Maya ne remarqua pas tout de suite l'état de défaite dans lequel était plongé Malorie, elle réagissait selon ses instincts pour se tirer de là vivantes, toutes les deux. Sinon, elle aurait agit autrement, ne voulant surtout pas manquer de respect à Malorie. Elle l'écouta alors lui dire qu'il lui semblait avoir vu Isha à l'arrière du camion. Maya hocha la tête, soulagée. "Ouf... Tant mieux, je n'aurais pas aimé que ce soit les militaires..." Vaughn arriva alors à sa hauteur, et heureusement, il se rangea de l'avis de Maya et Malorie. Il fut d'accord avec elles pour ouvrir la bouche d'égout. Elle hocha la tête lorsqu'il dit qu'il ne fallait pas faire dans les sentiments, sous-entendant que si le coin devenait trop dangeureux, tant pis pour eux, il fallait que les autres sauvent leur peau. Maya n'allait pas lui donner tort, autant ne pas condamner tout le monde.

Ils s'avancèrent vers la bouche d'égout. Vaughn demanda qui étaient prisonniers dessous. Maya hésita alors puis répondit : "Je ne sais pas, mais qui qu'ils soient, ils ne méritent pas de mourir dévorer par des rôdeurs." Isha débarqua alors, sortant de la camionnette et leur dit que ce n'était pas le moment de jouer les spéléos. Maya l'ignora et se concentra sur Vaughn qui lui dit qu'à 3, ils allaient soulever la trappe. Lorsque le 3 fatidique arriva, Maya tira de toutes ses forces pour soulever la trappe qui bougea, dévoilant les entrailles des égouts. "Par là !" hurla-t-elle en se penchant légèrement sur la trappe ouverte. Puis, elle se redressa, aida, Vaughn à se lever et à courir vers la camionnette tandis que les rôdeurs ne se situaient plus qu'à quelques mètres d'eux. "On y va, ne perdons pas de temps !" Maya avait bien vu que Vaughn était blessé. Il avait du mal à se déplacer mais elle ne l'abandonnerait pas ici même si elle ne l'appréciait pas vraiment, le tenant toujours pour responsable de sa condition d'esclave.

Tout tourna au désastre en quelques secondes. Sur ce coup-là, Maya n'avait pas été très maline. Elle avait osé espérer que, dans ces égouts, il y avait des alliés, peut être les hommes dont parlait Meriana quelques minutes plus tôt, ce fameux Cornwell et Jonansson ou même tout simplement tous les hommes qui devaient habituellement accompagner ce groupe de femmes et d'enfants. Parce qu'ils devaient bien exister ces hommes non ? Un groupe de survivants ne pouvaient pas se composer uniquement de femmes et d'enfants, genre, les amazones des temps modernes... De nos jours, vouloir trier ainsi les genres pour survivre n'auraient aucun sens. Mais non, nuls alliés sous leurs pieds, ce n'étaient que des militaires qui s'en prirent à eux dès qu'ils sortirent. Isha se fit assommer par la plaque d'égout et le militaire attrapa Maya pour la prendre en joue. Il était en nage et sentait la mort. Si la situation n'aurait pas été aussi catastrophique, l’estomac de Maya se serait surement déjà répandu sur ses chaussures. La jeune esclave pesta, si elle avait été un peu moins naïve, ils seraient déjà loin et en sécurité à l'heure qu'il était. Elle marmonna au soldat : "Je vous rappelle qu'on vous a sauvé la vie, on aurait pu vous laisser crever dans cette bouche d'égout." A ce moment-là, Maya avisa la morsure qu'il avait. Elle pesta une nouvelle fois, de toute façon, cet homme était condamné, il n'avait plus rien à perdre ce qui n'inaugurait rien de bon pour la jeune esclave.

Maya regarda alors Vaughn puis Isha au sol. Elle leur marmonna : "Barrez-vous..." Du regard, elle tenta de montrer à Vaughn le bras de l'homme, lui montrant que, quoiqu'il se passe, le militaire était condamné et qu'il ne la lâcherait pas. Autant qu'ils tentent de sauver leur peau et celle de Malorie et de Tobby bis. L'homme était déjà fiévreux, les morts se rapprochaient à vive allure, bref, ça puait pour la jeune esclave. Heureusement, sa main était toujours libre. Doucement et avec un geste le plus lent possible, elle sortit son poignard. Maya n'avait rien à perdre, dans quelques minutes, les morts seraient sur eux alors autant tenter l'impossible. Sa respiration était posée, aussi calme que pouvait l'exiger la situation. D'une main, elle leva alors son arme et la planta dans la cuisse du militaire tout en tentant de le repousser en arrière pour se dégager de son emprise.

Que la balle touche la cible visée par Anna fut presque une surprise pour la jeune femme tellement tout allait de travers dans cette mission. Elle eut un léger mouvement de recul et fit une pause pour voir le corps de sa victime s’effondrer sur le sol, vraiment surprise d’avoir réussi du premier coup, mais cette petite accalmie ne s’éternisa pas plus d’une seconde ou deux. Il venait des rôdeurs de tous les côtés et le van militaire tombait en ruines à une vitesse affolante qui ne présageait rien de bon et faisait sincèrement regretter à Anna de ne pas avoir pris la fuite tout de suite. Elle préférait ne même pas regarder le tableau de bord de peur de voir la jauge d’essence presque vide. Le moment était au positivisme, rien d’autre. Elle s’offrit tout de même le luxe d’une grande inspiration avant de tourner le canon de son arme vers sa prochaine victime - aka le soldat en train de mettre une raclée au blondinet à bouclettes - et se surprit même à prier au moment où elle appuyait sur la gâchette, comme si ça allait l’aider à mieux tirer. Mais si quelqu’un décidait aux dés de son avenir, il méritait bien une petite supplique et des promesses de le servir jusqu’à son dernier souffle, pas vrai ?

Elle n’attendit pas de voir si elle venait de faire un échec critique ou si elle avait réussi à sauver le cul de monsieur pour pivoter sur elle-même et passer l’arme par la lucarne entre l’habitacle et l’arrière du camion, où un combat étrange se jouait entre la gosse en fauteuil et ce qu’il restait du soldat. Elle visa ce qu’elle voyait du crâne du rôdeur au sol et releva presque immédiatement le regard sur la jeune femme, à qui elle hurla sur le même ton que cette dernière lui avait donné des ordres un peu plus tôt : “Dis à tes potes de monter maintenant, je me casse dans deux minutes, peu importe qui est là ou pas !” Elle avait accepté de les aider plusieurs fois aujourd’hui, après tout, mais là ça commençait à chauffer beaucoup trop à son goût et elle n’était même pas certaine de pouvoir traverser la horde avec cette connerie de camionnette déjà à moitié morte. Son arme échoua sur ses genoux alors qu’elle reprenait place en face du volant et fermait les yeux pour une dernière petite prière au Maître du Destin. Ses yeux étaient encore fermés quand elle commença à compter à voix haute, très haute, histoire de convaincre sa passagère qu’elle ne plaisantait pas et qu’à la fin du décompte, elle partirait réellement.

Le regard de Maya passait d'une personne à l'autre. La jeune femme constata avec soulagement que Vaughn semblait avoir compris son plan et tentait d'attirer l'attention des militaires sur lui pour lui laisser l'opportunité de sortir son poignard. Malheureusement, le militaire se rendit compte de sa manœuvre et après l'avoir insulté, il se fit attaquer par Vaughn. Le militaire la repoussa alors assez violemment en direction de la bouche d'égout et ce fut un véritable miracle qu'elle ne tombe pas directement dedans la tête la première. Un instant, la panique s'empara d'elle. Elle voyait les morts s'approchaient à grand pas et, les deux jambes dans le vide, elle ne parvenait pas à se hisser hors de la bouche d'égout. Quelques secondes plus tard, comme si la situation n'était pas déjà catastrophique, Maya sentit des mains tenter de lui attraper les jambes. Ses yeux s'agrandirent d'effroi tandis qu'elle donna des coups de pieds désordonnés pour tenter de se débarrasser des morts vivants. Sa pire crainte en ce moment-même est de sentir une morsure, signant sans aucun doute son arrêt de mort. Un des rôdeurs s'accrocha à sa jambe, la tirant quelques centimètres plus bas. Maya crut vraiment sa dernière heure arriver...

Isha se précipita alors pour l'aider, trop gentil décidément. Lorsqu'il lui demanda si elle n'avait pas pris du cul, Maya lui rétorqua : "Tire-moi de là bon sang !" Isha tira et au bout de quelques secondes, Maya se retrouva à l'air libre, disant adieu à ses chaussures restées pour servir de repas aux rôdeurs des égouts. "Merci !" laissa-t-elle échapper avant de partir en roulé-boulé avec Isha, tout droit vers les rôdeurs. Isha la protégea en restant sur elle puis en lui donnant un sacré coup de pied pour l'envoyer à quelques mètres, en sécurité. Maya s'affala par terre, légèrement sonnée. Elle se releva aussi vite que possible avant d'analyser la situation. C'était Isha qui était maintenant en mauvaise posture. Elle regarda la camionette et pesta. Non, elle ne pouvait pas y retourner sans rien faire. Sortant pour de bon son poignard, elle se précipita au secours d'Isha. La jeune esclave planta son couteau dans le crâne du premier rôdeur à sa portée. Ils étaient trop nombreux, c'était clairement du suicide mais Isha venait de lui sauver la vie, elle n'allait pas l'abandonner sans tenter de le sauver. Son couteau perfora encore quelques crânes. "Il faut rejoindre la camionnette, vite !" Oui, Maya avait de bonnes idées décidément, comme si ça ne coulait pas de source et que ses partenaires préféraient rester à faire mumuse avec les morts-vivants...

aucun interet pour l'action:

Dès les premiers miles elle avait compris la destination du convoi. Elle connaissait parfaitement le camp qui était implanté dans les rues adjacentes et pour cause, c’était elle qui avait confié à Meriana la gestion de ceux et celles qui ne savaient pas se battre dans l’attente du reste du groupe. C’est par les toits qu’elle avait fini par atteindre les militaires. Elle avait assisté dans l’ombre, capuche repliée sur le visage et arc à la main, à toute la scène, cherchant en vain son jeune frère. Elle n’éprouvait pas plus de haine envers les militaires qu’envers le reste de l’humanité. Mais le fait qu’ils soient en train de tuer des gens désarmés et qu’ils aient enlevé Isha, et d’autres, accessoirement, faisaient qu’ils pouvaient être tués sans aucun scrupule. Cela tombait bien, car elle n’en avait pas. Il y avait deux équipes d’hommes d’armes sur les toits. La plus petite fut rapidement privée de ses moyens de communication et, en faveur de l’effet de surprise et de la nuit, elle ne mérita plus d’être mentionnée. Deena commençait à vraiment aimer la matraque de son père. Ses appétits de souffrances étaient ouverts et on lui avait servi du gibier de premier choix. Attaquer dans le dos, sournoisement faisait un bien fou à la jeune Cornwell qui se sentait revivre. Elle ne resta pas grisée par la mort bien longtemps. Deena avait le talkie pris à la première équipe et entendit la voix de son frère. Il ne lui fallut pas longtemps pour comprendre ce qui allait se passer. Les militaires pensaient qu’elle était dans la camionnette, ils allaient attendre et la cribler de tirs. Pourquoi fallait-il que le plus jeune des Cornwell soit aussi imbécile ? C’est à ce moment qu’elle remarqua un autre, tout aussi bête que lui, qui allait se faire tuer sur les toits. Son futur ex fiancé s’était mis dans la panade et, avec un soupir, elle décréta que la fête était finie. Elle se mit bien en vue pour commencer à décocher ses flèches et faire une diversion salutaire. Il voulait la Cornwell, ils n’allaient pas être déçus. Ils finirent par la voir et oublièrent le reste de l’équipé. Deena était adroite et souple, elle n’était pas de celle qui hésitait et elle pouvait se vanter d’en avoir tué plusieurs avant de trébucher. Sa pathologie fit que c’est via le talkie qu’elle apprit qu’elle avait été blessée. C’était regrettable. Mais ce qui l’était plus encore, c’était les mentions sur les morts. Après s’être mis un pansement de fortune, elle finit par prendre le temps d’observer la rue et, même pour elle, c’était inimaginable de voir autant de morts. Ce qui était encore pire c’était de voir son frère, son futur ex fiancé, une femme et un militaire aussi près de se faire happer pas des centaines de zombies.

Un bon joueur d’échec sait quand il faut sacrifier des pièces pour gagner, Deena s’était pensée douée à ce jeu, pourtant, en l’instant, elle se contredisait sur toute la ligne car elle était déjà en train de fixer son grappin pour descendre à toute vitesse dans l’avenue. Elle se précipita vers son frère se débattant avec des morts et la femme qui essayait, tant bien que mal, de de le dégager, en redoutant d’arriver trop tard. Être couché était une mauvaise chose, cela donnait plus de prises pour se faire mordre et moins de possibilité de pouvoir se dégager.« ISHA !!! » Pour tous c’était Robin ici, mais pour elle, c’était le bébé qu’elle avait déjà sauvé d’une mère ravagée par la drogue et d’un père violent. Elle donna des coups circulaires avec son arc, pour faire reculer les zombies en hurlant à l’esclave (@Maya Andrews ) « Attrapes lui les jambes et tire le de là ! »

HRP:

Toujours suivre les règles:

Deena n’avait pas apprécié d’être jetée comme une vieille valise, mais elle reconnaissait que son corps donnait des signes de faiblesse. Si elle ne ressentait pas la douleur, elle ne pouvait pas ignorer le manque de répondant de sa jambe blessée par les tirs des militaires. Balancée à l’arrière du camion, elle se contenta d’aller vérifier que la rebelle assommée n’était pas un zombie en devenir avant de s’assoir sagement sur un siège comme s’il était parfaitement naturel qu’elle soit ici. Si elle était inquiète d’avoir vue que son frère saignait ou d’avoir une horde a proximité, elle n’en montrait rien. Pour le moment elle se contentait de suivre le mouvement, consciente que c’était la seule option autre que de finir dévorée. Et puis, elle avait survécu à un trajet avec Dean, elle arriverait bien à subir la dispute d’amoureux, de son futur ex fiancé avec le tribun à roulettes, sans tuer personne.

HRP: