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 Noir c'est noir
In Your Flesh :: Michigan State :: Arène de combat

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MessageSujet: Noir c'est noir   Noir c'est noir EmptyMar 4 Sep 2018 - 20:03
Trois semaines dans le trou. Cet endroit puant, ou on laissait les récalcitrants et violents se calmer. Trois semaines enchainés dans cet enfer, alternant punitions, crises de panique, et moments de lucidité. A me demander si ça n’aurait pas été mieux que je reste crever entre les mains du psychopathe. Le retour avait été rude, plus que je n’étais prêt à encaisser.

Mon vieux avait fini par nous trouver et nous servir de taxi pour le retour à l’arène. Je n’en menais pas large en me disant que Joséphine allait me buter de l’avoir autant inquiétée. Mais j’étais loin de me douter du comité d’accueil. Déjà, il y avait pas ma femme, enfin celle qui aurait pu l’être, mais plutôt les services d’ordres musclés des frères Caulfield. Avant que je sache accompagner Dédé et les autres on m’a mis a part et laisser poireauté trois plombes, sans aucune explications.

Le vieux a finir par venir, l’air embêté. Il a commencé à me dire que Dean était en train de gérer les blessés. J’ai commencé à paniquer, si Joséphine ne s’en occupait pas, c’est qui lui était arrivé un truc forcement. J’ai été à la porte pour me rendre compte que j’étais bel et bien enfermé. C’est là que Joshua a commencé à m’expliquer la situation.

Joséphine s’était barrée, dès qu’elle avait compris que j’étais plus là, elle avait fait son sac et voulu fuir comme une furie. Dean avait quand même négocié que Jésus aille avec elle pour sa sécurité. Actuellement elle allait bien et était à Fort Hope. Mon cerveau était en ébullition, d’un coté j’étais content qu’elle aille bien, de l’autre… je ne comprenais pas. Elle avait fui quoi ?  

Et puis, le vieux avait enchainé. Elle m’avait fui moi. Pour le coup, je me suis marré pensant a une belle blague. Mais en fait non, ça n’en était pas une. Ça me paraissait impossible. Tout comme cette histoire de lettre que l’on avait retrouvé dans l’infirmerie ou elle expliquait qu’elle avait vécu dans la peur de ma petite personne, qu’elle avait dû feindre de l’affection et subir des violences sexuelles finissant même attachée et violée. C’était du délire, du pure délire… J’aurais préféré m’ouvrir le bide que de lui faire du mal.

Le tribun, m’a, ensuite, posé tout plein de questions, est ce que j’étais sur de son consentement ? Ben oui. Comment j’en étais sûr ? Ben elle semblait partante… Mais est ce qu’explicitement je lui avais demandé si elle est consentante ? Avec une langue dans sa bouche, j’avoue ne pas avoir essayé d’articuler. Est-ce que je l’ai déjà attachée ? Mais putain ça regarde personne ça !!! Pourquoi je m’énerve ? Je sais pas, je viens de vivre l’enfer et on me pete les couilles là !! Comment ça alors c’est possible que je l’ai violée ? … Mais c’était quoi ce bordel ? Je ne comprenais plus, ca commençait a me chauffer grave, et je voulais juste la voir pour dénouer ce délire.

Il a continué a me poser ces questions genre il aurait fallu que je le lui demande clairement et qu’elle me dire oui sans bafouiller. Je commence a légèrement douter. Mais non, Joséphine et moi on s’aime, y’avait rien de contraint, elle pouvait partir si elle le voulait. Est-ce que j’ai déjà été violent avec elle ? Mais non… jamais… oui si oui pour son bien. Pourquoi je la collais tout le temps ? Bah … heu… parce que j’aime bien etre avec elle… Est-ce que je connais Aaron ? Oui c’est son pote. Si je suis au courant qu’ils étaient ensemble ? Mais non ils ne le sont pas !!! C’est juste un bouffon de pote du passé ! Pourquoi elle a fui pour être avec lui ? QUOI ? Pourquoi elle avait laissé une lettre disant que j’avais abusée d’elle ? STOP STOP STOP !!!

J’en avais eu marre, j’avais fini par tout envoyé valser et la propre a pas tenue longtemps a mon besoin d’aller a la chambre, comme si j’allais la retrouver dedans, tout sourire, pour me dire que j’étais encore en train de faire une de ces putain de crises d’angoisses. Mon instinct me hurle de me barrer alors que je bouscule des gens pour aller vers chez nous. La porte est ouverte et je reste figé. La chambre semble bien vide, j’ai pas besoin de fouiller pour voir s’il manque ses affaires, pas les robes qu’elles détestaient, non, son sac et sa veste de pompier… Sur le lit, bien en évidence les liens et la statuette de Dead Pool brisée. Alors… c’est … c’est vrai ? Elle est vraiment partie ?

Sans moi ?

Je ne me souviens plus vraiment de la suite. Je n’ai pas dû trop me défendre quand on m’a empoigné pour m’emmener au trou. Je crois qu’on m’a frappé, je ne sais même plus tellement j’étais en état de choc.

Pendant deux semaines, on ne m’a sorti que pour me poser les mêmes questions et m’en foutre dans la tronche. Joséphine était importante pour l’arène et le viol sur des gens libres, qui plus est protégés de Dean, n’était pas un acte anodin. Est-ce que j’avais abuser de Joséphine au point de la faire fuir ? D’un « non » ferme, j’en suis arrivé a un « je sais pas » puis a un « peut-être ».

Enfermé dans le noir, entravé, je dois avouer que je ne sais plus ou est la vérité du mensonge. J’en viens à vraiment me poser la question de savoir si je n’ai pas loupé un truc ou fait quelque chose de mal. Le plus moche dans cette histoire, c’est que je m’en fous complétement de savoir s’ils vont me buter ou pas. J’ai perdu ce qui comptait.
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MessageSujet: Re: Noir c'est noir   Noir c'est noir EmptyJeu 6 Sep 2018 - 13:34

Le Renard avait dû faire comme il avait pu avec le virage inattendu qu’un amateur lui avait fait prendre. Il n’avait pas eu à trop menacer celle qui se prenait pour une diva intouchable pour qu’elle batte en retraite vers Fort Hope. Une ou deux visites nocturnes pour proposer d’égayer ses nuits avaient suffi à la faire détaler. Joshua avait, alors, dû agir rapidement, car il avait des recherches à mener sur les deux idiots qui avaient eu le mauvais gout de disparaitre avec Miss Malou. Un tour rapide de la chambre des tourteaux écœurant lui permis de penser qu’elle n’avait pas laisser de mot doux au crétin. A croire qu’elle l’enterrait bien vite. Le Renard ne se faisait pas trop d’inquiétudes, quoiqu’il se passe, si lui n’avait pas réussi à le tuer avec une voiture, il ne voyait pas ce qui arriverait a tuer son crétin de chiard. Avec des papiers trouvés dans l’infirmerie, il n’eut aucun mal à contrefaire l’écriture de la petite pute. Avec quelques mots bien tournés il en fit une lettre d’adieux poignantes et accusatrice. Une évocation pudique de violence subies, de vie dans la crainte d’un monstre tyrannique lui imposant des rapports non consentis, des actes cruels, des chantages odieux la conduisant à profiter de l’absence de son bourreau pour courir retrouver l’homme qu’elle aimait a Fort Hope. Cela amusa beaucoup le Renard qui imita avec une joie non feinte les suppliques de ses victimes personnelles. Il avait apporté la lettre a Dean qui était resté a la fixer sans réaction. A croire qu’il avait mésestimé l’importance que la brunasse avait pour lui. Ce n’est que le soir que la diva de l’arène était revenue en rage vers lui pour lui demander si c’était vrai. Le Renard avait alors pris un air penaud en disant qu’il n’en savait rien et, sous couvert d’essayer de protéger son fils, il laissa échapper qu’il avait déjà eu des antécédents sadiques avec les femmes, que Joséphine semblait pâlotte et éteinte ces derniers jours et que cela sera peut-être intéressant de creuser un peu pour être sur. La suite avait été d’une facilité enfantine, ils n’eurent aucun mal pour trouver des personnes pouvant témoigner qu’il y avait déjà eu des taches de sang importantes à nettoyer, on alla jusqu’à fouiller la chambre pour retrouver des liens, des menottes, des vêtements pleins de sang. Dean était hors de lui et ordonna qu’on retrouve Robin vivant pour le châtier. Ce qui fut fait dans les jours qui suivirent. Le gosse était blessé mais vivant, comme les autres disparus. Le Renard connaissait bien son fils, il était simple a manipuler. Il le conditionna avant ses interrogatoires, lui implantant suffisamment de doutes pour ne pas être suffisamment démonstratif et crédible lorsque Dean l’interrogerait. Après cela, ça avait été plus compliqué de persuader Dean de ne pas le faire tuer. Heureusement, le blond écervelé reconnu que si Robin devait mourir, c’était durant un combat et pas ailleurs. C’est ainsi que trois semaines de trou plus tard, il n’écopa qu’une 20aine de coups de fouet. Au terme de la sentence, Joshua attendait qu’on lui amène son chiard avec impatience. Il avait fini par comprendre ce que Bruce avait fait pour obtenir le vrai Robin, enfin, ce qu’Avalon, surtout avait fait, elle. Il allait le briser, lui distiller autant d’horreurs qu’il le faudrait, mais il aurait son pitbull enragé. Il regarda Moise lui trainer presque le gamin. On l’avait douché mais il ressemblait toujours a cette loque abjecte aux yeux de chien battu qu’il ne supportait pas. « Assis toi, mon fils, il faut que l’on parle. » Il prit un air contrit et paternaliste avant d’enchainer sans s’occuper de savoir si le môme obtempérait ou non. « Je pense que tu as compris que la situation est compliquée. J’aurais dû deviner qu’il y avait un problème avec Joséphine, je m’en veux comme jamais de ne pas avoir compris que tu recommençais comme avec Amalia, pour ça je suis aussi coupable que toi mon fils… » Il fit volontairement trainer la fin de phrase, telle une ligne avec un appât appétissant attendant un poisson trop crédule.





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MessageSujet: Re: Noir c'est noir   Noir c'est noir EmptyVen 7 Sep 2018 - 9:12
J’ai du mal a bouger tellement je douille. Autant quand on m’a dit, 20 coups de chat a neuf queues, j’aurais pu ricaner si j’avais pas envie de chialer de l’absence de Joséphine, mais j’avoue, dès le premier j’ai compris ma douleur. Finalement, 20 c’est beaucoup et un chat a neuf queues, c’est pas drôle du tout, c’est même vachement douloureux contrairement au nom (je suis sûr que le mec qui l’a nommé était celui qui a dit que l’appareil de torture du dentiste était une fraise). J’ai mis un point d’honneur a pas gueuler, pas sur que je me sois pas foiré passé le 11 e. Idem, j’ai tourné de l’œil plus d’une fois. Heureusement, ce cher Moise a eu la gentillesse de toujours attendre que je sois conscient, quitte a me balancer un sceaux d’eau froide sur la gueule, pour continuer son œuvre. En plus ça a été fait devant tout le monde « pour l’exemple ». Après le monstre, Robin l’amoureux, je suis Robin le violeur.

C’est Dean qui m’a fait les bandages et il n’a pas été très délicat pour ne pas dire plus, je crois que j’ai compris a quel point je l’ai déçu. Mais bordel, il s’imagine quoi ? Que moi je suis pas pire que déçu ? J’ai fait du mal a la personne que je voulais le plus protéger au monde, je l’ai fait sans m’en rendre compte. C’est pire que tout je crois.

Ensuite on m’a plus ou moins trainer ici, dans le bureau du vieux. Je reste a lui faire face sans ouvrir la bouche. Il n’a aucune idée d’où j’en suis avec ma mémoire et mon petit séjour dans le trou a fait revenir pas mal de choses dans la tête. Je me dis de ne pas l’écouter et de fermer ma gueule. Pourtant, c’est plus fort que moi. Je prête l’oreille a ce qu’il va me dire. Sans déconner, la situation est compliquée ? Genre je suis quand même le type qui a violé la responsable des soins et qui l’a fait fuir … chez l’homme qu’elle aimait. De repenser a ça me rend a la fois fous de rage et triste. Je l’entends encore me jurer qu’ils ne sont qu’amis, mais bon, c’est comme ses je t’aime j’imagine. Vu ce que je lui ai fait, je crois que j’ai pas le droit de penser du mal d’elle.

Je finis, avec raideur a vraiment envisager de m’assoir quand je me fige aux mots du vieux.

« Quoi ? Qui ? Je veux dire de quoi tu parles et c’est qui Amelia ? »
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MessageSujet: Re: Noir c'est noir   Noir c'est noir EmptyJeu 13 Sep 2018 - 22:39

Le Renard sourit intérieurement son fils était tellement con, tellement prévisible, tellement stupide que ça en était risible. Le petit poisson était ferré. Joshua n’avait plus qu’a remonter la ligne. Il prit une mine contrite. « Je ne sais pas si tu as besoin d’entendre cette histoire maintenant. » Pourtant il comptait bien lui servir cette histoire, cuisiner sans amour avec toute la perfidie qu’il pouvait. « Avant, tu avais rencontré une jeune fille, Amalia, une belle blonde. Tout le monde a cru a la naissance d’une idylle entre vous, et puis, un jour elle a disparu plusieurs jours avant de revenir en larmes, très déboussolée en expliquant que tu l’avais attachée et violée à plusieurs reprises, qu’elle avait du jouer le rôle de ta femme, un peu comme ce que Joséphine a raconté dans sa lettre. Mais je suis sur que c’est un hasard. Dans tous les cas, pour Amalia, tu as nié en bloc en disant qu’elle était folle et que tu ne l’avais pas touchée. C’est vrai que la pauvre fille, a son retour, n’avait plus toute sa tête. Mais on a fini par s’apercevoir qu’elle était enceinte, c’est là où tu m’as tout raconté. Les voix dans ta tête, les gens que tu avais torturés.» Joshua laissa une nouvelle pause, ménageant le suspense de cette faribole qu’il faisait gober a Isha. Plutôt que de donner des faits, il préféra laisser l’imagination du gamin décider de la suite et il se pencha vers lui, tel que le ferait un parent rendant visite a son enfant en prison : « Tu sais, quoi qu’il arrive tu restes mon fils, je t’aime et même si c’est mal, on va traverser ça ensemble. Et puis, ce n’est pas complétement de ta faute, tu as eu un traumatisme avec ce que tu as subi, par la faute de Logan Carter, tu n’es plus tout à fait maitre de tes actes. Tu exorcises juste ce que tu as vécu, et je vais t’aider à passer le cap. Je suis là pour toi. » Il lui fit un sourire bienveillant. « Ça va aller. » Ca il n’y comptait pas trop. Il allait tellement le réduire en miette qu’il pourrait le remodeler a sa guise. Et cette fois, il n’y aurait plus la petite truie ni aucune autre vide couille entre lui et ses plans. Il allait tellement lui mettre la pression que ces nuits d’insomnies chez les Punishers serait aussi douce que du sucre au miel a coté de ce qui l’attendait. « Parlons aussi de ton avenir ici, Dean n’est pas certain que tu ne sois pas tombé dans un piège d’une petite garce, ce qui n’est pas impossible si on y pense bien. Carter a pu lui raconter pour la blonde. Et puis, on était pas dans la chambre avec vous. Après qu’elle use de contraceptifs dans ton dos et que ses amies confirment a quel point elle avait peur de toi ne plaident pas en ta faveur. De toute façon, ne t’inquiète pas, ils ne peuvent pas tuer leur champion en dehors des combats. Ca va juste signifier que tu risques de ne plus avoir de chorégraphie. Tu comprends ce que cela veut dire ? »




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MessageSujet: Re: Noir c'est noir   Noir c'est noir EmptyMar 18 Sep 2018 - 14:15
Je reste a le regarder douloureusement, je ne suis pas sur de comprendre ou peut être que si, en fait, je comprends trop bien ce qu’il me dit. Et je ne veux pas. Certains me jugerons, me dirons « ais tu es trop con de te faire baiser comme ça ». Bah vous savez quoi ? Ceux qui feront ça n’auront certainement jamais été a ma place en face de Joshua Cornwell. Ce mec, d’un coup de dés, il serait capable de retourner la tête de n’importe qui. Je vois bien un prêtre intégriste commencer a se dire que Satan est pas si satanique que ca au final après une conversation en tête a tête avec lui. Moi, je suis pas bien là, pour ne pas dire pire.

J’ai été malmené, depuis mon enlèvement, moralement et physiquement. Je suis paumé comme jamais, sauf que, cette fois, je n’ai pas Joséphine pour me sourire, pour prendre ma main dans la sienne et pour m’aider à respirer. Ah merde je fais une crise d’angoisse, encore. Depuis que je suis revenu, avec le trou, je passe ma vie à suffoquer en pensant que je n’ai plus d’air. C’est pas agréable, mais c’est infiniment moins douloureux que de penser que j’ai peut être fait du mal, inconsciemment, a la personne qui compte le plus pour moi, qu’elle est partie, qu’elle ne reviendra pas, qu’elle m’a menti en pensant que je n’étais pas digne de confiance, que je pouvais lui faire du mal.

Une partie de moi résiste bien a cette vision des choses, essaye de se souvenirs de ces je t’aime qu’elle avait autant dit avec sa voix qu’avec ses yeux, mais le doute est de plus en plus là. L’idée, affreuse que je ne la rêvais peut être jamais surplombe tous le reste.

Est-ce que j’ai fait ca aussi a une autre fille ? Est-ce que je mérite vraiment un avenir dans ces condition-là ? Je sens les larmes couler alors que je m’étouffe encore. J’ai juste envie de m’écrouler sur place et de ne plus bouger jusqu’à ce que ca soit fini, pour de bon. Que je me réveille ou que je crève. Mais je ne sais pas encaisser ça.

Non ca va pas aller. Je m’en fous de la suite, je m’en fous de tout. Je veux juste qu’on me laisse crever tranquille.
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MessageSujet: Re: Noir c'est noir   Noir c'est noir EmptyMer 19 Sep 2018 - 10:24

Joshua essaya de garder une mine contrite et de cacher l’éternelle envie d’étrangler une bonne fois pour toute son chiard. A cause de lui, il avait perdu sa fille, il avait dû se débarrasser de son ainé, et pire que tout, il avait perdu toute dignité. Il n’y avait qu’a regarder le môme à moitié s’étouffer tout seul en chialant presque d’avoir perdu son sac à foutre pour comprendre qu’il ne connaissait certainement pas le sens de ce mot. C’était épuisant, mais si son intuition était la bonne, il n’aurait plus a subir ces pseudo spectacle de fin d’année en boucle et son enfer personnel allait bientôt toucher a sa fin. En attendant, il fallait tuer ce minable d’Isha et réanimer Robin. Joshua avait aimé sa femme, il y avait longtemps, mais son manque d’empathie était un frein considérable pour envisager son fils comme autre chose qu’un être méprisable faisant une montagne d’un rien. Lui-même n’avait jamais fait tant d’histoires quand des femmes l’avaient accusé de viol. Et c’était fort heureux au regard de la quantité de petites garces qui n’avaient juste pas su apprécier le moment à sa juste valeur. Il réussit la prouesse de se forcer de tapoter le plus paternellement possible, le dos du puceau éploré et vagissant comme un obèses ayant avalé de travers. Pourtant il avait surtout envie de lui fracasser le crane contre la table jusqu’à ce qu’il arrête de faire la pleurnicheuse. Tout ça, c’était de la faute à Carter. C’était lui qui en avait fait une gonzesse et a cause de lui qu’il était obligé de subir ça, sans achever ses souffrances en même temps que le gamin.  « Allons, allons, il faut te calmer fils. Cette fille n’était pas ce que tu croyais, tu mérites mieux. » Joshua alla jusqu’à risquer le regard noir de son fils, c’était dangereux d’attiser sa colère alors qu’il essayait de le transformer en fauve, mais nécessaire pour le blesser encore plus. C’est sur le ton de la confidence qu’il enchaina, heureux d’avoir capté suffisamment d’attention pour avoir un répit dans cette respiration sifflante. « Ecoute, je ne veux pas que tu en parles, ça aggraverait les choses ici. » Il se pencha pour donner un coté encore plus solennel a ses mensonges. « Jésus a été la prévenir que tu étais revenu et en sale état. Comme elle n’a même pas demandé de tes nouvelles et que les choses ne s’arrangeaient pas ici, j’ai été personnellement la supplier de revenir au moins le temps d’apaiser la sentence. » Le Renard prit une mine contrite et peinée masquant parfaitement la joie malsaine qu’il ressentait. « Elle m’a rit au nez en disant que tu pouvais crever. J’ai eu beau lui promettre tout ce qu’elle voulait, me mettre à genoux devant elle, plaider le fait que tu ne te rendais pas compte, elle a refusé de lever le petit doigt pour toi. Qu’au moins tu n’allais pas venir tout gâcher ici.» Le clou était planté, il fallait, maintenant, l’enfoncer pour de bon. « Quand je pense que toi, tu as risqué ta vie pour elle, que tu as sauté sans arme dans une fosse a zombie, que tu as encaisser combien de coups et de punitions juste pour elle ? Ça me répugne son comportement. Et elle, comment elle te remercie ? Elle se sert juste de toi pour retrouver son amoureux. » Prudemment, sous la forme d’un besoin de se dégourdir pensivement les jambes il commença à s’éloigner en simulant de faire les cent pas. « Je ne voulais pas t’en parler, mais je ne veux pas que tu idéalises cette fille. Quoiqu’il se soit passé entre vous, c’était une manipulatrice qui s’est servie de toi. Sans les preuves j’aurais même pensé, à un moment, qu’elle avait monté cette histoire de viol pour se débarrasser de toi. Si tu savais comme j’ai été malade de la voir roucouler avec cet Aaron a Fort Hope. Ils vivent ensemble dans une belle maison, j’ai entendu dire qu’ils avaient des projets de mariage et de famille. »



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MessageSujet: Re: Noir c'est noir   Noir c'est noir EmptyLun 15 Oct 2018 - 12:15
Je crois que je sens un morceau de moi accuser le coup encore plus fort que si on venait de me frapper avec une masse. Mes épaules s’affaissent, mes yeux se remplissent de larmes et j’ai un gout de colère bileuse en bouche. Une partie de moi me hurle que c’est impossible, Joséphine ne m’aurait jamais fait ça. L’autre… et bien l’autre, elle fait plus que douter. Elle me rappelle l’énergie qu’elle a mise pour retrouver l’autre hidalgo qui se la joue boy bande latino a lui tout seul, sa façon a lui de la toucher et de se comporter quand on l’avait retrouvé.
 
Est-ce que j’ai été un crétin ? Est-ce qu’elle s’est foutue de moi ? Ca n’a aucun sens et pourtant mon vieux arrive à en donner a tout ça faisant appel a mes doutes les plus primitifs. Suis-je jaloux ? Non je suis mort de jalousie, j’aurais ce débile a bouclettes devant moi, je pense qu’il ne saurait déjà qu’une pulpe rougeâtre. Rien que de penser a ca gueule de con je serre les poings jusqu’au sang. L’imaginer toucher Joséphine me donne plus que des envies de meurtres. Il la menace peut etre ? Oui c’est certainement ça, il l’a manipule.
 
Je n’ai jamais eu vraiment confiance en moi en dehors des moments ou il faut frapper. Je pense que la petite blague des vestales a mon arrivée et les moqueries ont tuer toutes prétention quant à mon physique ou mon pouvoir de plaire a une nana, hors titre de champion. Et pourtant, j’ai eu la plus belle femme qui soit dans mes bras. Il n’y avait pas un jour ou je remerciais le ciel de ce petit miracle en me demandant comment elle pouvait avoir la folie d’être avec un type comme moi. Alors forcément, le vieux est en train de taper là ou ça fait mal, là ou le château est le plus fragile. Non, ok, les petites séances de punitions et d’isolement et surtout le fait qu’elle soit vraiment partie n’aident pas non plus.
 
Je reste a le regarder, lui, le porteur de mauvaises nouvelles. J’ai envie de le tuer, lui et tous ceux qui se présenteront devant moi jusqu’à ce que cette rage qui me brule de plus en plus les entrailles me lâche enfin. La voix est d’accord avec moi. Cette impuissance me tue autant que le reste Je ne sais pas rester a rien faire de la sorte. Après un moment stoïque, je me redresse vivement faisant tomber violemment la chaise ou j’étais. J’ai les mains attachées, mais ca ne m’empêche pas de taper la table qui n’avait rien demandé en hurlant ma rage. Elle finit dans le mur en mille morceaux pendant que la chaise le rejoint.
 
« Barre toi !!!! Dégages !! »
 
Ne cherchez pas de sens dans ce que je suis en train de vociférer, c’est juste pour faire sortir ce qui bouillonne en moi. C’était ça ou le vieux. Et pour le moment mon instinct arrive encore a me faire dire que je ne dois pas le taper. Je défonce tout ce que je peux du mobilier avant de me laisser tomber au sol et me mettre à chialer comme un gosse de 3 ans désespéré. Au fond, c’est un peu ce que je suis, a quelques années près.
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MessageSujet: Re: Noir c'est noir   Noir c'est noir EmptySam 17 Nov 2018 - 9:05

Dernière édition par Joshua Cornwell le Dim 18 Nov 2018 - 9:52, édité 1 fois

Le Renard jubilait, il était même au-delà du plaisir de voir la détresse enragée s’emparer de son rejeton. Certes, il était dos à la porte et la main sur la matraque électrique, car il connaissait les travers du chiard quand il explosait, mais il n’avait pas envie de louper ce spectacle. Après des mois à supporter ce petit merdeux en version trop sage, il avait douté, mais l’enfer pouvait être loué, Isha sans sa précieuse Joey était aussi fragile qu’une pucelle cocufiée sans son anneau de virginité devant le capitaine de l’équipe de foot du coin. Il exultait devant autant de souffrance. Cette petite victoire était d’autant plus douce après cette éternité à subir des spectacles a répétition, des besoins de démonstration d’amour de fierté et toutes ces conneries avilissantes et dégoutantes, sans parler des blagues carambars du duo de mauvais comiques Shasha et Dédé. D’ailleurs, il faudrait qu’il s’occupe de la couille gauche du binôme aussi. Ça n’avait aucune importance dans ses sinistres dessins mais ça lui faisait un bien fou juste d’imaginer l’archer agonisant dans une flaque de sang. En attendant, la première étape de son plan était en route et le chemin vers sa vengeance contre Carter et Cornichon débutait sous les meilleurs hospices. Il voulait que le gosse souffre, qu’il se brise afin d’en faire son arme contre le soi-disant père de l’année. Il n’avait aucune idée de la réaction de Logan s’il arrivait à lancer son pseudo fils contre lui mais il était sur d’une chose : l’un mourait et l’autre devrait vivre avec ça. Il aurait donc gagné contre ces deux abrutis. Joshua se garda bien de se laisser aller au traditionnel rire de vilain. Il préférait garder ça pour les grandes occasions ou ne pratiquer que dans l’intimité. Il prit un air contrit et c’est avec l’accent même de la plus grande sincérité qu’il dit : « Fils, je suis navré de te voir comme ça. Même si je t’aime plus que tout, je ne peux pas reprocher a Joséphine son comportement. Tu lui as fait beaucoup de mal, tu comprends ? C’est normal qu’elle ait eu envie de trouver un homme aimant capable de la protéger et de prendre soin d’elle après ça. Si tu tiens un peu à elle, peut être devrais tu te remettre en question, accepter tes fautes, demander pardon pour ça et te confier sur ces actes mauvais que tu as avec les femmes afin que l’on puisse tous t’aider. Je suis sur qu’au fond, comme pour Amalia, tu ne voulais pas la violer sur le moment. Surtout ne t’inquiètes pas, papa va tout arranger. Fais moi confiance pour ne JAMAIS te lâcher. Je serais toujours derrières toi. Quoique tu fasses ou que tu ailles, je serais là.» Ses derniers mots claquèrent avec une sincérité inquiétante. Il quitta la pièce en sentant une nouvelle crise de rage poindre. C’était si merveilleux. Isha était une victime née. Un bonheur. Le bruit dans la pièce de meuble cassé et des hurlements presque bestiaux de son fils étaient une douce mélodie. Il resta, toutefois, dans son personnage en croisant le regard de Miss Malou qui venait, très certainement, prendre des nouvelles de son champion. Elle n’allait pas être déçue. « Miss Malou, par tous les saints, Dieux merci d’être là. Robin est dans un état inquiétant, je ne sais plus quoi lui dire. Il est en rage d’avoir été pris. Je suis tellement choqué d’apprendre ce qu’il a fait à cette pauvre femme. Il n’a rien nié. Je me sens coupable de ne rien avoir vu venir alors qu’il avait déjà un passif de la sorte. Je crois que j’ai besoin de me reposer, je suis trop âgé pour ça. Si tu as besoin de me parler, je serais à ma chambre, et si tu vas voir mon fils, sois prudente, je ne le reconnais plus. » Il avait cet air de vieil homme accablé de honte et de chagrin. Il commença a avancé avant de se retourner. « Je t'en prie Miss Malou, même si son comportement n’est en rien excusable, aides-moi à le sauver. Je suis sûr que nous saurons le raisonner pour qu’il n’y ai jamais de troisième victime. » Avec un signe de tête digne d’un père pudique au bord des larmes quittant son criminel de fils, il repartit vers sa chambre en boitant.



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MessageSujet: Re: Noir c'est noir   Noir c'est noir EmptySam 17 Nov 2018 - 17:39

Dernière édition par Malorie Erikson le Jeu 22 Nov 2018 - 22:03, édité 1 fois
A peine de retour à l'arène après leur mésaventure zoologique, Malou s'était enfermée dans sa suite ne faisant que de courtes apparitions pour passer sa colère sur le premier venu.
Elle était consciente de négliger son travail et son rôle mais cela avait été plus fort qu'elle; elle avait le morale et les batteries à zéro.
Pas une seule fois elle s'était inquiétée de l'emploi du temps et des spectacles de son Champion; elle lui faisait confiance, il savait gérer, il n'avait plus vraiment besoin d'elle à présent.
Pourtant, à leur arrivée, le comité d'accueil avait semblé glacial mais elle n'en avait pas tenu compte. Il faut dire qu'il faisait tellement de conneries avec Declan qu'il avait peut-être besoin de faire un peu houspiller.
Dean avait bien essayé de la retenir pour vraisemblablement l'informer mais elle l'avait envoyé paître en lui balançant vertement qu'elle avait d'autres chats à fouetter.

Les temps étaient devenus difficiles.
Non seulement Adam était mort sous ses yeux sans qu'elle n'ait rien pu faire pour le sauver mais en plus, Aube avait disparu.
Elle ne s'expliquait pas cet acte. Certains prétendaient qu'elle avait fugué mais elle n'y croyait pas un seul instant; c'était impossible ! Il lui était forcément arrivé quelque chose.
Blessée à cause du psychopathe et son zoo maudit, elle avait ordonné à un groupe d'esclaves baraqués de la chercher partout, jusqu'en enfer ou sur la Lune s'il le fallait.
Afin d'obtenir un service de qualité, elle avait promis double ration de nourriture et un morceau de viande.
Plus de quinze jours après, penauds, les gus étaient revenus bredouilles.
Ils eurent double ration pour la peine mais seulement la moitié d'un œuf dur à la place de la viande; ils en furent malgré tout heureux comme des rois et jurèrent de rendre à nouveau service à la jeune tribun chaque fois que l'occasion se présenterait. Malou savait tenir ses troupes; par la crainte ou par le ventre...
Depuis, elle piquait de telles crises de rage que même Dean n'osait plus lui adresser la parole et rasait les murs chaque fois qu'il la croisait.
Seul Jésus, peut-être indifférent à tout cela continuait de lui couler ses bains en silence pour repartir comme il était venu avec un flegme désarmant jusqu'à cet instant où il frappa à la porte avant d'entrer.

Il ne portait pas les deux seaux habituels; il fallait dire que ce n'était pas l'heure. Son visage était peut-être un peu plus fermé que de coutume mais rien n'était moins sûr. La seule différence de taille résidait dans le fait qu'il avait daigné desserrer ses lèvres habituellement closes comme une porte de prison pour grommeler une phrase qui sonnait comme... Un avertissement ? Ou un sombre présage ?
Vous devriez aller vous inquiéter de votre champion Miss Malou, il est encore en train de faire une crise, cela devient lassant...
Sur ce il avait fait demi tour pour s'éloigner pesamment dans le couloir.
La jeune fille n'avait pas aimé la façon méprisante qu'il avait adopté pour prononcer « votre champion ». Pour qui se prenait-il celui-là !!! elle s'en plaindrait à la star de l'arène dès qu'elle le croiserait.

Robin ? En pleine crise ?
Elle le connaissait bien à présent, surtout grâce à Joséphine qui n'avait jamais manqué de lui apporter son soutien et des conseils depuis la fois où elles avaient passé la soirée ensemble. La fameuse punition...
Ainsi avait-elle appris que trois choses provoquaient des angoisses chez son champion: se sentir prisonnier dans l'obscurité, être touché de manière un peu tendancieuse quand il n'en avait pas le désir et enfin, Joséphine elle-même.

Inquiète elle traversa le hall et se dirigea vers les pièces communes. Elle fut à peine entrée dans le bâtiment qu'elle entendit des hurlements et des bruits de meubles qui se fracassaient.
De plus en plus perturbée elle monta l'étage quatre à quatre. Une telle fureur n'était pas habituelle, cela faisait une éternité que Robin ne s'était pas comporté ainsi. Que se passait-il ?

Arrivée sur le palier, elle faillit percuter Joshua, s'arrêta net et le fixa d'un regard glacial ou pouvait se lire un mélange de reproches et d'appréhension.
Elle n'eut pas besoin de poser de question. Le père lui résuma la situation de manière suffisamment confuse toutefois pour qu'elle ne comprenne rien.
Agacée, malgré le respect qu'elle portait au vieil homme, elle ordonna d'un ton sec au moment où il allait quitter le hall:
attends Joshua !!!
Le vieux semblait ne pas vouloir en dire plus mais c'était sans compter le caractère épouvantable de la jeune fille. Il n'était pas né celui qui osait une pas obéir à une injonction !
D'ailleurs, il avait beau être Tribun comme elle, il n'était pas Bras Droit de Dean, elle était donc son supérieur et ça, elle ne l'oubliait jamais !
Tu iras de reposer après ! cracha t-elle comme un chat enragé.
D'abord tu me dis très exactement ce que Robin a fait ensuite, c'est moi qui verrais si tu peux repartir vers tes appartements ou pas !

L'homme semblait accablé de chagrin et aurait fait pitié à n'importe qui mais Malou était dans une telle rage froide qu'elle ne voyait plus rien.
Elle enchaîna:
comment se fait-il que personne ne m'ait mit au courant ?
Avant de conclure d'un ton plus bas mais beaucoup plus menaçant:
c'est peut-être ton fils mais c'est MON Champion, il m'appartient dorénavant. Tu as peut-être fait une erreur en me le donnant qui sait...
Donc, vu sous cet angle, c'est pas moi qui vais t'aider à le sortir de cette merde mais c'est TOI qui va m'aider !... Si je te le demande et si j'ai besoin de tes services.
Enfin, une dernière chose:

personne, tu m'entends bien ? Personne ne fera de mal à MON Champion, ok ?
Maintenant réponds à ma question: qu'a t-il fait très exactement ? Soit clair !


Là dessus, elle lui balança du pied une chaise qui traînait dans un coin afin qu'il s'asseye dessus. C'était normal. Il était âgé le pauvre homme et semblait prêt de s'effondrer.
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MessageSujet: Re: Noir c'est noir   Noir c'est noir EmptyDim 18 Nov 2018 - 10:27

Alors qu’il lui tournait le dos, le Renard leva les yeux au ciel avant de reprendre son masque de père affable pour faire face a la gamine maigrichonne qui était censée être son égale ici. Une nouvelle hérésie de Dean qui, sous le couvert de la débilité la plus profonde, ou du génie le plus parfait, était particulièrement difficile à suivre pour Joshua. Dans le doute, il aurait bien égorgé la diva blondinette qui se targuait d’être une vedette de cinéma mais il avait peur que cela ne fasse quelques tensions avec Sam. Et s’il y avait bien quelqu’un dont il n’avait pas envie d’affronter le courroux de front, c’était bien Sam Caulfied. Il écouta, sans tiquer, le moulin à questions suspicieux qu’il avait en face de lui. Il se demanda s’il avait loupé quelque chose entre son chiard et cette greluche pour qu’elle le défende de la sorte. Certes, c’était son champion a elle et elle avait réussi le miracle à en faire quelque chose. Entre QI de pré ado, ils avaient certainement dû se comprendre, il ne voyait que ça comme explication. Mais de là à autant vouloir défendre ce chien fou ? Y avait-il une amourette derrière tout cela ? Il pouvait facilement lui refourguer Declan pour la consoler de la perte de Robin s’il le fallait. En parfait manipulateur, il afficha un visage peiné, attentif et plein de sollicitudes pour sa pseudo consœur. Dans les faits, il était en éruption et devait penser à des petits chatons morts pour ne pas exploser. Cela faisait trois semaines que le chiard était au trou à se faire bousculer, et elle ne semblait pas encore avoir toutes les informations. Maudit soit ce Dean Caulfield ! Il n’avait pas lu la fausse lettre de Joséphine ? Malorie avait été blessée, mais il aurait quand même pu lui faire un mémo sur la situation pendant sa convalescence !  « Ma chère Malou, je ne sais pas par où commencer. » Forcement, sans le travail de la rumeur, la tâche était plus ardue et il ne voulait pas que l’autre enragé se calme avant un interrogatoire. Bien qu’il avait toute confiance dans la stupidité d’Isha, il craignait ses rares moments où il se servait d’autre chose que de sa bite. Après tout, même une montre arrêtée pouvait donner l’heure exacte deux fois par jour.

Si près du but il ne tolérerait pas un nouveau revers. « J’ai le cœur brisé rien que d’en reparler. Tu sais, lorsque vous étiez coincés avec ce fou, avant que je ne vous retrouve, Joséphine est partie de l’arène. Ou plutôt, elle a pris la fuite. Elle a laissé une lettre terrible pour expliquer que, depuis des semaines, elle souhaitait quitter mon fils et qu’il ne l’a pas accepté. Il lui a fait le pire mal qu’un homme peut faire à une femme et l’a menacée pour qu’elle garde le secret sur ce qu’il lui faisait vivre. Tu aurais vu ce que nous avons retrouvé dans leur chambre, c’était à vomir. Seule quelques vestales, dans ses amies proches, le savaient mais elles n’osaient pas parler de peur d’empirer les choses. Si tu savais comme je m’en veux de ne rien avoir vue. Je les pensais inséparables et amoureux et je n’imaginais pas qu’il voulait la garder à l’œil pour autre chose. » Il laissa quelques secondes de répit a son interlocutrice pour lui laisser le temps de digérer les informations. Il espérait bien qu’elle creuserait avec l’autre blond pour obtenir cette lettre accusant Robin de viol, de séquestration, de sévices sexuels, de menaces et toutes ces joyeusetés plus pratiquées par le père que par le fils. Il avait suffisamment œuvré pour laisser un chapelet de preuves. Joey n’avait aucune amie parmi les vestales, mais il avait été suffisamment persuasif pour que quelques-unes soient prêtes a jurer sur la tête de la terre entière du pseudo disant calvaire de la petite truie. « Dean a enquêté et trouvé des preuves, c’est pour cela que Robin est enfermé depuis votre retour. » Et qu’il a été salement fouetté, frappé, et interrogé, mais Joshua préféra jouer la carte de l’empathie. S’il ne pouvait pas parfaitement comprendre la jeunette, il imaginait bien le désagrément si on lui annonçait que l’on était en train d’abimer son jouet. Quant à Dean, il n’avait jamais vu pire enquêteur c’est a peine s’il n’avait pas dû lui lire la lettre à haute voix pour qu’il réagisse. « J’ai voulu aller voir Joséphine a Fort Hope pour discuter avec elle en espérant que tout n’était qu’un affreux malentendu mais ses mots étaient pires que dans sa lettre. Elle est avec son véritable amoureux à essayer de se remettre et ne veut plus entendre parler de nous. Ce que je peux comprendre.» Il baissa les yeux pour poursuivre avec résignation : « Qui plus est, Robin a reconnu les faits. Dean et Sam sont partagés, pour le moment ils ne parlent que de le faire combattre sans chorégraphie, mais j’ai tellement peur qu’ils le fassent tuer entre deux shows. » Il baissa les yeux comme pour cacher des yeux plein de larmes. Si la tribun y regardait de plus près, elle verrait même des yeux rouges tant le Renard était doué pour mentir. Il prit un peu de temps pour continuer ce qui semblait être un chemin de croix pour lui, et non une source de jubilation : « Et puis, je ne l’ai dit a personne, mais, ce n’est pas la première fois qu’il y a un accident. Avant, Robin avait déjà eu un comportement problématique avec une jeune fille qu’il a contrainte et mise enceinte. Mais cela semblait si loin de ce qui se passait avec Joséphine, je les pensais réellement amoureux, il avait l’air tellement gentil avec elle. Je ne pensais vraiment pas a mal. » Il se prit la tête dans le visage, comme s’il était sur le point de craquer, puis se lamenta : « Je suis un père monstrueux. J’aurais du savoir, j’aurais dû les aider tous les deux pour éviter ce drame. Tout est de ma faute. J'aime mon fils et j’espérais juste qu'il soit heureux. »


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MessageSujet: Re: Noir c'est noir   Noir c'est noir EmptyVen 23 Nov 2018 - 23:35
Plus le vieil homme parlait, plus elle ouvrait des yeux grands comme des soucoupes tandis que sa mâchoire en tombait de surprise et d'effarement.
Elle n'avait aucune raison de ne pas croire Joshua sur parole. Elle l'avait toujours vu excellent père. Son visage décomposé et ses yeux rougis de larmes contenues parlaient pour lui; il était dévasté par ce qu'il avait appris et culpabilisait de ne rien avoir vu venir.
Elle le dévisagea un instant pleine de commisération et baissa les yeux par pudeur.
Comme elle aurait aimé avoir un père comme lui, toujours proche de ses enfants et toujours prêt à les aider quoi qu'il lui en coûte !
Il pouvait d'ailleurs payer fort chère cette tragédie. Elle savait d'expérience que César n'aimait pas mais alors pas du tout être importuné par des situations de ce genre; il pourrait être rétrogradé voire pire: chassé de l'arène avec son fils, condamné à errer en solitaire sans plus aucun soutien...

Même s'il ne s'était pas attardé sur les détails, la jeune fille avait compris la situation dans les grandes lignes et ne songea même pas à voir cette fameuse lettre. Dean n'avait-il pas enquêté ? N'avait-il pas tiré les conclusions abominables, preuves à l'appui ?
La sentence était tombée. Robin devrait combattre sans chorégraphie; autant dire qu'il était voué à une mort certaine aussi doué soit-il, à moins que quelqu'un ne lui fasse la peau en douce au fond d'un couloir...

Sidérée, incapable de réaction, elle trouva tout de même la force de murmurer:
vous avez raison Joshua, allez vous reposer, vous le méritez bien... Je vais tenter de gérer ce que je peux...
Quand le vieillard fut parti elle resta sur place, immobile, hagarde. C'était la première fois qu'elle faisait face à une telle problématique et ne savait que faire. Même sa colère légendaire refusait de venir à son secours; elle se sentait littéralement vidée au point qu'elle se demandait comment elle trouverait le courage de faire face à son champion qui s'agitait encore à grands bruits dans la pièce d'à côté.

Au bout de quelques minutes, pâle comme la mort, marchant tel un automate elle se résigna à entrer dans la pièce tandis que Robin fracassait la dernière chaise en hurlant.
Sans sourciller, elle retourna dans le couloir prendre un siège, l'installa contre le mur de ce qui servait de salle d'interrogatoire, s'assit et attendit qu'il se calme en détaillant son corps malmené par les coups de fouets. Il avait dû en baver...
De voir les zébrures ensanglantées sur ses bras, sa nuque, son visage, fit naître en elle un sentiment de compassion. Il fallait dire qu'elle l'aimait son champion même si elle ne l'avait jamais montré. Pas d'amour non, c'était certain mais peut-être un peu comme une jeune mère avec son bébé ou comme un artiste pour son chef d'oeuvre.
Car oui, Robin était SON chef d'oeuvre. C'est elle qui l'avait entraîné, façonné, puni aussi pour apprivoiser ce caractère sauvage. Mais elle lui avait aussi offert une confiance à toute épreuve, une loyauté, une défense contre les altercations même si elle ronchonnait.
Il savait, tout en la craignant, qu'il pouvait compter sur elle et vice-versa d'ailleurs. Mais là...?

Apparemment il en avait fini avec le mobilier. Il fallait dire qu'il ne restait plus rien debout. Il avait même eu raison de l'armoire métallique...
Comme il avait l'air de vouloir s'asseoir à même le sol pour peut-être pleurer, Malou se leva lentement et lui tourna le dos pour regarder par la fenêtre. Ce n'était pas parce qu'elle lui faisait la tête mais elle avait besoin de réfléchir.

Elle aimait beaucoup Joséphine et la plaignait de tout son cœur. Quant à Robin, il savait que sa coach était contre les violences infligées aux femmes esclaves. Sans pouvoir changer le système, elle avait à cœur d'alléger leurs souffrances autant qu'elle le pouvait.
Pourtant quelque chose en elle l'empêchait de se fâcher contre lui comme si quelque part elle sentait qu'un truc clochait dans cette affaire.
Elle ne mettait nullement en cause le récit de Joshua, le pauvre homme... Mais peut-être qu'il y avait eu une erreur quelque part ? Un malentendu ?
Certes Robin avait beaucoup de défauts. Il était un peu comme un chien fou mais de là à...
Elle n'arrivait pas à y croire. Elle n'y croyait carrément pas et avait l'impression de se débattre dans un cauchemar.

Au bout d'un temps qui parut peut-être long au jeune homme, Malou se tourna enfin vers lui. Comme d'habitude son regard était froid, presque impénétrable tandis qu'elle le fixait comme pour chercher à comprendre.
N'y parvenant pas, elle se laissa glisser sur sa chaise et ordonna sèchement:
arrête !
Elle laissa à Robin le temps de percuter et continua plus calmement, presque doucement:
cela ne sert à rien de t'énerver; cela ne va faire avancer les choses.
Tu t'es mis... Elle s'arrêta brusquement soudain consciente que son esprit tout entier lui hurlait que quelque chose clochait. Elle ne voulait pas que SON champion ait fait « ça »..
Elle reprit une inspiration et continua: ou bien ON t'a mis dans de beau draps... Tu en es conscient ?
Pour moi, il est hors de question de perdre mon champion. Hors de question que tu fasses ce spectacle sans chorégraphie et hors de question que tu meurs, tout simplement.
Ca ne veut pas dire que je vais sauter de joie si c'est bien toi qui a fait « ça » à Joséphine mais je veut dire que pour l'instant j'ai du mal à y croire.


Elle se détourna un instant.
Elle connaissait à peu près bien Joséphine. Elle n'était pas du tout du genre follette à prendre n'importe quelle décision au hasard de ses pulsions, bien au contraire. Elle était calme, forte psychologiquement, raisonnable, en un mot elle avait la tête sur les épaules.
Or, et c'était peut-là où ça coinçait, quand la femme s'était retrouvée dans son appartement, le jour de la fameuse punition, Malou lui avait proposé d'acheter sa liberté; elle en avait le pouvoir et les moyens. Pourtant, Joséphine avait refusé en expliquant qu'elle préférait que ce soit Robin qui le fasse. N'était-ce pas une preuve de confiance et d'amour ? D'autant que par la suite, elle ne l'avait jamais vue stressée. Rien n'indiquait dans son comportement qu'elle subissait des sévices...

Plantant à nouveau son regard dans celui de son champion elle dit:
je vais être ton avocat. Tous les meurtriers, même les pires ont droit à une défense...

La jeune fille n'y connaissait rien en droit pour la bonne raison qu'elle avait arrêté ses études à la fin de la 4ème mais elle avait beaucoup regardé la télé; les polars surtout, elle adorait ça. Et quand les avocats se bataillaient dans un salle d'audience elle était fasciné et buvait littéralement les dialogues.
Elle était consciente qu'ils n'étaient pas dans un film et qu'il n'y aurait peut-être pas de happy end mais au moins pouvait-elle tenter quelque chose.

Maintenant, si tu veux que j'essaie de te défendre, il faut que tu te calmes, que tu rassembles bien toutes tes idées dans ton cerveau et que tu me racontes tout, même si c'est crade. Je veux savoir si tu as agressé Joséphine ou non et si c'est le cas, je veux savoir comment tu as fait, qu'est ce que tu lui a fait, quand, pendant combien de temps, si elle a saigné ou pas, si elle hurlait de douleur ou pas, si elle a appelé des secours ou si tu l'as baillonnée, etc... Tout !
Elle laissa un temps et conclut:
par contre, je t'interdis de me répondre: je ne me souviens plus, je ne sais plus... Débrouille toi, concentre toi, il en va de ta vie et peut-être aussi de celle de Joséphine, qui sait ? Imagine que ce soit un coup monté par quelqu'un qui te jalouse ou te déteste ?

La jeune fille était consciente de s'être peut-être un peu trop avancée en soulevant cette hypothèse mais elle était déjà dans son film et afin d'endosser son rôle le plus sérieusement possible, elle sortit de son sac à dos son calepin habituellement utilisé pour dessiner et un crayon: elle prendrait la déposition en notes.
Je t'écoute. Laissa t-elle tomber en écrivant une date sur la feuille.
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MessageSujet: Re: Noir c'est noir   Noir c'est noir EmptyVen 30 Nov 2018 - 21:48
Je suis dans un état de fureur presque aveugle au point de ne même pas avoir vu mon vieux se barrer ou Miss Malou arriver. J’essaye juste d’évacuer le trop plein de rage, de frustration et de haine qui formaient un mélange encore plus explosif qu’un mentos et du coca. Pour résumé, Miss Malou a une sacrée paire de couilles pour venir alors que je suis en pleine crise. Quand je bite que je suis pas seul, j’arrête de fracassé l’armoire qui n’avait rien fait pour mériter ça et lève les yeux vers mon tribun, essoufflé, non pas de l’effort physique, mais du mental pour me contenir.

Je ne sais pas combien de temps on est resté a se regarder en chien de fusil mais elle a fini par me dire d’arrêter. Avec un air de bravade et parce que je suis un mec pas connu pour son intelligence, j’ai fini de plier la porte de l’armoire d’un coup sec avant de m’assoir en tailleur, les mains en évidence, pour signifier que je ne comptais pas lui foutre dessus.

Même si Miss Malou a du répondant, je ne donne pas cher de sa peau si je commence a l’attaquer. Je ne sais pas si ca doit me rassurer de savoir que même si je suis un violeur, je ne suis pas un cogneur de nénettes. Je crois que je ne suis pas état pour me dire « c’est déjà ca de pris ». J’essaye de me concentre sur ce qu’elle dit et j’ai un rictus amer et cynique quand elle me sort que ca sert arien de s’énerver. Possible, sauf que c’est le seul truc que je sache faire pour le moment. J’adore le « on » genre c’est elle qui se fait mal mener ? c’est elle qui a tout perdu en moins de 3 jours ?  Mon avocat ? Ils vont quand même pas me faire un remake de cette série de merde avec des jurys et les mec en robe ?

« Pour le moment je ne suis accusé que de viol, pas encore de meurtre. »


Par sur que le mobilier soit en accord avec cette affirmation. En plus, je pourrais aller a Fort Hope maintenant, je pense qu’Aaron serait sur ma liste direct. Elle me perturbe avec ses questions. Déjà, je sais pas si vous l’avez remarqué, mais je suis pas du genre a aller exhiber ce qui se passe sous la couette avec Joséphine. Me rappeler avec des questions sordides la cruelle vérité, m’oblige abaisser les yeux et a me sentir minable. Elle me paume vite, en même temps, je l’étais avant qu’elle arrive.

« Pourquoi tu vas chercher midi a 14h, ca ne te suffit pas de voir qu’elle s’est barrée ? »


Je soupire en me passant les mains sur le visage. C’est juste un putain de cauchemar. J’essaye de mettre de l’ordre dans le bordel de ma tête sans être trop sur d’y arriver. C’est quand même marrant qu’un mec que ca dérange pas de se balader a poil soit aussi coincé du cul quand il s’agit de parler de ses pratiques sexuelles. Peut être aussi que le fait que ma boss ressemble a une gamine de 15 ans me bloque et que j’ai plus envie de passer au cryptage.

« Je me souviens de rien d’avant l’arène. Quand je dis rien, c’est rien. Ca m’empêche pas de découvrir que je sais foutre des torgnoles et d’autre trucs que j’ai dû apprendre d’avant. Alors ouai, cette histoire de consentement, y’a personne qui m’en a parlé. Et je me rendais pas compte que je la faisais flipper à ce point. Apres... j’en sais rien putain. C’est ça le pire. Je me suis rendu compte de rien. Je te jure que je l’aurais pas fait si j’avais compris. »

Un coup monté ? Ca me plairait bien et ca ressemble un peu trop a une lueur d’espoir dans la merde noir qui m’oppresse. Mais intuitivement, je sais que les choses tournent toujours mal pour ma tronche et que l’espoir m’a toujours plus bousillé qu’autre chose.

« A part son vrai mec et tous ceux qui voudraient ma place, je vois pas… Miss… je peux gérer un combat sans chorée, je peux gérer le service foireux de spa de l’arène, mais je suis pas sur de pouvoir gérer de vivre en sachant que j’ai bousillé la vie de Joséphine et de d’autres filles avant. Si je suis un monstre, un vrai, faut arrêter ça. »


Je la regarde avec détermination conscient que je ne suis pas trop clair dans ma facon de dire la chose mais résolu a assumer mes actes.
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MessageSujet: Re: Noir c'est noir   Noir c'est noir EmptyMar 4 Déc 2018 - 22:47
Evidemment, elle aurait dû s'en douter !
Pourtant elle le connaissait presque comme si elle l'avait fait mais une fois de plus elle s'était laissée piégée.
A aucun moment Robin n'avait réagi comme elle le voulait, n'avait certainement pas compris la moitié de ce qu'elle lui avait dit, bref... Prendre des notes sur un calepin s'avérait totalement inutile et tenter de jouer les avocats n'allait pas être coton.
Sur un soupir à mi chemin entre l'exaspération et la lassitude elle rangea son matériel d'écriture dans son sac et se concentra.
Ne surtout pas s'énerver près lui... Ne pas le choquer... ne pas le peiner davantage, ce n'était pas le moment !
Pour une fois, c'était à elle de faire un effort si elle voulait tenter l'impossible pour le sauver.

Tout en enregistrant chacun des propos de son champion, elle réfléchissait et plus elle se concentrait, plus son cerveau faisait un déni sur ce qui s'était passé, ce n'était carrément pas envisageable, elle ne le voulait pas !
Parmi tous ses défauts, elle en comptait un de taille, un qu'elle affectionnait plus particulièrement et pour lequel elle était douée: la mauvaise foi.
Quand on avait la chance de posséder et de contrôler cette particularité, la réalité s'inversait comme un jeu d'enfant; elle allait en user et en abuser. Après tout, qu'était la réalité ? Chercher midi à quatorze heure comme Robin le lui suggérait ou plutôt voir midi à sa porte ?
Elle opta pour la seconde alternative et répondit du tac au tac:
et si Joséphine ne s'était pas barrée de son plein gré ?
C'était parti. Comme elle le faisait pour se défendre de situations délicates, elle allait retourner chaque détail pour aider son protégé.

Quand il lui avoua ne plus se souvenir de rien avant d'appartenir à l'arène elle s'exclama en le regardant droit dans les yeux:
Alors ça veut dire que n'importe qui peut te raconter n'importe quoi et tu vas le croire...
Naturellement en disant cela elle ne pensait absolument pas à Joshua. D'ailleurs elle n'imaginait même pas qu'il ait pu raconter des sornettes à son fils, un homme comme lui...

Robin parlait les yeux baissés, il était mal à l'aise. Il ne raconterait rien de ses rapports intimes avec Joséphine, c'était certain, il semblait trop pudique pourtant il n'hésitait pas à étaler ses doutes devant son tribun comme s'il se confiait à une amie. Sans rien montrer elle en fut émue.
A son tour elle allait lui confier ses manières de penser et lui prouver qu'il avait une alliée, que l'espoir était permis dans cette histoire et s'il n'y en avait pas, elle allait en inventer un.
Elle prit la parole:
même si personne ne t'a parlé de consentement, je pense que tu sais par toi même qu'on utilise pas une nana comme un objet. Je ne t'ai jamais vu faire ça. Combien de fois je t'ai emmerdé quand j'étais ton coach sans que jamais tu ne lèves la main sur moi alors que tu aurais pu m'écrabouiller en trois secondes ?
Je ne t'ai jamais vu faire du mal à une femme et je ne t'ai jamais vu manquer de respect à Joséphine. Quand tu as un problème, tu préfères te bastonner contre plus fort que toi ou bousiller le mobilier, ça c'est ton truc, pas le viol.


Elle le laissa terminer ses confessions avec un pincement au cœur car ça aussi c'était lui tout craché. Sous ses aspects de gros dur un peu bébête, il cachait un cœur d'or et une grande sensibilité. Du coup elle le cru quand il annonça qu'il n'était pas sûr d'avoir envie de vivre si ce dont on l'accusait était vrai.

Tu n'es pas un monstre Robin, il faut arrêter de penser ça.
Ne put-elle s'empêcher de lâcher tout en passant ses mains sur son visage tant la tension montait.
Il n'y a aucune preuve réelle dans tout ça, continua t-elle. Je continue de penser que quelqu'un a raconté des histoires à ton père et a monté cette connerie de toute pièce.

Elle regarda son champion qui semblait peut-être dubitatif et dit:
dans ce monde de merde, il n'y a plus aucun flic avec suffisamment de matos pour trouver des empreintes digitales et prouver que le sang dans ta chambre était bien le sang de Joséphine et il n'y a plus non plus de gens qui savent lire les écritures pour démontrer que c'est bien Joséphine qui a écrit la lettre, tu me suis ?
Donc il n'y a aucune preuve de ta culpabilité !

Cela peut être le sang de n'importe qui et le courrier celui de n'importe quelle nana. Quant a ce que tu aurais fait avant sur une autre, tu ne t'en rappelles plus donc l'affaire est réglée, là non plus il n'y a pas de preuve.

Elle laissa un temps de silence et poursuivit:
la seule personne qui sait réellement quelque chose c'est Joséphine. Joshua m'a dit qu'elle était à Fort-Hope, je vais aller la voir, je connais bien le chef de ce camp, Logan Carter, il me laissera entrer.
Pendant ce temps, toi tu m'attends là et tu ne fais pas de conneries, ok ?
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MessageSujet: Re: Noir c'est noir   Noir c'est noir EmptyMer 5 Déc 2018 - 7:40
Malou a toujours été une force de caractère bien tranchée. Avec elle le monde est toujours tout blanc ou tout noir mais rarement gris. Et comme elle n’est pas du genre a tergiverser pour donner son point de vue, ni a s’encombrer de doutes. Au moins sa détermination et sa confiance sans faille me touche et m’arrache un maigre sourire. J’aimerais tellement être comme elle. Sauf que je ne le sais pas encore, du moins, je ne m’en souviens pas, mais mon vieux, c’est pas un novice dans l’art de retourner la tête, et moi, ben moi je suis quand même la victime rêvée avec mon manque d’expérience. J’aimerais bien croire a cette belle histoire, mais dans le bordel de ma tête et surtout après qu’on n’ait pas arrêté de me mettre le nez dans mon caca, ca me parait surtout être une belle fiction.

Je n’ai pas assez de souvenirs pour bien situer tout ce qu’elle me parle. En fait je ne sais pas bien ce que c’est des empreintes digitales ? C’est un code ? En quoi un code ca pourrait nous aider pour que cette merde s’arrête. Miss Malou, c’est quand même ma boss, je ne suis pas censé ne pas être d’accord avec elle. Oui j’ai mis un peu de temps a comprendre ce détail, mais depuis que je l’ai intégré, ca se passe quand même vachement mieux. En plus de ça, se sortir d’un pétrin aussi débile que des griffes d’u psychopathe en carton et de mauvais choix de fuites, ca créer des liens non ?

Vous pouvez me pensez fou en vous disant que je me fie a une gosse qui est même pas majeur et qui a visiblement un gros soucis alimentaire, mais elle dit vrai dur un point, jamais je n’ai, ne serais ce que penser, lui coller un pain pour de vrai. En fait la vraie chieuse de l’arène c’est Dariole, et même si ca me démange parfois quand elle ouvre son bec, que je suis pas connu pour être un type qui cause bien aux dames, et qu’elle aurait bien besoin de plus qu’une fessée, c’est vrai que je l’ai jamais baffée. Maintenant, ca ne change pas grand-chose à la situation et c’est avec ce même regard plein de désespoir que je lui dépeins ce que l’on se tue à me dire.

« Je… je crois que je me rendais pas compte qu’elle avait peur de moi. Elle m’a vu en colère, elle crevait de trouille de me dire qu’elle ne voulait plus rester ici, parce… parce que… »

Rien que de penser au rital, je sers les poings et doit lutter contre une petite bouffer de colère. C’est moi qui lui ai permis de la retrouver ce bouffon. J’ai vraiment été trop con de ne rien comprendre.

« Parce qu’elle a retrouvé son vrai mec d’avant.  C’est moi le mec qui l’ai fait fuir et… elle en a parlé a ses amies vestales… »

La aussi ma gorge se sert et je me rends compte a quel point je ne la connaissais pas. Je ne savais même pas qu’elle avait des amies chez les Vestales.

« Je vous jure que si elle m'en avait parlé je l'aurais laissé partir. Je... je ne savais pas pour cette histoire de consentement et… et c’est possible que sans le vouloir j’ai pu être brutale. »


J’aurais accès a YouPorn je verrais que je suis dans la norme et que l’on peut facilement faire pire, mais, ne me souvenant pas de grands choses et n’étant pas porté sur le voyeurisme, je n’ai aucun moyen de comparer a quoique que ce soit ce qui se passait dans notre chambre. J’en suis arriver là, a réécrire l’histoire avec le filtre déformant de mon père et douter de tout.

« Ce n’est pas la peine d’aller a Fort Hope Miss, même si c’est très gentil a vous. Joshua y a été pour essayer de voir avec elle. »


Je baisse les yeux honteux.

« Elle a fit plus que confirmer sa version. Il a peur que si Dean ou Sam y aille-t-elle ne leur demande plus que ma tête pour revenir. Elle ne reviendra pas tant que je suis ici et vivant… »

Ma voix se serre. Il y a un mois, je voulais l’épouser, je voulais construire une famille avec elle et j’étais sûr que c’était réciproque. Vous ne pouvez pas imaginer le choc de ce retournement de situation que je n’arrive pas a accepter. Je relevé a nouveau les yeux sur ma boss avec un air de gamin paumé qui veut encore y croire.

« Avant on faisait quoi au type comme moi ? Quand il y avait encore des lois ? »
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MessageSujet: Re: Noir c'est noir   Noir c'est noir EmptyJeu 6 Déc 2018 - 23:11
Plus elle écoutait les explications de son champion plus elle doutait. Elle ne reconnaissait en rien le caractère de Joséphine.
Elle, avoir peur de lui parce qu'elle l'aurait vu en colère ? Cela ne lui ressemblait pas ! Quant aux colères de Robin elles étaient si nombreuses et variées que personne n'y faisait plus attention depuis longtemps.
Alors, quand son protégé lui annonça qu'elle avait des amies parmi les vestales, elle ne put s'empêcher de s'exclamer:
Joséphine ? Amie avec des vestales ? Première nouvelle !!! je ne l'ai jamais vu traîner ou même parler avec ce genre de... nanas !

Par contre, quand il parla d'un éventuel amant, elle ne souffla mot. Cela pouvait être possible; personne n'était à l'abri de ce genre de chose.
Pourtant, là aussi elle tiqua. Tout cela mit à bout à bout sentait le guêpier à plein nez; Robin et Joshua n'étaient peut-être pas les seuls à être tombés dans un piège, Joséphine en pâtissait certainement aussi d'une manière ou d'une autre.
Mais qui aurait eu intérêt à inventer de telles histoires ? À qui profitait le crime ?

Quand Malou apprit que le père avait déjà fait une tentative de rapprochement en allant lui-même à Fort-Hope, elle eut un instant de découragement. Que restait-il à faire à présent ? L'avenir était donc scellé ? Son champion serait tué ou se donnerait la mort pour un soupçon de viol ?
Non. Ce n'était définitivement pas possible.
Tu n'es pas un violeur Robin ! S'écria t-elle, arrête de penser ça, tu en es incapable. Et arrête de confondre jeux érotiques parfois un peu brutaux avec une agression sexuelle sans consentement, ce n'est pas du tout la même chose !

Elle savait de quoi elle parlait. Avant de jouer les madones intouchables, elle avait vécu avec Nounours qui, malgré un esprit un peu benêt, était un sacré coquin dans l'intimité !
Beaucoup de pratiques n'avaient plus de secrets pour elle et elle voyait très bien à quoi Robin faisait référence à mots couverts.

Avant, pour les violeurs, annonça t-elle pour répondre à la question de Robin, il y avait d'abord une enquête très sérieuse et tant que les policiers n'avaient pas de vraies preuves, la personnes était présumée innocente.
Ensuite, si des preuves étaient découvertes, il y avait un procès avec des avocats et si le type était coupable il faisait quelques années de prison.


Elle avait récité cela tout en pensant à autre chose. Elle resta un moment silencieuse et déclara:
ce qui vous arrive à toi, à ton père et à Joséphine, c'est un coup monté. Quelqu'un a raconté des bobards à Joshua, il y a cru à cause du sang dans ta chambre et de la lettre mais c'est faux.
Elle laissa un temps et continua:
Joséphine n'est pas une lâche et encore moins une imbécile.
D'abord elle ne t'aurais jamais laissé la violenter si elle n'avait pas été d'accord. Ensuite, si elle avait voulu te quitter, elle n'aurait pas juste laissé un mot, elle te l'aurait dit en face.


C'était bien beau d'annoncer tout cela mais maintenant il allait falloir le prouver aux yeux de Dean et de César; cela n'allait être une mince affaire...

J'ai une idée, dit-elle.
On demande à ton père de revenir ici et je lui explique que c'est un coup monté de toute pièce par quelqu'un, qu'il va falloir trouver qui est ce quelqu'un et lui faire la peau, ok ?

A peine avait-elle formulé son désir que Robin se mit à s'agiter à nouveau; ce n'était pas une bonne idée, il était apparemment encore trop perturbé par cette affaire pour supporter à nouveau le regard de son père et elle le comprenait.
S'approchant de lui elle rectifia:
calme toi. J'ai une meilleure idée, je vais aller le voir toute seule et lui expliquer ce que je pense.
Sur ce elle s'éloigna d'un pas vif et alla toquer à la porte du vieil homme.

Celui-ci eut à peine ouvert la porte qu'elle attaqua bille tête:
Robin n'est pas coupable, c'est impossible ! Tout cela est un coup monté; vous avez été tous les deux abusés par quelqu'un qui vous veut du mal et il a réussi !
Mais moi, je vais tout faire en mon pouvoir pour dénicher cette ordure, j'espère que vous m'aiderez ?


Elle laissa à son partenaire un temps de réaction et ajouta pour le convaincre:
cette accusation mensongère est très grave pour vous aussi. César pourrait prendre la décision de vous chasser tous les deux de l'arène. Vous savez bien qu'il déteste être ennuyé par des soucis de ce genre...

Elle lui permit d'accuser le coup et conclut:
voilà ce que je pense: n'importe qui pourrait avoir écrit cette lettre de même que n'importe qui pourrait avoir maquillé la chambre de votre fils pour faire croire à une agression et au final, cette enflure aurait kidnappé et terrorisé Joséphine pour qu'elle ne vende pas la mèche. Si ça se trouve elle est en grand danger ! Il faut se dépêcher d'intervenir d'une manière ou d'une autre. Que proposez-vous ?
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MessageSujet: Re: Noir c'est noir   Noir c'est noir EmptyJeu 20 Déc 2018 - 20:05

Le Renard pouvait enfin souffler une fois dans ses appartements. Jouer le vieux papa gâteau et déprimé l’épuisait. Il jubilait d’une joie malsaine de voir son plan avancer dans le bon sens et son gosse souffrir comme jamais. Aussi, feindre la dépression lui gâchait quelque peu le plaisir. Au moins, il était près du but. Dans peu de temps, cette mascarade serait finie et il pourrait enfin être lui-même, pour le meilleur et surtout pour le pire. Comme tout bon psychopathe qu’il était, il avait ce besoin de jubiler, de monologuer, de partager ses plans d’un sadisme inouïe qu’il pensait aussi intelligents que parfaits. Mais il n’eut pas le temps de prendre son talkie pour parler à la jeune et faussement innocente blondinette de Fort Hope qui lui servait d’espionne, ni de se permettre un bon rire maléfique, qu’il fut interrompu par une visiteuse empressée. Miss Malou, qui visiblement avait compris, un peu trop vite, qu’il n’y avait rien a tirer de l’abruti qui lui servait de fils, fit irruption sans même penser a frapper. Quelques minutes plus tard, il aurait dû la tuer pour sauver son secret. En attendant, il en était réduit à penser à des petits chatons agonisants dans d’atroces souffrances pour résister à l’envie de massacrer cette jeune fille bien trop tenace pour son propre bien. Il l’écouta avec toute l’attention fictive d’un père meurtri qui pourrait reprendre espoir à ses mots, mais dans les faits, la vérité était toute autre. Il était en train de soupeser les impacts d’une disparition de la tribun pour sa couverture. Il fallait qu’il sache, avant, si le souci ne venait que d’elle ou s’il n’y avait pas été assez fort avec le môme. « C’est Robin qui s’est enfin confié ? » Miss Malou avait, comme beaucoup avant elle, mal mesuré le choix de son confident et était en train de signer sa perte. Pour autant, il hocha sa tête avec conviction : « Je ferais tout ce qu’il faudra pour mon fils. » Y comprit la faire taire si besoins. « Tu penses que Joséphine a fait l’objet d’un chantage pour me raconter une version mensongère de ce qu’elle avait vécu ici ? Peut être ce Aaron de Fort Hope qu’elle embrassait a pleine bouche est derrière tout cela ! » Il parlait comme s’il essayait vraiment de croire a l’histoire bancale, pourtant, il s’appliquait a lui donner la vision la plus branque-ballante de sa théorie afin qu’elle comprenne toute seule sa bêtise. Malorie n’était peut être pas loin de la vérité, mais Joshua était le maitre du mensonge et c’était à lui, et lui seul, de déterminer quelle serait la vérité pour l’arène. « Peut être devrons nous essayer de le coincer pour l’obliger à nous dire la vérité. Mais si ce n’est pas lui ? Ne risquons-nous pas de créer des tensions entre l’arène et Fort Hope ? » Il se prit la tête entre les mains avec un air faussement désespéré avant de la soulever. « Nous ne pouvons pas rester les bras croisés, je ne peux pas laisser mon fils souffrir ainsi. »

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MessageSujet: Re: Noir c'est noir   Noir c'est noir EmptyVen 4 Jan 2019 - 17:54
Plus elle parlait et plus elle se sentait mal à l'aise devant Joshua.
Cela avait toujours été ainsi d'ailleurs, elle avait beau le trouver gentil et aimant, il émanait de sa personne un elle ne savait quoi d'angoissant qui la rendait toute petite et minable face à lui.
Robin ne m'a pas dit grand chose... Bredouilla t-elle, c'est moi toute seule qui pense ça, parce que...
Elle ne put même pas finir sa phrase tant elle avait l'impression que plus elle s'expliquait, plus elle s'enfonçait mais quand il articula le nom de Aaron, elle se redressa. De qui parlait-il ? Elle avait connu un Aaron qui habitait à Fort-Hope, elle avait passé trois jours avec lui dans une église au moment de la grande tempête. Etait-ce lui l'amant de Joséphine ?
Elle réfléchit et tomba d'accord sur le fait qu'il était séduisant, calme, pas trop stupide. Ce type pouvait en effet plaire à la femme pompier.
Pourtant elle ne put s'empêcher de rétorquer:
vous les avez vu s'embrasser ? Mais... Vous m'aviez dit avoir vu Joséphine seule à Fort-Hope ?

Elle eut la sensation que sa réplique passait à trappe tandis que le paternel évoquait l'idée d'aller coincer le jeune homme. Or, rien ne prouvait qu'il y soit pour quelque chose et être en froid avec Logan en cas d'erreur ne la branchait pas trop.
Non, répondit-elle à contre cœur, on ne peut pas faire ça sans preuve. Et puis César serait furieux qu'on soit la cause d'une brouille entre Fort-Hope et l'arène.

Malou commençait à se rendre compte qu'elle ne tirerait pas plus de renseignements de la part du vieil homme. Il n'y était pour rien dans cette affaire et semblait dépassé par les événements. Etre revenue vers lui était une erreur monumentale; il faudrait qu'elle se débrouille seule mais comment ?
Si seulement Robin avait un peu plus de jugeote et un peu moins de nerfs, ils auraient pu songer ensemble à des hypothèses mais c'était impossible. Il voudrait tuer Aaron, éclater la tronche du premier venu qui ne lui reviendrait pas ou piquerait une crise à la moindre difficulté.
En réponse au pauvre homme effondré elle articula:
ne vous inquiétez pas, je vais chercher des solutions. Peut-être pourrais-je rendre visite à Dean pour lui demander un délai, il ne refusera pas et cela nous laissera le temps d'enquêter discrètement.
Le vieux semblait tellement décomposé qu'elle voulait alléger le poids qu'il portait sur ses épaules le problème était qu'elle ne savait comment mener une enquête et le souvenir des films policiers vus jadis à la télévision ne l'aidait en rien dans un monde apocalyptique dénué de flics et de matériel.
Ou peut-être pourrai-je aller voir Joséphine moi-même ? Entre filles ce sera peut-être plus facile de discuter...
Elle laissa passer un moment de silence, elle avait besoin de réfléchir et si entre temps Joshua pouvait avoir une bonne idée elle serait la bienvenue.

Tout à coup son regard s'éclaira, elle venait d'avoir une idée qui lui semblait lumineuse. Devait-elle en parler au patriarche ou agir en solitaire ?
Pesant le pour et le contre, elle opta pour la seconde solution. Le vieil homme semblait enclin à faire le maximum pour son fils, peut-être lui en voudrait-il d'apprendre qu'elle l'avait écartée d'un tel projet.
Nous n'allons pas rester les croisés longtemps, je vous le promets ! S'exclama t-elle en le voyant désespéré.
Je viens de penser à quelque chose qui pourrait nous aider à y voir plus clair, continua t-elle.
Je vais aller à Fort-Hope et demander de l'aide à un ou deux militaires. Il leur reste peut-être encore un peu de matériel pour étudier le sang dans la chambre, les empreintes digitales ou l'écriture de la lettre... Et même s'ils n'ont plus rien, ils sont habitués aux investigations en tous genres. Je choisirai ceux ou celles qui me semblent les moins stupides, ils nous éclairerons forcément et peut-même que face à eux Joséphine osera parler un peu plus ? Se sentant protégée, elle n'hésitera pas à raconter ce qu'elle sait !

Malou avait hâte de mettre son projet à exécution tant et si bien qu'elle se dirigea vers la porte en disant:
reposez-vous un peu le temps que je fasse l'aller-retour. Je viendrai vous chercher dès qu'ils seront à l'arène !
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