Vote au top-site, sauve une licorne !
In Your Flesh
Depuis l'été 2014, l'Apocalypse règne sur le territoire américain. Dans la région de Détroit, les survivants s'organisent seuls depuis des mois pour sauver leurs vies et résister aux rôdeurs. Quand, après trois ans sans nouvelles du gouvernement, l'armée revient à Détroit, un nouvel espoir semble possible pour les survivants. Mais à quel prix ?
Vote au top-site !
Après trois ans et demi de bons et loyaux services, In Your Flesh passe en forum semi-privé autogéré. Les tâches administratives sont réduites au minimum, les inscriptions filtrés et les validations supprimées. Nous vous proposons plusieurs zones de RP différentes, dans lesquelles les intrigues sont gérées par les membres sur la base du volontariat et où chacun peut RP librement en suivant seulement une trame commune.
-20%
Le deal à ne pas rater :
Ecran PC GIGABYTE 28″ LED M28U 4K ( IPS, 1 ms, 144 Hz, FreeSync ...
399 € 499 €
Voir le deal

 On the roof of the world
In Your Flesh :: Michigan State :: Arène de combat

L'Arène
Isha CornwellL'Arène
Isha Cornwell
Carte d'identité
Occupation actuelle : Champion d'Arene
Messages : 5743
Points : 9449
Date d'inscription : 26/11/2016

On the roof of the world Empty
MessageSujet: On the roof of the world   On the roof of the world EmptyDim 4 Aoû 2019 - 23:05
Les jardins de jours :


Nuit d'octobre



Après le tumulte de la soirée, un peu de calme fait du bien. L’adrénaline étant ce qu’elle est, je sais que je ne suis pas prêt de fermer l’œil, même après avoir payé ma tournée a mon équipe et Tobby comme il se doit, je n’ai pas trainé. Il y a bien longtemps que je n’aime plus ces « mondanités » joyeuses mais nécessaires pour fédéré les équipes.

Moi je n’ai besoin que de deux choses, ma dose de violence et d’adrénaline et ma famille. Je pars donc discrètement et le plus tôt possible pour retrouver nos appartements. Joséphine est épuisée, elle vient de finir la tétée et tombe de fatigue. Gemma, elle, est en pleine forme malgré son petit ventre plein.

20 min plus tard Joséphine s’est endormie et Gemma me fait savoir assez bruyamment qu’elle n’a pas envie de faire comme sa maman. C’est ainsi que je me retrouve comme beaucoup de soir, a me balader avec une petite louloute bien éveillée.

C’est qu’on commence à avoir nos habitudes elle et moi. Le bruit de l’arène, son agitation nocturne, ses odeurs, surtout avec l’incident de la fosse, c’est pas ce qu’on préfère pour nos soirées en tète a tète Gemma et moi. Non notre endroit a nous, il est sur les toits, a l’endroit exacte ou elle a été fabriquée quelques mois plus tôt.

Les jardins de l’arène ont ce petit quelques choses de magiques la nuit quand le ciel est dégagé. Il n’y a personne généralement. Être suspendu, en sécurité, devant ce Detroit sauvage et dangereux, au plus près des étoiles qu’il en est possible, ca m’a toujours plus. Le glouglou de l’eau qui arrose les plantations, cette odeur de terre retourner et de végétaux dont je ne connais pas les noms me feraient presque oublier les bestiaux parqués plus loin.


Je ne suis pas un bavard, je n’aime pas parler et je suis maladroit avec les mots. C’est autant du complexe parce qu’on se rends vite compte que je suis partie très rapidement de l’école pour aller faire des poches au nom du vieux que parce que j’ai rien a dire. Un effet secondaire de mon manque de culture. Mais avec ma fille, c’est pas pareille. Je la regarde avec un sentiment étrange que je ne pensais jamais ressentir aussi intensément pour quelqu’un. Je n’ai qu’a poser mes yeux sur sa petite bouille ronde et me perdre dans ses grands yeux noir aux reflets bleutés pour savoir que tout sera différent avec elle.

Me voila donc lancé dans une de nos histoires que nous partageons que tous les deux. Elle a déjà eu la trépidante rencontre de papa et maman, les péripéties tragicomiques d’Harvey, qui me manque et que je voudrais lui présenter, en admettant qu’il ait envie de me revoir, et tellement d’autres choses. Quand je parle, elle arrête de pleurer, elle me regarde avec intensité et, parfois, elle gazouille pour me répondre. Ce soir, c’est astrologie. Elle adore regarder ces petite lumière que l’on a jamais autant vue que depuis la fin du monde. Elle tiendra de sa mère.

Je m’assois sur le bord du jardin, Gemma chaudement emmitouflée dans sa gigoteuse contre moi pour lui montrer la passion de sa maman : le ciel.

« Alors tu vois celle la, celle qui brille le plus ? la super chouette là!! Ben ca, c’est l’étoile polaire. Je pense que c’est parce qu’il doit faire mega froid en haut, du coup, elle a mis sa polaire.  Et si tu fais un dessin avec les autres là, bah ca fait une casserole avec la queue qui descend, bah c’est la grande ours. Ouai, je sais ce que tu te dis, c’est une casserole, pas un ours. Les types qui ont donné des noms aux étoiles ils devaient être finis à ce qu’on trouve dans ta couche. Je veux dire, ils ont pas du vivre vieux s’il ont essayé de faire cuire des pâtes dans un ours. Écoute papa !! Faudra jamais faire ça !!! Si tu vois un ours tu te barres !! Et attends, là tu vois, c’est la petite ours… ouai une casserole aussi… je sais pas ce qu’ils avaient avec les casseroles ces gusse… faudra demander a ta mère, elle doit savoir elle…. Mais a mon avis ils avaient faim quand ils sont fait leur dessin.»



Je ne me doute pas que cette explication, hautement intellectuelle, est épiée par une autre personne présente sur les toits.
L'Arène
Maya AndrewsL'Arène
Maya Andrews
Carte d'identité
Messages : 244
Points : 2559
Date d'inscription : 07/03/2019

On the roof of the world Empty
MessageSujet: Re: On the roof of the world   On the roof of the world EmptyMar 6 Aoû 2019 - 16:40
Après les rudes événements de la journée, Maya avait eut envie d'être seule. A cette heure-ci de la journée, elle était certaine de ne croiser personne aux jardins potagers. Elle s'y rendit donc après une rapide douche pour enlever la crasse et le sang qui maculaient son corps. Elle avait eu de la chance aujourd'hui, elle n'avait que des blessures sans trop de gravité et peut être une côte fêlée. Une fois en haut, elle s'allongea sur un des murets de pierre et contempla les étoiles. Elle entendit alors du bruit. Tournant la tête, elle aperçut Robin. Il tenait quelque chose dans ses mains. Maya laissa échapper un soupir quand elle se rendit compte qu'elle ne serait donc plus seule. Le gladiateur se lança dans un monologue complètement absurde sur les constellations d'étoiles. La jeune esclave se rendit compte qu'il parlait à sa fille qu'il tenait dans ses bras. C'était là une facette de la personnalité de Robin qu'elle ne connaissait pas. Elle ne lui connaissait que le côté gladiateur, un peu bourrin, toujours prêt à se battre. En d'autres circonstances et surtout à une autre époque, elle aurait peut être pu s'attendrir de le voir s'adresser ainsi à sa fille. Là, ce n'était plus le cas. Il y avait trop de risque à fonder une famille dans le monde dans lequel ils vivaient. Elle laissa alors échapper pour ne pas rendre la situation encore plus gênante qu'elle l'était : "A priori ça serait une légende Grecque. Zeus a trompé sa femme, Hera, avec Callisto et ils ont eu un fils. Pour se venger, Hera a transformé Callisto en ours et quelques années plus tard, le fils, ensorcelé par sa belle mère, a voulu tuer sa mère. Zeus a donc envoyé Callisto le plus loin possible, dans les étoiles. Elle est devenue la Grande Ourse. On dit que plus tard son fils l'a rejoint et est devenu la Petite Ourse. Elle a une forme de casserole mais en fait, si on continue chaque partie on peut deviner d'autres étoiles qui brillent plus faiblement et qui constituent la tête et les pattes. Voilà elle se couchera moins bête ta gamine..." Maya repensa quelques secondes à ces légendes grecques. C'était ironique vu l'endroit où ils étaient aujourd'hui. Pour un peu, elle aurait pu se croire revenue des années en arrière avec leurs histoires d'arène, de gladiateurs, d'esclaves... mais non, ils étaient bien en 2017, en Amérique, dans un monde post-apocalyptique, dans un endroit créé de toutes pièces par des hommes complètement tarés.

C'était bien ça : un endroit créé par des hommes cruels et fous. Après le "spectacle", Maya n'avait eu qu'une envie : celle de fuir. Malheureusement, impossible de se joindre à la foule qui quittait l'arène. Avec ses vêtements plein de sang et ses blessures, elle se serait immédiatement faite repérée et elle aurait fini directement dans l'arène sans personne pour lui porter secours. Malorie l'avait déjà mise en garde maintes et maintes fois à ce propos. Non, sa fuite devait être plus subtile. Elle devait l'organiser de manière intelligente et non précipitée. Cependant, ça devenait urgent. Aujourd'hui, elle avait bien failli y rester. Quand sera-t-il la prochaine fois ? Elle n'avait pas envie de le savoir. Maya continua alors : "Et au lieu de lui parler des étoiles, tu devrais lui expliquer dans quel monde pourri elle vient de naître." La jeune esclave n'avait pas dit ça sur un ton de reproche, genre elle disait à Isha qu'il avait fait une terrible erreur en faisant un gosse, non, ça, elle ne le jugeait pas. Chacun faisait comme il le voulait. S'il avait décidé et voulu créer une famille, grand bien lui fasse ! c'était son problème. Non, Maya parlait plus pour elle et la situation merdique dans laquelle elle était. Elle ne parvenait toujours pas à croire qu'il y a quelques heures à peine, des humains l'avaient enfermée dans une cage et jetée à la merci des rôdeurs pour le bon plaisir d'un public complètement sadique. Elle détestait cet endroit.
L'Arène
Isha CornwellL'Arène
Isha Cornwell
Carte d'identité
Occupation actuelle : Champion d'Arene
Messages : 5743
Points : 9449
Date d'inscription : 26/11/2016

On the roof of the world Empty
MessageSujet: Re: On the roof of the world   On the roof of the world EmptyMar 6 Aoû 2019 - 21:19
Je sursaute presque en entendant miss Sourire parler. Ce mouvement intrigue Gemma, mais elle ne pourra pas l’être plus que moi en étant rayon de soleil étaler sa science. Je vais être honnête, je ne bite pas un traitre mot de ce qu’elle est en train de me dire, mais je suis super impressionnée.

« Je l’ai pas vue ce dessin animé là !! Après les Walt Disney j’en ai vu que trois aussi. Mais pourquoi elle l’a transformé d'un coup de baguette magique en ours aussi cette Edna ? Je veux dire, c’est pas un peu complétement con de transformer quelqu’un que t’aime pas, et qui, pour le coup, doit pas t’encaisser non plus, si c’est pour en faire un bidule vachement dangereux ? Moi a la place d’Edna j’aurais fait de calipo, je sais pas, un truc inoffensif, genre heu… une mouche ? Un papillon ? »

Je ne sais pas trop ce que capte ma fille mais ca la fait gazouiller de m’entendre penser a haute voix. C’est vrai qu’elle doit pas avoir l’habitude de m’entendre parler dessins animée avec quelqu’un. Je devrais essayer de lui raconter le truc du dealer de poudre de fée. C'est un ado qui va droguer les gosses par la fenêtre quand leurs parents sont pas là pour les emmener au « pays imaginaire ». Ouai, pas besoin d’être un ancien toxico pour bien visualiser ce que ca donne le pays imaginaire en version bad trip. Ou celui du genre fait divers au Maine, bordel, je sais plus comment ca s’appelle. c'est une histoire de fou dans un pays du tiers monde. Y'a un curée qui élève un handicapé et essaye de se faire une rom avec une chèvre. Comme elle veut pas du prêtre, il décide de la buter. Y'a un autre machin, avec la gonzesse qui piaute parce que ses vieux ont été trop cons pour attendre qu’elle ait 16 ans pour la faire revenir au château, et qui se fait palucher sans son consentement, je la sens moyen cette histoire.

En y repensant bien, les dessins animés, c’est pas fait pour les gosses. Je vais p’etre éviter pour Gemma. Mais comment Logan pouvait laisser sa fille mater ça putain !! Tout a mes réflexions, sa phrase me surprend. C’est presque marrant, en fait, je dis pas que c’est mieux maintenant, mais comparer a l’enfer de mon enfance, j’ai certainement moins de nostalgie que pas de monde et une façon tres a moi de visualiser le problème. C’est tres calmement et en faisant des gouzi gouzi a Gemma pour qu’elle imprime un peu ce que je vais dire que je lance :

« Qu’il soit merdique ou merveilleux, ca sera le sien. Elle fera comme nous tous, elle s’adaptera, elle sera forte et même si sa vie est une suite de merde, elle se battra pour les prendre jusqu’à la dernière louche, comme on le fait tous. »

Rayon de soleil ne connait pas ma vie, elle ne sait pas combien de fois je suis resté debout devant le vide a me demander s’il ne fallait pas sauter. Je commence a réaliser que je ne connais même pas son nom et que sa remarque est peut etre un appel a l’aide. C’est une esclave, je suis champion, ici c’est sur que c’est pas la même vie.  Je me leve doucement pour aller m’assoir prêt d’elle, Gemma ravie d’etre promenée, même sur une courte distance. Je laisse un moment de silence filé, ponctué par les bâillement de mini moi.

« Écoutes, je sais que c’est moche d’être esclave ici, je sais a quel point c’est un ramassis de connards, et qu’être une fille en prime plutôt mignonne, ca doit être l’enfer. Mais je tiens a dire que j’ai été impressionné par ton sang froid dans l’arène. Tu as super bien gérée. Est…. Est-ce que tu veux que je m’arrange pour que Dean te foute la paix et que tu n’aies plus a y retourner. »

Je la regarde avec gravité.

« Le public a adoré le show Dean va certainement penser que c'est une chouette idée que tu y retournes. Je sais bien que si ma fille à son père, c’est parce que tu m’as pas lâché quand j’étais dans la horde. Alors, si tu ne veux plus retourner sur la lice, je vais me démerder pour qu’ils te lâchent ok ? »


Je ne suis pas doué avec les mots, la je viens même de battre mon quotas perso. C’est ma façon a moi, avec maladresse, d’essayer de lui faire comprendre que j’aimerais bien l’aider. Vue son caractère, je sens que si je propose de la bouffe ou un truc du genre elle va mal le prendre. Sentant que le ton est un peu trop sérieux pour moi, je redresse un peu Gemma dont les yeux ont du mal a rester ouvert avec un :

« Au fait, elle, c’est Gemma Cassiopée Cornwell Desrosiers. »
L'Arène
Maya AndrewsL'Arène
Maya Andrews
Carte d'identité
Messages : 244
Points : 2559
Date d'inscription : 07/03/2019

On the roof of the world Empty
MessageSujet: Re: On the roof of the world   On the roof of the world EmptyMar 13 Aoû 2019 - 15:25
Un dessin animé ? Un Walt Disney ? Qu'est-ce qu'il lui chantait là ? Maya fronça les sourcils et lui répondit :  "C'est une légende Robin. Ça veut dire qu'on l'a inventé pour donner des noms aux étoiles. On dit qu'elle l'a transformé en ourse pour expliquer le nom de la constellation d'étoiles tu vois ? Et puis tu verrais la constellation s'appelait la Grande Mouche ou le Grand Papillon ? Oh et puis laisse tomber." Elle n'avait pas envie d'expliquer toutes les théories sur les étoiles alors qu'il paraissait ne rien y comprendre. Elle n'était pas vraiment d'humeur là, le résumé de la journée lui trottait encore dans la tête.

Calmement, il lui répondit que la vie de Gemma, aussi merdique soit-elle, elle serait sa vie et qu'elle ferait comme tout le monde, elle s'adapterait. Il n'avait pas tort. "Tu as raison, désolée, je ne voulais pas dire que la vie de ta fille serait nulle c'est juste que..." Maya laissa échapper un soupir de lassitude : "C'était pas vraiment une bonne journée, je pense que tu t'en doutes un peu." Elle n'avait pas envie de se faire plaindre et ne rajouta donc pas que les journées merdiques, c'était un peu son quotidien depuis qu'elle était à l'arène. Mais bon, il ne pouvait surement pas comprendre, il était un gladiateur, il avait des privilèges qu'elle n'aurait jamais. En fait, elle n'aurait droit à plus rien, on le lui avait assez répété.

Il vint s’asseoir à côté d'elle. Pendant qu'il lui parlait, Maya glissa le doigt dans la main de Gemma. La petite fille le lui serra et la jeune esclave esquissa un petit sourire. Au final, l'innocence de cette petite fille contrastait avec la rudesse du monde et des gens qui les entouraient. Il lui expliqua qu'il pouvait peut etre faire quelque chose pour elle. La jeune femme haussa les épaules. Elle n'y croyait pas trop. Elle avait l'impression que les dirigeants ici contrôlaient cet endroit sans vraiment se soucier du bien être de ses habitants, encore moins des esclaves. Alors pourquoi ce Dean ferait-il une exception pour elle ? "Tu crois vraiment qu'il suffise que tu lui en parles pour qu'il me fiche la paix ? " La suite des paroles de Robin lui firent froid dans le dos. La perspective même de retourner dans l'arène avec des rôdeurs la faisait frémir. Elle n'était pas une froussarde non, mais bon, qui trépignerait d'impatience à l'idée de se retrouver enfermé avec des rôdeurs pour satisfaire un public de dégénérés ?

Robin lui présenta alors officiellement sa fille. Maya leva la main vers la fillette : "Enchantée Gemma. Elle est.. mignonne." La jeune esclave n'avait pas l'habitude de gazouiller devant des bébés mais il était vrai que la fille de Robin était plutôt mignonne. "Et sa mère ? Elle est ici aussi ?" Au final, à part les autres esclaves, Maya n'avait pas croisé de femmes "libres", hormis Malorie bien sure. Un instant, la pensée que Robin ait pu faire un bébé avec une esclave lui frôla l'esprit. Malorie lui avait dit que certaines vendaient leur corps ou pire encore que d'autres étaient violées. Malorie l'avait toujours protégé de ça, heureusement. Elle effaça vite cette pensée, elle ne pensait pas réellement qu'il soit un "connard".

Après un court instant de silence, Maya reprit la parole : "Et si après chacune des épreuves que j’ai traversées, quelque chose n’allait plus chez moi et que je sois devenue mauvaise ? Je veux dire, cette arène-là, elle a de quoi changer n'importe quelle personne non ? J'ai parfois l'impression de devenir folle, de ne plus me reconnaître." Elle n'avait pas l'habitude de se confier, mais la journée avait été rude, elle se remettait beaucoup en questions. Au fil des jours, Maya voyait disparaître la Maya "d'avant", celle qui était encore pleine d'espoir. Elle se renfermait et devenait insensible à toutes les horreurs qu'elle voyait tant elles faisaient partie de son quotidien maintenant... Elle avait toujours été une femme forte mais là, elle devenait froide et insensible...
L'Arène
Isha CornwellL'Arène
Isha Cornwell
Carte d'identité
Occupation actuelle : Champion d'Arene
Messages : 5743
Points : 9449
Date d'inscription : 26/11/2016

On the roof of the world Empty
MessageSujet: Re: On the roof of the world   On the roof of the world EmptyJeu 22 Aoû 2019 - 14:50
J’ai toujours apprécié le calme de ces jardins sur le toit de l’arène. Un contraste avec l’ébullition permanente de l’arène qui est propice à l’apaisement. Visiblement, cela a un effet assez similaire sur Rayon de Soleil qui semble  battre son record de mots avec moi. Je ne me formalise pas quand elle abandonne ses explications sur Edna et Calypo. Il y a bien longtemps que j’ai compris que je n’étais pas une lumière. Je n’allais pas sur les bancs de l’école pour autre chose que partager mes poux et vider les sacs des autres gosses quand le vieux nous laissait y aller. C’est déjà bien gentil a elle d’avoir essayer de m’expliquer son truc de légende (un peu à la con il faut le préciser).

Je suis pas un mec qui aime parler, je le fais parce que j’ai pas le choix pour briefer mon équipe ou « jouer » au champion, mais, au naturel, je préfère mille fois écouter, surtout quelqu’un comme Miss Sourire qui cause trop rarement. Je fronce le sourcil quand elle me dit qu’elle ne croit pas que je saurais me faire entendre de Dean. Je me rends compte que son statut d’esclave ne lui permet pas d’avoir une bonne vue d’ensemble sur la situation ici. La pénurie de champion, l’absence de docteur… tout ca fait que j’ai du poids. Ouai, autant en culture G je suis une quichas bananas, mais en stratégie de survie je pense que je gère pas trop mal. Passer dans un gang, ca m’avait déjà bien rodé sur les coups bas et les guerres internes pour s’élever. J’avoue que mon séjour chez les Punishers à bien consolidé les base de la survie en milieu hostile.

Il y a un truc que j’ai du mal à définir chez Rayon de Soleil, de la rage, de la tristesse, du désespoir, de la résignation ? Il y a peu de tout ca et plein de trucs en plus peut être ? C’est idiot mais ça me rappelle les longues nuits sans sommeil quand j’étais petit, à me demander quand et comment ça allait me tomber sur le coin de la gueule et à réaliser que je risquais d’avoir cette vie de merde jusqu’à ce qu’on me retrouve calanché dans un caniveau sans que cela n’attriste personne. Un déchet de moins, quelques soit son âge, c’est un problème de moins. Le seul truc que j’avais trouvé pour réussir a tolère plus qu’accepter, c’était de me bourrer le piffe de poudre blanche.

Gemma me délivre de mes pensées sombres avec sa façon, bien a elle se serer la main. Je sourie avec tendresse a cette présentation. Elle a beau être petite, elle a une poigne de fer cette petite. Quand elle sera grande, elle en dégommera du moisi à tours de bras !! Je vous le dis !!

« Sa mère c’est la vraie Joséphine, elle s’occupe de l’infirmerie maintenant mais avant, elle était esclave aussi. Je l’ai sortie d’une fosse a zombies aussi, c’est comme ça qu’a commencé le délire de Robin et Joséphine. Un combattant de dernière zone amoureux d’une esclave. Sauf qu’il était hors de question qu’on la renvoie sur la Lice, alors, c’était Miss Malou qui la remplaçait dans le show, enfin, quand elle avait ses jambes quoi. »

Rayon de soleil continue sur sa lancé et je perds mon sourire pour la regarder avec gravité. J’essaye de comprendre ce qui ne va pas et mon instinct me pousse à dire que je n’ai pas le vécu qu’il faut pour réussir à mesurer ce qu’elle ressent. La violence a toujours fait partie de ma vie, c’est elle qui a fait ce que je suis. Je ne me suis jamais posé de question sur ce que j’aurais pu être autrement. De toute façon, si je commençais à m’en poser, je pense que ca serait la dépression assurée. Je me dis quand même que rayon de Soleil a mal choisi son confident, pas que je ne compatisse pas, ou que je ne sois pas réellement motivé à l’aider, mais je suis tellement nulle en remontage de moral. Vaughn sait parler lui, il sait trouver les mots. Moi je pense que j’arriverais a donner des envies de suicide a une plante verte si je me lançais dans un discours genre ca va aller. Non seulement je sais pas faire, mais en plus on l’a jamais fait avec moi, alors je sais même pas imiter un speech inspiré façon série tv. Du coup, je le fais a ma façon, en espérant que ca lui suffira.

« Je ne sais pas comment tu vivais avant, mais crois moi, la merde, il y en avait déjà partout, c’était juste qu’elle était mieux cachée. Les gens n’ont pas changé, c’est juste qu’ils n’ont plus besoin de se planquer pour cogner, prendre ce qu’ils veulent et que ca a obligé tout le monde à s’adapter. »

Ouai je sais, vous allez mal, vous voyez tout en noir, faut passer votre chemin les gens, parce que je vais rien arranger. Mais en même temps ca me parait tellement simple ce que je dis. J’ai tellement jamais compris ces gens qui ont préféré se foutre en l’air, la première année, plutôt que d’accepter ces nouvelles règles  du jeu.

« Tu es toujours toi, quoi qu’il se passe, tu as juste été obligée de t’adapter pour survivre et aussi dégueulasse que cela puisse paraitre pour les gens biens, et je suis sur que c’est ce que tu es, personne n’a le droit de te reprocher le fait que tu es une battante et que tu feras ce qu’il faut pour t’en sortir. Toi y compris… »

Gemma profita de cette instant pour grogner son mécontentement de ne plus être le centre de l’attention en essayant de récupérer le doigt de la jeune femme, voir une mèche de cheveux si affinité, avec toute la maladresse potelé d’un bébé de quelques mois (bien trop réveillé au regard de l’heure).

« Concrètement, tu voudrais quoi ? Qu’est ce qui ferait que tu te sentirais bien ici ? Dans le domaine du réalisable j’entends, je ne sais pas encore ressurectionner, heu… ressussitationner enfin, sauver les morts quoi, ni remonter le temps.  »
L'Arène
Maya AndrewsL'Arène
Maya Andrews
Carte d'identité
Messages : 244
Points : 2559
Date d'inscription : 07/03/2019

On the roof of the world Empty
MessageSujet: Re: On the roof of the world   On the roof of the world EmptyMer 11 Sep 2019 - 15:41
Maya leva un sourcil quand il lui dit que la mère de Gemma, c'était la vraie Joséphine et qu'elle était esclave avant. Il l'avait également sauvée de la fosse aux rôdeurs. "Donc tu es en train de me dire qu'on m'a envoyée dans ce trou rempli de rôdeurs pour remplacer ta femme pour qu'elle ne risque plus sa vie, c'est ça ? " Une pointe de colère résonnait dans sa voix. Elle finit par hausser les épaules et détourner le regard en laissant échapper un petit soupir. Il était inutile de se fâcher, de toute manière, elle avait bien compris qu'ici elle était considérée comme une moins que rien et que sa vie ne comptait pour rien. Au final, ce n'était guère étonnant cette situation. "Et Malou, elle cautionnait ça ? D'être envoyée dans l'arène pour le bon plaisir du public ?" Maya se posait des questions sur Malorie en effet. Elle se demandait bien ce qu'elle pensait de tout ça. "Et maintenant, cette Joséphine, elle vit comment ici ? Comment a-t-elle réussi à se sortir de sa situation d'esclave ? je croyais que c'était impossible..." La jeune femme se demandait comment une ancienne esclave pouvait vivre ici. Est-ce qu'elle avait gagné le respect des autres ? Est-ce qu'elle avait un rôle ici ? Et la question la plus importante surtout : comment avait-elle réussi à regagner sa liberté ?

Maya haussa les épaules quand il lui dit qu'il ne savait pas comment elle vivait avant mais que la merde était déjà là, cachée. La jeune esclave repensa un instant à "avant", avant l'épidémie, avant de finir dans cette arène. Elle avait toujours vécu normalement dans une famille aimante, entourée de quatre garçons. Elle avait suivi une scolarité normale, fait de la boxe, de l'athlétisme et de l'escalade sans se douter que ces trois passions lui seraient plutôt utiles dans le futur... Depuis l'épidémie, elle avait vécu des choses affreuses comme la mort de son petit-ami, elle avait appartenu à des groupes pas très recommandables mais jamais elle n'avait vécu ce qu'elle avait vécu aujourd'hui. Par contre, ils n'avaient pas tort, les gens avaient toujours aimé le sang, ils étaient fasciné par l'horreur... Les réactions du public dans l'arène n'étaient guère étonnante, voir des humains se battre contre les rôdeurs les rassurait probablement sur leur propre capacité à survivre...  Et puis, il n'avait pas tort aussi sur un autre point. Maya avait beau avoir grandi dans un milieu plutôt protégé, il n'en restait pas moins que dehors, dans les rues, de la violence subsistait déjà. Si avant, il y avait des lois, la police pour gérer tout ça, maintenant c'était l'anarchie la plus complète. "Tu as probablement raison, toute cette merde était probablement là, elle était peut être mieux cachée." Puis, elle se rectifia : "Mais j'ai pas mal voyagé depuis le début de l'épidémie et je ne suis jamais tombée sur un groupe tel que celui-là... Sur un groupe qui organise des spectacles où des personnes mettent en jeu leur vie pour amuser un public..." La jeune esclave était probablement butée mais lui faire changer d'avis sur l'arène serait très difficile.

Isha lui dit alors que personne ne pouvait lui reprocher d'être une battante. Elle leva les yeux au ciel. "Peut être que personne ne peut m'enlever ça, non, mais me détruire si." Elle jeta un regard au bébé encore bien éveillée et changea de sujet. "Comment ça se passe pour les bébés ici ? je suppose qu'il doit y en avoir avec les esclaves... Vous arrivez à avoir du lait, des vêtements ?" La petite fille semblait en bonne santé et ne semblait pas souffrir de malnutrition ou de manque de soins.

Isha lui demanda comment il pouvait l'aider, ce qu'il pouvait faire pour qu'elle se sente mieux à l'arène. La jeune esclave le regarda avant de répondre : "Arrêtez d'être traitée comme une moins que rien ? Me casser d'ici ? Retrouver ma liberté ?" Maya regarda quelques secondes Isha avant de secouer la tête d'un air résigné. "Tu vois, tu ne peux rien pour moi..." Non, elle restait persuadée qu'il ne pouvait rien pour elle. Aussi triste soit-elle, elle ne pourrait rien changer à sa situation. Maya restait persuadée que si elle parvenait à s'échapper, alors elle pourrait retrouver un semblant de vie normale ou du moins, une liberté.
Contenu sponsorisé
Carte d'identité

On the roof of the world Empty
MessageSujet: Re: On the roof of the world   On the roof of the world Empty

 On the roof of the world
In Your Flesh :: Michigan State :: Arène de combat

Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum

Vous allez poster avec

Outils de modération