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Depuis l'été 2014, l'Apocalypse règne sur le territoire américain. Dans la région de Détroit, les survivants s'organisent seuls depuis des mois pour sauver leurs vies et résister aux rôdeurs. Quand, après trois ans sans nouvelles du gouvernement, l'armée revient à Détroit, un nouvel espoir semble possible pour les survivants. Mais à quel prix ?
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In Your Flesh :: Michigan State :: Arène de combat

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MessageSujet: An unbidden guest must bring his stool with him.   An unbidden guest must bring his stool with him. EmptyVen 12 Jan 2018 - 18:52
Le renard avait été aussi vite qu’il avait pu pour essayer de sauver ce qui pouvait encore l’être. Il avait des envies de meurtres et de faire souffrir difficiles à canaliser. Son fils venait, ouvertement, de le provoquer aux yeux de tous et pour ça, il allait payer, payer au centuple. Finalement, que la morue soit ici allait peut être servir. Vu son état, il était impossible qu’elle ait pu avoir une conversation malvenue avec son vibro humain. Tel un Dieu de fureur, Joshua fit ouvrir la porte de l’Arène et se retrouva face à Isha et Joey. L’air buté de son chiard n’était pas sans rappeler ce qu’il avait dû endurer pendant des années à la maison quand il voulait lui apprendre la vie. Cet idiot était incapable de ramper et de baisser la tête quand il le fallait. La fille, en revanche, avait certainement ressenti ce qui se passait vue la façon désordonnée ou elle essayait de se raccrocher au pauvre type qui l’avait sauvée. Le Renard resta un long moment à les toiser avant de tendre la main pour récupérer la femme. Isha ne semblait pas décidé à la lui donner. C’est entre ses dents et presque en sifflant que le Renard essaya de le raisonner. « Tu t’es assez donné en spectacle pour aujourd’hui. Tu ne sais pas ce que j’ai dû faire et promettre à César pour que nous ne soyons pas tués toi et moi à cause de tes idioties. Et tout ça pour quoi ? Pour une chatte ? Tu m’en aurais parlé je t’en aurais trouvée une sans que tu t’encombres d’une esclave et sans provoquer Sam. Maintenant, tu vas te servir du peu que tu as entre les deux oreilles, et me donner la fille pour que je m’assure qu’elle ne se fasse pas tuer pendant que tu vas me faire le plaisir d’aller faire le combat que tu devais faire. ». Le Renard parlait calment mais le tressautement de ses paupières et son regard noir trahissaient sa fureur. Qu’Isha ne semble pas bouger était la goutte d’eau : « exécution ! ». Le chiard lâcha enfin la fouteuse de merde que le Renard empoigna comme un sac de patates. « Vas faire ce que tu as faire et ne te fais plus remarquer ! ». Il parti avec son fardeau, peu consentant, vers les sous-sols de la patinoire. L’endroit où ceux qui ne quittaient pas l’arène le soir même étaient marqués. Ça sentait le cochon grillé, avec cette odeur écœurant de poils roussis. Ça sentait aussi la merde, la pisse, la peur, la sueur et la fumée. Sans préambule ni délicatesse, Joshua bouscula ceux qui attendaient pour balancer la femme dans un siège a attache et la cingler. Il demanda aux officiants du fer rouge de débarrasser le plancher. Les ordres d’un tribun ne se discutant pas, il se retrouva bientôt seul avec elle et le fer presque blanc dans le tisonnier. Il estima qu'il était temps d’avoir une conversation beau-père, belle fille. « Tu ne pouvais pas te contenter de mourir ? Je ne t’en demandais pourtant pas beaucoup ! » Il s’approcha d’elle et se mis sous son nez pour regarder ses pupilles dilatées et mesurer son degré de compréhension. « Crois-moi, je vais m’appliquer à te faire regretter de ne pas avoir choisi la solution rapide ». Puis, sans prévenir, il appliqua avec une violence gratuite le fer rouge à l’intérieur du bras de la femme. Ça lui fit du bien de la voir se tordre de douleur et crier. Il appliqua le tisonnier plus longtemps que nécessaire avant de le remettre dans le brasero. Il ne doutait pas que cela allait bien la faire dégriser. Il lui laissa le temps de se remettre avant de commencer à poser les règles avec un ton chaleureux et paternaliste. « Bien, maintenant parlons, je vais t’exposer des principes de survies simples. Je te conseille pour toi, comme pour Isha, de les mémoriser. Isha est vivant mais amnésique, maintenant il s’appelle Robin. Si tu tentes quoique que ce soit pour qu’il retrouve la mémoire, se souvienne de toi ou je ne sais quelle idiotie, il risque de ne plus m’être utile, et tu sais comment les gens inutiles finissent de nos jours ? En tout cas je te permettrais de regarder, et je m’assurerais que tu vives longtemps ici comme sac à foutre collectif de tous les parasites en manque de baise. Autre chose, petite esclave, Robin n’est pas là pour enfler des perles avec toi, ta vie dépend de la sienne, alors, a ta place, je baisserais la tête et je commencerai à m’habituer à dire "oui" maitre sans prendre la sienne ? Des questions ? ».



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MessageSujet: Re: An unbidden guest must bring his stool with him.   An unbidden guest must bring his stool with him. EmptyDim 14 Jan 2018 - 19:01
J’ai beau ne pas comprendre tout ce qu’il vient de se passer, et avoir le cerveau dans le brouillard, j’ai en revanche la certitude que si le sosie d’Isha me remet entre les mains de ce type, je vais passer un sale quart d’heure. Je traîne les pieds, baragouine je ne sais quoi pour faire comprendre au brun que je ne veux pas aller avec ce sale mec qui tend la main comme s’il s’attendait à me recevoir. Et si c’était le cas ? Je ne peux m’empêcher de tressaillir quand il se met à parler, les dents serrées, ça me fait l’effet immédiat d’une vipère, et ça me fait froid dans le dos. Quand je sens qu’Isha est en train de changer d’avis, et qu’il s’avance pour donner ma main à ce mec malsain, je secoue vivement la tête, mais je crois qu’on se fout pas mal de mon avis dans cette situation précise.

Le mec en question m’empoigne par le bras, et me traîne à sa suite pour aller je ne sais trop où, tandis que j’essaye de lancer des regards à Isha, qui n’est déjà plus là. Je tente de regarder partout autour de moi, pour graver les lieux, dans l’espoir totalement farfelu de m’y retrouver si j’avais l’occasion de pouvoir sortir d’ici par mes propres moyens. Ce qui est totalement impossible, j’en suis bien consciente. L’odeur qui m’assaille les narines me donne la nausée, et je me sens freiner de nouveau et me débattre faiblement malgré la poigne de l’inconnu qui me laboure le bras. Il me balance dans un fauteuil, et je n’ai pas le temps de tenter de me redresser que je me retrouve attachée, sans aucune chance de pouvoir bouger de là, malgré mes tentatives ridicules pour essayer de me dégager.

Par instinct, j’imagine, je me recule autant que possible, même si je sens l’appui-tête du fauteuil entraver mes mouvements, et m’empêcher d’aller plus loin. Je fronce les sourcils à ses paroles, qui ont un certain mal à trouver un sens dans mon esprit. Alors c’est pour ça qu’on m’a balancé dans cet endroit, dans cette robe ridicule, en compagnie de rôdeurs, dans le but de crever, et quoi ? D’amuser la foule rassemblée dans les gradins ? J’y verrais sans doute plus clair quand la merde qu’on m’a injectée aura quitté mes veines, pour l’instant, tout n’est que brouillard, et il me semble impossible de me concentrer correctement sur une seule chose à la fois, ou de parvenir à y focaliser réellement mon attention. J’ouvre la bouche d’un air hébété, et mon regard ne réussit pas à suivre le mouvement du mec grisonnant, si bien que la douleur violente qui me saisit tout à coup me fait sursauter dans le fauteuil. Je ne me rends pas vraiment compte que je suis en train de hurler avant d’entendre ma propre voix vriller mes oreilles, alors que je me tortille dans le fauteuil, dans le but d’échapper au fer qui est en train de brûler ma peau. La douleur est atroce, je sens les larmes me monter aux yeux, et quand le tisonnier s’éloigne enfin de mon bras, je n’ai pas l’impression que ça fasse une grande différence. Tout à coup, l’ensemble de la pièce me semble beaucoup plus réelle, et j’aperçois des détails qui m’avaient échappé jusque-là, comme si la came qui coulait dans mes veines avait brûlé en même temps que mon bras. Et je prends enfin conscience de qui se tient en face de moi.

Je repose mes yeux larmoyants sur le type devant moi, alors que je fixe plus attentivement mon regard sur Joshua, qui est bien trop proche à mon goût. Je serre les dents en sentant une furieuse envie de lui arracher les yeux monter en moi, et parvenir, l’espace de quelques secondes, à atténuer la douleur pulsatile qui émane de mon bras. Je descends les yeux jusqu’à ces centimètres de peau brûlée, qui me filent la gerbe. Putain, tu parles d’un psychopathe. Il reprend la parole, alors que je le fixe de toute la haine dont je suis capable, gesticulant dans le fauteuil pour essayer, en vain, de m’en extraire. Si seulement il me détachait, on pourrait avoir une discussion posée à armes égales. Je me crispe face à ses paroles, réalisant seulement quand il le mentionne que je n’ai pas eu à faire seulement à un sosie d’Isha. Mais alors…je n’ai pas halluciné, c’était bien lui tout à l’heure. Je tire sur les sangles comme si j’essayais de me lever, avant d’être brusquement ramenée en arrière contre le fauteuil. Si Isha est bien en vie, j’ai envie…besoin même d’aller le voir. Il faut que j’arrive à me tirer d’ici, le plus vite possible, mais malgré toutes mes tentatives, je ne parviens à rien du tout. Joshua parvient à arrêter de me faire gesticuler, alors qu’il me balance que le mécano est amnésique, et ne se souvient visiblement de rien. Si c’est le cas…alors pourquoi est-ce qu’il m’a prise dans ses bras, un peu plus tôt ? Ça n’a aucun sens, et il essaye sans doute de me baratiner. Isha m’a mise en garde sur son habilité à manier les mots, pour intimider ses victimes, et obtenir ce qu’il voulait d’elles. Leur docilité, par exemple.

Mes sourcils n’ont pas défroncé quand il continue son charabia, ses menaces à peine voilées, que j’essaye d’enregistrer comme je peux. J’ai subitement l’impression d’avoir de nouveau les pieds sur Terre, et toutes les instructions qu’Isha m’a donné si je devais me retrouver nez à nez avec son géniteur me reviennent en mémoire. Obéir, faire tout ce qui est demandé sans broncher, sans opposer la moindre résistance. Le même discours que celui que Joshua vient de me sortir, à moi. Je ne sais pas si c’est le genre de choses que je peux faire. « -Je ne suis l’esclave de personne. » Je ne suis pas certaine que c’est le genre de phrases que je devrais dire, encore moins si ça risque d’attirer des ennuis à Isha, mais j’ai toujours eu un problème quand il s’agit de la fermer. Tourner ma langue sept fois dans ma bouche avant de l’ouvrir est un concept qui m’est totalement inconnu. Je ne retiens pas le vilain rictus qui me monte aux lèvres, alors que je serre le poing gauche dans l’espoir vain d’endiguer la douleur de mon bras. « -Tu tuerais ton propre fils ? Sacré instinct paternel. » Je crois que niveau docilité, j’ai sans doute des progrès à faire. Je jette un coup d’œil autour de moi, mais force est de constaté que nous sommes seuls, et je ne me fais aucune illusion sur le fait que quelqu’un puisse venir me tirer des sales mains de Joshua. Personne ne doit oser se dresser contre lui.
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MessageSujet: Re: An unbidden guest must bring his stool with him.   An unbidden guest must bring his stool with him. EmptyDim 14 Jan 2018 - 21:29


Le Renard éclata d’un rire mauvais mais avec la bonne humeur d’un sadique devant une proie prise au piège. La naïveté de cette bécasse était si intense que ça serait du bonheur d’assister à la suite. « Je vais adorer te regarder te faire briser petite, je crois qu’il est tant pour toi de te réveiller Alice, le pays des merveilles n’était qu’un beau rêve pour des petites crétines comme toi ». Du bord de la lame de son couteau il coupa un morceau de l’encolure, pourtant déjà assez profonde, de sa robe. Il lança un sourire un peu trop avenant à la jeune fille alors que le couteau descendait un peu plus dévoilant des morceaux de peau de son décolleté qui n’auraient pas plus aux puritains. « Qu’avons-nous là ? » Il pencha sa tête pour regarder, avec intérêt, non pas les petits seins de sa captive mais le pendentif qu’elle avait au tour du cou. De sa lame il le souleva pour lui mettre sous le nez. « Tu vois ça ? Est-ce que mon crétin de fils t’a expliqué ce que c’etait pour lui et ses couillons de frère ? ». En ménageant le suspense, il retira, de sous son haut, la chaine a laquelle il avait trois autres bagues identiques. « Tu as celle d'Isha, j'ai celle des autres. Je te rassure tout de suite, mes fils ne me les ont pas données parce que je suçais bien leur bite, comme tu as dû le faire avec Isha. Je les ai prises sur leur cadavre parce qu’ils étaient devenus inutiles et avaient osé se retourner contre moi, tu te rends compte, faire ça à leur père ! ». Même si le ton restait mielleux, il y avait des relents d’une colère sourde et épaisse sous ce badinage. La trahison n’était pas au menu d’un Renard jovial. « Alors ne doutes pas de deux choses fillette, tout d’abord, si tu me chies dans les pattes avec Isha, pardon, Robin, je m’en débarrasserais avec autant de scrupules qu’une canette vide, ensuite, tu vois cette petite marque sur ton bras ? » Il appuya sur la chair brulée et a vif reprenant la marque de César. « Ca veut dire que maintenant, tu n’es plus rien, tu appartiens a l’arène, tu n’es qu’une esclave dont la vie sera liée au bon vouloir de ton maitre. J’espère pour toi que tu sais encore comment lui flatter les valseuses, car s’il n’est pas capable de te mater, d’autres ici gèrent très bien les fortes têtes dans ton genre. Alors, esclave, prête a te montrer docile ? A moins que tu n'aies des comptes a régler avec Isha et que tu veuilles le voir mourir sous tes yeux cette fois.»



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MessageSujet: Re: An unbidden guest must bring his stool with him.   An unbidden guest must bring his stool with him. EmptyMer 24 Jan 2018 - 21:46
Je me souviens de ce rire malsain qui me file la chair de poule sans que je puisse faire quoi que ce soit pour l’en empêcher. Je voudrais éviter de lui montrer tout ce qu’il m’inspire, mais malheureusement, je n’ai pas de contrôle sur les frissons qui hérissent les poils de mes bras. J’ai un flash de ce qu’il s’est passé dans la boutique, où j’ai l’impression de l’avoir entendu avoir le même genre de rire, aussi gras et perturbant. Je ne cache pas la mine de dégoût que m’inspirent ses mots, on ne peut plus faux. S’il croit avoir cerné quoi que ce soit de ma personnalité, il se trompe sur toute la ligne, et je suis loin d’être une rêveuse, une Alice qui croit encore en un pays des merveilles quelconque. Gamine je n’y croyais déjà pas, et ce n’est certainement pas avec tout ce que j’ai vu ou vécu sur cette foutue Terre que cela a changé. Je n’ai rien d’autre qu’un regard méprisant pour ce mec à qui il doit sérieusement manquer une case, alors qu’il dégaine un couteau, qu’il approche dangereusement de ma gorge.

Pourtant, loin de me trucider une bonne fois pour toutes, et me taillader la carotide, Joshua découpe le devant de cette robe de pacotille que je porte, alors que je gigote un peu, mais pas énormément au vu de la menace que représente ce couteau, un peu trop proche de ma peau. Il finit par plonger son regard dans mon décolleté, alors que je bouge de plus belle pour échapper à son regard inquisiteur. Non mais qu’est ce qui lui prend ? Je finis par obtenir la réponse à ma question silencieuse quand il lève mon collier du bout de sa lame pour l’agiter sous mon nez : la chevalière d’Isha qui me sert de pendentif depuis que j’ai offert mon propre sautoir au mécano. Joshua ne tarde pas à farfouiller sous son propre haut, alors qu’il en ressort un collier, qui porte trois bagues similaires à celle qui orne mon cou. Je fronce les sourcils face aux explications fournies par le géniteur du mécano, alors que je sens mes dents se serrer les unes contre les autres. Putain, ce mec est sacrément dérangé, bien que je n’en ai jamais douté, mais je ne pensais pas qu’il l’était au point de tuer ses propres gamins. Tout à coup, je comprends malgré moi ce qu’impliquerait le fait de ne pas réussir à la fermer cette fois-ci, pas tant pour moi, mais pour Isha. Et hors de question que sa chevalière vienne s’ajouter à la collection de ceux qui ornent déjà le cou de Joshua.

Je relève mon regard froid vers ce taré, alors que celui-ci reprend la parole, et sans crier gare, appuie sur le machin dégueulasse qu’il a gravé sur ma peau, ce qui m’arrache un nouveau cri, que j’essaye d’étouffer en le fusillant du regard. Je donne des ruades, dans tous les sens, mais les sangles m’empêchent d’aller bien loin, et je ne peux rien faire pour échapper à Joshua. Je serre les dents pour éviter qu’un nouveau cri franchisse la barrière de mes lèvres, je n’ai pas envie de lui donner cette satisfaction, tout en écoutant les nouvelles paroles douces qui quittent sa bouche de malade. Ce n’est que lorsqu’il a lâché son dernier mot chargé de venin qu’il relâche enfin la pression sur mon bras, et que je parviens à reprendre mon souffle, sans même m’être rendue compte que je l’avais retenu jusque-là. Ça fait un mal de chien, mais pas autant que les paroles balancées par Joshua. Si la survie d’Isha dépend de ma coopération, je sens déjà à quel point l’opération risque d’être compliquée, et à quel point je vais devoir peser chacun de mes mots. Davantage encore si je suis incapable d’essayer de lui rappeler qui il est réellement, pas ce Robin. Il a beau ne pas se rappeler de moi, je sais que je n’ai aucune envie de le voir mourir, d’aucune manière que ce soit. Et je ne doute pas au vu des compétences de Joshua qu’il saura rendre ça le plus long et le plus douloureux possible.

Joshua finit par se détourner légèrement, alors qu’il tripote je ne sais quoi derrière lui, que je ne parviens pas à voir. Lorsqu’il se retourne, quelques secondes plus tard, il tient une seringue en main, alors que mon regard s’écarquille légèrement. « -Qu’est-ce que tu fous ? » Je me débats une nouvelle fois, autant que je le peux, mais Joshua revient à la charge, et m’agrippe fortement le bras gauche, en prenant bien soin d’appuyer à moitié sur la brûlure au fer rouge. « - Non, arrête…je veux pas de ta merde…arrête ! » Mais bien sûr, Joshua n’en fait qu’à sa tête, et je sens bientôt la piqure de l’aiguille dans ma veine, alors qu’un sourire sadique étire ses traits. Il appuie sur le piston, lentement, comme s’il était en train de prendre son pied, avant de la retirer, et de me fixer pendant de longs instants. J’ai du mal à comprendre pourquoi, jusqu’à ce que je sente peu à peu mes muscles se détendre, et mon corps s’affaisser dans le fauteuil. Il voulait juste une Joey un peu plus docile. Pour le coup, c’est réussi, et je n’arrive à opposer aucune résistance quand il détache les sangles qui m’attachent les bras, et que je me retrouve totalement libre. Bien sûr, il ne prend aucun risque, pas avec ce qu’il vient de m’injecter. Je le vois s’affairer une nouvelle fois, et revenir avec une compresse, qu’il applique sur la marque toute fraîche sur mon bras, qu’il empoigne finalement sans douceur, me forçant à me lever, et m’entraînant à sa suite.

On repart de cet endroit miteux qui pue la mort, alors qu’il me traîne derrière lui, sans que je ne parvienne à me dégager de son emprise. Les couloirs s’enchaînent, mais je me sens trop hébétée, trop dans le gaz pour retenir quoi que ce soit. On finit par se retrouver devant une porte close, qu’il ouvre rapidement, avant de me balancer dedans sans ménagement. Il me livre quelques dernières instructions de dernières minutes, des trucs pas très clairs sur l’esclave docile que je vais devoir être si je tiens à ce qu’Isha reste en vie, et que le reste de cette Arène ne me passe pas sur le corps. Et autant dire qu’aucune de ces deux perspectives ne m’enchante vraiment. La porte finit par se refermer brusquement, alors que j’avance lentement vers elle, en essayant de l’ouvrir, et de tourner la clenche, qui refuse toute coopération. En désespoir de cause, je frappe sur le battant en bois du plat de la main, tout en sachant d’avance que personne ne viendra me sortir d’ici, et que je suis dans une merde totale. Je sais comment Isha se serait comporté avec moi dans cette situation, mais je n’ai aucune idée de comment Robin va procéder, et je crois que ça m’inquiète pas mal. Nul doute que ce sera l’angoisse totale quand la came aura cessé de faire son effet.  Je finis par regarder tout autour de moi, ce mobilier de fortune, et par me traîner à l’autre bout de la pièce, en face de la porte. Je me laisse glisser contre le mur, jusqu’au sol, alors que je ramène mes jambes contre moi, les entourant de mes bras, et que je mets ma tête au milieu en fermant les yeux.
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MessageSujet: Re: An unbidden guest must bring his stool with him.   An unbidden guest must bring his stool with him. EmptyMer 24 Jan 2018 - 21:49
Je suis nerveux comme jamais. Mon combat a été vite expédié, au grand drame de Dean, mais je ne tenais plus dans l’arène. En fait, je ne sais pas pourquoi, mais le regard de détresse qu’elle m’a lancé quand je l’ai laissé avec mon père m’a fait quelque chose. Mon instinct me hurlait de la garder avec moi, mais avais-je choix ? Je n’allais pas savoir me battre avec elle, et puis, mon père était une personne de confiance, non ?

A peine mes zombies zigouillés, les douches passées avec une belle empoignade qui l’a valu un hématome de plus a ma collection, je crois que je n’ai jamais été aussi rapide pour retourner à ma cellule. Mon père m’attendait devant, son air fermé n’augurait rien de bon. Je n’ai pas le choix que de l’écouter me faire la morale. C’est mon père, je ne peux pas l’envoyer chier avec tout ce que je lui dois. Mais j’avoue que je n’avais pas mesuré ce que je faisais en revendiquant la fille. Ecouter mon vieux me rappeler ce qu’était une esclave me tord les boyaux. Je crois que j’aurais préféré éviter ce petit laïus sur le fait que la fille de l’arène ne valait pas plus qu’un. Je n’aime pas entendre qu’elle n’est pas censée avoir de nom a elle, qu’elle doit dormir par terre, que je n’ai pas a lui demander son avis si je veux la prendre. Et encore moins que je ne devrais pas avoir ce genre de chose a moi, que César m’a fait une fleur mais que si je m’en sors mal, il la donnera a un type qui sait gérer des esclave.

Quand il me laisse, j’ai les poings et la mâchoire serrés. Je reste une longue minute dans le couloir avant d’aller raide, vers ma porte. En fait je ne sais pas trop ce que je vais faire. Une petite part de moi me dit que c’est chouette comme situation, pas de conversation à avoir, du sexe a volonté sans emmerde, mais je crois qu’une autre partie me fait comprendre que ce n’est pas ce que je veux. Je finis par me décider, non pas sur ce que je veux faire, mais à entrer la retrouver.

Peut etre avais-je prévu être ferme ou bien poser les choses genre « c’est moi le patron » mais en tout cas cette idée disparue vite en découvrant la petite créature recroquevillée a l’autre bout de ma pièce. Je ne reste pas immobile longtemps et c’est à pas prudent que je vais vers elle soudain pris d’un doute horrible. A-t-elle été mordue ? Est-elle blessée ? Je m’agenouille à ses coté doucement et tend la main pour lui dégager les cheveux et voir son visage.

« Ça va ? »

Question conne, comment cela pourrait aller dans la situation ou elle est. Je me souviens quand moi j’ai été marqué, j’ai mis trois jours a m’e remettre et, d’après les vieux du con, ca reste un record de rapidité.
Si je suis presque ému par la beauté qui irradie de ses traits, que je n’avais pas eu le temps de détailler dans l’arène, je remarque, tout de suite, la dilatation anormale de ses pupilles et son air perdue. Pour une raison que je ne sais pas m’expliquer, je sais immédiatement ce que cela signifie : c’est une camée. Je ne sais pas pourquoi cela me crispe et me déçois. Pourtant, ce n’est pas bien grave, sauf si je dois entretenir ce vice, auquel cas je vais devoir tripler mon nombre de combat.
Cette situation fait écho a quelque chose en moi, mais je n’arrive pas a saisir plus qu’une sensation de « déjà vue ». Un proche était-il un drogué ? Avec lenteur et en essayant de ne pas l’effrayer, je la prends dans mes bras. Je procède comme si elle était un petit animal apeuré.

« N’aie pas peur, ça va aller »


Je lui dis ça avec un semblant de confiance, sauf que je ne suis sûr de rien. Je m’étonne qu’elle se laisse aller aussi facilement dans mes bras. La drogue peut être l’empêche d’avoir raisonnablement peur de moi. Je la soulève pour aller vers le petit lit simple en évitant de me poser la question « comment on va faire pour dormir ». Ouai a deux si on est un couple, c’est gérable, mais sinon c’est impossible, et, quoiqu’en dise le vieux, je n’envisage même pas de la laisser dormir au sol.

Je m’assois sur le lit avec mon précieux fardeaux et tire vers moi la bassine d’eau laissée dans ma chambre. Dean a beaucoup de problèmes, mais sa maniaquerie concernant l’hygiène a quand même son utilité. Patiemment, avec un chiffon humidifié, je lui enlève la poussière de l’arène et l’odeur des salles de marquage sur chaque parcelle de son corps. Petit a petit la robe abimée est retirée. J’y vais sans geste brusque, avec toute la douceur dont je suis capable pour ne pas lui faire peur. Je n’arrive pas a lire dans ses yeux si elle sait apprécier ce moment. Une fois de plus, sans savoir pourquoi, je sais que ce genre de traitement lorsque l’on est sous effet de drogue fait un bien fou.

Pendant toute la délicate opération je ne cesse de lui parler avec douceur, je n’arrête pas de lui dire que ca va aller, qu’elle ne craint plus rien, que je suis là, sans trop savoir comment ce genre de parole pourrait la rassurer. Parce qu’au final, le mec qui vient de la privée de sa liberté, c’est quand même un peu moi. J’essaye de me donner bonne conscience en me disant que c’était ça ou se faire mordre, mais ça marche pas terrible. Elle sursaute quand une sentinelle vient juste fermer à clé la porte. Il n’est pas entré, il a juste fait tourner enregistrement son trousseau. Presque tous les gladiateurs sont enfermés pour la nuit. Mon père m’a expliqué que c’est pour éviter des règlements de comptes nocturne. J’essaye de l’apaiser du mieux que je peux avant de continuer a m’occuper d’elle.

Quand elle est entièrement nue, j’ai un moment d’arrêt devant tant de splendeur. Cette femme n’est pas seulement belle, elle est magnifique. Je crois que même dans mes rêves les plus fous je n’aurais jamais osé rêver avoir une telle créature dans mes bras. Il faut vraiment que cela soit un sacré tordu là-haut pour imposer a cette nana d’être l’esclave d’un pauvre mec comme moi.

D’ailleurs, je n’arrive pas à me rendre compte que cette femme aussi belle est… a moi ? Je grogne en voyant le bandage qui cache une blessure que j’aurais aimé lui éviter ainsi que toutes les marques de coup qu’elle à. Je visualise aussi chaque petit détail de sa peau, ses tatouages, ses petites citatrices, cette étrange petite boule au bras. J’ai beaucoup de mal à me détacher d’elle quand je termine. J’avoue avoir peut être passer un peu trop de temps sur certaines zones en lutant contre l’envie de pousser un peu plus ces ablutions. Mais ca s’est arrêter là malgré la petite voix qui me disait que je n’avais qu’à la prendre, que j’en avais le droit. Son corps m’attire tellement que, j’avoue, ça n’a pas été un combat simple a mener, mais, au final, je me suis contenter de la dévorer des yeux. Au moins je suis fixé sur un point : je ne suis pas le genre de type à profiter d’une femme, même une esclave, sans défense. Son pendentif m’intrigue, je le regarde vite fait mais je n’ose pas le toucher pour le moment. Après tout, c’est son seul vêtement…

Avec un soupir ponctué d’un « mais qu’est ce que je vais faire de toi » je la mets dans le lit et rabat la couverture sur elle. Je reste assis sur le matelas a côté d’elle en me demandant si elle est assez consciente pour comprendre ce que je lui dis :

« Moi c’est Robin. Et toi, tu as un nom ? »

Si mon père était là, il serait fou que je pose cette question a une nana que je suis censé renommer. Mais, j’ai besoin de savoir comment elle s’appelle. J’ai beau ne pas avoir ma mémoire, Tobby ne m’a pas retrouvé tout nu. Et le pendentif que j’avais m’obsède presque autant que le prénom de gravé dedans : Joséphine.
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MessageSujet: Re: An unbidden guest must bring his stool with him.   An unbidden guest must bring his stool with him. EmptyMer 24 Jan 2018 - 21:53
J’ignore depuis combien de temps je suis recroquevillée par terre quand j’entends la porte s’ouvrir, et que je relève brusquement la tête pour poser mon regard sur celui que je sais être Isha, et non un vulgaire sosie. Je ne le quitte pas des yeux, alors qu’il se rapproche rapidement, et vient s’agenouiller face à moi. Je n’esquisse aucun geste quand il repousse mes cheveux, pas le moindre mouvement de recul, me contentant de fixer stupidement son visage en silence. Putain, Isha est vivant. Et l’information a un mal fou à être comprise par mon cerveau embrumé. Quand il me demande si ça va, je me contente d’un vague geste de la tête. Bon ok, ce n’est pas non plus l’extase, je me retrouve enfermée, on m’a marqué comme du bétail, je n’ai rien d’autre sur le dos qu’une robe ridicule, et aucune perspective d’un avenir favorable, mais Isha est en vie. Alors j’imagine que les choses auraient pu être encore pires.

Je me laisse faire quand il finit par me prendre dans ses bras, en me murmurant des paroles comme s’il craignait que je me mette d’un coup à gesticuler ou à essayer de m’échapper. Sa survie dépend bien de ma docilité, ce n’est pas ce que m’a raconté Joshua ? Quoiqu’il en soit, je ne bronche pas, pas davantage quand il se relève en m’entraînant avec lui. Pour une raison que je ne m’explique pas tout à fait, peut-être la came, peut-être autre chose, je ne parviens pas à ressentir cette peur que Joshua a essayé d’insuffler en moi, et quand je me retrouve assise sur les genoux du brun, je me laisse même aller contre lui pour profiter du contact de sa peau contre la mienne, dont j’ai été privée depuis de longs mois, et que je pensais ne jamais retrouver. Je ne parviens pas à apprécier pourtant réellement cet instant à sa juste valeur, mon jugement obscurci par la drogue qui coule dans mes veines.

Isha s’empare d’un linge mouillé, et entreprend de le passer sur mon corps, pour le laver de ces épreuves des dernières heures. Ça éveille quelque part dans mon esprit cotonneux un souvenir pas très différent, d’une nuit dans la salle de bain de notre chambre à Fort Hope. Et dire qu’il n’a aucun souvenir de cette nuit-là, ni même des autres, aucun souvenir de moi non plus. Je ne trouve rien à répondre à ses paroles, je crois que mon cerveau a du mal à joindre les deux bouts, et je me contente de le fixer de façon obstinée sans broncher. Je sursaute malgré moi quand un bruit de clé résonne près de la porte, et ne parviens pas à comprendre tout de suite qu’on nous a enfermé. Merde…alors je suis vraiment une captive au final ? Mon regard met de longues secondes à quitter la porte, mais l’absence de réaction de la part du mécanicien me dit que c’est peut-être normal, après tout. Je crois que je vais garder les nombreuses interrogations qui pointent le bout de leur nez pour demain.

La robe tailladée par les bons soins de Joshua finit sur le sol, alors que le regard d’Isha parcourt chaque centimètre carré de ma peau, sans que j’en ressente la moindre gêne. C’est fou de se dire que je me souviens de chacune de nos étreintes, alors que lui n’a même pas conscience qu’il m’a déjà vue nue, qu’il m’a embrassée, et qu’il a même fait plus que ça. Je parviens à museler, difficilement, la part de moi qui meurt d’envie de lui dire que ce n’est rien qu’il découvre vraiment, bien au contraire, mais je me rappelle des avertissements de son géniteur. Je me demande quand même comment je vais faire pour tenir ma langue quand je serai totalement clean.

Je finis par me retrouver au lit avant même d’avoir capté les choses, comme si tout allait trop vite pour mon cerveau pour l’instant. Je déteste cette sensation, cette impuissance que je ressens, le flou artistique qui m’entoure soudainement. Et dire qu’il y en a qui volent, tuent ou meurent à cause de cette merde. Isha rabat la couverture sur moi, et je sens tout à coup le poids du monde s’abattre sur mes épaules. Trop de pression, trop d’émotions, et ce qu’on m’a injecté qui doit sans doute aussi entrer en ligne de mire. Mes yeux me réclament l’autorisation de se fermer, et je papillonne longuement, en luttant pour rester éveillée encore quelques instants. Je sais bien qu’on nous a enfermés, que le brun ne risque pas de disparaître en un claquement de doigts, mais je crois qu’une part de moi à peur qu’il ne soit plus là quand je me réveillerai. Il parvient à capter mon attention une nouvelle fois en me posant une question, alors que je sens mon cœur se serrer à ses paroles. Putain…finalement, il m’a vraiment oublié. Je sais bien que Joshua m’a dit qu’il était amnésique, mais je crois que quelque part au fond de moi, j’espérais que ce n’était qu’un autre de ses nombreux baratins, et que son fils saurait se souvenir de qui je suis. Je tâche de mettre mes sentiments de côté, et parviens à ordonner une réponse assez brève. « -Joséphine. » Ah bon ? Depuis quand est-ce que je me présente comme ça ? Même moi je trouve que ça sonne affreusement mal. Alors je me rectifie bien vite. « -Mais tout le monde m’appelle Joey, je préfère. » Voilà, ça sonne beaucoup mieux.

Je gigote un peu dans le lit, et ressors mon bras de sous la couverture, le poids du tissu rendant la brûlure douloureuse. Merde…on m’a marquée pour dire que j’appartenais à cet endroit, c’est quand même sacrément dingue. Et ça l’est tout autant de se dire que je suis devenue l’esclave d’Isha. Enfin plutôt, de ce Robin…Mes paupières peinent à rester ouvertes, je crois que je n’ai jamais eu autant de mal à rester éveillée, et je ne suis même pas capable de savoir si je suis totalement consciente de mon geste quand j’avance ma main sur les couvertures, jusqu’à celle du brun, que j’attrape. Mes yeux se ferment, et je renonce à l’idée de les rouvrir une nouvelle fois, c’est une bataille perdue d’avance. A moitié consciente, je parviens tout de même à serrer brièvement les doigts du mécano entre les miens, alors que je baragouine à mi-voix : « -Me laisse plus, Isha. » Et c’est la dernière chose dont je me souviens de cette journée atroce.
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MessageSujet: Re: An unbidden guest must bring his stool with him.   An unbidden guest must bring his stool with him. EmptyMer 24 Jan 2018 - 21:53
Hein ? elle a dit quoi là ? Joséphine ? Je la vois papillonner des yeux. « Hey.. Attends… tu n’endors pas !!! Redis-moi ton nom !!! » Mais c’est trop tard, elle est déjà partie dans le monde des songes en me laissant en plan comme un cornichon. Bordel ! Je doute de plus en plus d’avoir bien entendu. Je ne sais pas si ca vous arrive ce genre de chose, mais, parfois, quand on veux absolument voir ou entendre quelque chose, bah on le voit ou on l’entend partout. Et puis, il y a de grande chance que la femme que je cherche soit morte.

J’ai beau me raisonner en me disant qu’elle n’a pas eu l’air de me reconnaitre, qu’elle me confond avec son chat, ou un truc du genre. Après tout c’est une junkie non ? Merde !! Va y avoir aussi ce souci. C’est la que je réalise de sa petite main chaude et douce perdu dans la mienne toute abimée. « Ne me laisse plus ». Je ne sais pas à qui est destiné cette phrase ni a qui elle pense en tenant ma main, mais je n’ai pas le cœur de la détromper. Avec tout ce qui se passe, j’imagine trop bien le genre de drame que l’on peut vivre. Moi j’ai la chance de ne pas me souvenir et de ne pas à avoir a souffrir de la perte de ceux que j’ai oublié. Je pense même pouvoir dire que je suis chanceux puisque j’ai encore mon père pour veiller sur moi. Rien que de penser que Carter a failli réussir à me priver de ce qui me reste de famille. D’instinct, je passe ma main libre sur mon crane, cachée sous mes cheveux, il y a une putain de cicatrice qui prouve bien que j’ai pas la tête si dure que ça. Je m’en suis ramassées d’autres ce jour-là, mais celle-ci reste la plus impressionnante d’après moi.

Avec résignation et plein de questions dans la tête, j’essaye de m’assoir par terre, la main en l’air pour lui laisser ce maigre réconfort au moins. Tant pis si rapidement j’ai des fourmis dans le bout des doigts, que mes muscles me disent merde et que je ne suis pas dans une position bien confortable. Mais je me dis que ca doit pas être très simple ce qu’elle vient de vivre alors je peux bien faire ce petit effort et puis… demain, quand elle aura les idées claires, ca m’étonnerait qu’elle ait encore envie que je la touche de quelque façon que ce soit.

Je finis par somnoler en me demandant si elle pourrait être la Joséphine, celle qui est plus qu’un nom sur un pendentif, celle qui est l’espoir qu’a part mon père je puisse manquer a éventuellement une autre personne. Mon vieux m’a bien expliqué que j’ai été marié mais que je suis veuf, il n’a rien voulu me lâcher de plus à ce sujet, il pense que je ne saurais pas encaisser et que je ferais une connerie qui me couterait la vie. Sauf que c’est compliqué de me dire que je ne me souviens pas d’elle. Est-ce la fameuse Joséphine, est ce une autre ?

Je me réveille bien avant l’heure où je le devrais, un peu hagard et pas mal courbaturé dans cette position de poupée de chiffon désarticulée. Je me redresse douloureusement dans la pénombre, sans lâcher la main qui est restée dans la mienne. Je me risque un œil a la femme qui dort dans mon lit. J’essaye d’oublier qu’elle n’est guère habillée et que, si je le voulais vraiment, je pourrais etre entre ses cuisses. Ce qui qui retient mon intention c’est plus qu’elle semble plus qu’agitée dans son sommeil. De ma main libre je caresse son visage que je trouve un peu trop chaud à mon gout, je reprends un linge humide pour lui rafraichir le front. Je ne sais pas si c’est à cause de son marquage, des émotions ou de la drogue, en fait, comme d’hab je suis ultra paumé et je me sens inutile.

"Ca va aller, calme toi, tout va bien..."
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MessageSujet: Re: An unbidden guest must bring his stool with him.   An unbidden guest must bring his stool with him. EmptyMer 24 Jan 2018 - 22:04
J’ai beau lutter contre le sommeil de toutes mes forces, il finit par m’engloutir sans me demander mon avis, alors que la dernière sensation que je garde avec moi en rejoignant Morphée est le contact de la main d’Isha contre la mienne. Mes rêves ne sont pas de tout repos, je crois que c’est un mix étrange des dernières heures que je viens de vivre, un machin pas vraiment agréable, contre lequel j’essaye de lutter dans cet état semi-comateux dans lequel je me trouve. Je donne des coups pour échapper aux sales types de la ruelle, à Joshua, aux rôdeurs. Je sens vaguement des mouvements à côté de moi, vagues, mais qui m’inquiètent suffisamment pour que me réveiller définitivement, en sursaut. J’ai un mouvement de recul involontaire, alors que je sens un poids humide sur mon front. Mon regard affolé parcourt les lieux, la petite pièce dans laquelle on m’a enfermée hier soir, et le visage d’Isha, qui me fixe d’un air inquiet.

C’est plus fort que moi, mais je ne peux pas retenir un soupir soulagé de constater qu’il est toujours là, bel et bien vivant, et qu’il ne s’est pas envolé une nouvelle fois. Je ferme les yeux quelques secondes face à cette simple constatation, qui parvient à effacer les quelques instants d’horreur de la veille. Putain, Isha est vivant. Et dire qu’on est désormais enfermés tous les deux, avec aucune possibilité de faire savoir à sa famille que c’est toujours le cas. Je finis par rouvrir mes yeux, qui tombent directement sur son visage, alors qu’il n’a pas bougé. Je me rends compte que sa main est toujours en bonne place dans la mienne, et ça m’arrache un très léger sourire. « -Salut. » Je me redresse dans le lit alors que la couverture glisse sur moi, et que je me rappelle tout à coup que je suis nue. J’ai beau regarder partout autour de moi, il ne semble pas y avoir d’autre vêtement qui me soit destiné que ce qu’il reste de la robe que Joshua a customisé à sa façon la veille.

C’est difficile de me retenir de ne pas sauter dans les bras d’Isha, et de me serrer contre lui, pour retrouver ce contact qui m’a tant manqué. Mais je ne dois pas oublier qu’il ne s’agit plus tout à fait d’Isha, seulement d’un illustre inconnu qui s’appelle Robin, et dont je ne sais rien. Et si ses réactions étaient totalement différentes de celles du brun, que j’ai connu ? Je finis par m’assoir dans le lit, les jambes relevées contre moi, alors que je les entoure de mes bras, sans quitter le brun des yeux. La vache, cette situation me serre bien plus le cœur que ce que j’aurai pu penser. Il y a tellement de choses que je voudrais lui dire, à quel point je suis soulagée, heureuse même, de le savoir en vie, à quel point il m’a manqué, la douleur provoquée par l’idée de sa mort, mais je n’ai d’autre choix que de me mordre l’intérieur de la joue pour garder tous ces mots pour moi. Je ne me remémore que trop bien des conséquences que ça pourrait avoir sur chacun d’entre nous, si j’avais la langue trop pendue.

Je me sens frissonner tout à coup, et me rends difficilement compte que je me sens un peu vaseuse, et que je me suis déjà sentie plus en forme. Je grimace un peu, et regarde de nouveau dans toute la chambre, à la recherche d’un bout de pain, ou d’un verre d’eau. Je sais bien que je ne suis censée être qu’une esclave, que je n’ai sans doute pas à ouvrir la bouche sans qu’on m’en donne l’autorisation, mais le fait est que je rejette cette simple situation, et qu’il va être difficile pour moi de coopérer. « -J’ai faim. » Et puis de toutes façons, mieux vaut une esclave nourrie et en bonne santé, non ? Elle réalisera sans doute mieux les milles désirs de son maître. Et cette simple perspective me file la gerbe, l’idée de n’être qu’une chose, qu’un objet, dont on peut disposer comme bon on l’entend.
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MessageSujet: Re: An unbidden guest must bring his stool with him.   An unbidden guest must bring his stool with him. EmptyMer 24 Jan 2018 - 22:17
La situation est vraiment compliquée, pour moi en tout cas. Je connais pas mal de types qui ne se prendrait pas autant la tête d’avoir une superbe nana dans leur pieux. Mon père a raison, je dois avoir un souci de fabrication ou le coup a la tête m’a laissé de graves séquelles. Je ne sursaute pas quand elle s’éveille, je suis même un peu soulagé, j’avais peur qu’elle fasse une crise de manque ou de la fièvre. Je me rends, soudain, compte de la précarité de ma propre situation. Je ne suis pas grand-chose ici, juste un gladiateur, a peine mieux qu’un esclave, qui se bat pour que son père et lui puissent rester vivre ici. Mon père est trop vieux et fatigué pour devoir survivre sans toit ni repas. Mais je ne suis que ça, un type qui vivote avec des combats qui ne plaisent jamais a Dean. Autant dire que je suis loin des privilèges d’un champion, y’a qu’à regarder ma piaule pour capter que cette nana à la poisse d’être tombé sur moi. Même si je sais que le mieux pour elle serait d’aller rejoindre les Vestales, je n’arrive pas à envisager sereinement qu’elle se retrouve dans le harem de Dean. Ça ne me plait pas.

J’ai l’impression de faire un caprice de gosse qui a trouvé un oisillon et qui pense que le ramener chez lui va suffire à le faire survivre alors qu’il ne sait même pas comment s’occuper de lui tout seul. Je ne sais pas comment réagir quand elle me sourit, en même temps qu’elle me lâche la main. Deux sensations contradictoires. Elle me lâche un salut auquel je réponds par un hochement de tête. Est-ce que je ne devrais pas poser les règles tout de suite, poser les bases pour que ça se passe bien ? Maintenant j’ai jamais compris ces délires comme quoi les esclave devaient fermer leur gueule et regarder le sol le temps de regagner leur liberté. Je la regarde s’installer sur le lit. Elle n’a pas l’air d’être très inquiète d’être nue et avec moi. Une fois de plus je suis perplexe. Dois je bien le prendre qu’elle se sente en confiance auprès de moi, ou dois-je mal l’encaisser qu’elle me sente aussi inoffensif qu’un poussin ? Elle se quand même compte que si je veux lui faire quoique ce soit, elle est un peu seule contre moi, que personne ne viendra l’aider ? Surtout que dans cette position, j’ai quand même suffisamment entrevu de choses pour avoir des idées pas très chastes.


Je vais vers le coffre en bois qui me sert de meuble et où sont les maigres affaires que mon père a réussi à conserver de moi tout en retournant la ville à ma recherche. Quelquefois il est un peu dur, c’est vrai, mais au moins, il m’a prouvé qu’il ne m’abandonnerait jamais. J’ai un petit sourire en me rendant compte que j’ai de la chance d’avoir encore un père pour veiller sur moi. Je sors un vieux T-shirt Harley Davidson qui me semble être le truc le plus long que j’ai. Je reviens vers le lit. Je m’assois a coté d’elle, dos collé au mur, le corps bénissant ce confort après les heures passer au sol a somnoler. Je lui tends le t shirt avant d’attraper une bouteille d’eau au 2/3 vide et lui tendre.

« J’ai pas été a la hauteur hier, si mon père est pas venu nous apporter à manger c’est qu’il n’y avait rien pour notre panse. Désolé t’es tombé sur le mauvais mec, avec un champion t’aurais pas eu ce souci. »

Triste constat de me rendre compte que, maintenant, je n’ai plus seulement la vie de mon père entre mes mains, j’ai aussi la sienne. Si je me plante… en fait je ne sais pas comment ca se passe. Pour le moment, a part les champions, je ne savais même pas que l’on pouvait avoir une esclave. Je soupire en essayant de jauger mon état de fatigue et les coups que je me suis pris.

« Normalement demain je ne suis pas censé combattre, mais je vais essayer de m’inscrire aux Hunger Game pour qu’on puisse bouffer. »

Je reste à la regarder en me demandant ce qu’il peut y avoir dans sa tête. Instinctivement je tripote le pendentif avec lequel Tobby m’a retrouvé. Je sais qu’il faut que je lui pose la question, mais j’ai peur de la réponse tellement je suis en train de me monter le ciboulot. J’ai beau savoir que ma femme est morte, j’ai beau avoir entendu le nom de son mec et me dire que si c’était la mienne elle m’aurait déjà sauté au cou, l’idée que le prénom de Joséphine est rare me pousse a espérer… et l’espoir ca rend con, con au point de trouver des réponses hallucinantes pour palier toutes les questions légitimes.

« Tu m’as dit que tu t’appelles Joséphine c’est bien ça… est… est ce que l’on se connait ? »

Je la regarde sans oser respirer. Depuis le temps que je suis ici, a me torturer de questions, même si je sais que c’est impossible, j’ai besoin d’y croire. J’ai besoin d’imaginer être quelque chose pour une autre personne que mon père, j’ai besoin d’imaginer que même une aussi belle femme qu’elle pourrait avoir eu de l’affection pour un type comme moi, j’ai besoin de savoir que quand j’étais en train de crever sous la benne a ordure, il y avait peut être plus d’une personne qui pouvait s’inquiéter que je sois plus là.
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MessageSujet: Re: An unbidden guest must bring his stool with him.   An unbidden guest must bring his stool with him. EmptyMer 24 Jan 2018 - 22:19
Comme pour appuyer mes propos, mon ventre se met soudainement à gargouiller, alors que spontanément, ma main vient se plaquer contre mon estomac, comme si ça pouvait faire taire le bruit sourd qui en monte. J’ignore de quand date mon dernier repas, mais je ressens plus que jamais la faim à cet instant précis. J’observe Isha se lever, et aller fouiller dans l’un des rares objets de la pièce, jusqu’à récupérer un vêtement qu’il me tend. Un autre t-shirt Harley Davidson, presque similaire à celui que j’ai au labo, et dans lequel je m’endors tous les soirs. Ça m’arrache un léger sourire triste, et j’essaye de repousser le plus loin possible la nostalgie qui m’étreint le cœur. Pas le temps pour les faiblesses. J’enfile le vêtement, avant de me lever pour aller fouiller dans le tas d’habits au sol, exactement là où le brun les a déposés hier soir, et fini par en ressortir mon sous-vêtement, que j’enfile dans la foulée.

Quand je reviens auprès du mécano, il me tend une bouteille d’eau que j’accepte avec reconnaissance, avalant deux longues gorgées en fermant les yeux. Bon sang, ça fait un bien fou. Je finis par venir m’installer à ses côtés, en m’appuyant au mur, alors que ses paroles me font froncer les sourcils. Je suis à deux doigts de le reprendre quand il parle de Joshua comme de son père, et de le corriger en expliquant qu’il s’agit seulement de son géniteur, et que son vrai père, ou celui qu’il considère comme tel, est en plein deuil, à Fort Hope. Quoiqu’il en soit, je bois une nouvelle petite gorgée, avant de refermer la bouteille tandis qu’Isha poursuit sur sa lancée en me parlant de Hunger Games. Quoi, comme le livre ? Parce que si le concept c’est qu’il se batte à mort dans une Arène pleine d’autres joueurs pour qu’on ai à manger, je préfère encore me passer d’un repas. Je fronce ouvertement les sourcils, et je ne saurai faire le tri dans la multitude de questions qui se pressent tout à coup dans mon esprit.

Je mets un petit moment à m’apercevoir qu’il est en train de me fixer, alors que je finis par lui rendre son regard, tandis que je cherche sur son visage la moindre petite trace de ce qui aurait changé chez lui. Et quand il me demande si on se connait, je ne peux pas empêcher mon cœur de cogner lourdement contre ma cage thoracique. Je le sais bien, pourtant, qu’il ne se souvient plus de rien, mais le constater de vive voix ne rend la situation que plus délicate. Je détourne le regard un instant, pour le poser sur le pendentif qu’Isha est en train de tripoter, le collier de Naya, et ça enfonce encore un peu plus le clou. Je voudrais sourire, mais je ne parviens qu’à faire une triste grimace à la place. « -Wouah, t’as vraiment tout oublié alors. Ton géniteur m’a bien dit que tu étais amnésique, mais j’ai eu du mal à le croire. Il n’inspire pas vraiment la confiance. » Est-ce que je suis en train de jouer avec le feu ? Je n’ai pas vraiment confirmé que l’on se connaissait, même si je n’ai pas vraiment répondu que nous étions d’illustres inconnus pour autant. Peut-être que j’aurai également dû éviter de critiquer ouvertement Joshua, sans savoir quel lien Robin l’amnésique entretient avec ce sociopathe. Je ne peux pas m’empêcher d’avancer la main vers le cygne qui orne le sautoir que j’ai offert à Isha, des mois plus tôt, et de le caresser du bout des doigts. C’est frustrant de le voir manipuler le pendentif, alors qu’il n’a aucune idée que la personne qui le lui a offert, et qui représente un petit bout de son passé, se trouve juste à côté de lui.

Je finis par me laisser aller contre le mur, et poser ma tête contre, en fermant quelques instants les yeux. Le marquage fait par Joshua la veille me lance comme pas possible, mais je n’ose pas ôter le pansement, de peur de voir à quoi ça va ressembler là-dessous. Je tends le bras devant moi, et remarque les deux petits points rouges dans le pli de mon coude, qui attestent des traces de piqures infligées par le père d’Isha. Je fixe longuement le carré blanc, avant de me décider à choper l’un des coins, et à tout tirer, jusqu’à exposer la trace de brûlure toute récente. Et carrément dégueulasse. J’ai une méchante grimace quand je remarque qu’un aigle immonde orne désormais mon bras, et sans doute pour toujours. Je déglutis péniblement, et laisse reposer mon bras sur le lit, juste à côté de celui du brun. Putain, c’est tellement frustrant de devoir rester stoïquement à côté de lui, alors que mon corps tout entier me réclame autre chose. Je ferme une nouvelle fois les yeux, et laisse un certain silence s’étirer entre nous, en résistant de toutes mes forces à l’envie de tendre davantage mes doigts pour m’emparer des siens. « -Alors, on est où ici, et comment ça marche, exactement ? » Je rouvre les yeux malgré moi, et fixe le profil d’Isha, dont les traits semblent crispés de fatigue.
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MessageSujet: Re: An unbidden guest must bring his stool with him.   An unbidden guest must bring his stool with him. EmptyMer 24 Jan 2018 - 22:21
Je ne sais pas ce que j’attendais comme réponse mais pas ça. En fait je suis piqué au vif quand elle me crache presque à la gueule mon amnésie. Comme ose t’elle parler de mon père avec ces mots et .. Mais pourquoi il lui a dit ?! Je sens que demain je vais avoir une bonne conversation avec lui. Je suis épuisé mais la colère n’est pas loin. Je ne sais pas comment j’ai pu imaginer que cette gonzesse ait le moindre rapport avec mon passé. Je la regarde zieuter sur les traces de piqure. J’avais oublié que c’était une Junkie. En fait, je ne comprends pas grand-chose a ce qui m’a pousser a autant me mettre dans la merde pour cette inconnue qui à l’air de bien se foutre de ma gueule.


Mon père a raison, a force de me comporter comme un faible, je me fais mépriser par tout le monde. La gentillesse n’apporte rien. Je me sens épuisé. Epuisé d’avoir autant de questions, épuisé d’espérer, épuisé de me prendre encore et encore ce stupide mur de la réalité dans la tronche et de ne jamais apprendre à arrêter la casse. Je lâche le médaillon que je tripotais nerveusement. Je pense qu’une partie de moi a déjà accepté que Joséphine n’est plus et je maudis l’autre qui me fait autant souffrir en me faisant imaginer je ne sais quel miracle heureux pour moi.

Quand elle me demande comment ça marche, je sens une bouffé de colère qui monte en moi. En fait, j’ai l’impression qu’elle me prend pour un gosse qui ne sait pas bander, pour un mollusque qu’elle va manipuler a sa guise. Je me rends compte que ce ne sont pas mes mots, ce sont ceux de mon père. Mais elle vient de me prouver qu’il avait raison. Encore une fois. Je sais donc ce que je dois faire…

Sans prévenir, je l’attrape par le bras et la bascule sur le lit, je me retrouve rapidement sur elle a la bloquer. Je ne prends aucun plaisir à faire cette « remise en place ». Mais pour le moment j’ai prouvé que je ne sais plus me servir de mon cerveau alors je me base sur ce que mon vieux m’a conseillé. Je la regarde droit dans les yeux en espérant que je vais réussir à récupérer la maitrise de la situation :

« Je vais te dire comment ça marche, un tu vas respecter mon père, parce que sans lui, on serait raide tous les deux, ne crois pas que César nous a épargnés pour ton beau petit cul de junkie ok ? Ensuite, au cas où t’es pas captée, la seule règle que t’as a retenir, c’est que tu fais ce que je dis. »

C’est pitoyable, je déteste faire ça. Je n’aime pas cette situation. Je ne supporte pas ce que je suis en train de dire. Le pire c’est que dans cette position, mes yeux dans les siens, ma colère s’est juste évaporée pour laisser place a un autre trouble. Je ne sais pas comment fait cette fille mais je crois qu’elle a un réel pouvoir sur moi. Je suis presque en train de lutter pour ne pas l’embrasser. J’ai beau savoir que ce n’est pas le moment, je me sens presque aimanté au point de ne plus penser qu’a ça et d’avoir perdu le fils de mon petit laïus. Je n’arrive plus a sortir un seul mot.

Avec un soupire las je me contente de me laisser basculer a coté d’elle en faisant gaffe de ne pas lui faire du mal et à la garder prisonnière dans mes bras.

« Désolé j’aurais pas dû gueuler »


Ben bravo la preuve d’autorité. Genre je flanche tout de suite. Mon père me connait trop bien. Dire qu’à a moment j’ai douté de lui quand il m’a affirmé être de mon sang. D’un geste j’attrape la couverture et je l’enveloppe dedans, ca me parait presque naturel et familier de faire ça. Ce qui pourrait m’intriguer, si mon cerveau était encore irrigué, c’est le soulagement que me procure non seulement sa présence mais aussi le fait de la savoir au chaud et en sécurité avec moi. Enfin sécurité toute relative, j’ai même pas de quoi lui donner a bouffer. C’est mon père qui m’apporte la bouffe quand je ne peux pas passer au réfectoire et c’est lui qui m’annonce les mauvaises nouvelles quand y’a rien pour moi.

« Je n’aime pas qu’on se foute de ma gueule surtout a cause d’un connard qui a essayé de me tuer, et qui a bien failli y arriver, mais qui m’a tout fait oublier. Pour toi c’est peut être « Wouah le gros naze qui se souvient même pas qui il connait ou qui il ne connait pas.» Mais pour moi ca a été des jours d’agonie sous une poubelle sans savoir si quelqu’un allait venir me chercher. Sans Tobby, je serais raide pour de bon. Et puis, sois cool avec mon père. Pour le reste je ne sais foutrement rien de comment ça va se passer, mais je vais me démerder pour qu’on ait à bouffer demain. Par contre j’ai peur de ne pas arriver a te chopper de l’héroïne en plus de la bouffe. J’ai peur que tu ne doives passer par un sevrage. Joséphine… c’est bien ça ? Tu t’es retrouvé comment dans cette merde ?»

J’aurais tellement aimé qu’elle soit la mienne, celle dont je porte le médaillon. Pour le moment de reste juste immobile contre elle a ravaler ma déception et a essayer de ne pas penser trop au corps chaud et doux que j’ai dans les bras.
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MessageSujet: Re: An unbidden guest must bring his stool with him.   An unbidden guest must bring his stool with him. EmptyMer 24 Jan 2018 - 22:31
J’ai beau tendre l’oreille, je n’entends pas grand-chose qui vienne de l’extérieur, et je ne peux pas vraiment dire que j’ai eu l’occasion d’admirer les lieux quand Joshua me traînait à moitié derrière lui, et que j’étais complètement stone. Je n’ai qu’un très très vague souvenir de tout ce que j’ai pu voir, et autant dire que si la porte de la chambre s’ouvrait, je ne saurais même pas où aller, ou quoi faire. Je voudrais savoir où on est, et surtout, comment fonctionnent les lieux, le genre de personnes que je risque de rencontrer, qui il faudra éviter d’offenser. Seulement voilà, mes questions plutôt légitimes ne trouvent aucune autre réponse qu’un geste incompréhensible d’Isha, qui m’attrape par le bras pour me plaquer contre le matelas, et se mettre au-dessus de moi, en me bloquant la possibilité de faire tout mouvement. Putain, mais qu’est-ce qu’il fout ? J’ouvre la bouche pour lui faire part de mon indignation, au moment même où il ouvre la sienne, pour débiter tout un tas de mots qui peinent à trouver un sens dans mon esprit.

En vie grâce à Joshua ? La blague de l’année. Et si je n’étais pas si occupée à toiser Isha d’un air dépité, je serai sans doute en train de me rouler par terre en me tenant les côtes. Si seulement il connaissait l’horrible vérité qui se cache derrière cet énorme mensonge. Et ce n’est qu’à cet instant que je prends conscience que son géniteur a eu tout le loisir de lui retourner le cerveau, et de lui faire croire n’importe quoi. Manipuler son fils amnésique ne fait que confirmer que Cornwell senior est vraiment le pire des enfoirés. Je sais bien que ce n’est pas tout à fait le brun qui a réchauffé mes nuits qui parle avec la bouche d’Isha, mais je me sens serrer violemment la mâchoire quand il dit que la seule chose que je suis censée faire, c’est lui obéir au doigt et à l’œil. Malgré moi, je le fusille du regard, alors que la colère qui faisait briller ses yeux encore deux secondes plus tôt semble s’être évanouie d’un coup. Il me fixe d’un air étrange que j’ai du mal à identifier, alors que je le regarde de cet air fier que je sais que j’arbore quand on me titille un peu trop. Et sans que je comprenne ce qui se passe dans sa petite tête, il finit par basculer dans le lit, m’entraînant avec lui, alors qu’on se retrouve face à face. Je sens la couverture effleurer mes épaules, et je me retrouve bientôt enfermée dedans, comme dans un cocon protecteur. Je crois que la tronche que je fais à cet instant précis exprime parfaitement à quel point je suis déstabilisée par ce revirement de situation, qui me laisse sans voix, et que j’ai du mal à comprendre. Surtout que je n’ai pas vraiment l’impression d’avoir dit quelque chose qui ai pu provoquer un tel élan de colère. Okay, la remarque sur Joshua n’était sans doute pas nécessaire, mais je ne suis pas du genre à ne pas dire tout ce que je pense, malgré les ennuis que cela peut m’attirer.

Je fronce les sourcils quand je l’entends s’excuser, ce qui ne colle par du tout à l’image de gros dur qu’il a essayé de faire passer à peine deux minutes plus tôt. Je sens ses bras chauds contre ma peau, et à travers le t-shirt qu’il m’a prêté, et je ne saurai expliquer à quel point je trouve la sensation…étrange. Je fixe longuement le pendentif de Naya, en essayant de lutter de toutes mes forces pour ne pas laisser les émotions qui m’assaillent prendre le dessus. Ça ne servirait à rien. Je relève la tête vers lui quand il reprend la parole, fronçant légèrement les sourcils face à ce que j’entends. Alors c’est pour ça qu’il s’est énervé, parce qu’il croit que je me fous de sa gueule ? Putain, s’il savait ce qu’il en est vraiment, et à quel point ça me fait mal au cœur qu’il m’ai oublié, même si je sais bien que ce n’est pas de sa faute. Mon froncement de sourcils s’accentue à ses derniers mots, alors que j’affiche ouvertement un air d’incompréhension. Mais putain, pourquoi j’aurai besoin d’héroïne ?

Je dégage l’un de mes bras de sous la couverture, et prends appui dessus, la tête au creux de ma main, de telle façon que je sois légèrement au-dessus de lui. Je ne sais même pas par où commencer face à toutes les informations qu’il vient de me fournir. Et finalement, c’est ce que j’avais le moins préparé qui ressort en premier. « -Qu’est-ce que tu veux que je foute avec de l’héroïne ? Et où est-ce que t’as été pêcher que je suis une junkie ? » D’accord, c’était sans doute la chose la moins importante de tout ce qu’il vient de me raconter, mais c’est pourtant celle qui s’est échappée de mes lèvres en premier. Je fronce les sourcils, avant de laisser un léger soupir s’échapper d’entre mes lèvres. « -Et j’étais pas en train de me foutre de ta gueule. » Juste en train de dresser une barrière entre ce que je ressens, et ce que j’ai le droit d’afficher, ou de dire. Et autant préciser que ce n’est pas une mince affaire. Tout comme il s’avère que c’est compliqué de s’interdire le moindre contact physique, la moindre marque d’affection, la moindre précision sur le fait que oui, on se connaît, et que ce collier, c’est moi qui le lui ai offert.  J’essaye de ne pas m’attarder sur ce que la mention de ses jours d’agonie évoqués un peu plus tôt me fait ressentir, et contre lesquels je ne peux absolument rien.

Je reste un instant silencieuse, en repensant à ses dernières questions. Ça risque d’être compliqué de lui répondre, si je dois surveiller chacun des mots que j’emploie, pour ne pas risquer de dévoiler des informations qui pourraient lui indiquer que j’appartiens à son passé. « -Oui, je m’appelle Joséphine. Mais toi tu m’appelles Joey…enfin je veux dire…tu peux m’appeler Joey. Tout le monde m’appelle Joey. » Okay, bien piètre essai. J’ai l’impression de marcher sur des œufs, et que tout pourrait foirer au moindre faux pas. Il me faut longtemps pour réfléchir à une formulation correcte pour expliquer comment je me suis retrouvée là, dans la chambre de l’homme que je croyais mort, encore la veille. « -J’étais au mauvais endroit, au mauvais moment. Des types m’ont coincé dans une ruelle. Ils disaient que je ferai une chouette Vestale, ou un truc comme ça. L’un d’eux m’a filé un coup, et j’étais un peu trop sonnée pour protester quand ils m’ont balancé dans une espèce de camionnette. Et ensuite…euh…on est venu me chercher dans une salle, et je me souviens que par épisode de la suite. C’est très flou…enfin, jusqu’à mon réveil dans ta chambre. » Je fronce le nez en me rendant compte que j’ai effectivement peu de souvenirs précis sur ce qu’il s’est passé la veille, seulement des flashs incomplets. Je me mords la langue pour éviter de préciser que le type qui est venu me chercher n’est autre que Joshua, ce monstre sanguinaire avec qui il me demande de rester cool. « -Et toi, alors ? Tu te souviens de quoi ? » J’espère que ce Robin que je ne connais pas ne se vexera pas une nouvelle fois, et n’aura pas un coup de sang suite à cette question somme toute assez innocente. Mais ce serait sans doute un bon début d’avoir une vague idée sur toutes les idioties que Joshua a pu lui souffler à l’oreille, et auxquelles il doit désormais croire dur comme fer.
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MessageSujet: Re: An unbidden guest must bring his stool with him.   An unbidden guest must bring his stool with him. EmptyMer 24 Jan 2018 - 22:33
Je suis bien avec cette fille, un étrange constat surtout que je suis quand même sacrement incommodé par une partie de mon corps qui se réveille un peu trop. Mais elle ne me laisse pas prendre trop vite mes aises. Rapidement elle me pose une question qui me fait froncer les sourcils. Comment je sais qu’elle est une junkie ? Sans déconner ? Malgré moi je pose mes doigts sur les traces d’hématomes laissées part des piqures. Une injure sur le grain parfait de sa peau qui semble presque m’électrise a un point inouïe quand j’effleure les marque. Malgré mon mouvement de colère, je n’ai pas l’impression qu’elle a peur de moi, elle semble plutôt sereine quand on pense a la situation. Enfin, quand je dis sereine, je me comprends, non en fait elle a bien l’air nerveuse mais pas genre « oh mon dieu je suis enfermée dans la chambre d’un voyou ! Que va-t-il me faire !». Il y a autre chose mais je n’arrive pas à deviner ce que c’est. Peut-être les prémices d’une crise de manque ?

Je tique un peu sur son histoire. Ça ne m’étonne pas qu’un canon comme elle ne pouvait qu’être prévue pour aller dans le clan des Vestales de Dean. Du coup j’arrive pas à m’expliquer comment elle a pu se retrouver dans l’arène. Soit-elle ne me dit pas tout, soit elle a chié dans les bottes d’au moins un des deux frères Caulfied. Je ne suis pas très doué en stratégie mais je me rends compte qu’elle a forcément au moins un ennemi puissant ici et, qu’en la sauvant, je viens de mettre le doigt dans un truc qui me dépasse déjà. Il faut m’attendre a ne m’être pas fait que des potes pour le coup. Regardons les choses en face, je suis à peine capable de me défendre moi-même quand il y a des « bousculades » comme le dit Dean. Alors qu’est ce que je vais savoir faire pour la protéger elle si elle est dans le collimateur de Sam ou Dean ?

Je ne préfère pas l’inquiéter, de toute façon, pour le moment, il n’y a rien a faire. Et puis, con comme je suis, ca serait a refaire, même en sachant que cette Joséphine n’est pas la mienne, celle de mon passé, je pense que j’y serais quand même aller. Je vais quand même essayer de faire ce que je peux pour elle, comme pour mon père et Tobby.

« Désolé que tu aies dû subir tout ça… »


Lentement j’effleure le haut de son bras, pas directement où elle a été brulée mais a coté pour qu’elle comprenne de quoi je parle. Je prends sa main et la conduit doucement vers mon torse, sous mon t shirt, sur la zone ou la peau est étrangement lisse et semble plus dur, là où j’ai été marqué. Même après des semaines, par moment, ça me fait encore mal et pourtant, je ne suis pas du genre sensible.

« On est tous passé par là. C’est une façon a Sam de nous rappeler qu’on lui appartient tous au final. On est plus que des morts en sursis, on est ceux qui mourront pour son bon plaisir… »

J’hésite à lui demander si elle a du monde qui l’attend dehors, de la famille, des amis… un petit ami… mais je ne me sens pas prêt à assumer les réponses ni savoir a quelle point, parce qu’elle était là, au mauvais endroit au mauvais moment, sa vie vient de lui être volée, à elle, mais aussi a tous ceux qui sont peut-être encore vivants et qui pourraient tenir à elle.

Sentir sa main contre mon torse et me rendre compte que je lui maintiens dans cette position, alors que son visage est juste au-dessus de moi me fait réagir comme un ado de 14 ans. J’ai les yeux plongés dans les siens, le souffle court, j’ai beaucoup de mal à reprendre le dessus tellement j’ai juste envie de tirer un peu plus fort sur bras pour l’attirer sur moi, pour lui prendre sauvagement la bouche en même temps que mes doigts se perdraient dans sa crinière sombre, avant de commencer à la caresser comme je ne devrais pas oser y penser si j’étais un mec bien.

Je fais un effort surhumain pour bouger sa main. Mais je suis incapable de lui faire quitter ma peau comme de détacher mon regard du sien. Le chemin que fond ses doigts de mon torse a mon crane me semble être incroyablement érotique. Je sais exactement ou est l’affreuse et angoissante cicatrice que je ne peux m’empêcher de toucher nerveusement régulièrement.

« Moi aussi j’étais au mauvais endroit au mauvais moment tu vois. C’est déjà un miracle que je sois vivant, alors, j’imagine que le prix des souvenirs n’est pas si cher payé pour être en vie ? »

J’essaye de quitter ce ton grave et briser cette espèce de tension sexuelle qui me semble s’être abattu sur moi avec Joséphine. Sa main sur ma tête, son visage si prêt du mien, son corps contre le mien, mes lèvres si proche des siennes… j’ai du mal a tenir le fils de la conversation.

« Et puis d’après mon père, c’est pas plus mal que je ne me souvienne plus, il parait que je m’en suis tellement manger que j’étais a la limite de devenir fou. »

Je ne peux pas juger de son point de vue, mais c’est vrai qu’entendre le fait que j’ai été le jouet sexuel de mon tuteur pendant des années est certainement plus simple que de ne souvenir ce qui s’est passé. Je lui relâche la main et passe mes bras autours de sa taille.

« J’aime ton prénom, je pense que je préfère t’appeler Joséphine, ça te va mieux que Joey. »

Je l’attire un peu plus contre moi avant d’ajouter :

« Par contre, je crois que ca serait mieux que j’aille finir ma nuit par terre et te laisser le lit. Tu es beaucoup trop jolie pour que je reste sage… »

Je lui dis ça avec un petit sourire, mais, au lieu de me de me retirer immédiatement comme je voulais le faire, je m’attarde dans cette position. Son odeur, sa chaleur… tout m’attire en elle et j’ai du mal a réussir a me décoller pour de bon.
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MessageSujet: Re: An unbidden guest must bring his stool with him.   An unbidden guest must bring his stool with him. EmptyMer 24 Jan 2018 - 22:33
Je fronce les sourcils quand je sens les doigts d’Isha caresser le creux de mon bras gauche, et suis son mouvement des yeux, alors que je me remémore les deux petites traces de piqures qui ornent ma peau, et forment deux petits ronds violets. Ah oui, c’est vrai que ça paraît sans doute légèrement suspect vu comme ça. « -T’en fais pas pour l’héroïne. Ce que tu vois, c’est juste un cadeau de Joshua. » Je veux bien rester cool avec son paternel, quoi qu’encore, je ne suis pas certaine de savoir comment m’y prendre, mais je n’ai pas l’intention de mentir plus que nécessaire, pas alors que je dois déjà cacher tout le reste à Isha. Et peu m’importe s’il s’emporte à nouveau parce que la vérité sur les agissements de son papa chéri ne sont pas conformes à l’image que Joshua a essayé d’immiscer dans l’esprit de son fils.

Quand il s’excuse, j’ai un froncement de sourcils involontaire qui trahit mon incompréhension, bientôt balayée par le geste du brun, qui touche mon bras, un peu au-dessus de l’immonde brûlure qui le décore désormais. C’est vrai que si on avait pu éviter de me marquer, comme un vulgaire animal de ferme, je m’en serais sans doute portée mieux, mais je n’arrive malgré tout pas à trouver ça aussi atroce que ça devrait l’être. J’imagine qu’avoir retrouvé Isha efface une partie du cauchemar que la veille a finalement été. C’est carrément niais, et me faire cette remarque à moi-même m’arrache une vilaine grimace, et pourtant, c’est exactement ce que je ressens. Je me sens froncer une nouvelle fois les sourcils quand le mécano s’empare de ma main, et commence à la glisser sous son t-shirt. Oula…pas sûre que ce soit l’idée du siècle. Il continue à faire monter sa main, toujours plus haut, centimètre par centimètre, et je suis obligée de me rapprocher de lui, entraînée par son mouvement. J’ai du mal à rester tout à fait stoïque, pas alors que ce simple geste réveille tout un tas de souvenirs en moi, et pas des plus chastes. Je déglutis péniblement, et c’est d’une voix blanche que je parviens à lui répondre, comme dans un souffle : « -Je n’appartiens à personne. » Ni à lui, qui m’a revendiquée, ni à ce Sam, ni même à Joshua. Et ce n’est pas une vulgaire marque au fer rouge qui changera cela. J’ai envie de lui répondre qu’on ne va pas mourir pour le bon plaisir de celui qui m’a l’air sacrément dérangé, qu’on ne va pas mourir du tout d’ailleurs, et qu’il existe un futur plus radieux, pour nous deux, en dehors d’ici, mais chacun des mots que je pense meurt sur mes lèvres, tant je suis troublée par cette proximité soudaine.

Ma main reste une éternité sur son torse, à dessiner du bout de l’index le motif similaire à celui qui orne la peau sensible de mon bras, et si proche de lui, mes yeux dans les siens, j’ai toutes les difficultés du monde à cacher mon trouble. Mon cerveau me hurle de me reculer, de reprendre mes distances, mais sur ce coup-là, c’est mon cœur qui a le dernier mot. Je ne fais aucun mouvement de recul pour tenter de m’échapper à son emprise quand il commence à bouger ma main, alors que nos yeux ne se sont pas quittés, et que j’éprouve toutes les peines du monde à détourner le regard. Mes doigts s’engouffrent dans ses cheveux noirs, ces cheveux que j’ai pris plaisir à caresser plus d’une fois par le passé. Et ma main finit par entrer en contact avec une longue bande de peau plus dure, ce qui semble être une longue cicatrice, qui me pousse malgré moi à quitter les yeux d’Isha, pour les poser sur ce qu’il reste de la blessure qui lui a ravi tous ses souvenirs. Je voudrais lui dire à quel point je ne suis absolument pas d’accord avec lui, à quel point ses souvenirs sont précieux, mais une nouvelle fois, je reste muette comme une carpe, sans savoir si c’est à cause de la proximité entre nous, ou du fait que malgré tout, je sois d’accord avec l’idée que le savoir en vie est le plus important. Je me mords fort l’intérieur de la joue quand il me raconte l’un des nombreux bobards qu’à du lui raconter Joshua, sur une vie de malheurs qui aurait laissé Isha au bord du gouffre de la folie. Il n’allait pas si mal quand on était ensemble, non ?

Je finis par récupérer ma main, mais n’ai pas l’occasion de m’éloigner davantage que je sens ses mains sur mes hanches, et mon cœur démarrer une course folle dans ma poitrine. Je ne peux que fixer ses lèvres quand il reprend la parole pour répéter ce prénom, qui me fait toujours une drôle de sensation quand il est prononcé de sa voix. Je me retrouve très vite encore plus proche de lui, trop d’ailleurs, et je perds le fil de mes pensées. Merde…je voulais dire quoi, déjà ? Je me sens rosir comme une adolescente qui aurait été remarquée par le canon du lycée, et qui ne saurait plus où se mettre. « -Juste Joey, s’il te plaît. Joséphine me fait penser à trop de mauvaises choses. » Mais peut-être que ça serait moins le cas si je le laissais m’appeler comme ça, de temps en temps ?

Je me retrouve bien rapidement à moitié allongée sur son torse, mes bras de chaque côté de son corps, mon visage à quelques centimètres du sien. Je ne parviens même pas à esquisser le moindre sourire quand il me dit que je suis jolie, ce compliment qu’il n’a jamais eu quand nous étions à la boutique, ou même à Fort Hope, et que j’aurai sans doute préféré entendre de la bouche d’Isha plutôt que de la sienne. Rester sage…cette même expression qu’il avait utilisé dans le lit de sa maison, juste avant que l’on passe l’une des nuits les plus fiévreuses que nous ayons partagés. Rester sages est un concept qui nous a toujours échappé, même quand il était encore promis à une autre femme que moi, tant l’attraction qui existait, ou plutôt existe toujours au vu de la situation, entre nous est forte, sans que je puisse me l’expliquer. Je me mords la lèvre inférieure en me faisant violence pour ne pas poser mes lèvres sur les siennes, et redécouvrir le goût de sa peau, qui me manque tant après des mois loin de lui. Je me racle doucement la gorge, fixe quelques instants sa bouche, avant de serrer légèrement la mâchoire. « -Tu…euh…je… » Oula, c’est le bordel dans mon cerveau. Jamais il ne m’a semblé aussi difficile de lutter contre mes impulsions, mes envies, et de choisir la voie de la raison. Je déglutis avec difficulté, avant de prendre une légère inspiration. « -Reste dans le lit. Il y a de la place pour nous deux. » Et je me recule légèrement, en ayant l’impression que le poids qui semblait écrasé sur ma poitrine s’envole peu à peu, et que je peux respirer de nouveau convenablement. Je colle mon dos contre le mur, en me faisant la plus petite possible pour lui laisser de la place, tandis que je tire sur la couverture, pour la déposer également sur lui.

Un long silence finit par s’installer entre nous, alors qu’on ne se quitte plus des yeux comme deux imbéciles, et je sens bientôt une certaine fatigue alourdir chacun de mes muscles. Je tente de rester éveillée, mais mes yeux papillonnent de plus en plus souvent, à intervalles rapprochés, et je finis par m’endormir une nouvelle fois, sans rien voir venir. J’ignore l’heure qu’il est quand je finis par me réveiller, doucement, un rayon de soleil perçant timidement du coin de la fenêtre à barreaux, pour venir se poser sur mon visage. Je reste immobile un instant, mettant du temps à sentir le bras d’Isha passé autour de ma taille, et son torse collé contre mon dos. J’ignore s’il est réveillé, et doucement, du bout du doigt, je fais glisser mon index le long de son avant-bras. Il ne semble avoir aucune réaction, et je pousse l’exercice à glisser mes doigts entre les siens, comme des centaines de fois par le passé, retrouvant cette sensation familière qui se rappelle peu à peu à mon bon souvenir. J’ignore moi-même jusqu’où je serais allée si je n’avais pas sursauté tout à coup en entendant des bruits de clés dans une serrure, et un mouvement sec qui me fait me raidir brusquement, et me retourner pour faire face à la porte, comme si j’étais persuadée qu’une pluie d’ennuies était sur le point de nous tomber dessus. Mais personne ne franchit le seuil de la porte en bois, qui reste pour l’instant close, sans pour autant que cela parvienne à me rassurer totalement.
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MessageSujet: Re: An unbidden guest must bring his stool with him.   An unbidden guest must bring his stool with him. EmptyMer 24 Jan 2018 - 22:34
Je crois que je n’ai jamais eu autant envie d’embrasser une femme du peu de vie dont je me souvienne. A croire que je suis fait pour aimer les Joséphine. Bon ok, c’est bien plus que de l’embrasser que j’ai envie, je veux terriblement plus d’elle et ça me met mal a l’aise. Est-ce que je suis un putain de malade a fantasmer sur une nana que je connais a peine et qui est à ma merci ? Il y a pourtant une tension sexuelle presque palpable entre nous, enfin de mon côté. Je me fais des films ou, elle aussi, me semble troublée ?

Quand elle propose que je reste dormir contre elle, j’ai du mal a réussir a avaler ma salive. Elle est sérieuse ? Elle ne se rend pas compte de la situation là ? Soit elle est vraiment défoncée, et il faudrait que je touche deux mots a mon père sur le fait qu’il aurait pas du l’encourager avec ses vices, soit elle est inconsciente. Je ne sais pas ce qu’elle s’imagine de moi, mais rien qu’a sentir mon érection je crois que je peux difficilement passer pour un moine.

Pourtant elle se pousse et se love presque contre moi, ruinant mes efforts pour aller dormir par terre. Je crois que je vie l’un des moments les plus compliqués de ce que je me souviens de ma vie. Même si j’ai l’habitude de dormir avec Tobby, enfin, j’avais, je n’ai jamais été aussi incommodé par mes pulsions. A croire que tout en elle appel chaque fibre de mon corps a réagir. Je n’ose pas bouger. J’ai beau essayé de penser a tout et n’importe quoi, le moindre de ses petits mouvements, le parfum de ses cheveux contre mon visage, la courbe de ses hanches contre mon ventre, sa douce respiration qui imprime son corps contre le mien telle une caresse me trouble beaucoup trop pour que je sache me contrôler.

« Joséphine ? Je pense qu’il faut vraiment que je sorte du lit… »

Pas de réponse… merde… elle s’est endormie comme une bienheureuse, sans s’inquiéter de savoir avec quel porc elle passe la nuit. Fais chier. Le temps s’égrène doucement sans que je ne sache trouver une position apte a « faire redescendre la pression ». Je ne sais combien de temps je lute avec mon envie de faire une connerie, quand, dans un soupire elle lâche un « Isha » qui me refroidit immédiatement.

Mais qu’est ce que je pensais au juste ? Qu’elle pensait a moi ? Mais elle ne me connait pas !!! Je suis juste en train de lui servir de bouillotte alors qu’elle s’imagine avec son mec... ou sa nana… ce prénom fleure pas la virilité. Qui que soit cette personne, je la hais de tout mon cœur en même temps que je plais Joséphine. Car j’ai peur qu’elle ne soit pas prête de revoir la personne qu’elle aime. Je reste contre elle, a broyer du noir avant de finalement m’endormir.

J’émerge peu a peu en sentant des doigts dans les miens. Elle est toujours ici, je n’ai pas rêvé la journée d’hier. Rien qu’a sa respiration irrégulière je sens qu’elle est réveillée. C’est moi qui lui ai attrapé la main comme ça ? Je n’ose pas la retirer. Je me sens bien avec cette femme dans les bras et mes doigts enlacées aux siens. A la lumière du jour, je sais que c’était mal.

« Bonjour »

Je laisse le silence doucement retomber avant de me risquer a une question qui a tournée en boucle dans ma tete pendant une bonne partie de la nuit.

« Je ne te fais pas peur ? Je veux dire, tu n’as pas peur que je te fasse du mal, que je profite de la situation ? Je ne dis pas que je me plains mais je te trouve sacrement confiante dans le fait que je ne vais pas être méchant avec toi. »

Facon édulcoré de parler de viol, un mot qui n’a jamais voulu sortir de ma bouche et n’a fait que confirmer ce que mon père suggérait sur ce que m’a fait subir mon tuteur.
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MessageSujet: Re: An unbidden guest must bring his stool with him.   An unbidden guest must bring his stool with him. EmptyMer 24 Jan 2018 - 22:35
J’ignore ce qui provoque chez moi une réaction aussi violente quand j’entends le bruit des clés dans la serrure, qui me fait sursauter dans le lit, et quitter les doigts d’Isha. Je sens mon cœur s’emballer dans ma poitrine, et une sensation de froid se répandre dans chacun de mes muscles, alors que je monte, seule, en tension, comme si je devais m’apprêter à devoir me battre pour ma vie. Je crois que la veille au soir, j’étais trop défoncée pour bien comprendre qu’ici, tout doit sans doute représenter un danger, et qu’il faut se montrer méfiant envers tous pour essayer de vivre un jour de plus. Il me faut de longues secondes pour finalement comprendre que l’on vient simplement de rouvrir la porte, mais que rien ne va nous tomber dessus. Je comprends vaguement que le mécanicien s’est réveillé, mais ça ne parvient pas à calmer la peur qui coule toujours dans mes veines, aussi inexplicable que cela soit.

Je glisse mon regard dans celui d’Isha quand il me dit bonjour, et que je lui réponds par un léger sourire crispé, toujours pas vraiment rassurée. Je me force à regagner le lit, et à me recoucher, en repliant l’un de mes bras, celui qui n’est pas blessé, sous ma tête, alors que je rejette la couverture, qui me semble tout à coup particulièrement lourde. Je n’arrive pas à garder mes yeux sur le visage du brun, et c’est plus fort que moi, je relève mon regard pour le poser une nouvelle fois sur la porte, comme si je m’attendais toujours à ce qu’un nouvel obstacle déboule et s’en prenne à nous. Mais le calme du mécano m’indique que tout semble normal, et je tente de me raccrocher à cette idée pour me dire que tout va bien. Enfin…je suis prisonnière, pire, esclave, Isha est amnésique, à devoir se battre contre des rôdeurs pour de la bouffe, mais tout va bien.

Il parvient une nouvelle fois à me faire oublier le fil de mes pensées inquiétantes en reprenant la parole, tandis que par réflexe, mon regard passe de la porte à son visage une nouvelle fois. Je ne peux pas m’empêcher de froncer les sourcils face à ses questions, en me faisant la remarque que je dois désormais passer pour une inconsciente, une nana pas toute nette qui partage son lit avec le premier venu. Si seulement il savait qu’il est loin d’être le premier venu. Enfin…je n’ai toujours aucune idée de comment fonctionne ce Robin, mais j’imagine que je ne tarderai pas à le savoir. Je fronce doucement le nez, cherchant le meilleur moyen de pouvoir répondre à cette question, sans trop en dire pour autant. « -Hier, j’étais complètement défoncée, j’aurai été incapable de me défendre, ou d’opposer la moindre résistance. Tu m’as déshabillée, j’étais nue, devant toi, et tu n’as pas profité de l’occasion. Ça aurait été sacrément stupide de ta part de le faire quand j’étais simplement endormie, et que ma réaction aurait sans doute été bien plus virulente. » Est-ce que ça va le vexer, si je lui dis qu’il ne m’inspire pas de peur ? Je sais bien que si Robin commençait à se montrer un peu trop agressif, je saurai sans doute me défendre, mais je sais également que celui que je verrais en face de moi serait toujours Isha, et que ça retiendrait pas mal mes coups. « -Et puis je te rappelle que la première chose que t’as fait, après avoir éliminé les rôdeurs, c’est me faire un câlin. C’est pas très intimidant. » Je glisse une nouvelle fois mon regard dans le sien, sans pouvoir retenir un léger sourire. J’espère qu’il ne va pas s’imaginer une nouvelle fois que je me fous de lui, ou je vais vraiment finir par croire que Robin est légèrement susceptible sur les bords.

Je me mets sur le dos, l’un de mes bras toujours sous ma tête, alors que de ma main libre, je tripote la chevalière qui orne désormais mon cou, une manie que j’ai prise jour après jour, dans mes moments de réflexion, alors que je fixe le plafond décrépi pendant quelques instants. On entend de plus en plus de bruits autour de nous, j’imagine que d’autres cellules ont du être ouvertes après la nôtre, et que la vie commence à reprendre son cours dans le bâtiment. D’ailleurs, je ne peux pas m’empêcher de me demander une nouvelle fois où nous sommes, à quoi ressemblent les lieux, quel genre d’énergumènes on y croise, mais je me garde bien de poser la moindre question, au cas où Robin réagisse de la même manière qu’hier soir, quand j’ai demandé comment les choses fonctionnaient ici, et que j’ignore toujours quelle mouche l’a piqué. Je laisse donc ces questions là de côté, alors que d’autres viennent bien vite les remplacer, des questions qui se sont additionnées au cours de la nuit, et qui restent pour l’instant sans réponse. « -Ish…Robin…tu as dit que tu n’aimais pas en parler, mais…tu connais quoi, de ta vie d’avant ? Joshua a bien dû te dire quelques trucs, non ? » Des mensonges, que je me retiens de rajouter, tout en tournant ma tête vers le visage du brun, juste à côté. J’ai besoin de savoir contre quelles idioties et calomnies je vais devoir me battre pour que le mécano apprenne la vérité sur qui il est réellement, et quel genre de type se proclame être son père bien aimant.
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MessageSujet: Re: An unbidden guest must bring his stool with him.   An unbidden guest must bring his stool with him. EmptyMer 24 Jan 2018 - 22:36
Je mets un certain temps a comprendre qu’elle est nerveuse a cause des bruit de porte et de vie a l’extérieur de qui me sert de chambre. Au moins, j’ai ce privilège. Certain sont en dortoir, mais après avoir un peu trop jouer des coudes hors arène, j’ai eu le droit a ce petit traitement de faveur. Je ne grogne pas quand elle sort du lit, mais, clairement, ça ne me plait pas. Même si la vue est plutôt plaisante. Mon t shirt le plus long ne cache pas grand-chose de ses petites fesses bien galbées.

Merde. Je suis obligé de me bouger pour éviter de faire un chapiteau avec ma nouvelle érection. Putain !!! Après une nuit a bander j’aurais bien aimé avoir un peu de repit. Je sens que ça va être un enfer en fait cette situation. Il va falloir que je lui trouve des fringues, et pas que pour moi, elle ne peut pas sortir d’ici comme ça. Même si je compte bien défoncer le premier qui va essayer de porter la main dessus, je me sens pas à la hauteur pour me cogner tous les hétèros en manque du coin.

Des qu’elle revient, je rabat la couverture sur elle. Ceux qui ont entrainement du matin ne sont pas discret, rire gras et trainage de pieds sont au programme pour se venger de ceux qui ont eu show hier et peuvent trainer au lit aujourd’hui. Le samedi reste la journée préférée de César. Seuls les meilleurs sont censés en être. Bon, ok, je devais faire la fin de soirée et je me suis un peu tapé l’incruste. Je resterais bien là, contre elle, malgré mon ventre qui me rappelle à l’ordre, mais je me souviens qu’hier elle était déjà affamée.

Je ne sais pas trop comment prendre ses explications, dans le doute j’essaye d’etre amusé, mais si elle, qui ne me connait pas, me pense aussi peu crédible en mec tyrannique, je sens que je ne risque pas d’être champion demain. Mon sourire disparait quand elle manque de se planter de prénoms et de m’appeler comme son mec ou sa meuf. Elle se reprend vite, mais j’ai quand même capté l’idée. Sa question ne me plait pas trop non plus mais moins que le ish… pourtant je ne peux pas lui en vouloir. J’imagine que dans sa situation je me raccrocherais a ce que je peux. Au moins ca sonne la fin du câlin du matin, et qui ce que ce ou cette Isha, il ou elle me fait débander plus rapidement que les blague merdique de Tobby.

Je me levé et vais passer des fringues prises quand la malle. J’essaye de réunir mes idées pour lui répondre sans pour autant l’inquiéter parce qu’il y a plus urgent que de lui raconter ma vie.

« Vu que je suis grillé ici pour être un bon maitre, il va peut être falloir quand même poser les choses Joséphine. Ok, t’as pas de bol, et j’imagine pas mal ce que tu peux ressentir maintenant. Par contre, t’as bien capté, je ne suis pas le genre de mec a forcer une nana, même si je t’avoue que vu comment tu es roulée, c’est pas simple d’être sage. Par contre, dis-toi qu’ici t’es bien une esclave pour tout le reste des gens ici. »


Je me rapproche du lit et me penche vers elle pour bien plonger mes yeux dans les siens. Sa survie dépend de sa capacité à comprendre ce que je vais lui expliquer.

« Dehors, baisse les yeux et fais toi petite. T’as ma bénédiction pour envoyer bouler qui que ce soit qui voudrait te forcer a quoique ce soit, a part les patrons, en les renvoyant vers moi. Par contre, me dit jamais « non » en public, ne fait rien qui pourrait suggérer que je ne suis pas a la hauteur pour mettre au pas une petite minette qui pèse la moitié de mon poids parce que sinon, voila ce qui va se passer, toi, on va te donner a un type qui a déjà fait ses preuves pour dresser des nana, et crois moi, ca fait pas rêver ce qu’elles sont devenus, quant à moi, ca sera me coller un écriteaux « cible » sur la tronche, j’ai déjà assez de mal a survivre ici pour ne pas me foutre encore plus de merde sur le dos. »

Je sais qu’il y a une autre option, une qu’il me faut vraiment méditer pour son bien, mais je n’y arrive pas. Je ne saurais pas aller voir Dean pour lui donner Joséphine comme Vestale. Je ne sais pas pourquoi je suis aussi con et égoïste sur ce coup-là.

« Quand a ma vie d’enfant, si tu veux que je me déshabille, va falloir aussi enlever plus que tes chaussettes ! »

Je lui dis ca avec un peu d’humour et, mue par un réflexe débile, avant de m’éloigner d’elle, je lui pose un baiser sur le front. Un geste bizarre je trouve, surtout au regard de la situation. C’était spontané. Je suis prêt de la porte quand je lui demande.

« Avant que j’aille trouver de la bouffe et taxer des fringues a Tobby, est ce que tu veux que je regarde pour te trouver… heu … bah je ne sais pas ce que tu prends en fait. Héroïne ? Je te promets rien, mais je peux essayer si tu as besoin. »
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MessageSujet: Re: An unbidden guest must bring his stool with him.   An unbidden guest must bring his stool with him. EmptyMer 24 Jan 2018 - 22:37
Je ne le quitte pas des yeux, alors qu’il finit par se lever, et par aller farfouiller dans sa malle, tandis que je me redresse et m’installe en tailleur, passant la main dans mes longs cheveux. Mon ventre gargouille une nouvelle fois, et je grimace un moment, sans faire pourtant le moindre commentaire. Savoir qu’il existe des jeux de la faim, où des survivants doivent combattre pour avoir de quoi se mettre sous la dent m’a passablement refroidie hier soir. Je relève les yeux vers Isha au moment où il reprend la parole, alors qu’il finit d’enfiler un haut, et qu’il se lance dans un récit, qui n’a toutefois rien à voir avec la question que je lui ai posée. A croire qu’avoir quelques réponses sur les mensonges que Joshua a dû lui raconter n’est pas pour tout de suite.

Je fronce les sourcils quand il prétend qu’il imagine sans mal ce que je peux ressentir, et je me mords la langue pour éviter de le contredire, et lui dire que ça m’étonnerait fortement. Je doute qu’il sache ce que ça fait de devoir feindre d’être une étrangère, une illustre inconnue après tous ces instants qu’on a passés ensemble, et dont il ne garde aucun souvenir. Il n’a pas la moindre idée de la difficulté que c’est de rester impassible, stoïque, de ne pas écouter ces envies entêtantes qui tournent en boucle dans mon esprit, de chasser ces images de mes lèvres sur les siennes, de me forcer à fermer ma gueule pour lui révéler toute la vérité sur la situation dans laquelle il est, et lui ouvrir les yeux sur la vérité à propos de Joshua. Il ne sait rien du tout de ce que je peux ressentir, et étrangement, je sens une pointe de colère monter en moi quand il ose prétendre que c’est le cas.

Pourtant, je ne bronche pas quand il se rapproche et plonge ses yeux dans les miens, si ce n’est que je relève légèrement la tête dans un air de défi, sans même m’en apercevoir. J’imagine que les habitudes doivent avoir la vie dure. Ses nouveaux mots me font serrer les mâchoires. Baisser les yeux et me faire petite. Voilà un programme qui ne me dit vraiment rien du tout. Est-ce que je serai seulement capable de m’y plier ? Je me connais suffisamment pour savoir que j’ai tendance à réagir au quart de tour quand on me provoque un peu trop, c’est instinctif, plus fort que moi, et je ne me donne pas vraiment la peine de réfléchir dans ces cas-là. J’écoute néanmoins la suite de ses paroles, sur le même ton, alors que je prends réellement sur moi pour ne pas lui expliquer que rien dans ce qu’il dit ne me dit quoi que ce soit, et que je ne sais même pas si j’y arriverais. Renvoyer les lourds vers lui…hm…je sens qu’il va vraiment falloir que je me fabrique un rôle dès que je vais devoir mettre un pied en dehors de cette petite pièce. Est-ce que ça ferait une différence, si je lui dis que les gros relou, je sais les gérer toute seule ? Sans doute, je peux déjà imaginer son air constipé quand il m’annoncera que la seule chose qu’on attend de moi en dehors de ces quatre murs, c’est une docilité totale, et que je me la ferme.

Je ne me donne même pas la peine de sourire quand il tente une touche d’humour digne d’Isha dans ses pires jours, et qui ne m’amuse pas du tout. Je n’ai aucunement l’intention de passer à la casserole pour obtenir des réponses à mes questions. Mais tout air blasé quitte mon visage quand les lèvres du brun se posent sur mon front, alors qu’il s’éloigne finalement du lit, et s’apprête visiblement à quitter la chambre. Putain…ça ressemble tellement à ce que le mécano aurait pu faire que ça me déstabilise complètement, et que j’en oublie de lui dire qu’il a un humour de merde. Je ne me rends pas compte que mes poings se sont serrés, et que je me suis tendue subitement. Il faut vraiment que je me détende. Je relève une nouvelle fois la tête vers lui, alors qu’il s’est arrêté sur le pas de la porte pour se tourner de nouveau vers moi. J’écoute en silence, avant de froncer une nouvelle fois les sourcils face à ses paroles. « -Je suis pas plus toxico que je l’étais y’a quelques heures. J’ai pas besoin de came. » Décidément, quand il a une idée en tête, ça m’a l’air compliqué de lui faire changer d’avis. Deux traces de piqûres sur mon bras, et il saute à des conclusions, aussi sec. S’il savait que je suis plus du genre à avoir comme devise « un esprit sain, dans un corps sain ». Mais passons…il comprendra peut-être que je n’ai pas menti quand il constatera qu’aucune crise de manque n’est à déplorer.

Après un dernier regard, il quitte la chambre, et je me retrouve toute seule, ce qui ne manque pas de me faire angoisser, sans que je sache exactement pourquoi. Sans doute le fait que j’ignore tout ce qui se passe derrière cette porte, et que je sois plutôt en territoire ennemi, sans personne sur qui compter. J’ignore depuis combien de temps je suis restée assise sur le lit, sans qu’Isha ne revienne, avant que je me décide à me bouger. Il n’y a pas grand-chose à faire dans cette chambre, j’en ai fait le tour en quelques pas, et je finis par atterrir devant la malle du brun, que j’observe d’un œil sceptique. J’y trouverai peut-être plus de réponses que ce que le mécano veut bien me donner. Je me mets donc assise devant, et j’ouvre la malle, dont j’inspecte le contenu. Je prends bien soin de tout remettre exactement à sa place, de ne rien remuer trop, pour qu’Isha ne soupçonne pas mon passage, mais je ne peux m’empêcher d’être déçue en constatant que la malle est vide de tout indice. Des fringues, des babioles sans valeur, un comics…bref, rien qui ne puisse m’aider davantage à comprendre qui il s’imagine être.

Le temps passe lentement, et je sens la tension qui m’habite monter crescendo face à tant d’incertitudes. Pourquoi est-ce qu’il ne revient pas ? Qu’est-ce qu’il peut bien faire qui mette si longtemps ? Et si quelqu’un lui était tombé dessus ? Et si Joshua était en train de l’interroger sur ce qu’il s’est dit cette nuit ? Trop de questions, et aucune réponse. Alors je finis par faire ce que je fais toujours dans ces moments de doutes et de stress, je me mets par terre, et je fais des exercices, le seul moyen qui n’ai jamais existé pour moi, pour me vider la tête. Mon héroïne à moi, c’est le sport, depuis toujours. Il aurait sans doute été plus efficace de pouvoir faire un bon jogging, mais la pièce est bien trop petite pour ça, alors je fais avec les moyens du bord. Et quand je me sens passablement mieux, je me retrouve de nouveau sur mes pieds, le corps couvert d’une fine pellicule de sueur. Est-ce que les esclaves ont le droit de prendre une douche, de temps en temps ? La question fuse dans mon esprit, et je secoue la tête en me disant que je le saurai sans doute bien assez tôt. Je finis par attraper la malle, et par la tirer devant la fenêtre à barreaux, dont je teste malgré tout la solidité. Ils ne me font même pas l’honneur de trembler ne serait-ce qu’un tout petit peu. Génial. Je soupire, et m’installe sur la malle, le regard tourné vers l’extérieur, une jambe remontée contre ma poitrine, alors que je repense à tous ces choix, qui m’ont conduit tout droit ici.
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MessageSujet: Re: An unbidden guest must bring his stool with him.   An unbidden guest must bring his stool with him. EmptyMer 24 Jan 2018 - 22:37
Cest le visage fermé, un peu raide et avec un magnifique coquard que je reviens avec une assiette contenant deux pains, un morceau de viande séchée qui tient de la semelle de chaussure et une bouteille d'eau, une part d'omelette. La petite bouteille de lait avec et certainement le seul truc qui me parait appétissant dans ce que j'ai réussi a chopper. Le comité d'accueil m'attendait et il y avait, visiblement eu pas mal de choses a redire sur mes "prouesses" de la veille. A 5 contre 1, sans Tobby pour m'aider, on peut dire que je les ai bien sentis leurs arguments frappants.

Sans mon pere pour me sortir de ce mauvais pas, ca aurait pu plus mal tourner. Me retrouver entravé me rend fou. J’imagine que même si je n'ai plus de souvenirs en tête mon corps, lui, a ete trop marqué par les sévices de Carter pour réussir a oublier. J'ai un temps d'arrêt en la découvrant sur le coffre, nimbée de la pale lumière du matin. Elle n’est pas seulement belle... jen ai le souffle coupé.

Je commence a mesurer l'ampleur de ma connerie. Une nana comme ca n’a rien a foutre avec un plouc comme moi. Certainement que sans l'arène, je n'aurais jamais pu espérer qu'elle pose ses yeux sur moi. Ca doit être l'horreur qu'elle doit vivre de me subir.

Je me rends compte que, quoi que j'en dise a mon pere, il a raison. Au déjà du fait que je ne veuille pas la soumettre, même si je le voulais, je ne saurais pas lui faire de mal. Une part en moi, primaire, instinctive, me demande de la protéger coute que coute. J'ai même menti a mon daron pour elle. Chose qui ne m'aide pas a me sentir mieux.

En essayant de ne pas grimacer de douleurs et en évitant avec soin son regard, je m’assoie en tailleur au pieds du coffre avant de lui tendre l’assiette et la bouteille. Je me garde de lui dire que c'est une ration pour deux. Avec la branlée et la soufflante que je viens de me manger, j’ai plus trop faim.

"Les nouvelles sont moyennes."

Doux euphémisme pour résumé ce que j'ai vécu. Savoir que Dean et Sam en ont après ma gueule n'arrange rien.  Le coaching particulier pour quz je devienne champion ou que je gicle pue le piege a plein nez. Mais je ne suis pas sûr que j’ai envie de l'angoisser avec ca. Elle a ses propres merdes a gérer.

"Joséphine, je ne vois que deux solutions pour toi, je m'arrange pour que tu partes aux patrons. Dean est un débile profond mais pas le genre a maltraitée ses protégées. Tu seras mieux traitée et t'auras plus a croire ma gueule de vainqueur hors combat. Par contre tu ne pourras jamais espérer retourner auprès de ton mec, ou ta meuf, c'est un prénom zarbe isha. Autre solution, tu restes avec moi. T'en chie et si je me merde tu perds tout, mais je peux acheter ta liberté. Je dis pas que dans un mois tu es dehors. Ca risque de prendre du temps."


En gros je lui demande un pari fou et un choix impossible. Quoique, si elle prend le temps d'y penser. Il est pas si compliqué ce choix. Entre un truc certain et un plan foireux.

"Ah j'oubliais."

Je sors de sous mon pull une robe roulée que j'ai "empruntée" aux vestales. Tobby étant en entraînement... c'est le truc cossu a l'image de ce qu'aime Dean. J'essaye de mettre un peu d'humour dans ma phrase pour annoncer la suite.

" je te propose de me tuer pour n'avoir trouvé que ca après que je t'ai annoncé le meilleur. Jai réussi a négocier une cabine de douche plutôt que les trucs collectifs. Mais du coup on sera deux dedans..."


J'ose enfin risquer un regard vers la future vestale avec un sourire taquin pour dédramatiser la situation.

"Promis j'essayerais de fermer les yeux."
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MessageSujet: Re: An unbidden guest must bring his stool with him.   An unbidden guest must bring his stool with him. EmptyMer 24 Jan 2018 - 22:38
La vue devient vite lassante : le même morceau de rue, où il ne se passe absolument rien, pas même le passage du moindre rôdeur, qui aurait pu me distraire pendant au moins une vingtaine de secondes. J’imagine qu’il doit y avoir des tours de garde, des patrouilles, ou je ne sais quoi d’autre, qui doit maintenir les curieux à distance, humains, ou plus tout à fait. Ça ne doit rendre toute tentative de s’échapper que plus compliquée, et j’imagine sans peine que le petit inconscient qui tenterait sa chance dehors serait bien vite rattrapé et recapturé. Je pousse un soupir aussi long que je le peux, avant de poser mon coude sur mon genou, et de soutenir ma tête, en continuant à regarder dehors. Après tout, ce n’est pas comme si la vue à l’intérieur était plus agréable.

Le temps passe, et je crois que je finis par me déconnecter totalement de la pièce, de l’extérieur, pour me plonger dans mes pensées. Je ne peux pas m’empêcher de penser à Aaron, au laboratoire, qui doit mourir d’inquiétude en se demandant où je suis passée, et si je rentrerai un jour. Je ne doute pas du fait qu’il a du prendre Bandit sous son aile, mais je ne peux pas m’empêcher de sentir mon cœur se serrer en pensant à ces deux êtres qui m’attendent au labo, et qui me manquent comme jamais. Je serre le poing autour de la chevalière, et laisse mon regard porter aussi loin que je le peux en tâchant de museler ces pensées négatives.

La porte finit par s’ouvrir dans mon dos, et je me tourne sur le qui-vive, me rassurant presque immédiatement quand je remarque qu’il s’agit seulement d’Isha. C’est moi, ou il a l’air de boîter ? Je fronce les sourcils sans le quitter des yeux alors que je remarque la trace toute fraîche de coup sous son œil, semblable à celle qui doit orner le mien après le coup de poing du mec d’hier. Il prend le parti de ne pas prononcer le moindre mot, alors qu’il fait tout ce qu’il peut pour éviter mon regard, tandis que je le fixe d’un air insistant. Le brun marche d’un pas raide jusqu’au coffre sur lequel je suis assise, et s’assois par terre, juste devant, tandis qu’il me tend de quoi manger. J’accepte le tout en silence, avant de reposer la totalité sur le petit meuble qui contient la bassine d’eau avec laquelle il m’a débarbouillée hier soir.

Je me contente d’un simple « hm » quand il m’annonce que les nouvelles sont mauvaises, alors que je pourrais dire que j’aurai été prête à le parier vu la tronche qu’il tire, et les coups qu’il a l’air de s’être pris. Je ne l’interromps pas, alors qu’il reprend la parole pour m’expliquer ce qui semble être une façon de fonctionner ici, et qui me fait froncer les sourcils. Pourquoi est-ce que je voudrais qu’il me confie à l’un des sales types qui gère cet endroit ? Je ne les connais pas, mais rien que ce que j’ai pu entrevoir de ce lieu, de la marque qui orne mon bras, je sais d’avance que je n’aurai aucune affinité avec ces mecs-là. Je fronce les sourcils quand je l’entends prononcer son propre prénom, et ça me fait une sensation étrange, presque dérangeante. Je n’espérais déjà pas retourner auprès de lui quand Maddie m’a annoncé sa mort, et pourtant, je me trouve une nouvelle fois à ses côtés, même si ce n’est pas exactement de la façon dont je l’avais espéré. « -Isha. C’est un mec. Tu lui ressembles comme deux gouttes d’eau. » Je sais déjà quelle est la décision que j’ai prise, sans même avoir besoin d’y réfléchir, et pourtant, je préfère garder cette certitude pour moi, et éviter de lui en faire part.

Il enchaîne une nouvelle fois, sortant de sous son pull une boule de tissu qui s’avère être une robe, de goût assez douteux. J’y jette un coup d’œil sans pouvoir m’empêcher de lever un sourcil sceptique, en me disant que ce n’est vraiment, mais alors vraiment pas mon style de vêtement. Les seules robes que je mettais, avant tout ça, étaient pour aller en soirée, et autant dire que ma petite robe noire classique ne ressemblait pas du tout à ça. J’attrape la robe limite entre deux doigts, et la tend devant moi pour la regarder plus en détail. Bon…ce sera toujours mieux que d’être à poil, et ça couvre bien plus de peau que celle que je portais hier et qui a été tailladée par Joshua. Je finis par déposer le vêtement sur le lit, alors que les nouvelles paroles d’Isha m’arrêtent net, et que je me fige, malgré moi. Prendre une douche à deux ? Il est sérieux ? Oula…je sens d’avance que ça ne va pas être une mince affaire. Je ne me souviens que trop bien d’à quel point il a été difficile, la veille, de ne pas me montrer entreprenante avec lui, alors même qu’il portait encore ses vêtements, j’ignore si je saurai faire preuve d’autant de retenue s’il se retrouve à poil devant moi. Non, en fait, je sais que j’en serai parfaitement incapable. Il reste Isha, malgré le prénom qu’il se donne, et les souvenirs qui lui manquent. Je déglutis péniblement à la simple perspective d’une douche à deux, et si encore quelques mois plus tôt, j’aurai été plus qu’emballée, cette simple idée me met aujourd’hui étonnamment mal à l’aise.

Il daigne enfin tourner son visage vers moi, et j’en profite pour attraper son menton entre deux doigts, et tourner davantage sa tête, pour pouvoir mieux observer ses traits, et le coquard qui ne va pas tarder à y poindre. Je ne peux pas m’empêcher de froncer les sourcils face à ce que je vois, alors que sans même y réfléchir, je remets de l’ordre dans cette mèche de cheveux rebelle qui n’en fait toujours qu’à sa tête sur son front. « -Il s’est passé quoi ? » Il a été plutôt avare sur les informations depuis que je suis devenue son esclave, au moins sur le papier, mais je ne peux pas m’empêcher de poser cette question quand je vois son air fermé, et le fait qu’il a l’air d’avoir mal. Ma main se pose finalement sur son épaule, alors que je ne le quitte pas des yeux, comme pour lui montrer que cette fois, je ne le laisserai pas me répondre à côté, ou ne pas me répondre du tout.
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MessageSujet: Re: An unbidden guest must bring his stool with him.   An unbidden guest must bring his stool with him. EmptyMer 24 Jan 2018 - 22:39
Je crois qu’elle me confirme qu’elle a un mec est un coup de plus a encaisser. Je ne sais même pas pourquoi ça me fait si mal. Je la connais pas en prime cette nénette. Je devrais m’en foutre. Pourtant ca me blesse et savoir qu’en plus je ressemble a ce type m’achève un peu plus. Je me hais d’être aussi intuitif et d’avoir posé la question.


Je me fige quand elle me touche le visage. Déjà parce que, du peu que je me souvienne, les contacts physiques se résument surtout à des gnons. Je pense même que je ferme les yeux une seconde avant de réaliser que c’est plutôt doux et agréable. Instinctivement je pose ma main sur ses doigts pour maintenir ce contact si doux. Même si elle pense certainement a un autre, ca me fait du bien cette douceur. Ce bref instant s’arrête vite quand sa main m’échappe pour aller sur mon épaule.

Je la regarde un peu buté quand elle me pose sa question. Ce qui s’est passé ? Il s’est passé un autre jour au paradis. J’essaye de lui sourire de façon rassurante.

« Ici y’a les gladiateurs et les champions, les gens payent pour voir les champions et les gladiateurs meublent. A priori qu’un gladiateur de seconde zone fasse foirer un spectacle et vole la vedette a des champions, ça a moyen plus… »

Tout en parlant, sans réfléchir, je passe mes doigts dans sa main. Un geste simple, naturel, une façon d’essayer de me donner de la force peut être, je ne sais pas. En fait je crois que je ne m’en rends pas bien compte avant que ma main arrive dans la sienne.

« Joséphine, je ne peux pas te faire de fausses promesses, même si je vais me battre parce que je ne compte pas me laisser crever comme un chien en entrainant mon père et Tobby avec moi. Je peux pas te demander de prendre se risque alors que tu peux vivre comme une reine si tu vas rejoindre Dean… »


Mais une reine qui ne saura jamais libre. Avant qu’elle me réponde, je mets mon doigt sur ses lèvres trop délicate pour que cela ne génère pas un émoi en moi. Ce geste me parait des plus sensuels et je sens que je n’ai pas envie d’effleurer bien autrement sa bouche. Je me penche instinctivement vers elle mais je me rattrape au dernier moment en me plaçant vers son oreille.

« S’il te plait, c’est une décision trop grave pour que tu tranche tout de suite, prend un peu de temps pour y penser… d’accord ? »

Avec regret je m’éloigne d’elle pour l’a cachée dans une couverture. J’embarque la robe et après un « tu es prête », j’ouvre la porte et l’entraine dans les couloirs du vaste complexe sportif. On croise bien quelques personnes, mais mon regard noir ou quelques gentillesses a peine vulgaires suffisent pour qu’on avance rapidement. Je ne sais pas comment, mais je crois que je suis habitué a vivre dans un milieu violent et tendu.

Assez rapidement, nous sommes devant la partie douche « individuelle » un luxe qui va me couter cher, mais je ne pouvais pas envisager que Joséphine se retrouve nue devant qui que ce soit. Afin d’éviter les emmerdes, les douches c’est pas l’endroit le plus safe du coin, j’attrape rapidement des serviettes et du savon avant de l’entrainer dans une cabine et de verrouiller derrière nous.

Je la regarde avec un air de gosse qui vient de gagner une partie de cache cache. Et puis, mon sourire s’évanouit en me rendant compte de la suite. Je sens tout a coup la chape de tension me retomber dessus. Je ne veux pas qu’elle me voit nu, je ne veux pas qu’elle voit mon corps affreux, couvert de cicatrices. Je ne veux pas qu’elle se sente forcée non plus…

La gorge sèche d’appréhension j’arrive quand même a articuler avec un semblant d’humour:

« Tu préfères que je me bande les yeux ou que je reste a regarder la porte pendant que tu te laves, parce que je préfères être honnête, tu es tellement belle que j’ai peur d’avoir tres envie de te frotter dans le dos si je pose les yeux sur toi quand tu seras nue… »
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MessageSujet: Re: An unbidden guest must bring his stool with him.   An unbidden guest must bring his stool with him. EmptyMer 24 Jan 2018 - 22:39
Sérieusement quoi, des champions et des gladiateurs. Mais putain, où est-ce que je suis tombée ? Je note en revanche précieusement toutes les informations qu’il me communique dans un coin de ma tête, comme si c’était le genre de renseignements dont je pourrais éventuellement me servir plus tard. J’ai l’impression d’avoir mis les pieds dans un univers à part, dont j’ignore toutes les règles, et autant dire que je ne me sens vraiment pas à l’aise dans cette situation, ou dans l’idée de tout découvrir, au compte-goutte, quand les événements se présenteront à moi.

Je sens ses doigts glisser entre les miens, et je n’ai pas le réflexe de retirer ma main pour échapper à ce contact qui est loin d’être désagréable. Je relève la tête vers lui quand Isha reprend la parole, alors que je le regarde d’un air perplexe. Le brun continue sur sa lancée, je n’ai pas l’impression qu’il ai lui-même conscience de ce qu’il a fait, et je fixe nos mains jointes comme si c’était la première fois que je les voyais, ce qui est loin d’être le cas. Et une nouvelle fois, ses paroles provoquent chez moi une incompréhension totale. Cela fait deux fois qu’il me propose de me confier à un type qui s’appelle Dean, l’un des malades qui dirige cet endroit. Mais dans ce cas-là, pourquoi m’avoir revendiqué, si c’est pour me refourguer de la sorte dès que possible ? J’ouvre la bouche, prête à protester, mais il ne m’en laisse pas l’occasion et pose son doigt sur ma bouche, façon sans doute imagée de me dire de la fermer. Je hausse un sourcil, alors qu’il s’approche subitement de moi, et que je sens mon cœur cogner d’un coup dans ma poitrine en pensant qu’il est sur le point de m’embrasser. Mais il se ravise, ou bien je m’étais simplement fait des idées, et il finit par se rapprocher de mon oreille pour me demander de réfléchir quelques temps avant de donner ma réponse. Je me contente de lui répondre par un bref hochement de tête, et détourne le regard pour lui cacher mon trouble. J’ignore si je suis soulagée que mes idées ne se soient pas réalisées et qu’il ne m’ai pas embrassée, ou si ce que je ressens à cet instant précis n’est qu’une immense déception. Etrangement, je me demande soudainement si le fait qu’il ne soit plus réellement Isha, mon Isha en tout cas, ferait une grande différence si nos lèvres devaient se trouver. Impossible de trouver la réponse à cette question.

Quand il me demande si je suis prête, je hoche la tête d’un geste vague, et m’enroule dans la couverture pour éviter de montrer mon cul à toute la populace, tandis que le mécano attrape ma robe et nous entraîne dans les couloirs. Je le suis docilement en baissant le regard autant que possible, même si je ne peux nier que je crève de curiosité de savoir à quoi ressemblent les lieux, et les gens qui s’y trouvent. Les quelques répliques qu’Isha balance de temps en temps donnent bien le ton de ce qu’il se passe ici, et me font entrevoir un peu de ce monde de brutes dans lequel j’ai été balancée malgré moi. On finit par arriver à destination, alors qu’il attrape deux serviettes, du savon, et qu’on avance encore un peu, pour se retrouver enfermés dans une cabine de douche. L’un avec l’autre. Je le fixe avec les yeux légèrement écarquillés, tandis qu’il me fait un large sourire, qui se fane presque aussitôt, et on se retrouve à se fixer comme deux abrutis, dans cet espace qui me semble tout à coup ridiculement petit.

Je crois que mes yeux s’écarquillent davantage face à ses paroles, alors que je me fige d’un coup. « -Ne me frotte pas le dos, s’il te plaît. » J’ignore pourquoi c’est la première chose qui sort de ma bouche à cet instant précis, et qui totalement hors propos. Ça sonne comme un refus total de son contact, ce qui, au fond, est loin d’être ce que je ressens réellement. Je fronce légèrement les sourcils, me mordillant la lèvre inférieure en réfléchissant à ce que je voudrais dire de plus, pour expliquer cette réaction spontanée. « -C’est pas ce que je voulais dire… » Je secoue légèrement la tête, en me sentant soudain mal à l’aise face à mes propres propos. Je n’ai pas voulu me montrer blessante, loin de là même. Je finis par retirer la couverture qui drape mes épaules, et la plie grossièrement. Je n’éprouve aucune honte à me mettre nue devant lui, ce sera loin d’être la première fois, pourtant, quelque chose me retient à cet instant précis. Et je crois que je comprends difficilement ce dont il s’agit. Je ne me sens pas tout à fait à mon aise quand je finis par lui expliquer exactement ce que je ressens. « -Je…euh…ça fait des mois qu’on ne m’a pas touchée…alors, euh…il faudrait peut-être éviter de jouer avec le feu. » Je fais une drôle de tête, en espérant qu’il aura compris où je veux précisément en venir. Car je sais d’avance que si les doigts d’Isha se mettent à glisser sur ma peau, alors que l’un de nous deux au moins n’a plus ses fringues, je risque de ne plus répondre très vite de moi, et d’avoir des gestes que je vais regretter par la suite.

Je me gratte donc la tête d’un air maladroit, avant de chercher le regard d’Isha pour plonger mes yeux dans les siens. « -Est-ce que tu veux bien te retourner le temps que je me douche ? Je te promets que je vais essayer de faire très vite. » J’essaye de lui adresser un petit sourire figé, et attends qu’il se retourne pour retirer le tee-shirt dans lequel j’ai dormi, ainsi que mon sous-vêtement, et de me glisser sous l’eau de la douche. Comme promis, je me dépêche autant que possible, tout en ayant bien conscience de cette espèce de tension qui s’accumule dans la cabine, et finit par remplir tout l’espace autour de nous. Une fois lavée des pieds à la tête, je prends encore quelques secondes pour laver ma petite culotte, que j’essore autant que possible. « -Je peux avoir la serviette, s’il te plaît ? » Isha ne tarde pas à me tendre le linge, avec lequel je m’éponge, puis que j’enroule autour de moi, mes cheveux gouttant sur la serviette, la trempant rapidement. Tant pis. Quand je suis visible, je tapote sur l’épaule du brun, pour lui signifier que j’ai terminé, et qu’il peut se doucher à son tour, sans oser affronter son regard, sans même savoir pourquoi.
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MessageSujet: Re: An unbidden guest must bring his stool with him.   An unbidden guest must bring his stool with him. EmptyMer 24 Jan 2018 - 22:40
Mal a l’aise et gêné je reste comme un con a fixer la porte en essayant de méditer ce qu’elle vient de me dire. Ca veut dire quoi qu’elle a pas été touché depuis longtemps ? Son mec est plus avec elle ? Il est mort ? Le fait que je me sois pris une rafale d’antimissiles avant même de penser a envisager de tenter une approche me calme bien. Si ça se trouve, Isha, c’est juste son ex, un gros lourd qu’elle a largué bien méchamment et dont elle ne veut plus entendre parler. En tout cas je crois que j’ai accueilli sa remarque avec un rictus aussi amère que désabusé. C’est à la fois amusant et déprimant d’avoir la sensation que ce genre de sentiment m’est familier. Rejeté. Oui c’est ça, je me sens rejeté…

En même temps, je ravale ma bouffée de mal être, j’ai du mal à voir pourquoi elle prendrait des pincettes avec moi, qui est quand même le mec qui l’a privé de sa liberté, même pour lui sauver la vie je pense qu’elle est le genre de nana à s’en foutre. Il aura suffi d’une malheureuse caresse pour que je me fasse des films tout seul. Tuez-moi si je ne suis pas le mec le plus pitoyable du coin à me faire des films à la con aussi vite. Ca m’apprendras.

J’ai presque envie de lui rappeler que la pudeur est un luxe auquel les esclaves ne devraient pas pouvoir prétendre, qu’elle est là en douce et que les douches et dortoirs collectifs, pour ce qu’ils appellent le bétail, c’est-à-dire les esclaves, seraient certainement moins confortable que ce que le débile qui a sauté dans l’arène lui offre. Je ne sais même pas trop pourquoi je suis en colère. Je crois que je suis bel et bien blessé d’avoir été ramener a la vraie vie. J’attendais quoi au juste de cette douche ? Franchement je suis pathétique.

Quand elle demande la serviette, c’est sans un regard pour cette créature qui ne va pas se contenter de sonner ma perte, comme me l’a bien expliqué mon père, que je lui temps ce qu’elle demande. Sans attendre qu’elle se pousse, j’ôte mes fringues et me fou sous l’eau froide. Si elle a pas envie de voir la montre de foire balafré que je suis, elle n’a qu’à pas regarder. Ignorant complètement si elle a pris ma place ou non, j’entreprends de me laver. Au moins, l’eau froide m’aide a me remettre mes idées en place et a me sortir de cet espèce de torpeur ou deux yeux dorées m’ont plongé.

Les mains posées sur le mur plein de calcaires de ce qui nous sert de cabine de douche, les yeux rivés sur le ruissellement de l’eau fraiche a mes pieds, et la nuque exposé au débit capricieux du pommeau, je fini par ricaner devant un constat encore plus amer que le reste.

« J’allais te dire que je me souviens plus si j’ai jamais été touché, mais en fait si les marque sur ma tronche me rappelle que si, ici on arrête pas et si tu veux te faire peur, t’as qu’a mater le reste de mon corps si ca te chante. Y’en a qui m’appelle Frankenstein ici tellement que c’est laid. Quoi que je faisais avant, ça ne devait pas être triste et je ne devais pas manquer de contact physique. »

J’évite de parler de ma seule certitude quant à ma vie sexuelle. J’ai eu du mal a l’arracher a mon père, je sais qu’il a regretté quand il a craché le morceau. Savoir que la grande expérience qui vient tout de suite a la tête de son vieux n’est pas la nana canon du coin, mais un pervers sexuel qui a abusé de moi pendant je ne sais même pas combien de temps n’est pas franchement le truc qui aide a aller bien et donc on veut préciser sur son CV.

« Ecoute, au moins le message était clair. Alors ne flippe pas, je vais pas essayer de faire un remake de la belle et la bête, si tu restes avec moi, on va mettre des règles en place ok ? Ton cul sera sauf pour ton Isha. »

Je me risque de me retourner pour la fixer, même si j’ai peur d’affronter son regard si elle a vraiment vu mes affreuses cicatrices. C’est un peu péniblement que je lance le truc qui évitera que je replonge comme je l’ai fait il y a 5 min.

« Par contre, juste un truc, me touche plus comme tout à l’heure. Je sais que tu pensais pas à mal, mais… c’est aussi cruel que de filer un bonbon a un gosse qui crevé la dalle et se barrer ensuite… alors faut plus. »

Je sais, je ne suis pas fier de moi de lui expliquer que je suis un gros naze paumé comme une pucelle. Mais je crois que je n’ai pas le choix, si elle reste à mes coté, ce dont je doute de plus en plus avec ce qui vient de se passer, je ne peux pas me permettre de me prendre quiche sur quiche dans ma piaule alors que je dois tout donner dans l’arène pour sauver ma famille et elle.
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MessageSujet: Re: An unbidden guest must bring his stool with him.   An unbidden guest must bring his stool with him. EmptyMer 24 Jan 2018 - 22:41
Je n’ai même pas le temps de me pousser qu’Isha a déjà retiré ses vêtements, et s’est faufilé sous le filet d’eau froide qui coule du pommeau de douche. Est-ce que j’ai dit quelque chose qu’il ne fallait pas ? Il a l’air étrangement distant malgré l’espace réduit entre nous, comme s’il s’était subitement renfermé. Où est passé le garçon qui voulait me frotter le dos à peine dix minutes plus tôt ? Je ne fais aucune remarque face à son comportement, et me recule légèrement pour éviter les éclaboussures qui viennent en ma direction, alors qu’il se tourne volontairement pour ne me présenter que son dos. Je serre la mâchoire en voyant les nouvelles cicatrices qui courent sur sa peau. Je tends la main, prête à en caresser une, quand il se remet soudainement à reprendre la parole, me coupant dans mon élan. Je fronce ouvertement les sourcils, alors qu’une colère sourde monte en moi quand j’entends ces propos dégradants qu’il a envers lui-même, et qui ne sont même pas vrais. Je fais un pas dans sa direction, mais ses nouvelles paroles m’arrêtent net avant que je puisse continuer. « -Putain, mais c’est toi mon Isha, espèce d’idiot ! » L’aveu se meurt sur mes lèvres, alors que je dois me les mordre, fort, pour éviter de dire des mots que je vais regretter, des mots qui ne seront sans doute pas sans conséquence.

Quand il se retourne pour me faire enfin face, je glisse mes yeux dans les siens, non sans cacher l’étincelle de colère qui doit y briller. Il n’a vraiment rien compris, la vache. Cette incompréhension, sans doute involontaire, m’énerve bien plus que nécessaire, et je ne me rends même pas compte que j’ai serré les poings. Je ne refuse pas qu’il me touche, c’est bien complexe que ça. Je veux qu’il me touche, justement, qu’il m’embrasse, qu’il me caresse comme lui seul a su le faire jusqu’à maintenant, je veux sentir sa peau contre la mienne, son souffle rapide mêlé au mien, et que nos corps ne fassent plus qu’un. Mais il semble régner un gros interdit autour de son amnésie, ou même de cette situation dans laquelle nous sommes désormais. « -Tu n’es pas laid. » Mes mots sont plus durs que ce que j’aurai voulu, mais ça me met hors de moi de lui entendre ces paroles, ou de savoir qu’ici, on l’appelle Frankenstein. S’il pouvait seulement se souvenir que je connais déjà ces marques sur son corps, que j’en ai tracé le parcours de mes doigts, de mes lèvres, également.

Sa dernière remarque finit d’enterrer mon moral, alors qu’il me demande clairement et simplement de ne plus avoir de geste envers lui, et qu’il m’interdit la possibilité de pouvoir le toucher, de quelque façon que ce soit. Je ne peux retenir un rictus nerveux, alors que je détourne le regard, comme pour lui cacher le fait que sa demande me blesse bien plus que ce que je voudrais l’admettre. Plus de contact du tout. La possibilité de demander à être confiée à Dean jaillit d’un coup dans mon esprit, alors qu’une petite voix perfide me souffle que loin d’Isha, je vivrais sans doute cet interdit de contacts bien mieux. « -Je suis désolée, je voulais pas être blessante. » Putain, est-ce que je viens vraiment de m’excuser ?! Naya serait fière, sans aucun doute même, mais pour le coup, j’ai un peu de mal à me reconnaître, puisque les excuses ne sont pas vraiment une habitude dans ce quotidien qui est le mien. « -Je te toucherai plus, si c’est ce que tu veux. » J’évite de lever la tête vers lui, pour qu’il ne croise pas mon regard peiné, et je me détourne en retirant ma serviette d’autour de mon corps. J’entreprends alors d’enfiler la longue robe qu’Isha m’a trouvé, fronçant le nez en constatant une nouvelle fois à quel point elle ne me ressemble pas, et comme je serai sans doute bien plus à l’aise d’un un bon vieux jean. J’enfile le vêtement, et commence à accrocher les agrafes dans le dos, aussi haut que je le peux, mais sans pourtant parvenir à tout accrocher toute seule. J’accroche également celles du haut, autant que possible, et finalement, je me retrouve avec quelques centimètres de tissu que je ne parviens pas à accrocher seule. Tant pis. Je finis par ramasser la serviette, que je plie, et mon sous-vêtement mouillé, avant de me rapprocher de la porte de la cabine, que j’ouvre après m’être assurée qu’Isha avait retrouvé ses habits. Je sens un certain malaise, une gêne bien palpable entre nous, mais je ne me sens pas le cœur à prononcer le moindre mot, ni même à affronter le regard du brun.
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MessageSujet: Re: An unbidden guest must bring his stool with him.   An unbidden guest must bring his stool with him. EmptyMer 24 Jan 2018 - 22:42
Je ne sais pas trop quoi penser de la situation ni de la réaction de ma pseudo esclave. Je n’ai pas envie de sa pitié. C’est encore pire que si elle me haïssait. Son « tu n’es pas laid » et ses excuses ne vont pas avec son regard de braise. En fait, je me demande si ce n’es pas ce qui est le plus troublant dans ce petit morceau de femme : ses yeux, cette façon troublante de faire comprendre tellement de chose sans avoir besoin de mots. Je crois que je pourrais tomber amoureux de ce genre de regard et de tout ce qui peuvent exprimer. Je pressens bien que la demie mesures et les nuances fades ne sont pas du tempérament de Joséphine.

« Tu n’as pas été blessante, tu t’es juste exprimée. Il semblerait que ton maitre tyrannique t’y a autorisé a dire les choses quand vous n’êtes que tu les deux. »

Ouai je dis ça avec un sourire de provocation. Je crois que, sans le vouloir, j’essaye de faire une diversion a cette pathétique minute ou j’ai laissé entrevoir ce que je suis, un vermisseau faible et émotif. Je n’aurais pas dû. Quelques soient les raisons qui ont fait que j’ai sauté dans l’arène, elle n’a pas a subir ça. Moi qui pensait que je n’étais pas du genre a me confier, il aura fallu des yeux de chat pour que je commence a déballer mes états d’âme de dépressif comme un gosse vide sa malle de jouet.

Je me dépêche de me laver pendant qu’elle se débat avec l’une des robes ouvrager des filles de Dean. J’enfile, encore mouiller et dégoulinant, mes vêtements. Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai l’impression qu’elle est pressée de quitter la cabine de douche. Je vais pour la suivre quand je me rend compte que les agrafes de de sa robe et le laçage ont eu raison de sa patience, et surtout de sa souplesse. Pour sa défense, je vois mal comment une personne normalement constatée peut fermée toute seule ce genre de vêtement. Sauf que je ne veux pas que personne ne puisse distinguer le moindre centimètre carré de son intimité. Je crois que je veux conserver jalousement cela pour moi. A moins que cela pour éviter qu’elle se retrouve au milieu des convoitises alors que je ne suis pas sur de survivre assez longtemps pour lui rendre sa liberté.

En fait, je ne réfléchis pas, elle n’a pas le temps de faire plus d’un pas en dehors de la douche, que je lui attrape le bras pour la tirer vigoureusement contre moi. Du pied je repousse la porte. Pas la peine que l’on ait des témoins. La tension sexuelle sui semblait m’avoir foutue la paix revient méchamment à la charge alors qu’elle est contre moi, le visage relever vers le mien. Il me suffirait de baisser la tête pour coller mes lèvres aux siennes…

J’ai su mal a résister, mais sans quitter du regard ses yeux, je passe mes mains dans son dos, refermant une a une les agrafes rebelles. Le temps semble s’être figée. Cette femme est vivement trop belle, trop pour son bien et aussi pour le mien. Sans un mot, lorsque d’un mouvement pour doux le long de sa colonne je me suis assuré que tout ce qui devait être fermé l’est, je la prends par la taille et la retourne. Mes gestes sont surs et fermes. J’attrape les liens du laçage et commence a les nouer. C’est idiot parce que je suis en train de l’habiller, mais cet instant me semble incroyablement érotique. Cette robe qui pourrait faire déguisement de foire sur n’importe qui d’autre lui donne un air royal qui lui va bien.

L’opération terminée, je me penche contre son dos pour lui souffler à l’oreille :

« Soit prudente Joséphine, d’autres seraient moins sages que moi en imaginant que tu es débraillée. »


Je souris à ce mot en repensant a sa tenue du matin. J’ai du mal a la relâcher quelque peu troublé d’être aussi proche d’elle.

« Prête pour aller jusqu’à la chambre ? »

Normalement aujourd’hui j’ai journée libre mais je suis encore partager entre l’idée d’aller m’entrainer pour passer la frustration ou de rester a découvrir une femme inaccessible qui va partager mon quotidien, du moins, jusqu’à ce qu’elle comprenne que son intérêt est de viser plus haut que moi.
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