sur des filles un peu plus difficile à prendre, mais c’était tout, enfin ça changeait pas foncièrement la vie et après, physiquement hors mit une poitrine…

Quand aux regrets, il ne regrettait pas d’avoir profité d’un point de vu physique, mais il aurait voulu le faire avec quelqu’un qu’il aimait vraiment pour sa première fois ou les fois suivantes. Il couchait avec les gens uniquement car ils le faisaient bander, et c’était pas très glorieux, « Je couchais avec des filles car elles me faisaient bander tu sais. », il n’avait pas à se sentir coupable sur ce point, « Et j’étais pas amoureux quand j’ai couché avec Will la première fois, ok après, mais les premières fois c’est important que si tu le décides. Si tu juges qu’avant ça ne comptait pas, ça ne comptera pas. Et du coup, après, quand tu trouveras un mec cool, que tu aimes, cette fois là ça comptera. », louper les premiers essaient ce n’était pas tout louper. Le silence retomba alors, marchant devant nouveau, je pensais que l’ambiance allait rester comme ça jusqu’à ce qu’il ne me dise que cela faisait une éternité qu’il n’avait pas autant parler de bite. Et ça lui faisait du bien. Souriant à sa proposition, j’aimais bien le correctif qu’il apporta concernant Will. « N’en veux pas à Will. Il y a pas un milliard de gay ici et on va pas se mentir, lui et moi ça a été vite… Il sait que j’étais pas du genre fidèle avant, certes j’aimais pas les personnes avec qui je couchais, mais c’est pas impossible que je ne le rassure pas. », pas impossible voir sur. « Et allez pour une bière dans ton canapé de l’inconfort. ». Marchant en regardant droit devant moi, je me sentais quand même un peu mieux, non pas car j’avais parlé de tout ça avec lui, mais car j’avais pu, sans doute… En fait si, je pouvais dire ce que je voulais, mais des discussions qui ne tournait pas uniquement autour de l’amour ça m’avait manqué. Ca ne remettrait jamais l’amour que j’avais pour Will en question, mais des interrogations stupide, puéril, ça faisait aussi du bien d’en poser.

Ok, j’avais peut-être un peu trop de détaille pour moi, et d’autre question aussi, mais je me voyais mal lui demander comment il savait que les mecs avec qui il allait coucher étaient tous bien montés justement. Il y avait un signe, quelque chose ? Bon mater l’entrejambe était une solution, mais quand même. C’était pas un peu discriminatoire ? Bref, je ne voulais plus vraiment y penser, il était préférable que l’on rentre et que l’on pense à autre chose très rapidement. J’essayais sincèrement de le rassurer, de ne plus lui faire penser à tout ça et de le convaincre qu’il trouverait. Bien au delà du sexe, avoir quelqu’un chez soit, les soirs, en rentrant. Avoir quelqu’un à qui parler, à qui se confier. J’avais cette chance et il l’aurait aussi. Ezra était plus gentil, plus humain que moi, il allait forcement trouver. Sur que Will m’aimait ? Je ne doutais pas de lui, du moins je ne m’inquiétais pas. Je l’aimais, réellement, au point que parfois ça en devenait grisant, mais c’était vrai, tout comme ça l’était pour lui. « J’ai pas besoin de lui faire peur pour le savoir. », soufflais-je simplement dans un sourire sans doute ridicule.

Et puis, alors que nous continuions à marcher vers Fort Hope, il y eut cette question. Comment j’avais su que j’étais amoureux de lui, qu’est-ce que ça m’avait fait de percuter que c’était un homme et que je l’aimais. Je m’étais déjà posé ses questions là, sauf peut-être pour l’amour. « J’ai plus été perturbé à l’idée de me faire prendre par un mec que par l’aimer. », commençais-je volontairement familier pour ne pas donner trop d’ampleur à la suite et blesser Ezra. Je ne mentais pas après, j’avais réellement eu plus de difficulté à assimiler le fait que je couchais avec Will que je l’aimais. L’aimer, c’était un sentiment suffisamment fort pour effacer tout le reste. « Ça commencé quand on a accepté l’idée d’avoir des sentiments… Se regarder quand on couchait a rendu le sexe différent… », unique, plaisant aussi étant donné qu’il avait réussit à me libérer dès l’instant ou nous avions cessé de croire que l’on pouvait faire sans ça. Nous nous aimions déjà, mais ce ne fut pas évident à admettre. « Je saurais pas te dire quand… », commençais-je simplement, comment, sans doute saurais-je lui dire, mais quand, je n’étais pas certain de savoir dater quoi que ce soit. Nos premiers je t’aime avaient été échangé à Ikea, mais ce n’était qu’une verbalisation d’une réalité, rien de plus, rien de moins.

« Quand j’ai commencé à m’arrêter à plein de détail, quand j’ai commencé à penser à nous et plus qu’à moi, quand j’ai commencé à le regarder pendant qu’il dormait, quand j’ai commencé à revivre en quelque sorte… », en fait c’était plus compliqué à exprimer que je ne l’aurais cru et je me retrouvais bête. Will c’était évident, mais l’expliquer beaucoup moins… « Je pense toujours à lui, dès qu’il est là je me sens fébrile, dès qu’il me touche j’ai l’impression de bruler, je souris tout le temps, je suis heureux avec lui, je sais pas comment l’expliquer, mais y’a un avant et un après… Je le sais simplement, c’est lui, y’en aura pas d’autre, je l’aime et c’est complètement fou… Je pense que c’est différent pour tout le monde, faut pas attendre des signes particulier je crois… » , je souriais, encore, rien qu’en pensant à lui et c’était désespérant au possible. Mais je savais pas dire comment j’avais su, j’avais simplement su.

Mon sourire s’agrandit un peu plus lorsqu’il fut question de ce dernier. Je ne pouvais rien cacher, rien étouffer lorsqu’il s’agissait de Will. Mais je devais rester sérieux, d’autant plus qu’il expliquait avoir ressenti la même chose que moi et avant que je puisse opposer quoi que ce soit, il me coupa, tournant les choses d’une façon différente. Si j’avais été gay ? Si j’avais rencontré Will dans les mêmes circonstances, mes sentiments auraient été différent si Will ne m’aimait pas ? Euh… « On aurait couché sans doute, quoi que je doute qu’il ait des capotes… », mais la tension était né du fait qu’il me dérangeait, que son regard me brulait. En fait je n’en savais rien… Les première fois on ne s’aimait pas, du moins je crois, c’était purement… Physique ? « Au début on devait être comme ça, mais j’étais pas gay, même si j’ai accepté qu’il me suce et inversement dès la deuxième fois… », mais ça ne répondait pas à la question, ça pointé juste du doigts le fait que j’avais pas su lui résister, que je n’avais le repousser. En avais-je eu envie ? Je n’en savais rien, en fait cette question était difficile et je finis par y répondre par un silence, je ne savais pas.

Je n’avais plus su quoi dire jusqu’à ce qu’il ne me parle de Forrest Gump et de la scène de la boite de chocolat, expliquant alors que moi j’étais tombé sur un rocher chocolat au lait praliné noisette et lui sur celui à la liqueur qui t’arrache comme il faut. Quand à si il avait fait une bonne comparaison, je n’étais pas sur. « J’ai surtout faim la maintenant, je ne te remercie pas ! », déclarais-je dans un sourire avant de voir Fort Hope se dresser devant nous. Imperceptiblement, je me détendis, comme à chaque fois que je m’en approchais. Il n’y avait plus le même danger. Tournant les yeux vers l’homme à sa question, j’haussais les épaules avant de glisser mes mains dans mes poches, « Vu l’heure c’est toujours ok. », et boire ne serait jamais de trop après ce genre de discussion un peu trop ouverte.

Je ne savais pas ce qu’il m’avait fait, mais j’avais été un peu trop enclin à parler de ma vie et surtout de ma vie sexuelle. Tout ce qui était inquiétude directe par rapport à mon couple je préférais en parler avec Will, mais sur ce genre de connerie… Sans doute que Will m’aurait tué si il avait su la moitié de ce que je venais de révéler au tatoueur, mais de base tout ce qui concernait le tatoueur suffisait à rendre Will peut-être un peu trop sensible, alors m’amuser à lui raconter que j’avais expliqué chaque moment de notre vie sexuelle à l’homme… Il me claquerait dans les mains et il me ferait une vie d’enfer… Passant les porte de Fort Hope, je rentrais naturellement vers chez Ezra, « Je ne tarderais pas trop non plus, j’ai un homme à retrouver. », et qui savait que j’étais ici.

Ezra ? Curieux ? Non, jamais. Clairement je ne fus pas étonner par sa question, et au final, avec le recul, je me demandais aussi comment j’avais pu en arriver là, à le laisser faire dès la deuxième fois juste car il m’avait complètement retourné le cerveau. Je pouvais comprendre que c’était difficile à envisager, mais ça s’était passé, « Il venait de le faire, et… Je pense que c’était la meilleur pipe de ma vie… Je saurais pas expliquer, mais j’ai eu envie d’essayer, j’étais plus à ça près. », j’avais déjà accepté qu’un mec me suce au final, je n’étais plus vraiment en mesure de réfléchir et j’en avais eu envie. Un autre problème se présentait à moi à présent, à force de parler avec des images, il m’avait donné faim, pas faim de sexe, ça avec Will dans les parages c’était naturel. Non, faim de chocolat, ce qu’il n’y avait plus vraiment en ce monde. Souriant un peu plus à la désignation de Will, je secouais la tête, « Ça lui va bien, mais pas sur qu’il me laisse dormir dans le lit si je l’appelle comme ça. », je finirais dans le canapé sans aucune autre forme de procès. Et bien dans le canapé, pas dans un des autres lits.

Pénétrant dans Fort Hope, nous nous dirigions de nouveau vers chez lui. Je l’informais donc que je ne m’éterniserais pas non plus, j’avais Will à retrouver. Il me proposa même d’aller partager une bière avec lui, proposant de lui en donner une en plus, « Non, j’ai promit de la prendre avec toi, je vais pas te faire faux bond. », et pas sur que Will apprécie beaucoup que je lui ramène une bière de Ezra. Rentrant donc chez lui, je me laissais tomber dans le canapé en évitant soigneusement le ressort de la mort avant qu’il ne me remercie. « Disons qu’on a plus parlé de sexe que d’arme à feux, mais ça me va. », c’était juste nouveau de ne plus parler d’une poitrine avec un autre mec, mais bien d’un cul ou d’une… Enfin ca changeait. « Je serais pas toujours là, tu mérites les mêmes chances que les autres. », avouais-je quand il me remercia de prendre ce temps là avec lui. Pour lui. C’était mon travail, ma mission depuis bien longtemps. Protéger Fort Hope, protéger ceux qui y vivaient et leurs apprendre à pouvoir se défendre correctement, leurs apprendre à avoir des chances de survivre même quand tout indiqué le contraire.

J’étais pas réellement certain que Will apprécie que j’aille parler aussi souvent de bite et de cul comme dirait l’autre avec un autre mec que lui. Surtout si il s’agissait d’Ezra. J’avais comme un doute sur la viabilité du projet, surtout que me connaissant, le coup du : Mais Ezra m’a dit que ça c’était courant… Ca n’allait pas passer. Le laissant revenir vers le salon, je pris la bière avant de le rassurer sur le vrai sujet de fond. Il avait toujours l’impression d’être le boulet du groupe et le fait qu’on s’occupe de lui le touchait plus que je ne l’aurais cru. C’était normal, j’étais là pour ça. J’étais celui qu’on allait cherché pour ça, pour apprendre, pour ne plus avoir peur, j’étais pas là pour faire jolie, j’étais pas là pour faire croire à tout le monde que tout était sous contrôle, j’étais pas là pour leurs mentir. Rien ne serait jamais réellement sous contrôle, et si ils ne savaient pas se défendre, je ne pourrais rien faire. « Arrêtes de croire un peu que t’es un boulet. », déclarais-je simplement avant de boire une gorgée de bière. Il avait le droit à sa chance, comme tout le monde. Et sa remarque sur son émotivité présumé m’arracha un sourire alors qu’il me remerciait à nouveau de prendre du temps pour lui. « J’ai du temps pour former les gens, je te fais pas une fleure en m’occupant de toi, te sens pas si exceptionnel ! », déclarais-je faussement arrogant pour le faire revenir un peu plus à lui.

Et puis une nouvelle phrase, à quand la nouvelle leçon avant de parler de la température qu’il pouvait avoir. Secouant légèrement la tête, je buvais une nouvelle gorgée de bière avant de finalement lui répondre, « Ezra, on va vraiment devoir te trouver un mec, ça devient urgent que tu tires un coup. », il était impossible de faire autant d’allusion involontaire à la minute. « Et je dois voir, j’ai quelques personnes à gérer quand même avant, mais début de semaine prochaine ça pourrait le faire ? », j’avais quelques détails à voir avec Joy ou Will avant, et surtout, voir Ezra deux fois dans la même semaine reviendrait à donner l’autorisation à Will de nous tuer. Je n’allais pas alimenter la jalousie de mon mec, surtout qu’il savait très bien se faire des films tout seul. Après, je n’allais pas non plus nier que le voir jaloux avait un petit côté sexy que je ne pouvais pas rejeter. Mais lui faire mal n’était pas dans mes plans alors autant éviter de l’éprouver.

Secouant la tête lorsqu’il parla clairement de ce qu’il aurait voulu faire au matin avant que je n’arrive. Il était beaucoup trop dépendant du sexe, j’avais parfaitement réussi à ne plus me toucher quand j’avais été seul pendant toutes ses années. Sa désinhibition avait quelque chose de surprenant qui me faisait comprendre que clairement, je n’aurais pas pu finir avec lui. Je n’en avais jamais douté entre nous, mais plus il se lâchait plus je voyais celui que j’avais pu être se braquer. « Tu sais que tu peux aussi réfléchir les couilles pleines ? », demandais-je faussement sérieux. Je doutais qu’il soit capable de faire beaucoup de chose en ayant pas profité un peu avant et j’étais de toute façon assez mal placé pour parler étant donné que je lui avais conseillé de se faire quelques plaisir pour se muscler un peu plus. J’étais le pire professeur au monde, c’était certain. Finissant ma bière avant de la poser sur la table basse, je ne perdis pas mon sourire, d’autant plus lorsqu’il évoqua la suite de son programme d’aujourd’hui et sont envie de régler ça un peu plus tard dans la journée. « Évites de me donner un programme un peu trop précis, j’ai absolument pas envie de penser à toi en train de te faire du bien quand je serais avec Will. », je risquais très clairement de vouloir me pendre, sans offense.

Et puis une question sur la suite de mon programme. Il devait déjà le savoir, j’en étais sur, mais penser à le retrouver m’arracha un sourire un peu plus tendre, mon regard tomba directement vers la fenêtre en direction de chez moi. J’avais hâte de rentrer quoi qu’on en dise, hâte de le retrouver et de me reposer un peu avec lui. C’était à cet instant là que je réalisais que très clairement, Will m’avait changé. « Oui. », soufflais-je avant qu’il ne s’embrouille en vouant lui passer le bonjour. Will lui faisait si peur que ça ? En même temps j’avais peut-être légèrement abusé en les confrontant, je sais. Et tout se serait mieux passé si j’avais eu une vrai idée de génie, pas cette idée de merde qui avait mit Will mal à l’aise et détruit un peu Ezra.

« Will ne va pas te manger, juste sur le principe il ne t’aimera pas aussi facilement, mais c’est ok. », je lui transmettrais le message, de toute façon il savait que j’étais là alors il n’y aurait aucun drame, sauf si je sentais trop l’alcool à la rigueur, mais c’était ok, c’était plus l’heure du petit dej. Me levant alors je balayais la maison du regard avant de reprendre, « Du coup j’y vais, je te fais signe dès que j’ai des disponibilités et on reprends ça. », et je voulais dire par là qu’on reprendrait des cours de tires, pas qu’on parlerait presque exclusivement de ma sexualité et de mes relations avec Will. D’ailleurs j’allais devoir lui dire que j’avais eu cette discussion avec Ezra et j’étais pas certain que ça passe.